Elle a depuis le le statut decommune nouvelle à la suite de l’absorption à cette date de la commune deFourqueux.
L'histoire de la ville de Saint-Germain-en-Laye a été longtemps liée à la présence duchâteau, qui fut une résidence régulière des rois de France dont l'importance diminua néanmoins par suite de l'installation deLouis XIV àVersailles, et à laforêt, ancien domaine de chasse royal. Au début duXXIe siècle, elle est le siège d'unesous-préfecture des Yvelines et est devenue une ville résidentielle recherchée, au caractère international marqué[1].
La commune de Saint-Germain-en-Laye, située dans la banlieue ouest de Paris et dans le nord-est du département des Yvelines, est, avec sa forêt domaniale qui lui donne plus de 4 800 hectares, la plus vaste du département (la troisième d'Île-de-France après Fontainebleau et Paris). Elle occupe la majeure partie d'une boucle de laSeine en grande partie couverte par laforêt domaniale du même nom. Le site historique de la ville se trouve dans la partie sud-est de ce territoire, sur le rebord d'un plateau calcaire dominant la Seine de60 mètres environ et d'où la vue s'étend sur une grande partie de l'ouest parisien.
Les limites communales de Saint-Germain-en-Laye et celles de ses communes adjacentes.
Le territoire communal s'étend sur un plateau limité de façon abrupte vers l'est, culminant à90 mètres à l'emplacement du château. Le rebord du plateau, matérialisé partiellement par la Terrasse, correspond à la limite intercommunale séparant Saint-Germain du Pecq, située en contrebas en bord de Seine. Le plateau s'abaisse progressivement vers l'ouest à 50 à 60 mètres en limite de Poissy et vers le nord jusqu'à environ25 mètres dans la plaine agricole d'Achères. Vers le sud, il est profondément entaillé par la vallée duru de Buzot, empruntée partiellement par la RN 13 et franchie en viaduc par laligne de grande ceinture, et remonte nettement en limite de Mareil-Marly et Fourqueux jusqu'à une altitude de 100 mètres environ à la colline d'Hennemont.
La commune n'est pas directement riveraine de la Seine, mais dans sa partie nord nord-est, la limite communale s'approche très près du fleuve. La commune est séparée de ce dernier par une étroite bande rattachée à la commune d'Achères et parfois par d'anciennes îles rattachées administrativement aux communes de la rive droite (Conflans-Sainte-Honorine, Herblay, La Frette-sur-Seine).
Quelques étendues d'eau, issues d'anciennes exploitations sablières, se trouvent dans le nord de la commune, dont l'étang du Corra.
Saint-Germain-en-Laye est établi sur un plateau calcaire formant une terrasse surplombant la Seine, son sous-sol est constitué d'un empilement de couchessédimentaires de l'èretertiaire, quasi horizontales, reposant sur une assise de craie de l'ère secondaire, couches entaillées par la vallée de la Seine et celle du ru de Buzot.
Les couches affleurant à Saint-Germain-en-Laye, au niveau de la ville, sont de haut en bas[4] :
lecalcaire de Saint-Ouen du Bartonien inférieur (Marinésien), environ cinq mètres d'épaisseur, affleurant dans le centre de la ville ainsi que vers l'ouest en limite de Poissy,
lessables de Beauchamp duBartonien inférieur (Auversien), présents surtout sous le centre ancien de la ville et la partie nord de la forêt sur environ huit mètres d'épaisseur,
lecalcaire grossier duLutétien (environ45 millions d'années) d'environ quinze mètres d'épaisseur Cette couche calcaire, qui correspond à la plateforme structurale du Vexin, a été exploitée autrefois comme pierre de taille[5] dans de nombreuses carrières, notamment dans les communes limitrophes de Poissy et du Mesnil-le-Roi (Carrières-sous-Bois),
une couche d'argile (Yprésien inférieur) surmontant des marnes duMontien,
lacraie blanche à silex duCampanien (70 à 80 millions d'années,Crétacé). Cette couche très épaisse, qui constitue l'assise géologique du secteur, n'est affleurante qu'à la base du coteau (Le Pecq), largement recouverte par des alluvions modernes.
L'assise de la forêt de Saint-Germain-en-Laye est formée principalement par desterrasses alluviales étagées formées auQuaternaire à l'intérieur d'unméandre de la Seine à la suite des variations du niveau de la Manche au cours des glaciations et déglaciations successives. Elles sont formées d'alluvions (sables et graviers) anciens au sud (terrasse supérieure), sauf vers l'ouest et le nord-ouest en limite de Poissy et Achères où ces alluvions disparaissent pour laisser affleurer les couches de calcaire sous-jacentes, et d'alluvions plus récentes au nord (terrasse inférieure).
Le territoire de la commune est très majoritairement rural (73 %)[6]. L'espace rural correspond en quasi-totalité à l'espace couvert par laforêt de Saint-Germain-en-Laye. S'y ajoute au nord de la forêt, une partie du « parc agricole d'Achères » (qui appartient à la ville de Paris[7]).
L'habitat occupe pratiquement tout l'espace situé entre la forêt et la limite sud de la commune. Il comprend d'une part le noyau historique dense qui s'est progressivement étendu à partir du château jusqu'au bord de la vallée du ru de Buzot. Celle-ci a été urbanisée plus récemment, notamment depuis la Seconde Guerre mondiale, par de grands immeubles collectifs, puis par des lotissements pavillonnaires. La zone urbanisée rejoint celles du Pecq, de Mareil-Marly et de Fourqueux sans discontinuité. On note également quelques cités isolées dans le nord de la commune, la cité du Grand-Cormier dans un triangle ferroviaire au milieu de la forêt, la cité de la Garenne en face de Conflans-Sainte-Honorine et la cité de Fromainville (au nord de Maisons-Laffitte) qui héberge du personnel de la station d'épuration.
La gare de Saint-Germain - Grande-Ceinture.La gare d'Achères-Grand Cormier.
La commune est également traversée d'est en ouest, en plein milieu de la forêt, par laligne Paris - Rouen - Le Havre qui dessert la gare voyageurs d'Achères - Grand Cormier ainsi que le dépôt d'Achères et les faisceaux de l'ancien triage d'Achères. Cette ligne compte deux embranchements, l'un vers le nord en direction de Pontoise et Cergy, l'autre vers le sud en direction de lagare de Poissy-Grande-Ceinture, désaffectée depuis 1936.
Parmi ces différentes infrastructures terrestres, plusieurs sont classées au regard de lapollution sonore des infrastructures de transports terrestres. C'est notamment le cas de l'autoroute A14 (classée en catégorie 1, la plus élevée, mais l'impact réel est relativement limité pour les riverains, cette autoroute étant souterraine dans la plus grande partie de son trajet dans la commune), des routes nationales N 184 et N 13 (catégorie 2) ainsi que de la ligne ferroviaire Paris-Rouen (catégorie 1)[8],[9]. La RN 13 est isolée par desmurs antibruit continus dans le vallon du ru de Buzot.
Jusqu'en 1838, la ville est desservie grâce à des diligences ("pataches") qui prennent en charge les voyageurs arrivant à la gare du Pecq (au pied du pont du Pecq rive droite), terminus de la ligne Saint-Lazare-Le Pecq, car les trains ne peuvent pas franchir le dénivelé entre Le Pecq et la Terrasse de Saint-Germain.
En 1838, la construction d'une deuxième voie avec un pont ferroviaire et la création d'un train dit « atmosphérique » (abandonné en 1858) permet le prolongement de la ligne jusqu'à Saint-Germain-en-Laye.
Inaugurée en 1972, la ligne est exploitée par laRATP. Elle permet de joindre le centre de la capitale (gare de Châtelet - Les Halles) en 30 minutes, depuis lagare de Saint-Germain-en-Laye, dont elle est le terminus, via La Défense (17 min), avec une fréquence aussi élevée que celle d'une ligne de métro. Cette ligne succède à laligne Paris - Saint-Germain-en-Laye, dont le tronçon Paris - Le Pecq. La gare d'Achères - Grand-Cormier de la même ligne - mais sur la branche en direction dePoissy au lieu de celle en direction de Saint-Germain-en-Laye - est également située sur le territoire de la ville.
La nuit, la ligne N153 du réseauNoctilien permet de se rendre à lagare de Paris-Saint-Lazare à raison d'un départ par heure dans chaque sens de circulation de 00 h 30 à 6 h 30.
L'accès routier à Saint-Germain-en-Laye et la circulation dans la ville sont assez difficiles du fait de l'encombrement, notamment en semaine aux heures de pointe, du réseau constitué de rues au tracé étroit et très ancien. Desparcs de stationnement ont été aménagés dans le centre-ville, notamment le parc souterrain du château et celui de laplace du Marché-Neuf (mis en service en 2007).
La commune est desservie par deuxroutes nationales, laRN 13, orientée est-ouest, empruntant une déviation à quatre voies au sud de la ville, qui la relie à Paris d'une part et à Mantes-la-Jolie d'autre part, et laRN 184, orientée nord-sud, qui relie Saint-Germain-en-Laye àConflans-Sainte-Honorine et àCergy-Pontoise en traversant laforêt de Saint-Germain-en-Laye. Ces deux axes se croisent par un carrefour dénivelé au Bel-Air.
Pour désengorger la RN 13, un nouveléchangeur sur l'autoroute A14 àChambourcy est mis en service en. Il est accompagné de la mise à 2 × 2 voies de la RN 13 entre Saint-Germain-en-Laye (Le Bel-Air) et le nouvel échangeur[12].
Lesautoroutes les plus proches sont respectivement l'A 13 accessible par l'échangeur d'Orgeval situé à huit kilomètres environ à l'ouest de la ville et l'A 14 accessible par l'échangeur de Chambourcy situé à un kilomètre environ à l'ouest. L'autoroute A 14 traverse la commune en totalité par un souterrain, situé sous la forêt au nord de l'agglomération, l'échangeur initialement prévu en forêt ayant été supprimé sur décision du présidentFrançois Mitterrand.
Le tracé retenu pour le bouclage de laFrancilienne à l'ouest de Paris écorne légèrement le territoire communal dans sa lisière nord mais évite la traversée de la forêt[13].
Plusieursroutes départementales relient Saint-Germain-en-Laye aux communes voisines. Ce sont :
laRD 308 qui relieMaisons-Laffitte àPoissy en traversant la forêt dans le sens est-ouest et qui croise la RN 184 au carrefour de la croix de Noailles ;
Certaines de ces routes départementales sont exclusivement saint-germanoises : c'est le cas de la RD 284 qui relie lecarrefour des Loges (RN 184 au nord) à l'échangeur avec la RN 13 au sud de la commune et de la RD 99 qui relie cet échangeur avec la RN 13 à l'entrée deMareil-Marly.
Au, Saint-Germain-en-Laye est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant407 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[25]. Cette aire regroupe 1 929 communes[26],[27].
La ville primitive, actuellement le centre-ville, est formée de quatre quartiers délimités par deux grandes rues perpendiculaires se croisant au centre :
la rue de Poissy - rue du Vieux-Marché - rue de Paris, qui comme son nom l'indique rejoint d'un côté la route dePoissy traversant la forêt, et de l'autre la route du Pecq et de Paris longeant la Seine ;
la rue au Pain - rue Bonnenfant - rue de Mareil qui, comme son nom l'indique, se prolonge par la route deMareil-Marly.
En 1776, le Vieux Marché a été déplacé le long de la rue de Poissy sur une grande place créée sur l'ancien cimetière : laplace du Marché-Neuf.
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Immeuble d'habitation dans le centre.Intérieur d'un immeuble d'habitation non rénové dans le centre historique (en 2009).Construction d'une maison en bois dans le centre historique (en 2011).
Au recensement de 1999, la ville comptait 18 050 logements dont 15 830 résidences principales, soit 87,7 %. Le solde est constitué essentiellement de logements vacants (10,3 %), taux supérieur à la moyenne régionale (8,1 %), la part des résidences secondaires étant infime (0,6 %)[28],[29].
Près des deux tiers (64,9 %) du parc immobilier datent des années 1949-1989, taux un peu supérieur à la moyenne régionale (57,2 %). Cela reflète le fort développement de la ville dans les années 1960-1980. En revanche, les constructions récentes (de 1990 à 1999) sont moins présentes que dans la moyenne régionale. En 1999, 3,2 % des résidences principales dataient de 1990 ou après contre 9,1 % enÎle-de-France, démontrant un fléchissement des constructions depuis 1990.
Les maisons individuelles représentaient seulement 23,4 % contre 76,6 % pour les appartements, répartition sensiblement différente de la moyenne régionale (26,9 % et 73,1 % respectivement), reflétant une forte densification urbaine.
Les habitations se caractérisent par leur surface importante : les logements de quatre pièces et plus dominent (44,6 %). Suivent les logements de trois pièces (25,8 %), puis 2 pièces (18,6 %). Les petits logements restent assez minoritaires (studios : 11,6 %). Cette structure a peu évolué entre 1990 et 1999, avec toutefois une légère augmentation (+3,3 %) des logements de quatre pièces et plus, principalement au détriment des trois pièces (-4,6 %).
39,3 % des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 54,7 % de locataires (respectivement 44,3 % et 51,1 % dans la région)[30],[31].
Avec 3 395 logementsHLM[32], soit 17,4 % du parc en 2018 (contre 26,3 % en moyenne régionale[33]), la ville est en dessous du seuil de 25 % de logements sociaux imposé parloino 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (Loi SRU) et modifiée par la «loi Duflot I», mais est exonérée de prélèvement grâce à son statut comme commune nouvelle (après la fusion avec Fourqueux)[34],[35]. La plupart des logements sociaux résultent de l'urbanisation dans les années 1960 du plateau du Bel-Air qui fut l'objet d'uneZUP (zone à urbaniser en priorité).
La localité de Saint-Germain est attestée sous la formelocus beati Germani en 1073, puisSanctus Germanus en 1124[39],Sanctus Germanus in Leia dès 1161[40].
L'origine du déterminant complémentaire-en-Laye tient à sa situation dans l'ancienne forêt deLida[41] qui couvrait toute la région. Le nom complet de Saint-Germain-en-Laye peut donc se comprendre comme « Saint-Germain-dans-la-forêt-de-Lida »[42].
Peu de vestiges préhistoriques en dehors de quelques silex taillés trouvés sur le plateau d'Hennemont, dans la forêt de Laye, anciennementLida, partie nord de laforêt d'Yveline, qui elle-même était la partie nord de l'ancienne forêt desCarnutes ou dudiocèse de Chartres.
Une voiegauloise suivait leru de Buzot et dans la forêt a été trouvé en 1999 une monnaie gauloise intitulée« le cheval solaire et le loup mangeur de lune ».
Unevoie romaine montait sur le plateau sur le tracé des rues Schnapper, Bergette et Galliéni, Président-Roosevelt.
Les premiers lieux de peuplementfrancs attestés se trouvent à Saint-Léger et Feuillancourt. AuVIIe siècle, dans le vallon duru de Buzot, apparaît le domaine de Feuillancourt (Viliolicors,Filioli curtis), lieu de naissance desaint Érembert, futur évêque de Toulouse, qui participe à la christianisation de la région. Un cimetière mérovingien y a été découvert en 1925.
La Sainte-Chapelle de saint Louis.
En 845, l'expédition desVikings menés par Ragnar « aux braies velues » pille les environs avant d'assiéger Paris.
Selon son biographeHelgaud, et selon la charte de son filsHenri Ier, le roiRobert le Pieux (996-1031) a fondé entre 996 et 1031 une abbaye (monasterium,abbatiola) dédiée àsaint Vincent (patron des vignerons) et àsaint Germain de Paris « in silva cognominata Ledia » (« dans la forêt appelée Laye »)[46]. Cette fondation a été confirmée et augmentée plusieurs fois[38],[47], notamment des dîmes de Triel, des droits sur les vins de Poissy, et de la seigneurie deCharlevanne située entreRueil etAupecq, avec sa chaussée qui allait jusqu'à la hauteur où a été construite par la suite le château-neuf et la terrasse de Saint-Germain.
Le roiPhilippe-Auguste (1179-1223) fait de nombreux séjour à Saint-Germain. En 1180 il nomme le premierconcierge du château, et en 1209, il soutient Regnault L'Archer, échanson et écuyer, pour la fondation d'une " Maison Dieu ", c'est-à-dire d'un hôpital, qui sera achevé vers 1225. Il commence, peu avant de mourir en 1223, la construction d'une chapelle castrale dédiée à Notre-Dame.
Blanche de Castille, qui gouverne comme régente de 1226 à 1236, fait ouvrir la route qui traverse en ligne droite la forêt entre Saint-Germain etPoissy où elle donne naissance à son fils, le futurSaint Louis. Arrivée à Saint-Germain, la route bifurque pour devenir la rue principale de la ville, appelée d'un côté rue de Poissy, et de l'autre rue du Pecq, après avoir été la rue du Vieux-Marché.
Louis IX dit Saint Louis (1226-1270) agrandit le château et fait reconstruire la Sainte Chapelle qui est consacrée en 1238. Cet édifice qui est le premier construit dans le style ogival rayonnant, est attribué à l'architecte de labasilique Saint-Denis ou àPierre de Montreuil, maître d'œuvre de laSainte-Chapelle de Paris.
En 1390, laforêt, lechâteau et le village sont dévastés par une tempête[54].« Le ciel qui était serein, s'obscurcit en peu de temps, l'espace d'unelieue seulement, qui faisait le tour du château et il survint une infinité d'éclairs et de coups de tonnerre. Le vent brisa toutes les fenêtres et mit en morceaux tout le vitrage de la chapelle de la reine qu'il porta jusqu'au pied de l'autel. On fut obligé de cesser le chant pour finir plus tôt la messe, de crainte que le vent n'emportât la SainteHostie. Tout le monde se jeta par terre. Le Conseil même cessa. Les plus grands arbres de la forêt furent arrachés, et on rapporta à la cour que le tonnerre était tombé entre Saint-Germain etPoissy, sur quatre officiers du roi, dont il avait consumé les os et le dedans du corps, en sorte qu'il ne leur restât que la peau, qui était noire comme ducharbon ».
En 1415, le pays est de nouveau pillé ainsi que le château, qui sera finalement occupé par les Anglais de 1417 à 1440.
Louis XI, qui n'aimait guère la campagne et qui avait installé la cour auchâteau de Plessis-lèz-Tours, fait don, en 1482, àJacques Coitier, son premier médecin, des« place, château,prévôté etseigneurie de Saint-Germain-en-Laye ». À la mort du roi, leparlement cassa la donation faite par celui-ci, et rendit à la couronne la propriété aliénée.
AvecFrançois Ier, qui épouseClaude de France dans la chapelle le, ce furent selon les mémoires de Flaurange« les noces les plus belles que vis jamais, car il y avait dix mille hommes aussi richement vêtus que le Roy », et le château de Saint-Germain-en-Laye devient la résidence favorite du roi. Le, c'est le mariage deMarguerite d'Angoulême et d'Henri d'Albret, puis le la naissance de leur filleJeanne d'Albret.
En 1539, François Ier confie à l'architectePierre Chambiges la transformation du château et sa reconstruction dans le style Renaissance tel qu'on le connaît actuellement depuis sa restauration auXIXe siècle. Pierre Chambiges édifie également lechâteau de la Muette dans la forêt. Le village, encore très rural, profitant du développement du commerce lié à la cour, s'agrandit et atteint environ 2 500 habitants à la fin de son règne.
Né à Saint-Germain,Charles IX donne l'Édit de Saint-Germain qui accorde le aux protestants la liberté de conscience et une certaine liberté de culte[55].
Charles IX est né le à Saint-Germain-en-Laye. En 1574, ne se croyant plus en sûreté à Paris, il s'y retire avec sa cour, mais sans sa mèreCatherine de Médicis qui ne veut plus y séjourner ; en effet, undevin lui avait prédit en 1571 qu'elle mourrait près de Saint-Germain ; il part alors s'installer àVincennes où il meurt le d'une pleurésie.
En 1599,Henri IV exempta les habitants de toutes charges,privilège qui dura jusqu'en 1789.
Le roiLouis XIII passe son enfance au Château-Vieux de Saint-Germain.Plus tard, c'est au cours d'une partie de chasse, le, qu'il découvre le site de Versailles où il se fait construire rapidement un rendez-vous de chasse.
Le, lecardinal de Richelieu, premier ministre, loue à Jehan Bachellier une maison rue de la Verrerie (actuelle rue Saint-Louis)[59], où il séjournera aussi en 1630 et 1642[60]. Il possède ensuite l'Hôtel de Richelieu qui figure en 1702 sur le plan gravé par Harmanus Van Loon, et en 1704 sur celui deNicolas de Fer entre les rues de Lorraine et Aux Vaches (rue de la République).
Leduc de La Vieuville avait été nommésurintendant des finances en 1623, « mais il abusa de sa situation pour se gorger d'or et se mit tout le monde à dos par ses maladresses[61] » et fut révoqué par le roi, puis emprisonné par Richelieu en 1624.Tallemant des Réaux raconte que lorsque La Vieuville sortit de Saint-Germain, on lui fit faire un charivari épouvantable par tous les marmitons pour lui jouer, disait-on, un branle de sortie[62]. Redevenu surintendant des finances, il meurt en 1653, et son successeurFouquet se constitue une fortune immense lui permettant de construire le somptueuxchâteau de Vaux.
De 1661 à 1682, le roiLouis XIV passe une partie importante de son temps à Saint-Germain-en-Laye. Il fait aménager parAndré Le Nôtre des jardins à la française et laGrande Terrasse entre 1663 et 1680. Il fit également remodeler ses appartements dans le Château-Vieux parLe Brun etLe Vau. En 1680 commencent les travaux d'agrandissement du château, menés par Jules Hardouin-Mansart, par la construction de cinq pavillons d'angle qui lui donnent, selon certains historiens, un « aspect bizarre et déplaisant[63] ». Le bourg se développe à cette époque et sa population atteint 12 000 habitants en 1680[64].Madame de Montespan y fait construire l'« hôpital général royal » ainsi que le couvent des Ursulines. Les nobles font bâtir de nombreux hôtels particuliers dont beaucoup existent encore de nos jours. Il fait également construire lecamp militaire Saint-Sébastien dans la plaine alluviale d'Achères.
En 1713, une nouvelle tempête s'abat sur Saint Germain et sa région[65].
En 1739, une autre tempête dévaste Saint Germain et sa région[65].
En 1770, le roi crée unBureau de recommandaresse pour s'occuper de placer les enfants chez des nourrices. La Recommandaresse est nommée par le gouverneur sur proposition du Prévôt après enquête et examen du juge. Elle doit tenir quatre registres.
En 1777, le roiLouis XVI fait don duChâteau-Neuf, en mauvais état, à son frère Charles, comte d'Artois, le futurCharles X. Celui-ci le fait démolir avec l'intention de le reconstruire entièrement.
Sous laRévolution, la commune connaît un net déclin démographique, perdant un tiers de sa population, tant du fait d'un solde naturel négatif que du départ de nombreux habitants[68]. Au recensement de 1800 la ville ne compte plus que 8 954 habitants.
En, création des quatre-vingt-trois départements. Versailles, qui offre l'avantage de disposer de vastes bâtiments inoccupés, est choisie comme chef-lieu du nouveau département deSeine-et-Oise nouvellement créé, comportant les actuels départements de Seine-Saint-Denis (93), des Hauts-de-Seine (92), du Val-d'Oise (95) et des Yvelines (78). Saint-Germain est le chef-lieu d'un « district » composé de sept cantons et 265 communes et le siège d'un tribunal de première instance (loi du). Les districts sont supprimés en 1795 et lors de la création des arrondissements (loi du 28 pluviôse an VIII), Saint-Germain est ramenée au rôle d'un chef-lieu de canton, ce qu'elle restera jusqu'en 1962.
En, les élections municipales deviennent doublement censitaires: les femmes ne peuvent plus être électeurs, ni les hommes âgés de moins de vingt-cinq ans qui ne paient pas au moins une contribution d'au moins trois jours de salaire; pour être éligible il faut être imposé au moins de cinquante livres ou un marc d'argent.
Le premier maire, Georges Laurent Caillet, ancien officier de la reine, est élu avec599 voix sur891 votants[69].
En 1793, le maire élu est destitué et remplacé sans élection par Charles Hurand. Le devient le Ier jour du second mois de la République, le mot bourgeois est remplacé par celui de citoyen, le port d'un bonnet rouge (bonnet phrygien) devient obligatoire pour siéger au Conseil, le 24 frimaire les conseillers doivent se tutoyer[65].
Le11brumaireanII (), un décret de la Convention rebaptise laville qui prend le nom deMontagne-du-Bon-Air[70] ; Le 18 nivôse an II (), la commune de Saint-Léger-en-Laye, qui s'étend dans la vallée duru de Buzot, au sud de la ville, est absorbée par celle de Saint-Germain-en-Laye[71].
Le couvent des Récollets, puis le premier étage du château sont transformés en prison où sont enfermés une soixantaine d'accusés en vertu de laloi des suspects, parmi lesquelsRouget de Lisle ; Les instituteurs et les institutrices reçoivent un Catéchisme républicain avec dix commandements, et avec leurs élèves ils doivent prêter serment: " pour la conservation des Lumières, au Progrès de la morale et de la Philosophie (...) de se tenir prêt à combattre les ennemis de la Constitution de l'An II de la République". Les noms sont changés: la rue Saint-Christophe devient rue de la Liberté, la rue des Ursulines devient rue de l'Égalité, la Place royale devient Place de la Révolution, les noms des jours de la semaine sont remplacés, la Halle ouvre désormais lePrimidi et leSextidi au lieu du Lundi et du Jeudi, la semaine de dix jours et la suppression des fêtes religieuses fait perdre aux travailleurs 30 jours de repos payés par an. Les églises sont fermées le 5 frimaire () et tout l'or et l'argent de leurs ornements est envoyé à Paris, le 19 brumaire les statues des saints et de la Vierge doivent être enlevées des façades des immeubles. Les officiers de l'état-civil arrivent à convaincre 14% des parents à faire preuve de civisme en donnant à leurs enfants des noms de fleurs, de vertus, de héros (Marat, Voltaire, Jean-Jacques, Platon)[65].
La disette s'accroît, tout manque: le blé, la viande, le vin, la chandelle, le bois de chauffage, le savon. La vente des biens nationaux s'accélère, tout est bradé par des fonctionnaires corrompus à des bourgeois spéculateurs et accapareurs, ceux des églises Saint-Léger et des Récollets les démolissent pour revendre les matériaux, Charles Guy, ancien concierge du château, achète le terrain du Boulingrin qu'il revend par lots, Pierre-Antoine Bézuchet, mercier de Paris, achète la totalité du domaine de Noailles, une partie du Château Neuf, l'hôtel d'Harcourt, et l'hospice des vieillards qui sont contraints de vider les lieux; il meurt en 1823 en laissant une fortune de 1 800 000 Francs[65].
1795 : Ouverture parMadame Campan de l'Institut National de Saint-Germain, maison d'éducation pour jeunes filles.
Le, une tempête dévaste Saint-Germain et sa région[65].
Saint-Germain était une ville fermée, on y entrait par sept barrières d'octroi. La ville reste divisée en quatre quartiers séparés par les axes formés d'une part par les rues de Paris et de Poissy, d'autre part les rues de Mareil, au Pain et de Pontoise[72].
Quartier I. Rue de Paris (côté impair) x rue de Mareil (impairs), place Mareil, rue Voltaire - rue des Ursulines, Cour Larcher, rue Saint-Pierre, …
Quartier II. Rue de Paris (côté pair) x rue au Pain (côté pair) de Pontoise (pair); rue des Coches, rue de la Salle, rue de Pontoise, rue de la Surintendance, place du château, rue du Vieil Abreuvoir, caserne Gramont, place Royale, …
Quartier III. Rue au Pain (impair) - de Pontoise (impair) x rue de Poissy (pair) - de Pontoise (impair ); rue des Écuyers, rue des Louviers, passage des Louviers, place du Marché, rue de Noailles, …
Quartier IV. Rue de Mareil (pairs) x rue de Poissy (impair) - rue de Pontoise (impairs) ; rue Dans, rue Grande-Fonaine, cour des Syrènes, du Lion d'Argent, des Trois rois.
Il y a en outre plusieurs faubourgs : Saint-Léger, les Feuillantines.
La ville est occupée en 1814 et 1815 par les troupes alliées (russes, prussiennes et britanniques) qui ont vaincu Napoléon. Elle est soumise à des réquisitions et des contributions de guerre et doit loger près de dix mille soldats.
Le, première circulation sur la ligne de chemin de ferParis - Saint-Germain, première ligne ouverte au service des voyageurs en France, qui est en fait limitée au débarcadère duPecq près du pont sur la Seine. Son prolongement jusqu'à Saint-Germain-en-Laye n'est réalisé qu'en Pour vaincre la dénivellation entre Le Pecq et Saint-Germain, qui impose une rampe atteignant 35 mm/m, on fait appel auchemin de fer atmosphérique. Le vide est fait dans un tube dans lequel se déplace un piston solidaire du wagon directeur, ce qui permet littéralement d'aspirer le train en haut de la côte. La descente se fait par gravité. L'implantation de la gare sur la place du château bouleverse le jardin créé par Le Notre[73].
Le un décret impérial acte la création dans le château d'un « musée des antiquités celtiques et gallo-romaines » (renommé plus tard « Musée des antiquités nationales », puis récemment « musée d'Archéologie nationale »). À cet effet, le château est classémonument historique le et les premiers travaux de rénovation sont engagés par l’architecteEugène Millet, élève deViollet-le-Duc. Les premières salles du musée sont inaugurées parNapoléon III le[74]. La restauration entreprise par Millet, outre une profonde restructuration des espaces intérieurs, restitue le château dans son état Renaissance, en détruisant les pavillons ajoutés par Mansart à la fin duXVIIe siècle. Les travaux ne s'achèvent qu'au début duXXe siècle.
Lors de laguerre franco-allemande de 1870, la ville de Saint-Germain-en-Laye est occupée par une partie de la brigade des uhlans de la garde prussienne durant 175 jours, du au. La ville et la population sont à nouveau soumises à de lourdes réquisitions. Saint-Germain a son martyr : le facteur Armand Brare, pris par les Prussiens alors qu'il transportait des dépêches à travers leurs lignes, supplicié à coups de fouet dans la forêt de Saint-Germain, incarcéré à Versailles, il s'évade et est fusillé en février 1871 alors qu'il tentait de traverser la Seine à la nage[75].
En 1877,Adolphe Thiers, premier président de laTroisième République, dont la santé déclinait et qui avait l'habitude de fréquenter Saint-Germain-en-Laye, s'installe à l'hôtel duPavillon Henri IV le pour se reposer. Son état de santé s'aggrave brusquement le et il meurt le jour même. Une statue de Thiers est érigée en 1880 sur la place du château. Elle est visée l'année suivante par l'attentat de Saint-Germain-en-Laye, où un groupe anarchiste nommé leComité révolutionnaire français essaie de la faire exploser, mais échoue[76]. Il s'agit de la première attaque depropagande par le fait en France[76].
Les défenses du camp retranché de Paris en 1914 (carte postale ancienne allemande).Le monument aux morts.
Pendant laPremière Guerre mondiale, Saint-Germain-en-Laye, bien qu'incluse dans le périmètre du camp retranché de Paris, n'est pas affectée directement par les combats.Le 21 mars 1915, quelques bombes, lancées par desZeppelins, visant le viaduc de la ligne de Grande ceinture tombent sans provoquer de victimes.
Dès 1914, des trains militaires venant directement du front sont reçus en gare de Saint-Germain-Grande-Ceinture. En 1917, la gare de triage d'Achères est agrandie pour recevoir les trains de permissionnaires ou de blessés[78].
La ville est très affectée par la guerre comme la plupart de communes françaises. Elle perd 720 soldats dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts, soit 3,9 % de sa population de 1914[79]. Lemonument aux morts, œuvre de l'architecte saint-germanoisJacques Carlu, est inauguré le. Financé grâce à une souscription publique, il remplace un premier cénotaphe érigé en 1919.
Dans l'Entre-deux-Guerres, de 1922 à 1936, Saint-Germain-en-Laye accueille les courses automobile et motocycliste du « Bol d'or auto » et du « Bol d'or » sur le circuit des Loges, en forêt. En 1926, un accident provoque deux morts. L'année suivante les épreuves sont transférées àFontainebleau avant de revenir en 1928 sur le circuit dit "de la ville". Les deux courses reprennent après-guerre à Saint-Germain en 1947, 1948 et 1951. Les autres éditions sont organisées -sur trois jours toujours - à l'autodrome de Linas-Montlhéry (jusqu'en 1955 pour les autos et 1960 pour les motos, avant reprise pour ces seules dernières en 1969).
Dans les années 1930, la ville est frappée par la crise économique, le nombre de chômeurs s'accroît sensiblement passant d'une centaine à cinq cents environ en 1932[80]. Cette crise se produit dans un contexte de crise démographique. Le solde naturel est négatif pendant la première moitié duXXe siècle et la population stagne, autour de 20 000 / 22 000 habitants de 1920 à 1940.
Blockhaus allemand près du château.
Lors de laSeconde Guerre mondiale, la ville est à nouveau occupée par l'armée allemande, du au. Au début du mois de, c'est l'exode qui vide littéralement la ville : le, il ne reste plus que 5 000 habitants[81]. Cependant la plupart des fuyards reviennent au cours de l'été. L'état-major du grand quartier général allemand pour la zone occupée s'installe auPavillon Henri IV, tandis que de nombreux autres services de l'armée d'occupation s'installent en ville. L'emplacement est en effet idéal : proche de Paris, en hauteur, agréable et disposant de nombreuses résidences, dont le quart (500 maisons et immeubles, 276 logements chez des particuliers) seront réquisitionnées pour l'occasion (hôtel Geoffre-de-Chabrignac,lycée de jeunes filles,école Saint-Érembert, école normale de jeunes filles, hôpital, châteaux d'Hennemont et Saint-Léger). Le château est cependant négligé car trop exposé. Mission confiée à son état-major par lecolonel général von Rundstedt : préparer l'opération Seelöwe, c'est-à-dire le débarquement allemand enGrande-Bretagne. Saint-Germain-en-Laye devient ensuite le siège de l'Ob West, commandement des forces allemandes de laNorvège àBiarritz.
Les alliés ayant tenté de bombarder lePavillon Henri IV le et détruit à cette occasion tout un quartier duPecq, l'Occupant lance la construction d'une douzaine bunkers par des ouvriers réquisitionnés pour l'Organisation Todt, en particulier des bunkers enterrés destinés au commandement. C'est de là que le feld-maréchalGerd von Rundstedt tente, le, de s'opposer auDébarquement.
En mai et, la commune subit de nombreux bombardements alliés. Sont particulièrement visées les infrastructures de transport, le pont du Pecq, tout proche, le viaduc Saint-Léger sur laGrande Ceinture, la gare de Saint-Germain-Grande-Ceinture et surtout les installations du triage d'Achères dans la forêt. Les Alliés ne semblent pas avoir visé le réseau de bunkers du commandement allemand. Les Allemands se replient sans utiliser les nombreuses fortifications qu'ils avaient construites pour se défendre d'une éventuelle attaque et Saint-Germain-en-Laye est libérée le.
Après guerre, le, leBol d'Or s'y court pour la première fois depuis 1939. Durant 24 heures, voitures et motos tournent sur un circuit de 5 790 m.
Dans les années 1950, laroute nationale 13 reliant Paris à la Normandie, qui traversait le centre-ville, est déviée par le sud dans le vallon duru de Buzot. Cette déviation, qui soulève beaucoup de critiques car elle est accusée de séparer la ville en deux, est achevée en 1959.
Dans les années 1960, le musée des Antiquités nationales est totalement rénové à l'initiative d'André Malraux, ministre de la culture.
Le, Malraux fait visiter les nouvelles salles augénéral de Gaulle au cours d'une visite privée et la rénovation complète sera achevée en 1984[86].
Le, c'est la mise en service duRER qui relie directement Saint-Germain-en-Laye au centre de Paris et au-delà à la banlieue sud-est en court-circuitant lagare Saint-Lazare, et en même temps donne un accès direct et rapide, moins de vingt minutes, au pôle d'emplois deLa Défense. Ce nouveau service induit une forte augmentation du trafic au cours des années suivantes ainsi que le début d'une mutation démographique de la ville, assortie d'une augmentation des prix de l'immobilier.
L'autoroute A14, inaugurée le, traverse la commune en souterrain grâce à untunnel long de 2 810 m (long de 1 855 m, le tunnel est complété par des tranchées couvertes de près d'un kilomètre)[87] passant sous la Terrasse et la forêt. Ce tracé, qui respecte l'environnement naturel et culturel, est le résultat d'un long combat du maire, Michel Péricard, qui convainc le Président de la République,François Mitterrand. Celui-ci décide à l'occasion d'un déplacement sur les lieux le de supprimer l'échangeur prévu initialement dans la forêt, et en, le tracé est abaissé pour éloigner de la Terrasse le débouché du tunnel.
Ce projet, lancé par le maire de la commune de Saint-Germain en, suscite la mobilisation d'habitants et associations des autres communes, lesquels réclament l'organisation d'un référendum local[92]. Le, la commune de l'Etang-la-Ville décide de se retirer du processus de fusion[93]. Il en est de même à Mareil-Marly, où, après des élections municipales partielles organisées en à la suite de l'explosion de l'équipe municipale élue en 2014, la nouvelle équipe décide de se retirer elle aussi de ce projet de fusion.
Fourqueux reste donc la seule commune envisageant ce projet de fusion.
La tenue simultanée dans les deux villes des conseils municipaux chargés de formaliser la demande de création d'unecommune nouvelle qui conserverait la dénomination deSaint-Germain-en-Laye a lieu le. Le conseil municipal de Fourqueux se tient dans une ambiance houleuse[94] et la fusion est votée par 17 voix "Pour", 9 "Contre" et 1 abstention à Fourqueux et à l'unanimité moins trois voix à Saint-Germain-en-Laye[95].
C'est ainsi qu'est créée le unecommune nouvelle absorbant Fourqueux sous le seul nom de Saint-Germain-en-Laye. Fourqueux devient "commune déléguée"[96].
L'arrêté de fusion mentionne en annexe le projet de territoire, la charte des services publics et la charte de gouvernance de la commune nouvelle que se sont données les deux communes qui ont décidé de fonctionner sur ces bases.
Les grands événements politiques de Saint-Germain-en-Laye
La municipalité de Saint-Germain est de création très tardive. Jusqu'en 1758, les habitants étaient administrés par un syndic qu'ils élisaient pour deux ans, comme dans un village de campagne. À la suite d'une contestation qui parvint jusqu'au Conseil du roi, une décision prise en forme d'arrêt de règlement établit un conseil de ville de vingt-cinq membres présidé par un prévôt. L'Édit de 1771 impose à Saint-Germain l'organisation uniforme d'un corps municipal composé d'un maire, de quatre échevins, du procureur du roi, d'un secrétaire greffier et d'un receveur. En 1789 nouvelle organisation, et en 1790 Saint-Germain devient une commune.
Conformément à la volonté gouvernementale de voir créer des intercommunalités importantes en grande banlieue afin de pouvoir dialoguer avec lamétropole du Grand Paris, cette intercommunalité fusionne avec d'autres pour former, le, lacommunauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine, dont la ville est désormais membre.
Saint-Germain-en-Laye est une ville qui a une longue tradition politique bien ancrée à droite. Le maireEmmanuel Lamy (RPR puisUMP) a succédé àMichel Péricard (RPR) en 1999, au décès de ce dernier, puis il a été élu pour la première fois comme tête de liste en 2001[99]. Il est réélu au premier tour en 2008 avec 52,34 % des voix contre 27,66 % pour la liste d'Arnaud Péricard (UMP dissident) et 20 % pour la liste de Pascal Lévêque (PS)[100].
Au référendum sur letraité constitutionnel pour l’Europe du, les Saint-Germanois ont très nettement approuvé la Constitution européenne, avec une majorité de 71,32 % de oui contre 28,68 % de non et un taux d’abstention de 27,57 % (France entière : non à 54,67 % ; oui à 45,33 %). Ces chiffres amplifient la tendance départementale desYvelines (oui à 59,53 % ; non à 40,47 %) et celle de larégion Île-de-France (oui 53,99 % ; non 46,01 %)[102].
Sept conseils de quartier sont constitués par la municipalité[120] : Cœur de ville et quartiers forestiers, Alsace/Péreire, Lycée international, Rotondes-Saint Léger, Sous-préfecture/Pontel, Hôpital, Debussy/Schnapper.
La commune s'est également dotée d'unconseil municipal junior (CMJ) composé de vingt-quatre élèves de CM1 issus des écoles publiques et privées de la ville[121].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1790. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[123],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 45 286 habitants[Note 6], en évolution de +13,27 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
À noter que la commune de Saint-Germain-en-Laye a absorbé au1er janvier 2019 celle deFourqueux, qui comptait 4 026 habitants en 2016. Cette absorption explique en partie la hausse de population de la commune dans cette période.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,7 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 21 291 hommes pour 23 459 femmes, soit un taux de 52,42 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[125]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,7
6,4
75-89 ans
9,4
12,3
60-74 ans
14,5
20,4
45-59 ans
20,0
20,3
30-44 ans
20,0
17,3
15-29 ans
15,9
22,6
0-14 ans
18,5
Pyramide des âges du département desYvelines en 2021 en pourcentage[126]
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données obsolètes.
Le niveau d'éducation à Saint-Germain-en-Laye[127] est élevé, nettement plus que dans le reste du département des Yvelines[128]. En effet, la part dans la population totale des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 ou supérieur est, dans la commune, de 43,2 %, contre 29,7 % en moyenne yvelinoise, tandis que seulement 10 % de la population n'est titulaire d'aucun diplôme (contre 13,6 % au niveau départemental). Entre 1990 et 1999, l'évolution a été très marquée avec une croissance de 20,7 % des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 et de 38,1 % pour les titulaires de diplômes supérieurs. En 1999, la ville comptait 6240 personnes relevant de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures », soit 20 % de la population totale et plus de 37 % de la population active.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La population saint-germanoise compte 4,4 % de Français par acquisition et 8,2 % de personnes de nationalités étrangères (recensement 1999[129], proportions légèrement inférieures à la moyenne yvelinoise (respectivement 4,9 % et 8,9 %)[130].
Parmi les étrangers on note, par rapport à la moyenne du département, une plus forte proportion de ressortissants de l'Union européenne, soit 4,6 % contre 4,0 % ainsi que des nationalités « autres » (hors Union européenne, horsMaghreb etTurquie), soit 2,2 % contre 1,8 %). Cela reflète la présence dans la commune de cadres internationaux dont les enfants fréquentent lelycée international de Saint-Germain-en-Laye.
Saint-Germain est une ville scolaire avec au moins quarante établissements d'enseignement primaires et secondaire.
Ils relèvent de l'académie deVersailles. La circonscription fait partie du bassin d'éducation et de formation de Saint-Germain-en-Laye[131]. Les enseignants sont surveillés par l’inspection académique des Yvelines.
L'enseignement primaire est dispensé dans vingt-et-une écoles primaires[132] (neuf écoles maternelles publiques, trois écoles primaires privées, six écoles élémentaires publiques, une école primaire publique, une école maternelle d'application et quatre écoles élémentaires d'application).
La ville possède dix-neuf établissements secondaires, dont huit publics : trois collèges, Les Hauts-Grillets,Marcel-Roby et Claude-Debussy, un collège international, et cinq lycées : un lycée général et technique (lycée Jeanne-d'Albret, incluant des classes préparatoires littéraires, scientifiques et commerciales), deux lycées technologiques (Léonard-de-Vinci[133] et Jean-Baptiste-Poquelin).
Le lycée agricole et horticole de Saint-Germain-Chambourcy est dans la Plaine de la Jonction.
La ville possède neuf établissements secondaires privés. Le plus ancien lycée est l'établissement catholique Saint-Thomas de Villeneuve, créé en 1700 parLouis XIV pour l'instruction des jeunes filles de la cour deJacques Stuart (1633-1701), réfugié à Saint-Germain ; géré par laCongrégation des Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve, il est situé à l'hôtel de Soissons, 15 rue des Louviers. Il porte alors le nom de « Pensionnat de la reine ». La chapelle ajoutée en 1786 est due àAntoine-François Peyre. Supprimé à laRévolution, rétabli sous l'Empire, exilé en Angleterre après lasuppression des congrégations en 1904, transformé en hôpital militaire pendant laGrande Guerre, l'établissement rouvre en 1941 et devient après laLibération un collège puis un lycée. Il reste un établissement de la Congrégation des Sœurs[135],[136]. Les autres plus importantes écoles privées sont l'Institut Notre-Dame, fondée parMadame Campan, et l’école Saint-Érembert ; ils sont à la fois école primaire, collège et lycée.
Lafête des Loges est unefête foraine importante, issue d'une tradition très ancienne, qui se déroule chaque été dans la forêt près de la maison d'éducation des Loges et attire un public important.
Chaque année depuis 1987 un festival de musique, « l'Estival », est organisé en septembre.
La « Maison des associations saint-germanoises », fondée en 1979 sous le régime de la loi du, regroupe non moins de 260 associations locales œuvrant dans des domaines très divers[140]. Elle organise chaque année une « Expo-Associations » sur laplace du Marché-Neuf. Dans le domaine de l'histoire, l'associationLes Amis du Vieux Saint-Germain, fondée en 1923 organise diverses activités consacrées à l'histoire locale, conférences, colloques… et publie un « bulletin des Amis du Vieux Saint-Germain »[141].
L'hôpital de Saint-Germain-en-Laye est réuni depuis le avec celui de Poissy pour former le centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint Germain. Cet ensemble fonctionne sur les deux sites avec 1200 lits et 3000 soignants. La restructuration de l'ensemble est prévue avec la construction d'un nouveau bâtiment à Poissy d'ici à 2019 ; le site de Poissy serait tourné vers les urgences, la chirurgie lourde, l'hospitalisation longue et accueillerait la maternité, tandis que celui de Saint-Germain serait destiné aux hospitalisations de moins d'une journée, aux consultations, à l'hôpital de jour, à la chirurgie ambulatoire et au pôle cancérologie[142]. Une partie du site de Saint-Germain-en-Laye doit lors de cette restructuration être abandonné par les activités hospitalières et servir à un grand projet urbain mené par la municipalité[143].
La ville possède également une clinique privéeLa clinique Saint-Germain. Ce centre médico-chirurgical, également maternité, est issu du regroupement des cliniques Marie-Thérèse et Louis XIV ; il a été construit en plein centre-ville de Saint-Germain-en-Laye, à côté de l'hôpital. La clinique Saint-Germain est un établissement de santé pluridisciplinaire, un centre de cancérologie, une maternité et un laboratoire d'analyse médicale. L'établissement est accrédité par laHaute Autorité de santé et accueille l'unique maternité de la ville.
L'église Saint-Léger en 1776.Vente d'objets, d'images et de livres religieux dans le centre.
La commune de Saint-Germain-en-Laye, dans lediocèse de Versailles, est desservie par deuxparoissescatholiques et de nombreuses chapelles : la paroisse Saint-Germain, dont le siège est l'église Saint-Germain, près du château ; et la paroisse Saint-Léger, dont le siège est l'église Saint-Léger, de loin la paroisse la plus ancienne, et qui dispose d'une église récente construite en 1961 dans la vallée duru de Buzot ou val Saint-Léger. Ces paroisses sont rattachées audoyenné de Saint-Germain-en-Laye dont dépend l'égliseSaint-Wandrille-du-Pecq. Les chapelles qui sont desservies sont celle des Franciscaines, la chapelle Sainte-Anne, la chapelle du Carmel, la chapelle des Augustines, la chapelle Saint-Louis de l'Hôpital[144], les chapelles des instituts (lycées) Saint-Thomas de Villeneuve et Notre-Dame, de l'école Saint-Érembert, de laMaison d'éducation de la légion d'honneur, etc. Dans la forêt il y a plusieurs lieux consacrés à la prière.
Letemple protestant de Saint-Germain-en-Laye est installé au début de l'avenue des Loges, en face de la sortie du Nord du Parc du château. D'abord desservie par le pasteur de Versailles, la communauté réformée de Saint-Germain construisit son temple en 1862, puis essaime des communautés dans les villes voisines. LesÉglises réformées du Vésinet, Poissy, Marly-le-Roi, Houilles, Rueil-Malmaison et Mantes-la-Jolie sont ainsi le fruit de l'évangélisation protestante effectuée à partir de Saint-Germain-en-Laye. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.
Une égliseévangélique du mouvement desAssemblées de Dieu est présente depuis les années 1960 à Saint-Germain-en-Laye. Elle est actuellement installée rue Bonnemain[145].
Le quotidienLe Parisien consacre, dans ses pages Yvelines, des informations sur la commune. L'hebdomadaire Le Courrier des Yvelines (Publihebdos groupe SIPA-Ouest-France), qui couvre Saint-Germain-en-Laye et tout le nord-est du département autour de la Seine, a son siège à Versailles (avenue de Sceaux). Il propose une édition chaque semaine pour l'arrondissement de Saint-Germain-en-Laye. Du côté des journaux gratuits, à noter l'hebdomadaire Côté Yvelines (Publihebdos groupe SIPA-Ouest-France!. La mairie édite également un bimensuel, Le Journal de Saint-Germain, lancé parMichel Péricard qui fut autrefois également hebdomadaire. Il est distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la commune, de même que le mensuel Saint-Germain Magazine, qui est diffusé chaque mois à 35 000 exemplaires à Saint-Germain-en-Laye mais également dans les villes environnantes.
Saint-Germain-en-Laye est connue pour avoir donné son nom au club defootball professionnel duParis Saint-Germain (PSG). Ce club a été créé en 1970 sur la base d'un club amateur saintgermanois plus ancien, qui avait obtenu à l'époque la montée en2e Division.
Devenu un club professionnel, le PSG a obtenu depuis plusieurs championnats et coupes de France. Il s'entraîne aucamp des Loges jusqu'en 2023.
Le sport qui est vraiment typique de la ville est lehockey sur gazon, leSGHC a été fondé en 1927, et il a réalisé en 2006 le premier doublé championnat de France masculin - championnat de France féminin depuis plus de 70 ans. En 2007, l'équipe première est à nouveau championne de France, l'équipe féminine vice-championne de France, et les Cadets sont aussi champions de France. À noter que durant la saison 2006, l'équipe masculine a également remporté la Coupe de France. Sa réussite sportive s'étend aussi aux divisions inférieures, qui ont remporté plusieurs championnats de France Cadets et Minimes. Quelques-uns de ces enfants, devenus adultes, sont devenus membres de l'équipe de1re Division et des équipes de France.
Saint-Germain-en-Laye est la ville ducoup de Jarnac, son Cercle d'escrime a formé plusieurs champions de France.
Le collège Marcel-Roby et le lycée Jeanne-d'Albret ont des sections sportives dans des disciplines olympiques, ce qui permet aux futurs sportifs de haut niveau de suivre une scolarité tout en leur permettant de s'entraîner dans leurs équipes de France respectives.
Saint-Germain-en-laye dispose d'un terrain degolf offrant deux parcours de 18 et 9 trous respectivement, implanté dans un terrain de70 hectares dans la partie sud-ouest de la forêt[147].
Saint-Germain a eu pendant plusieurs siècles unjeu de paume qui est l'ancêtre du tennis. Il a été reconverti en théâtre dont s'est occupé Alexande Dumas.
La ville dispose également d'unepiscine couverte, avec un bassin olympique de 50 × 20 mètres, construite en lisière de forêt en 1970.Cet équipement intercommunal, qui profite également à six communes voisines (Aigremont, Chambourcy, Mareil-Marly, Marly-le-Roi, Le Pecq, Le Vésinet) réalise 450 000 entrées par an[148]. Cette piscine accueille des compétitions importantes telles laCoupe de France de natation.
Le Stade Saint-Germanois Judo Club est le premier club dejudo de Saint-Germain-en-Laye. Il forme sous la direction de la famille Villemagne, des sportifs qui chaque année sont sur les podiums des compétitions départementales, nationales et internationales.
Le club « Arts martiaux Saint-Germain » regroupe au sein du Ken Shin Kaï divers sports : lekendō et l'iaïdo, et a emmené certains pratiquants en championnats de France et d'Europe. Les autres disciplines du club sont : lekung-fu, lejudo, le baby-judo, le karaté-jutsu (enfants), le nihon-tai-jitsu, le SARC (sorte de krav-Maga), l'aïkido et laself-défense.
Saint-Germain-en-Laye est un pôle d'emploi important avec près de 19 000 emplois en 1999 pour une population de 38 000 habitants, soit un emploi pour deux habitants. C'est un pôle tertiaire consacré au commerce, à l'éducation et à l'administration. Lesecteur tertiaire représente près de 94 % des emplois, soit 17 890 sur 18 885 (chiffre 1999). Les principales activités pourvoyeuses d'emplois sont les services aux entreprises et aux particuliers (20,7 %), l'administration (17,4 %), la santé (17,2 %), l'éducation (16 %) et le commerce (12,9 %)[150].
Le taux de chômage en 2013 était de 9,3 %[151], un chiffre légèrement inférieur à la moyenne des Yvelines (9,9 %)[152], et encore plus à la moyenne nationale (10,2 %)[153].
Entrée desGaleries Saint-Germain, rue de la Salle.Fromagerie.Un des deux marchés de Saint-Germain, celui du centre.
Saint-Germain-en-Laye est considéré comme le « plus grand centre commercial à ciel ouvert de l’ouest parisien » deux marchés, plus de800 commerces implantés surtout en centre-ville[154]. Il n'existe pas dans la commune de grand centre commercial, ni d'hypermarché. L'ancien maire, Michel Péricard, avait tenu à maintenir dans le centre ville dense deux supérettes, unMonoprix et unSupermarché Auchan, et à construire en 1987 une galerie commerçante couverte, lesGaleries Saint-Germain.
C'estFrançois Ier qui a créé en un marché deux jours par semaine (le lundi et le jeudi), et une foire quatre jours par an (le pour la Saint-Germain, le devenu, le 25 devenu 1er dimanche de septembre pour la saint Fiacre, et le 1er décembre). Il a fait construire en 1543 une halle qui donnait place du Vieux-Marché, qui a été reconstruite en 1776 et qui a été démolie pour construire la Poste. La population du bourg s'élève en 1560 à 2 550 habitants habitants et à 3 540 habitants en 1600.
Situé actuellement au centre d'un bassin de population de 300 000 personnes à pouvoir d'achat élevé, et possédant une trentaine d'écoles et de lycées qui attirent chaque jour des milliers de mères de famille, Saint-Germain concentre un grand nombre de professions libérales (médecins, dentiste, avocats,..), de services et de commerces spécialisés.
Ces commerces subissent la concurrence des centres commerciaux extérieurs, notamment la zone commerciale d'Orgeval le long de la route nationale 13. Le projet d'un importantcentre commercial dénomméLes Terrasses de Poncy[155] qui serait implanté dans la commune dePoissy, au carrefour des autoroutesA13,A14, et de la futureA104, soulève quelques inquiétudes et l'opposition du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye[156].
Affiche publicitaire de la brasserie Cirier-Pavard, en 1895.
Saint-Germain-en-Laye abrite, entre autres, le siège deFord France, ceux de la filiale française du groupeBose, de Pall France et deCargill France. La société Ford-France s'est installée en juillet 2002 dans lechâteau Saint-Léger (transformé en 1991 par l'architecteDominique Perrault), ancien siège de l'Irsid, rue de la Croix-de-Fer, avant de fusionner avec Volvo-France et Land-Rover-France au sein de FMC Automobiles SAS[157].
La ville accueille également des services de la documentation nationale ducadastre. Ce service, qui emploie plus de deux cents salariés, assure la mise à jour des plans cadastraux, leur impression et leur numérisation[158].
L'usineSeine-Aval, exploitée par leSyndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP), occupe350 hectares dans le nord de la boucle de Saint-Germain-en-Laye, en majorité dans le territoire de la commune. Mise en service en 1940 agrandie et modernisée régulièrement, c'est la plus grandestation d'épuration d'Europe (environ 2 100 000 mètres cubes par jour). Une importante unité dedénitrification a été mise en service en 2007[159]. Undébat public a été ouvert au cours du dernier trimestre de 2007 dans le cadre d'un projet de refonte globale de la station destiné à la mettre en conformité avec la Directive européenne cadre sur l’eau[160].
La Maison des associations établie dans l'ancienbailliage.
La ville est animée par un riche tissu associatif :260 associations sont membres de la Maison des Associations Saint-Germanoises. Tous les types d'associations sont représentés : sportives comme le Cercle des Nageurs de l'Ouest, sociales commeDons Solidaires, loisirs comme le Club de Bridge ou agissant contre les violences faites aux femmes commeWomen Safe[161].
Historiquement, Saint-Germain-en-Laye a été une importante ville de garnison et elle compte actuellement plus de600 militaires. AuCamp des Loges, elle héberge notamment l’état-major du commandement militaire de la Région Terre Île-de-France[162], ladirection régionale du génie[163]. Le526e bataillon du train y tenait garnison jusqu'à sa dissolution, au[réf. nécessaire].
Il est prévu, dans le cadre du plan de modernisation de la Défense, de transférer au Camp des Loges, le Commissariat de l’armée de terre de Paris en 2009, et la direction régionale du service d’infrastructure de défense Île-de-France (SGA) en 2014[165].
Saint-Germain-en-Laye possède un grand nombre demonuments historiques classés ou inscrits[166],[167]. Unsecteur sauvegardé de65 hectares a été défini en 1978 dans le centre historique de la ville[168], il a été un des deux premiers de France avec Sarlat.
Laterrasse du château construite parLe Nôtre de 1669 à 1674, s'étend en ligne droite sur 2 400 mètres de long sur 30 de large[169]. Elle relie le centre de Saint-Germain auchâteau du Val. Dominant la vallée de la Seine en direction du Pecq, elle offre une vue dégagée sur les tours deLa Défense et Paris.
L'église paroissiale Saint-Germain, qui fait face au château, a été démolie et reconstruite en 1824 par l'architecte Potain, dans un style inspiré des basiliques paléochrétiennes, et fut restaurée par Joseph Nicolle de 1848 à 1854. Sa façade présente un fronton triangulaire supporté par six colonnes toscanes, dont quatre alignées en façade et deux en retour. Dans cette église se trouve lemausolée du roi de Grande-Bretagne,Jacques II Stuart, détrôné et exilé lors de laGlorieuse Révolution, qui résida jusqu'à sa mort au château de Saint-Germain.
Datant de 1893, la chapelle des Franciscaines, située avenue Foch, perdit ses affectataires éponymes en 1994. Bénéficiant d'une restauration en 2015, elle accueillit à nouveau le culte en 2016, d'abord grâce à la présence de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre puis grâce à l'installation de lacommunauté catholique ukrainienne en 2019. Un office de chants s'y tint lors du matin du noël 2021 qui fut retransmis dans le cadre de l'émissionChrétiens Orientaux (de la sérieLes Chemins de la foi)[172].
Chapelle Saint Louis de l'hôpital avec ses tribunes pour les invalides.
Édifices militaires
Les anciennes casernes, en particulier le Pavillon de Gramont, ont été transformées en logements sociaux pour les familles de militaires affectés au Camp des Loges. L'ancien Manège Royal, reconstruit sous Louis-Philippe, a été restauré par la commune qui l'utilise comme salle d'expositions.
Le « Prieuré », ancienne demeure du peintreMaurice Denis, qui abrite depuis 1980 lemusée consacré à son œuvre, a été construit pour y installer l'hôpital général royal de Saint-Germain-en-Laye. La chapelle a été décorée par Maurice Denis.
À l'écart du centre-ville, le château d'Hennemont est un édifice en briques et pierres de style néogothique. Il a été construit en 1907 sur le site de l'ancien prieuré d’Hennemont pour le pharmacien Henri Cannone, inventeur de lapastille Valda. Il accueille aujourd'hui le lycée international de Saint-Germain-en-Laye.
Outre le château du Val et les croix citées plus bas, plusieurs monuments historiques se trouvent dans la forêt.
Lepavillon de la Muette, ancien rendez-vous de chasse, est situé dans le nord de la forêt. Il a été construit par l'architecteAnge-Jacques Gabriel pour le roiLouis XV en 1775 sur les ruines d'un ancien château deFrançois Ier.Le pavillon de la Croix de Noailles, ancien rendez-vous de chasse, est également classé monument historique. Il abrite un restaurant italien.
L'aqueduc de Retz (inscrit monument historique en 1988) est unaqueduc souterrain construit sous Louis XIV pour alimenter le château en eau de sources de la vallée du ru de Buzot. Un regard se trouve dans le domaine du château Saint-Léger (siège de Ford-France).
Le fort Saint-Saturnin fut un ouvrage défensif élevé dans la partie nord-est de la forêt pour l'entrainement des troupes à l'attaque des places fortes. Il fut édifié en 1669 et rasé en 1670-1671. Connu par les sources écrites, il a fait l'objet de fouilles[174].
Le « sentier des Oratoires », long d'environ dix-huit kilomètres, permet de parcourir une grande partie de la forêt et de visiter quatre croix historiques : la Croix Pucelle (1456), la Croix Dauphine (1540), la Croix Saint-Simon (1635) et laCroix de Noailles (1751), ainsi que sept oratoires, dont celui consacré àsaint Fiacre dans la clairière des Loges, qui est à l'origine d'une procession qui donna naissance à lafête des Loges[178].
Les jardins du domaine national de Saint-Germain-en-Laye, d'une étendue de60 hectares, s'étendent entre le château et la forêt. Composés d'une partie de jardin à la française, œuvre deLe Notre et d'unjardin à l'anglaise créé en 1848 lors de l'arrivée du chemin de fer, ils comprennent également laTerrasse. L'ensemble est classé monument historique[179]. Ces jardins bénéficient du label « Jardin remarquable de France[180] ».
La vigne du Pecq et de Saint-Germain, plantée en 2000 en contrebas de la Terrasse, comprend 1 900 pieds depinot noir. C'est une évocation de l'antique tradition viticole de la région. On en tire un vin rouge, le « vin des grottes », qui n'est pas commercialisé.
Musée d'Archéologie nationale : cemusée national installé dans le château présente environ 30 000 objets archéologiques, ce qui en fait une des plus riches collections d'Europe. Ces objets sont répartis en sept collections allant des origines de laPréhistoire (Paléolithique) à l'époque mérovingienne (VIIIe siècle). Y figure notamment la célèbreVénus de Brassempouy, l’une des plus anciennes représentations réalistes de visage humain, sculptée au Paléolithique supérieur dans de l'ivoire demammouth. Ce musée connaît une désaffection certaine. Le nombre annuel de visiteurs est de 66 000 dont 45 000 entrées gratuites, notamment groupes scolaires (chiffres 2005[182]). Ce musée fait partie de ceux dont l'accès sera gratuit à titre expérimental au cours du premier semestre 2008[183].
Musée Claude Debussy : consacré à l'œuvre du compositeurClaude Debussy, ce musée est installé dans sa maison natale au-dessus de l'office de tourisme.
Le « Prieuré » siège dumusée consacré à l'œuvre de Maurice Denis et l'école desNabis.
Lemusée municipal d'art et d'histoire, fermé depuis 1979, est en attente d'un lieu. Dans ses collections figure notamment un tableau (huile sur bois), daté entre 1496 et 1502, attribué àJérôme Bosch,l'escamoteur, qui fut dérobé le avant d'être retrouvé deux mois plus tard et mis en lieu sûr[184].
Espace Paul-et-André-Vera : aménagé en 2006 dans une ancienne caserne, cet espace abrite divers services culturels et une collection d'œuvres dePaul etAndré Vera données à la ville[185].
Plusieurs équipements offrent aux habitants de nombreuses activités dans le domaine culturel :
cinq salles de cinéma ;
le théâtre Alexandre-Dumas, créé en 1989, situé dans le Jardin des Arts ;
le conservatoire Claude-Debussy ;
les médiathèques municipales, répartie en deux sites : la médiathèque du jardin des Arts située dans le Jardin des Arts et la médiathèque George-Sand, dans le quartier du Bel-Air ;
les ateliers d'art de la ville, proposent des ateliers d'arts plastiques pour enfants et adulte ;
l'université libre de Saint-Germain-en-Laye, liée par convention à l’université Paris-Nanterre, propose des activités universitaires pour tous (cycles de conférences, séminaires, etc.) ;
la Clef, salle de concert et d'exposition ;
le lycée international, un lycée public réputé ;
la micro-folie du quartier du Bel Air, ouverte en.
LePavillon Henri IV abrite le restaurant où furent inventées les « pommes soufflées ».
Deux recettes classiques sont connues pour être nées à Saint-Germain-en-Laye, au restaurant duPavillon Henri IV :
les pommes soufflées, inventées involontairement en 1837, à l'occasion de la réception de la reineMarie-Amélie qui voyageait sur le premier train entre Paris et Le Pecq, à cause du retard du train ;
lasauce béarnaise, qui aurait été créée par le chef Collinet en 1844.
« À la Saint-Germain » est une expression qui s'applique à une recette de purée de pois ainsi qu'à diverses garnitures contenant des petits pois.
Louis VI le Gros (1081-1137), roi de France de 1108 à 1137, fit construire avant 1124 la première résidence, qui n'était pas fortifiée, et où il fait avec sa cour des séjours aussi fréquents qu'à Senlis et Orléans, selon le nombre d'actes qu'il y a signés.
Philippe Auguste (1180-1223), qui y signe autant d'actes qu'àCompiègne etFontainebleau;« À son retour de croisade en 1191 il vint s'y reposer de ses fatigues, et, le 18 mars 1192, il en partit précipitament, à l'insu de ses courtisans, pour aller àBray faire bonne justice de quelques Juifs qui avaient mis à mort un chrétien[190]. »
Philippe le Bel (1285-1314) fait construire la tour au nord-ouest, appelée à tort le donjon de Louis VI.
En 1341, lePrince Noir incendie et pille la ville et le château.
En 1351,Jean le Bon réside dans la tour et se sert de la chapelle.
Charles V le Sage (Vincennes 1338-1380) fait d'importants travaux de construction et de fortification entre 1367 et 1380, il installe uneestude dans la tour, comme à Vincennes.
François Ier (1494-1547), roi de France de 1515 à 1547, a gouverné souvent depuis Saint-Germain-en-Laye. Il fit reconstruire le château dans le style Renaissance avec un toit terrasse, ce qui est unique.
Henri II (Saint-Germain 1519-1559), roi de France de 1547 à 1559, fit entamer construction du Château-Neuf.
Henri IV (1553-1610), roi de France de 1589 à 1610, fit achever la construction du Château-Neuf et l'aménagement de ses jardins.
Marguerite de France (1553-1615), dite « la reine Margot », reine de Navarre puis de France, épouse du roiHenri IV, femme de lettres.
Louis XIII (1601-1643), roi de France de 1610 à 1643, a passé son enfance à Saint-Germain-en-Laye et y a résidé très souvent. C'est le roi de France qui a le plus marqué l'histoire de la ville. Il y est mort le. Son médecinJean Héroard a laissé un journal de son enfance.
Robert de Meudon, chevalier, concierge du château, mort en 1320.
Jean II de Givry, dit le Gallois, capitaine de Saint-Germain-en-Laye, gruyer de laforêt de Laye, de Cruye et de Fresne (lettres de Charles VI du)[191].
Raoul de Lanoy, concierge de Saint-Germain-en-Laye (1498), bailli d'Amiens.
Jean de Louan, seigneur d'Arfeuilles, capitaine et gouverneur, grand-maître des Eaux-et-forêts et chasses de Saint-Germain-en-Laye, gouverneur d'Orléans (1498)[193].
Henri de Buade de Frontenac, comte de Palluau (1585-), premier maître d'hôtel, capitaine du château de Saint-Germain-en-Laye l'année de la naissance deLouis de Buade de Frontenac (1622-1698) gouverneur de laNouvelle-France.
Claude de Saint-Simon (1607-1693), seigneur de Vaux, capitaine et gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye et maître particulier des eaux et forêts dudit lieu (brevet), grandlouvetier de France (brevet du). Se démet volontairement de ces charges le[194].
René de Longueil († 1677), marquis deMaisons, gouverneur de Saint-Germain-en-Laye, de Poissy, de Versailles, et des chasses du roi (1645-1653), surintendant des Finances (1650).
Henri de Daillon, duc de Lude, comte de Pontgibault, chevalier des Ordres du roi, grand-maître de l'artillerie de France et surintendant des poudres, colonel du Régiment des fusiliers du roi, lieutenant général († 1685), gouverneur des château et ville de Saint-Germain-en-Laye[195].
Henri de Mornay (1622-1706), marquis de Montchevreuil, gouverneur et capitaine du château de Saint-Germain-en-Laye (provisios), ancien gouverneur de Louis de Bourbon, comte de Vermandois, et de Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, chevalier des Ordres du roi.
Anne-Jules de Noailles (1650-1708), maréchal de France, nommé gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye en 1701.
Adrien Maurice de Noailles (1678-1766), maréchal de France, secrétaire d'État aux Affaires étrangères en 1744, capitaine des chasses et gouverneur de Saint-Germain-en-Laye en 1717.
Louis de Noailles (1713-1793), maréchal de France, nommé gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye en 1789, il meurt de vieillesse à Saint-Germain-en-Laye le.
Prince de Poix, pair de France, gouverneur de Saint-Germain-en-Laye 1815[196].
Guillaume Tirel, dit Taillevent (1326-1395), cuisinier, auteur du célèbreViandier, mort à Saint-Germain-en-Laye. Sa pierre tombale, provenant de l'ancienne église Saint-Léger, détruite à la Révolution, est conservée dans laMaison verte[198].
Dunois (1399-1468), homme de guerre, mort à Saint-Germain-en-Laye.
Christine de Pizan (1364-1431), femme de lettres, morte au monastère de Poissy.
Jean Héroard (1551-1628), médecin du dauphin et vétérinaire du roi, son journal décrit la vie au château de Saint-Germain pendant les sept premières années de Louis XIII.
Lecardinal de Richelieu (1585-1642), séjourne en 1624, 1630 et 1642 rue de la Verrerie (actuelle rue Saint-Louis)[60].
Théophraste Renaudot (1586-1653), médecin, fondateur du Bureau d'adresse, puis de la Gazette.
Pierre Séguier (1588-1672), chancelier de France, mort à Saint-Germain à l'hôtel de la Chancellerie, aujourd'hui hôtel de ville.
Jean-Georges Noverre (1727-1810), danseur, chorégraphe, y a vécu jusqu'à sa mort à son domicile rue de la Surintendance, sa femme est emprisonnée au château sous la Terreur[200].
Alexandre Dumas (1802-1870), écrivain, résida trois ans à Saint-Germain, au début auPavillon Henri IV. C'est à Saint-Germain qu'il écrit certaines de ses œuvres les plus connues commeles Trois Mousquetaires etle Comte de Monte-Cristo, lorsqu'il habitait la villa de Monte-Christo, il s'occupe de transformer l'ancien jeu de paume en théâtre.
Maurice Denis (1870-1943), artiste peintre, chef de file desNabis, a passé la plus grande partie de sa vie à Saint-Germain. Sa résidence, le « Prieuré » a été transformée en musée.
Marcel Roby (1884-1944), résistant, professeur de mathématiques au lycée de garçons, arrêté par la Gestapo en 1942, torturé puis déporté au camp deBuchenwald où il est mort le[203]. Un lycée de la ville porte son nom, puis un collège.
Louis Bouquet (1885-1952), artiste peintre, vint s'installer en 1914 avec sa jeune épouse à Saint-Germain auprès de son amiMaurice Denis.
René Guénon (1886-1951) y fut professeur de philosophie en 1916 et 1917[204].
Roger Chastel (1897-1981), peintre de l'École de Paris a vécu et travaillé à Saint-Germain-en-Laye de 1928 jusqu'à sa mort en 1981 (sauf pendant la période de l'Occupation qu'il passa à Cannes).
AbbéPierre de Porcaro (1904-1945), vicaire de Saint-Germain, déporté, mort à Dachau.
Jacques Tati (1907-1982) auteur réalisateur de cinéma, comédien, habitait Saint-Germain, son nom a été donné à la salle de cinéma municipale.
Les armes de Saint-Germain-en-Laye se blasonnent ainsi : d'azur au berceau semé de fleurs de lys, accompagné en chef d'une fleur de lys et en pointe de cette date : 5 7bre 1638, le tout d'or.
À la Restauration, la municipalité avait souhaité réutiliser les armoiries royales des Bourbons qui se blasonne ainsi :parti de France moderne et de Navarre, enté en pointe d'argent à la lettre capitale L d'or. - France moderne :d'azur à trois fleurs de lis d'or ; - Navarre :de gueules aux chaînes d'or posées en pal, en fasce, en sautoir et en orle chargée au cœur d'une émeraude au naturel.
Saint-Germain-en-Laye poursuit une politique de jumelage[213] active, engagée dès 1975 avec une ville deFranconie,Aschaffenbourg. Une association de soutien a été créée à l'occasion de chaque jumelage.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et406 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
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↑Dictionnaire de la noblesse contenant les Généalogies, l'Histoire & la Chronologie des Familles Nobles de France.
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↑Benjamin Derveaux, « Saint-Germain-en-Laye : Sciences-po a planché sur la fusion des communes : Les étudiants ont travaillé sur le projet de rapprochement entre les villes de Saint-Germain-en-Laye, Fourqueux, Mareil-Marly et L’Etang-la-Ville. Ils ont présenté leurs conclusions aux élus »,Le Parisien, édition des Yvelines,(lire en ligne, consulté le).
↑PhilippeRoudeillat, « Yvelines. Projet de commune nouvelle avec Saint-Germain-en-Laye : un collectif réclame un référendum local »,Actu.fr,(lire en ligne, consulté le).
↑« Yvelines. Le maire de l'Etang-la-Ville recule sur la fusion avec Saint-Germain-en-Laye »,actu.fr,(lire en ligne, consulté le).
↑Sébastien Birden, « Fourqueux : la fusion avec Saint-Germain votée dans une ambiance houleuse : La création d’une commune nouvelle a été décidée ce lundi soir en conseil municipal malgré les dernières résistances des opposants »,Le Parisien, édition des Yvelynes,(lire en ligne, consulté le)« Nous avons perdu une bataille, pas la guerre. Nous irons jusqu’au bout, jusqu’au tribunal administratif s’il le faut », a immédiatement annoncé Bernard Monteil, fondateur du collectif Fourqueux Citoyen, qui avait lancé ces dernières semaines une pétition signée par 2300 personnes « dont 1400 habitants de Fourqueux certifiés et identifiés ».
↑« Arrêté préfectoral du 19 décembre 2018 portant création de la commune nouvelle de "Saint-Germain-en-Laye" par fusion des communes de Saint-Germain-en-Laye et de Fourqueux »,Recueil des actes administratifs de la préfecture des Yvelines,nos 78-2018-188,,p. 3-31(lire en ligne[PDF], consulté le).
↑Michel Seimando, « Emmanuel Lamy : l'âme de Saint-Germain s'est envolée : Le maire de Saint-Germain-en-Laye, Emmanuel Lamy, s'est éteint ce mercredi, une semaine après son hospitalisation. Retour sur un homme profondément saint-germanois »,78.actu,(lire en ligne, consulté le).
↑Marie Visot, « Arnaud Péricard, une histoire de famille »,Le Figaro,(lire en ligne, consulté le).
↑Sébastien Birden, « Arnaud Péricard est le nouveau maire de Saint-Germain-en-Laye »,Le Parisien, édition des Yvelines,(lire en ligne, consulté le)« Avocat de profession, Arnaud Péricard, 47 ans, siège au conseil municipal depuis 2008. Après un mandat passé sur le banc de l’opposition, il avait finalement rallié l’équipe d’Emmanuel Lamy en 2014. Net vainqueur de l’élection, ce dernier lui avait alors confié la délégation des affaires culturelles. En succédant à Emmanuel Lamy, il devient aussi le deuxième Péricard à porter l’écharpe de maire de Saint-Germain après son père,Michel Péricard, élu maire en 1977 sous l’étiquette RPR, puis député l’année suivante. Michel Péricard était décédé en 1999 et avait alors été remplacé par… Emmanuel Lamy ».
↑Maxime Fieschi (avec S.B.), « Saint-Germain - Fourqueux : la fusion, ça change quoi ? : Le conseil d’installation de la commune nouvelle regroupant les deux villes a eu lieu ce lundi soir »,Le Parisien, édition des Yvelines,(lire en ligne, consulté le).
↑Philippe Roudeillat, « Yvelines. Réélu maire de Saint-Germain-en-Laye, Arnaud Péricard montre la route à suivre : Le maire sortant de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) a été reconduit dans ses fonctions lors du conseil municipal d'installation organisé au théâtre Alexandre Dumas. »,78actu,(lire en ligne, consulté le).
↑Jean Robin, René Guénon, témoin de la tradition, Paris, 1978.
↑a etbBernard Goarvot,Arthaud, Bataille, Céline, à Saint-Germain-en-Laye, 2003, éditions Hybrides.
↑Bernard Goarvot,Arthaud, Bataille, Céline, à Saint-Germain-en-Laye, 2003, éditions Hybrides
↑"... que muni de mon premier bac je reprenne la route de Paris, ou plutôt de Saint-Germain-en-Laye, pour y passer mon année de philosophie. (...) Mademoiselle Cerf habitait un appartement sis avenue de la République où elle me louait une petite chambre pour presque rien.(...). J'écoutai avec attention le cours de notre professeur de philosophie, Achille Ouÿ, alors le plus jeune membre de l'institut. C'était un enseignant éminent mais aussi un militant communiste qui portait la marque de son époque. (...)"Mémoires. Fils de la nation, 2018.
Abel Goujon, Charles Odiot,Histoire de la ville et du château de St.-Germain-en-Laye , suivie de recherches historiques sur les dix autres communes du canton, imprimerie Abel Goujon, Saint-Germain-en-Laye, 1829(lire en ligne)
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RoselyneBussière,Domaine national de Saint-Germain-en-Laye : Le Parc et la Forêt, Association Patrimoine,(ISBN978-2-905913-12-8)
Frédéric de Gournay, « Saint-Germain-en-Laye, de Robert le Pieux à Louis VI le Gros »,Bulletin des Amis du Vieux Saint-Germain,no 46, 2009,p. 47-62.
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Le Patrimoine des communes des Yvelines, Flohic, tome 2, 500 p.(ISBN2-84234-070-1)
Hélène Solignac de Saint-Cernin (dir.),Saint-Germain-en-Laye, ville occupée, 1814-15 et 1870-71, Université libre de Saint-Germain-en-Laye et sa région, 2001.
Hélène Solignac de Saint-Cernin (dir.),Ordre et désordres à Saint-Germain-en-Laye auXIXe siècle, Université libre de Saint-Germain-en-Laye et sa région, trois tomes, 1996-2000.
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