Aucune des 200 communes du département n’est en zone de risque sismique nul. Lecanton de Moustiers-Sainte-Marie, auquel appartient Saint-Jurs est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur lesséismes historiques[2], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[3]. La commune de Saint-Jurs est également exposée à trois autres risques naturels[3] :
feu de forêt ;
inondation ;
mouvement de terrain : des secteurs importants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[4].
La commune de Saint-Jurs n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[5].
Au, Saint-Jurs est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,4 %),terres arables (27,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,3 %)[19].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune de Saint-Jurs a approuvé sonplan local d'urbanisme (PLU) en 2014. La révision de ce PLU, décidée en 2016 par la commune[20], est arrêtée en[21]. Cette révision intègre des modifications de zonage, la création d'uneOAP pour la création de cinq villas et de logements mitoyens à l'entrée du village et la possibilité de construire dans les ruines du château. Une enquête publique s'est tenue entre le et le. Une vive opposition au projet a eu lieu au sein du village.Deux pétitions ont recueilli plusieurs centaines de signatures.[réf. nécessaire][22],[23] Dans ce contexte, le commissaire enquêteur rend un avis défavorable au projet, tant sur la forme, que sur le fond[24].
Le, la commune approuve ce PLU révisé.[réf. nécessaire] Plusieurs recours au Tribunal Administratif de Marseille ont été déposés par des associations et des citoyens contre l'approbation de ce PLU.
Le nom du village apparaît pour la première fois en1096 (castrum Sancti Georgii) ; il est nommé d’après saintGeorgius sous sa formeoccitane, qui a été déformée par la suite[25]. Cette évolution est confirmée par Robert Bailly[26]. La commune se nommeSant Jurs enoccitanprovençal.
Un cimetière gallo-romain a été découvert, jouxtant le cimetière actuel. La localité, dont le nom est une déformation deSaint Georges, est citée en 1259 dans les chartes pour la première fois (Sanctus Georgius)[27]. Un château y était construit sur le sommet de l’Huby (1285 m)[28]. Labaronnie appartient auxCastellane duXIVe siècle à la Révolution française[27], la communauté relève de laviguerie deMoustiers[29] et laparoisse dépend d’abord de l’évêque de Riez Augier, qui donne un quart desdîmes à l’abbaye de Montmajour en1096. Puis un de ses successeurs, Foulque II de Caille, donne la paroisse à une de ses fondations, à Sorps (établie en 1255 àBauduen), composée d’une communauté dechanoinesaugustiniens, d’un couvent de moniales et d’un hospice. Ce monastère crée uneprévôté à Saint-Jurs[29].
Mathieu de Lenenao (Levens), noble, originaire de Saint-Jurs et coseigneur de ce lieu, acheta en 1323, une terre à Saint-Jurs. En 1340, il échangea avec Isnard de Sancto-Martino, coseigneur de Saint-Jurs, des biens situés dan ce même endroit[30].
Les reliques de saintNicaise etRestitut ont été découvertes en1640 lors de travaux dans l’église, avant d’être à nouveau enfermées dans le mur.
Durant laRévolution, la commune compte unesociété patriotique, créée après la fin de 1792[31]. Pour suivre le décret de laConvention du25 vendémiairean II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de laféodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pourBellevue[32].
Lecoup d'État du 2 décembre 1851 commis parLouis-Napoléon Bonaparte contre laDeuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 18 habitants de Saint-Jurs sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à ladéportation enAlgérie[33].
Comme de nombreuses communes du département, Saint-Jurs se dote d’une école bien avant leslois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense uneinstruction primaire aux garçons, au chef-lieu[34]. La même instruction n’est donnée aux filles, bien que laloi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants[35]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[36].
Saint-Jurs était, en 2011, l'une des treize communes du département à n'être rattachée à aucun établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre. À la suite du schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 établi par la préfecture, prévoyant« la couverture intégrale du territoire par des EPCI à fiscalité propre »[47], la commune fait partie, depuis 2013 et jusqu'en 2016, de lacommunauté de communes Asse Bléone Verdon ; et depuis le, de la communauté d'agglomérationProvence-Alpes Agglomération.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[49].
L’histoire démographique de Saint-Jurs, après la grande saignée duXIVe siècle et la lente croissance allant de la fin duXVe siècle aux années 1830, est marquée par une période d’« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1841. L’exode rural provoque un mouvement de diminution de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population de 1831[52]. Le petit pic de population en 1896 est contemporain des travaux de construction de la ligne dechemin de fer de Nice à Digne.
La baisse continue jusqu’aux années 1970, période où le mouvement s’inverse.
Lachapelle Saint-Georges dans le cimetière[56], avec unenef de troistravées voûtées d’un faux berceau auXVIIIe siècle et une abside voûtée encul-de-four. Originellement, l’entrée se faisait par le portail sud, aujourd’hui bouché. Le mur sud et l’abside, en petit appareil régulier et engalets, datent du début duXIIe siècle. Outre la reconstruction de lavoûte, la chapelle a été restaurée en 1978[57] puis à nouveau en 1989[29].
Robert Bouvier (né en 1941), auteur duParler marseillais : dictionnaire, duParler marseillais : dictionnaire argotique, d’Origine des quartiers de Marseille et de "Tresse d'aïet, ma mère"[60].
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbMinistère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement,Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 15 août 2012
↑Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence,DDRM, p. 37
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑abc etdDaniel Thiery, « Saint-Jurs »,Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 15 août 2012
↑Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires»,La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307,1er trimestre 1989,108e année,p. 296-298.
↑Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », inLa Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307,1er trimestre 1989,108e année,p. 113.
↑Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations »,1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001,p. 69.