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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Sailor fuku(セーラー服,sērā-fuku?) est un terme japonais désignant l'uniforme de marin, parfois appelé « marinière », qui est l'un desuniformes(制服,seifuku?), sans doute le plus emblématique, couramment porté par les écolièresjaponaises.
Introduit en tant que teld'abord à l'université Heian Jogakuin en 1920 puis[réf. souhaitée] en 1921 par la principale de l'université Jo Gakuin de Fukuoka(福岡女学院?,Académie pour femmes de Fukuoka),Elizabeth Lee, il fut conçu sur le modèle de l'uniforme de l'époque de laRoyal Navy, qu'elle avait elle-même porté lorsqu'elle avait fait ses études enGrande-Bretagne.
Il a été imposé aux élèves enCorée et auMandchoukuo pendant la colonisation de ces territoires par le Japon[1].
Tout comme l'uniforme masculin, legakuran, lesailor fuku possède de nombreuses similarités avec de nombreux uniformes militaires de marins. Il est constitué d'uneblouse possédant uncol marin(襟,eri?) et unejupe plissée. Unruban est noué par une boucle sur la blouse, sur le devant. Le ruban peut se voir remplacé par unecravate, unbolo ou unerosette (un nœud). Les couleurs les plus fréquentes sont le bleu marine, le blanc, le gris et le noir.
Il présente des variations saisonnières estivales et hivernales avec des ajustements de la longueur des manches et du choix dutissu. Le changement entre l'uniforme d'hiver et celui d'été se fait à une date fixe, lekoromogae.
Chaussures,chaussettes et accessoires font parfois partie de l'uniforme. Les chaussettes sont le plus souvent bleu marine ou blanches, tandis que les chaussures sont typiquement desmocassins (ou plus précisément despenny loafers, qui possèdent un talon plus large) noirs ou marron.
A la fin des années 1990, la modeloose socks, initialement comme symbole de contestation, se diffusa parmi les élèves japonaises notamment leskogal et marqua les esprits[2]. Le retour à la mode Heisei dans les années 2020 marquent aussi leur retour[2].
Cet uniforme est parfois considéré comme un symbole de conformisme par certains jeunes, qui le modifient pour montrer leur individualisme. Parmi les modifications possibles, rallonger ou raccourcir la jupe (par exemple, en en repliant le haut plusieurs fois à l'intérieur), enrouler ses manches, retirer le ruban, cacher le badge sous son col… Au cours des dernières décennies, lesbōsōzoku etyanki (ja) (délinquants adolescents des deux sexes) ou encore lessukeban (gangs exclusivement féminins)[3] ont souvent adopté des uniformes etsailor fuku aux couleurs très voyantes.
De nos jours, on constate un remplacement progressif de cette tenue par des ensemblesblazer etchemise à manches longues, oupull à col en V et chemise à manches longues, toujours avec une jupe plissée. En 2024, le sailor fuku n'était plus porté que par 35% des collégiennes et 8% des lycéennes[4]. De plus en plus d'établissements proposent des uniformes neutres en matière de genre[4].
Lesailor fuku est un élément nostalgique pour tous les anciens élèves, associé à une jeunesse plus ou moins insouciante. Les imitations desailor fuku font un costume populaire pourHalloween et autres événements costumés. Ils peuvent être achetés directement dans les grands magasins ou dans des boutiques spécialisées dans les déguisements à travers tout le Japon.
Les uniformes scolaires sont l'objet d'un fortfétichisme. Dessailor fuku de seconde main et d'autres accessoires scolaires peuvent se négocier dans des commerces underground nommésburusera (abréviation deburuma - serafuku), bien que des modifications légales aient rendu ces pratiques délicates.
Il a été beaucoup vu dans des films des années 1970 mettant en scène lessukeban, porté parReiko Ike etMiki Sugimoto dansDelinquent girl boss : Blossoming nights dreams (1970) réalisé parKazuhiko Yamaguchi ou encoreJoshi Gakuen : Otona no asobi (1971), ce dernier film étant plus tendancieux et reflétant également une certaine époque, révolue, mais existant toujours. Cette tendance fut beaucoup dénoncée à l'époque et le reste aujourd'hui surtout en dehors du Japon notamment en France[5],[6],[7].
Lesailor fuku et les accessoires jouent un rôle important dans la cultureotaku et dans la définition du canon sexuel japonais, rôle mis en évidence par l'abondance d'anime, demanga ou dedōjinshi mettant en scène des personnages en uniforme. Par exemple :
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