Saba forme une commune néerlandaise à statut particulier depuis le (Îles BES), à la suite de la dissolution de l’ancienÉtat autonome de la fédération desAntilles néerlandaises dont elle faisait partie.
L'île est très montagneuse etvolcanique. Les côtes sont constituées de falaises et de rochers et les plages y sont inexistantes. La végétation est formée d'une forêt humide composée d'arbres tropicaux et defougères. Desacajous poussaient sur l'île jusqu'à ce qu'uncyclone tropical ne casse presque tous les arbres dans les années 1960. Les acajous sont depuis en voie de disparition sur Saba. De nombreux visiteurs comparent la forêt de Saba à une forêt féerique à cause de l'humidité et des nombreuses mousses qui poussent sur les arbres. En référence à cette appellation, une réserve forestière porte le nom deElfin Forest Reserve.
Bien que dite « vierge », l'île semble avoir connu unhabitat humain avant l'arrivée des Européens. Vers, le peupleCiboney aurait découvert l'île, puis vers, le peupleArawak se serait installé.Christophe Colomb aurait aperçu sans y débarquer l'île le samedi, en raison des récifs qui encerclent l'ile et de l'absence de plage. Le nom de l'île viendrait du mot arawaksiba (rocher) ou du nom castillanSábado (jour de la semaine où fut découverte l'île) qui fut simplifié ultérieurement Saba.
En 1632, desAnglais débarquent sur l'île après avoir fait naufrage et racontent, après avoir été secourus, que l'île était inhabitée.
Les premiers véritables colons sont des Hollandais, lesquels sont suivis de quelques Anglais qui y cultivent, dès 1632, lacanne à sucre, letabac, labanane et l'indigotier. À partir de, Saba est régulièrement fréquentée par des pêcheurs hollandais. Ensuite, laCompagnie néerlandaise des Indes occidentales fait venir des paysans hollandais de Saint-Eustache qui s'établissent, bientôt rejoints par des colons anglais venus des autres îles avoisinantes. En 1648, les Français tentent de prendre possession de Saba, mais doivent la partager pendant quelques années avec les Hollandais.
Les campements d'origine sont toujours visibles à Tent Bay. LesPays-Bas prennent définitivement Saba pour colonie avec l'aide des Anglais lors de l'occupation de la métropole parNapoléonIer.
L'île de Saba est occupée par la Grande-Bretagne de 1795 à 1802 (accords d'Amiens en 1802-1803), et de 1803 à. Les Néerlandais ne retrouvent la pleine souveraineté de l'île qu'au début de 1817.
À la fin duXIXe siècle, la principale exportation de Saba était ladentelle confectionnée par les femmes. En effet, dans les années 1870, une jeune fille, Mary Gertrude Hassell Johnson, fut envoyée dans un couvent deCaracas pour étudier. Elle revint à Saba avec l'art de la dentelle qu'elle enseigna aux autres femmes. Aujourd'hui, les motifs traditionnels ont laissé la place aux confections basées sur des commandes venant desÉtats-Unis d'Amérique.
Saba devient majoritairement anglophone en 1912.
De 1940 à 1945, à la suite de l'occupation allemande des Pays-Bas, l’île est occupée par un corps expéditionnaire militaire américain et britannique. L’île est rendue à l'administration des Pays-Bas en.
Le, l'État desAntilles néerlandaises a été dissous à la suite d'une réorganisation du statut politique des anciennes colonies néerlandaises. Saba, commeSaint-Eustache etBonaire, devient une municipalité à statut particulier des Pays-Bas.
Au dernier recensement de 2004, l'île comptait 1 424 habitants qui se répartissent dans quatre villes : la capitaleThe Bottom (Le Fond),Windwardside (Côté venteux),Hell's Gate (La porte de l'Enfer) etSaint Johns(nl) (Saint-Jean).
Centre-ville de Windwardside.
Bien que la langue officielle soit lenéerlandais, l'anglais est la langue de l'enseignement depuis 1986 et est couramment parlé par les habitants qui vivent principalement du tourisme.
Les origines des habitants sont très variées : outre des Néerlandais qui y sont en minorité, on trouve des descendants de nombreux payseuropéens et d'esclaves venant d'Afrique. Le faible nombre d'habitants fait que beaucoup de gens ont des liens de parenté assez proches avec une grande partie de la population qui ne comporte que peu de noms de famille.
Saba accueille l'école universitaire de médecine de Saba qui fut fondée en accord avec les Pays-Bas par des Américains expatriés. En période scolaire, 300 élèves étudient dans cette école (la plus grande de Saba) qui constitue aussi le premier centre de soins de l'île.
Les couleurs rouge, blanc et bleu dudrapeau font référence aux couleurs des drapeaux des Antilles néerlandaises et des Pays-Bas. Le blanc symbolise la paix, l'amitié, la pureté et la tranquillité, le rouge symbolise le courage, l'unité et la promptitude et le bleu symbolise la mer et le paradis. L'étoile jaune représente Saba.
LeMusée néerlandais de Saba àWindwardside, dont les collections conservent des antiquités néerlandaises uniques dans lesCaraïbes, datées de 150 à 400 ans (miniatures, dentelles, tableaux, tapisseries persanes…).
LeMusée Major Osman Ralph Simmons àThe Bottom, fondé par le major Osmar Ralph Simmons, ancien policier sur l'île pendant plus de 40 ans, conserve et expose des objets qu'il a trouvés sur l'île.
En 1938, Josephus Lambert Hassell, un ingénieur, construit la seule route de l'île avec l'aide des habitants. Après cinq ans de travaux, la première section de la route est ouverte. Le dernier tronçon fut achevé en 1958. En 1972, une jetée est construite à Ladder Bay qui permet désormais auxtraversiers d'accoster et notamment la liaison par bac avecSaint-Martin. Ces aménagements permettent à Saba d'accueillir plus facilement des touristes venant faire de laplongée sous-marine. Letourisme et l'écotourisme constituent l'unique activité économique d'importance à Saba de nos jours. Le nombre de touristes qui visitent l'île annuellement est estimé à 25 000.