Fondée en 1635 parPierre Belain d'Esnambuc, c'est la plus ancienne localité de la Martinique dont elle est lacapitale administrative (chef-lieu) jusqu'en 1692. Elle fut aussi la capitale économique et culturelle de la Martinique jusqu'en 1902, date de sa destruction par l'éruption de la montagne Pelée, avant d'être progressivement reconstruite à partir de 1923. L'ensemble de la ville est labelliséeVille d'Art et d'Histoire en 1990.
La ville de Saint-Pierre est située sur la côte nord-ouest de l'île de laMartinique à 31 km au nord deFort-de-France sur la côtecaraïbe au sud-ouest de lamontagne Pelée qui culmine à 1 397 mètres d'altitude. Le climat y est de type tropical.
La rade de Saint-Pierre est profonde et n'a à craindre que les vents de l'ouest. Elle constitue un excellent lieu demouillage. Une partie de la rade, nommé le Plateau, possède des fonds avec moins de déclivité qui forment, relativement à ceux qui existent devant la ville, un exhaussement qui permet d'y mouiller par 24brasses d'eau, en se tenant a deuxencablures de la côte.
La ville de Saint-Pierre est bâtie au bord de lamer des Caraïbes, le long d'une plage de sable, et s'élève en amphithéâtre sur un terrain dont les pentes sont généralement peu rapides. Elle est traversée par une rivière, laRoxelane, qui la divise en deux parties formant, l'une, lequartier du Fort, en souvenir dufortin qu'y élevad'Esnambuc à son arrivée, et l'autre, lequartier du Mouillage. Avant 1902, la ville se divisait en troisparoisses, celle du Fort, duCentre et du Mouillage, la rivière limitant la paroisse du Centre, au nord, et la rue du Petit-Versailles, numéros pairs, la limitant au sud.
La position topographique des quartiers de Saint-Pierre a une grande influence sur leur climat. Dans le quartier du Mouillage, les vents d'est sont interceptés par les mornes qui le cernent, à savoir, du sud au nord, le parapet de labatterie Sainte-Marthe (43 mètres), le morne d'Orange (124 mètres) et le morne Tricolore (195 mètres), d'où résulte une chaleur qui se trouve encore accrue par les rayons du soleil que les escarpements réfléchissent sur cette partie de la ville. Il en est de même pour le quartier du Centre que dominent le plateau Trouvaillant (153,70 mètres) et le morne Abel (140 mètres). Le quartier du Fort n'étant dominé par aucune hauteur voisine du côté de l'est, les vents de cette direction y soufflent avec liberté et tendent sans cesse à rafraîchir l'atmosphère.
Dans les environs de la montagne Pelée, les terres ne présentent que des débris depierres-ponces mêlés aux détritus végétaux. Cette terre légère est d'un bon rapport et d'un travail facile.
Saint-Pierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine deSaint-Pierre (Martinique), une agglomération intra-départementale regroupant 1 commune[4] et 4 069 habitants en 2022, dont elle est une ville isolée[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
La commune, bordée par lamer des Caraïbes à l'ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].
De ce premier établissement, les premiers colons de Martinique partent à la conquête du reste de l'île. Afin d'éviter de se soumettre au joug colonisateur, les derniers autochtones de Martinique, lesCaraïbes, se seraient alors suicidés en se jetant d'une falaise au nord de la ville, nommée depuis letombeau des Caraïbes. Il s'agit d'une interprétation erronée d'un épisode de la colonisation deGrenade par les Français, durant laquelle les Caraïbes, surpris lors d'une fête, préférèrent mourir ainsi, plutôt que sous les coups des assaillants. Durant les premières décennies de l'implantation française, l'île est productrice de denrées coloniales fournissant de forts profits :tabac (pétun),roucou,indigo,cacao. La crise du tabac de la seconde moitié duXVIIe siècle ruine les premiers planteurs qui se tournent vers la production de sucre.
Saint-Pierre est alors la capitale administrative de la Martinique puisqu'elle abrite le palais du Gouverneur. L'Hôpital militaire Saint Jean-Baptiste de Saint-Pierre est établi à Saint-Pierre en 1665 : le prix de la journée y est fixé à cinq livres de tabac. En 1671, la ville est victime d'un incendie. En 1692, le palais du Gouverneur est transféré àFort-Royal et Saint-Pierre perd son statut de capitale administrative, mais reste la capitale économique et le centre culturel de la Martinique jusqu'en 1902.
Une ordonnance du gouverneur, publiée en 1724, enjoint d'envoyer hiverner à Fort-Royal les navires en rade à Saint-Pierre à cause des ouragans.
La ville se développe grâce à l'industrie sucrière et au commerce des esclaves. Le port de Saint-Pierre attire alors des navires et marchands du monde entier. Une riche bourgeoisie commerçante prend essor, qui se fait construire des maisons de campagne au-dessus de Saint-Pierre, auMorne-Rouge, pour profiter de la fraîcheur le dimanche, et qui modernise la ville en la dotant d'équipements publics et de loisirs n'ayant rien à envier à ses modèles européens. Surnommée lePetit Paris, leParis des Isles, laPerle des Antilles ou encore laVenise tropicale, la ville est alors le chef-lieu, mais aussi la capitale économique et culturelle de toutes lesAntilles.
Dans son volume 3 dela France pittoresque, publié en 1835,Abel Hugo dresse une description détaillée de la ville de Saint-Pierre à son apogée :« Cette ville forme deux paroisses distinctes, celle du Mouillage et celle du Fort. (…) Par sa position et son commerce, c'est la ville la plus importante desAntilles françaises : elle possède plus de 1800 maisons, formant environ 8 000 feux sans y comprendre la banlieue qui fait partie des deux paroisses. Ses rues nombreuses sont toutes pavées : des ruisseaux d'eau vive et abondante y entretiennent la fraîcheur et contribuent à la salubrité de l'air. Les maisons sont bien bâties et possèdent des fontaines alimentées, comme les fontaines publiques, par la rivière du Fort qui partage la ville en deux parties distinctes, dont l'une conserve le nom de Saint-Pierre, et l'autre prend le nom de paroisse du Fort. Le Mouillage, partie nord de Saint-Pierre, renferme 9 400 habitants. On y compte plus de 760 maisons, sans compter celles de la campagne. L'église est d'une belle construction. Ce quartier, particulièrement affecté au commerce, possède peu de monuments publics. On y remarque le ci-devant collège royal, dit des pères blancs, un couvent de dames, une maison d'éducation pour les jeunes filles et unhospice de charité et l'hôpital maritime. On y trouve d'assez jolies promenades, un marché et des bains publics. Plusieurs sucreries, un très grand nombre de maisons de plaisance et d'habitations à vivres, font partie de cette paroisse. La paroisse du Fort, située loin du commerce, est habitée par les personnes que leurs affaires n'appellent pas à commercer au Mouillage : sa population est de 13 600 hab. On y remarque, parmi les édifices publics, l'hôtel des douanes, le trésor, lasalle de spectacle, l'hôtel du gouvernement, les greffes, les casernes, lesprisons, le tribunal de première instance, un couvent des ursulines et la promenade dite lecours de Laustat, près de laquelle se trouve lejardin des plantes, établi en 1803, dans le but de naturaliser, à la Martinique, les plantes des Indes orientales. Une partie de ce jardin est consacrée à la culture des plantes médicinales, pour les pauvres. L'église du Fort, placée dans un lieu élevé, est bien bâtie ; le presbytère est vaste et se trouve au milieu de l'allée de Perinelle, qui conduit à la belle sucrerie de ce nom. Il y a, comme à la paroisse du Mouillage, un curé et deux vicaires. Depuis 1819, il existe une glacière à Saint-Pierre. »[14]
Début avril 1902, desfumerolles apparaissent au sommet de lamontagne Pelée, suivies d'une pluie de cendres et des grondements souterrains le et d'un grand nuage de roches et de cendres qui s’échappe du sommet le. Le, jour du premier tour de l’élection législative de 1902, une forte odeur de soufre envahit Saint-Pierre. Le, la montagne produit de fortes détonations, des tremblements de terre, et un panache noir de fumée s'élève qui masque le soleil.
Bien que les événements soient inquiétants, l’administration souhaite que le second tour de l’élection législative se déroule normalement et les personnalités de la ville se partagent alors en partisans et adversaires de l’évacuation de la ville selon leurs opinions politiques. Les chutes de cendres s'intensifient le et les routes vers le nord sont coupées à cause desravines en crue, ce qui crée un début d’affolement de la population et les premiers départs.
Le, les rues de Saint-Pierre sont envahies deserpents fer-de-lance chassés des hauteurs par les cendres brûlantes et dont la morsure mortelle tue 50 personnes et plus de 200 animaux[15], alors qu'à l’embouchure de la rivière Blanche, l’usine sucrière Guérin est envahie pour les mêmes raisons par des myriades de fourmis et descolopendres venimeux, avant d'être ensevelie sous plus de 6 m de boue brûlante, faisant 25 victimes. Au même moment, la mer se retire de 100 m et provoque untsunami qui envahit le bas de Saint-Pierre. Des dizaines d’habitants ont déjà quitté Saint-Pierre et certaines voix recommandent une évacuation totale de la ville, mais en raison de la proximité du second tour des élections législatives partielles du dimanche qu'il est trop compliqué de reporter, aucune mesure d'évacuation n'est mise en place par les autorités et les notables, tels le maire Rodolphe Fouché, legouverneur Mouttet, le directeur du principal journalLes ColoniesMarius Hurard ou le gros usinier Eugène Guérin qui minimisent le danger.
Aux lendemains de la destruction de Saint-Pierre par la montagne Pelée, des gens venus des îles d'à côté et des communes voisines organisent un pillage systématique de la ville, sous le prétexte de retrouver leur famille. Un pillage officiel est ensuite organisé par l'État français, qui se dépêche de récupérer l'or et les numéraires desbanques de Saint-Pierre. L'État délègue une commission chargée de récupérer les bijoux se trouvant sur les cadavres, avec la promesse de les restituer aux familles des défunts, mais la promesse n'est pas tenue. Les gens viennent à Saint-Pierre pour récupérer des fontaines, chercher du marbre, s'attribuer des statues et s'emparer des canons. La ville reste en cendres pendant plusieurs années, malgré l'affluence des dons venus de toute part, et sa grande rivale,Fort-de-France, lui ravit alors logiquement le titre de capitale économique et culturelle de l'île. La cité martyre tombe sous le coup de la loi du qui la raye de la carte des communes de France et qui confie son territoire à la gestion de la commune voisine duCarbet. Cette loi autorise la commune receveuse à vendre le patrimoine de la commune supprimée, et à en garder le bénéfice qui se dégage de la liquidation de cette dernière. Ainsi Saint-Pierre perd en grande partie la richesse de son patrimoine archéologique dont la mise au jour progressive a depuis révélé une culture matérielle à l’opposé de bien des préjugés contemporains[17].
Panorama des ruines de Saint-Pierre après l'éruption de la montagne Pelée du 20 mai 1902.
Saint-Pierre redevient une commune en 1923 et la ville commence alors à renaître de ses cendres. Elle est progressivement reconstruite (la chambre de commerce est reconstruite à l'identique).
L'ensemble de la ville est labelliséeVille d'Art et d'Histoire en 1990. De ce fait, l'activité de Saint-Pierre est basée essentiellement sur le tourisme et notamment sur la plongée, le port présentant de nombreuses épaves de navires.
Lors du premier tour desélections municipales de 2014 en Martinique, la liste DVG menée par le maire sortant Raphaël Martine obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 220 voix (50,62 %, 21 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant les listes menées respectivement par[18] :- Christian Rapha (DVD, 1 035 voix, 42,94 %, 6 conseillers municipaux élus) ;- Éliane Cesto Gustave (DVG, 155 voix, 6,43 %, pas d'élus) Lors de ce scrutin, 38,33 % des électeurs se sont abstenus.
Ces élections ont été annulées par le Conseil d'État et des élections municipales partielles organisées le, remportées par la liste menée par Christian Rapha (1 518 voix, 51,86 %) qui devance celle du maire invalidé Raphaël Martine (1 409 voix, 48,13 %). Lors de ce scrutin, 26,07 % des électeurs se sont abstenus[19].
Lors du premier tour desélections municipales de 2020 en Martinique, la liste DVC menée par le maire sortant Christian Rapha obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 130 voix (51,50 %, 21 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant celle DVG menée par Ludmille Larade-Eustache (1 064 voix, 48,49 %, 6 conseillers municipaux élus). Lors de ce scrutin, 41,51 % des électeurs se sont abstenus[20].
La ville de Saint-Pierre accueille le "Centre Hospitalier Nord Caraïbe". L'établissement de Saint-Pierre est situé à L'angle des Rues Percées, à 100 m de la mairie.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1765, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, lespopulations de référence des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2022, la commune comptait 4 069 habitants[Note 3], en évolution de −1,36 % par rapport à 2016 (Martinique : −4,11 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Une antenne de laChambre de commerce et d'industrie de la Martinique est présente sur la commune de Saint-Pierre. L'industrie extractive est fortement implantée à Saint-Pierre, où elle procure une cinquantaine d'emplois directs et tout autant d'emplois indirects. Trois sociétés y exploitent des gisements depouzzolane. Issue des coulées générées des éruptions de lamontagne Pelée, cette pouzzolane y est ensuite traitée afin de produire annuellement plus d'un million de tonnes de sable lavé et de granulats destinés à la fabrication des bétons et mortiers pour leBTP. Très appréciée, la pouzzolane de Saint-Pierre peut également être introduite dans la fabrication du ciment, comme succédané partiel duclinker.
La prise en compte du patrimoine archéologique est assurée sur le territoire communal au moyen d'un arrêté préfectoral du 20 juin 2008[33] instituant des zones de présomption de prescriptions archéologiques (ZPPA). Dans le périmètre de ces zones, les projets d'aménagement sont présumés faire l'objet d'opérations d'archéologie préventive préalablement à leur réalisation. La principale synthèse concernant la recherche archéologique à Saint-Pierre a été publiée en 1999 dans la collection desDocuments d'évaluation du patrimoine archéologique des villes de France[34].
La commune de Saint-Pierre est labelliséeVille d'Art et d'Histoire depuis la signature de la convention avec le ministère de la Culture et de la Communication en 1990[28] et présente de nombreux vestiges de ses anciens bâtiments publics ou privés ruinés, dont certains sont protégés au titre des Monuments historiques[35].
Lacathédrale de Notre-Dame-de-l’Assomption ou cathédrale Notre-Dame-du-Bon-Port auparavant appelée église du Mouillage reconstruite à l'initiative deVictor Depaz, avec le concours de monseigneur Lequien. Ce bâtiment fait l'objet de travaux de restauration depuis début 2015 sous la direction de monsieur Pierre Bortolussi, architecte en chef des monuments historiques[36]. Cet immeuble est inscrit au titre desMonuments historiques (MH) ;
Église Saint-Étienne-du-Centre de Saint-Pierre de la Martinique.
La poudrière Trouvaillant, classée au titre des MH ;
L'habitation Perrinelle, immeuble inscrit MH ;
Les ruines duthéâtre, construit à la fin duXVIIIe siècle sur le modèle du grand théâtre deBordeaux suivant la légende urbaine. Toutefois selon ses proportions, et son échelle architecturale, il est de dimensions beaucoup plus réduites que celui de la cité bordelaise. Il en va de même pour sa décoration et dans le traitement de l'ordre monumental qui est mis en œuvre sur sa façade principale. Immeuble classé MH ;
Au large de la ville se trouve l'une des œuvres d'art les plus originales de Martinique. BaptiséeManman dlo, elle a été imaginée par l'artiste martiniquais Laurent Valère[Note 4].
Mise en place en 2004, cette œuvre de plus de 20 tonnes de béton représente une sirène (créature mythique provoquant le naufrage des navires). Faisant référence aux chavirages consécutifs à l'éruption de la montagne Pelée, elle est un hommage à la mer et une invitation à sa protection. Immergée face à l'entrée du bourg de Saint-Pierre, à 9 m de profondeur et à 50 mètres du rivage, la sculpture est facilement accessible ensnorkeling.
Une seconde sculpture, immergée à proximité[Note 5] en 2015 se veut être la fille, féminine, sensuelle et plus massive encore (37 tonnes), deManman dlo. L'artiste l'a nommée Yemaya.
Ces 2 modèles d'art sous-marin sont les prémices du futur parc de sculptures sous-marines de Saint-Pierre[Note 6].
Joseph Serrant (1767-1827), général français de la Révolution et de l’Empire, né à Saint-Pierre ;
Pierre César Dery (1768 ; mort au combat le 18 octobre 1812 à labataille de Winkowo), général français de la Révolution et de l’Empire (nom gravé sous l'Arc de Triomphe) ;
Louis Delgrès, abolitionniste et antiesclavagiste. Héros de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe, mort sans capituler avec trois cents combattants au Matouba en 1802. « Pour que vive la liberté »[réf. nécessaire].
Cyrille Bissette, né à Fort de France, député de la Martinique de 1849 à 1851 et l'un des pères de l'abolition de l'esclavage en Martinique ;
Laure Sabès, en religion mère Marie de la Providence (1841-1911), religieuse, fondatrice des dominicaines missionnaires de Notre-Dame-de-la-Délivrande ;
Pierre-Marie Pory-Papy, avocat, abolitionniste et antiesclavagiste. Il est maire de Saint-Pierre en 1848 et député de la Martinique de 1848 à 1849 et de 1871 à 1874 ;
Alfred Agnès, antiesclavagiste et maire de Saint-Pierre de 1848 à 1853 ;
Louis-Auguste Cyparis, l'un des survivants avec Léon Compère de l'éruption du 8 mai 1902 de la montagne Pelée en Martinique ;
Henri Lémery, premier Martiniquais de l'histoire membre d'un gouvernement enFrance. Ministre de la Justice en 1934. De 1917 à 1920, il est nommé successivement sous-secrétaire d'État au Commerce, à l'Industrie, aux Postes et Télégraphes, aux Transports maritimes et à la Marine marchande ;
Alcide Delmont (1874-1959), deuxième Martiniquais de l'histoire membre d'un gouvernement enFrance. Il a été député de la Martinique et sous-secrétaire d'État aux Colonies du 3 novembre 1929 au 21 février 1930 et du 2 mars au 30 décembre 1930 ;
Victor Depaz, industriel et maire de Saint-Pierre en 1941 ;
Paul Pierre-Charles, maire de Saint-Pierre de 1945 à 1962. En son hommage, le stade de football de la commune porte son nom ;
Le groupeLes Léopards, originaire de Saint-Pierre, fut l’un des groupes deKadans les plus populaires en Martinique dans le début des années 1970. Il s'agit du premier groupe martiniquais à avoir obtenu undisque d'or en 1976[39].
Dans les arts
L'écrivain martiniquaisRaphaël Confiant consacre son romanNuée ardente à la destruction de Saint-Pierre en1902 ;
Patrick Chamoiseau y inscrit le début de l'action de son romanTexaco ; il a également écrit les textes du jeu vidéoMéwilo, dont l'action se déroule à Saint-Pierre un peu avant la catastrophe de 1902 ;
Raphaël Tardon parle des derniers jours avant l'éruption du 8 mai 1902 dans son romanLa Cadeira ;
Marie-Reine de Jaham fait de Saint-Pierre et de ses alentours le pivot de son romanLes héritiers du Paradis, la quatrième partie de sa saga romanesqueL’or des îles.
Henri Lémery, sous-secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie en 1917 etministre de la Justice en 1934. Il est le premier martiniquais de l'histoire membre d'un gouvernement enFrance
Alcide Delmont, sous-secrétaire d'État aux Colonies de 1929 à 1930. Il est le deuxième martiniquais de l'histoire membre d'un gouvernement en France
Cyrille Bissette député de la Martinique de 1849 à 1851 et l'un des pères de l'abolition de l'esclavage en Martinique
Pierre-Marie Pory-Papy, Abolitionniste et antiesclavagiste, député de la Martinique de 1848 à 1849 et de 1871 à 1874
Paulette Nardal, Brillante intellectuelle, elle est la première femme noire de l'histoire, inscrite à l'Université de laSorbonne àParis et une militante de la cause noire avec sa sœurJeanne, elle fut aussi une des inspiratrices du courant littéraire de lanégritude.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Auteur du monumentCap 110 auDiamant. et duBwa lélé à Saint-Pierre.
↑À 61° 44' 14" de longitude ouest et 14° 10' 41" de latitude nord
↑Revue historique de l'Ouest, volume 15, Régis Marie, 1889.
↑Abel Hugo,France pittoresque, ou Description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France, Delloye éditeur, 3 vol., Paris, 1835.
↑« Christian Rapha remporte l'élection partielle de Saint-Pierre : À l'issue d'un scrutin vécu dans la passion à la mairie de Saint-Pierre et d'une mobilisation exceptionnelle, c'est la liste de Christian Rapha (PRM) qui enlève la mairie au sortant Raphaël Martine (RDM) »,Martinique La Première,(lire en ligne, consulté le).
↑« Martinique (ZB) - Saint-Pierre »,Résultats des élections municipales et communautaires 2020, surinterieur.gouv.fr(consulté le).
↑Claude Gratien, « Élections municipales officiellement annulées à Saint-Pierre : Le conseil d’état a annulé ce mercredi les élections municipales à Saint-Pierre. Il a suivi les conclusions du rapporteur présentées lors de l’audience du 7 janvier dernier. Le préfet dispose de huit jours pour mettre en place une commission spéciale »,Martinique La Première,(lire en ligne, consulté le).
↑Joseph Nodin, « Christian Rapha élu officiellement maire de Saint-Pierre : Christian Rapha, 61 ans, est désormais le septième maire de Saint-Pierre depuis 1945. Élu à l'unanimité par le conseil municipal, en l'absence de l'opposition, qui a boudé cette cérémonie républicaine ce dimanche (5 avril) à la mairie de Saint-Pierre »,Martinique La Première, 5/4/2015 mis à jour le 6/4/2015(lire en ligne, consulté le).
↑« Le maire »,La mairie, sursaintpierre-mq.fr(consulté le).
↑Jean-Marc Party, « En Marche recrute des prises de poids en Martinique : Les militants de La République en marche organisent peu à peu leur mouvement. Ils sortent de la discrétion des premiers temps en annonçant le recrutement de trois maires en délicatesse avec leur formation d’origine »,Martinique La Première,(lire en ligne, consulté le).
↑Veuve (S.), en collaboration avec Delacourt-Léonard (M.), Guillaume (M.), Verrand (L.).,Saint-Pierre de la Martinique, Paris, Ministère de la culture et de la communication - (Documents d'évaluation du patrimoine archéologique des villes de France; 17),, 216 p., 15 plans, 6 fig..