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Basilique Saint-Martin de Tours

47° 23′ 35″ nord, 0° 40′ 58″ est
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Pour les articles homonymes, voirbasilique Saint-Martin etcollégiale Saint-Martin.

Basilique Saint-Martin de Tours
Image illustrative de l’article Basilique Saint-Martin de Tours
Présentation
CulteCatholique
DédicataireSaint Martin
TypeBasilique
RattachementArchidiocèse de Tours
Début de la construction1886
Fin des travaux1924
ArchitecteVictor Laloux
Style dominantArchitecture néo-byzantine
ProtectionLogo monument historique Classé MH(1840,1862)
Logo monument historique Classé MH(1958,1965)
Logo monument historique Inscrit MH(1946)[1],[2]
Site webBasilique Saint-Martin de Tours
Géographie
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionCentre-Val de Loire
DépartementIndre-et-Loire
VilleTours
Coordonnées47° 23′ 35″ nord, 0° 40′ 58″ est

Carte

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Labasilique Saint-Martin de Tours est un édifice religieuxcatholique situé àTours dans lequartier du Vieux-Tours, dont lacrypte abrite le tombeau de saintMartin de Tours.

L'ancienneéglise collégiale Saint-Martin de Tours, qui datait essentiellement duXIe siècle, fut désaffectée, vandalisée et transformée en écurie en 1793, puis démolie à la suite de l'effondrement des voûtes en 1797, seules deux tours étant conservées. La basilique actuelle, nettement plus modeste, a été construite entre 1886 et 1902 dans lestyle néo-byzantin par l'architecteVictor Laloux (inauguration dès 1890).

C'est un bâtiment encalcaire,granite etmarbre, couvert d'ardoises. Pour les peintures murales, l'architecte s'adressa àPierre Fritel, et les travaux de décoration furent exécutés avec l'aide de l'artiste-peintre et décorateurAdrien Lavieille, fils d'Eugène Lavieille. Une statue monumentale de saint Martin, enbronze[note 1], destinée à orner ledôme, fut commandée au sculpteurJean-Baptiste Hugues (prix de Rome en 1875).Victor Thiébaut, fondeur, la livra en 1889. L'édifice a été consacré comme basilique le.

Les vestiges de l'anciennecollégiale (latour Charlemagne, latour de l'Horloge et une galerie de cloître) ont été classésmonuments historiques par laliste de 1840[2]. La statue de saint Martin qui en couronne le dôme, fragilisée par les tempêtes du début 2014, a été déposée le pour être restaurée ; son socle a été consolidé et la statue a été remise en place le, en prévision de la saint Martin, fêtée chaque année le.

Leprésident de la République française porte le titre honorifique dechanoine (ad honores) de la basilique.

Histoire de l'édifice

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La basilique duVe siècle

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Tombeau reconstitué de saint Martin de Tours, dans la crypte de la basilique : vide[note 2],[3], il ne contient que quelques reliques et les intentions de prière déposées par les fidèles.
Latour de l'horloge.

Le corps desaint Martin, mort àCandes, fut transporté jusqu'àTours et modestement inhumé le, trois jours après son décès, dans un cimetière chrétien à l'extérieur de la ville, au bord de la voie romaine partant vers l'ouest. SelonGrégoire de Tours, l'évêqueBrice de Tours (lat. Brictius) fit construire en 437 un édifice en bois pour abriter le tombeau et le manteau (chape) de Martin, appelé pour cette raison chapelle. Constatant le rayonnement de ce sanctuaire, l'évêquePerpet de Tours (Perpétuus) fit construire à la place la première basilique hébergeant le tombeau de Martin, dont la dédicace eut lieu le, quatre-vingt-dix-neuf ans jour pour jour après l'accession de saint Martin à l'épiscopat de Tours[4].Grégoire de Tours en donne la description suivante :

« L'évêque Perpétuus […] fit construire la grande basilique qui subsiste encore aujourd'hui, et qui est à cinq cent cinquante pas de la ville. Elle a cent soixante pieds de long et soixante de large. Elle a en hauteur, jusqu'à la voûte, quarante-cinq pieds. Elle a trente-deux fenêtres du côté de l'autel et vingt dans la nef qui est ornée de quarante-et-une colonnes. Dans tout l'édifice, il y a cinquante-deux fenêtres, cent vingt colonnes, huit portes, trois du côté de l'autel et cinq dans la nef […] Comme la boiserie de la première chapelle était d'une structure élégante, le pontife ne crut pas à propos de détruire cet ouvrage : il fit bâtir, en l'honneur des apôtres Pierre et Paul, une autre basilique dans laquelle il fit placer cette boiserie[5]. »

Le corps de Martin fut inhumé dans unsarcophage derrière le maître-autel de la nouvellebasilique[6]. Un grand bloc de marbre surplombant le tombeau, don de l'évêqueEuphrône d'Autun (472–475), en marquait l'emplacement aux fidèles assemblés derrière cet autel et, selon Werner Jacobsen[7] aux pèlerins installés sur l'atrium de la basilique qui, contre l'usage, se trouvait derrière l'église, c'est-à-dire du côté de l'abside, le bloc étant visible depuis unefenestrelle du mur d'abside.

En 508, c'est dans l'église de l'évêque saintPerpet de Tours queClovis Ier, au lendemain de sa victoire sur lesWisigoths à labataille de Vouillé, reçut les insignes deconsul des mains des ambassadeurs de l'empereur byzantinAnastase Ier, à la suite de quoi il parcourut à cheval la distance entre la basilique et la cathédrale deTours en jetant de l'argent au peuple[8]. L'église subit un grave incendie en 558. Elle était desservie par une communauté religieuse dirigée par un abbé dont parle déjàGrégoire de Tours et qui y pratiquait le rituel de la « laus perennis » (plus tard, deux cents religieux se relayant par groupes de vingt). Le statut de cette communauté, très enrichie par le pèlerinage, devint problématique à partir des réformes du roi des FrancsPépin le Bref, qui voulut imposer larègle de saint Benoît à tous les monastères duroyaume franc (741). La communauté, forte de ses anciennes traditions, résista.

Un établissementbénédictin fut fondé en 791 àCormery par l'abbéIthier de Saint-Martin pour ceux qui voulaient suivre la règle, et développé par son successeurAlcuin, abbé de Saint-Martin de 796 à 804. Finalement un concile tenu àAix-la-Chapelle en 817 sous l'impulsion deBenoît d'Aniane imposa impérativement la règle bénédictine à toutes les communautés qui s'intitulaient « monastères » ; les « clercs » de Saint-Martin durent choisir entre le statut de « moines » et celui de « chanoines » et adoptèrent le second. À compter de cette date, le sanctuaire de Saint-Martin n'est plus considéré comme un monastère, mais comme unecollégiale desservie par deschanoines. Le chef de la communauté s'appelle encore « abbé de Saint-Martin », mais à partir de 844 c'est un laïc (en 860, c'est le prince des FrancsLouis II le Bègue, héritier deCharles le Chauve ; en 866, c'estRobert le Fort,comte de Tours et ancêtre desCapétiens).

C'était le principal lieu depèlerinage chrétien auVe siècle (saint Martin était en tout cas le saint protecteur de la Gaule). Leconcile de Chalon (-sur-Saône) en 813 donne à ce pèlerinage la même importance qu'à celui de Rome[9].

La basilique médiévale (IXe siècle–1802)

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Articles détaillés :Tour Charlemagne etTour de l'Horloge (Tours).
Tour de l'Horloge (vestige).

L'église fut incendiée par lesNormands le. En 867 les moines de l'abbaye Saint-Martin de Tours fuient leur fief devant l'avancée des Normands avec les reliques desaint Martin . Ils trouvent refuge à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre, auprès duroi des Francs Charles le Chauve qui y séjourne alors et leur fait don de la ville deChablis, ils hébergent les reliques du saint patron dans l'ancienne église Saint-Loup de cette ville. La paix revenue les reliques reviendront à Tours. AuIXe siècle etXe siècle ils fondent lacollégiale de Chablis sur le site de l'ancienne église ainsi que lePrieuré Saint-Cosme de Chablis qu'ils gèrent ensuite[10].

L'église fut de nouveau incendiée le, à la suite de quoi le sanctuaire fut entouré d'une enceinte fortifiée, distincte de celle deTours, achevée en 918. Il y eut un grand incendie accidentel en 994, ce qui entraîna une reconstruction, sous l'impulsion d'Hervé de Buzançais, alors trésorier de Saint-Martin, et une nouvelle consécration en 1014. Un sinistre eut encore lieu en 1096, et on procéda à une grande reconstruction romane avec l'hypothèse d'un emprunt, dans un sens ou dans l'autre avec saintSaturnin de Toulouse et un remaniement complet d'une vaste entreprise de revoûtement de l'édifice entre 1175 et 1180, les berceaux plein cintre furent remplacés par des voûtes sur croisées d'ogives angevines : c'était alors une étape importante sur lavia Turonensis dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le sanctuaire était l'une des cinq églises de pèlerinage majeures (avecSainte-Foy de Conques,Saint-Martial de Limoges,Saint-Sernin de Toulouse etSaint-Jacques-de-Compostelle). Plusieurs chantiers eurent encore lieu duXIIIe au XVe siècle (chœur agrandi et reconstruit sur le modèle de laCathédrale Saint-Étienne de Bourges, et chapelles latérales de la nef ajoutées). La basilique était le centre d'une ville distincte deTours, appelée Châteauneuf ou parfois « Martinopolis », qui fut réunie àTours par uneseule enceinte en 1356.

Entre 1453 et 1470, : MarieIre de Harville, abbesse de l'abbaye Saint-Avit-les-Guêpières dont lenécrologe du monastère dit d'elle :« Le, mourut Marie de Harville, abbesse de ce lieu, laquelle nous a fait le plus grand bien, et a obtenu à ce monastère la restitution des saintes reliques que détenaient les chanoines de Saint-Martin de Tours pour le prêt d'une certaine somme d'argent, qu'ils nous avait fait autrefois »[11].

AuXVe siècle, la basilique bénéficia de la munificence du roi de FranceLouis XI, qui habitait au château royal duChâteau de Plessis-lèz-Tours[note 3],[12] et la soutint grandement[13],[14]. Aussi ses obsèques y eurent-elles lieu le[15].

En 1508 commence la reconstruction du cloître, restée inachevée en 1519. Seul fut élevé le rez-de-chaussée de l'aile orientale. Elle est l'œuvre de Bastien François, sculpteur formé parMichel Colombe. Destructure gothique, elle est parée de nombreux ornements à l'italienne, et évoque un portique romain, ornée de caissons et de médaillons antiques. La sculpture extérieure s'inscrit dans le courant novateur de la renaissance ligérienne du début du règne du roi de FranceFrançoisIer. Il ne s'agit plus de motifs plaqués, mais d'ornements pleinement intégrés dans la structure[16].

Pendant laguerre de Religion de 1562, lachâsse de saint Martin fut brûlée par les protestants et seuls furent conservés un morceau ducrâne et un os du bras. L'ancien édifice survécut jusqu'à laRévolution française, mais dans des conditions de grand délabrement dû au manque d'entretien depuis bien avant 1789. En 1793, la basilique fut transformée en écurie Martin pendant4 ans. En 1797, un rapport constate que les chaînages qui maintenaient l'édifice ont été en partie volés ; les voûtes dudéambulatoire (dites voûtes Saint-Perpet) s'effondrent au mois de novembre et, par mesure de sauvegarde pour les habitants, la municipalité ordonne donc la démolition complète de l'édifice[note 4],[17]. L'orgue monumental deJean-Baptiste Nicolas Lefevre (5 claviers, double 32'), expertisé par le célèbrefacteur d'orguesDom Bédos de Celles[18], disparut également à cette époque. Il convient de préciser que pendant tout leXVIIIe siècle, beaucoup de rapports d'architectes avaient prévenu les autorités religieuses du délabrement de la basilique, à tel point que le rapport de restauration présenté àLouis XVI était de400 000 livres[19].

De tout ceci, seules subsistent latour Charlemagne (à moitié effondrée en 1928, restaurée en 1963), latour de l'Horloge et le quartier des maisons canoniales du cloître Saint-Martin incluant lachapelle Saint-Jean, la galerie orientale du cloîtreRenaissance. Le tombeau des enfants de du roi de FranceCharles VIII, installé au début duXVIe siècle dans la nef de la basilique, fut transféré en 1834 dans lacathédrale Saint-Gatien de Tours où il est toujours visible. Un pavage au sol dans la rue des Halles permet de visualiser l'emplacement des piliers de la nef originelle.

En effet, à la suite des fouilles entreprises parCharles Lelong dans les années 1970, qui a constaté que la basilique romane était enterrée de près de trois mètres par rapport au sol actuel (il fallait descendre plus de 12 marches au droit du portail du change pour attendre la nef). Il note les choses ainsi dans leBulletin Monumental (T. 133, année 1975, page 225). Les plans duXVIIIe siècle le montraient. On peut aussi le constater aujourd'hui au pied de la tour Charlemagne.

Lors de la démolition de la basilique, les fondations et les piliers de la basilique romane ont été conservés en grande partie sur une hauteur de près de trois mètres non seulement sous la rue des Halles mais aussi sous les maisons de la rue des Halles, pour servir de structures de soutien aux constructions qui devaient s'élever au-dessus, à tel point qu'à l'angle de la rue des Halles et de la rue des Trois Pavés Ronds, à quatre mètres de profondeur, se trouve la chapelle Saint-Nicolas qui était la chapelle basse sous la vieille tour dont la demande de classement a été sollicitée en 1973 mais a été classée sans suite[20].

L'édifice actuel

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Inscription au fronton de l'édifice actuel :« La ville de Tours se réjouit à jamais d'avoir Martin pour patron (Paulin de Périgueux) ».
La charité de saint Martin (Henri Varenne).

Les deux tours subsistantes furent classéesmonument historique en 1840, classement confirmé à l'Inventaire en 1858, puis en 1862. Le fervent catholiqueLéon Papin Dupont (avec l'aide du comte romainPèdre Moisant et deStanislas Ratel[21]) annonça la redécouverte du tombeau deMartin de Tours le[22], ce qui permit de rétablir le culte martinien et de relancer un projet de restitution du site grandiose. Le projet de l'architecte Alphonse Baillargé fit l'objet d'une longue et ardente controverse, ses partisans souhaitant un édifice à l'emplacement et avec les dimensions de l'ancien, ce qui supposait la suppression de la rue des Halles, importante artère commerciale de la ville percée après la démolition de 1802. L'écrivainRené Boylesve fit de cet épisode de « la guerre des basiliques » l'argument principal de son romanMademoiselle Cloque. Finalement un compromis fut trouvé en 1884 entre la municipalité et l'archevêché : le nouveau bâtiment, plus petit que l'ancien, lui serait perpendiculaire (orienté nord-sud) et ne partagerait avec lui que l'emplacement de l'ancien chevet, au-dessus du tombeau de saint Martin. Les travaux commencèrent en 1886, la crypte avec le tombeau fut inaugurée en 1889, l'église en 1890, et l'ensemble de la maçonnerie fut achevé en 1902, permettant d'ouvrir l'édifice au culte l'année suivante. Le cardinalLouis-Joseph Maurin consacra l'édifice comme basilique le, et l'aménagement du parvis fut terminé en 1928.

La statue de saint Martin.
  • voir la légende ci-après
    Avant restauration.
  • voir la légende ci-après
    Après restauration.

En 1988 ungemmail « le baiser au lépreux » est installé dans lacrypte[23]. Le, la statue de saint Martin (statue de bronze sur structure d'acier, haute de plus de quatre mètres et pesant 2,4 tonnes, réalisée en 1875 parJean-Baptiste Hugues) et située au sommet du dôme de la basilique, est déposée en raison d'un risque de chute dû aux intempéries hivernales. À cette occasion, une boîte en plomb contenant unos attribué au saint, relique placée en 1889 dans le bras droit de la statue, y est découverte ; la boîte renferme également des reliques de trois autres évêques de Tours (saintBrice de Tours, saintPerpet de Tours et saintGrégoire de Tours)[24].

Le est le jour du lancement de la souscription publique pour la rénovation de la basilique et de la statue afin de financer une partie des 1 700 000 € HT nécessaires à son aboutissement[25]. Le (année dejubilé du saint pour le 1700e anniversaire de sa naissance), la statue restaurée est exposée au public dans la cour de l'hôtel de ville. Contrairement au projet municipal initial qui voulait une dorure intégrale, la statue est en bronze patiné, seul lepallium, lacouronne et lacrosse du saint sont dorés[26]. Le, la statue est hissée sur le dôme de la basilique[24].

En mars 2025, une plaque mémorielle en hommage aux victimes deBernard Tartu, et d'une façon générale auxvictimes d’agressions sexuelles dans l’Église est posée dans la basilique Saint-Martin de Tours[27].

Compléments

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Une institution religieuse, Les Petits Clercs de Saint-Martin de Tours, fut fondée dans les années 1920 par le chanoine Rutard, prêtre diocésain.Séminaristes venant des autres régions françaises « riches » envocation pour le diocèse de Tours, ils assuraient également le service religieux quotidien à la basilique Saint-Martin. Pensionnaires, les Petits Clercs de Saint-Martin suivaient leur formation scolaire sur place, puis suivirent leurs cours dans divers collèges de Tours (collège Saint-Grégoire, collège Notre-Dame La Riche). L'institution, vivant en particulier de la générosité des tourangeaux, s'installa à l'ombre de la Basilique (3 rue Baleschoux) jusqu'en 1972. Les Petits Clercs quittèrent leur Maison pour le Centre Saint Martin, Rue Losserand. Les Petits Clercs de Saint-Martin donnèrent environ300 prêtres au diocèse de Tours.

Les orgues

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L'orgue de la nef.

Construit en 1843 pour l'hôpital du Bon Sauveur àCaen, dans unbuffet d'orgue duXVIIIe siècle, l'orgue actuel est acheté par la Ville de Tours en 1956, et a subi, depuis, plusieurs campagnes de restauration. Il comporte deux claviers et un pédalier pour 17 jeux : en tout, ce sont plus de 1800 tuyaux. Il fut restauré et modifié en 1977 par lefacteur d'orguesMichel Alcouffe. Le professeurJoseph Thouvenot en a été le titulaire pendant plus de50 ans.Stéphane Béchy, fut cotitulaire de 1984 à 1991 et y réalisa un enregistrement en 1984 avec des œuvres deBach,Mozart,Mendelsshon etJehan Alain[28]. Le titulaire actuel est Philippe Bataille.

Abbés connus de Saint-Martin de Tours

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Source :Edgard-Raphaël Vaucelle,La collégiale Saint-Martin de Tours des origines à l'avènement des Valois (397–1328)[29].

Après lui, le titre d'abbé laïc de Saint-Martin se transmet de père en fils chez lesRobertiens, puisCapétiens, et est porté par lesrois de France depuisHugues Capet (987–996) jusqu'en 1789.

Manuscrits de Saint-Martin de Tours

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L'abbaye de Saint-Martin de Tours a eu unscriptorium important qui a produit plusieursmanuscritsenluminés carolingiens :

Notes et références

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Notes

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  1. La statue de saint Martin mesure 4,25 m et pèse 1 592 kg ; voir à ce sujet :Statue de la basilique Saint-Martin surunregardsurtours.
  2. Lors de la découverte du tombeau en 1860, sont mis au jour uniquement la poussière du tombeau, de l'huile et desbrandea. Laconfessio du saint était probablement munie d'unefenestella (littéralement « petite fenêtre ») au moyen de laquelle on faisait toucher les linges appelésbrandea, que l'on récupérait ensuite sanctifiés par ce contact sacré pour être distribués comme de précieusesreliques. On devait aussi y faire couler des huiles, que l'on récupérait par un petit trou circulaire situé à l'opposé de lafenestella, et que l'on conservait dans des fioles qui prenaient à leur tour le statut sacré de reliques.
  3. Louis XI expédia une lettre au parlement de Paris le 17 janvier 1478 :« De par le roy. Noz amez et feaulx, nostre ame et feal conseillier l'arcevesque de Tours nous a dit et remonstre ... Donne auPlessis du Parc, leXVIIe jour de janvier. » (De la main du roi :) « Reserve le proces de monsr St Martin, dont je suis abbe. LOYS. L.TINDO. A noz amez et feaulx conseilliers les gens tenans nostre court de Parlement. // Recepte xxvjta januarii M° CCCC° LXXVII° (avant Pâques). »
  4. La démolition dure plusieurs années et se termine le 15 septembre 1803 par arrêté municipal.

Références

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  1. « Ancienne abbaye de Saint-Martin », noticeno PA00098131, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  2. a etb« Basilique Saint-Martin », noticeno IA00071347, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  3. May Vieillard-Troiekouroff, « Le tombeau de saint Martin retrouvé en 1860 »,Revue d'histoire de l'Église de France,vol. 47,no 144,‎,p. 156.
  4. Edgard-Raphaël Vaucelle,La collégiale Saint-Martin de Tours des origines à l'avènement desValois (397–1328), Tours,,p. 104.
  5. Histoire des Francs, livre II, chap. 14. EtGrégoire de Tours,Libri historiarum 10.31 :« Hic aedificavit basilicam parvulam super corpus beati Martini, in qua et ipse sepultus est ».
  6. May Vieillard-Troiëkouroff,La basilique de Saint-Martin de Tours de Perpetuus (470) d'après les fouilles archéologiques,vol. 2 :Actes du22e Congrès international d'histoire d'art, 1966, Budapest,,p. 839-846 ; et Charles Lelong,La basilique de Saint-Martin de Tours,Chambray-lès-Tours, 1986.
  7. Werner Jacobsen, « Saints' Tombs in Frankish Church Architecture »,Speculum,no 72.4,‎,p. 1108 et suiv.
  8. Grégoire de Tours,Historiæ, II, 37-38.
  9. Alain Dessertenne,La Bourgogne de saint Martin, Éditions Cabedita,, 159 p.(ISBN 978-2-88295-494-7 et2-88295-494-8),p. 61.
  10. PierreGasnault, « Le tombeau de saint Martin et les invasions normandes dans l'histoire et dans la légende »,Revue d'histoire de l'Église de France,vol. 47,no 144,‎,p. 51-66(ISSN 0300-9505,DOI 10.3406/rhef.1961.3266,lire en ligne, consulté le).
  11. Bordas (abbé), Histoire du comté de Dunois, Châteaudun, 1850 etGallia Christiana.
  12. Vaesen, Joseph ; Charavay, Étienne.Lettres de Louis XI, tome VI,p. 299-300, Paris, Librairie Renouard, 1898.
  13. Mesnard, Pierre ;« La collégiale de Saint-Martin à l'époque des Valois », dansRevue d'histoire de l'Église de France, 1961, Volume 47, Numéro 144,p. 89-100. Consulté le 12 décembre 2016.
  14. Lettres patentes de Louis XI, Montilz-lèz-Tours, mars 1472 (1471 avant Pâques).
  15. Jean Favier,Louis XIp. 902, Paris, Fayard, 2001.
  16. Annie Cospérec, « Le cloître de la basilique Saint-Martin de Tours », dansCongrès archéologique de France, 1997,p. 329-331,(lire en ligne).
  17. Charles Lelong,La basilique Saint-Martin de Tours, Chambray-lès-Tours, C.L.D.,, 233 p.(ISBN 2-85443-122-7),p. 123-125.
  18. Compte rendu sur le nouvel orgue dans leMercure de France (1762)lire en ligne surGallica.
  19. Charles Lelong,La basilique Saint-Martin de Tours, Chambray-lès-Tours, C.L.D.,, 233 p.(ISBN 2-85443-122-7),p. 122.
  20. Révérence - note, final bulletin monumental, 1973, tome 131, page 100.
  21. Mémorial de l'année Martinienne, 1960–1961.
  22. May Vieillard-Troiekouroff, « Le tombeau de Saint Martin retrouvé en 1860 »,RHÉF,no 47,‎,p. 151-183.
  23. visite guidée[1] « le baiser au lépreux » deRené Margotton.
  24. a etb« Saint-Martin de retour parmi les siens sur le dôme », surlanouvellerepublique.fr,.
  25. « Restauration de saint Martin de Tours », surSite officiel de la ville de Tours pour la souscription publique sur la restauration de la basilique et de la statue de saint Martin de Tours(consulté le).
  26. Raphaël Chambriard, « Saint Martin : la statue a failli être toute dorée », surlanouvellerepublique.fr,.
  27. Pascaline Mesnage, « À la basilique de Tours, une plaque en hommage aux victimes des abus sexuels. », surLa Nouvelle République du Centre-Ouest,(consulté le)
  28. « Discographie / Discography », surStéphane Béchy(consulté le).
  29. Source : Edgard-Raphaël Vaucelle,La collégiale Saint-Martin de Tours des origines à l'avènement des Valois (397–1328), Tours, 1907.
  30. « Saint Venant, Abbé de Saint Martin de Tours », surNominis(consulté le).
  31. BnF :Evangelia quattuor (Évangiles de Lothaire) ;Capitulare evangeliorum.
  32. BnF :Evangelia quattuor (Évangiles de Saint-Martin de Tours);Capitulare evangeliorum.
  33. BnF :Capitulare evangeliorum;Evangelia quattuor (Évangiles dits de Charles IX).
  34. BnF :Evangelia (Évangiles de Meaux).
  35. BnF :Evangelia (Évangiles dits de Du Fay).
  36. BnF : Recueil factice composé de deux manuscrits ou fragments de manuscrits (textes de Lucain et de Priscien).
  37. BnF : Biblia :Vetus Testamentum, pars secunda, Novum Testamentum : Evangelia quattuor - Actus apostolorum - Epistolae canonicae - Epistolae Pauli - Apocalypsis S. Iohannis.
  38. BnF :Biblia (Bible de Vivien, dite première Bible de Charles le Chauve).
  39. BnF :Biblia (dite Bible de Saint-Maur-des-Fossés ou Bible de Rorigon).
  40. BnF :Homeliarius (Homéliaire dit de Paul Diacre).
  41. BnF :Martinellus (recueil de textes relatifs à saint Martin).
  42. BnF :Augustinus Hipponensis - De Doctrina christiana.
  43. Bibliothèque municipale de Laon :Evangeliarum (dit Evangéliaire d'Hildegarde).
  44. Wolfenbüttel Herzog August Bibliothek : Évangiles.
  45. Wolfenbüttel Herzog August Bibliothek :Gregorius Iliberitanus: Commentarius in Cantica canticorum.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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