D'abord centré dans le hameau de Celles, le village s'est étendu vers la vallée au fil des siècles. Les forêts occupent503 hectares.
Le Centre de Géologie de St Amé-Le Syndicat (Terrae Genesis) consacre l’un de ses quatre départements à l'histoire dugranite et à l'aventure des gens duGranite utilisé en construction dans les Vosges[2].
Le site duMassif vosgien, inscrit au titre de la loi du 2 mai 1930, regroupe 14Schémas de cohérence territoriale (SCOT) qui ont tout ou partie de leur territoire sur le périmètre du massif des Vosges[3].
Le syndicat intercommunal d'assainissement du Haut-des-Rangs couvre un territoire de cinq communes des Vosges : Rupt-sur-Moselle, Vecoux, Dommartin-lès-Remiremont, Saint-Amé, Le Syndicat.
Statistiques 1991-2020 et records VAGNEY (88) - alt : 805m, lat : 48°02'32"N, lon : 6°45'01"E Records établis sur la période du 01-08-2006 au 04-01-2024
Au, Saint-Amé est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].Elle appartient à l'unité urbaine de Vagney[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant dix communes, dont elle estville-centre[Note 3],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Remiremont, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[16]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,1 %), zones urbanisées (23,1 %), prairies (15,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Ses habitantssont appelés lesStamésiens et lesStamésiennes. Le gentilé actuel a été introduit dans les années 1970 par le maire René Barlogis.
Auparavant, les habitants de Saint-Amé et du Syndicat étaient appelésPoterlacats, « qui lèchent le pot », référence à une querelle légendaire et humoristique entre deux bonnes gens, mari et femme, si pauvres qu'ils devaient râcler le fond des pots pour se nourrir[26]. Il existait d’ailleurs un restaurant « Le Poterlacat ».
Le moinecolombanisteAmé[27] fonde en620 sa retraite spirituelle au Saint-Mont[25], sur les ruines d'un oppidumgallo-romain. Acteur essentiel dans la fondation du monastère féminin du mont Habend, archétype de l'époque du « chercheur de Dieu », passionné de solitude radicale au cœur de l'élément naturel (forêts, grandes contrées sauvages et retirées), mystique intransigeant, prédicateur itinérant à la parole efficace. Ce personnage fut aussi le premier abbé du monastère fondé parRomaric (dontAmé était le père spirituel), vivant d'une humilité profonde et vraie, reconnaissant ses erreurs et ses égarements jusqu'aux dernières heures de son existence. En dépit des difficultés des récits hagiographiques qui alourdissent le merveilleux et altèrent la réalité historique par des schémas et des standards codés, on peut se laisser séduire par le récit de son existence.
Une partie de la ville de Saint-Amé,Sainct-Amet, était du ban de Moulin dont la seigneurie appartenait à la grande prévôté du chapitre de Remiremont. L'autre partie dépendait de la mairie de Celles dont la seigneurie était à l'abbesse de Remiremont. En 1594, la commune dépendait dubailliage des Vosges,prévôté d'Arches, en 1751, du bailliage de Remiremont et maîtrise d'Épinal et en 1790, dudistrict de Remiremont, canton de Vagney. À cette époque, elle prit brièvement le nom révolutionnaire deNol-sur-Moselle.
Au spirituel, la commune dépendait de la paroisse de Celles, dont le patronage était auchapitre de Remiremont, qui se trouvait sous l'invocation de saint Amé. L'ancienne église paroissiale était située sur le rocher qui servit de retraite à saint Amé. Elle fut démolie en 1727 et la nouvelle église fut construite au hameau de la Nol, actuel territoire de la commune du Syndicat.
L'école des garçons et la mairie datent de 1848 ; l'école des filles de 1869 et l'école enfantine de 1884. La commune a compté 500 habitants en l'an XII, 569 habitants en 1830, 932 habitants en 1867.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2022, la commune comptait 2 140 habitants[Note 5], en évolution de −1,2 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Jardin paroissial : Mémorial du Saint-Mont[69], inauguré en septembre 1936. Une statue en bronze de saint Amé se dresse au bout d'une allée bordée de huit stèles à médaillon en granite des Vosges représentant chacun un saint lié à l'histoire du Saint-Mont : sainte Perpétue, sainte Gébertrude,sainte Claire,saint Romaric,saint Arnould, sainte Mactefelde,saint Adelphe et saint Emmon[70],[71].
Julien Absalon, double champion olympique 2004 et 2008 de VTT, a été domicilié à Saint-Amé.
Raymond Perrin, Stamésien depuis 1985, essayiste (Rimbaud) et historien des livres et journaux pour la jeunesse[77]. Il a publié en 2011 uneHistoire du polar jeunesse et en 2016 un essai sur l'œuvre dePierre Pelot, intituléPierre Pelot L'écrivain raconteur d'histoires.
Helga D. Hofmann,Lothringische Skulptur der Spätgotik, Sarrebrück, Librairie Karl Funk,
Chanoine Renaud,(728-1792), écolâtre du chapitre, Histoire du St Mont
Manuscrit à la bibliothèque de Remiremont
J. J. Bammert, prix Erckmann-Chatrian,Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Remiremont, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont,
dépôt légal n°28 ; Publication en 20 brochures, chacune contenant un chapitre : Chapitre 1 : Les Temps Premiers, Chapitre 2 : Le Monastère sur la montagne, Chapitre 3 : Les Translations dans la Vallée, Chapitre 20 : La Fin
Paul Chevreux, Léon Louis, « Saint-Amé », dansLe Département des Vosges, description, histoire, statistique, Tome VII,Dictionnaire historique et statistique des communes, hameaux, écarts, fermes, Épinal, 1889.
Pierre Lucas,Vieux papiers de la vieille paroisse de Celles. Saint-Amé, Le Syndicat, Cleurie. Remiremont, 3 vol.
Abel Matthieu,Histoire du St-Mont, Cornimont, Imprimerie Girompaire,
Il a dressé un bilan des informations archéologiques sur le site, complétant ce que l'on peut déjà apprécier à travers l’histoire du Chapitre de Remiremont
Bernard Puton,Promenades aux mégalithes des environs de Remiremont
Charles Kraemer et Michel Rouillon,Guide historique et archéologique du Saint Mont et ses environs, Epinal, Groupe de recherches archéologiques des Hautes Vosges (GRAHV),
Charles Kraemer,Le Peuplement des Vallées de Haute Moselle et de Moselotte au Haut Moyen Âge,, 15 p.
Conférence de la Société d'Histoire Locale
Le Saint-Mont, Berceau du christianisme, Édité par Comemag,
Massif des Vosges n°23, pp 30-31
Abel Mathieu,Saint-Amé et la Vallée de Cleurie,
Pierre-Henri Mathieu,La Seconde Guerre mondiale dans la région d'Éloyes, Epinal, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Éloyes et dans ses environs,, 513 p.(ISBN2-9513453-1-3)
Chapitre XIV-Saint-Amé-Le Syndicat-Julienrupt, pp. 323 à 331
Pierre-Henri Mathieu,La vie rurale et son patrimoine, l’eau, la forêt et l’agriculture de montagne dans la région d’Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques, histoire et patrimoine d'Éloyes et de ses environs,, 654 p.(ISBN2-9513453-2-1)
3A. Les entités paysagères Autour du Saint-Mont : Au sud du Massif du Fossard; Principaux éléments pittoresques du site et ses abords
3B. découvrir Le Saint-Mont : Accéder et découvrir le Saint-Mont; Composition de la partie sommitale; Les fouilles archéologiques; Les chapelles du Saint-Mont; La Haute-Borne et le Pont des Fées; Le Vieux Saint-Amé,
3C. Le Massif du Fossard : Aux Abords du Saint-Mont; Le domaine de l’abbaye; Les vallons du Xennois et de Miraumont; Le Morthomme et l’ancien ermitage de Saint-Arnould; Le col de la Pierre Kerlinquin; La colline et le vallon Sainte-Sabine; Le Fardeau Saint-Christophe et la Roche des Loups; Le Thin; La Charme et quelques autres sites d’intérêt scientifique majeur
3D. Les Ambiances paysagères
3E. Les Aires visuelles depuis Le Saint-Mont
3F. Les Aires visuelles donnant à voir Le Saint-Mont : Depuis l’espace urbain; Depuis la vallée de la Moselle.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Vagney comprend deux villes-centres (Saint-Amé etVagney) et huit communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Charles Kraemer, « Le Saint-Mont : Première implantation monastique de Lorraine (Essai d'une topographie historique) »,Archéologie médiévale,no 19,,p. 57-79(lire en ligne) :
« Saint Amé, premier abbé du Saint-Mont »
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↑J. J. Bammert, prix Erckmann-Chatrian,Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Remiremont, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont,
dépôt légal n°28 ; Publication en 20 brochures, chacune contenant un chapitre : Chapitre 15 (10 pages) :Les kyriolés : En 1049, Ode I de Luxembourg étant abbesse, furent institués les Kyrioletzs ou Criaulés, dans les domaines de l’Abbaye de Remiremont
Actes du colloque "Religion et montagnes", Tarbes, 30 mai-2 juin 2002 / textes réunis et publiés par Serge Brunet, Dominique Julia et Nicole Lemaitre. Les rites des fêtes de saint Amé et de saint Romaric. pp. 114 à 119 : Les Kyriolés.Dans chaque cantique, saint Romaric est présent. Ainsi, les huit paroisses demandaient au patron de la ville d’entrer dans Remiremont. Vagney invoquait et demandait au saint de lui ouvrir ses portes en ces termes :*Criaulé, ô bienheureux saint Romary.*Criaulé, nous vous demandons vos portes ouvrir.*C’est saint Lambert qui veut entrer par sa bonté.*Et tous ceux qui sont après et prient Dieu (Kyriolés ou Cantiques qui sont chantés à l’église de Mesdames de Remiremont, op. cit). Les représentants de la commune de Saint-nabord se présentaient et entonnaient :*Criaulé saint Pierre et saint Romary.*Priez pour ceux qui sont ici.*À Saint-Nabord donnez l’entrée, ô criaulé, ô criaulé. *En Jésus-Christ, oyez nos vœux.*Et tous les saints, et toutes les saintes, oyez nos vœux
↑Source :Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM),Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise,(ISBN2-87692-093-X)
Présentation de l’orgue de l’église Saint-Amé : pages 525 à 529
↑Celles,le plus ancien hameau de Saint-Amé ? (pages 41-42);Le château de Celles, Bien national, puis bien d'émigré sous la Révolution (pages 46 à 48), par Jean-Marie Lambet. Article extrait de "La révolution dans le pays de Remiremont", rue de la Société d'Histoire locale de Remiremont et de sa région.No 9 - 1989.