Au, Saint-Léger est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle est située hors unité urbaine[Insee 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[Insee 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[Insee 3],[Insee 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (80,9 %), prairies (6,2 %), forêts (4,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), zones urbanisées (3,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune, située dans l'anciencanton de Croisilles, s'appelle aussi Saint-Léger-les-Croisilles, dans le club des communes portant le nom Saint-Léger[20].
L'histoire de la commune peut être consultée dans le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais paru en 1873, en cliquant sur le lien ci-après[21].
Le château de Saint-Léger avant sa destruction en 1917.
Avant laRévolution française, Saint-Léger est le siège d'uneseigneurie. Par lettres données à Versailles en, la terre de Saint-Léger, réunie à celle de Villerval (Willerval?) et Fontaine est érigée enmarquisat sous le nom de marquisat de Languedoue du nom du seigneur du lieu. Saint-Léger relève de Borafle, appartenant au marquis de Mouchy. Beaucoup de fiefs sont liés aux terres de Villerval et de Fontaine qui possèdent toute lajustice seigneuriale et relèventdu comte d'Oisy[22].
Louis Alexandre de Languedoue, seigneur de Saint-Léger par sa femme, Villerval, Fontaine, colonel d'infanterie, ancien commandant d'un bataillon du régiment d'infanterie du roi,chevalier de Saint-Louis, bénéficie en, par lettres données à Versailles, du titre demarquis de Languedoue. Son épouse, Marie Reine de la Rosière, bénéficie également du titre. Elle est veuve de Marie Jacques Eustache, marquis d'Aoust, dame de Saint-Léger, Fontaine, Cuinchy-Prévôt, Cuinchy-Baudouin (Cuincy),Lambres, Rocoux, Wouaziers, Fersin, etc. Louis Alexandre a servi38 ans dans le régiment d'infanterie du roi, y est devenu commandant de bataillon. Il participe à33 actions, sièges ou batailles, est blessé de six coups de fusil et d'un coup de canon. Il appartient à une très ancienne famille noble. Parmi ses ancêtres, figure Jean de Languedoue, son septième aïeul, qui montre sa valeur à labataille de Montlhéry, ce qui lui vaut d'être nomméchevalier de Saint-Michel en 1470, etc.[22].
Pendant laPremière Guerre mondiale, après labataille des Frontières du 7 au, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le, les Allemands s'emparent du village de Saint-Léger et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'au début de 1917. Des arrêtés de lakommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En, les Allemands décident de se retirer sur laligne Hindenburg, ligne fortifiée située à seulement 2 km à l'est devantBullecourt. Avant leur départ, le village est évacué de ses habitants et toutes les constructions (église, mairie, maisons) sont systhématiquement dynamitées, tous les arbres sont coupés, les puits pollués avec du fumier.
Les troupes britanniques prennent alors possessions des ruines du village le. Saint-Léger repassera aux mains des Allemands en lors de l'offensive du Kaiser jusqu'au, date à laquelle le village sera définitivement repris par les troupes duCommonwealth après de violents combats, attestés par la présence de nombreux cimetières britanniques ou allemands dans le secteur.
Après l'armistice, les habitants reviennent peu à peu au village. Alors commença une longue période de reconstruction.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner lacroix de guerre 1914-1918 le, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[24].
Carte postale du village avant 1914.
Carte postale du village avant 1914.
Carte postale des ruines du village en 1920 : à l'arrière-plan, les ruines de l'église.
Vue du village en reconstruction en 1920.
Vue du village en reconstruction en 1920.
Situation de Saint-Léger en 1917 tout près de laligne Hindenburg.
La carte des régions dévastées en 1919 montre que le village est complètement détruit.
Des pistes d'aviation allemandes ont existé sur le village durant laSeconde Guerre mondiale.350 hommes des forces de laLuftwaffe occupaient le village à cette époque.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2022, la commune comptait 527 habitants[Note 6], en évolution de +20,05 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 19,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait231 hommes pour231 femmes, soit un taux de 50,00 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,3
90 ou +
0,4
3,0
75-89 ans
6,4
14,3
60-74 ans
14,0
20,3
45-59 ans
15,7
24,9
30-44 ans
24,2
15,2
15-29 ans
16,5
21,1
0-14 ans
22,9
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[36]
La commune est dans l'« Artois », une petiterégion agricole dans le département du Pas-de-Calais[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (horscéréales etoléo-protéagineux)[Carte 2].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 15 lors du recensement agricole de 1988[Note 9] à 11 en 2000 puis à 7 en 2010[39] et enfin à 8 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 47 % depuis 1988. Lasurface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de986ha en 1988 à1 430ha en 2020[Carte 4]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 66 à179 ha[39],[Carte 4].
↑Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[38].
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbAmédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 90,lire en ligne.
↑Auguste de Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris,, 499 p.(lire en ligne surGallica).
↑Nicolas André, « Bilan des maires – Saint-Léger – Michel Blondel : « Notre régie communale de l’eau, on y tient, n’en déplaise au préfet » : Michel Blondel, architecte, arrive au terme de son premier mandat sans savoir s’il se représentera. Mais l’enthousiasme de celui qui succéda à Jean-Claude Gœthals reste intact. Le premier magistrat affirme notamment son hostilité à la dissolution de la régie communale qui serait englobée dans le SIESA, qui concède son réseau à Véolia »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Saint-Léger: Michel Blondel reçoit la confiance de son conseil : Maire sortant, Michel Blondel s’était de nouveau présenté aux suffrages des électeurs, à la tête de l’unique liste qui leur a été soumise à l’occasion du premier tour des élections municipales »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑M.-J. A (CLP), « Saint-Léger: Un nouveau lotissement communal et un château d’eau rénové : Michel Blondel, 64 ans, architecte, entame avec enthousiasme son deuxième mandat à la tête de cette commune rurale de 450 habitants. Il poursuit les actions engagées par l’ancien maire. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).