Saint-Pons et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Le village est situé à une altitude de 1157 mètres[3], le village de Saint-Pons est dans lavallée de l'Ubaye, à 2 km au nord-ouest de la ville deBarcelonnette.
Lors des deux dernières grandes glaciations, laglaciation de Riss et laglaciation de Würm, la vallée est envahie par le glacier de l’Ubaye ; le vallon du Riou Bourdoux était occupé par un glacier, très large dans sa partie sommitale. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts[4].
D'importantes lentilles de sidérite contenues dans les marnes callovo-oxfordiennes contiennent une minéralisation sulfurée. Vers la fin des années 1980, de fabuleuses découvertes de rares sulfosels de plomb et de cuivre ont été faites (chalcostibite, zinkenite et dadsonite notamment)[8].
Au pied de cette grande crête se trouve un cirque, qui forme lebassin collecteur du Riou Bourdoux, les crêtes orientées Nord-Sud formant des vallons secondaires. Au pied des pentes, se trouvent des cônes de déjection des torrents, plus ou moins importants et plus ou moins stabilisés[3].
Hydrographie : les torrents et le « monstre » Riou Bourdoux
Le territoire de Saint-Pons est bordé en limite sud par letorrentUbaye (et se trouve en rive droite de cette rivière). Plusieurs torrents dévalent la montagne et sont affluents de l’Ubaye : le torrent de la Valette, limitrophe de la communeBarcelonnette à l’Est, torrent de Saint-Pons qui traverse le village, leRiou Bourdoux (torrent boueux, enprovençal[9]), et le ravin de la Bérarde, qui forme la limite entre Saint-Pons etLes Thuiles à l’Ouest. Ces torrents laissent d’importantscônes de déjection[3].
Le principal de ces torrents est le Riou Bourdoux, formé de la réunion des Rious des Primas, de Césier, de la Pare, et d’autres moins importants. Ses principaux affluents sont le Riou Chamous, le ravin des Aiguettes et le ravin de l’Église[3]. Son bassin versant, d’une superficie de2 200 hectares, occupe la majeure partie du territoire de la commune. Il était autrefois redouté pour ses crues subites et dangereuses, ses eaux se chargeant alors de fines particules marneuses noires qui « lui donnaient une couleur menaçante » et pouvaient donner lieu à unelave torrentielle particulièrement destructrice. Les travaux des services deRestauration des terrains de montagne depuis près d’un siècle et demi, reboisement et travaux de correction du profil du torrent, ont permis de l’assagir, sans toutefois faire disparaître totalement sa puissance : on le surnomme toujours « le monstre »[5],[10]. Son important cône de déjection est là pour en témoigner : en quatre siècles, il a accumulé de 2 à 6 m d’alluvions sur des terres auparavant arables[11].
Le torrent de la Bérarde est jugé aussi dangereux que le Riou Bourdoux, quoique moins puissant[5].
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Lecanton de Barcelonnette auquel appartient Saint-Pons est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur lesséismes historiques[24], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[25]. La commune de Saint-Pons est également exposée à quatre autres risques naturels[25] :
avalanche,
feu de forêt,
inondation,
mouvement de terrain.
La commune de Saint-Pons est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[26]. LadépartementaleRD 900 (ancienneroute nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[27].
Leplan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 1994 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme, mais un autre lui a été prescrit en 2006[26] ; leDicrim n’existe pas[28].
Outre le glissement de la Valette, la commune est aussi concernée par un vaste glissement de terraindans le secteur de Pra Bellon (dans le bassin versant et en rive gauche du Riou Bourdoux), réactivé depuis lesannées 1970[36] mais stabilisé dans les années 1990[37].
Une des crues célèbres du Riou Bourdoux survient en : il tombe les 13-15 et mm de pluie lors d’orages[38].
Saint-Pons est dans une zone très sismique, et on y ressent fréquemment des secousses telluriques. Cependant, et contrairement à des communes voisines, auXXe siècle peu de tremblements de terre ont été fortement ressentis dans la commune. Ceux qui ont dépassé une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK sont listés ci-après. Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre[39] :
le séisme du, d’une intensité ressentie à Saint-Pons de VI et dont l’épicentre était situé àSaint-Clément-sur-Durance[40],
le séisme du, d’une intensité ressentie de V et dont l’épicentre se trouvait en Italie[41],
le séisme du, avec une intensité ressentie de V etBarcelonnette pour épicentre[42].
Action de la Restauration des terrains de montagne
Les travaux des services de la RTM concernent plusieurs torrents de la commune : le bassin du torrent de la Valette est ainsi corrigé à la fin duXIXe siècle[38]. Mais l’essentiel des travaux de RTM porte sur le plus terrible de tous, leRiou Bourdoux qui était un des torrents les plus destructeurs du département. La loi du donnait des moyens d’action au service des Eaux et Forêts pour reboiser de manière autoritaire les terrains d’altitude[43]. Avant le début des travaux du service de Restauration des terrains de montagne (RTM), les seuls bois du bassin versant se trouvaient à la Planche (très petit) et au Pra Bellon[44], ne représentant au total que67 hectares[32]. Le RTM définit dès 1866 un périmètre de réengazonnement de1 392 hectares sur les2 200 hectares de son bassin versant. Les restrictions de parcours, malgré les indemnités (fixées à 3,68 francs par brebis) soulèvent l’opposition des habitants de la commune, notamment ceux des hameaux d’altitude pour qui l’élevage a toujours eu plus d’importance (les Dalis, les Gendrasses, les Cervières et La Pare, située à 1 832 m). Mais la crue du détruit15ha de blé dans les bas, et une pétition vient soutenir l’entreprise des ingénieurs de la RTM. Les travaux peuvent commencer à l’automne 1868[43].
Immédiatement, ces travaux connaissent un grand retentissement : la RTM possède un stand à l’Exposition internationale des sciences géographiques de Paris en 1875, où le président de la République, le maréchal deMacMahon, s’arrête. Le Riou Bourdoux est parmi les torrents cités en exemple. En 1889, undiorama présente à nouveau l’action de la RTM dans le Riou Bourdoux à l’Exposition universelle de 1889[47].
Une fois le barrage Demontzey comblé, les affluents du torrent sont traités lors d’une quatrième phase. En 1890, débutent les travaux de construction de barrages en pierre sèche et de drains dans le Riou Chamous. Le Ravin de l’Église, dont le lit est très instable, est dévié en amont de son cours vers le Ravin des Aiguettes. Dix barrages sont en surcroît installés dans son lit afin de le stabiliser. Ces divers travaux permettent une colonisation spontanée par lepin sylvestre[49].
Une dernière phase de travaux a lieu de 1892 à 1914 sur lecône de déjection, afin de protéger laroute nationale 100. Le Riou Bourdoux et les écoulements de surface sur le cône coupaient régulièrement la route, malgré les importants investissements pratiqués par les Ponts et Chaussées. Le cours du Riou Bourdoux est dévié selon un trajet allongé et une pente adoucie, ce qui permet de paver le lit et de construire 37 seuils en maçonnerie. Enfin, au sommet du cône, un barrage à double déversoir est installé. Prosper Demontzey croit à sa mort, en 1898, que le torrent est « éteint »[49].
Limites des travaux de la RTM, et reprise des travaux
Le chenal artificiel est abandonné en 1914, car trop souvent engravé. La diminution des crédits à partir de 1914 ne permet pas d’entretenir régulièrement les centaines de barrages construits dans le bassin versant. Dès lesannées 1930, on constate le mauvais état de ces barrages, la plupart ayant été détruits et emportés par les eaux[49]. De même, l’important radier du grand barrage est emporté par les crues[48].
Les travaux reprennent donc en 1950 par la construction d’un nouveau contre-barrage de béton au barrage Demontzey. Détruit en, il est remplacé en 1965. De plus, 27 nouveaux barrages sont construits dans le chenal d’écoulement, dont un ensemble de quatre barrages autostables en dessous du confluent de la confluence des Aiguettes, qui contribue à stabiliser le glissement de Pra Bellon (et même à le stopper à la fin desannées 1990)[37]. Le barrage Demontzey est renforcé par injections en béton et ferraillage[51]. Enfin, les barrages des affluents sont restaurés ou reconstruits après 1996[37].
Enfin, la construction de l’aérodrome et des zones d’activité depuis les années 1960 sur le cône de déjection du Riou l’ont fragilisé et rendent obligatoire une surveillance attentive du torrent[50] et l’entretien des plantations[52], d’autant que « la maîtrise de cet organisme torrentiel, à l’équilibre morphodynamique particulièrement précaire, ne peut donc en aucun cas être considérée comme définitivement acquise »[53].
Au, Saint-Pons est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[55].Elle appartient à l'unité urbaine de Barcelonnette, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de labanlieue[56],[57]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[57]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[58],[59].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (22,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,4 %), prairies (4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %),terres arables (1,9 %), zones urbanisées (1,5 %)[60].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune a développé plusieurs activités, et une soixantaine d’entreprises[29] :
zone industrielle ;
zone commerciale ;
tourisme avec hébergements, centre équestre, parc aventures...
C'est sur la commune de Saint-Pons que se situe l'aérodrome de Barcelonnette - Saint-Pons, qui procure une activité supplémentaire à la commune. Il est utilisé par les pilotes d’avions de tourisme et deplaneurs[61]. Au total, la majorité des besoins d’emploi sont satisfaits directement dans la commune[29].
Unchamp de tir, le champ de tir de la Valette, occupe une grande part de la commune.
De nombreuses découvertes archéologiques attestent de la fréquentation du territoire de la commune à l’époquepréhistorique. La voie romaine ditevia Lictia traversait le territoire de la commune[62].
Des tombeaux médiévaux ont été découverts sur la commune.
La tradition indique que Saint-Pons est le plus vieux village de la vallée de l'Ubaye[63]. La localité apparaît pour la première fois dans les chartes auXIIIe siècle, sous la formeSanctus Pontius de Drollia[64], le premier nom de la communauté étant doncDrollia,Drolhia[63],[65]. Lorsque Saint-Pons s’associe à Faucon pour demander la fondation d’un bourg dans la vallée, qui aboutit à la création deBarcelonnette en1231, Saint-Pons lui est rattachée, et en dépend ensuite jusqu’à laRévolution[63].
Les travaux de reboisement du bassin du Riou Bourdoux ont révélé que soncône de déjection était cultivé durant le Moyen Âge, probablement dès leXe siècle. Le changement climatique survenu à l’époque moderne a modifié le régime du torrent, dont les crues se sont amplifiées, entraînant le rehaussement du cône de 2 à 6 m selon les endroits, et rendant les cultures impossibles[11]. Le recul de l’utilisation du Riou Bourdoux comme source d’énergie confirme cette évolution : en 1640, cinqmoulins utilisent ses eaux. En 1740, il n’en reste que trois, et le dernier est détruit par le torrent en 1846[66].
Uneparoisse est créée à Cervière auXVIIIe siècle, cette création reflétant l’accroissement de population[63].
Au début de laRévolution française, la nouvelle de laprise de la Bastille est accueillie favorablement, mais provoque un phénomène de peur collective d’une réaction aristocratique. Localement, laGrande Peur, venant deTallard et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteintSeyne dans la nuit du. Lesconsuls de Seyne préviennent ensuite les communautés de laviguerie, dont Saint-Pons, qu’une troupe de 5 à 6 000 brigands se dirige vers la Haute-Provence après avoir pillé leDauphiné. Le1er août, les habitants de Saint-Pons se réfugient derrière les murs de laplace forte de Seyne avec leurs meubles et leur bétail, et les hommes y reçoivent des armes tirées de l’arsenal de la citadelle[67].
Dès le, l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis. Mais un changement important a eu lieu : les communautés se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident de maintenir lesgardes nationales. Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer lesouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales[67].
Les habitants de la commune créent leursociété patriotique après la fin de 1792[68]. Pour suivre le décret de laConvention du25 vendémiairean II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de laféodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pourJolival[69]. Pour Saint Pons, comme pour Châtelard , Saint Vincent et Saint Ours, ce changement est validé le 29 avril 1794 (10 floréal an 2)[70].
Pour se protéger des divagations du Riou Bourdoux, les hameaux de Lara et de la Lauze construisent des ouvrages de protection chacun de leur côté. À la Lauze, les habitants construisent desépis de stabilisation des berges (début des années 1830). Les habitants de Lara retiennent la solution de ladigue. Si la digue de Lara a résisté, elle n’a pas rempli son office. Les épis ont été emportés. En 1859, lesPonts et Chaussées construisent eux aussi des barrages en gros blocs de pierre, renforcé par un ferraillage, pour protéger laroute nationale 100 récemment construite[43]. Mais ces barrages ne protégèrent pas la route de la crue de 1860, qui détruisit la route sur trois kilomètres de long[71], et les crues de 1863 et 1868 les ont détruit[43].
Lecoup d'État du 2 décembre 1851 commis parLouis-Napoléon Bonaparte contre laDeuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : Saint-Pons, avec deux habitants traduits devant la commission mixte, est relativement peu touchée[72].
Les travaux de gazonnement, de reboisement et de correction du Riou Bourdoux commencent en 1868 et durent jusqu’en 1914 (voir plus haut). Des travaux de rénovation des barrages, et de construction de nouveaux barrages sont entrepris de 1952 à 1982. Il concernent notamment le barrage Demontzey, qui est repris en 1962[37].
Comme de nombreuses communes du département, Saint-Pons se dote d’écoles bien avant leslois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà trois écoles dispensant uneinstruction primaire aux garçons[73], mais pas aux filles. La commune de Saint-Pons n’était concernée par laloi Falloux (1851) qui imposait l’ouverture d’une école de filles dans les communes de plus de 800 habitants. C’est la premièreloi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants[74], qui aboutit à la scolarisation des filles à Saint-Pons[74].
À la fin duXXe siècle, les municipalités, désireuses de profiter du boom de l’industrie touristique, considèrent que les anciens cônes de déjection des torrents sont désormais sûrs, et entament des constructions d’équipements. Sur celui du Riou Bourdoux, c’est l’aérodrome et les zones d’activité ; sur celui du torrent de la Valette, on construit un lotissement qui s'étend vers Barcelonnette, avecabattoir,gendarmerie, commerces… Ce lotissement est aujourd’hui menacé par un glissement de terrain de 9 millions de m3[38],[31]. Après stabilisation de la masse de boue, les constructions ont été interdites au lieu-dit La Valette[34].
La commune est dotée d’une école primaire[83] installée dans des locaux construits en 1995. L’ancien bâtiment abrite les associations et un logement social[84].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[85]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[86].
L'histoire démographique de Saint-Pons, après la saignée desXIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu'au début duXIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure des années 1810 à 1851. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique atteint un siècle plus tôt[89]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans lesannées 1960. Depuis, la population a quadruplé, dépassant le maximum historique.
Une maison assez imposante proche de l’église, dont unecroisée est bouchée, possède une porte en arc surbaissé : elle doit dater duXVIe siècle, ce qui en ferait la plus ancienne de l’Ubaye[90].
Lefour banal a été restauré et est de nouveau utilisé[91]. La grange Jaubert est un bergerie-grange, construite en pierre et bois, voûtée, sur trois étages. Bien communal, elle a servi d’atelier municipal, avant d’être vouée à des activités culturelles[91].
Plusieurs constructions témoignent de l’action de la RTM. Le barrage Demontzey est établi en travers duRiou Bourdoux : dit le Grand Barrage Demontzey par les services de l’Office national des forêts, il est construit en 1880-1881 à environ 1 380 m d’altitude. Initialement, il fait 81,5 m de large, 12,5 m de haut dont 4,5 m de fondations et 3,2 m d’épaisseur au sommet[44]. Pour éviter qu’il soit emporté par une crue plus dévastatrice que les autres, il est percé de cinq pertuis à la base, et de six autres en hauteur. Ces pertuis ont été garnis de solides grilles de fer pour retenir les blocs de pierre, tout en laissant passer eau et boues liquides[92]. Le radier établi en aval du barrage est construit soigneusement de façon à réduire la vitesse des eaux et favoriser l’abandon des matières solides[93]. Repris dans les années 1960, son parement aval ne fait plus que 4,3 m de haut[37].
Une maison forestière est établie au lieu-dit des Dalis, là où était située la pépinière d’altitude destinée aux résineux lors des travaux de reboisement dirigés parProsper Demontzey[45]. Une autre maison forestière est construite au Tréou, à proximité du barrage Demontzey[44].
La porte latérale sud est surmontée également de voussures et du départ d’unlarmier ou d’unporche ; son linteau monolithe est sculpté d’un Christ en majesté, avec une inscriptiongothique. Lescorbeaux supportant le linteau sont sculptés de têtes humaines. Lesentablements encadrant le linteau portent six apôtres, avec leurs symboles mais non-identifiés, en relief. Les pilastres sont aussi sculptés de saints divers. Cet ensemble sculpté date de l’époque gothique[99]. Cet ensemble évoquerait leJugement Dernier, avec un mort ressuscitant, saintMichel qui guide les morts, les plaies du Christ[97]. Letympan est peint d’uneAdoration des mages et des bergers[100],[91], datant desannées 1500, et qui a subi une restauration assez prononcée en 1912. Des bergers figurent en retrait des rois mages sur cette adoration, qui a dû être partiellement dorée[100].
Les cloches sont logées dans unclocher-tour coiffé d’une flèche à six pans de pierre et desgargouilles ornent ses coins.
Église Saint-Pons.
Vue de l'église.
Le portail principal.
Détail du portail principal.
Portail latéral.
Tympan du portail latéral.
Détail des sculptures du portail latéral.
L’église possède une statue de saintJean-Baptiste (XVIIe)[101], un portrait de saintSébastien (XVIIe ouXVIIIe siècle) classé monument historique au titre objet[102],[103], un tableau représentant laSainte Famille et saintPons en évêque[104],[105]. Lachaire en bois, qui date de 1699, est classée monument historique au titre objet[106],[107]. Le plat de quête en cuivre (XVIe siècle[108]). Enfin, laCène, où figurent saints Pons et Jean-Baptiste, porte les dates de 1632 et 1636 (classée[109]).
La chapelle du hameau de la Lauze est sous le vocable de Saint-Sébastien[63]. La petite chapelle de La Frache est sous la titulature de Notre-Dame-des-Neiges[63].
F. Combes, « Le glissement de terrain de la Valette (Alpes-de-Haute-Provence — France). Surveillance-système d’alarme »,Géologie alpine,no 15, mémoire hors-série,(lire en ligne).
F. Combes, « Restauration des terrains en montagne : du rêve à la réalité »,Revue forestière française, École nationale du génie rural, des eaux et des forêts,vol. 41,no 2,(ISSN0035-2829).
F. Combes, « Réflexions sur les problèmes d’érosion dans les Alpes-de-Haute-Provence »,Revue forestière française, École nationale du génie rural, des eaux et des forêts,vol. 34,, p(lire en ligne).
F. Combes, « *F. Combes, « Réflexions sur les problèmes d’érosion dans les Alpes-de-Haute-Provence »,Revue forestière française, École nationale du génie rural, des eaux et des forêts,vol. 34,, p(lire en ligne). »,Revue forestière française, École nationale du génie rural, des eaux et des forêts,vol. 34,no 5,.
François Delsigne, Philippe Lahousse, Christophe Flez et George Guiter, « Le Riou Bourdoux : un “monstre” sous haute surveillance »,Revue forestière française, École nationale du génie rural, des eaux et des forêts,vol. 53,no 5,(ISSN0035-2829,lire en ligne).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbFrançois Arnaud, Gabriel Maurin,Le langage de la vallée de Barcelonnette, Paris : Champion, 1920 - Réédité en 1973, Marseille : Laffitte Reprints
↑a etbJean-Rémy Fortoul,Ubaye, la mémoire de mon pays : les gens, les bêtes, les choses, le temps, Barcelonnette : Sabença de la Valeia(ISBN2-908103-17-6), Mane : Alpes de Lumière(ISBN2-906162-28-0), 1995. 247 p.
↑Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions »,in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin),Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p.(ISBN978-2-952756-43-3).p. 33.
↑abc etdGérard Colas et Jacques Locat, « Glissement et coulée de La Valette dans les Alpes de Haute-Provence : Présentation générale et modélisation de la coulée »,Bulletin de liaison des laboratoires de Physique et Chimie,no 187,, p.20(lire en ligne).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence,,, p.39.
↑a etbMinistère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement,Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 17 août 2012.
↑Géraldine Bérard,Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997,p. 440-444.
↑abcde etfDaniel Thiery, « Saint-Pons »,Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 17 août 2012.
↑Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpes »,Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence,vol. 108,no 307,1er trimestre 1989, p.296-298.
↑Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », inLa Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence,no 307,1er trimestre 1989,108e année,p. 113.