Ces paysages recouvrent trois entités écopaysagères : les collines guînoises qui constituent le rebordseptentrional de l'Artois, l'entité deBredenarde qui appartient à laplaine maritime flamande, et la cuvette de Licques. Ils sont constitués de 59,70 % de cultures, de 17,30 % de forêts, de 15,11 % de prairies naturelles, permanentes, de 7,45 % d'espaces artificialisés, avec les quatre principales communes que sontAudruicq,Ardres,Guînes etLicques, de 0,27 % d'industries, et de 0,18 % de cours d'eau et plan d'eau[17].
Les éléments structurants de ces paysages sont laLGV Nord et l'A26, la rivière laHem qui coule du sud vers le nord-est, les escarpements sur les coteaux du Calaisis et autour du pays de Licques et, d'ouest en est, les différents boisements comme la forêt de Guînes, le bois de l'Abbaye, la forêt deTournehem et une partie de la forêt d'Éperlecques[17].
Au, Saint-Tricat est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle est située hors unité urbaine[Insee 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[Insee 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[Insee 3],[Insee 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (77,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), zones urbanisées (3,6 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formesMartnes ouMarcnes,Marchenes,Marcnes,Marhnes etMarkanes (1084) ;Marknes en 1170 ;Marchenes en 1199 ;Marchnes en 1203 ;Markenes en 1255 ;Markene en 1261 ;Merkenes en 1307 ;Saint-Nichas,Saint-Nicase,Sentrecase,Sancte-Nicase etSaint-Tricase en 1556 ;Markenes en 1558Sainct-Tricaz en 1567 ;Sanctus Tricasius seu Nicasius en 1577 ;Saint Tricartz en 1583 ;Hartincourt auXVIe siècle[21] ;Saint Tricat en 1793 etSaint-Tricat depuis 1801[2].
Avant de s'appelerSaint-Tricat, à la reprise du village aux Anglais en 1558, la commune s'appelaitMarkenes ouMarkène, expliquant legentilé deMerkenesiens encore donné aujourd'hui aux habitants de la commune.
Saint-Tricat faisait partie des paroisses proches de Calais occupées par les Anglais depuis le, date à laquelle ceux-ci ont pris Calais. Elle est restée anglaise pendant 150 ans jusqu'à janvier 1558, date à laquelle les Français reprennent Calais (siège de Calais (1558)).
D'après l'historien françaisAuguste de Loisne :« Saint-Tricat, en 1789, faisait partie du Pays-Reconquis, ressort de la justice royale de Calais, et suivait lacoutume d'Amiens. Son église paroissiale,diocèse de Boulogne,doyenné de Guînes, était consacrée àsaint Nicaise ; l’évêque de Boulogne présentait à la cure[23]. »
Pendant laPremière Guerre mondiale, Guînes est le siège, en 1917-1918, d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Saint-Tricat en dépend et a, à ce titre, accueilli des troupes sur la commune[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2022, la commune comptait 775 habitants[Note 6], en évolution de +1,71 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 20,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait386 hommes pour371 femmes, soit un taux de 50,99 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,6
2,7
75-89 ans
4,7
17,0
60-74 ans
15,6
19,4
45-59 ans
21,4
22,2
30-44 ans
20,3
16,7
15-29 ans
16,5
21,7
0-14 ans
20,9
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[35]
Fascé d'or et d'azur de huit pièces, au sautoir d'argent brochant et chargé en cœur d'une merlette de sable[37].
Détails
Combinaison des armes de deux familles suzeraines du lieu :
les de Dixmude de Montbrun (le fascé et le sautoir, originellement de gueules, est passé d'argent) ;
les de Montlezun, originaires d'Armagnac, portaient « un lion et neuf corneilles, mais seul un oiseau a été conservé, qui est devenu merlette ». Blason proposé par lesArchives départementales du Pas-de-Calais mais non adopté par la municipalité.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Auguste de Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris,, 499 p.(lire en ligne surGallica).
↑Bruno Mallet, « Assainissement, lutte contre les inondations, fête des animaux : un mandat bien rempli : À quelques semaines des élections municipales, nous poursuivons notre série sur le bilan des maires des communes du Calaisis. Rendez-vous aujourd’hui à Saint-Tricat avec Patrice Calais, qui a décidé de ne pas se représenter en mars »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Sylvie Demilly, « Conseiller municipal depuis une semaine, Sébastien Castelle est le nouveau maire de Saint-Tricat »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).