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Saguenay–Lac-Saint-Jean

49° 52′ nord, 71° 45′ ouest
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Saguenay–Lac-Saint-Jean
Drapeau de Saguenay–Lac-Saint-Jean
Drapeau
Saguenay–Lac-Saint-Jean
Administration
PaysDrapeau du CanadaCanada
ProvinceDrapeau du QuébecQuébec
StatutRégion administrative
MRC etTELe Domaine-du-Roy
Lac-Saint-Jean-Est
Le Fjord-du-Saguenay
Maria-Chapdelaine
Saguenay
Nombre de municipalités49
Nombre de territoires non organisés10
Ministre responsableÉric Girard
Fuseau horaireHeure de l'Est
Indicatif téléphonique+1 418
+1 581
+1 367
Code géographique02
Démographie
GentiléSaguenéen-Jeannois,
Saguenéenne-Jeannoise
Population286 738 hab.(2024)
Densitéhab./km2
Variation 2014-20240,1 %
Géographie
Coordonnées49° 52′ nord, 71° 45′ ouest
AltitudeMin. 0 m
Max. 1 128 
m
Superficie95 760 km2
– incluant eau106 521 km2
Économie
PIB régional10 959,1 MCAD(2017)
Taux d'activité59,2 %(2019)
Taux de chômage5,5 %(2019)
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LeSaguenay–Lac-Saint-Jean (SLSJ) est l'une des dix-septrégions administratives duQuébec, située sur la rive nord duSaint-Laurent. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est la troisième plus grande division territoriale duQuébec avec une superficie de 95 761 km2. Sa plus grande ville estSaguenay.

Sonadministration territoriale est constituée de cinqmunicipalités régionales de comté (MRC) et de quarante-neufmunicipalités locales. Les habitants du Saguenay et du Lac-Saint-Jean s'appellent respectivement lesSaguenéens et lesJeannois. Collectivement, ils sont appelésSaguenay-Jeannois[1], dans le registre standard, ainsi queBleuets dans l'usage familier[2].

En dépit de cette étendue, c'est principalement le long de larivière Saguenay et autour dulac Saint-Jean, dans une immensedépression dubouclier géologique canadien, que l'on retrouve tous les 286 738 Saguenay-Jeannois. La forêt et surtout l'eau sont les principalesressources naturelles de la région.

Habitée au départ par lesInnus (anciennement appelés Montagnais), la région, exploitée par les premiers Européens (Français etAnglais) pourle commerce des fourrures auXVIIe et XVIIIe siècles, est ouverte à la colonisation au cours duXIXe siècle, principalement par des gens deCharlevoix. L'installation descieries et l'exploitation du bois pour la fabrication de lapâte à papier, puis du papier, permettent le développement économique au début duXXe siècle. Au cours desannées 1920, les principaux cours d'eau sont harnachés pour laproduction électrique, ce qui mènera à l'implantation d'alumineries. Celles-ci stimuleront la croissance démographique et économique et la région deviendra alors un pôle industriel important.

Géographie

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Géographie humaine

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Le découpage administratif de la région a lieu le avec la création desrégions administratives du Québec. Entourée par les autres grandes régions du nord : laCôte-Nord au nord-est et leNord-du-Québec au nord-ouest, le Saguenay–Lac-Saint-Jean est également bordé par laMauricie au sud-ouest et laCapitale-Nationale au sud-est.


Carte
Carte desMRC etTE de la région.

Située au sud-est du Québec et au nord dufleuve Saint-Laurent, entre le 48° et le 53° de latitude nord et entre le 70° et le 75° de longitude ouest, la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean représente la troisième division territoriale en superficie de la province avec ses 95 782 km2 (1,04 % du Canada et 6,74 % du Québec)[3].

La région (en vert pâle) et son espace municipalisé (en vert foncé).

Elle couvre une superficie équivalente à laCorée du Sud[4], l'Indiana[5] ou de plus de trois fois laBelgique[6]. Sur une carte, les limites du territoire prennent la relative forme d'uncerf-volant inversé (550 kilomètres du nord au sud et 330 kilomètres d'est en ouest) et correspondent pratiquement au bassin hydrographique de la rivière Saguenay.

La région est composée de quatremunicipalités régionales de comté (MRC), ainsi que laville de Saguenay, qui possède aussi le statut de MRC :Le Domaine-du-Roy,Maria-Chapdelaine,Lac-Saint-Jean-Est etLe Fjord-du-Saguenay.

Ces MRC regroupent un total de49 municipalités, onzeterritoires non organisés et uneréserveinnue. Seuls les environs de larivière Saguenay et dulac Saint-Jean sont constitués enmunicipalités, le reste, soit la grande majorité du territoire régional, est formé de territoires non organisés.

L'espace municipalisé et ses divisions administratives.
Carte

Municipalités :

  1. Albanel
  2. Alma
  3. Bégin
  4. Chambord
  5. Desbiens
  6. Dolbeau-Mistassini
  7. Ferland-et-Boilleau
  8. Girardville
  9. Hébertville
  10. Hébertville-Station
  11. Labrecque
  12. Lac-Bouchette
  13. La Doré
  14. Lamarche
  15. L'Anse-Saint-Jean
  16. Larouche
  17. L'Ascension-de-Notre-Seigneur
  18. Métabetchouan–Lac-à-la-Croix
  19. Normandin
  20. Notre-Dame-de-Lorette
  21. Péribonka
  22. Petit-Saguenay
  23. Rivière-Éternité
  24. Roberval
  25. Saguenay
  26. Saint-Ambroise
  27. Saint-André-du-Lac-Saint-Jean
  28. Saint-Augustin
  29. Saint-Bruno
  30. Saint-Charles-de-Bourget
  31. Saint-David-de-Falardeau
  32. Saint-Edmond-les-Plaines
  33. Sainte-Hedwidge
  34. Sainte-Jeanne-d'Arc
  35. Sainte-Monique
  36. Sainte-Rose-du-Nord
  37. Saint-Eugène-d'Argentenay
  38. Saint-Félicien
  39. Saint-Félix-d'Otis
  40. Saint-François-de-Sales
  41. Saint-Fulgence
  42. Saint-Gédéon
  43. Saint-Henri-de-Taillon
  44. Saint-Honoré
  45. Saint-Ludger-de-Milot
  46. Saint-Nazaire
  47. Saint-Prime
  48. Saint-Stanislas
  49. Saint-Thomas-Didyme

Territoires non-organisés :

Réserve innue :

Géographie physique

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Géologie et relief

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Legraben du Saguenay, surplombé au nord par lesmonts Valin.

Comme près de 90 % du territoire québécois, lesous-sol de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean fait partie dubouclier canadien. Situé plus précisément dans la province de Grenville, il est formé en majeure partie de roches ignées (gneiss,anorthosite etgranite) de l’èreprécambrienne et, à l'est dulac Saint-Jean et près du secteur Chute-aux-Galets, àShipshaw, de roches de la période duPaléozoïque[7].

Cette composition solide, érodée par le temps, a donné naissance à un relief arrondi et peu abrupt dans la plupart des plateaux qui entourent la vallée encaissée entre deux failles (lesmonts Valin au nord et l'abrupte d'Héberville au sud) dans laquelle on trouve la majeure partie de la population de la région. L'élévation se fait principalement par plateaux[8].

Par exemple, au Saguenay, la majeure partie des sols en dessous de 100 mètres prend la forme de microreliefs élaborés par un ravinement intense. La section de 100 à 180 mètres s'élève en plateaux et représente les terres les plus favorables à l'agriculture. Au-delà de 180 mètres, le relief adopte les caractéristiques du bouclier canadien avant une élévation rapide causée par les massifs desmonts Valin, point culminant de la région (pic Dubuc à 980 mètres), au nord et le massif des Laurentides au sud[8].

C'est auQuaternaire, durant la dernière grande glaciation, que la plupart des sols prendront leur apparence actuelle. Le relief de la région est composé de hautes-terres (plateau des Laurentides et plateau du Labrador), façonnées par des glaciers de 2 kilomètres d'épaisseur il y a 12 000 ans et pauvres en sédiments ainsi que les basses-terres (pourtour du lac Saint-Jean et basses-terres du Saguenay séparés par lehorst de Kénogami) résultant de l'invasion marine qui suivit la glaciation 1 500 ans plus tard et qui forma le golfe de Laflamme, un bras de lamer de Champlain. Les sols inférieurs à 180 mètres résultent de dépôts marins argileux[9].

Topographie de l'espace municipalisé du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Les sols argileux de la région, où demeure la majeure partie de la population représentent les principales terres fertiles mais démontrent également leur instabilité par les nombreux exemples visibles d'anciens glissements de terrain[10]. Ces zones, la plupart du temps situés près des cours d'eau, provoquent parfois des coulées argileuses.

Les événements deSaint-Jean-Vianney sont une preuve éloquente de l'instabilité des sols de la région. Le, une partie de ce village situé sur la rive nord de larivière Saguenay, près deJonquière, s'est effondré dans la rivière à la suite d'un glissement de terrain laissant un cratère de32 hectares et causant 31 morts.

Fjord du Saguenay

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Lever du soleil sur le fjord du Saguenay, parLucius Richard O'Brien (en).

Une des principales particularités géomorphologiques de la région est lefjord du Saguenay. Constituant l'un des rares fjords qui ne débouchent pas sur une mer, cette profonde déchirure dubouclier canadien[11] est considérée comme lefjord le plusméridional du monde[12]. Les falaises escarpées surplombant larivière Saguenay aurait été formées par une succession d'événements géologiques s'échelonnant sur 900 millions d'années[11]. La phase finale se serait produite il y a 180 millions d'années, créant un fossé d'effondrement appelégraben du Saguenay. Lesglaciers auraient par la suite altéré et modelé cette gigantesque faille en forme d'auge, caractéristique des vallées glaciaires. À la suite du retrait des glaciers, l'eau de mer envahissait le secteur conférant à la faille ses caractéristiques de fjord, soit une vallée glaciaire envahie par la mer.

Le fjord du Saguenay est aujourd'hui une aire protégée, un statut assumé pour sa partie terrestre par leParc national du Saguenay et par le Parc marin du Saguenay/Saint-Laurent pour sa partie maritime. Cette réalisation est le fruit d'une concertation des deux paliers gouvernementaux, fédéral et provincial, ce qui constitue un précédent au Québec en matière de protection de territoire.

Recevant à la fois l'eau salée dufleuve Saint-Laurent et l'eau douce dulac Saint-Jean, la rivière fait près de 120 kilomètres de longueur, possède une largeur maximale de 3 kilomètres et une profondeur maximale de 275 mètres.

Plaine du Lac Saint-Jean

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Plaine du Lac Saint-Jean àAlbanel.

Le pourtour dulac Saint-Jean, réservoir d'eau douce, est le résultat du retrait dugolfe de Laflamme de lamer de Champlain il y a 10 000 ans. Constituant une plaine fertile à l'est comme à l'ouest, enrichie par des dépôts marins argileux, cette vallée est entourée par le bouclier canadien.

Hydrographie

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Articles détaillés :Rivière Saguenay etLac Saint-Jean.
Plage sablonneuse duLac Saint-Jean àMétabetchouan–Lac-à-la-Croix.

L'eau douce recouvre plus de 7,4 % (7 929 km2) de la superficie du Saguenay–Lac-Saint-Jean[13]. On y compte des milliers de cours d’eau et plus de 35 000 lacs[14]. Le territoire englobé par la région correspond de très près au bassin hydrographique des affluents de larivière Saguenay. Avec des ramifications sur 88 000 km2, il est le deuxième plus grand bassin affluent dufleuve Saint-Laurent après larivière des Outaouais[15]. La région compte 24 sous-bassins.

La rivière Saguenay possède un débit de 1 750 m3/s et peut atteindre une profondeur de 278 mètres dans son fjord. Des marées sont présentes jusqu’àChicoutimi. Plusieurs rivières se jettent directement dans leSaguenay, on compte de l’aval vers l’amont larivière Sainte-Marguerite, larivière Petit Saguenay, larivière Saint-Jean, larivière Éternité, larivière Ha! Ha! et larivière à Mars dans labaie des Ha! Ha!, larivière Valin, larivière Caribou, larivière du Moulin, lelac Kénogami (49 km2) via ses émissaires larivière Chicoutimi et larivière aux Sables, larivière Shipshaw, larivière Mistouk et larivière Bédard.

Se jetant dans larivière Saguenay par laGrande et laPetite Décharge, lelac Saint-Jean collecte les eaux de 90 % du bassin et avec ses 1 041 km2 est le cinquième plus grand lac duQuébec. Ses principaux affluents, par ordre de superficies de leur bassins versants, sont larivière Péribonka etPetite Péribonka, lesrivières Mistassini etMistassibi, larivière Ashuapmushuan, larivière Métabetchouane, larivière Ouiatchouan, larivière Ticouapé, laBelle Rivière, larivière des Aulnaies, larivière Ouiatchouaniche et larivière aux Iroquois.

Parmi les milliers d’autres étendues d’eau douce de la région, les plus importantes sont leréservoir Pipmuacan (676 km2), lelac Manouane (Mont-Valin) (465 km2), leréservoir Plétipi (331 km2) et leréservoir Péribonka (676 km2).

Climat

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Article détaillé :Climat du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est l'une des régions habitées les plus au nord de l'écoumène québécois[16]. La température dans la vallée qui ceinture le Saguenay et le lac Saint-Jean est toutefois plus clémente que sur les massifs dans lesquels elle est encaissée d'où son surnom d'« oasis tempérée en milieu nordique »[17].

La région possède un climat humide à été frais selon laclassification de Köppen et une moyenne de température de2 °C dans l'espace municipalisé ; cette moyenne oscille entre 1,4 au nord du Lac Saint-Jean et 3,3 au Saguenay[18].

Histoire

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Époque pré-coloniale

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Article détaillé :Innus.

Les premiers occupants du Saguenay–Lac-Saint-Jean sont lesInnus (ouMontagnais), plus précisément les Kakoutchak ou la Nation du porc-épic[19], qui s'établissent au cours duVe millénaire av. J.-C.[20]. Vivant principalement de chasse et de pêche, ils sont nomades et se déplacent sur tous les territoires de la région jusqu'à laCôte-Nord[20]. Bien qu'ils soient sur le territoire depuis plusieurs millénaires, leur mode de vie en symbiose avec la nature rend leurs traces très discrètes[21]. À leur arrivée au Saguenay, les premiers européens explorent une contrée pratiquement à l'état vierge[21].

Par sa situation entre lefleuve Saint-Laurent et laBaie d'Hudson et sa faune abondante, le Saguenay–Lac-Saint-Jean est également un point de rencontre important pour la majorité des nations amérindiennes de l'est du Canada[22]. Des fouilles archéologiques permettent de révéler le passage deCris, d'Attikameks, d'Abénaquis[23] et d'Iroquois[24].

Exploration européenne

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Jacques Cartier est considéré comme le découvreur de la région.

Dès1526, les premiersmorutiers etbaleiniers européens naviguent dans legolfe du Saint-Laurent et jettent l'ancre aux alentours deTadoussac, bien avant le premier établissement permanent érigé en1550[25]. Le, au cours de son deuxième voyage,Jacques Cartier découvre officiellement leFjord du Saguenay en mouillant laGrande Hermine, laPetite Hermine et l'Émérillon àTadoussac, lieu situé à l'embouchure de la rivière[26]. Les Amérindiens qu'il avait amenés en France à la suite de son premier voyage en1534, Taignoagni et Domagaya, lui avait déjà parlé duRoyaume du Saguenay[26].Donnacona, le chef deStadaconé, confirmera également ces dires lors de sa visite àFrançoisIer en1536 :« [Un] royaume appelé Saguenay, où les gens étaient habillés comme en France et où se trouvaient des mines decuivre rouge »[26] ».

Les limites de ce royaume sont décrites à l'époque comme partant du site actuelSept-Îles jusqu'à l'île d'Orléans et englobant tout l'arrière pays jusqu'aulac Supérieur[27]. Les deux chemins d'accès vers ces terres de l'intérieur du continent « d'où l'eau sort » (saki-nip, Sagnenay dans la langue amérindienne) sont la rivière Saguenay et larivière des Outaouais[27]. C'est Jacques Cartier qui baptise la rivière Saguenay, le nom donné par les nations autochtones estPitchitaouichetz[28].

Venu avecJean-François de La Rocque de Roberval en1542, le pilote Jean Alfonce entreprend d'explorer l'entrée du fjord du Saguenay[29]. La force du courant, qui l'empêche de se rendre bien loin, lui laisse croire que la rivière pourrait être unbras de mer vers l'océan Pacifique[29].

Carte du Port deTadoussac parSamuel de Champlain, 1608.

Peu à peu, latraite des fourrures, découlant d'une demande de plus en plus forte pour les peaux decastors utilisées dans la confection de chapeaux en France, s'intensifie au point d'être la principale activité économique enNouvelle-France au cours de la seconde moitié duXVIe siècle, reléguant la pêche au rang d'activité secondaire[30]. Tadoussac, qui est un carrefour économique important pour les Kakouchack, est à cette époque de plus en plus prisé par les marchands français qui y voient une alternative à l'approvisionnement en peaux depuis la destruction de laHuronie en1648-1649, et auxGrands Lacs pris d'assaut par desIroquois qui chassent pour les marchands descolonies hollandaises d'Amérique[31]. Tadoussac devient rapidement un lieu d'échange très fréquenté par les Français et les Basques de1560 à1600 ; durant l'été, on peut y voir jusqu'à 20 vaisseaux à la fois[32]. Malgré ce fort achalandage d'Européens à son embouchure, la rivière Saguenay et son bassin demeurent un mystère pour ces marchands qui concluent entre1560 et1565 une entente avec les Kakouchack pour établir une chasse gardée au Saguenay contre un approvisionnement en peaux à Tadoussac[33].

Monopole de la traite des fourrures àTadoussac au temps de laNouvelle-France
Détenteur(s) du monopolePériode
Pierre Chauvin1600 -1603
Aymar de Chaste1603
Pierre Dugua de Mons1603 -1607
Compagnie des Marchands1614 -1620
Compagnie des Sieurs de Caen1621 -1627
Compagnie des Cents-Associés1627 -1652

Cette chasse gardée retardera toute exploration supplémentaire de la région avant l'arrivée de Samuel de Champlain au début duXVIIe siècle. En1600, le roiHenri IV change les pratiques commerciales à Tadoussac et offre le monopole de traite à un certain Pierre Chauvin qui, en échange de cette faveur du roi, doit amener de France et implanter 50 colons par année[34]. Chauvin décide d'implanter le peuplement à Tadoussac, cet endroit est décrit plus tard par Samuel de Champlain comme « le lieu le plus désagréable et le plus infructueux qui soit en ce pays »[35]. La première année sera désastreuse pour Chauvin ; l'hiver canadien viendra à bout de 13 des 16 colons français établis sur place. La colonisation est abandonnée dès1601[36]. Chauvin décède en1603 à la suite de son dernier voyage au Saguenay[37].

Le monopole d'exploitation de Tadoussac et ses alentours est accordé en1603 àAymar de Chaste, qui chargeSamuel de Champlain d'explorer le territoire et de lui rapporter le plus d'informations possibles[37]. L'explorateur mouille son bateau laBonne-Renommée à Tadoussac le et conclut un traité d'alliance, le premier de Nouvelle-France, avec lesInnus et leur chef, le grand sagamoAnadabijou, sur la Pointe-aux-Alouettes à Baie Sainte-Catherine, situé sur l'autre rive de l'embouchure du Saguenay le[38].Le, Samuel de Champlain pénètre de 40 à 50 kilomètres[39] dans le fjord du Saguenay[40]. N'y trouvant pas d'endroit propice à la colonisation, il rebrousse chemin[40]. Il retournera en France le 16 août après avoir exploré lefleuve Saint-Laurent[41].Aymar de Chaste meurt la même année et le monopole est accordé àPierre Dugua de Mons jusqu'en1607, année où le monopole est levé jusqu'en1614[42].

En dépit de la fondation deQuébec en1608, toutes les marchandises transitant entre la Nouvelle-France et l'Europe sont reçues et expédiées par le port de Tadoussac jusqu'en1632[43].En1628, les frères Kirke, deshuguenots français à la solde de l'Angleterre, envahissent laNouvelle-France avec une flotte de neufnavires. L'un d'entre eux,David Kirke, se rend à Tadoussac pour y brûler toutes les barques du port et capturer le plus gros navire[44]. En 1629, les frères Kirke reviennent d'Angleterre avec 14navires de guerre,Samuel de Champlain est forcé, par la supériorité numérique et militaire de ces adversaires, de donner la reddition de Québec le. La colonisation sera perturbée jusqu'en1632, année de la reprise du territoire par la France. Tadoussac sera de plus en plus délaissé au profit de Québec après la reprise de la colonisation[45].

Le premier missionnaire du Saguenay est un récollet du nom deJean Dolbeau, il est de passage à Tadoussac à l'automne1615 alors qu'il entreprend de suivre descoureurs des boisinnus[46]. Cependant, c'est en1617 qu'est célébrée la premièremesse à Tadoussac par le père récollet Paul Huet[47]. Les missionnaires sont que de passage jusqu'en1639[48].

De1625 à1629, un groupe dejésuites composé des pèresJean de Brébeuf,Charles Lalemant, Ennemont Massé et le frère Gilbert Buret s'installent temporairement à Tadoussac pour tenter d'évangeliser les Kakouchacks du Saguenay[49].

Pour qu’un premier explorateur pose le pied sur l’actuel territoire de Chicoutimi, il faut attendre le pèreJean de Quen qui, à la demande des tribus du Piekouagami (lac Saint-Jean) atteintes d’une épidémie dévastatrice, emprunte larivière Chicoutimi pour se rendre aulac Kénogami puis aulac Saint-Jean du 11 au.

Commerce des fourrures

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En, l’épidémie perdure et force l’établissement d’une mission au lac Saint-Jean par lesjésuites qui utilisent la même route que le père Jean Dequen pour se rendre à destination. Selon leurs récits, plusieurs sépultures amérindiennes jonchent alors les rives du Saguenay du fait des ravages importants de l’épidémie. Les missionnaires empruntent cette route jusqu’en 1671 pour venir en aide aux tribus victimes de l'épidémie et de la guerre contre lesIroquois.

La première mention du nomChicoutimi remonterait à cette époque. En l’an 1661, on pouvait lire dansLa Relation du Père Gabriel Bruillet et Claude Dablond :

« Chicoutimi, lieu remarquable pour être le terme de la belle navigation et le commencement des portages. »

Ouverture à la colonisation

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Entre 1828 et 1836, des demandes sont acheminées par des habitants deCharlevoix au gouvernement duBas-Canada à fin de permettre la colonisation au nord de leur région, dans ce qui est aujourd'hui le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les demandes sont justifiées par le surpeuplement relatif de Charlevoix par rapport aux terres arables disponibles mais également par l'intérêt des marchands de bois qui convoitaient les forêts avoisinantes depin blanc. Les pressions portèrent fruit et la colonisation fut officiellement autorisée en 1842, alors que dans les faits, environ 1800 Charlevoisiens venaient déjà de se déplacer sur la rive sud de la rivière Saguenay, vivant de la coupe du bois[50]. Le premier groupe organisé d'investisseurs, dont les activités déclenchèrent le peuplement permanent de la région, se nommait laSociété des vingt-et-un[51] et l'un de ses membres les plus connus et ayant été le plus influent dans l'histoire du Saguenay est probablementWilliam Price[52].

Avec le temps, un circuit migratoire s'est installé entre la région et celle de Charlevoix, de telle sorte que des échanges culturels prennent forme (illustré notamment par la culture de lagourgane importée par les charlevoisiens, ou encore les palmarès similaires des principauxnoms de famille (Tremblay,Bouchard,Gagnon, etc.[51]). Par la suite toutefois, l'immigration au Saguenay s'est diversifiée, par exemple à partir des régions de l'est du Québec mais aussi de l'ouest[50].

Hébertville, vers 1890.

Dès la fin des années 1830, les premiers noyaux de peuplement se situent àLa Baie etL'Anse-Saint-Jean, puis le mouvement gagne leHaut-Saguenay, et vers 1865, toute la moitié sud du lac Saint-Jean, entre les rivièresSaguenay etAshuapmushuan. Entre-temps, un autre mouvement migratoire débouche sur la plaine d'Hébertville en 1849. Quant à l'est du lac Saint-Jean, l'occupation progresse plus lentement et d'est en ouest : deSaint-Fulgence en 1839 jusqu'àSaint-Charles en 1864[53]. Par la suite, la colonisation totale du Saguenay–Lac-Saint-Jean perd de sa vitesse. Néanmoins, au nord-ouest du lac, on s'approprie la plaine deNormandin dès 1870, alors que l'occupation du territoire déborde un peu plus au sud du lac, dans les hautes terres duBouclier canadien[53].

Jusqu'en 1910, le passage duChemin de fer transcontinental au Canada à partir des années 1890 aidera à compléter la colonisation de tout le pourtour du lac Saint-Jean, particulièrement en désenclavant son nord éloigné, entre les rivièresPéribonka etMistassini, mais aussi en faisant déborder des noyaux déjà établis : au sud de Roberval, dans les collines deLarouche, vers lecanton de Ferland, etc. Au cours des deux prochaines décennies, la colonisation ne fait que des gains marginaux, dans des secteurs éloignés plus au nord. Enfin, l'expansion du territoire prend fin dans les années 1940[53].

Industrie de l’aluminium (1923-1945)

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Articles détaillés :Arvida etTragédie du lac Saint-Jean.
Barrage de l'Isle-Maligne en construction.

Les premières tentatives de harnacher la rivière Saguenay remontent au début du siècle alors que Thomas H. Wilson achète le réservoir en aval deChute-à-Caron en1901 et L. T. Haggin achète les terres en bordure de l’Isle-Maligne[54]. Le reste de la rivière entre ces deux points revient à Benjamin A. Scott, un entrepreneur de Chicoutimi qui gère une scierie à Roberval[55]. Malgré l’acquisition des droits par ces industriels, aucun projet debarrage hydroélectrique ne sera concrétisé avant l’arrivée du géant du tabacJames Buchanan Duke[55]. Ce dernier acquiert les droits de la rivière à la suite d'une visite en1912 du Saguenay en aval de Chicoutimi jusqu’à Alma. LaPremière Guerre mondiale éclate en1914 et retarde ses projets de barrages hydroélectriques[56].

Peu après la guerre, alors que l’industrie de la pâte à papier s’affaiblit dans lesannées 1920 pour être abandonnée ou complètement remplacée par la production papetière dans lesannées 1930, Duke collabore avecWilliamPrice III qui obtient les permis du gouvernement québécois en décembre1922 pour exploiter le site de l’Isle Maligne surla Grande Décharge près d’Alma[57]. La construction du barrage de l’Isle-Maligne s’échelonne de1923 à1925[57]. En tout, 40 % des 720 MW produits par la centrale sont réservés pour la nouvelle usine de papier deRiverbend, détenue par Price[57]. Les surplus sont achetés le par la compagnieAlcoa et son dirigeantArthur Vining Davis lors d'une fusion avec les intérêts détenus par Price et Duke au Saguenay. Les deux hommes meurent respectivement en 1924 et 1925[58].

Alcoa devient propriétaire des droits d'exploitation de la rivière Saguenay et entreprend, dès le, la construction de la ville industrielle d'Arvida. En 1926, la compagnie se porte acquéreur de laCompagnie de Chemin de fer Roberval–Saguenay et des installations portuaires et ferroviaires dePort-Alfred à la suite de la liquidation de laCompagnie de Pulpe de Chicoutimi et ses infrastructures[59]. Le 26 juillet de la même année, les cuves de l'usine d'Arvida commencent la production d'aluminium.

Inondation àRoberval en 1928.

Alors que le Saguenay bénéficie de l'essor économique apporté par l'implantation d'une nouvelle industrie, le lac Saint-Jean subit la montée des eaux entrainée par l'inauguration officielle et la fermeture des vannes du barrage de l’Isle-Maligne le. L'augmentation des eaux du lac cause des inondations àRoberval,Chambord,Saint-Jérôme,Saint-Gédéon etSaint-Prime en plus d'engloutir les deux tiers de la paroisse de Saint-Méthode, en aval deSaint-Félicien, et d'inonder à jamais près de3 240 hectares[60] de terres arables causant des dommages pour près de800 propriétaires de terres[61]. Ces événements ainsi que la lutte acharnée et sans résultats des agriculteurs pour obtenir réparation de la part des gestionnaires du barrage sont décrits comme latragédie du lac Saint-Jean. Les villes affectées par les inondations de1926 le seront également en1928 alors qu'un printemps pluvieux cause une montée des eaux encore plus importante mais passagère[61].

En1927, une autre ville de compagnie est fondée par laLake Saint-John Power and Paper à la confluence des rivièresMistassini etMistassibi ; il s'agit deDolbeau, au lac Saint-Jean, dont l'économie repose sur l'exploitation forestière et la fabrication de papier[62]. En1929, cette municipalité compte déjà 4 000 habitants[62]. Pendant ce temps, au Saguenay, la centrale de la Chute-à-Caron est en construction jusqu'à son inauguration en1931.LaGrande Dépression desannées 1930 touche autant le Saguenay industriel que le Lac Saint-Jean agricole ; d'une part les usines réduisent leur nombre d'employés et l'on assiste à l'effondrement de plusieurs coopératives agricoles[63]. Dans le domaine des pâtes et papiers on assiste à la fermeture temporaire de l'usine dePort-Alfred au cours de l'année1931, à la fermeture permanente de laPulperie de Chicoutimi en1930 et à une réduction de moitié du nombre de travailleurs aux usines deJonquière etKénogami alors que laPrice Brothers and Company déclare faillite en1933[64]. De son côté, l'aluminerie d'Arvida réduit sa main-d'œuvre de 60 % et est considérée au bord du gouffre 6 ans après sa construction[64]. Tandis que des subventions de l'État aident les agriculteurs à s'en sortir[63], plusieurs grands projets sont financés par le gouvernement dans les villes durant ces années de crise comme lepont Sainte-Anne àChicoutimi qui est inauguré en1934[65]. D'autres grandes voies de communications sont améliorées durant cette période comme les routes de terre versSaint-Siméon (170),Saint-Urbain (381) etQuébec à partir d'Héberville (169)[65].

Construction dupont Sainte-Anne qui relieraChicoutimi àSainte-Anne-de Chicoutimi (septembre 1933).

Modernisation

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Histoire récente

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Chronologie

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Le lac Saint-Jean, vu de l'espace.

XVIIe siècle

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  • 1603 - 27 mai : Premier traité entre les Blancs et lesMontagnais, conclu par Champlain, à Tadoussac.
  • 1628 - Printemps : Prise de Tadoussac par les frères Kirke, huguenots français à la solde des Britanniques.
  • 1641 - Début de la mission des Jésuites au Saguenay.
  • 1647 - décembre : Création duDomaine Royal par le Roi de France. Le territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean est donc détaché du reste de laNouvelle-France.
  • 1661 - LesIroquois incendient leposte de traite de Tadoussac.
  • 1664 - Guerre entre les Iroquois et les Montagnais au Lac-Saint-Jean.
  • 1676 - Établissement d'unemission catholique et d'un poste de traite à Chicoutimi.
  • 1680 - Établissement d'une résidence pour les missions catholiques, à Métabetchouan.

XVIIIe siècle

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XIXe siècle

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  • 1838 - Arrivée à L'Anse-Saint-Jean et à la Grande Baie des14 colons à la solde de la Société des Vingt et Un sur la goélette de Thomas Simard.
  • 1842 - mai : Revendication de toutes les installations de la Société des Vingt et Un au Saguenay–Lac-Saint-Jean parWilliam Price, père.
  • 1842 - Fondation de la municipalité deChicoutimi parPeter McLeod.
  • 1847 - Fondation de la municipalité de Jonquière par Marguerite Belley et ses fils
  • 1849 - Exploration du Lac-Saint-Jean par l'abbé Nicolas Tolentin Hébert qui est à la recherche d'un territoire pour fonder le village d'Hébertville.
  • 1852 - Mort de Peter McLeod, surnommé Le Roi de Chicoutimi, ce qui permettra àWilliam Price d'exercer un monopole sur l'exploitation forestière de la région.
  • 1858 - Fondation de la municipalité de L'Anse-Saint-Jean.
  • 1859 - Fondation des municipalités d'Hébertville et de Roberval.
  • 1866 - Établissement d'un service de traversier entre Chicoutimi et le village de Sainte-Anne, sur la rive de la rivière Saguenay.
  • 1867 - Confédération canadienne.
  • 1867 - Fondation de la paroisse de St-Joseph-d'Alma.
  • 1870 - 19 mai : Destruction presque totale du territoire compris entre Mistassini et la Baie des Ha! Ha! par leGrand Feu.
  • 1881 - Fondation de la municipalité de Saint-Méthode (Ticouape).
  • 1885 - Fondation de la municipalité de Saint-Bruno.
  • 1888 - Arrivée du chemin de fer à Chambord.
  • 1889 - Automne : Grave épidémie de typhoïde.9
  • 1892 - Fondation de la municipalité de Mistassini
  • 1893 - Arrivée du chemin de fer à Chicoutimi.
  • 1898 - Fondation du Village de Ste-Monique et Ouverture du Moulin de Chicoutimi qui fabrique des pâtes et papiers.
  • 1899 - 17 juillet : Construction d'une usine de pâtes et papiers à Jonquière.
  • 1900 - Construction d'une usine de pâtes et papiers à Métabetchouan.

XXe siècle

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XXIe siècle

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Démographie

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Évolution démographique
185218611871188118911901191119211931
5 24110 32917 49324 95228 72637 36751 11373 117105 977
Évolution démographique, suite (1)
194119511961197119811991200120062011
143 187197 910262 426265 642285 284286 159278 279272 610274 880
Évolution démographique, suite (2)
201620212026203120362041204620512056
276 368279 949-------
(Sources :Recensement du Canada)

La population du Saguenay–Lac-Saint-Jean est presque totalement concentrée dans l'espace municipalisé autour de larivière Saguenay et dulac Saint-Jean qui représente 11 % des 95 892,8 kilomètres de la région. Répartis à l'ensemble du territoire, la densité moyenne est très faible ; 2,9 habitants au kilomètre carré.

En 2008, 274 919 Saguenay-Jeannois étaient dénombrés[66] majoritairement répartis dans 5 principaux centres urbains, c'est-à-direSaguenay (53 % de la population),Alma (11 %),Dolbeau-Mistassini (5 %),Saint-Félicien (4 %) etRoberval (4 %). La région compte pour 3,8 % de la population du Québec.

Langue parlée à la maison :

Familles

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Certains noms de famille sont particulièrement communs dans la région. Environ 8,2 % desTremblay du Québec y habite. LesBouchard : 3,3 %, lesGagnon : 2,9 %, lesSimard : 2,7 %, lesGirard : 2,3 %, lesFortin : 2,2 %, etc.[68].

Agglomérations

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Le tableau suivant répertorie les 20 plus grandesagglomérations urbaines (ou centres urbains) de la région en2021.

20 municipalités saguenay-jeannoises les plus peuplées[69]
Saguenay144 723 (2021)Saint-Bruno2 902(2021)
Alma30 331(2021)Saint-Prime2 760(2021)
Dolbeau-Mistassini13 718 (2021)Hébertville2 500 (2021)
Saint-Félicien10 089(2021)Albanel2 181(2021)
Roberval9 840(2021)Saint-Gédéon2 177(2021)
Saint-Honoré6 376(2021)L'Ascension-de-Notre-Seigneur2 079(2021)
Métabetchouan–Lac-à-la-Croix4 121(2021)Saint-Nazaire2 062(2021)
Saint-Ambroise3 883(2021)Saint-Fulgence2 061(2021)
Saint-David-de-Falardeau2 996 (2021)Chambord1 748(2021)
Normandin2 991(2021)Larouche1 601(2021)

Administration

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L'arrondissementChicoutimi de la ville de Saguenay.

Municipalités régionales de comté ou territoires équivalents

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Municipalité autochtone hors MRC

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Politique

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Ministre responsable

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Liste des ministres responsables du Saguenay–Lac-Saint-Jean
AnnéesDéputéParti
    2012 -2014Stéphane BédardParti québécois
    2014 -2018Philippe CouillardParti libéral du Québec
    2018 - en coursAndrée LaforestCoalition avenir Québec

Circonscriptions électorales

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Circonscriptions électorales provinciales

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Circonscriptions électorales fédérales

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Éducation

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Enseignement primaire et secondaire

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L'enseignement primaire et secondaire dans la région est assuré par quatrecentres de services scolaires relevant duministère de l'Éducation du Québec. Ces centres de services scolaires sont également chargés de l'éducation secondaire aux adultes et de laformation professionnelle. À des fins d'organisation, ces centres assurent les services de cinq districts scolaires chacun.

Centre de services scolaire de la Jonquière

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Voici les territoires desservis par le centre de services scolaire[71] :

Centre de services scolaire du Lac-Saint-Jean

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Voici les territoires desservis par le centre de services scolaire[72] :

Centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets

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Voici les territoires desservis par le centre de services scolaire[73] :

Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay

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Voici les territoires desservis par le centre de services scolaire[74] :

Enseignement supérieur

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Au Saguenay–Lac Saint-Jean, on y retrouve 4cégeps ainsi qu'uneuniversité :

Santé

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Établissements

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CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean[1].

Affilié à l'Université du Québec à Chicoutimi;

  • Agence de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
  • Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
  • Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
  • Centre de santé et de services sociaux Cléophas-Claveau.
  • Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi.
  • Centre de santé et de services sociaux de Jonquière.
  • Centre de santé et de services sociaux de Lac-Saint-Jean-Est.
  • Centre de santé et de services sociaux Domaine-du-Roy.
  • Centre de santé et de services sociaux Maria-Chapdelaine.

Particularités régionales

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En raison d'uneffet fondateur, certaines maladies génétiques ne se rencontrent essentiellement que dans cette région du monde, tel lesyndrome d'Andermann ou l'ataxie de Charlevoix-Saguenay[76].

Économie

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En 2009, les secteurs de la fabrication, de l’enseignement, la santé et l'assistance sociale et du commerce représentaient près de la moitié du PIB au Saguenay–Lac-Saint-Jean. La fabrication était un des secteurs important de l’économie de la région, avec 20,7 % du PIB régional, plaçant la région au troisième rang pour ce secteur au Québec. Ce secteur arrivait au troisième rang en termes d’emploi, avec 13,4 % de l'emploi de la région. Le secteur de l’enseignement, de la santé et de l'assistance sociale arrivait au deuxième rang de l’économie de la région, avec 15,4 % du PIB, mais au premier rang des emplois, avec 21,6 %, tandis que le commerce représentait 11,7 % du PIB et 18,8 % des emplois[77].

Selon les estimations du gouvernement canadien, l'exploitation forestière génère près de deux milliards de dollars et 25 000 emplois au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Sur un total de 49 municipalités, 23 dépendraient de l'industrie forestière[78].

Matières premières

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Balles de foin séchant dans un champ aux abords durang Saint-Martin àChicoutimi.
Bleuets du Lac Saint-Jean.

Agriculture et élevage

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Superficie des terres agricoles du Saguenay–Lac-Saint-Jean par type de culture[79]
Type de cultureSuperficie enAcres
Plantes fourragères72 835
Céréales etlégumes protéagineux41 000
Bleuets17 835
Pommes de terre2 663
Fruits etlégumes560
Plantes ornementales460
Autres500
Total135 853

Culture

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Langue et dialecte

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Lefrançais local est largement reconnaissable par ses particularismes autant phonétiques que lexicaux. À la différence de plusieurs sous-idiomes québécois, celui de la région est francisant envers tous les anglicismes, ainsi, le mot anglaislighter (« briquet »), n'a pas la prononciation anglaise qu'on peut retrouver à Montréal et est prononcé/lak.tœʁ/. De plus, plusieurs mots sont uniques à la région. Ainsi, on dira « coteur » pour les bordures de routes, « soute » pour les vêtements d'hiver, « froque » pour un manteau, etc. Les habitants de la région posent aussi unaccent tonique très fort sur les voyellesu eti, en plus denasaliser fortement les voyelles nasales[pas clair].

D'autres expressions régionales sont[80] :

  • À cause ? – signifie « pourquoi ? » et « pour quoi (pour quelle raison) ? »
  • R’gard – dérivé du verbe regarder
  • Être d’adon – se dit d’une personne d’agréable compagnie
  • Faire simple – faire des pitreries pour faire rire ou déranger
  • Là là – Interjection notoire utilisée en fin de phrase pour accentuer le propos

Les premiers colons du Saguenay sont de Charlevoix (1838) et ceux du Lac-Saint-Jean viennent du Bas-Saint-Laurent (1848)[81],[82]. Au fil des années, l’accent et le vocabulaire de ces deux régions ont pris de fortes ressemblances[83].

Symboles

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Lagaillarde, emblème floral de la région.
Laouananiche, emblème animalier du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Les couleurs dudrapeau du Saguenay–Lac-Saint-Jean représentent des éléments plus ou moins significatifs de la région. Ainsi le rouge représente les habitants, le vert représente la nature, le jaune représente l'industrieagroalimentaire et le gris représente l'industrie de l'aluminium.

Le Lac-Saint-Jean est reconnu pour sesbleuets et satourtière. Le Saguenay, lui, est reconnu pour son point de liaison avec le Lac-Saint-Jean et sesfonderies d'aluminium.

C'est lors du150e anniversaire de la fondation du Saguenay—Lac-Saint-Jean, en 1988, que laouananiche est devenu officiellement l'emblème animalier de la région. Le duo d'artistesInteraction Qui (A. Laroche et J. Maltais) a célébré ce symbole de solidarité régionale en réalisant laGrande marche des Tacons Sites (1995 à 2015)[84],[85].

Artistes originels du Saguenay

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Notes et références

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  1. Selon la Commission de toponymie du Québec, « Le gentiléSaguenay-Jeannois,Saguenay-Jeannoise, d'intégration plus récente, apparaît pallier les problèmes soulevés par les appellations antérieures. Il ne comporte que quatre syllabes, ce qui le rend plus aisé à employer. » (https://toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-municipale/gentiles/).
  2. GabrielMartin, « Une nouvelle appellation pour les gens d’ici »,Le Quotidien, Saguenay–Lac-Saint-Jean,vol. 42e année,no 155,‎,p. 12(ISSN 0844-0336).
  3. Le territoire du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
  4. 98 480 km2.
  5. 94 321 km2.
  6. 30 528 km2.
  7. Encyclobec : Le sous-sol du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
  8. a etbEncyclobec : Le paysage du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
  9. Encyclobec : Le sol du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
  10. Site de recherche sur les anciens glissements de terrain dans la région du Saguenay.
  11. a etbFormation - Saguenay fjord.
  12. L'Encyclopédie canadienne : Fjord du Saguenay.
  13. Jacques Ouellet,op. cit., page 18-19[réf. non conforme].
  14. Jacques Ouellet,op. cit., page 18.
  15. « Encyclobec - L'Eau au Saguenay–Lac-Saint-Jean », Encyclobec,(consulté le).
  16. Girard et Perron 1989,p. 43.
  17. Ministère de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec,Une vaste oasis nordique.
  18. Girard et Perron 1989,p. 44.
  19. Gill 1987,p. 41.
  20. a etbGill 1987,p. 33.
  21. a etbGill 1987,p. 43.
  22. Gill 1987,p. 34.
  23. Gill 1987,p. 35.
  24. Chapedeleine 1985,p. 176-180.
  25. Christian Pouyez et Yolande Lavoie,op. cit., page 70.
  26. ab etcVictor Tremblay,op. cit., page 45.
  27. a etbVictor Tremblay,op. cit., page 48.
  28. Commission de toponymie du Québec - Rivière Saguenay.
  29. a etbVictor Tremblay,op. cit., page 51.
  30. Christian Pouyez et Yolande Lavoie,op. cit., page 73.
  31. Christian Pouyez et Yolande Lavoie,op. cit., page 67.
  32. Victor Tremblay,op. cit., page 59.
  33. Christian Pouyez et Yolande Lavoie,op. cit., page 74.
  34. Victor Tremblay,op. cit., page 60[réf. non conforme].
  35. Victor Tremblay,op. cit., page 61.
  36. Victor Tremblay,op. cit., page 62.
  37. a etbVictor Tremblay,op. cit., page 63.
  38. Victor Tremblay,op. cit., page 64.
  39. 12 à15lieues.
  40. a etbVictor Tremblay,op. cit., page 65.
  41. Victor Tremblay,op. cit., page 66.
  42. Victor Tremblay,op. cit., page 67.
  43. Victor Tremblay,op. cit., page 72.
  44. Victor Tremblay,op. cit., page 77.
  45. Victor Tremblay,op. cit., page 79.
  46. Victor Tremblay,op. cit., page 73.
  47. Victor Tremblay,op. cit., page 74.
  48. Victor Tremblay,op. cit., page 75.
  49. Victor Tremblay,op. cit., page 76.
  50. a etbSerge Courville,Population et territoire, Presses de l'Université Laval,(lire en ligne), « La formation des espaces régionaux ».
  51. a etbÉric Tremblay, « La Société des Vingt-et-Un et la colonisation du Saguenay–Lac-Saint-Jean »,Histoire Québec,vol. 19,no 1,‎(lire en ligne, consulté le)
  52. ÉricTremblay, « L'ouverture du Saguenay à la colonisation (1821-1842) : Mémoire de maîtrise », Université du Québec à Chicoutimi,(consulté le)
  53. ab etcMarc St-Hilaire,Peuplement et dynamique migratoire au Saguenay, 1840-1960, Presses Université Laval,, 285 p.(ISBN 978-2-7637-7482-4,présentation en ligne),p. 92-96
  54. Girard et Perron 1989,p. 314-315.
  55. a etbGirard et Perron 1989,p. 315.
  56. Girard et Perron 1989,p. 316.
  57. ab etcGirard et Perron 1989,p. 317.
  58. Girard et Perron 1989,p. 318.
  59. Bouchard et Martin 1988,p. 48-49.
  60. 8 000 acres.
  61. a etbHistoire de Roberval,op. cit.,p. 321.
  62. a etbGirard et Perron 1989,p. 338.
  63. a etbGirard et Perron 1989,p. 401.
  64. a etbGirard et Perron 1989,p. 461.
  65. a etbGirard et Perron 1989,p. 449.
  66. L’Institut de la statistique du Québec — Profils des régions et des MRC — Saguenay–Lac-Saint-Jean.
  67. Institut de la statistique du Québec, « Principaux indicateurs sur le Québec et ses régions - Saguenay–Lac-Saint-Jean », surstatistique.quebec.ca(consulté le)
  68. « Annexe 4: Les 50 noms de famille les plus fréquents par région administrative selon le rang »[PDF], Institut de la statistique du Québec,,p. 92
  69. Statistique Canada : Recensement 2021.
  70. Sources : Gouvernement du Québec, 2003 ;Statistique Canada, Recensement 2001.
  71. Centre de services scolaire de la Jonquière, « Territoire », surcsjonquiere.qc.ca(consulté le)
  72. Centre de services scolaire du Lac-Saint-Jean, « Portrait », surphp.cslsj.qc.ca(consulté le)
  73. Centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets, « Centre de services scolaire », surcspaysbleuets.qc.ca(consulté le)
  74. Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay, « Historique », surcsrsaguenay.qc.ca(consulté le)
  75. École du Vallon, « Accueil », surduvallon.csrsaguenay.qc.ca(consulté le)
  76. Corporation de recherche et d’action sur les maladies héréditaires., « L'effet Fondateur », surcoramh.org(consulté le)
  77. http://qe.cirano.qc.ca/theme/regions/les_regions_peripheriques/saguenay_lac_saint_jean.
  78. GEOno 404 d'octobre 2012p. 94.
  79. Jocelyn Caron,op. cit., page 101[réf. non conforme].
  80. « Expressions régionales du Saguenay Lac-Saint-Jean », surTourisme Saguenay—Lac-Saint-Jean(consulté le)
  81. Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Arrivée de la Société des vingt-et-un au Saguenay. », surpatrimoine-culturel.gouv.qc.ca,(consulté le)
  82. Pierre-Maurice Hébert, « Le curé Hébert, fondateur du Lac-Saint-Jean »[PDF], surerudit.org,(consulté le)
  83. CIHO FM Charlevoix, « Les expressions de chez nous décortiquées dans « Discours simple » », surcihofm.com(consulté le)
  84. « La Grande Marche des Tacons Sites », suryoutube.com(consulté le).
  85. Roger Blackburn, « Ouananiche: l’histoire d’un emblème animalier. », surlequotidien.com,(consulté le)

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Municipalités régionales de comté (MRC) et territoires équivalents
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Municipalités autochtones hors MRC
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