Saint-Jean-de-Luz partage avecCiboure la baie de Saint Jean de Luz, dans leGolfe de Gascogne, les deux villes formant la même agglomération.
Labaie de Saint Jean de Luz est la seulerade abritée entreArcachon et l'Espagne. Grâce à ses digues qui la protègent des colères de l'océan Atlantique, elle a la faveur des baigneurs et est devenue unestation balnéaire réputée de lacôte basque. La station balnéaire est de création relativement récente mais le port, lui, est très ancien, puisqu'il date de la préhistoire[3].
Les terres de la commune sont arrosées par laNivelle et par ses affluents, les ruisseaux d’Etxeberri, d'Isaka et de Xantako. Un autre fleuve côtier, le ruisseau de Basarun, ainsi que son tributaire, le ruisseau de Mendi, traversent Saint-Jean-de-Luz. La partie basse de ce dernier cours d'eau a été canalisée ; le débouché littoral du Mendi se situe à la plage d'Erromardie. Un affluent de l'Uhabia, fleuve côtier de la commune voisine de Bidart, et le ruisseau d'Amisola, passent également sur les terres de la commune[5].
Au, Saint-Jean-de-Luz est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française)[Note 2], une agglomération internationale regroupant28 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[21].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (44,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (37,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :zones urbanisées (31,3 %), forêts (24,8 %), prairies (16,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (10,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %),terres arables (2,8 %), zones humides côtières (2 %), eaux maritimes (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Immédiatement au sud d'Acotz se trouve le quartier d'Erromardie, qui fait la transition entre la zone périurbaine et l'urbanisation de l'agglomération luzienne proprement dite. Le quartier a une forme grossièrement triangulaire, étirée entre sa base, à l'ouest, constituée par la plage d'Erromardie (en fait, deux plages séparées l'une de l'autre par un cours d'eau, le Grand Ichaca (du basqueIsaka qui signifie « fossé ») et une pointe matérialisée par le croisement entre la ligne dechemin de fer et laD 810, qui l'enjambe au lieu-dit duPavillon Bleu[23]. Au nord du quartier on trouve une zone dunaire et marécageuse, mais bien drainée, et en partie urbanisée, qui forme le prolongement naturel des paysages d'Acotz et comprend quelques campings. L'absence de liaison routière directe entre Erromardie et Acotz (sauf quand la navette des plages « Itzulia » desservait en saison toutes les plages par le bord de mer) donne une identité spécifique au quartier, bordé au sud par une colline lotie dans les années 1960 (villas d'Ibignary, entre autres) mais sur laquelle se construisent actuellement de nouvelles demeures. Entre la plage d'Erromardie et la pointe d'Archilua (croix votive), en bord de mer, on trouve quelquesgarennes, de vastesjardins mais aussi l'ancien site d'unskatepark (en cours de démantèlement et délaissé de longue date par la jeunesse locale au profit d'un équipement plus modeste mais installé en centre-ville) et, surtout, le site desarènes de plein air (démontables) où se produisent durant la saison estivale les vachettes d'Intervilles (dans le cadre de spectacles « landais » au cours desquels les spectateurs sont invités à devenir des acteurs : course d'ânes,toro-piscine, etc.) Les plages d'Erromardie ont un fond rocheux (les nageurs doivent y prendre garde à marée basse) mais elles sont un terrain de jeu idéal pour les plongeurs en apnée et autres pêcheurs sous-marins. Curiosités à signaler : la faune du site d'Erromardie est particulièrement riche et facile à observer (lapins et écureuils dans les dunes, aperçus aux heures calmes du petit matin, cormorans, poissons et poulpes côté océan, sans compter de nombreux oiseaux). Le ramassage desalgues et le nettoyage régulier de la plage sont liés à la valorisation industrielle des algues (pratique du ramassage sur toutes les plages de la commune). À noter l'identité spécifique du lotissement Argi Eder, ouvert sur le rond-point qui marque, sur la route deBayonne, l'entrée dans la zone urbaine dense, comme celle du lieu-dit Etchebiague (en fait un lotissement et un bloc de maisons individuelles, situés de part et d'autre de la voie ferréeSNCF, parallèle à la route de Bayonne[24],[25]).
À l'est de la commune, au-delà d'une ligne Uhalden Borda - ferme Jaldai - Sopitenea - Billitorte, s'étend une très vaste zone d'aspect encore rural, correspondant en gros au quartier deChantaco et aux marges rustiques de l'espace luzien, vers les communes d'Ahetze etSaint-Pée-sur-Nivelle. Cet espace, encore voué pour l'essentiel aux bois, champs et pacages, s'étend des abords de la route d'Ostalapia, vers Ahetze, au nord (soit à gauche de laD 810 quand on arrive en ville depuisBiarritz) jusqu'à la Nivelle au sud. Les écarts, nombreux, situés autour d'une vieille fermebasque (Anderenea, Indiazabal, Martienea), d'un château (Fagosse) ou du site d'un ancien village déchu de son statut communal (Serres) ont chacun leur personnalité et mitent le paysage ; la construction de belles villas vient renforcer ce processus, comme le projet de construire des logements (livraison en 2010 de l'éco-quartier Alturan) à proximité du chenil - lequel serait à terme transféré vers Jalday). De nombreux rus et ruisseaux (en basque,errekak) irriguent le secteur et quelques plans d'eau ont été aménagés ; on pratique encore la chasse sur ce territoire accidenté agrémenté de bosquets touffus, en utilisant notamment des appâts volants. Le noyau le plus densément urbanisé de cette frange orientale et très verte du territoire communal se trouve au sud, au-dessus des basses terres de la Nivelle (zones inondables dites « barthes ») à proximité immédiate du golf et de l'hôtel portant le nom du quartier Chantaco. Cette sortie de ville (versAscain par laD 918) est en plein développement, après la construction déjà relativement ancienne d'établissements scolaires (un collège, un lycée professionnel) et d'équipements sportifs (terrains de football et de rugby, salle polyvalente, tennis, garage pour l'aviron) au bord du fleuve puis l'implantation récente d'une piscine « sports et loisirs ». On peut considérer que le quartier de Chantaco proprement dit se limite aux seuls environs du golf, là où court le ruisseau de Chantaco, lequel se jette dans l'étang de Billitorte, en fait un méandre de la Nivelle utilisé jadis pour faire fonctionner un moulin à marée. La tranquillité de cette « campagne » luzienne, seulement effleurée à l'ouest par l'autorouteA63, dont le tracé sert en quelque sorte de limite à la ville proprement dite, pourrait être remise en cause par la pression qu'exerce la poussée urbaine sur ce type d'espace périphérique. La réalisation d'une rocade routière permettant de désengorger le centre de l'agglomération est discutée (un projet d'échangeur et de deuxième pont a été ajourné par l'équipe municipale actuelle à proximité du franchissement de la Nivelle par l'autoroute) et une ligne ferroviaire à grande vitesse pourrait transiter dans ce secteur. Déjà, l'extension des activités industrielles et commerciales sur le site de Jalday a conduit à la décision d'étendre considérablement la superficie de la zone d'activité (Quiksilver Europe).
Il s'agit de tout le quartier, en forme de triangle, compris entre le Grand Ichaca, l'autorouteA63 et l'avenue Lahanchipia (probablement « la petite lande »), et desservi par la rue d'Urthaburu. En réalité, cet axe sépare du lotissement Urtaburu proprement dit, au nord-est, la ferme et le lotissement Arrieta. Le nom d'Urtaburu a sans doute un rapport avec l'humidité de la zone, inondable mais en principe protégée aujourd'hui par le recalibrage du lit du ruisseau (buru, la tête, peut désigner une extrémité ou un sommet, et l'on reconnaîtra éventuellement dansurta la racineur pour eau -urtatu signifiant « tremper » ; cependant Urtaburu est aussi le nom d'une petite montagne auPays basque espagnol et a pu désigner la colline au Sud du quartier avant de passer au dit quartier). Un ancien moulin à demi ruiné était encore visible à l'entrée du quartier jusqu'aux travaux récents de recalibrage de l'autoroute A 63 ; l'échangeur de Saint-Jean-de-Luz-nord reste sous-dimensionné. La pression foncière se renforce dans ce quartier encore résidentiel où viennent d'être bâtis des logements collectifs, un centre de dialyse et une maison de retraite.
La municipalité n'a pas procédé à une délimitation nette des différents quartiers, qui imposerait une vision administrative de leurs délimitations (il n'y a pas de sectorisation en matière scolaire, par exemple). Mais certains quartiers ont cependant une personnalité indiscutable.
Le centre-ville correspond grosso modo au Vieux-Saint-Jean, limité par le port, la rue du Midi et le boulevard Thiers, mais s'étend, autour du boulevard Victor-Hugo, bien au-delà du site initial de la « cité des Corsaires ». Un vaste secteur piétonnier (restaurants, magasins) relie la mer (promenade Jacques-Thibaud) à la « grand rue » (karrika handia baptisée du nom de Gambetta) laquelle débouche sur la place Louis XIV et ses accueillantes terrasses (kiosque à musique et exposition de peintures en saison). Autour des halles et de la gare s'organise une vie de quartier dynamisée par la présence du marché (très actif les mardis et vendredis matin) et l'implantation récente d'un complexe cinématographique.
Au sud de la gare, le quartier d'Urdazuri a « tout d'uneZUP » sauf les défauts de celles-ci. Aménagé dans les années 1960–1970 sur des terrains humides, il doit son nom à la Nivelle (Urdazuri en est le nom basque, d'après le site de sa source, au-delà de la frontière desPyrénées : l'eau d'Urdax). Malgré un relatif enclavement (coupure du tissu urbain par la voie SNCF) et un urbanisme sans grande originalité, c'est un quartier situé en bord de fleuve (vues sur les montagnes), qui dispose de services variés (écoles, aires de jeu, collège-lycée, chapelle, commerces) sans ignorer la proximité dont il jouit par rapport au centre-ville et aux plages.
Le quartier Ichaca (ou Itxaka) ou celui du Lac, fortement résidentiels, ont des associations actives.
Le quartier du Fargeot est peut-être le plus densément peuplé de toute la ville, l'habitat collectif s'y étant progressivement substitué aux activités économiques (anciens sites de transformation du poisson, reconvertis).D'autres quartiers souffrent d'être en grande partie inhabités l'hiver (avenue de l'Océan, rue Vauban , etc.).
La transformation du tissu urbain luzien est telle que les appellatifs conservent parfois le souvenir de l'époque pré-industrielle sans plus renvoyer de nos jours à une réalité incontestable. C'est ainsi que l'on évoque le quartier Aïcé Errota (Haize Errota : le moulin à vent) pour désigner le bord de mer à hauteur de « la digue aux chevaux » ou la rue et le groupe scolaire homonymes situés beaucoup plus haut, au-delà du fronton et face au Jai Alai.
À Saint-Jean-de-Luz, ville axée sur le tourisme et dont les prix immobiliers sont par conséquent très élevés, 53 % de la population vit en résidence principale sur 12 635 logements. Des programmes sociaux sont prévus pour tenter de corriger les tendances récentes au dépeuplement et au vieillissement (la commune abrite des seniors et retraités plus riches que la moyenne nationale, mais des actifs plutôt moins aisés, et offrent un parc privilégiant les dimensions moyennes ou faibles).
La ville de Saint-Jean-de-Luz a récemment aménagé le "cœur de ville" : piétonnisation autour de la placeLouis XIV mais construction d'un parking souterrain aux abords du parvis des halles. Une piste cyclable a également été créée entre le port de pêche et la plaine des sports de Chantaco. La commune a commencé les travaux d'aménagements de la place Foch, avec une restructuration de l'espace public et la création d'un parking souterrain a 7 niveaux[26],[27].
Saint-Jean-de-Luz s'étend de part et d'autre de la RD 810, ancienneroute nationale 10. L'agglomération est desservie par l'autoroute A63 : sorties 3 (Saint-Jean-de-Luz nord) et 2 (Saint-Jean-de-Luz sud).
Tous les jours, plusieurs trainsTGV,TER Nouvelle-Aquitaine etIntercités assurent la liaison entre Hendaye, Bordeaux, Pau, Toulouse et la capitale, avec un terminus à lagare de Paris-Montparnasse. Une halte routière est située à proximité immédiate de la gare ainsi que des taxis.
Saint-Jean-de-Luz est desservie par plusieurs lignes du réseauTxik Txak, les lignes urbaines 3, 4, 16, 17, 18, 26, 45 et 46, dont la halte routière en est le pôle de correspondance majeur[28].
Piste cyclable à Saint-Jean-de-Luz reliant le centre-ville à la zone sportive et scolaire deChantaco.
Une piste cyclable existe entreAscain, la plaine des sports deChantaco et leport de Saint-Jean-de-Luz, et lavéloroute Atlantique passe par Saint-Jean-de-Luz, en site propre[29]. De par la topographie de la commune, avec des pentes très importantes, et peu d'infrastructures, le vélo n'est pas un moyen de transport très répandu dans la ville, comme le montre l'enquête de laFUB, qui a, en 2021 attribué une note « défavorable » à la ville[30].
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) Côtier basque, regroupant12 communes dans lesPyrénées-Atlantiques et une dans lesLandes concernées par un risque de phénomènes fluvio-maritimes pouvant s’avérer dangereux (estuaireAdour etNive) sur le territoire de Bayonne et de crues rapides dévastatrices de laNivelle dans sa partie sud (Ciboure, Saint-Jean-de-Luz), un des18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Adour-Garonne[33]. La plus forte crue connue est celle de 1952, suivie de celle de 1981. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[34]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1990, 1991, 1992, 1995, 2007 et 2009[35],[31].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[36].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Jean-de-Luz.
Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[37]. 89,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5],[38].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1990, 2002, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 2018[31].
La commune est en outre située en aval debarrages de classe A[Note 6]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[40].
Le toponymeSaint-Jean-de-Luz apparaît sous les formesSanctus-Johannes-de-Luis (1186[41], cartulaire deBayonne, feuillet 32[42]),sen johan de luis (1257[43]),Sanctus-Johannes-de-Luk etSanctus-Johannes-de-Luys (respectivement 1315[41] et 1438[41], rôles gascons),lohitz (1414[43]),Sent-Johannes-de-Luxs (1450[41], titres du Labourd, E 426[44]),Sent-Johan-de-Luus (1490[41], notaires dePau[45]),Sent-Johan-de-Lus,Sainct-Jehan-de-Lux etSanctus-Johannes-de-Luce (respectivement 1491[41] pour la première et 1526[41] pour les deux dernières, chapitre deBayonne[46]),S-Iean de Luz (1650[41], carte duGouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins) etChauvin-le-Dragon (1793[41]).
Acotz apparaît sous la formeAccots (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[41]).
Allots, hameau de Saint-Jean-de-Luz, est mentionné en 1692[41] dans les collations du diocèse de Bayonne[50].
Chibau apparaît sous la formeChibaucoa (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[41]).
Le toponymeJalday apparaît sous la formeJaldai (1233[41], cartulaire deBayonne, feuillet 28[42]).
Serres apparaît sous les formesVilla quœ dicitur Asseres (vers 1140[41], cartulaire deBayonne, feuillet 8[42]) etSanctus-Jacobus de Serres (1691[41], collations du diocèse de Bayonne[50]).
La Maison Lohobiague, résidence temporaire deLouis XIV en 1660.Maisons de plage.Maison de l'Infante.Place Louis XIV dans les alentours de 1882 ; à gauche la maison où demeura Louis XIV en 1660 ; à droite l’Hôtel de Ville.
Saint-Jean-de-Luz ne fut à l'origine qu'une modeste bourgade sur les dunes, entre mer et marais, à l'entrée de l'estuaire de la Nivelle, face à la colline de Bordagain. Jadis propriété deschanoines de lacathédrale de Bayonne, la communauté, bien que devenue autonome, ne posséda jamais d'enceinte ; elle ne fit par conséquent pas véritablement figure de ville avant l'époque moderne.
Le début duXVIe siècle en Labourd est marqué par l'apparition de lapeste. La lecture desregistres gascons[51] permet de suivre son expansion. Le 11 avril 1518, la peste sévissant à Saint-Jean-de-Luz, la ville deBayonne« fait inhibition et défense à tous les manants et habitants de la cité et autres étrangers d'aller entretenir des relations au lieu et paroisse de Saint-Jean-de-Luz où les gens sont morts de la peste ».
Paul Raymond[41] note que la baronnie de Saint-Jean-de-Luz appartint au chapitre de Bayonne jusqu'en 1621.
Saint-Jean-de-Luz, souvent prise et pillée par les Espagnols, souffrit longtemps de sa position frontalière. Elle subit notamment, en 1558, un incendie qui n'épargna qu'une seule maison - celle où résidait le chef du contingent ibérique ayant occupé la cité. C'est à la fois pour faciliter le mouillage des navires et protéger la baie que le roiHenri IV entreprit de construire lefort de Socoa (commune de Ciboure).
Saint-Jean-de-Luz connut son heure de gloire lorsque, à l'issue dutraité des Pyrénées conclu quelques mois plus tôt (7 novembre 1659) parMazarin,Louis XIV vint y épouserMarie-Thérèse d'Autriche infante d'Espagne, le. Le roi demeurait maison Lohobiagaénéa, et l'infante à lamaison Joanoenia, dite aujourd'hui maison de l'Infante. La porte de l'église Saint-Jean-Baptiste, franchie à sa sortie de l'église par le couple royal, fut murée trois ans après la cérémonie, quoique l'inscription gravée dans le mur donne à croire que la condamnation de la porte a été réalisée juste après le mariage.
C'est en 1680 que la ville connut sa plus grande catastrophe maritime. Une vague géante dévasta la ville, qui dut être entièrement reconstruite et causa de nombreuses victimes[52].
En 1713, letraité d'Utrecht abandonnant Terre-Neuve à laGrande-Bretagne porta un coup funeste à Saint-Jean-de-Luz. À la fin du siècle, la baleine ayant disparu dugolfe de Gascogne et l'océan ayant rompu les barres deSocoa et de Sainte-Barbe, qui protégeaient la baie, le port et une partie de la ville se trouvèrent ruinés. Ce fut la décadence ; pêcheurs et gens de mer émigrèrent en masse, la ville perdit l'essentiel de ses habitants. En un siècle la population tombe de 13 000 à 2 000 habitants[53]. L'année 1782 fut marquée, en particulier, par une terrible tempête qui détruisit tout un quartier de la ville (« La Barre ») et submergea le couvent des Ursulines[réf. nécessaire].
Sous la Révolution, la commune fut rebaptisée, comme beaucoup d'autres localités basques. Fusionnée avec Ciboure le 24 novembre 1793[54], elle porta en effet (du 21 novembre 1793 au 20 mars 1795[54]) le nom de Chauvin-Dragon, d'après le patronyme d'undragon de la commune, tué par les Espagnols en défendant uneredoute. Le Pays basque en général et Saint-Jean-de-Luz en particulier souffrirent énormément de la Révolution et de l'Empire : les guerres continuelles avec l'Espagne amenèrent des régiments de soldats avec leurs réquisitions, leurs pillages et les combats. Le blocus britannique tua toute activité maritime pendant vingt ans. En 1813, l'offensive deWellington qui séjournait àLesaka[Note 7], épargna Saint-Jean-de-Luz et les régions côtières.
En 1790, le canton de Saint-Jean-de-Luz comprenait les communes deBidart, Ciboure,Guéthary et Saint-Jean-de-Luz et dépendait du district d'Ustaritz[41].
Le[55] le territoire de la commune de Saint-Jean-de-Luz est augmenté à la suite de la réunion d'une partie du territoire de la commune deSerres, supprimée.
AuXIXe siècle, les digues, souvent détruites, furent reconstruites afin d'assurer définitivement la sécurité du port et de la ville. Les voyages deNapoléon III dans la région puis l'engouement de la bonne société pour laCôte basque débouchèrent à cette époque, avec l'arrivée duchemin de fer, sur un grand essor touristique. À la suite de l'édification de ses trois digues (Socoa, l'Artha, et Sainte-Barbe), Saint-Jean-de-Luz ne fut plus systématiquement envahie par les eaux lors des grandes tempêtes, comme cela avait été souvent le cas auparavant (en 1749, une terrible tempête ravagea le port,200 maisons furent rasées et plus de la moitié de la population avait dû quitter la ville). Cassant les gros rouleaux venus de l'océan, ces digues contribuèrent, dès le début du développement des bains de mer, à faire de Saint-Jean-de-Luz un lieu de villégiature très prisé des familles.
Quelques semaines après l'invasion de la France par l'Allemagne, en 1940, Saint-Jean-de-Luz a été le théâtre d’événements dramatiques. Lessoldats polonais qui n'avaient pu s'embarquer pour l'Angleterre àSaint-Nazaire affluaient sur la plage et le quai du port de pêche où les gros navires ne pouvaient accoster. Les paquebots polonaisMSBatory etMSSobieski(en) durent jeter l'ancre dans la rade. Des pêcheurs volontaires firent la navette entre la côte et chacun de ces deux gros bateaux. La mer étant forte, les bateaux de pêche avaient des difficultés pour s'approcher de l'échelle de coupée et permettre aux hommes qui voulaient s'embarquer d'y accéder sans tomber à l'eau. Les femmes et les enfants étaient aidés par les marins[Note 8]. Des diplomates et des fonctionnaires duministère polonais des Affaires Étrangères, s’étaient également embarqués sur ces navires ainsi que des Français qui avaient entendu l’appel dugénéral de Gaulle quelques jours plus tôt, le18 juin. Un autre navire britannique, l'Arandora Star participa à cette opération d'évacuation. On connaît en détail les différents mouvements de ces paquebots grâce aux livres de bord qui ont pu être conservés[56]. Le MSSobieski qui se trouvait à l'embouchure de la Gironde dans la journée du est arrivé en rade de Saint-Jean-de-Luz dans la nuit du 20 au 21. L'embarquement a aussitôt commencé. Quant au MSBatory, il se trouvait le à7 h du matin à l'embouchure de l'Adour et commençait à manœuvrer pour entrer dans le port deBayonne sans jeter l'ancre. Mais sur la recommandation d'un officier de liaison britannique, il mit le cap sur Saint-Jean-de-Luz où étaient regroupés les unités polonaises et des réfugiés civils. C’est sur le MSBatory que s’est embarquéMaurice Schumann[57]. Le mauvais temps et un ciel bas ont certainement éloigné le spectre d'une attaque de laLuftwaffe et évité la catastrophe qui avait fait quelques jours plus tôt, le 17 juin, à Saint-Nazaire, de très nombreuses victimes sur le paquebot britanniqueLancastria où s'étaient embarqués des soldats et des civils duRoyaume-Uni. Le rembarquement s'acheva le 25 juin 1940.
Après 1945, les industries du quartier Fargeot disparurent progressivement, victimes de la surpêche et de la concurrence. Ce phénomène renforça l'aspect cossu et touristique, jamais démenti, de Saint-Jean-de-Luz. Raccordée depuis les années 1970 au réseau autoroutier (A63), desservie par leTGV, Saint-Jean-de-Luz dispose d'une situation excellente au centre de la nébuleuse littorale basque de France. Une portion notable de son littoral a jusqu'ici échappé à l'urbanisation, ce qui est exceptionnel, voire unique (tout le reste de la Côte basque est en effet urbanisé, mis à part la Corniche, côte à falaise entre Socoa et le domaine d'Abbadia).
Les Luziens, en 1914-1918 puis en 1939-1945, payèrent un lourd tribut aux deux guerres mondiales. Un monument (square de Verdun) célèbre la mémoire des combattants, et une stèle dédiée au mouvement de résistance « Orion » a été placée, sur le quai de l'Infante, pour rappeler l'importance des réseaux d'évasion hors du territoire métropolitain occupé. Quelques casemates (en allemand desblockhaus) vestiges dumur de l'Atlantique, sont encore visibles sur la promenade de Sainte-Barbe.
De nos jours, la « cité des corsaires » vit de plus en plus ouvertement du tourisme. Sa grande plage, très sûre pour les enfants, est très appréciée. L'équipement de la station est par ailleurs complet et permet à la saison d'excéder les seuls mois d'été (tourisme populaire mais également hôtels de standing,thalassothérapie, piscine, casino, golf… un centre de conférence est en construction). Saint-Jean-de-Luz profite en outre, toute l'année, d'un tourisme de proximité important : l'animation commerciale est notable le week-end, grâce à l'ouverture assez générale des commerces du secteur piétonnier, y compris le dimanche, et aux promeneurs venus des grandes agglomérations urbaines proches (conurbation littorale deGuipuscoa et agglomération de Bayonne essentiellement) comme de tout le grand Sud-Ouest. Grâce à son site et à sa qualité de vie, la ville est particulièrement attractive aux yeux des jeunes seniors, dont beaucoup viennent s'y établir. Des manifestations culturelles et sportives ont lieu toute l'année (stages et concerts publics de musique classique organisés par l'Académie Ravel, le plus souvent dans l'auditorium du même nom (lequel fermera définitivement ses portes, à la suite de travaux visant à sa transformation en centre de congrès, en septembre 2019), festival de cinéma consacré aux jeunes réalisateurs, semaine à l'intention de la presse, festival du film desurf, championnats depelote…) lesquelles viennent s'ajouter aux grands événements organisés àBiarritz ouSaint-Sébastien, toutes proches, et contribuent à l'attractivité de la villégiature luzienne.
Les éventuels effets pervers du développement économique et démographique moderne (engorgement relatif de la circulation, inflation des prix immobiliers, vieillissement accéléré de la population résidente, surcoûts liés à l'entretien de réseaux surdimensionnés, voire perte d'identité culturelle) sont toutefois au cœur des préoccupations de la Ville et y alimentent parfois de vifs débats. Mais Saint-Jean-de-Luz, tout en constituant un maillon fort du réseau urbain littoral, constitue un cadre de vie privilégié. Tout en restant fidèle à sa longue tradition d'accueil, elle maintient un caractère basque indéniable.
La ville de Saint-Jean-de-Luz possède sa propre police municipale, comprenant une dizaine d'hommes, ainsi qu'une médiathèque et unCCAS.
Un hôtel de police est situé sur la commune, tout comme une brigade de proximité de gendarmerie. Un centre de secours du SDIS64 est également présent, ainsi qu'une antenne de l'assurance maladie de Bayonne et une antenne de lacaisse d'allocations familiales de Bayonne. Une agencePôle emploi est également présente tout comme une maison de la solidarité départementale. Un inspecteur académique de l'académie de Bordeaux est également présent sur la commune, au niveau du groupe scolaire du Centre[76], tout comme uncentre d'information et d'orientation, situé au boulevard Victor-Hugo, concernant l'orientation des lycéens de la circonscription[77].
Dans le cadre duSchéma départemental de coopération intercommunale, plusieurs syndicats ont été dissous dans l’agglomération Sud Pays basque, parmi lesquels le syndicat mixte Bizi Garbia et le syndicat intercommunal du centre de secours[79].
La collecte et le traitement des déchets est assurée par lesyndicat mixte Bizi Garbia. Le tri sélectif est en place depuis plusieurs années à travers 28 points d'apport volontaire. Le syndicat mixte possède unedéchèterie sur la commune. Le service propreté de la ville, comprenant une trentaine d'agents, assure la collecte quotidienne des cartons auprès des professionnels du centre-ville, une collecte des encombrants chez les particuliers tous les mercredis, ainsi que le nettoyage des rues piétonnes du centre-ville et des plages[82].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[85],[Note 9].
Saint-Jean-de-Luz forme une seule agglomération de 20 000 habitants avec la commune limitrophe de Ciboure. Elle rayonne en outre sur la vallée de la Nivelle, axe de périurbanisation majeur, et l'unité urbaine luzienne inclut de nos jours l'essentiel des quartiers habités d'Urrugne. Ceci explique la qualité et la densité des services publics et marchands implantés sur la commune. Malgré la proximité de l'agglomération de Bayonne (le BAB) et l'influence exercée par les centres urbains espagnols sur la région hendayaise, Saint-Jean-de-Luz joue le rôle de centre urbain principal pour toute la partie méridionale de la Côte basque de France et dispose de fonctions commerciales centrales maintenues (le taux de vacance y est faible malgré la pratique des baux précaires et la crise générale du petit commerce de centre-ville ; l'implantation de deux hypermarchés aux entrées Nord et Sud de l'agglomération - et de galeries et zones marchandes - a cependant un impact sur des activités de plus en plus liées au tourisme).
La commune dispose de quatre écoles maternelles (Aice Errota, Urdazuri, Ichaca et Centre) et de trois écoles primaires (Aice Errota, Urdazuri et Centre). Mais les groupes scolaires Ichaca et Urdazuri vont être prochainement regroupés dans de nouveaux locaux plus adaptés, situés au bord de la Nivelle, la municipalité ayant entrepris la construction d'une école neuve à cet effet. L'opération permettra en outre de mettre à disposition de l'école associative sous contrat dispensant ses cours en basque des bâtiments plus convenables que les modules provisoires occupés jusqu'ici.
L'offre scolaire se complète de deux collèges publics appartenant auconseil général des Pyrénées-Atlantiques situés sur la commune (le collège Chantaco[88] et le collège Maurice-Ravel[89]), d’un lycée général appartenant à la région Nouvelle-Aquitaine, le lycée Maurice-Ravel, et d’un lycée professionnel, le lycée Ramiro-Arrue[90].
Le lycée public Maurice-Ravel propose depuis des années uneoption internationale du baccalauréat (OIB franco-espagnole) unique dans la Région (une seule section équivalente, à Bordeaux) et une section bilingue basque, de même qu'une section européenne espagnole (ces deux dernières sections commencent dès le collège). Une section « Bachibac » (baccalauréat franco-espagnol) y a de plus été ouverte à la rentrée 2010, puis - en 2013 - une section européenne anglais (adossée à l'enseignement des sciences de la vie) et une section STMG ont été inaugurées. L'établissement est très actif au plan pédagogique et culturel développant de nombreux projets et voyages, notamment dans le cadre du programme Erasmus+. Les élèves du lycée Maurice-Ravel participent régulièrement et avec succès aux championnats UNSS. L'actuel PDG du groupe Total, et l'une des sénatrices du département, figurent notamment parmi ses anciens élèves.
La ville dispose de groupes scolaires sous contrat avec l'État :
l'ikastola proposant un enseignement en basque (par immersion) et dépendant de la Fédération Seaska ;
des écoles confessionnelles catholiques, à savoir :
le groupe scolaireDonibane composé d'une école maternelle et élémentaire à (Ste Famille d'Urquijo) proposant un enseignement bilingue basque; également du collège Sainte-Marie[91] qui propose une section bilingue basque dès la sixième pour une poursuite en lycée et d'une section internationale espagnol,
La commune est équipée d'une polyclinique, dotée de 78 lits hospitaliers, dont 14 en ambulatoire. Elle emploie 213 personnes[93]. En 2011 un agrandissement de la clinique a eu lieu, augmentant le nombre de chambres à l'étage, les urgences, le service ambulatoire au rez-de-chaussée et la pharmacie et cuisines au sous-sol[94]. Le parking a également été agrandi. En 2010 c'est un scanner qui a ouvert à la polyclinique.
La polyclinique de la Côte Basque a repris en juin 2011 la clinique voisine, Luz Clinic, spécialisé dans la chirurgie ophtalmologie, qui était en redressement judiciaire depuis douze mois[94].
À proximité immédiate de la polyclinique se trouve également une clinique spécialisée dans les yeux, la clinique Helios[95].
L'hôpital public le plus proche est lecentre hospitalier de la Côte Basque (CHCB), qui dispose de deux sites à Saint-Jean-de-Luz mais dont les urgences sont àBayonne, le centre hospitalier disposant de deux sites à Saint-Jean-de-Luz, un à Udazkena et un centre de gériatrie à Trikaldi[96].
L'Arin Luzien est le club de football de la ville. Fondé en 1909 il évolue depuis 2017 au plus haut niveau régional (Régional 1) et reçoit au stade de Kechiloa.
Compétition de sauvetage côtier sur la Grande Plage de Saint-Jean-de-Luz.
L'école de sauvetage côtier du Belharra Watermen Club[97] forme les futurs sauveteurs de la commune. Ce club compte parmi ces membres de grands champions comme Ludovic Dulou ou Rémy Lavie, tous deux champions du monde depaddleboard lors de la course « Molokai to Oahu » à Hawaii en 2015[98].
Korsaires Ultimate Frisbee est un club d'Ultimate (sport) fondé en 2020. Il permet la pratique de ce sport sur sable, en salle et sur herbe. Son but est de proposer à un maximum de joueurs la découverte de cette activité, et de participer aux compétitions nationales.
Autres équipements : le gymnase d'Urdazuri, la salle omnisports du collège-lycée Saint-Thomas-d'Aquin, leJai Alai, le fronton municipal, le tennis couvert, les différents frontons des quartiers, les agorespaces.
La Web-Tv sur Saint-Jean-de-Luz: Tvpb64 à voir sur Youtube. LeBulletin municipal édité par la mairie tous les trois mois ainsi que le bulletin de la communauté de communes. Les journaux régionaux et locaux, comme le quotidienSud Ouest[99] oule journal du pays basque, traitent quotidiennement de Saint-Jean-de-Luz dans leurs rubriques locales. L'actualité de la commune est également couverte par la radioFrance Bleu Pays Basque ainsi que par l'édition locale deFrance 3 Aquitaine
L'économie locale a longtemps été tournée vers l'exploitation de la pêche de haute mer. La criée et les activités de maréyage restent importantes, le volume des prises a diminué et l'industrie de transformation et conservation des poissons, jadis prospère, a quasiment disparu de nos jours. La gestion du port est assurée par lachambre de commerce et d'industrie de Bayonne Pays basque. Le port de pêche est partagé avec la commune deCiboure. La plaisance prend une place de plus en plus visible (mouillages de Port-Nivelle, et, en dehors de la commune, Socoa).
Placée au cœur de laCôte basque, Saint-Jean-de-Luz est une destination balnéaire favorisée par la présence d'une grande plage de sable abritée au fond d'une baie semi-fermée, accessible à pied depuis le centre-ville. Le tourisme joue un rôle très important dans la prospérité locale (hôtels, restaurants, thalassothérapie, golfs, etc.).
D'après laCarte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le princeLouis-Lucien Bonaparte, le dialectebasque parlé à St-Jean de Luz est lelabourdin.
Ville basque et cosmopolite tout à la fois, Saint-Jean-de-Luz est ouverte aux influences ibériques (écoles bilingues enseignant le castillan) et a connu dans le passé de nombreuses vagues d'immigration (Gascons, Bretons). Elle reste l'une des villes côtières où l'on entend encore fréquemment pratiquer lebasque.
Lemacaron est apparu sous l'impulsion d'un pâtissier, M. Adam, qui en offrit àLouis XIV pour son mariage en 1660. Depuis lors, les descendants du pâtissier perpétuent la tradition.
Lettoro, soupe de poissons, est une spécialité de Saint-Jean-de-Luz.
Jesús Fernández Duro, né en 1878 àLa Felguera (Espagne), et mort en 1906 à Saint-Jean-de-Luz, est un aéronaute, chevalier de la Légion d'honneur française ;
Louis Paulhan, né en 1883 àPézenas et décédé en 1963 à Saint-Jean-de-Luz, est un pionnier français de l'aviation ;
Gaëtan Bernoville, né en 1889 à Saint-Jean-de-Luz et décédé en 1960 àParis, est un journaliste et écrivain catholique, aussi auteur de livres sur le Pays Basque.
Ramiro Arrue, né en 1892 àBilbao (Espagne) et décédé en 1971 à Saint-Jean-de-Luz, est un peintre, illustrateur, céramiste, qui a consacré toute son œuvre auPays basque ;
Pierre Etchebaster, né en 1893 à Saint-Jean-de-Luz et décédé en 1980, est un ancien joueur depaume, septuple champion du monde.
Coupé au I d'azur au vaisseau équipé de sable, voguant à pleines voiles d'argent sur une onde de même, la coque du vaisseau de sable brochant l'onde ; au II, de gueules au lion d'or couronné d'une couronne de vicomte du même ; parti d'azur à unecrosse épiscopale d'argent posée en pal.
Commentaires : ces armes ont été adoptées en 1992 par le conseil municipal.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bayonne (partie française) comprend deux villes-centres (Anglet etBayonne) et26 communes de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[39].
↑Pedro Jose Zarandia Endara (1783-1861) en l'année 1813 accueillit à son domicile de Lesaka le général Wellington, alors qu'il était en train de préparer l'invasion de la France. Il a été nommé évêque d'Orense en 1847 et deHuesca en 1851.
↑Témoignages recueillis par Henri Musielak en 1994 auprès de François Goya, conseiller municipal de Saint-Jean-de-Luz et de Léon Mugica qui, à l'époque avait 15 ans. Il avait accompagné comme mousse son patron pêcheur sur leRoncevaux 2.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑abcde etfJean-Baptiste Orpustan,Nouvelle toponymie basque : noms des pays, vallées, communes et hameaux de Labourd, Basse-Navarre et Soule, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux 2006,, 244 p.(ISBN978-2-86781-396-2 et2-86781-396-4,lire en ligne).
↑Titres du Labourd - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
↑Notaires dePau - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
↑Chapitre deBayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.