Forte d'un patrimoine naturel encore riche (prairies, terres agricoles), et reliée directement au centre-ville deLyon, elle marque une transition géographique entre la vie urbaine de l'agglomération lyonnaise et la vie rurale de la campagnerhodanienne etiséroise[7].
La partie est de Saint-Priest fait partie dubassin houiller du Bas Dauphiné[18],[19]. Datant d'âge Stéphanien moyen, l'épaisseur du bassin houiller n'est pas réellement connue, mais il disposerait de réserves géologiques d'au moins 67 millions de tonnes decharbon[19].
Au, Saint-Priest est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[29].Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant123 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[30],[31]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[31]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[32],[33].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (73,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (43,9 %), zones urbanisées (25,3 %),terres arables (19,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,9 %), forêts (0,5 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
On trouve à Saint-Priest des zonespavillonnaires, descités HLM, uncentre historique et unlotissement écologique d'habitats de type "développement durable" aux Hauts de Feuilly, au nord. Les zones résidentielles sont réparties sur l'ensemble du territoire communal et sont regroupées en quatre agglomérations facilement repérables géographiquement :
Laville de Saint-Priest, située au centre du territoire et divisée en plusieursquartiers.
Leshameaux de Manissieux et de Mi-Plaine au nord-est.
Le hameau de la Fouillouse au sud-est.
La Cité Berliet au sud-ouest.
Saint-Priest est réputée pour être une ville dynamique grâce au nombre important d'entreprises qu'elle abrite et à la présence du Parc Technologique de Lyon, zone d'activité économique dynamique high tech, située dans un cadre naturel et écologique[6],[35]. Les zones industrielles sont principalement situées en périphérie du territoire communal, notamment au sud, le long de la voie ferrée, où se trouve la Zone industrielle Lyon sud-est[36].
On trouve de nombreux commerces de proximité répartis sur tout le territoire, ainsi que deux grandeszones commerciales Porte des Alpes, située à la limite avec la commune limitrophe deBron, au nord-ouest, et l'espace des Portes de l'Est, qui longe laRoute nationale 6, au nord-est.
Les zones agricoles sont présentes sur la totalité du territoire, mais se trouvent en plus grande quantité autour du hameau de la Fouillouse à l'est. Plus de 50 % de la superficie totale de la commune de Saint-Priest est occupée par des étendues non construites, dont de nombreuxparcs etsquares.
Le31 octobre2002, huitconseils de quartiers sont créés par délibération duconseil municipal, présidé par Bruno Polga. Leur objectif est avant tout de favoriser la participation des San-Priods à la vie locale et de leur permettre de participer aux projets de lamunicipalité ainsi que de faire des propositions de projets. Chaque conseil de quartier réunit un maximum de trente habitants, conseillers de quartiers, un coprésident élu désigné par la municipalité et un coprésident élu parmi les conseillers de quartiers[37],[38].
Outre leur fonction d'amélioration de ladémocratie locale, les huitquartiers de Saint-Priest permettent de diviser la ville en zones distinctes.
① Berliet-et-environs : situé au sud-ouest de la commune, ce quartier contient une seule zone résidentielle : la Cité Berliet, construite en1917 parMarius Berliet à proximité de ses usines, aujourd'hui le siège deRenault Trucks. Il s'agit d'un quartier majoritairement constitué dezones industrielles[39],[40].
② Centre-ville-Gare-Garibaldi : situé au sud de la commune, ce quartier contient l'ancien quartier de laGare, du quartier deGaribaldi et du Centre-Ville de Saint-Priest datant pour la plupart des bâtiments desannées 1960. L'hôtel de ville se trouve dans ce quartier, composé principalement de zones industrielles, delogements HLM, de bâtiments de services ou administratifs et de commerces. On y trouve également le Théâtre Théo Argence,salle de concert etthéâtre de 650 places, uncinéma et une arthotèque[41],[42],[43].
③ Manissieux-Mi-Plaine-la Fouillouse : situé à l'est de la commune, il s'agit du plus grand quartier de Saint-Priest, regroupant leshameaux de Manissieux, Mi-Plaine et de La Fouillouse. Il s'agit à la fois du quartier le plusrural et le plus aisé de la ville. Le quartier est constitué en majorité deterres agricoles, ainsi que de zones pavillonnaires, d'une zone commerciale importante au Nord (Espace des Portes de l'Est) et de deux zones industrielles de taille réduite[44],[45].
④ Revaison : situé à l'ouest de la ville, il s'agit d'un quartier calme principalement composé de pavillons construits pour la plupart entre lesannées 1970 et2000. Il abrite également quelques lotissements HLM, lestadeJean Bouin, leCollègeGérard Philipe, la zone agricole des Bandonnières, le groupe scolaire Revaison. On y trouve également des terres agricoles et de nouvelles zones pavillonnairesmodernes construites dans lesannées 2010 autour du boulevard de la Cité Berliet et de l'Avenue desTemps Modernes[46],[47].
⑥ Village : situé au centre et au nord de Saint-Priest, le quartier du Village contient à la fois lecentre historique de la ville, autour duchâteau, de l'église du village et du Conservatoire à Rayonnement Communal de Saint-Priest, ainsi qu'une importante zone pavillonnaire articulée autour de la Grande Rue, du groupe scolaireSimone Signoret augroupe scolaire Jeanne d'Arc en y intégrant le lotissement écologique des Hauts de Feuilly. Le territoire du quartier s'étend néanmoins au-delà du lotissement vert pour englober le Parc Technologique de Lyon, la zone commerciale Porte des Alpes, la forêt de Feuilly, les parties san-priodes de l'Université Lumière-Lyon-II et de l'Aéroport de Lyon-Bron, ainsi que de nombreuses terres agricoles[51],[52].
⑧ Marendiers : situé au centre-est de la commune, Marendiers est un quartier pavillonnaire calme. Il s'agit du quartier qui possède le moins de logements HLM (seulement 6 %). On y trouve de nombreux pavillons datant pour la plupart desannées 1970 et1980, ainsi que le complexe sportifPierre Mendès-France composé d'uncentre nautique et de trois terrains derugby et defootball. On y trouve également leFort de Saint-Priest, le plus grandparc de la ville, et leCollègeBoris Vian[55],[56].
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 18 398 alors qu'il était de 15 647 en 1999[57],[58].
Parmi ces logements, 93,5 % étaient des résidences principales, 0,5 % des résidences secondaires et 6,0 % des logements vacants. Ils étaient pour 27,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 72,5 % des appartements.
En 2013, les résidences principales de la commune comptaient en moyenne 3,9 pièces. 73,1 % des logements ont été achevés entre 1946 et 1990. La moitié des ménages (50,7 %) avaient emménagé depuis 10 ans ou plus en 2013 tandis que l'autre moitié (49,3 %) avait emménagé moins de 10 ans avant l'étude. 52,5 % des San-Priods étaient propriétaires de leur logement, tandis que 46,3 % étaient locataires dont 29,9 % locataires de logements HLM.
En 2002 est lancée sous Bruno Polga, l'opération « Cœur de Saint-Priest », un programme de rénovation urbaine visant à doter la commune d'un nouveau centre-ville réorganisé et mettant l'accent sur l'habitat, les commerces, les services, les déplacements et le cadre de vie. Le territoire du projet est délimité au nord par l'avenueJean-Jaurès, à l'ouest par la rueAristide-Briand et à l'est par la rue Henri-Maréchal et concerne directement environ 6 100 San-Priods, répartis dans 2 550 logements dont 84 % à vocation sociale.L'opération validée en 2007, va conduire jusqu'en 2020 à la construction d'entre 1 100 et 1 200 logements, à la destruction et à la réhabilitation de 900 autres. Afin de renforcer l'attractivité et le dynamisme de la commune, l'opération va la doter d'équipements à la pointe de la modernité, grâce notamment à la construction d'une artothèque et d'unmail central, ainsi qu'à la rénovation du groupe scolaireJoseph Brenier et de la maison de quartierDiderot[59],[60],[61],[62],[63],[64].
ZAC BerlietLa réalisation de la ZAC Berliet, zone urbanisée de100 hectares faisant le lien entre l'agglomération lyonnaise et sa deuxième couronne, située entre leparc de Parilly et le chemin de Revaison sur l'ancienne piste d'essais deRenault Trucks, va s'échelonner de 2010 à 2019. Le projet d'urbanisation comprend d'une part la création d'une zone d'activité économique de40 hectares ainsi qu'un pôle de services comprenant un hôtel, deux restaurants, une restauration rapide et un ensemble de services aux entreprises. D'autre part, deux zones résidentielles de31 hectares regroupant au total 1 037 logements composés de maisons de ville et de petits immeubles.La zone économique et les zones résidentielles articulées autour de voies de circulation nouvelles ou rénovées telles que la rue duDauphiné, l'avenueCharlie-Chaplin, l'avenue des Temps Modernes ou le boulevard de la cité Berliet, seront également rejointes par la création d'une maison de retraite de 90 lits, dejardins familiaux, de courts de tennis, de terrains de pétanque et d'un stade de football d'une capacité de 10 000 places. La création de nombreux logements nécessitera, entre autres, de la reconstruction du groupe scolaireBerliet et de l'extension du groupe scolaire Revaison[65],[66].
Carte de Saint-Priest présentant les autoroutes (en rouge), les voies ferrées (en gris avec barres), l'aéroport de Lyon-Bron (en gris), et les principaux axes routiers (en orange).
Saint-Priest est traversée par deux autoroutes, qui se croisent au niveau de l'échangeur de Manissieux : l'A43 –E70 reliantLyon àModane, et l'A46, reliantAnse àChasse-sur-Rhône. La commune est également traversée par deux routes nationales : laRN 518 qui relie Lyon àDie, et laRN 6 qui relieParis aucol du Mont-Cenis.
Afin de pallier le report du trafic chargé sur la rocade Est – A46 – après le déclassement de la portion des autoroutesA6 –A7 entreLimonest etPierre-Bénite[67],[68], et l'annonce de sa transformation en boulevard urbain, deux solutions sont envisagées : l'élargissement de la partie sud de l'A46 ou la création du shunt de Manissieux reliant l'A43 et l'A46 à l'est duFort de Saint-Priest. Ces deux scénarios sont sujets à débat depuis 2017, en particulier à cause de leur impact sur l'environnement et le bien-être des San-Priods[69],[70],[71].
Saint-Priest est reliée à Lyon et au reste de sa métropole, par laligne T2 du tramway et une quinzaine de lignes de busTCL, administrés par leSYTRAL[72],[73]. La commune bénéficie également de deuxparcs relais situés à proximité du trajet de la ligne T2, afin de faciliter l'accès au centre-ville deLyon : celui de Bel Air qui propose 123 places de stationnement et celui de Porte des Alpes, qui propose 389 places[74].
Un service de ramassage scolaire pédestre appeléPédibus existe au sein de quatre groupes scolaires de la commune[79] avec l'aide de parents d'élèves et de la ville. Ces lignes surveillées accompagnent alors à l'école le matin et ramènent à des arrêts proches de leur domicile des élèves de primaire de façon non polluante et conviviale[80].
Un service de transportProxibus réservé aux personnes âgées est assuré par l'association Ethic'Dom[81] en lien avec leCCAS afin de déposer les séniors à différents endroits dans la ville[80].
Trois aires de covoiturage ont également été aménagées à Saint-Priest[80]. Une près de l'entrée principale duFort, une place Honoré de Balzac, à Manissieux, et une autre avenue Pierre Cot, dans la Cité Berliet.
Du fait de sa proximité avec de nombreuses zones industrielles, il existe deux risques technologiques majeurs à Saint-Priest. D'une part, la commune est concernée par le risque deTransport de matières dangereuses (TMD). Ce risque est dû à la présence desautoroutes A43 etA46 sur le territoire communal, par lesquelles transitent des produits pouvant être dangereux en cas d'accident. La présence d'une voie ferrée est aussi un facteur de risques, car c'est par celle-ci que transitent des produits pétroliers destinés à rejoindre lecouloir de la chimie et laraffinerie de Feyzin. On trouve également sept canalisations gaz et hydrocarbures pouvant être dangereuses sur le territoire de Saint-Priest. D'autre part, la commune abrite deux installations classéesSEVESO seuil haut, se trouvant au sein de la zone industrielle Lyon sud-est[82].
L'agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a classé l'eau san-priode comme étantde bonne qualité bactériologique en 2018, en notant toutefois la présence denitrates et de traces depesticides dans sa composition[84],[85].
De par la présence de voies de circulation importantes (A43, A46, Rocade Est, ainsi que deux RD majeures), la commune est exposée à des émissions de polluants atmosphériques non négligeables. A proximité de ces grands axes, et notamment du nœud de Manissieux, la pollution de l'air est marquée, présentant des valeurs fortes en particulier pour le NO2[86].
AuMoyen Âge, vers l'an mil, le village situé sur le site actuel de Saint-Priest se serait appeléPuits-Vieux. LetoponymePuits-Vieux a par la suite été attribué à unlieu-dit de la commune[87]. Une rue san-priode, larue du Puits-Vieux, située entre les quartiers du Village et de Marendiers, témoigne de l'existence de ce lieu-dit.
Au cours de laRévolution française, la commune est rebaptisée, comme beaucoup d'autres, et porte alors provisoirement les noms deBeau-Priest et deZélé-Patriote[89].
Les habitants de Saint-Priest sont appelés lesSan-Priods et lesSan-Priodes. Cegentilé, venant dufrancoprovençal et utilisé par les habitants de Saint-Priest depuis des siècles. Il est, cependant, souvent remplacé par la formeSan-Priots etSan-Priotes, apparue et popularisée au cours de la seconde moitié duXXe siècle. Ainsi, de nombreux événements et associations san-priodes portent le gentilé erroné"san-priot".
Depuis 2014, le gentilé originalSan-Priod fait sa réapparition, notamment grâce à l'adoption de cette forme par le maire Gilles Gascon.
Le site de Saint-Priest est l'un des sites de la région lyonnaise occupé depuis le plus longtemps par l'Homme. Lors de travaux d'aménagement[90] sont retrouvés des milliers de pièces archéologique, pour la plupart des céramiques. Les plus anciens vestiges découverts datent duNéolithique moyen (vers 4500–3500av. J.-C.). Néanmoins, la découverte d'un fragment de vase d'originecardiale, témoignage le plus septentrional de cette culture méditerranéenne et vestige le plus ancien découvert autour deLyon, daterait d'une période plus ancienne (vers 5000–4700av. J.-C.).
La découverte de fosses, de foyers domestiques, d'éléments de céramique et d'outils en silex témoigne d'une occupation de ce lieu pendant tout le Néolithique et jusqu'au début de l'âge du bronze (vers 2000av. J.-C.).
Le site de la commune ne connaît pas de nouvelle colonisation jusqu'auxXIe et Xe sièclesav. J.-C.[91]. Des vestiges de villages répartis sur une dizaine d'hectares datant de cette époque ont été mis au jour. Cette occupation du territoire de plus en plus regroupée semble s'être poursuivie et développée jusqu'aupremier âge du fer, vers lesVIIe et Ve sièclesav. J.-C..
Lors de travaux de réhabilitation[93], une stèle funéraire datée duIIe ouIIIe siècle, a été découverte. Selon les archéologues, il s'agirait du monument d'un enfant d'une dizaine d'années nomméJulius Victor[94],[95].
Les vestiges d'une petite cabane, marquée par quatre trous de poteaux, témoigne de l'utilisation du site par des paysans des siècles plus tard, auMoyen Âge[91].
Carte postale montrant le centre du village en 1900.
Le village de Saint-Priest se développe petit à petit autour de l'église et du château, vendu en1838 par lafamille Guignard. L'ancienne mairie ainsi que l'école communale située à son rez-de-chaussée sont construites en1842. Les quartiers du Payet, du Grisard, du Puits-Vieux et du Bessay voient le jour, constitués de maisons construites en terre, dont les encadrements sont fabriqués en bois ou en pierre molasse. Des fermes sont aussi installées dans les hameaux de Manissieux, de Mi-Plaine et de la Fouillouse. Au milieu duXIXe siècle, une ligne de chemin de fer reliantLyon àGrenoble est créée, passant par Saint-Priest, où est édifiée laGare en1858. Les San-Priods vivent pour la plupart de la culture deblé, d'avoine et deseigle, dumaraîchage, de lavigne et de l'élevage extensif. Le bourgdauphinois est alors un grand fournisseur delait pour leslyonnais. La sous-traitance pour le tissage lyonnais est une activité complémentaire, pratiquée surtout dans les hameaux[99],[100]. En matière industrielle, trois entreprises dominent ;Giroudière, la maisonDufour etMaret. Jusqu'à la construction de la première école de la commune, le groupe scolaireJean-Macé en1905, l'école du bourg était située au rez-de-chaussée de l'ancienne mairie.
Au cours duXXe siècle, la ville de Saint-Priest est passée de 2 500 à 40 000 habitants. Cette forte augmentation démographique est due à la transition du bourg dans une nouvelle période marquée par le passage de deux hommes de renom, par une forte urbanisation et par une importante immigration ; l'ère industrielle.
En1916,Marius Berliet,constructeur automobile dela marque du même nom, entreprend la construction d'une usine ultra-moderne sur un territoire de400 hectares à cheval sur les communes de Saint-Priest et deVénissieux, chargée de la production de l'acier à la livraison des véhicules, modèle d'application dutaylorisme[100],[103]. L'industriel entreprend également la construction de la Cité Berliet dès1919, destinée au logement du personnel et de l'encadrement de l'usine. La cité se composait alors 61 pavillons et de 3 immeubles collectifs, logeant 250 familles en1925, tandis que l'usine employait jusqu'à 3 150 travailleurs[99]. L'entreprise et l'usine seront rachetées par la suite parCitroën, puis parRenault Trucks. Aujourd'hui, il s'agit de l'usine la plus importante de la commune. La cité existe toujours malgré sa destruction pendant laSeconde Guerre mondiale[104].
Après laPremière Guerre mondiale, Henri Maréchal, industrielvénissian, entreprend la construction d'une usine de tissage le long de la voie ferrée, lançant ainsi une production san-priode detoile cirée. L'entreprise de Maréchal attire ainsi des centaines d'immigrésitaliens etpiémontais, la plupart fuyant la montée dufascisme dans leur pays d'origine[100]. CommeMarius Berliet avant lui, en1936, Henri Maréchal entreprend la construction d'une cité ouvrière articulée autour du boulevard des Roses et de la rue Garibaldi, véritable modèle d'habitat intégré ; la cité Maréchal. La cité était alors composée de maisons, de chalets, d'immeublesCasermonts, du groupe scolaireÉdouard Herriot et d'un château d'eau dont l'infrastructure servait de logement pour les instituteurs[104]. Aujourd'hui, le groupe scolaireÉdouard Herriot et une douzaine de villas existent toujours, le long du boulevard des Roses. Les autres lots ont été réhabilités ou détruits, comme les chalets et immeublesCasermonts démolis pendant lesannées 1970[99].
La Maison du Peuple, actuel Théâtre Théo Argence, construit par Théophile Argence dans les années 1930
La forte augmentation démographique au début desannées 1920 entraîne avec elle des besoins plus importants, c'est pourquoi lesocialiste Théophile Argence, maire de Saint-Priest de1929 à1940, dotera la ville de nombreux équipements collectifs, administratifs, résidentiels, culturels et sportifs. Pendant son mandat, il aménage de nouveaux réseaux de gaz et d'électricité, crée 26 salles de classe supplémentaires, crée unesoupe populaire, fonde l'Amicale Laïque de Saint-Priest (ALSP), rachète lechâteau de Saint-Priest et son parc[105], fait édifier la nouvelle mairie, laMaison du Peuple (actuel Théâtre Théo Argence[106]), ainsi que le stade Jacques Joly[100]. Il institue également des allocations chômage et fait construire des Habitations Bon Marché (HBM sur la place Salengro ainsi que la citéSNCF en1938[99]. Il est démis de ses fonctions par lerégime de Vichy en1940[104].
Pendant laSeconde Guerre mondiale, lechâteau et son parc furent occupés par les soldats français jusqu'en1942, date à laquelle il fut réquisitionné par l'armée allemande qui installa un radar dans le parc. À laLibération en1944, il fut occupé par les armées alliées et les prisonniers de guerre[105]. Lefort quant à lui, assurait unelutte antiaérienne, et servit de dépôt d'armes et de munitions pour les Italiens puis les Allemands de1940 à1944. La ville de Saint-Priest estlibérée par l'armée américaine le.
Cette explosion démographique sans précédent a nécessité uneurbanisation soutenue. Dans lesannées 1950, le mouvement des « Castors » se développe à Revaison et à Manissieux, qui est une entraide depaysans qui construisent des zones pavillonnaires sans avoir à solliciter l'aide d'entrepreneurs[100].
Le1er janvier1968, la commune est détachée du département de l'Isère et est rattachée au département duRhône.
Sous le mandat de Charles Ottina, de1949 à1972, des milliers de nouveaux logements sortent de terre. Les HBM de Théophile Argence construits en1931, prennent le nom deHLM de Saint-Priest en1954. Entre1962 et1964, la commune est dotée d'un nouveaucentre-ville, regroupant 2 500 logements et de nombreux services, dont la mairie dessinée par Ottina[100],[104]. De nombreusescités HLM sont érigées, lesAlpes,Diderot,Mozart, lesOrmes, l'Ermitage etBellevue sont construits durant lesannées 1960[107]. La décennie suivante, ce sont les quartiers de Ménival, de la Cordière et de Bel Air qui sont érigés. Ce dernier est le plus peuplé, avec 11 000 habitants répartis en 4 sous-secteurs ;Louis Braille - Cordière (1970),Bel Air I (1970),Bel Air II (1972) etBel Air III (1977)[99].
Sous le mandat de Bruno Polga, de1983 à2003, ce sont de nouveaux équipements culturels et sportifs qui voient le jour, afin d'améliorer la qualité de vie des San-Priods. La première piscine est inaugurée ainsi que la médiathèque et le cinéma[108]. Leboulodrome Marius Joly, le complexe sportif Mendès-France et plusieurs gymnases sont construits, tandis que l'ancienne maison du peuple devient le Centre Culturel Théo Argence et l'ancienne mairie le Conservatoire à Rayonnement Communal de Saint-Priest[100].
Dès le début dunouveau millénaire, Saint-Priest entre dans une ère de perfectionnement et de modernisation de ses équipements. Le mandat de Bruno Polga s'achève avec la construction, en2001, du Parc Technologique -zone industriellehigh tech - et l'arrivée en 2003 de la ligneT2 dutramway, reliant la commune au centre-ville deLyon[107].
En2004, la construction de laZAC des Hauts de Feuilly est entamée. Proche du Parc Technologique, il s'agit d'un quartier pavillonnaire moderne et écologique regroupant des habitations de type "développement durable".
En2014, Gilles Gascon est élu maire de Saint-Priest, avec le soutien de l'UMP. Il s'agit du premier maire dedroite de la commune, historiquement ancrée à gauche[109].
La ville entre dans une phase de restructuration de son centre-ville à travers l'opérationCœur de Saint-Priest de2007 à2020. Elle entame d'autres projets d'urbanisation moderne tels que laZAC Berliet de2010 à2019[99].
La création de lamétropole de Lyon le a également conduit à la disparition ducanton que la commune formait à elle seule, car les conseillers métropolitains sont depuis 2020 élus au cours d'élections métropolitaines. Depuis lesélections législatives de 2012, Saint-Priest est divisée en deuxcirconscriptions législatives ; lestreizièmes etquatorzièmes circonscriptions du Rhône(voir carte ci-contre). La commune se situait auparavant entièrement dans la treizième circonscription[115],[116].
Le31 octobre2002, huitconseils de quartiers sont créés par délibération duconseil municipal, présidé par Bruno Polga, subdivisant la commune en huit quartiers distincts. Leur objectif est avant tout de favoriser la participation des San-Priods à la vie locale et de leur permettre de participer aux projets de lamunicipalité ainsi que de faire des propositions de projets. Chaque conseil de quartier réunit un maximum de trente habitants, conseillers de quartiers, un coprésident élu désigné par la municipalité et un coprésident élu parmi les conseillers de quartiers[37],[38].
Saint-Priest est une ville traditionnellement ancrée àgauche, en raison de son passéouvrier et de la part importante qu'occupent lesimmigrés et descendants d'immigrés dans la population de la commune. Il s'agit ici d'un point commun qu'elle partage avec la plupart des villes de l'Est lyonnais[109]. Ainsi, de 1929 à 2014, la mairie de Saint-Priest a été dirigée uniquement par des maires de gauche, sauf pendant lerégime de Vichy qui a vu un maire d'extrême-droite diriger la commune.
Malgré un ancrage important duParti socialiste à Saint-Priest, le poids de la gauche sur la politique dans la commune est devenu fragile depuis la nomination deMartine David à la fonction de maire en 2003. Ainsi, ladroite a remporté leslégislatives de 2007 et leseuropéennes de 2009 à Saint-Priest, ainsi que leslégislatives de 2012 dans latreizième circonscription. Résultat du recul de popularité de la gauche, au cours des mandats de Martine David à l'échelle locale et deFrançois Hollande à l'échelle nationale, Gilles Gascon est élumaire de Saint-Priest avec l'UMP en 2014 face à Martine David et Sandrine Ligout, devenant ainsi le premier maire de droite de la commune[109]. Il est ensuite réélu lors desélections municipales de 2020 dès le premier tour.
Saint-Priest, comme d'autres villes de banlieue en France, est un terrain assez favorable à la montée de l'extrême-droite. Il s'agit d'ailleurs d'une des communes de lacirconscription départementale du Rhône où le vote FN est le plus développé. Ainsi, lors des cantonales de 2011, le candidatfrontiste André Pozzi est parvenu à recueillir 32,3 % des voix au premier tour, puis 41,5 % au second tour, derrière la candidatesocialiste, Évelyne Fontaine[117]. Lors du premier tour desmunicipales de 2014, la candidate duFront national, Sandrine Ligout, et le candidat dissident d'extrême-droite André Pozzi, recueillent à eux deux plus de 25 % des voix. Lors deseuropéennes de 2014, la liste dirigée parJean-Marie Le Pen arrive également en tête. L'absence d'un candidat frontiste auxélections municipales de 2020 et le faible score de Rémi Berthoux aux élections métropolitaines la même année semblent toutefois annoncer un recul.
Lors du premier tour de l'élection municipale de 2020 à Saint-Priest, marquée par un taux d'abstention record de 68,4%, en partie due à lapremière vague de la pandémie de Covid-19, la liste menée par le maire sortant, Gilles Gascon (LR), a été réélue en récoltant 64,4 % des voix exprimées, pour seulement 19,5% des voix des personnes inscrites.
Deux listes de gauche et écologistes ont récolté plus de 10% des voix exprimées : celle menée par Wafia Zak (13,7 % -LFI/EELV/G.s/PCF/DVG) et celle menée par Philippe Rolland (11,4 % -PS/DVG). La liste menée par Izzet Doganel (LREM) a récolté 8,4 % des voix et celle menée par Jean-Charles Fagnou (LO) 2,1 %.
Cette élection s'est également déroulée pour la première fois en même temps que les premièresélections métropolitaines, marquées par une forte montée duvote vert.
Leconseil municipal san-priod est composé de 43 personnes élues, parmi lesquelles : le maire, 13 adjointes et adjoints, 23 conseillères et conseillers municipaux de la majorité municipale et 6 conseillères et conseillers municipaux d'opposition[143]. En juin 2021, Wafia Zak quitte le groupe Alliance citoyenne pour la transition écologique et sociale (ACTES), siégeant dès lors en tant que non-inscrite et menant ainsi à la création du groupe Les Écologistes[144]
La commune a été également jumelée avec la villeitalienne d'Arezzo, une rue san-priode située à Revaison portant par ailleurs le nom derue d'Arezzo.
Elle a aussi été au cœur d'un autre projet de coopération décentralisé envers la commune de San Martín de Porres (Pérou), mené conjointement avec Mühlheim am Main, et aujourd'hui achevé[151].
En 2024, des travaux commencent dans l'Ouest de la commune, déstinés à apporter le Réseau de Chaleur Urbain (RCU) Jusqu'au Centre-ville et au quartier Bel-Air[152]. Ces aménagements sont censés prendre fin en 2027.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[153],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 49 193 habitants[Note 6], en évolution de +7,31 % par rapport à 2016 (Rhône : +3,93 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 41,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (40,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 20,3 % la même année, alors qu'il est de 21,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 22 697 hommes pour 23 813 femmes, soit un taux de 51,20 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,92 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[155]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,7
6,3
75-89 ans
8,1
11,6
60-74 ans
13,2
18,1
45-59 ans
18,0
20,8
30-44 ans
19,8
18,8
15-29 ans
18,0
23,9
0-14 ans
22,1
Pyramide des âges du département duRhône en 2021 en pourcentage[156]
→ (65,28 % de réussite auBac, dont 27,78 % avec mention lors de la session 2015)[163]
Les San-Priods bénéficient depuis la rentrée 2017 d'un collège privé catholiqueLa Xavière qui propose les classes de sixième jusqu'à la troisième à Manissieux[164],[165].
Le campus se compose de 14amphithéâtres, de plusieurs salles de cours et de musique, de salles informatique, de deux terrains de football et de rugby, de terrains de tennis, de deuxgymmnases, d'unrestaurant universitaire et de plusieurs cafétérias[167].
Entrée principale du campusPorte des Alpes de l'Université Lyon 2 situé àBron et Saint-Priest
Fort de ses équipements, le campus abrite :
UFR des lettres, des sciences du langage et des arts (LESLA)
La commune dispose également d'un Bureau information jeunesse (BIJ), qui est un service municipal dont le but est d'aider les jeunes jusqu'à 26 ans dans plusieurs domaines différents[169],[170].
La ville de Saint-Priest est connue pour son fort dynamisme culturel et associatif. Depuis le mandat de Théophile Argence, Saint-Priest est devenue une référence en ce qui concerne les manifestations et équipements culturels au niveau régional, du fait du nombre, de la diversité et de la qualité de ceux-ci.
Un des principaux pôles culturels de la commune est le Théâtre Théo Argence (TTA), anciennement connu sous le nom de Centre Culturel Théo Argence (CCTA)[106],[171]. Équipé d'une grande salle de 650 places et d'une seconde pouvant accueillir 100 spectateurs[172], le théâtre se trouve dans les murs de la Maison du Peuple, ancienne mairie située en centre-ville et construite sous le mandat de Théophile Argence en1930[173]. Véritable moteur culturel, le théâtre propose à chaque saison un panel de représentations très diverses, regroupant aussi bien des pièces de théâtre que des galas de danse, des one-man shows, des concerts de musique et d'autres genres de représentations artistiques. Étant une propriété de la mairie, le théâtre a pour mission d'offrir aux San-Priods une saison ouverte à tous[174]. Toutefois, cela ne l'empêche pas d'accueillir des artistes à renommée nationale, commeMaurane,Élie Semoun, Patrick Bruel ouCœur de Pirate, ainsi qu'un concours international de piano en 2017[106],[175],[176],[177]
La commune abrite leConservatoire à Rayonnement Communal (CRC) de musique et théâtre de Saint-Priest. Créé en 1972, l'établissement réunit 870 élèves et une équipé éducative de 36 enseignants. Installée dans l'Ancienne Mairie, au cœur du village,place Bruno-Polga, le conservatoire produit chaque année 80 concerts, attire 13 000 spectateurs et 100 000 visiteurs. En lien avec le collège Colette, le conservatoire a créé 4 classesCHAM regroupant 85 élèves. Placé sous la direction de la pianiste Béatrice Quoniam-Chauvel, l'établissement est riche de sept départements différents, de la musique à l'école (qui concerne 4 800 élèves san-priods de primaire et maternelle ainsi qu'une équipe demusiciens intervenants) auxmusiques actuelles, en passant par lethéâtre et lechant, laformation musicale et les instrumentspolyphoniques, àcordes ou àvent. Fort de ces enseignements divers et de ses enseignants diplômés, le conservatoire ambitionne aujourd'hui d'obtenir un rayonnement départemental[178],[179],[180].
Située au centre-ville de Saint-Priest, sur laplace Charles-Ottina, la MédiathèqueFrançois-Mitterrand est un atout dans l'affirmation du dynamisme culturel san-priod. Celle-ci e été créée en 1979 sous le nom de Bibliothèque du Village et est devenue une médiathèque en 1987. Elle compile 250 000 documents au total, dont115 000 livres dans sabibliothèque, 26 000 CD dans sa discothèque et 7 000 DVD dans sa vidéothèque[181]. La médiathèque compte plus de 5 000 adhérents qui empruntent chaque année plus de 230 000 documents[182]. Depuis 2006, unecyber-base est accessible au public, visant à découvrir le monde de l'informatique[183]. En 2012, c'est uneartothèque qui est créée. Basée sur le même principe que la médiathèque, elle abrite près de 1 000 œuvres destinées à être exposées et empruntées, par le public[184].
Créée en 1962, laMaison des Jeunes et de la Culture (MJC)Jean-Cocteau est un moteur de la vie associative populaire à Saint-Priest[185]. Située au cœur du quartier urbain de Bel-Air, la MJC propose à ses adhérents une trentaine d'activités différentes allant du théâtre à la capoeira, en passant par la sophrologie ou l'enseignement du chinois[186]. L'établissement dispose d'une salle de spectacle dite salle Cocteau, d'une capacité de 100 places.
Depuis 1989, la commune de Saint-Priest dispose d'un cinéma comprenant deux salles de projection. Anciennement appelé Ciné 89, il s'agit aujourd'hui du Cinéma Le Scénario. L'établissement est en partie privatisé[187].
Redevenu propriété de la ville le1er janvier2017, lechâteau de Saint-Priest est, en plus de son importance dans le patrimoine historique de la ville, un haut lieu culturel de la commune. De nombreuses expositions, concerts et animations y prennent place tout au long de l'année[188].
Lieu très réceptif à toute forme artistique, on trouve dans les rues de Saint-Priest de nombreuses sculptures contemporaines réalisées par des artistes venant du monde entier.
Au cœur du parc duchâteau, sur la voie menant à la façadeRenaissance du bâtiment, se trouve une sculpturecontemporaine en bronze réalisée en1977 parLynn Chadwick et intituléeLe couple en marche (Walking Couple). L'œuvre représente un couple aux traits géométriques et à l'allure noble, marchant tout en s'éloignant du château[189].
Un ensemble de sculptures en acier représentant des sportifs et leurs- muscles en action est installé sur lerond-point des Droits de l'Homme. Il s'agit d'une œuvre de François Lavrat, intituléeLes sportifs et créée en2000[190].
Installée au sein du Square du Chat, dans le quartier urbain de la Gare, se trouve une sculpture contemporaine réalisée parJean-Philippe Aubanel. Créée en 1989 dans le cadre des actions issues deBanlieue 89, elle est intituléeLe chat rouge[190].
Une œuvre tout aussi remarquable se trouve sur laplace des Nations unies, devant le Lycée Condorcet, au cœur du centre-ville. Il s'agit duMémorial de la Paix, conçu en 2007 parDaniele Bragoni(lb). Ensemble de sculptures de marbre représentant la Terre, les continents, la France et le temps, il s'agit d'un lieu urbain d'échange et utilisé lors de cérémonies commémoratives, comme lors de celles du8 mai et du11 novembre[190].
Reconnue pour son dynamisme culturel et associatif, il se déroule à Saint-Priest de nombreux événements qui ponctuent la vie de la commune. Ci-dessous se trouvent les principales manifestations culturelles qui s'y déroulent[191] :
la foire aux plantes rares. Il s'agit d'unefoire annuelle qui se déroule au début duprintemps dans le parc duchâteau. Une centaine de paysagistes, producteurs et artisans venus de tout le pays viennent y exposer leurs productions de plantes rares. Le rendez-vous rassemble tous les ans environ 10 000 visiteurs[192]. Créée en1988, il s'agit de la plus ancienne et la plus importante fête des plantes enAuvergne-Rhône-Alpes[193],[194].
le festival Music en Ciel. Il s'agit d'unfestival urbain de musique pop, rock et folk qui se déroule tous les ans au début de l'été, après laFête de la musique, également célébrée à Saint-Priest tous les ans le21 juin. Le festival, organisé en plein air sur laplace Ferdinand-Buisson, réunit des artistes à notoriété nationale et organise un tremplin musical permettant chaque année à un artiste ou un groupe de se produire sur scène. L'événement a déjà accueilli des artistes tels queImany,Rover,Charles Pasi,Yuri Buenaventura ouPony Pony Run Run[195].
la foire d'automne. Organisée tous les ans au début de l'automne, il s'agit d'un rendez-vous traditionnel san-priod qui réunit chaque année environ 400 exposants pour plus de 10 000 visiteurs. L'événement a fêté ses 70 ans en 2016 avec l'organisation d'une grande fête de la batteuseplace Roger-Salengro. La foire réunit marchands, agriculteurs et forains, et est argumenté de représentations de danse, d'expositions de voitures de collections, d'attractions et de braderies de livres de la médiathèque municipale. L'objectif de cet événement est de renouer avec le passé agricole de la commune, qui compte encore aujourd'hui de nombreuses exploitations agricoles[196].
lafête des Lumières. Il s'agit d'une fêtelyonnaise célébrée tous les ans le8 décembre en hommage à laVierge Marie. Saint-Priest présente à l'occasion de cette fête de nombreux spectacles et animations un peu de partout sur le territoire de la commune. Le spectacle principal se déroule auchâteau, tandis que des défilés de lampions sont organisés dans tous les quartiers et hameaux de la commune[198]. La Fête des Lumières marque également l'inauguration annuelle duMarché de Noël san-priod qui réunit chalets hivernaux d'exposition, animations et patinoire éphémère sur laplace Ferdinand-Buisson pendant 10 jours avant le début de l'hiver[199].
Tous les deux ans, la MJC Jean-Cocteau et le Conservatoire de Saint-Priest participent à laBiennale de la danse de Lyon, festival de danse contemporaine qui réunit des centaines d'artistes àLyon.
Les milieux naturels et agricoles sont localisés à l'est de la commune, ainsi que sur le secteur nouvellement aménagé de la forêt de Feuilly, au niveau du parc technologique.Les milieux agricoles sont essentiellement composés de grandes cultures présentant une faible biodiversité. Seules quelques prairies de fauche et de pâturage sont encore présentes dans la commune. Elles constituent des lieux de gagnage pour l'avifaune locale.On notera la présence de quelques reliques de pelouses sèches abritant des orchidées (orchis bouc essentiellement) à l'extrémité est de la commune (secteur de La Fouillouse). Les milieux boisés sont peu présents, essentiellement sous la forme de bosquets ou de petits bois. Les boisements les plus importants sont la forêt de Feuilly, le bois du Fort, le bois de Manissieux.
En2014, la commune de Saint-Priest bénéficie du label « ville fleurie » avec « trois fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France auconcours des villes et villages fleuris[204].
Les San-Priods ont accès à de nombreux autres établissements de santé sur le territoire de la commune (centre médico-psychologique, soins à domicile pour personnes âgées ou handicapées, point de prévention des conduites à risques, etc.)[212].
De nombreux San-Priods bénéficient également de soins de qualité grâce à la proximité de la commune avec lesétablissements hospitaliers et cabinets médicaux lyonnais (Lyon était classée à la tête des villes où l'on est le mieux soigné en France, selonImpact Médecine[213]).
Saint-Priest est l'une des villes les plus sportives de France. En effet, elle compte près de 10 000 licenciés dans 90 clubs sportifs différents, une trentaine d'équipements sportifs, une école des sports et de nombreux événements sportifs qui ponctuent régulièrement la vie san-priode, attirant des personnes venues du monde entier[214].
la piscine Caneton, réservée aux associations et aux groupes scolaires, elle comporte 375 m2 de bassins.
La ville de Saint-Priest dispose également de deux clubs detennis, soit au total 11 courts d'entraînement extérieurs, 3 courts couverts et 1 mur d'entraînement. Uncentre équestre de 1 000 adhérents est présent dans la commune, avec 2 manèges couverts, et 1 manège extérieur pour 80 chevaux et poneys. On peut aussi noter les présences du boulodrome Marius-Joly qui met à disposition 8 jeux couverts avec tribunes, du terrain de Revaison pour lebaseball, d'une salle detennis de table, d'une salle demusculation municipale, et d'une aire detir à l'arc équipé de 15 cibles.
La commune de Saint-Priest compte plus de 60 associations sportives, dans de nombreuses disciplines différentes[220]. Le Carrefour des Associations, début septembre, réunit plus d'une centaine d'associations sportives, culturelles ou citoyennes venues présenter leurs activités proposées en début d'année scolaire. L'évènement se tient dans le parc duchâteau, ou à l'Espace Mosaïque chaque année[221].
L'amicale laïque de Saint-Priest (ALSP) est la plus ancienne association sportive san-priode, fondée en 1930 sous l'influence de Théophile Argence. Aujourd'hui, l'amicale laïque s'est diversifiée en six disciplines différentes ; letwirling bâton, lacourse d'orientation, levolley-ball, lanatation, letir à l'arc et lebasket-ball[222].
Le Stade auto lyonnais (SAL) est la deuxième association sportive en nombre de licenciés à Saint-Priest. Fondée en 1945, elle s'est diversifiée en quatre disciplines différentes ; lerugby, lanatation, letennis et lapétanque[223].
Voici une liste non exhaustive des meilleurs clubs san-priods dans chaque sport :
Rugby à XV : le Saint Priest Rugby, évoluant au Stade Pierre Mendès-France, équipe fanion enFédérale 2[224].
Saint-Priest est une ville connue et reconnue comme étant une ville dynamique et sportive. De nombreux événements sportifs nationaux ou internationaux ont lieu dans la commune[214] :
le Raid Urbain, organisé le deuxième samedi de juin, il s'agit d'unecourse d'orientation multisport. Les équipes se déplacent enrun and bike et doivent trouver un certain nombre de balises dans un temps imparti. La course divisée en trois parcours (urbain, junior et famille) réunit chaque année environ 800 raideurs qui se disputent la victoire autour d'épreuves decanoë-kayak, detir à l'arc, debasket-ball, depétanque, detir à la carabine, et d'autres disciplines renouvelées à chaque édition depuis 1998[230],[231].
le cross des Myriades, reconnu comme le plus grandcross country du Sud-Est de la France, il attire chaque année fin novembre plus de 3 000 coureurs internationaux et amateurs. La course se tient depuis sa création au sein du complexe sportifPierre-Mendès-France, et est divisé en cinq épreuves selon les niveaux (ouvert à tous, enfants, intergénérations, vétérans et juniors masculins, licenciés de lafédération française d'athlétisme)[232].
La ville de Saint-Priest a par ailleurs accueilli les Jeux nationaux des transplantés et dialysés de 2016 organisés par l'association Trans-Forme, pendant 4 jours du 12 au 16 mai 2016. Les Jeux, parrainés parMarine Lorphelin etSébastien Chabal, ont accueilli 160 compétiteurs[233],[234],[235].
En 2013, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 26 843 personnes, parmi lesquelles on comptait 74,0 % d'actifs dont 63,8 % ayant un emploi et 10,3 % dechômeurs[239]. Lesretraités représentaient 6,6 % de cette tranche d'âge, contre 9,4 % pour lesétudiants et 9,9 % pour les autresinactifs[240].
On comptait 35 182 emplois dans la zone d'emploi, contre 30 591 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 17 350, l'indicateur de concentration d'emploi est de 202,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus de deux emplois pour un habitant actif[241].
La commune dispose de nombreuses structures pour aider les chercheurs d'emploi dans leurs démarches et leur parcours professionnel ainsi que pour l'orientation. Un bureau duPôle emploi y est présent[242].
En 2016, on dénombre 5 964 entreprises implantées sur le territoire de la commune, dont 4 977 sièges. L'entreprise générant le plus de revenus estRenault Trucks, qui a installé sonsiège social ainsi que sonusine de production dans les locaux construits parMarius Berliet[6],[246]. La présence du Parc Technologique sur le territoire de Saint-Priest est un important atout économique. Le parc accueille entre autres le siège français et européen du géant pharmaceutiqueMylan, le siège de Sully Group ainsi que d'importants sites de grandes entreprises internationales telles que Vencorex,Schneider Electric,Iveco,Siemens ou encoreMerial[247],[248].
Le territoire san-priod est occupé par de nombreuses autreszones industrielles situées en bordure de la commune :
Couverture d'un livret de famille propre à la commune de Saint-Priest, reprenant son logo doré.
C'est au cours duXXe siècle que la mairie de Saint-Priest a décidé de créer unlogotype différent de sonblason, comme de nombreuses autres communes françaises, dans le but de moderniser l'image de la ville.
Les deux logotypes qui ont symbolisé la commune représentent alors l'intituléVille de, écrit en majuscules et en petits caractères, placé au-dessus du nom de la commune,Saint-Priest, qui lui est écrit en gras et en grands caractères. Le nom de la ville est alors suivi d'untriangle équilatéral orienté de façon qu'il représente une flèche allant vers la droite, symbolisant le progrès, le développement et le dynamisme de la commune.
Si presque tous les caractères sont écrits en noirs, sur fond blanc, seuls la première partie du nom de la commune,Saint-, et le triangle sont colorisés. Dès la création du logotype, et jusqu'en 2014, la couleur utilisée était lerouge, en référence à l'orientation politique de gauche de la commune. Après l'élection de Gilles Gascon à la mairie de Saint-Priest en2014, la couleur a été changée pour laisser place au bleu, en référence à l'étiquette politique du maire élu, alors membre de l'UMP.
L'ancienne mairie : mairie et école communale construite en 1842. Rénovée plusieurs fois au cours duXXe siècle, elle accueille depuis 1992 le Conservatoire à rayonnement communal (CRC) de Saint-Priest, créé en 1972[100],[178].
La maison du Peuple : hôtel de ville construit durant le mandat de Théophile Argence. Le bâtiment est rénové durant les années 1990 et accueille depuis le théâtre Théo-Argence, qui dispose d'une grande salle de 650 places, actuellement en rénovation[100],[106].
Les trois églises de Saint-Priest : l'église du village construite auXIIe siècle, l'église Sainte-Marguerite de Manissieux auXVIe siècle et l'église Notre-Dame-de-la-Paix, églisemoderne construite dans lesannées 1960[250].
De nombreux San-Priods ont, par leurs actions, marqué leur époque ou la vie locale de Saint-Priest. Si les familles Richard etGuignard, seigneurs puis vicomtes de la seigneurie puis vicomté de Saint-Priest et à ce titre propriétaires successivement duchâteau duXIVe siècle auXIXe siècle, figurent parmi les plus anciennement connues, d'autres San-Priods ont réussi à rayonner dans de nombreux domaines différents par la suite. Depuis la seconde moitié duXXe siècle, Saint-Priest a notamment vu naître et grandir un certain nombre defootballeurs professionnels reconnus.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lyon comprend une ville-centre et122 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Reinhard Douté,Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol.2, La Vie du rail,, 239 p.(ISBN978-2-918758-44-0),p. 182.