Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

SMSBreslau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirBreslau (homonymie).

SMSBreslau
illustration de SMS Breslau
LeBreslau en 1912.

TypeCroiseur léger
ClasseMagdeburg
Histoire
A servi dans Kaiserliche Marine
Chantier navalAG Vulcan Stettin
Quille posée1910
Lancement
Armé
Statut1918 : coulé par une mine
Équipage
Commandantvon Knorr (1916)
Caractéristiques techniques
Longueur138,7 m
Maître-bau13,5 m
Tirant d'eau5,73 m
PavillonReich allemand
modifier 

LeSMSBreslau est uncroiseur léger de laMarine impériale allemande, appartenant à laclasse Magdeburg, mis sur cale en 1910 et lancé le. Il est mis par les Allemands au service de l'Empire ottoman sous le nom deMidilli en 1914. Il est coulé par une mine au large d'Imbros en 1918.

Service

[modifier |modifier le code]

Le navire est construit par le chantier naval de la compagnieAG Vulcan deStettin et baptisé du nom de la ville deBreslau. Il est lancé le et mis en service le pour des voyages d'essai.

Avant-guerre

[modifier |modifier le code]

Le croiseur est mis en service d'abord pour escorter leyacht impérial, leSMYHohenzollern, pour laSemaine de Kiel, puis pour accompagner l'empereur dans sa croisière annuelle des eauxscandinaves, jusqu'au. Il l'escorte encore pour les grandes manœuvres navales d'automne, puis est affecté le dans les unités d'éclaireurs.

Il reçoit le, pendant laPremière Guerre balkanique, l'ordre de mission d'escorter de toute urgence[1] le grand croiseurSMSGoeben vers l'Albanie, où le pouvoirturc est menacé par les forcesmonténégrines etserbes, ainsi que par le soulèvement des chrétiens locaux. Les navires sont affectés à la nouvelle division de la Méditerranée (Mittelmeerdivision), commandée par lekonteradmiralTrummler (de).Wilhelm von Loewenfeld est officier en second et y appelleKarl Dönitz en tant qu'officier de transmissions. Les deux navires quittentWilhelmshaven le et atteignentMalte le, à une vitesse de croisière de 21,35 nœuds, tandis qu'une flotte internationale envoyée au secours de l'Empire ottoman élabore un blocus des côtescôtes monténégrines. Quatre navires allemands rejoignent alors la division de la Méditerranée : ce sont lesSMSGeier (petit croiseur),SMS Hertha,SMS Vineta (croiseurs écoles) etSMSLoreley (de). Lenavire amiral met le cap surConstantinople pour y retrouver le SMSLoreley, puis le SMSVineta. Le SMSBreslau de son côté se dirige versAlexandrie, où il est rejoint par le SMSGeier et le SMSVineta. Ils remontent ensuite lamer Égée, où ils visitentRhodes,Bodrum etSmyrne, et atteignent enfin Constantinople. Après l'assassinat du roiGeorgesIer de Grèce àSalonique, le SMSBreslau se rend àBrindisi le pour prendre à bord le princeErnest-Auguste de Hanovre (gendre duKaiser) et ensuite àCorfou pour prendre à bordprince Henri (frère du Kaiser) qui doivent prendre part auxfunérailles.

À partir du, le SMSBreslau participe aublocus de la côte du royaume duMonténégro en rade d'Antivari, car ce royaume ne veut pas céder le port deScutari au nouvel état d'Albanie créé avec le soutienallemand etautrichien sur les ruines de la Turquie d'Europe, pour faire pièce aux ambitions territoriales grecques (enÉpire), monténégrines (Scutari) et serbes (centre de l'Albanie). Le commandement de la flotte internationale est laissé, selon la tradition navale, à l'amiral britannique,Burney (en), à bord ducuirasséKing Edward. Celui-ci nomme le commandant de bord du SMSBreslau, leKorvettenkapitän von Klitzing, gouverneur de la ville de Scutari : il y débarque et s'entoure d'un contingent d'une centaine de marins du SMSBreslau[2]. Le gouvernement allemand envoie un bataillon de fusiliers marins (Seebataillon) à l'automne 1913 pour relever le contingent. Le SMSBreslau quitte Scutari en août pour se rendre à Constantinople, où il mouille, jusqu'au. La division de la Méditerranée est commandée à partir du par lekonteradmiralSouchon à bord du SMSGoeben. Le SMSBreslau charbonne ensuite àPort-Saïd[2], puis il passe les fêtes de fin d'année àMessine pour finalement rallier le portautrichien deTrieste en, où il demeure jusqu'au pour une remise en condition.

Il escorte à partir du le SMYHohenzollern deVenise à Corfou, puis à partir du patrouille en mer Égée. Le SMSGoeben et le SMSBreslau sont ensemble à Alexandrie le. Ils reçoivent l'ordre de patrouiller au large de l'Albanie, où le prince allemandGuillaume de Wied a été nommé prince-souverain par les puissances. Le croiseur est donc devantDurazzo, la capitale du nouvel État, le et, le 30, débarque une dizaine d'hommes pour protéger le consulat allemand des jets de pierre des chrétiens locaux, à la suite de l'attentat de Sarajevo l'archiducFrançois-Ferdinand. LaHochseeflotte est en état d'alerte depuis l'attentat. Le, le SMSBreslau met le cap sur Corfou avec le SMSGoeben, et le1er août il reprend à bord le détachement de Durazzo, tandis que le détachement allemand d'infanterie de marine de Scutari et un détachement austrichien, gagnent en une longue marche de 45 km le port albanais deSan Giovanni in Medua, où le paquebot autrichienSophie von Hohenberg doit les embarquer en direction deCastelnuovo enDalmatie (alors autrichienne).

Le SMSBreslau se dirige, pour sa part, versBrindisi, où le SMSGoeben doit charbonner. Le jeune lieutenant de vaisseauKarl Dönitz est débarqué avec un groupe d'hommes pour la protection du consul allemand. Ensuite le SMSBreslau se rend à Messine, rejoint par le SMSGoeben, le. Le jeune Dönitz retrouve alors son navire.

Première Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]
Itinéraire du SMSBreslau vers la Turquie
Article détaillé :Poursuite duGoeben et duBreslau.

Les deux navires sont partis de Messine, lorsque la déclaration de guerre est prononcée. Wilhelm Souchon donne l'ordre auSMSGoeben d'effectuer le un bombardement symbolique de quelques minutes sur le port dePhilippeville enAlgérie française, et au SMSBreslau de faire de même àBône. Ces bombardements ont ralenti la venue de troupes françaises en Afrique du Nord, organisée en trois colonnes de la première escadre de navires de ligne, dont les six bateaux de laclasse Danton, au départ deToulon, versAlger,Oran et Philippeville. Elles sont stoppées àMinorque. Ensuite les deux navires se dirigent à pleine vitesse vers Messine pour charbonner, puis vers Constantinople. Ils sont pris en chasse par laflotte anglaise de la Méditerranée, qu'ils arrivent à semer. Lapoursuite duGoeben et duBreslau cesse le, lorsque les deux navires obtiennent l'autorisation des autorités ottomanes de passer lesDardanelles. Officiellement, la Turquie est neutre (la Russie ne lui déclare la guerre que le), mais les Turcs n'ont pas apprécié que deux navires qu'ils avaient commandés en Angleterre aient été réquisitionnés par laRoyal Navy. Aussi les navires allemands obtiennent-ils le passage en naviguant désormais sous pavillon turc et en coiffant l'équipage allemand d'unfez, signe d'allégeance au Sultan ottoman. Le SMSBreslau devient donc leMidilli (nom turc de l'île deLesbos) et le SMSGoeben leYavuz Sultan Selim. Les navires anglais et français, eux, n'obtiennent pas le droit de passer les Dardanelles.

Le croiseurMidilli (ex-Breslau) sous pavillon ottoman devantConstantinople en 1914.

Wilhelm Souchon est nommé commandant en chef de la flotte ottomane, le, et la Turquie ferme les Dardanelles le 27. Désormais les deux bateaux germano-ottomans ne peuvent retourner en arrière en Méditerranée, car le passage est bloqué par la marine alliée. Ils vont donc opérer enmer Noire. La Russie, dont les exportations et les importations par voie de mer passent à 90 % par ce détroit, est économiquement asphyxiée.

Le, l'amiral Wilhelm Souchon fait passer le SMSGoeben et le SMSBreslau, ainsi que des petits navires de guerre turcs, enmer Noire. Les ports russes deNovorossiisk,Sébastopol etOdessa sont bombardés. Sébastopol est bombardée pendant vingt-cinq minutes par les canons duGoeben, mais desobus russes tirés d'un fort tuent quatorze membres de l'équipage, et provoquent d'importants dommages. Le SMSBreslau bombarde quant à lui Novorossiisk avec d'autres navires, où ils coulent quatorze vapeurs ancrés au port, tandis que quarante réservoirs de pétrole prennent feu. La Russie déclare la guerre à la Turquie le, la France et la Grande-Bretagne suivent le après que les cuirassés françaisSuffren etVérité aient bombardé, le, les forts des Dardanelles, tandis que la division britannique commandée par l'amiral Carden assurait la surveillance.

Raid sur Novorossiïsk, 29 octobre 1914.

Le, le SMSBreslau escorte des navires transportant des troupes turques vers le Caucase, après que laflotte russe de la mer Noire ait attaqué des navires de commerce turcs et bombardéTrébizonde. LesGoeben etBreslau se retrouvent nez à nez avec la flotte russe le, sous un épais brouillard. C'est labataille du cap Sarytch. L’Evstafii est sévèrement touché (trente-trois morts) et leRostislav endommagé. Le a lieu une nouvelle rencontre duBreslau (qui escorte encore des transports de troupes vers le Caucase) avec l’Oleg de la marine russe qui était destiné au blocus du Bosphore. Il est quatre heures du matin, et le combat s'effectue à la lumière des projecteurs. L’Oleg est coulé, mais l'arrivée duRostislav oblige leBreslau à fuir. Il poursuit ensuite ses missions de transport de troupes versTrébizonde et de bombardement des ports russes.

La flotte russe riposte par une grande opération d'envergure dans le Bosphore le 28 mars impliquant cinq cuirassés, plusieurs croiseurs, des bateaux de mines et deux tenders d'aviation, l’Almaz et l’Imperator Nikolaï I, qui peuvent mettre à l'eau quatrehydravions pour le premier et neuf pour le second[3].

L'amiral Wilhelm Souchon attaque alors Odessa le et leBreslau est déployé en soutien au large de Sébastopol. Un croiseur turc, leMedjidieh, est coulé. LeBreslau et leGoeben ont ensuite pour mission de couvrir la retraite des torpilleurs et du croiseur turc rescapé, leHamidieh. LeBreslau échappe de justesse à une attaque russe et retourne vers le Bosphore.

LesYavuz Sultan Selim (ex-Goeben) etMidilli ancrés dans leBosphore en 1915.

Le, la flotte russe se trouve devant le Bosphore pour soutenir le débarquement franco-anglais deGallipoli, puis engage ses premiers sous-marins en mer Noire. C'est au cours d'une mission d'escorte que leBreslau est attaqué de nuit, ce qui provoque la perte de plusieurs tués.

Il heurte ensuite une mine le devant le Bosphore et doit se mettre à quai pour réparations pendant de longs mois, tandis que leGoeben est également immobilisé. Les premiers sous-marins allemands commencent à arriver. LeBreslau ne reprend du service que le, commandé par le capitaine de corvettevon Knorr, avecKarl Dönitz comme second[4]. La flotte russe est encore renforcée par l'arrivée d'un nouveau cuirassédreadnought, l’Impératrice Marie (Imperatritsa Maria) qui peut naviguer à vingt-cinq nœuds, ôtant ainsi auBreslau l'avantage de sa rapidité. Il échappe (encore de justesse) au nouveau cuirassé russe, le, après avoir de nouveau escorté des transports de troupes. Il retrouve le cuirassé russe le, alors que le SMSBreslau mettait le cap surNovorossiisk, pour y poser des mines. Malgré l'utilisation de pots fumigènes, la poursuite risque d'être fatale au navire allemand, mais il parvient à distancer son poursuivant en milieu d'après-midi.

LaRoumanie étant entréeen guerre le aux côtés de l'Entente, le SMSBreslau met le cap à l'ouest de la mer Noire et bombarde le port deConstanza, puis l'île des Serpents (alors roumaine) détruisant le phare et la citerne, et se présente pour en faire de même devant le port deSulina, mais là il rencontre le croiseur roumain NMSElisabeta qui réplique, et, ayant subi des dommages, cingle vers le Bosphore, sans que le NMSElisabeta, plus petit et plus lent, n'essaie de le rattraper.

Le SMSBreslau est mis à nouveau hors service pour réparations et pour le renforcement de deux canons de 150 mm. Il repart en, mais la cessation des hostilités avec la Russie, en pleine révolution, déplace son activité à partir de enmer Égée, pour soulager le front de Palestine. Le, il donne dans un champ de mines au large d'Imbros (sur la route deMoudros). 330 hommes, dont le commandant de bord, trouvent la mort pendant le naufrage et 133 hommes sont envoyés en captivité en Angleterre. C'est la fin du SMSBreslau.

Données techniques

[modifier |modifier le code]
« Notre marine en Méditerranée » : leBreslau photographié pour la presse allemande le 16 août 1914.

Commandants

[modifier |modifier le code]
Mai 1912 à septembre 1913FregattenkapitänLebrecht von Klitzing (de)
Mai 1913 à août 1913KapitänleutnantWilfried von Loewenfeld
Octobre 1913 à janvier 1915Fregattenkapitän Paul Kettner
Janvier à février 1915Korvettenkapitän Rudolf Madlung
Février à août 1915Kapitän zur See Leberecht von Klitzing
Septembre 1915 à juillet 1917KorvettenkapitänWolfram von Knorr (de)
Août 1917 à janvier 1918Fregattenkapitän / Kapitän zur See Georg von Hippel

Lien interne

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. François-Emmanuel Brézet 2011,p. 18
  2. a etbFrançois-Emmanuel Brézet 2011,p. 19
  3. Les tenders d'aviation, munis de catapultes, sont les ancêtres des porte-avions modernes. Cf.(ru) G.I. Zouïev : « Le croiseur "Almaz" », rev.Gangut n° 7.
  4. Il reçoit un ordre de rappel en Allemagne, le

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Source

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

v ·m
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=SMS_Breslau&oldid=218699087 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp