La commune est traversée par leVerdon (rive gauche), aujourd’hui immergé avec une grande partie du territoire de la commune sous lelac de Castillon.
rivière le riou, affluent de la Vésubie,
torrent d'angles,
vallon de pardigon.
L'hydrographie de la commune s'inscrit dans l'hydrographie d'ensemble du vaste bassin supérieur du Verdon[6], ce qui explique les mesures prises globalement pour la préservation des ressources en eau et du milieu naturel aquatique[7].
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Lecanton de Saint-André-les-Alpes auquel appartient Saint-Julien-du-Verdon est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur lesséismes historiques[8], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[9]. La commune de Saint-Julien-du-Verdon est également exposée à trois autres risques naturels[9] :
feu de forêt ;
inondation ;
mouvement de terrain.
La commune de Saint-Julien-du-Verdon est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[10]. Laroute nationale 202 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[11].
D’après Ernest Nègre, la plus ancienne forme connue du nom de la commune,Sancto Juliano (vers 1300), fait référence à l’église[13] et au saintJulianus[14].
Au, Saint-Julien-du-Verdon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[25].Elle est située hors unité urbaine[26] et hors attraction des villes[27],[28].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,5 %), eaux continentales[Note 2] (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,6 %)[29].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Auguste fait la conquête de la vallée du Verdon en même temps que celle des Alpes, qu’il achève en14 av. J.-C.. Il est difficile de connaître le nom dupeuple gaulois qui peuplait la vallée : il est possible que le territoire desVergunni (actuelle commune deVergons) ait englobé le territoire de l'actuel Saint-Julien-de-Verdon, tout comme il est possible que son territoire ait été contrôlé par lesSuetrii qui peuplaient la moyenne vallée duVerdon[30].
Dans tous les cas, la conquête romaine met fin à cette période d'indépendance entre23 et13 av. J.-C.[30]. Le nom de lacivitas dont Saint-Julien dépendait au Haut-Empire est aussi difficile à élucider :Eturamina (Thorame),Civitas Saliniensum (Castellane) ouSanitensium (Senez). À la fin de l’Empire romain, le rattachement à celle deSanitensium, et à son diocèse, semblent avérés[31].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en1259 (Sanctus Julianetus)[32]. Son nom viendrait du pont romain, dit pont Julien sur leVerdon (rivière) (à proximité et sur la commune de Saint-André-les-Alpes), effondré auXVIIe siècle et rebâti en1698.
Durant laRévolution, la commune compte unesociété patriotique, créée après la fin de 1792[35]. Pour suivre le décret de laConvention du25 vendémiairean II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de laféodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pourVilleverdon[36] ouIlle-Verdon[37].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont uneimposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’uncadastre est décidée. Laloi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1834 que lecadastre dit napoléonien de Saint-Julien est achevé[38].
Au milieu duXIXe siècle, une fabrique textile employait 10 ouvriers[39].
Comme de nombreuses communes du département, celle de Saint-Julien se dote d’écoles bien avant leslois Jules Ferry : en 1863, l’école installée au chef-lieu dispense uneinstruction primaire aux garçons[40]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni laloi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[41], ni la premièreloi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Saint-Julien[42], et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles d’Allons sont régulièrement scolarisées.
Le 10 juin 1944, 13 résistants ont été sélectionnés dans le quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice pour être exécutés dans des représailles. Parmi ces résistants, 4 jeunes Niçois membres d'un groupe de résistants dulycée de garçons arrêtés avec Jacques Adam le 9 juin 1944 en revenant du maquis du Férion près de Levens. Les résistants Pierre Appolin et Joseph Graffino sont exécutés sur la route le 10 juin àBar-sur-Loup en représailles de l'attentat qui a coûté la vie au consul fasciste républicain d'Antibes le 17 mars 1944. Les11 autres (dont les 4 lycéens et Jacques Adam) sont exécutés à Saint-Julien-du-Verdon le 11 juin en représailles des actions des maquisardsFTPF[43].
En 1955, la commune deSaint-Julien devientSaint-Julien-du-Verdon[44].
L’histoire démographique de Saint-Julien-du-Verdon, après la saignée desXIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début duXIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1821 à 1861. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. La perte est relativement lente, puisque ce n’est qu’en 1926 que la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1856[57]. Le mouvement de recul se poursuit jusqu’auxannées 1960. Après une période de stabilisation d’une quinzaine d’années, la population s’est remis à croître dans les années 1980 pour revenir à ses hauts niveaux duXIXe siècle.
* Un tableau d’André Jean, représentant la mort d’un évêque[69], ou saint Joseph selon les Monuments historiques, qui le datent de 1665 (autour de 1700 selon Raymond Collier) et classémonument historique au titre objet[70],[71].
L’église du haut du village, sous le vocable de Saint-Julien et le patronage de saintRoch[72],[34], construite en1862, est plus courte d’une travée ; nef et chœur sont voûtés d’arêtes.
Deux chapelles donnant dans la travée dechœur forment un fauxtransept.
Le clocher est installé dans une tour construite contre l’église, du côté sud[73].
AbbéBrun de la Combe,oratorien, auteur duTriomphe du Nouveau Monde contre le supérieur de son ordre le révérend père Moisset (1785), et qui fut expulsé de l’ordre pour cette raison[83],[84].
Boeuf (Alphonse, Benoît)[85], personne morte en déportation.
Francis Collomp (1949-2019), ingénieur français otage d'Ansaru, libéré depuis Novembre 2013.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Michel de La Torre,Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé)(ISBN2-7399-5004-7)
↑Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence,(lire en ligne), p.39.
↑ab etcMinistère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement,Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 15 août 2012
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
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↑Charles Bouyssi,Communes et paroisses d’Auvergne, mis en ligne en 2002[1], consulté le 18 novembre 2008.