L'île abrite un petit isolat d'origine française (moins de mille personnes dans les années 1960)[2]. Ces descendants de Français sont venus de l'île deSaint-Barthélémy (Alors dépendance de laGuadeloupe), dès 1720 selon les registres paroissiaux catholiques[3],[4].
En 1685, laCompagnie brandebourgeoise africaine prend le contrôle du commerce des esclaves vers Saint-Thomas et loue l'île aux Danois, et pendant quelque temps l'île devient le plus grandmarché aux esclaves du monde. Cette location allemande dure jusqu'en 1693[7].
En, les deux premiers de nombreux missionnairesMoraves venus deSaxe arrivent sur l'île, ils vivent parmi les esclaves et gagnent bientôt leur confiance, ils sont à l'origine de l'Église morave aux Antilles. Une petite communauté juive s'installe à Charlotte-Amélie et construit la plus anciennesynagogue encore utilisée des États-Unis :Congrégation Beracha Veshalom Vegmiluth Hasadim[8].
Le peintreCamille Pissarro y est né le 10 juillet 1830. Ses parents y possédaient une entreprise florissante de quincaillerie dans le port deCharlotte-Amélie. Cela lui confère la nationalité danoise, qu'il gardera toute sa vie[9]. Son père est unjuif d'origine portugaise né àBordeaux et sa mère est une juivecréole desAntilles danoises. Après des études à Paris il retourne à Saint Thomas en 1847 où il reste cinq ans à travailler dans le commerce familial. Il part deux ans pourCaracas en 1852 avec son ami,Fritz Melbye, puis rentre à Saint-Thomas pendant un an dans l'entreprise familiale avant de renoncer définitivement au commerce et de rejoindre Paris.
Camille Pissarro à Saint-Thomas
Paysage avec femmes sous un grand arbre, Saint Thomas, 1854 Collection privée
Compte tenu de ses ports et ses fortifications, Saint-Thomas conserve une importance stratégique et dans lesannées 1860 le gouvernement desÉtats-Unis propose d'acheter l'île et ses voisines au Danemark pour 7,5 millions de dollars. Mais leCongrès s'oppose à ce projet et c'est seulement en 1917 que l'île est finalement achetée au Danemark par les Américains.
En février 1946, s'y déroule la deuxième conférence des Indes Occidentales[10].
Bien que la langue principale de l'île soit l'anglais, il reste des minorités linguistiquesfrancophones dans les localités deFrenchtown et deNorthside[11]. Ledanois a presque disparu mais la toponymie (par exemple les noms de voies,strade,gade) en conserve des traces.
Deneault A (2006)Esthétique coloniale, paradis fiscaux et vahinés... In Culture post-coloniale 1961-2006 (pp. 134-143). Autrement.
Jacques-OlivierPesme,Tourisme et développement durable à Saint Thomas (Îles Vierges américaines), Presses Universitaires de Bordeaux,, 210 p.(ISBN978-2-905081-34-6,lire en ligne)