LeSport Club Internacional est un clubbrésilienomnisports basé àPorto Alegre, capitale duRio Grande do Sul, particulièrement connu pour sa section defootball. Fondé le, le club se veut dès lors ouvert à tous (à l'image de son prédécesseur leSport Club Internacional deSão Paulo, disparu en1933). L'Internacional est ainsi connu comme « O Clube do Povo » (enfrançais :« le club du peuple »)[4]. Ses couleurs, le rouge et le blanc, sont à l'origine du surnomColorados donné à ses membres.
Depuis la création du Championnat du Brésil en 1971, le club n'a connu qu'une seule relégation à l'issue de la saison 2016 pour ensuite réintégré immédiatement la Série A au terme de la saison 2017.
Le club aux 100 000sócios[5] enfrançais :« abonnés », est propriétaire et résident du stadeBeira-Rio, dont la capacité est de 56 000 places[6]. Il nourrit une rivalité sportive avec le voisin duGrêmio, connue comme leGrenal.
Le Sport Club Internacional doit sa création aux frères Henrique, José et Luis Poppe, qui après avoir déménagé deSão Paulo àPorto Alegre en 1901, ne trouvaient pas de club defootball accessible, permettant la pratique « démocratique » du football. Il n'y avait alors que deux clubs dans la ville (leFussball et leGrêmio Porto Alegrense), réservés aux hommes appartenant à la communauté allemande de la ville.
Le, les frères Poppe réunissent un groupe d'étudiants et d'employés ordinaires de Porto Alegre, au numéro 141 de la Redenção Avenue, avec l'objectif de fonder un nouveau club de football. Plus de40 personnes votent pour le choix du nom du club, choisi en hommage auSport Club Internacional deSão Paulo. À une époque où les noms des clubs font souvent référence à l'origine de leurs fondateurs (São Paulo Palestra pour les Italiens,Vasco da Gama pour les Portugais, etc.), le termeInternacional permet d'insister sur l'ouverture du club à tous les joueurs, quels que soient leur origine et leur statut social. Le se joue le premierGre-nal, que leGrêmio remporte 10 buts à 0.
Photo de l'équipe de l'Inter en 1922.
En 1927, l'équipe rouge et blanche participe pour la première fois auchampion de l'État de Rio Grande do Sul (créée en 1919, la compétition est plus connue comme le championnatGaúcho) et remporte le tournoi. Il faut attendre sept ans pour voir le club y participer à nouveau, et remporter à nouveau la compétition.
Les années 1940 sont remarquables pour lesColorados, dont l'équipe est surnommée le « Rolo Compressor » (enfrançais :« rouleau compresseur »)[7]. De 1940 à 1955, le club dispose d'une équipe très offensive qui remporte à treize reprises lechampionnatGaúcho. Il doit notamment son succès à sa politique de recrutement ouverte, notamment aux footballeurs noirs (qui n'ont été acceptés par exemple par le Grêmio qu'en 1952), qui lui permet de recruter les meilleurs joueurs de l'État du moment (Alfeu(en),Tesourinha,Abigail(en),Carlitos(en),Adãozinho, entre autres) et de compter sur le soutien du public en tant que « club du peuple ». Le club fournit la majorité des joueurs de lasélection brésilienne qui remporte leChampionnat panaméricain de1956(pt) :Larry Pinto de Faria,Chinesinho,Bodinho(en),Luizinho(pt), etc. Alors que jusque-là les entraîneurs du club ne reste rarement en poste plus d'une saison, le dénomméTeté(pt) occupe le poste de 1951 à 1957.
Dans les années 1960, le club doit subir la domination de son rival et ne parvient à lui enlever qu'un seul titre de champion de 1956 à 1968. En 1962, il est éliminé en demi-finale de laTaça Brasil, ancêtre de lacoupe du Brésil. Il participe également à la création duTournoi Roberto Gomes Pedrosa, embryon du futur championnat du Brésil, dont il termine à la seconde place lors des deux premières éditions, en 1697 et 1968.
Malgré cette sécheresse de titres, les supporters continuent à affluer.Los Eucaliptos devient trop petit et il apparaît nécessaire de construire un nouveau stade. Dix ans de travail sont nécessaires à la construction duGigante da Beira Rio, inauguré le.
Installé dans son nouvel écrin, l'Internacional va connaître une période faste. ChampionGaúcho de 1969 à 1976 sans interruption, notamment sous la direction deDino Sani (1971-1974), le club obtient également de bons résultats dans le tout fraischampionnat du Brésil (créé en 1971) : troisième en1972, quatrième en1973 et1974.
Internacional « Tri campeao brasileiro »
Quarante-deux équipes participent à l'édition 1975 du championnat brésilien. Vainqueurs de ses groupes en première et seconde phases, les joueurs deRubens Minelli se qualifient pour les demi-finales, où ils éliminentFluminense (2-0) avant de battre en finaleCruzeiro (1-0, sur un but du défenseur chilienElías Figueroa)[8].
L'année suivante, l'Internacional conserve son titre national à l'issue d'unecompétition réunissant54 équipes. Sortis premiers de ses groupes lors de chacune des trois phases, lesGaúchos battent leCA Mineiro en demi-finale puisCorinthians en finale (2-0, buts du meilleur buteur du championnatDario et deValdomiro)[9]. Avec19 victoires en23 matchs, leur victoire finale est incontestée. Par contre, pour sa première participation à laCopa Libertadores en 1976, ils sont dominés en poule par Cruzeiro, qui remporte finalement la compétition.
Après une saison 1977 vierge de titre, marquée par la perte du titreGaúcho face au Grêmio en match d'appui et une nouvelle élimination en Copa Libertadores par Cruzeiro, l'Internacional retrouve sa suprématie régionale la saison suivante et n'est éliminé duchampionnat du Brésil qu'en demi-finale parPalmeiras. Il remporte finalement untroisième titre national la saison suivante, après avoir pris sa revanche sur Palmeiras et battuVasco da Gama lors des deux manches de la finale (2-0 ; 2-1), grâce à des buts deChico Spina(pt) (2),Jair etFalcão[10]. Les hommes deÊnio Andrade(en) terminent la saison invaincus. Premier club brésilien à compter trois titres de champion, l'Inter peut dès lors arborer sur son maillot trois étoiles au-dessus de son écusson.
Après un parcours brillant, l'équipe des internationauxFalcão,Batista etEdevaldo prend le dessus sur les Argentins deVélez Sársfield et les Colombiens d'América de Cali pour atteindre la finale de laCopa Libertadores 1980. Finalement elle s'incline face à la défense infranchissable des Uruguayens deNacional (0-0 ; 0-1)[11]. En championnat, l'équipe est éliminée en demi-finale par le Mineiro et termine à la troisième place.
Malgré la conquête du championnatGaúcho quatre fois d'affilée, de 1981 à 1984, l'Internacional perd sa suprématie au niveau national. Éliminé en quart de finale en 1981, le club ne participe même pas à la phase finale les saisons suivantes. Pour autant le club poursuit son travail de formation et fournit de nombreux joueurs à la sélection brésilienne pour lesJeux olympiques de 1984 (Mauro Galvão,Kita,Gilmar,Ademir,Dunga,Luís Carlos Winck,Pinga, etc.) qui s'achève sur une médaille d'argent pour les Brésiliens, battus par les Français en finale.
Avec une partie de ce groupe et l'éclosion de nouveaux joueurs (comme le gardien de but internationalCláudio Taffarel), lesColorados atteignent de nouveau la finale du championnat en 1987 (connu cette saison-là comme laCopa União, compétition dissidente de la fédération brésilienne, réduite à seize des principaux clubs du pays), où ils s'inclinent face àFlamengo (1-1, but d'Amarildo(en) ; 1-0)[12]. Ils rééditent leur performance la saison suivante, dans unchampionnat 1988 réunifié, mais s'inclinent cette fois devantBahia (2-1 ; 0-0).
Après six années sans titre, l'Internacional remporte de nouveau le championnat de l'État du Rio Grande do Sul en 1991 et 1992. Cette même année, il remporte latroisième édition de lacoupe du Brésil. Battu 2-1 sur le terrain deFluminense, il gagne le match retour (1-0, but deCélio Silva sur pénalty) et remporte le trophée grâce à larègle des buts marqués à l'extérieur.
Après une saison 1996 catastrophique -le club termine à la cinquième place du championnatGaúcho, son pire classement de l'histoire de la compétition, alors que le Grêmio est sacré champion du Brésil- marquée par le passage de trois entraîneurs différents, l'arrivée deCelso Roth(en) sur le banc permet à l'équipe de retrouver un certain succès. Troisième duchampionnat du Brésil 1997, l'Inter remporte cette même année avec le championnat régional son dernier titre avant 2002. Cette dernière saison est particulièrement crispante enchampionnat du Brésil ; l'Internacional ne sauve sa place dans l'élite que pour deux petits points et voit son étoile montanteMahicon Librelato(en) se tuer brutalement à22 ans.
À partir de 2002, l'Internacional profite de l'affaiblissement du Grêmio pour retrouver sa suprématie sur l'État du Rio Grande do Sul. Quatre fois championGaúcho consécutif, il voit ses résultats en championnat du Brésil s'améliorer :6e en2003 et8e en2004, il obtient sa qualification pour laCopa Sudamericana dont il est demi-finaliste en 2004 et quart-de-finaliste en 2005, éliminé à chaque fois par les Argentins deBoca Juniors.
Qualifié à ce titre pour l'édition 2006 de laCoupe du monde des clubs, l'Internacional dispose des Égyptiens d'Al Ahly (2-1) puis duFC Barcelone en finale (1-0, but d'Adriano). L'attaquantIarley est élu ballon d'argent de la compétition. La victoire en Libertadores lui vaut de disputer en 2007 laRecopa Sudamericana aux Mexicains dePachuca, vainqueur de laCopa Sudamericana. Défaits 2-1 àPachuca, les Brésiliens gagnent largement le match retour (4-0) et remportent un nouveau trophée.
Au moment de la fondation du Sport Club Internacional s'est posé la question du choix des couleurs. Le choix est fait entre la couleur noire deSão Paulo, proposition des frères Poppe, et deux propositions inspirées ducarnaval de Porto Alegre(pt), lerouge etblanc desVenezianos et le vert et blanc de laSociedad Esmeralda. La première possibilité est finalement retenue par l'assistance.
Depuis lors, traditionnellement, le maillot principal est rouge avec un short et des bas blancs, tandis que le maillot extérieur est blanc avec un short et des bas rouges.
En référence aux couleursrouges du club, les membres du club et ses supporters sont désignés comme les « Colorados » enfrançais :« les Rouges » ou « la Nação Vermelha » enfrançais :« la nationvermeille ».
Le premier écusson du Sport Club Internacional entrelace les initiales SCI en rouge sur un fond blanc, autour desquelles un contour rouge est ajouté. Dans les années 1950, les couleurs des initiales et du fond sont inversées, avant que Nélson Silva en 1957 ne retouche la police des initiales et réalise l'écusson encore utilisé de nos jours.
Les différents succès du club lui ont permis d'agrémenter l'écusson sur le maillot de trois puis quatre étoiles jaunes (pour les trois titres de champion du Brésil et la coupe du Brésil remportée en 1992). La conquête des deux Copa Libertadores et de la Coupe du monde des clubs à la fin des années 2000 ont amené le club à rajouter trois nouvelles étoiles, portant leur nombre à sept.
Pour le centenaire du club en 2009, un bandeau rappelant la date de fondation du club est rajouté autour du blason.
L'Inter est résident et propriétaire du stade José Pinheiro Borba, également connu sous le nom deGigante da Beira Rio pour sa taille et sa proximité duRio Guaíba. Il est inauguré le après une dizaine d'années de travaux, auxquels participent matériellement les supporters du club. Il remplace alors l'ancienestádio dos Eucaliptos, rebaptiséStade Ildo Meneghetti du nom du président ayant décidé de sa construction, qui est démoli peu de temps après.
D'une capacité actuelle de 56 000 places, son record d'affluence se monte à plus de 100 000 spectateurs, réunis pour une rencontre de l'équipe nationale en 1972. Le complexe autour du stade comprend notamment une chapelle, un centre évènementiel, des bars et magasins et un parking.
Du fait de l'organisation de laCoupe du monde de 2014 par leBrésil, un projet de modernisation est en cours, qui doit porter notamment la capacité du stade à 62 000 places.
Parmi les nombreux présidents que l'Inter a connu, certains paraissent plus emblématiques que d'autres, par leur action ou les résultats obtenus sous leur mandat.
L'homme politiqueIldo Meneghetti(pt), président de 1929 à 1934 puis en 1938, est celui à qui le club doit la construction du stadedos Eucaliptos, baptisé par la suiteIldo Meneghetti en hommage. Il devient dans les années 1950 et 1960 gouverneur de l'État de Rio Grande do Sul.
Carlos Stechmann (1969-1973) puis Eraldo Herrmann (1974-1975) sont les présidents de l'inauguration du nouveau stade de Beira Rio et des premiers titres de champion du Brésil.
Fernando Carvalho(pt), de 2002 à 2006, mène le club à son apogée sportif par ses investissements importants et sa politique de formation, jusqu'à la conquête de la Coupe du monde des clubs en 2006. Dernièrement, Vitorio Pifferi, en 2009-2010, poursuit l'œuvre de son prédécesseur et permet au club de remporter une seconde Copa Libertadores.
Le rôle d'entraîneur est particulièrement instable à l'Internacional, à l'image des autres clubs de football du continent. Les hommes restent rarement en poste plus de quelques mois et sont couramment rappelés par la suite.
Quelques entraîneurs (en l’occurrence tous sont brésiliens) sont cependant parvenus à marquer l'histoire du club, par leur succès ou leur longévité, parmi lesquels les suivants[14] :
Le magazine Terra publie en 2009 son équipe-type historique de l'Inter[18] : Manga,Paulinho, Gamarra, Figueroa,Oreco, Carpeggiani, Falcão,Fernandão, Valdomiro, Carlitos et Tesourinha.
Créé dans les années 1940 par Vicente Rao, leColorado est un des premiers clubs de supporters organisés du Brésil[réf. nécessaire]. De nos jours, le club peut compter sur le soutien d'environ 100 000 socios et de troistorcidas officielles : Camisa 12, Super F.I.C.O. et Nação Independente[23]. Il est également suivi par laGuarda Popular (Colorada), un groupeBarra brava.
La rivalité des supporters prend racine dans l'histoire des deux clubs auxquels ils sont liés culturellement et socialement : le Grêmio est fondé en 1903 par desimmigrants allemands etitaliens et refusait à l'époque les joueurs métisses et de couleur, ce qui a conduit à la création de l'Inter quelques années plus tard par des immigrants qui n'avaient pas le droit de jouer au Grêmio à cause de leurs origines ou de leur couleur de peau.
Lederbygaúcho s'est disputé 379 fois entre le, où leGrêmio l'avait emporté 10 - 0 contre l'Inter, et. L'Inter mène à cette date 142 victoires à 119[24].
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.