Saint-Franc | |||||
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Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Chambéry | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Chartreuse | ||||
Maire Mandat | Christiane Broto Simon 2020-2026 | ||||
Code postal | 73360 | ||||
Code commune | 73233 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale | 155 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 29′ 32″ nord, 5° 44′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 320 m Max. 725 m | ||||
Superficie | 7,25 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Chambéry (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | canton du Pont-de-Beauvoisin | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Savoie (département) Géolocalisation sur la carte :Auvergne-Rhône-Alpes | |||||
Liens | |||||
Site web | https://mairiedesaintfranc.com | ||||
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Saint-Franc est unecommune française située dans ledépartement de laSavoie, enrégionAuvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Franc est une commune boisée (à 35 %), constituée de plusieurs hameaux, et comptant725 hectares de territoire dont245 hectares de forêts et12 hectares de zones humides[1]. L'altitude minimale de Saint-Franc se trouve au niveau duGuiers alors que l'altitude maximale (725 m) se trouve au niveau de l'oratoire de Notre-Dame du Châtelard.
La commune est située dans larégion Auvergne-Rhône-Alpes, à l'extrémité ouest du département dela Savoie. Elle fait partie de l'ensemble géographique appeléAvant-Pays Savoyard.
![]() | Saint-Béron | Saint-Béron | Attignat-Oncin | ![]() |
Miribel-les-Échelles (Isère) | N | La Bauche | ||
O Saint-Franc E | ||||
S | ||||
Miribel-les-Échelles (Isère) | Les Échelles | Saint-Pierre-de-Genebroz |
Au, Saint-Franc est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2].Elle est située hors unité urbaine[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,8 %), forêts (39,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Dans les documents médiévaux,Saint-Franc a pris les formes suivantesSanctus Francus[7],Ecclesia de Sancto Franco (1142,Gallia Christiana),P. de Sant Franc, conversus (1230cartulaire de Chalais)[8]. On trouve la formeSaint Francon, en 1433[1]. Lors de l'occupation du duché de Savoie par la France révolutionnaire, puis impériale, la commune est temporairement rebaptiséeBois-Franc[7],[9].
Le nom fait référence pour lechanoine Gros, à saint Franc, un moine bénédictin en Belgique[8], duXIIe siècle[7]. Les auteurs deHistoire des communes savoyardes (1982) rappellent que les historiens ont souvent hésité entre le moine duXIIe siècle et unévêque de Worms (?) duXIe siècle[7].
Enfrancoprovençal, le nom de la commune s'écritSan Fran, selon lagraphie de Conflans[10].
Comme le mentionnent les historiens régionalistes Gérard Bellemin et Jacques Coutaz, il semble que le territoire de la commune de Saint-Franc ait été peuplé dès l'époquepréhistorique (présence demégalithes). Des vestigesromains (poteries, tuiles…) ont été retrouvés en divers lieux de la commune laissant penser qu'unevilla romaine y était installée[1].
La première mention deSaint-Franc est son église,Ecclesia de Sancto Franco, en 1142, d'après laGallia Christiana[11],[8].
En 1220, Anthelme Corbel, propriétaire d'une maison forte à Saint-Franc, se proclame, dans sontestament,« Seigneur de Saint-Franc ». Ses descendants donneront la lignée des marquis de Vaulserre lesquels deviendront plus tard lesCorbeau de Vaulserre. Cette famille marquera considérablement l'histoire de la commune. À laRévolution française, ils détenaient 54 % des terres de la commune. La maison-forte d'origine des marquis de Vaulserre existe toujours et est occupée par une ferme. Son pigeonnier est resté intact. DuXIIe au XVIIe siècle, l'abbaye de Tamié disposait de nombreuses possessions à Saint-Franc, consenties en 1190 par lecomte de Maurienne ThomasIer. Ces possessions seront progressivement reprises par les marquis de Vaulserre, les dernières étant acquises en 1605[1].
Les premiers registres de la commune débutent en 1675. Lamappe sarde de Saint-Franc est achevée en 1729 précisant que plus de 50 % des terres appartiennent à Charles de Corbeau. En 1760, letraité de Turin place la frontière entreFrance etSavoie au milieu duGuiers, Saint-Franc faisant alors directement face auroyaume de France.
Un défrichement des forêts par les communautés religieuses a eu lieu auxXVIe et XVIIe siècles. Desgrumes de sapins de Saint-Franc furent acheminés en 1772 le long duGuiers jusqu'àSaint-Genix-sur-Guiers où leGuiers se jette dans leRhône. De là, les troncs partaient pourLyon où ils furent utilisés comme pilotis dans le cadre des grands travaux menés parAntoine-Michel Perrache[1].
Au cours de la période d'occupation duduché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, à la suite durattachement de 1792, le commune appartient aucanton des Échelles, au sein dudépartement du Mont-Blanc[12].
AuXVIIIe siècle,Jean-Jacques Rousseau passa par la commune et fait une description du hameau deChailles dans lesConfessions. Un habitant de la commune, Joseph Thévenon, prend part à laguerre de Crimée au sein des bataillons duroyaume de Piémont-Sardaigne, allié auxFrançais et auxBritanniques face auxRusses. Il mourra ducholéra enCrimée le[1]. En a lieu le plébiscite sur l'annexion de la Savoie par laFrance. Dans la commune de Saint-Franc, 121 électeurs y prennent part avec un score de 100 % en faveur du oui[1].
Saint-Franc fut un lieu politique au tournant des années 1990 : pendant deux ans, pour copier le pèlerinagemitterrandien deSolutré,Jean-Marie Le Pen se rend à pied jusqu’à la maison d'un sympathisant ayant une école privée dans cette commune ; après plusieurs années de manifestations et contre-manifestations, Jean-Marie Le Pen a renoncé à cette pratique.
Saint-Franc rejoint, lors de sa création en 2004, lacommunauté de communes du Mont Beauvoir. En 2010, Saint-Franc devient la première commune savoyarde à recevoir le titre de « village étoilé » par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne grâce à son action pionnière en matière de lutte contre la pollution lumineuse[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1959 | 1983 | Louis Marré | RI puisUDF | Sénateur (1974-1977) |
1983 | mars 2008 | Guy Combaz[réf. nécessaire] | ||
mars 2008 | mars 2020 | Pierre-Auguste Feugier | SE | Agriculteur[14] |
mars 2020 | En cours | Christiane Broto Simon | SE | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Ses habitantssont appelés lesSaint-Françains, selon le site Internetsabaudia.org[15]. On trouve également la formeSanfrognots[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2022, la commune comptait 155 habitants[Note 2], en évolution de −7,19 % par rapport à 2016 (Savoie : +3,63 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1866 |
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514 | 506 | 562 | 454 | 514 | 556 | 441 | 427 | 416 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
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414 | 391 | 340 | 332 | 297 | 277 | 266 | 276 | 277 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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300 | 267 | 221 | 205 | 190 | 170 | 137 | 108 | 87 |
1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2020 | 2022 |
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111 | 121 | 146 | 158 | 160 | 149 | 166 | 158 | 155 |
L'école de la commune, autrefois installée dans les locaux de la mairie, a fermé. La mairie organise le transport en commun des élèves vers la commune deLes Échelles, où se trouvent une école maternelle et élémentaire, ainsi qu'un collège.
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[20],[21].
La commune fait partie duparc naturel régional de Chartreuse.
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