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Saint-Raphaël (apéritif)

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Pour les articles homonymes, voirSaint-Raphaël.

Saint-Raphaël
Description de l'image St Raphaël apératif de France, Emaille reclamebord.JPG.
Données clés
Pays d'origineFrance
Date de créationFinXIXe siècle
TypeBoisson alcoolisée
Principaux ingrédientsQuinquina,orange amère,Vanille
Couleurvariétéblanche etrouge
Site webhttps://www.straphael.fr/

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LeSaint-Raphaël est unapéritif à base de mélange demistelle et deplantes aromatiques. Deux variétés existent, le Saint-Raphaël Rouge et le Saint-Raphaël Ambré-Doré.

Histoire

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Selon la légende, en1830, le docteur Juppet travaillait la nuit à l'élaboration d'unapéritif à base dequinquina. Sa vue baissant, il en appela à l'archange Raphaël qui avait rendu la vue àTobie[1]. Une autre version alternative de l'histoire attribuerait l'invention de l'apéritif à une date inconnue à Mathieu Soupe, pharmacien àParis 1er, 15rue de la Lingerie (Pharmacie « Au bon samaritain »).

En réalité, comme l'a montré l'historien Stéphane Le Bras, le Saint-Raphaël Quinquina est inventé par un industriel lyonnais Pierre-Marie Juppet (1855-1915), qui avait fondé une société « P. Juppet et Cie » en 1884, spécialisée dans les boissons alcoolisées. Il commercialise pour la première fois son quinquina en 1890[2], qui connaît immédiatement un grand succès. En 1896, la moitié des vins de quinquina consommés dans Paris serait du Saint-Raphaël[3] et quelques années plus tard, 6.000 litres sont consommés tous les jours dans la capitale selon divers témoignages[4]. Fort de ce succès, Juppet fonde une société anonyme « Saint-Raphaël Quinquina » en 1897 à Paris. Celle-ci dispose dès l'année suivante d'un très large capital, dépassant les 6 millions de francs[5].

La maison Saint-Raphaël met rapidement en œuvre des techniquesmarketing pour accroître sa notoriété, comme ses grands concurrentsDubonnet ouByrrh. Dès les années 1890, de nombreuses publicités sont insérées dans la presse, comme dansLe Pêle-Mêle où un concours de poème en l'honneur de la boisson et de ses propriétés digestives et fortifiantes est lancé en 1897[6]. La marque frappe les esprits lors de l'exposition universelle de Paris en 1900 avec l'exploitation d'unemontgolfière publicitaire géante aux couleurs de la marque pilotée par l'aéronaute Léon Lair.

Vendue comme fortifiant et digestif, la marque a longtemps mis en avant les vertus excitantes duquinquina, tout en précisant bien que la boisson n'était pas un médicament[7]. Lespublicités étaient pendant longtemps illustrées par deux personnages appelés les « jumeaux », l'un de couleur rouge, l'autre blanc pour symboliser les deux variétés du Saint-Raphaël. A la fin des années 1930, la marque fait appel au célèbre illustrateurCharles Loupot pour redessiner ses deux jumeaux, désormais à l'allure plus stylisée.

À l'exportation, vers lescolonies ou l'Amérique, la marque prit le qualificatif d'Apéritif de France. Aujourd'hui tombé en désuétude en France, il est très présent et apprécié auQuébec. Propriété de la marqueBacardi-Martini, il a été racheté par l'entreprise Boisset[1], elle-même reprise par le groupeLa Martiniquaise en 2009[8].

  • Publicité pour le Saint-Raphaël à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900.
    Publicité pour le Saint-Raphaël à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900.
  • Première apparition du thème des « jumeaux » en 1932.
    Première apparition du thème des « jumeaux » en 1932.
  • Les jumeaux en 1938.
    Les jumeaux en 1938.
  • Les jumeaux en 1949.
    Les jumeaux en 1949.

Fabrication

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Le Saint-Raphaël est élaboré à partir demistelle rouge ou blanche dans laquelle macèrent des écorces dequinquina, d'orange amère, des gousses devanille, des amandes defève de cacao et différentesplantes aromatiques. Après réfrigération et filtration, le Saint-Raphaël est embouteillé dans une bouteille à la forme typique, au col resserré à sa base et au fond plat.

D'abord fabriqué en région lyonnaise puis parisienne, la société passe un accord commercial en 1923 avec la maison de négoce sétoise Cazalis & Prats[9] qui se charge à compter de cette date de la fabrication exclusive du Saint-Raphaël Quinquina jusqu'à la fin des années 1950. À la suite de la rupture du contrat entre les deux parties, Saint-Raphaël gère de manière autonome à compter de cette période ses immenses chais (250 000 hl environ) à l'entrée de l'Étang de Thau àSète[10], et ce jusqu'aux années 1990.

Utilisation

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Servi seul surglace, le Saint-Raphaël entre aussi dans la composition de nombreuxcocktails :

Moitié-moitié
1/2 Saint-Raphaël rouge et 1/2 Saint-Raphaël Ambré décoré d'une rondelle d'orange.
Delight
6/10 degin, 1/10 deliqueur deframboises, 3/10 de Saint-Raphaël Rouge décoré d'un zeste d'orange.
Royal angel
3/10 dechampagne, 1/10 deliqueur deframboises, 3/10 de jus d'orange, 3/10 de Saint-Raphaël Rouge.
Passion
préparé aushaker avec 3/10 de Saint-Raphaël Ambré, 2/10 deVodka, 2/10 de jus degrenadille, 2/10 de nectar depoire, 1/10 decrème demûres et décoré d'une rondelle decitron.
Saint-Petersbourg
surglace, 1/3 de Saint-Raphaël Rouge, 1/3 de Saint-Raphaël Ambré, 1/3 deVodka décoré d'une rondelle decitron et d'unecerise.
Saint-Raph'
préparé aushaker avec 4/10 de Saint-Raphaël Ambré, 2/10 deliqueur dementhe poivrée, 4/10 de jus depamplemousse décoré d'un quart de tranche depastèque, d'une feuille dementhe et d'unecerise.
Raphaëlle
préparé aushaker avec 4/10 de Saint-Raphaël Ambré, 3/10 deVodka, 3/10 de nectar depoire et décoré d'une tranche decitron et d'unecerise.
Mer des Antilles
3/10 de Saint-Raphaël Ambré, 3/10 deRhum blanc, 2/10 deVermouth, 2/10 deCuraçao décoré d'une tranche dekiwi et d'une cerise.
Top club
5/10 de Saint-Raphaël Ambré, 3/10 deCognac, 2/10 decrème decerises complété dechampagne.

Références

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  1. a etbHistoire du Saint-Raphaël sur le site officiel des liqueurs Boisset. Consulté le 08/08/2010.
  2. Stéphane Le Bras, « « Boire pour se soigner. Une nouvelle menace pour la santé publique (France, vers 1900) » »,La Revue historique,‎,p. 399-230(lire en ligne)
  3. La Petite République,(lire en ligne)
  4. Stéphane Le Bras, « « Les faux amis. Les vins de quinquina et le ventre (début XIXe-début XXe siècle) » »,Siècles,‎(lire en ligne)
  5. « Le Gaulois : littéraire et politique », surGallica,(consulté le)
  6. « Le Pêle-mêle : journal humoristique hebdomadaire », surGallica,(consulté le)
  7. Cécile Raynal et Thierry Lefebvre, « « "Ce vin n’est pas un médicament". Controverses autour des vins de quinquina » »,Revue d’histoire de la pharmacie,‎, p. 167-176
  8. Intégration de la Société Boisset
  9. https://archives-pierresvives.herault.fr/ark:/37279/vta47e67ff1ac7dc551 : Cazalis & Prats
  10. Stéphane Le Bras,Le négoce des vins en Languedoc. L’emprise du marché (1900-1970), Tours, Presses universitaires François-Rabelais,(ISBN 978-2-86906-692-2), p. 280 et passim

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Fermentées
Distillées
Distillées
aromatisées
Autres boissons
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