| Saint-Dos | |||||
L'église de l'Assomption-de-la-Vierge-Marie. | |||||
| Administration | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays | |||||
| Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
| Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
| Arrondissement | Oloron-Sainte-Marie | ||||
| Intercommunalité | Communauté de communes du Béarn des Gaves | ||||
| Maire Mandat | Alexandre Cassou 2020-2026 | ||||
| Code postal | 64270 | ||||
| Code commune | 64474 | ||||
| Démographie | |||||
| Gentilé | Sendosiens | ||||
| Population municipale | 159 hab.(2022 | ||||
| Densité | 86 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 43° 28′ 27″ nord, 1° 01′ 17″ ouest | ||||
| Altitude | Min. 12 m Max. 48 m | ||||
| Superficie | 1,84 km2 | ||||
| Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
| Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
| Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
| Élections | |||||
| Départementales | Canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel | ||||
| Législatives | Troisième circonscription | ||||
| Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Pyrénées-Atlantiques Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine | |||||
| Liens | |||||
| Site web | http://www.saint-dos.fr | ||||
| modifier | |||||
Saint-Dos (prononcé[sɛ̃ dɔs] ; enbéarnaisSendos) est unecommune française située dans ledépartement desPyrénées-Atlantiques, enrégionNouvelle-Aquitaine.
La commune de Saint-Dos se trouve dans ledépartement desPyrénées-Atlantiques, enrégionNouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 73 km par la route[Note 1] dePau[3],préfecture du département, à 52 km d'Oloron-Sainte-Marie[4],sous-préfecture, et à 27 km d'Orthez[5],bureau centralisateur ducanton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel dont dépend la commune depuis 2015 pour lesélections départementales[2].La commune fait en outre partie dubassin de vie de Salies-de-Béarn[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] :Auterrive (2,0 km),Carresse-Cassaber (2,3 km),Labastide-Villefranche (2,3 km),Saint-Pé-de-Léren (2,5 km),Castagnède (3,1 km),Escos (3,6 km),Léren (3,7 km),Arancou (4,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Saint-Dos fait partie de laprovince duBéarn, qui fut également unÉtat et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[7].
Les communes limitrophes sontAuterrive,Carresse-Cassaber,Labastide-Villefranche etSaint-Pé-de-Léren.
| Saint-Pé-de-Léren | Carresse-Cassaber | |
| Labastide-Villefranche | ||
| Auterrive |

La commune est drainée par le gave d'Oloron, un bras du gave d'Oloron, un bras du gave d'Oloron, L'Entran, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 3 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Legave d'Oloron, d'une longueur totale de 148,8 km, prend sa source dans la commune deLaruns et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans legave de Pau àSorde-l'Abbaye, après avoir traversé 64 communes[10].
Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Nouvelle-Aquitaine etClimat des Pyrénées-Atlantiques.
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat des marges montargnardes, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[11]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[12]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat de montagne ou de marges de montagne[13] et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[14]. Elle est en outre dans lazone H2c au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[15],[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de13,9 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 326 mm, avec12,7 jours de précipitations en janvier et8,1 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deBidache à10 km àvol d'oiseau[17], est de14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 455,6 mm[18],[19]. La température maximale relevée sur cette station est de40,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de−14,1 °C, atteinte le[Note 3].
Leréseau Natura 2000 est unréseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS)[Note 4].Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche »[21], d'une superficie de2 547 ha, une rivière àsaumon etécrevisse à pattes blanches[22],[Carte 2].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Une ZNIEFF detype 1[Note 5] est recensée sur la commune[23],[Carte 3] : les « lacs et marécages de Labastide-Villefranche » (109,89 ha), couvrant 3 communes du département[24] et une ZNIEFF detype 2[Note 6],[23],[Carte 4] : le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans lesLandes et 112 dans lesPyrénées-Atlantiques[25].
Au, Saint-Dos est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26].Elle est située hors unité urbaine[2] et hors attraction des villes[27],[28].

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (47,1 %), zones agricoles hétérogènes (43,9 %), eaux continentales[Note 7] (7,3 %), forêts (1,6 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].
La commune est desservie par les routes départementales 28 et 277.
Le territoire de la commune de Saint-Dos est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations etséisme (sismicité modérée)[30]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment legave d'Oloron. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 2009, 2014, 2018 et 2021[32],[30].

Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[33]. 0,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[34].
Le toponymeSaint-Dos est une mauvaise interprétation par l'administration française du nom gasconSendòs qui apparaît sous les formesSendos-Juson,Sendos-Suson etSancta-Maria de Sendos (respectivement 1120[35] pour les deux premières formes, etXIIe siècle[35],cartulaire deSorde[36]),Scendos (1151[35]),Nostre-Done de Sendos (1442[35], notaires deLabastide-Villefranche[37]),Sandoos,Sandos de la juridiction de France etSaint-Doz (respectivement 1538[35] pour les deux premières formes, et 1675[35], réformation de Béarn[38]).
Son nombéarnais estSendos.
Paul Raymond[35] note qu'en 1385, Saint-Dos comptait dixfeux et dépendait dubailliage deMu.
Comme nombre de villages de la vallée du gave d'Oloron, Saint-Dos à des origines gallo-romaines. Les origines du village seraient attribuables à un officier romain du nom de Sintus, qui reçut des terres à la fin de la conquête romaine.
L'originalité de Saint-Dos (Sendos) est que le village était situé de part et d'autre de la frontière Béarn/Gascogne depuis 1292. Sous l'Ancien Régime, la paroisse élisait d'ailleurs des jurats béarnais et des « députés » gascons.
En 1660, les habitants se rebellèrent contre lagabelle et plusieurs d'entre eux furent pendus sur la place du village. Les marais des « barthes de Branlès » furent asséchés en 1863 avec des aides deNapoléon III.
Saint-Dos a fait partie de l'arrondissement de Pau jusqu'au. À cette date, elle appartient désormais à celui d'Oloron-Sainte-Marie[39].
| Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
|---|---|---|---|---|
| Les données manquantes sont à compléter. | ||||
| juin 1995 | mars 2001 | Marcel Lafourcade | ||
| mars 2001 | avril 2012 | Robert Claverie | ||
| juin 2012 | mai 2020 | Jean-Pierre Carrau | ||
| mai 2020 | en cours | Alexandre Cassou | ||
Saint-Dos fait partie de sept structures intercommunales[40] :
La commune accueille le siège du SIVU pour le regroupement pédagogique des communes de Léren, Saint-Pé-de-Léren, Saint-Dos et Auterrive.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].
En 2022, la commune comptait 159 habitants[Note 9], en stagnation par rapport à 2016 (Pyrénées-Atlantiques : +3,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).
| 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 271 | 278 | 292 | 302 | 297 | 294 | 294 | 296 | 275 |
| 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 284 | 275 | 285 | 274 | 280 | 271 | 266 | 252 | 250 |
| 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 265 | 245 | 228 | 202 | 184 | 193 | 211 | 212 | 201 |
| 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 190 | 180 | 154 | 139 | 141 | 140 | 127 | 125 | 149 |
| 2017 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 160 | 159 | - | - | - | - | - | - | - |

La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Les fêtes du village ont lieu chaque année le troisième weekend d'août et donnent lieu à des bandas, jeux béarnais, dîner champêtre et soirées dansantes.
Le château des comtes de Béarn Sendos (Sintos) à l'architecture civile duXVIe siècle, a remplacé une motte féodale dont « Le Basque gentil », héros local, fut seigneur. Le château primitif se trouvait à la jonction entre les terres du roi d'Angleterre et celles du vicomte du Béarn durant la guerre de cent ans. Pillé en 1793, il fut restauré par le baron de Crouseilhes qui y venait parfois. Occupé par les autorités allemandes de 1940 à fin 1942, puis par des métayers, il est aujourd'hui transformé en remise agricole mais décèle encore de très beaux éléments d'architecture Renaissance.
Le château Mousseigne est une gentilhommière de la fin duXVIIe siècle qui porte le nom de la famille qui l'a construite. On y recense un Jean Mousseigne de Sendos en 1700. Les Mousseigne, grands propriétaires terriens, devaient leur fortune surtout au commerce maritime. AuXVIIe siècle, ils commerçaient au-delà des mers et avaient d'importants actifs aux Indes, à l'île Maurice et àSaint-Domingue.
Le moulin seigneurial fut construit en 1736, et est aujourd'hui au milieu des terres. Le canal de dérivation a été comblé en 1951. Le moulin seigneurial précédent a été détruit lors de la grande crue de 1732. Un crime y a été commis au début duXXe siècle.
L'église actuelle dite de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie[45] date duXIXe siècle, remplaçant un édifice fort ancien emporté par une crue du gave à la fin duXVIIIe siècle. Elle a été financée en partie par le baronMarie Jean Pierre Pie Frédéric Dombidau de Crouseilhes, ministre de l'Instruction publique et des Cultes de la Deuxième république, et propriétaire du château de Saint-Dos. Il fut pair de France en 1845 et sénateur sous Napoléon III.
La chapelle d'Ordios, bien que dépendant aujourd'hui deLabastide-Villefranche, fut construite en 1150 sur ordre du curé de Saint-Dos de l'époque[réf. nécessaire].
Saint-Dos dispose d'une école primaire.
Le baron Frédéric Dombidau de Crouseilhes qui, bien que né à Oloron en 1792 et décédé à Paris en 1861, a habité longtemps le château de Saint-Dos qu'il tenait de sa mère et de sa grand-mère. Le baron de Crouseilhes est célèbre pour avoir fait cesser les châtiments corporels à l'école quand il était ministre de l'Instruction publique de la Deuxième république en 1851.[réf. nécessaire] Prosper Mérimée a raconté les circonstances de sa mort inLettre de Prosper Mérimée à la comtesse de Montijo - Mercure de France.
Alexis Ichas - Dictionnaire historique du gave d'Oloron - Éditions Gascogne