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Sahel tunisien

35° 56′ 00″ N, 10° 32′ 00″ E
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Ribat de Monastir.
Amphithéâtre d'El Jem.

LeSahel tunisien ou simplementSahel (arabe :الساحل) est une région de l'Est de laTunisie s'étendant dugolfe d'Hammamet au nord à la région de l'Arad au sud. Son nom vient du motarabeساحل, signifiant« littoral ».

Ses villes principales sontSousse, la plus peuplée des villes de la région,Monastir, ville natale du présidentHabib Bourguiba et principal pôle universitaire de la région, etMahdia, anciennecapitale de la Tunisie à l'époque ducalifefatimideUbayd Allah al-Mahdi.

Géographie

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Champ d'oliviers près de Sfax.

Le Sahel s'étend sur les collines qui isolent les bassessteppes de la côte et sont couvertes de plantations d'oliviers malgré la faiblepluviométrie compensée par l'humidité atmosphérique.

Il constitue une unité géographique claire et tire sa particularité de ses spécificités humaines et économiques depuis l'Antiquité. Il couvre de nos jours les gouvernorats deSousse,Monastir etMahdia.

Cet espace géographique est peu vaste : sa longueur maximale est de 140 kilomètres dugolfe d'Hammamet au nord à la région de l'Arad au sud[1] et sa largeur varie entre vingt et soixante kilomètres de l'est à l'ouest. Il couvre près de 6 600 km2, soit 4,02 % de la superficie totale de la Tunisie.

Histoire

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Vieux foyer de civilisation, ce qu'on appelle désormais le Sahel apparaît, en définitive, comme une actualisation d'un particularisme plus ancien et comme la prééminence d'une tradition citadine et villageoise dans une région deplaines ouvertes sur la mer. Après la fondation de la ville deKairouan, il prend un essor économique grâce aux nouvelles cités construites telles que Sousse et Monastir sous le règne de la dynastie desAghlabides.

Antiquité

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« Le Sahel antique[était] une région ruralepaysanne diamétralement opposée à la réalité moderne. »

— Sadok Ben Baaziz, « Les établissements ruraux du Sahel antique »,Du Byzacium au Sahel, itinéraire historique d'une région tunisienne, éd. L'Or du Temps / Faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse, Tunis / Sousse, 1999, p. 34

Au cœur de l'empire de Carthage

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La plupart des villes sahéliennes sont fondées par lesPuniques, commeHadrumète fondée avantCarthage même, au début duIXe siècle av. J.-C. par desTyriens. Elle prend de l'importance dans les siècles suivants en devenant l'un des principaux comptoirsphéniciens dubassin occidental de la Méditerranée.

Byzacène antique

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Les terres du Sahel sont la scène de l'une des batailles les importantes de laguerre civile entre César et Pompée :Jules César accoste àRuspina le. À la fin février46 av. J.-C., il arrive àThapsus qu'il assiège. Labataille de Thapsus a lieu le 6 avril et débouche sur une écrasante victoire desPopulares de César qui poursuit le siège de Thapsus qui ne tarde pas à tomber[2], avant de se diriger vers le nord de la Tunisie.

Le Sahel correspond en grande partie à laprovince romaine deByzacène. Sous ladomination byzantine, cette région est l'une des sept provinces du préfectoire d'Afrique qui s'étend jusqu'à l'océan Atlantique. Historiquement, c'est une région d'échanges (commerce,tourisme etpèlerinages).

Moyen Âge arabo-musulman

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Période califale

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Ribat de Monastir.
Fort de Mahdia.

Avec l'avènement de l'islam, et vu que la base de l'Ifriqiya est alorsKairouan, le Sahel devient sa porte maritime à sécuriser impérativement. C'est ce qui explique la construction de plusieursribats dans la région, qui assument des fonctions à la fois défensives et religieuses oumaraboutiques. Les ribats les plus importants sont ceux deMonastir, bâti par le gouverneur Harthama ibn A'yun et achevé vers796[3], et deSousse bâti par les émirsaghlabides.

Période des dynasties ifriqiyennes

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La ville de Sousse connaît par ailleurs la fondation d'une maison de construction navale qui joue un rôle important dans la conquête de laSicile dont la ville sert de point de départ.

La fondation deMahdia par lesFatimides en916[4] donne au Sahel un rôle politique important qui se prolonge sous le règne desZirides. Kairouan perd un peu de son rôle religieux au profit deMonastir, où sont enterrés des princes zirides et des savants célèbres notamment l'imam Mezri,Mahdia devenant le siège d'une cour splendide qui attire les poètes de tout leMaghreb, d'Andalousie et de laSicile qui lui est rattachée. Cependant, l'invasionhilalienne plonge le pays dans le chaos et la Tunisie se morcelle en plusieurstaïfas ; le Sahel devient alors le seul domaine détenu de fait par les Zirides. Même Sousse s'affranchit de leur souveraineté et connaît un système républicain. Cette invasion permet en même temps d'urbaniser la région davantage avec la création de plusieurs villages existant encore de nos jours. La région subit peu après les invasions desNormands — Mahdia est prise en 1148 par les troupes deRoger II de Sicile[5] — jusqu'à l'arrivée desAlmohades en 1160. À partir de cette période, le Sahel connaît une décadence avec le transfert de la capitale àTunis.

Époque moderne

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Période ottomane

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La ville deMonastir est le théâtre du conflit hispano-ottoman, qui dure tout au long duXVIe siècle, en étant la cible d'attaques des deux belligérants. La population réussit à éviter une annexion par lesEspagnols en 1534 et la ville s'organise sous la forme d'une république populaire. Elle tombe cependant en 1550, avant d'être prise par lesOttomans en 1554 pour être rattachée à larégence de Tunis dès 1574[6]. Dès le début de la présence ottomane en Tunisie, Monastir possède uncaïdat, qui existe déjà sous lesHafsides, et qui jouit de toutes les prérogatives d'un gouverneur de province : il est chargé de l'administration générale, du maintien de la justice et de la charge lucrative de fermier des impôts ; il est aussi l'agent d'exécution dubey de Tunis.

Regain d'importance sous les Husseinites

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AuXIXe siècle, le Sahel est divisé en deuxcaïdats, celui de Sousse et celui de Monastir, qui englobe approximativement les deuxgouvernorats actuels deMonastir etMahdia. On parle alors desawtan (pluriel dewatan oupays), plus précisément dewatan Susah etwatan al'Munastir. Les deux postes decaïds sont souvent confiés à des personnalités proches de la cour beylicale ; ils se trouvent parfois sous la direction du même caïd, comme c'est le cas avec lesgrands vizirsChakir Saheb Ettabaâ (1836) etMohammed Khaznadar (1851), qui reste surnommé « Mohamed gouverneur du Sahel » (Mohamed 'amil as-Sahil). La plupart des villes et des villages du Sahel s'insurgent en 1864 contre lebey de Tunis et paient par la suite de lourds tributs par la vente de biens (récoltes, animaux, maisons, etc.) et la confiscation de larges terrains d'oliviers après la campagne du généralAhmed Zarrouk[7].

Occupation française

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Gare de Sousse.

Avec l'instauration duprotectorat français, le nouveau pouvoir crée le caïdat deJemmal qui s'étend sur une partie des actuels gouvernorats de Monastir etMahdia. La région est centralisée au niveau de Sousse où siège un contrôleur civil, ce qui contribue à l'affaiblissement des autres pôles régionaux.

Depuis l'indépendance

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Avec l'indépendance, le gouvernement duNéo-Destour rend au Sahel son union administrative avec l'abolition des caïdats et la création du système desgouvernorats, toute la région relevant de 1956 à 1974 du gouverneur de Sousse, jusqu'à la création des gouvernorats de Monastir et Mahdia.

Urbanisme

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Démographie

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Le Sahel est caractérisé depuis longtemps par sa grande population, ses trois gouvernorats hébergeant 1 377 856 habitants, soit 13,9 % de la population totale de la Tunisie, selon les estimations de l'Institut national de la statistique au 28 avril 2004.La région est donc la deuxième région la plus peuplée de Tunisie (après le Grand Tunis) et on estime que près d'un Tunisien sur cinq est originaire de cette région (Saheliens vivant au Sahel, dans d'autres régions ou expatriés)[réf. nécessaire].

Économie

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Le Sahel occupe une position centrale sur lamer Méditerranée et se trouve ainsi être l'une des plus importantes zones balnéaires et touristiques du pays — elle dispose du plus grand nombre de lits — avec les villes de Monastir et Sousse, cités touristiques par excellence, ainsi que Mahdia qui tente depuis lesannées 1990 de développer son activité touristique. Il abrite par ailleurs l'aéroport le plus important du pays en nombre de passagers, l'aéroport international de Monastir Habib-Bourguiba qui est aussi le plus grand aéroport de vols charters enAfrique, un port marchand (Sousse), plusieurs ports de pêche et deuxports de plaisance :Port El-Kantaoui etCap Monastir.

Le Sahel est traversé par le grand axe que constitue l'autoroute A1, reliant le nord au sud du pays, ainsi que par deux axes ferroviaires (national et régional).

Transports

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Transport urbain

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Métro à lagare de Monastir.

La société publique de transports qui gère les voyages debus au sein des villes du Sahel et entre celles-ci est laSociété de transport du Sahel (STS), dont la direction générale se trouve àSousse et qui se divise en trois directions régionales correspondant chacune à un gouvernorat. Lemétro du Sahel, ligne ferroviaire régionale, relie pour sa partMahdia àSousse par plusieurs voyages quotidiens.

Transport routier

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Le Sahel constitue aussi une région principale pour leréseau autoroutier tunisien, surtout avec le nœud de la ville deM'saken par lequel l'A1 s'étend jusqu'àTunis sur 140 kilomètres au nord et jusqu'àSfax sur 98 kilomètres au sud, suivant un axe parallèle à la côte.

Transport aérien

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Aéroport international d'Enfidha-Hammamet.

Le Sahel dispose de deux grandsaéroports internationaux, celui deMonastir et celui d'Enfida inauguré en 2009.

Sports

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Le nom de la région est adopté par leclub omnisports de Sousse, l'Étoile sportive du Sahel. Le club est supporté dans toute la région et constitue de ce fait une des équipes les plus populaires du pays. L'équipe defootball s'est rendue célèbre enAfrique par plusieurs victoires continentales.

La région est connue aussi pour lehandball, deuxième sport populaire en Tunisie. Outre l'Étoile du Sahel, la région compte plusieurs équipes de handball dont les plus importantes sontEl Makarem de Mahdia et leSporting Club de Moknine.

Le club de Monastir, l'Union sportive monastirienne est l'un des meilleurs clubs tunisiens debasket-ball et possède également une très bonne équipe de football.

ClubVilleSportLigue
Étoile sportive du SahelSousseFootballLigue 1 Pro
HandballNationale A
Volley-ballChampionnat national
Basket-ballPro A
Union sportive monastirienneMonastirFootballLigue 1 Pro
Basket-ballPro A
Espoir sportif de Hammam SousseHammam SousseFootballLigue 1 Pro
HandballNationale A
El Makarem de MahdiaMahdiaFootballLigue 2 Pro
HandballNationale A
Avenir sportif de RejicheRejicheFootballLigue 1 Pro
Croissant sportif chebbienChebbaFootballLigue 1 Pro

Notes et références

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  1. « Tunisie », surlarousse.fr(consulté le).
  2. Ernest Mercier,Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête français (1830),vol. I, Paris, Ernest Leroux,,p. 79-80.
  3. (en) Karen G. Strouse,The Edges of the Mediterranean, Lincoln, iUniverse,, 280 p.(ISBN 978-0595227617),p. 223.
  4. (en)Hubert Houben,Roger II of Sicily : A Ruler Between East and West, Cambridge, Cambridge University Press,, 231 p.(ISBN 978-0521655736,lire en ligne),p. 13.
  5. (en)Philip Grierson etLucia Travaini (en),Medieval European Coinage,vol. XIV :South Italy, Sicily, Sardinia: With a Catalogue of the Coins in the Fitzwilliam Museum, Cambridge, Cambridge, Cambridge University Press,, 816 p.(ISBN 978-0521582315,lire en ligne),p. 120.
  6. Mohamed Bergaoui,Monastir : fragments d'histoire, Tunis, Simpact,, 132 p.(ISBN 978-9973177865),p. 17.
  7. Esma Harrouch,Murãbitûn : la ballade d'El M'zoughi, Paris, L'Harmattan,, 428 p.(ISBN 978-2738477378,lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Régions et territoires de Tunisie
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