Ne pas confondre avec le quartierSaint-Porchaire deBressuire, célèbre pour sesfaïences ou avec saintPorchaire abbé de la basilique Saint-Hilaire de Poitiers.
Saint-Porchaire | |||||
![]() La rue Nationale, en centre-ville, et l'église Saint-Porchaire au dernier plan. | |||||
![]() Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saintes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge (siège) | ||||
Maire Mandat | Jean-Claude Grenon 2020-2026 | ||||
Code postal | 17250 | ||||
Code commune | 17387 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Porcherois | ||||
Population municipale | 1 988 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 114 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 49′ 18″ nord, 0° 47′ 07″ ouest | ||||
Altitude | Min. 7 m Max. 54 m | ||||
Superficie | 17,40 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Saintes (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Porchaire (bureau centralisateur) | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Charente-Maritime Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine | |||||
Liens | |||||
Site web | http://st-porchaire.fr/ | ||||
modifier ![]() |
Saint-Porchaire est unecommune du sud-ouest de laFrance, située dans ledépartement de laCharente-Maritime (régionNouvelle-Aquitaine). Ses habitantssont appelés lesSaint-Porcherois et lesSaint-Porcheroises[1].
Cette petite ville établie sur les rives duBruant doit une grande partie de sa notoriété auchâteau de la Roche-Courbon, vaste demeure Renaissance devenue sous la plume dePierre Loti, sans doute le résident le plus célèbre de Saint-Porchaire, le « château de laBelle au bois dormant »[2]. Cet édifice classé monument historique est une étape de laroute historique des trésors de Saintonge[3], itinéraire touristique présentant une vingtaine de monuments emblématiques du département.
Comptant 1849 habitants en 2015, Saint-Porchaire appartient à la deuxième couronne périurbaine de Saintes. Bénéficiant du phénomène derurbanisation, qui pousse de nombreux ménages en quête d’une plus grande qualité de vie à s’installer en périphérie des grandes villes, Saint-Porchaire est une petite cité commerciale dont les activités sont stimulées en partie par le tourisme.
Bureau centralisateur ducanton de Saint-Porchaire, qui comprend également la commune voisine dePont-l'Abbé-d'Arnoult (à peu près d'égale importance par sa population), le bourg est en outre le siège social de laCommunauté de communes Cœur de Saintonge.
Pour un article plus général, voirGéographie de la Charente-Maritime.
La commune se situe dans la partie centrale du département de laCharente-Maritime, au cœur de l'ancienne province de laSaintonge, entre laCharente et l'Arnoult, à peu près à égale distance des principales agglomérations du département –Saintes,Rochefort,Royan etSaint-Jean-d’Angély étant situées à une vingtaine de kilomètres[4].
Appartenant aumidi atlantique[5], elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, leGrand Ouest français et leGrand Sud-Ouest français.
Son territoire de1 740 hectares s'étend sur unplateaucalcaire limité dans sa partie occidentale par le vallon deGroie-Bertin et dans sa partie septentrionale par lesmarais deLa Courrée, deLa Grosse-Pierre et deLa Chaurrée[6].
Le territoire communal est partiellement recouvert d'une vaste étendue boisée regroupant lesforêts deLa Roche-Courbon au nord, laforêt du Puits à l'est et lebois de La Sablière à l'ouest.
Plusieurs cours d'eau serpentent à travers le territoire communal, le principal d'entre eux étant leBruant. Celui-ci s'étend sur9,3 kilomètres avant de se jeter dans laCharente[7]. La partie occidentale de la commune voit également naître plusieurssources.
Les cavités naturelles sont relativement nombreuses sur le territoire de la commune : parmi celles-ci se trouvent la grotte du Bouil-Bleu, la grotte de Vauzelle, le gouffre de l'Aiguille et la grotte de La Barraude qui surplombe la source du même nom, cette dernière filtrant à travers lessédimentsquaternaires.
La partie méridionale de la commune est essentiellement consacrée à la culture de plantesoléagineuses.
Saint-Porchaire est une commune située à14 kilomètres au nord ouest de la ville deSaintes, capitale historique de laSaintonge et deuxième centre urbain du département. Saint-Porchaire appartient à l'arrondissement de Saintes.
L'aménagement d'une déviation routière - ou rocade de contournement routier à deux fois deux voies - a permis de redynamiser un centre-bourg autrefois saturé, tout en ménageant un accès rapide aux principales agglomérations du département. Ainsi, la ville deSaintes n'est plus qu'à15 minutes de voiture de Saint-Porchaire, tandis que la ville deRochefort, troisième ville du département, est accessible en un peu moins d'une demi-heure[4].
L'aménagement de voies rapides au nord de Rochefort permet de relier Saint-Porchaire àLa Rochelle, chef-lieu départemental à 55 kilomètres, en un peu moins de 45 minutes.
Les principaux axes routiers traversant le territoire communal sont les suivants :
Les aéroports les plus proches de la commune sont ceux deRochefort-Saint-Agnant (environ30 kilomètres à l'ouest) et deLa Rochelle-Île de Ré (55 kilomètres au nord). Ceux-ci accueillent principalement des vols charters. L'aéroport international deBordeaux-Mérignac, desservi par de nombreuses compagnies nationales et internationales, se situe quant à lui à137 kilomètres.
Le bourg n'est pas desservi par le chemin de fer. Les haltesSNCF les plus proches sont lagare de Bords et lagare de Saint-Savinien. Les gares les plus proches encore dotées d'un personnel sont lagare de Saintes et lagare de Rochefort.
La commune de Saint-Porchaire est bordée dans sa partie orientale par la commune dePlassay. À l'opposé, elle est limitée dans sa partie occidentale par les communes deRomegoux et deSaint-Sulpice-d'Arnoult.
Au sud de Saint-Porchaire s'étend la commune rurale des Essards.
La partie septentrionale de la commune confine avec Geay. Le lieu-dit « La Queue des Marais » marque la limite entre les deux territoires communaux[6].
![]() | Romegoux | Geay Château de la Rochecourbon | Plassay, Les Aiguilles | ![]() |
Saint-Sulpice-d'Arnoult | N | Plassay | ||
O Saint-Porchaire E | ||||
S | ||||
Saint-Sulpice-d'Arnoult | Les Essards, Le Pallet | Pilauzin |
Le climat est de typeocéanique : lapluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à labrise marine.
Les relevés de lastation météorologique de La Rochelle entre1946 et2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique enCharente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le 15 février1956 :−13,6 °C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de lacanicule de 2003) est atteint le 8 juillet1982 avec près de39 °C à l'ombre.
Si1953 est considérée comme l'année la plus sèche,2000 est au contraire la plus pluvieuse[8].
LaCharente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché parl'ouragan Martin du 27 décembre1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec198 km/h sur l'île d'Oléron et194 km/h àRoyan.
Ville | Ensoleillement![]() | Pluie![]() | Neige![]() | Orage![]() | Brouillard![]() |
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Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Saint-Porchaire[9] | 2250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 717 | 634 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 3 | 32 | 78 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 2,8 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2 250 |
Précipitations (mm) | 82,5 | 66,1 | 57 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
Au, Saint-Porchaire est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (53 %), forêts (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,6 %), zones urbanisées (5,4 %), zones humides intérieures (2,6 %), mines, décharges et chantiers (2,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Porchaire est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations, mouvements de terrains etséisme (sismicité faible). Il est également exposé à unrisque technologique, letransport de matières dangereuses[16]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[18],[16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[19]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 67,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 859 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 812 sont en aléa moyen ou fort, soit 95 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[16].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
Saint-Porchaire tire son nomdu saint éponyme, troisième abbé deSaint-Hilaire-le-Grand dePoitiers, mortermite auVIe siècle.
En1790, la commune est baptisée « Saint-Porchere ». Cette anciennegraphie est à l'origine dugentilé « Saint-Porcherois ».
La commune est brièvement rebaptisée « L'Épine » sous laTerreur, du nom d'un des principaux cours d'eau arrosant la commune.
En1801, une ordonnance lui confère son nom actuel[23].
La vallée duBruant, affluent de laCharente[6] est parsemée de nombreuses grottes, qui ont servi très tôt d'abris aux hommes de la Préhistoire. Elles incluent :
Plusieurs campagnes de fouilles se sont succédé dans les grottes deLa Baraude ou duBouil Bleu.
Les premières prospections datent de la fin duXIXe siècle avec E. Lemarie et F. Bosse, ce dernier occupant alors le poste d'instituteur à Saint-Porchaire. Explorant en premier lieu la grotte du « Bouil Bleu », ils collectent plusieurs outilsmoustériens etaurignaciens[25].
En1886, plusieurs membres de la Société d'Histoire Naturelle de la Charente-Inférieure et de la Société de Géographie de Rochefort décident de se rendre sur les lieux à leur tour. Ils découvrent dans la grotte deLa Baraude une brèche contenant des os et dessilex taillés paraissant dater de l'époquemoustérienne[25],[26].
En1924, Marcel Clouet trouve une plaque calcairegravée[27]. Brisée en deux fragments par suite de fouilles clandestines, celle-ci semble représenter les profils emboîtés de plusieursmammouths, donnant l'impression « d'un troupeau en marche ». Les incisions sont incrustées d'une couleur rouge (ocre ?), que Clouet fait malheureusement disparaître en lavant la plaque. Datée de l'Aurignacien parHenri Breuil[25], c'est l'une des plus anciennes gravures préhistoriques retrouvées à ce jour en région Poitou-Charentes[28]. En 1926 Clouet publie finalement trois plaques gravées de la même provenancen et en 1939 il dessine une coupe d'une partie de la grotte sur 13 m de longueur, « jusqu'au fond de la Grande Rotonde »[25].
Il collecte aussi des éclats d'os, une pointe moustérienne à « base assez large », des burins et des grattoirs carénés aurignaciens, des éclats de silex provenant de retouches de lames peut-être plus récentes, des débris d'os indéterminés[25].
En 1948 J.M. Debruge fait un plan de la grotte du Bouil Bleu[24].
En1956, le site est de nouveau fouillé par Robert Colle, Camille Gabet etPierre Geay. La collection d'outils moustériens et aurignaciens augmente avec la mise au jour de nouvelles pièces : aiguille en os portant des encoches, grattoirs et autres productions typiques duPaléolithique[29].
Ces découvertes sont cependant suivies par une autre plus intrigante : un os humain, puis la partie supérieure d'un squelette sont bientôt exhumés. Si tous les indices laissent d'abord penser à une sépulture préhistorique, la datation aucarbone 14 de 1995 infirme finalement cette théorie : celle-ci révèle que l'ensevelissement date de la périodegallo-romaine[25],[30],[31], soit entre 18 et 325 de notre ère.
En1992, une cavité livre d'autres ossements, appartenant à des chevaux et datant « vraisemblablement de l'époque paléolithique »[29].
Plusieurs grottes attenantes livrent parallèlement des découvertes potentiellement intéressantes : ainsi de lagrotte du Sorcier, où se trouve un autel gynécomorphe daté duMagdalénien (environ15000 ans avant notre ère) et qui pourrait avoir servi à des rites de fécondité.
En2005, une nouvelle plaque ornée de gravures est retrouvée dans un couloir de lagrotte du Triangle par Thierry Le Roux et Yves Olivet[25]. Selon Denis Vialou, ses gravures datent duMagdalénien. D'un tracé plus élaboré mais aussi plus récent que celles retrouvées en1924, elles semblent représenter une tête d'équidé et des symboles rappelant les tectiformes du Périgord[32].
Une partie du produit des fouilles est exposée aumusée de la Préhistoire attenant dans le châtelet d'entrée du château.
Des vestiges d'époquegallo-romaine à proximité du château de la Rochecourbon laissent entrevoir la présence d'uncamp romain à cette époque. Cependant, le faible nombre de vestiges et l'absence de documents écrits font que cette période de l'histoire communale reste encore méconnue. Un squelette de l'époque gallo-romaine découvert par P. Geai et J.-R. Colle en 1956 dans une grotte du Bouil-Bleu, avait à l'époque des fouilles été daté de l'Aurignacien ; la correction des dates est intervenue après unedatation au carbone 14 en 1995[30].
L'histoire médiévale de la paroisse de Saint-Porchaire demeure elle aussi relativement mal connue.
LaForêt de Romette, aujourd'hui connue sous le nom deForêt de La Rochecourbon, est mentionnée dès1077.
Laparoisse est uneseigneurie attestée dès le milieu duXIe siècle, époque qui voit la construction d'un premierchâteau fort. Celui-ci est sans doute détruit durant les combats qui secouent la région durant laguerre de Cent Ans, ou encore volontairement remanié en ces temps incertains.
La paroisse de Saint-Porchaire est pendant plusieurs siècles une possession des seigneurs anglo-gascons, alors maîtres d'une partie de laSaintonge. L'un des seigneurs anglais à avoir le plus marqué cette partie de la Saintonge est le conseiller du roiÉdouard III Simon Burleigh.
Maître de plusieurs forteresses, il laisse son nom à un village voisin :Beurlay.
En1326, le papeJean XXII invite les différentes paroisses de la province ecclésiastique de Bordeaux à contribuer financièrement en vue de réduire une « hérésie ». La paroisse de « Sancti Porcharii », dans l'archiprêtré de Corme (aujourd'huiCorme-Royal) contribue à hauteur de25 sols tournois[33].
Le1er ou le 8 avril 1351 a lieu une rencontre fortuite aux abords de la ville entre Français et Anglais. Les premiers sont défaits, perdent 600 hommes, leur chefArnoul d'Audrehem est fait prisonnier[34].
En1475, la Saintonge redevient française. Le château, appelé alors comme « Romette », est la propriété du seigneur Jehan de La Tour, qui contribue à le fortifier.
La forteresse devient plus tard la propriété d'une famille noble originaire de Touraine, les Courbon ; ils deviennent ensuite les Courbon-Blénac-Champdolent, dont l'influence est prépondérante jusqu'à la Révolution.
En1672, un duel opposant le jeune Jacques de Courbon au grand bretteur François-Amanieu d’Albret de Miossans- célèbre pour avoir, entre autres faits d'armes, tué en combat singulier le mari deMadame de Sévigné - se solde par la mort de ce dernier près deMirambeau. L'affaire fait grand bruit dans la province.
Accusé de meurtre par Élizabeth de Pons, veuve de Monsieur de Miossans, Jacques de Courbon est incarcéré à la prison de la Conciergerie àBordeaux en attendant son procès.
Celui-ci est cependant cassé par le conseil du roi le 23 juillet, rendant à l'accusé son honneur.
En1699, l'intendantMichel Bégon est chargé de rédiger un mémoire sur les paroisses constituant lagénéralité de La Rochelle, principale subdivision administrative de la « Xaintonge ».
Saint-Porchaire est alors intégrée à l'élection de « Xaintes » (Saintes), et est abonnée à hauteur de 1680 livres au marquis de la Rochecourbon. Le mémoire de1699 indique que la commune possède « Bled, bois et pascages » (sic)[35]. De fait, la paroisse est alors le siège d'un important marché aux bestiaux, et est également renommée pour l'exploitation de certaines essences d'arbres destinées au charronnage.
En1790, le village de Saint-Porchaire devient une commune dépendante du district de Saintes.
L'année suivante, Pierre Depain,curé de Saint-Porchaire depuis1787, refuse de prêter serment et est de ce fait considéré comme réfractaire. Emprisonné, il parvient à s'enfuir enEspagne, d'où il revient en1797[36].
À la veille de laterreur, alors que plus que jamais la République semble en danger, les autorités du département nouvellement constitué ordonnent de réquisitionner les pièces d'artillerie présentes auchâteau de la Rochecourbon. Une missive datée du 6 avril1793 indique ainsi :
« Le conseil général du département de la Charente-Inférieure, instruit qu'il y a dans le ci-devant château de la Rochecorbon (sic), situé dans la paroisse de Saint-Porchaire, des effets d'artillerie qui peuvent être utiles à la République (...) arrête que le citoyen Tourneur, membre du conseil d'administration, se transportera sur le champ, en qualité de commissaire, au dit-lieu de Saint-Porchaire, pour faire dans le ci-devant château et autres lieux circonvoisins toutes visites et perquisitions qu'il jugera convenables[37] »
.
Cependant, le marquis de La Rochecourbon ayant choisi de rester dans son pays, ses biens dont le château ne sont pas saisis comme biens d'émigré ni vendus comme biens nationaux.
Sous la Terreur, la commune est tenue de fournir deux charrettes destinées au transport des prêtres réfractaires en vue de leur déportation.
En1801, Saint-Porchaire devient chef-lieu de canton à la place de Pont-l'Abbé. Trois ans plus tard, en qualité de « Président du canton », le fonctionnaireDeviaud-Fleury est convié, tout comme nombre d'autres personnalités départementales, à assister au couronnement de « leurs Majestés Impériales » le 2 décembre1804[38].
NapoléonIer, empereur et chef de guerre, est à l'origine de la construction du pont surplombant le vallon de l'Épine, destiné à faciliter le passage des troupes en partance pour l'Espagne.
Il ordonne également l'aménagement de la « Grande route impériale », axe rectiligne mieux connu aujourd'hui sous le nom de « Route nationale 137 ».
Sous l'Empire le bourg se développe peu à peu et les premières infrastructures sont mises en place.
Le 12 octobre1822, un loup sème la terreur à Saint-Porchaire et dans plusieurs villages alentour[39].
L'animal est tout d'abord signalé dans la commune voisine deSaint-Thomas-du-Bois (aujourd'hui intégrée àBeurlay), où il dévore plusieurs brebis, avant de se retourner contre les bergers venus porter secours à leur troupeau. Trois personnes sont grièvement blessées.
Plus tard dans la journée, il va dans la commune deSaint-Sulpice-d'Arnoult où il continue ses ravages. À la nuit tombante, un dénommé Barraud le rencontre sur la route de Pont-l'Abbé, dans la commune de Saint-Porchaire. Monté sur sa mule, il tente d'effrayer l'animal de son fouet, mais celui-ci s'enhardit au lieu de s'effrayer. le loup l'attaque et lui dévore une partie du visage avant de prendre la fuite.
L'animal est tué le lendemain non loin deSablonceaux, mais trois personnes succombent à leurs blessures dans les jours suivants.
À la fin duXIXe siècle, un jeune écrivain, Julien Viaud, mieux connu sous son nom de plume,Pierre Loti, passe de nombreux séjours dans la maison de sa sœurMarie Bon, peintre et portraitiste, mariée au percepteur Armand Bon. Cette maison, où sa soeur l'initie aux arts du dessin et de l'écriture et qui sera très importante pour lui, a été récemment réhabilitée[40].
Julien Viaud aime à flâner à travers la ville et la campagne alentour, écrivant :
« C’est toujours une impression intraduisible que de revenir dans ce lieu pour moi unique au monde[41] »
Au cours de ses fréquents séjours à « Font-Bruant » - ainsi nomme-t-il la commune de Saint-Porchaire, dont il n'aime pas le nom - il flâne à travers marais, forêts et pâturages. Il tombe ainsi sous le charme d'un vieux château à demi-abandonné qui, au milieu des ronces et des mauvaises herbes, lui semble être « Le château de laBelle au bois dormant ».
Ce château, c'est La Rochecourbon, édifice alors inhabité et fermé, dont la forêt est menacée de destruction pour faire du charbon de bois et qu'il contribue à sauver d'une ruine certaine grâce à la parution d'une tribune dans le journalLe Figaro en octobre 1908.
Même au bout du monde, celui-ci semble le hanter. Il écrit ainsi à la fin de sa vie :
« Le château fermé et ses chênaies profondes hantaient mon imagination toujours; entre mes longs voyages, je revenais comme un pèlerin ramené pieusement par le souvenir, me disant chaque fois que rien des lointains pays n'était plus reposant ni plus beau que ce coin si ignoré de notre Saintonge[42] »
À sa mort en1923, respectant en cela ses dernières volontés, son cortège funéraire passe par Saint-Porchaire, avant de rejoindreSaint-Pierre-d'Oléron, pour être inhumé "à la protestante" dans le jardin d'une maison ancestrale.
Le dimanche 23 août1925, une plaque commémorative est apposée sur le mur de la maison de sa sœur et de son beau-frère Armand Bon, le « grand Raman »[43]. Celle-ci indique :
« Pierre Loti vécut ici sa prime jeunesse
Il chanta la Rochecourbon »
De1789 à1799, en vertu de la loi du 14 décembre 1789, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune âgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt équivalent au moins à dix journées de travail.
De1799 à1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par lepréfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après les lois organiques 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus au suffrage censitaire pour six ans.
Du à1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De1851 à1871 les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de1855. Après 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).
Ce n'est que le, qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votée, et qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du 5 avril 1884 fixe le mandat à quatre ans, durée portée le à six ans[44].
Les élections municipales de 2008 ayant conduit au renouvellement de la liste conduite par le maire sortantJean-Claude Grenon, celui-ci a été réélu au cours d'une séance extraordinaire du conseil municipal en mars2008.
Cette séance a également vu la désignation des membres duconseil municipal et la répartition de leurs prérogatives au sein de celui-ci. Ainsi, Jean Le Pouliquen a été nommé premier adjoint au maire, chargé des dossiers relatifs à la vie associative et culturelle et aujumelage, tandis que Alain Boucherit était nommé second adjoint, chargé des questions des travaux et de l'entretien des bâtiments municipaux.
La responsabilité de troisième adjoint au maire a été confiée à Nelly Boursiquot, chargé des affaires sociales et de la garderie péri-scolaire, celle de quatrième adjoint l'a été à Bernard Caille, chargé de lavoirie et des villages (hameaux), tandis que Jacques Duriez se voyait confier le poste de cinquième adjoint au maire, chargé de l'environnement et des espaces verts[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1981 | ? | Pierre Miot | ||
1989 | En cours | Jean-Claude Grenon | DVD | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
À la suite de laréforme administrative de 2014 ramenant le nombre derégions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la régionNouvelle-Aquitaine, dont la capitale estBordeaux. De 1972 au, elle a appartenu à la régionPoitou-Charentes, dont le chef-lieu étaitPoitiers.
La commune est l'une des vingt communes appartenant auCanton de Saint-Porchaire, dont elle est le chef-lieu.
Ses 1 543 habitants (recensement officiel de 2006) en font la seconde commune la plus peuplée du canton aprèsPont-l'Abbé-d'Arnoult.
Saint-Porchaire devint chef-lieu de canton en1801, succédant àPont-l'Abbé-d'Arnoult.
Leconseiller général du canton pour la mandature2008-2014 est Michel Doublet (UMP)
Saint-Porchaire est le siège de laCommunauté de communes Cœur de Saintonge, unestructure intercommunale composée de 18 communes situées dans lecanton de Saint-Porchaire[46].
Saint-Porchaire est jumelé avec la ville deSoultzmatt, une cité alsacienne située à environ 25 kilomètres deColmar.
L'analyse des résultats de l'élection présidentielle de 2007 laisse apparaître une poussée de l'électorat de Droite, avec un score du candidat de l'UMPNicolas Sarkozy supérieur à la moyenne départementale (51,93 %)[47] ou nationale (53,06 %)[48].
Après avoir obtenu 33 % des suffrages lors du premier tour des élections le 22 avril 2007, loin devant son adversairesocialisteSégolène Royal (20,49 %), il consolide sa position au second tour, obtenant 57,50 % des suffrages exprimés, soit un total de 575 voix sur 1000 votants. Parallèlement, Ségolène Royal totalisait 425 bulletins en sa faveur, tandis que 43 bulletins étaient décomptés comme blanc ou nuls[49].
Cette prédominance de la Droite s'est confirmée lors desélections législatives qui ont suivi,Didier Quentin (UMP) conservant son siège de député de la5e circonscription de la Charente-Maritime, obtenant 54,17 % des voix dans la commune[50].
En revanche, les résultats desélections régionales de 2004 dans la commune ont été conformes à la poussée globale de la Gauche enPoitou-Charentes.
C'est ainsi la liste conduite parSégolène Royal (PS) qui a remporté le scrutin avec 45,31 % des voix au second tour, devant la liste de l'UMP conduite par Élizabeth Morin (40,40 %).
Ces chiffres reflétaient déjà la tendance du premier tour, à l'issue duquel la liste deSégolène Royal était en tête (38,19 %), devant celle d'Élizabeth Morin (34,82 %)[51].
Dans son palmarès 2024, leConseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[57].
La commune de Saint-Porchaire est une commune rurale et résidentielle bien que située en marge de l'aire urbaine de Saintes et à faible distance de l'aire urbaine de Rochefort.
Elle est cependant intégrée à unbassin de vie autonome centré sur lepôle urbain deSaintes, tout en gardant des liens avec lebassin de vie dePont-l'Abbé-d'Arnoult. Ce dernier intègre une partie ducanton de Saint-Porchaire et est ancré dans la zone d'influence deRochefort[58].
Les dernières informations publiées par l'INSEE indiquent que la population de la commune s'élevait en2006 à 1543 habitants pour unesuperficie de 1740 hectares, soit unedensité de population de 89 hab/km².
De1793 à1841, les recensements successifs indiquent une relativecroissance de la population communale, tandis que la période comprise entre lesrecensements de1846 à1911 se caractérise par une certaine stabilité.
Les chiffres du recensement de1921 montrent une baisse brutale de la population, laquelle perd un peu plus de 200 habitants. Ce creux démographique est symptomatique des effets de lagrande guerre sur les populations rurales et marque le début d'une période d'exode rural.
Celui-ci est cependant relativement mesuré et la population ne connaît pas de grandes fluctuations jusque dans lesannées 1950.
À partir du recensement de1962, la population de la commune entre dans une nouvelle phase de croissance et passe de nouveau la barre des mille habitants. En vingt ans, de1962 à1982, grâce à unsolde migratoire positif, la population croît de 200 habitants, atteignant les 1 289 habitants en1990, puis les 1 543 habitants en2006.
Lesstatistiques publiées en1999 par leministère du logement et de la ville indiquent une part des moins de 25 ans dans la population de 28 %, tandis que celle des non-diplômés atteint 21,9 %.
La part des étrangers dans la population est extrêmement faible : elle est actuellement de l'ordre de 0,2 %.
Représentant 5 % de la population, le taux de familles monoparentales est également relativement faible.
Enfin, 3,1 % de la population habite deslogements sociaux[59][Pas dans la source].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[61].
En 2022, la commune comptait 1 988 habitants[Note 2], en évolution de +7,11 % par rapport à 2016 (Charente-Maritime : +4,04 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
806 | 800 | 673 | 904 | 949 | 1 034 | 1 112 | 1 202 | 1 201 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 277 | 1 240 | 1 202 | 1 157 | 1 186 | 1 202 | 1 212 | 1 147 | 1 148 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 170 | 1 206 | 1 222 | 1 014 | 960 | 927 | 960 | 932 | 933 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 022 | 1 087 | 1 120 | 1 221 | 1 289 | 1 335 | 1 543 | 1 602 | 1 766 |
2018 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 869 | 1 988 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 32 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 30,7 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait905 hommes pour964 femmes, soit un taux de 51,58 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,0 | 90 ou + | 3,0 |
11,5 | 75-89 ans | 11,2 |
17,0 | 60-74 ans | 17,5 |
20,3 | 45-59 ans | 20,7 |
17,2 | 30-44 ans | 16,5 |
13,4 | 15-29 ans | 13,2 |
19,6 | 0-14 ans | 17,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,6 |
10,1 | 75-89 ans | 12,6 |
22 | 60-74 ans | 23,2 |
20,1 | 45-59 ans | 19,7 |
16,1 | 30-44 ans | 15,6 |
15,2 | 15-29 ans | 12,7 |
15,4 | 0-14 ans | 13,6 |
Traditionnellement très marquée par l'agriculture, la commune se tourne de plus en plus vers lesecteur tertiaire. Commerce, tourisme et artisanat font partie des activités en développement, même si l'agriculture occupe toujours une place importante dans l'économie locale.
Saint-Porchaire compte deuxZones d'Activité (Z.A.) situées à l'est de l'agglomération : la Z.A. « La Croix » et la Z.A. « Les Groies ». Plusieurs enseignes commerciales et entreprises locales y sont implantées.
En1999, letaux de chômage était très légèrement inférieur à la moyenne nationale, soit 11,2 % contre 12,9 % au plan national[65]. Letaux d'activité des personnes situées dans la tranche d'âge des 20-59 ans était quant à lui légèrement plus faible que dans le reste de l'hexagone, soit 80 % contre une moyenne nationale de 82,2 %.
Lesactifs représentaient 520 personnes, soit 39 % de la population. Ceux-ci étaient suivis par lesretraités (26,7 %), lesétudiants et enfants scolarisés (22,6 %) et par les personnes sans activité professionnelle (11,8 %).
Parmi les actifs, lescatégories socio-professionnelles les mieux représentées sont lesemployés (38,1 %), lesouvriers (22,4 %) et les professions intermédiaires (20,1 %).Cadres et professions intellectuelles d'une part, artisans, commerçants et chefs d'entreprise d'autre part, représentent chacun 7,5 % de lapopulation active de la commune.
Enfin, si lesagriculteurs ne représentent plus que 4,5 % de la population active, ils représentent encore près du double de la moyenne nationale (2,4 %)[65].
D'une manière générale, la population de la commune a desrevenus moins élevés que dans le reste de l'hexagone : la moyenne des revenus par an et par ménage y est de 14 238 € (moyenne nationale : 15 027 € / an et par ménage).
Le prix moyen de l'immobilier est de 3 197 € / m² (vente) et 12,22 €/m²/mois (location)[66]
Le taux de personnespropriétaires de leur logement est nettement supérieur à la moyenne nationale : il est de 70,3 % (moyenne nationale : 55,3 %) ; parallèlement, 24,5 % des habitants de la commune sont locataires (moyenne nationale : 39,8 %) et 5,2 % logés gratuitement (moyenne nationale : 4,9 %).[réf. nécessaire]
Le parc immobilier de la commune est constitué de619 logements, dont 87,7 % sont desrésidences principales et 5,3 % desrésidences secondaires.
6,9 % des logements sont vacants[67][Pas dans la source].
Les maisons individuelles représentent l'écrasante majorité des logements, soit 93,5 % (moyenne nationale : 55,3 %) ; le reste se répartit entre appartements (2,6 %) et logements alternatifs -foyers et maisons de retraite- (3,7 %).
42,7 % des logements sont constitués de cinq pièces ou plus (moyenne nationale : 31,5 %); suivent les quatre pièces (36,3 %), les trois pièces (17,7 %), les deux pièces (5 %) et les studios (1,3 %)[67].[Pas dans la source]
52,1 % des ménages de la commune possèdent unvéhicule, soit un peu plus que la moyenne nationale (48,8 %).
35,5 % possèdent plusieurs véhicules, chiffre de peu supérieur à la moyenne (30,3 %).
Seuls 12,3 % des habitants ne possède pas de véhicule[67].
La commune possède un centre culturel, le « Centre Paul Chénereau » (restaurateur du domaine de La RocheCourbon) qui abrite lamédiathèque municipale, plusieurs salles de réunion et le local des services sociaux. La ville est également dotée d'une salle des fêtes de300 places servant notamment de cadre aux représentations théâtrales données par les clubs locaux[41].
Les principales associations culturelles de la ville sont lesateliers artistiques du Bruant, le clubThéâtre 'O Vert ou laéromodélisme-club de Saintonge. Saint-Porchaire abrite également plusieurs associations consacrées à l'histoire : l'association Archéologie et sauvegarde du patrimoine et leclub des housards de l'empereur sont les deux principaux[68].
Saint-Porchaire abrite un musée consacré à la préhistoire, situé dans l'enceinte du château de la Rochecourbon. Celui-ci permet de découvrir une partie du produit des fouilles menées dans les grottes de la commune.
Succédant à une forteresse probablement détruite durant laguerre de Cent Ans, ce château établi sur un éperon rocheux fut rebâti auXVe siècle avant d'être transformé en demeure d'agrément auXVIIe siècle par Jean-Louis de Courbon.
Bâti sur un soubassement rocheux naturel l'ancien château-fort, classique quadrilatère accosté aux angles de quatre tours - plus une excentrée devenue pigeonnier - en présente encore trois et un châtelet d'entrée à pont-levis caractéristiques de l'architecture défensive desXIVe et XVe siècles (les deux tours jumelles ont conservé les consoles de leurs mâchicoulis disparus) et un corps de logis Renaissance flanqué d'une tour d'escalier enhors-œuvre qui fut remplacé à la fin duXVIIIe par un escalier intérieur à rampe en fer forgé de style Louis XVI - et qui avait été éclairé de larges baies auXVIIe siècle, époque où l'on crée sur les jardins une sorte de galerie à arcades supportant un long balcon courant sur la façade du logis, un perron et un escalier à double révolution descendant au jardin d'agrément.
À l'intérieur la pièce la plus remarquable est un cabinet peint datant duXVIIe siècle (sa cheminée porte la date de 1662), au plafond orné de médaillons représentant les dieux de l'Olympe et les quatre Vertus Cardinales, les parois de paysages de genre italien et de thèmes antiques, de "grasses" frises en bois naturel sculpté et une large niche en plein cintre comportant une... baignoire en pierre calcaire.
Une avenue bordée d'arbres mène à la cour d'honneur, laterrasse Renaissance, conduit à desjardins à la française agrémentés de parterres, pelouses, canaux et fontaines, ainsi que de statues faisant référence à l'antiquité.
Longtemps affermé, négligé par ses propriétaires de la fin duXIXe les négociants Lhommayer et Richard ("l'invisible personnage de légende" du jeune Julien Viaud) puis tombé en indivision à la mort de ce dernier, le domaine fut racheté, restauré, redécoré (boiseries Louis XVI en bois naturel dans le salon) et remeublé par un industriel régional, associé à son père et à ses frères, grâce à l'appel de l'écrivainPierre Loti sur une tribune du "Figaro", en octobre 1908.
Sur le château, lire entre autres :- Gérard Pesme, "La Roche-Courbon, beau manoir de Saintonge" (Bordeaux, Delmas, 1935),- Arnault Plessis, « Un domaine sauvé par un poète, la Roche-Courbon en Saintonge »,Plaisir de France, n°282, avril 1962,p. 14-19, ill. dont un portrait photographique de Paul Chènereau à la fin de sa vie).
Les jardins, redessinés par le paysagiste Duprat vers 1925-30 sur un sol marécageux particulièrement instable - la pièce d'eau a été créé par l'élargissement du Bruant - s'enfonçaient de près de huit centimètres par an en1940; des travaux de consolidation ont été menés depuis1977, notamment par la pose depilotis en chêne mesurant six mètres de long.
La demeure, sa belle esplanade (jadis jardinée ?) encadrée de deux pavillons coiffés "à l'Impériale", ses terrasses à balustres typiques duXVIIe et les jardins "à la Française" sont classésmonuments historiques depuis1946 et répertoriés parmi les sites classés « Trésors de Saintonge ». Les jardins ont obtenu le label de « Jardins Remarquables » en2004[69]
Ce sanctuaire date essentiellement desXIIe et XVe siècles. Si lafaçade garde sa structure romane, il s'agit dans l'ensemble d'un édifice de stylegothique flamboyant. À l'intérieur se trouve unretable à baldaquin datant duXIXe siècle. On peut également y voir des traces defresques datant de la seconde moitié duXIXe siècle et le caveau des seigneurs de la Roche Courbon.
L'église Saint-Porchaire se compose d'unenef unique formant quatretravées, terminée par unchevet plat d'une seuletravée. L'ensemble est bordé par deux chapelles latérales, bâties au sud. L'une d'elles supporte leclocher rectangulaire, percé de fenêtres ogivales àmeneaux, et est flanquée d'unesacristie. La première travée de lanef conserve les traces d'un édifice plus ancien, et se distingue du reste de l'édifice, notamment par la structure archaïque de lacroisée d'ogives et par deschapiteaux procédant de l'esprit roman. Les trois autres travées de la nef, lechœur et la chapelle latérale sont le produit d'une reconstruction entamée auXVe siècle, dans le stylegothique flamboyant. Ce style, assez inhabituel dans la région, se retrouve dans le remplage des baies (en particulier la grande baie du chevet) et par des voûtes àliernes. Les baies sont ornées devitraux colorés datant duXIXe siècle.
L'église Saint-Porchaire est classéemonument historique depuis1933.
Il fut édifié vers1800 lors de la construction de la grande route impériale afin de faciliter le transport des troupes deNapoléon pendant laguerre d'Espagne (1808-1814). Il enjambe le ruisseau de l'Épine. Une tradition veut que la route ait été tracée de nuit en plaçant des paysans munis de torches dans le prolongement les uns des autres. Se composant de deux arches, le pont, bâti en pierre calcaire, est bordé d'escaliers latéraux permettant de rejoindre unthéâtre de verdure aménagé en contrebas, à proximité du ruisseau. Le pont est bordé par deux édifices importants : la mairie d'une part, vaste bâtisse en pierre de taille à un étage, surmontée d'unfronton triangulaire arborant les initiales R.F., pour République Française ; et la maison de vacances dePierre Loti. Cette maison traditionnelle appartenait autrefois à Marie Bon, sœur de l'écrivain, lequel passait régulièrement ces vacances à Saint-Porchaire. Ce dernier marqua la cité de son empreinte, puisque c'est à la suite de son appel dans le quotidien françaisle Figaro, en1908, que lechâteau de la Rochecourbon fut classé monument historique, et sauvegardé. À sa mort, suivant ses dernières volontés, le convoi funéraire passa à Saint-Porchaire.
Une plaque-souvenir est apposée sur la maison.
Surplombant levallon de l'Épine, l'ancienne place de la Mairie a été aménagée en jardin public au début duXXe siècle. On y construisit peu après unkiosque à musique en bois accueillant divers concerts les soirs d'été. Celui-ci resta en place plusieurs décennies, avant d'être finalement démoli dans le courant desannées 1960.
Au kiosque à musique a succédé unbuste représentant l'écrivainPierre Loti, hôte régulier de la ville tout au long de sa vie. Cette sculpture marque l'entrée du jardin, ponctué de parterres et planté de plusieurs essences d'arbres, notamment deconifères.
Il offre un point de vue sur le centre-ville, l'église Saint-Porchaire, la rue nationale et le pont Napoléon.
En contrebas se situe un théâtre de verdure établi le long des berges du ruisseau de l'Épine. On y accède par un escalier en pierre ménagé au fond du jardin.
Le théâtre de verdure forme une promenade menant jusqu'aux pieds du Pont-Napoléon, par une série de petits ponts de bois enjambant autant de ruisselets. À la base du pont se trouve unesource vive.
Le bourg de Saint-Porchaire est équipé d'un groupe scolaire public regroupant l'école maternelle et l'école primaire de la commune. Celui-ci intègre également une classe spécialisée destinée aux enfants connaissant des difficultés : le RASED (acronyme pourRéseau d'aide spécialisé pour les enfants en difficulté). Le groupe scolaire est équipé d'un restaurant scolaire et le collège d'une cafétéria.
De même, la commune accueille une garderie péri-scolaire et un centre de loisirs sans hébergement.
Saint-Porchaire est également pourvu d'uncollège public de l'enseignement secondaire, lecollège Fontbruant. Le collège a reçu433 élèves à la rentrée scolaire 2010 qui sont encadrés par un corps professoral de29 enseignants[70].
Le nom du collège est une référence à l'œuvre de l'écrivainPierre Loti qui surnommait ainsi la ville.
Au cours de l'année scolaire2008-2009, le collège s'est associé auFonds régional d'art contemporain du Poitou-Charentes (FRAC) pour une expérience pilote consistant en l'exposition dans l'enceinte de l'établissement de six œuvres issues de la collection du FRAC[71].
La commune de Saint-Porchaire est desservie par un réseau de bus scolaires, lesquels permettent également de rejoindre les lycées voisins dePont-l'Abbé-d'Arnoult (privé) et deSaintes (public)[41].
La commune est équipée des services médicaux de base : elle compte ainsi deux cabinets de médecins généralistes et un cabinet d'infirmiers. À ces infrastructures s'ajoutent un médecin-psychiatre, un dentiste, un kinésithérapeute et une pharmacie.
Grâce à sa fonction de chef-lieu de canton et à l'excellence de sa situation géographique au cœur de son canton, le bourg est équipé d'une brigade de la Gendarmerie nationale et d'un centre de secours dessapeurs-pompiers[72].
Le centre hospitalier le plus proche de la commune est celui deSaintes.
Le bourg de Saint-Porchaire abrite plusieurs infrastructures consacrées aux différentes pratiques sportives.
Parmi celles-ci, deux terrains de sport, deux terrains defootball, deux courts detennis, deux salles couvertes, undojo, ungolf et une aire depétanque.
Les principales associations sportives recensées dans la commune sont letennis club[73], l'association de gymnastique volontaire, lefootball club, l'amicale cycliste du Tressauze dynamique, lejudo club[74] ou encore l'AKSF (Aïkido, step, fitness).
Pierre Loti, de son nom Julien Viaud, venait régulièrement se ressourcer dans la maison de sa sœur et de son beau-frère Armand Bon, surnommé affectueusement « Le grand Raman ».
qui existe encore à l'angle duPont-Napoléon. Saint-Porchaire est l'un des lieux indissociables de la vie de Pierre Loti, et le plus célèbre monument de la commune, lechâteau de la Rochecourbon, lui doit sa survie.
Il écrit son premier livrePrime Jeunesse en souvenir de ses vacances à Saint-Porchaire et de ses promenades dans la forêt de chênes verts de la Rochecourbon.
La commune lui a rendu hommage par l'apposition du plaque commémorative ainsi que par un buste le représentant en habit d'académicien, qui se dresse face à la Mairie, à l'entrée du jardin public, à quelques encâblures de l'ancienne maison familiale.
Dans le domaine cultuel, la commune dispose d'un lieu de culte catholique représenté par l'église Saint-Porchaire.
C'est l'église de laparoisse du même nom, laquelle est intégrée audiocèse de La Rochelle et Saintes, lui-même subdivision de laprovince ecclésiastique de Poitiers depuis2002 (archevêché métropolitain), après avoir appartenu à laprovince ecclésiastique de Bordeaux (également archevêché métropolitain).
La commune est située dans l'aire linguistique du Saintongeais, dialecte faisant partie de la famille deslangues d’oïl, branche deslangues romanes, qui comprend également lefrançais, l’angevin lepicard et lepoitevin avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, lepoitevin-saintongeais.
Le Saintongeais (saintonjhais) est lalangue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d'Aunis,Saintonge etAngoumois. On l’appelle aussi le Charentais ou encore le patois Charentais. Les locuteurs sont ditspatoisants. Le Saintongeais a fortement influencé l’Acadien et en conséquence, par ricochet, le Cadien ; quant au Québécois, il a été influencé par les parlers tels que le Normand, le Francien et le Saintongeais.
La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que lecadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers laNouvelle-France auXVIIe siècle.
La commune est couverte par latélévision numérique terrestre (TNT) depuis2005, via l'émetteur de Niort-Maisonnay. La qualité de réception du signal y est globalement bonne (79 dBµV/m dans le centre de l'agglomération), avec quelques altérations du signal dans certaines parties de la commune, du fait de la configuration du terrain (présence de zones boisées dans la partie septentrionale de la commune). Ces altérations demeurent cependant très localisées, la qualité de réception n'étant pas inférieure à71 dBµV/m dans la commune[75].
L'émetteur de Niort-Maisonnay permet la réception des18 chaînes gratuites de la télévision numérique terrestre dans l'ensemble de la commune, dont le décrochage local deFrance 3 Poitou-Charentes et celui deFrance 3 Ouest.
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