Au, Saint-Hilaire-Cottes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Norrent-Fontes[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 5],[Insee 2],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[Insee 3],[Insee 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (73,4 %), zones urbanisées (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), prairies (5,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesSanctus Hilarius en 1184 ;Sanctus Hylarius en 1201 ;Mons Sanctus Hilarius en 1210 ;Sanctus Ylarius en 1316 ;Saint-Ylaire en 1400 ;Sanctus Hilarius Ariensis vers 1512 ;Saint Hilaire auXVIIIe siècle[19].
En 1115, Eustache de Souys, en latin Eustatius de Sauuye, seigneur de Le Souys (sur la commune actuelle de Saint-Hilaire-Cottes), fait partie de l'entourage du seigneur deLillers[22].
Cottenes était, avant laRévolution française, le siège d'uneseigneurie. La terre de Cottenes a été érigée en marquisat, donnant droit au titre demarquis à son possesseur en février 1700 par lettres données à Versailles. Elle relève en partie de la terre et châtellenie de Lillers. Elle possède la justice vicomtière ou moyenne justice (voirjustice seigneuriale), et un ancien château bâti en forme de forteresse, composé d'une grande et grosse tour de pierres blanches surmontée et flanquée d'autres tours moins élevées, et un autre grand château bâti à la moderne avec terres, prés, droits honorifiques, rentes seigneuriales en argent, graines et volailles, et soixante-et-un fiefs et seigneuries qui en relèvent[23].
Adrien de Melun (Maison de Melun), seigneur de Saint-Hilaire,Hérin, Worcourt, Bresse, reçoit des lettres de chevalerie données à Bruxelles le 11 janvier 1620. Il est le fils unique du sieur de Cottes et petit-neveu du seigneur de Marles, chef des domaines et des finances. Il reçoit ces lettres en récompense de la bonne relation qui a été faite de sa personne et à cause des services rendus par ses prédécesseurs, notamment son grand-père et son aïeul, qui furent gouverneurs et capitaines de la ville de Béthune et honorés du titre de chevaliers[24].
Adrien Frédéric de Melun bénéficie en 1700 du titre demarquis pour sa seigneurie de Cottenes. D'abord page auprès du roi, il a servi ensuite dans une compagnie demousquetaires pendant plusieurs années. Il possède plusieurs terres et près de 20 000 livres de rente, a droit d'entrée auxÉtats d'Artois et appartient à l'ancienne maison de Melun, une des plus honorées du pays. L'aïeul et le père du seigneur de Cottens ont quitté le service d'Espagne pour celui de France où ils ont donné des marques de leur valeur[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2022, la commune comptait 823 habitants[Note 6], en évolution de +1,73 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 34,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait372 hommes pour434 femmes, soit un taux de 53,85 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
1,2
8,1
75-89 ans
10,8
17,2
60-74 ans
16,4
19,4
45-59 ans
17,3
19,4
30-44 ans
20,3
16,9
15-29 ans
10,8
18,8
0-14 ans
23,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[36]
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Norrent-Fontes comprend deux villes-centres (Norrent-Fontes et Saint-Hilaire-Cottes) et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Comte AugusteDe Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris,(lire en ligne),p. 109.
↑Comte AugusteDe Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale,(lire en ligne),p. 109.
↑P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dansRevue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4, p. 985-86,lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 66,lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 29,lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 66,lire en ligne.
↑Auguste de Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris,, 499 p.(lire en ligne surGallica).