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Séville

37° 23′ 00″ nord, 5° 59′ 48″ ouest
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Pour les articles homonymes, voirSeville.

Séville
Sevilla
Blason de Séville
Héraldique
Drapeau de Séville
Drapeau
De haut en bas, de gauche à droite : lacathédrale Notre-Dame du Siège, latorre del Oro et le fleuveGuadalquivir, les jardins de l'Alcazar, laplace d'Espagne, leMetropol Parasol et lepont Isabelle-II.
Administration
PaysDrapeau de l'EspagneEspagne
StatutCommune
Communauté autonomeDrapeau de l'AndalousieAndalousie
ProvinceDrapeau de la province de SévilleProvince de Séville
ComarqueZone métropolitaine de Séville
District judic.Séville
Budget1 072 000 000 (2022)
Maire
Mandat
José Luis Sanz (PP)
2023-2027
Code postal41000 à 41020
Démographie
Gentilé(es)sevillano ouhispalense
(fr) Sévillan, Sévillane
Population687 488 hab.(2024)
Densité4 883 hab./km2
Géographie
Coordonnées37° 23′ 00″ nord, 5° 59′ 48″ ouest
Altitudem
Superficie14 080 ha = 140,8 km2
Distance deMadrid541 km
Rivière(s)Guadalquivir
Canal Alphonse-XIII
Divers
Patrimoine mondialCathédrale,Alcazar etArchivo de Indias (1987)
Saint patronSaint Ferdinand (30 mai)
Localisation
Géolocalisation sur la carte :Espagne
Voir sur la carte topographique d'Espagne
Séville
Géolocalisation sur la carte :Espagne
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Séville
Géolocalisation sur la carte :Andalousie
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Séville
Liens
Site webwww.sevilla.org
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Séville (enespagnol :Sevilla) est une ville du Sud de l'Espagne, capitale de laprovince de Séville et de lacommunauté autonome d'Andalousie[1].

Quatrième ville du pays, elle accueille une population de 684 164 habitants en 2023, sur un total de 1 535 379 habitants dans sonunité urbaine. Située au centre d'une riche région agricole, traversée par le fleuveGuadalquivir et connectée à un important réseau de communication, la cité est le cœur économique, politique et culturel de l’Andalousie, et constitue l’une des plus importantes villes du pays ainsi que de l'Europe du Sud.

C’est également une ville au passé prestigieux, dotée d'un patrimoine artistique d’une grande richesse, ce qui en fait une des destinations touristiques les plus prisées d’Europe. Ses monuments, les nombreux artistes qui y sont nés ou y ont œuvré, son histoire glorieuse, ses fêtes traditionnelles, ainsi que son climat et sa gastronomie, contribuent à sa renommée.

Géographie

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  • Représentations cartographiques de la commune
  • Carte OpenStreetMap.
    Carte OpenStreetMap.
  • Carte topographique.
    Carte topographique.

Situation

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Située dans le Sud-Ouest de l'Espagne, au cœur d'unedépression qui s'étend de Cordoue à l'océan Atlantique, Séville bénéficie d'un emplacement privilégié, largement ouvert vers l'extérieur et qui s'appuie sur deux caractéristiques géographiques majeures.D'une part, la cité est traversée par leGuadalquivir, navigable jusqu’à la capitale andalouse. Le fleuve offre aux navires de commerces une liaison direct entre l'océan, distant de 70 km, et leport de Séville, le seul port fluvial espagnol majeur. La ville s'est construite autour du fleuve, et a connu son apogée au moment de la constitution de l'Empire espagnol. Depuis 1948, le Guadalquivir contourne la ville par l'ouest pour éviter les inondations. Le cours d'eau qui traverse Séville, et sur lequel se trouve le port fluvial, est unedarse, appeléecanal Alphonse-XIII[2].

D'autre part, Séville domine lavega (plaine) du Guadalquivir, laCampiña sevillana. Cette vaste étendue de plaines légèrement ondulées est exploitée depuis des siècles pour sa fertilité qui a contribué à la richesse de la ville. Culturescéréalières,maraîchères,oléicoles, ou encoreélevage de bétail (toros bravos notamment), n'ont cessé d'être développés sur ces terres qui continuent à faire vivre la région.

Cette position enviable offre à Séville une franche ouverture vers les régions limitrophes, sur lesquelles s'étend son influence : l’Aljarafe, l'Alcor et lessierras nord et sud de la province.

La ville, desservie par un réseau de communications dense, se trouve à 125 km deCadix, 140 km deCordoue, 219 km deMalaga, 250 km deGrenade, 541 km deMadrid et 1 046 km deBarcelone.

Climat

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Climat de Séville.

Située dans le Sud de l'Espagne, non loin ducontinent africain, Séville bénéficie d'un climat très nettementméditerranéen, tout en subissant des influencescontinentales[3].

Sa position modérément éloignée des côtes, dans la vaste plaine du Guadalquivir, lui permet de jouir d'un climat relativement doux et clément tout au long de l'année. La température moyenne annuelle s'établit à19,2 °C (minimales :13,0 °C ; maximales :+25,4 °C). Néanmoins, Séville connaît desétés particulièrement longs et torrides, avec des températures maximales moyennes atteignant ou dépassant les25 °C de mai à octobre.

Séville est l'une des villes les plus chaudes et sèches du pays, suivie parMurcie,Saragosse etMadrid.

Les pics de températures sont atteints entre juin et septembre, à une période où le mercure dépasse ou atteint constamment la barre des30 °C, voire plus avec une température minimale de20 °C. Le maximum enregistré est de46,6 °C[4], tandis que le minimum est de−5,5 °C[4].

L’ensoleillement est l’un des plus élevés du pays, avec une durée de plus de 3 000 heures par an. Les gelées sont très rares par rapport à Grenade, à plus de700 m d'altitude.

Une température de44,8 °C a été relevée le à la station de Sevilla San Pablo, ce qui constitue un nouveau record mensuel, l'ancien record de42,6 °C ayant été pulvérisé de plus de°C[5].

Lerégime pluviométrique de la capitale andalouse correspond également à celui d'un climat méditerranéen, avec 538,8 mm en moyenne par an. Néanmoins on compte50,5 jours de pluie par an. Les précipitations se concentrent sur la période d'octobre à avril avec en décembre7,5 jours de pluie. Les chutes depluie sont en revanche quasiment nulles au cœur de l'été : on compte0,2 jour de pluie en juillet et 0,5 en août.

La neige est un phénomène exceptionnel en ville. Le, après56 ans sans chutes de neige, elle recouvre la ville et ses alentours, avec moins d’intensité qu’à l’occasion précédente, le[6].

Relevé météorologique de Séville (période : 1981-2010)
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)5,779,211,114,21820,320,418,214,4107,313
Température moyenne (°C)10,912,515,617,320,725,128,227,92520,215,111,919,2
Température maximale moyenne (°C)1618,121,923,427,232,23635,531,72620,216,625,4
Record de froid (°C)−4,4−5,5−213,88,411,4128,62−1,4−4,8−5,5
Record de chaleur (°C)24,22830,836,940,845,246,645,944,836,631,224,546,6
Ensoleillement (h)182,9189,1220237,7292,6317,2354,4328,1243,8216,5181,2153,92 917,4
Précipitations (mm)65,749,935,85430,59,92,45,326,968,391,199538,8
Source :AEMET[7],[8]


Étymologie, devise, blason

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Le nom deSevilla provient du toponymeibèreI-Spal (Isfân en carthaginois a donné l'Hispania romaine, l'Isfâniya arabe, Espana médiévale) romanisé sous la forme Hispalis, devenuichbillia Isbaliya/Isbiliya/Ishbalyia/Isbilyia auVIIIe siècle[a].

La devise de Séville est« NO 8 DO ». Le 8 représente ici un écheveau de laine,madeja en espagnol. La phrase se lit donc :no madeja do, contraction deNo me ha dejado (« elle ne m’a pas laissé »). Cette formule fait référence au roiAlphonseX le Sage, lequel, chassé du pouvoir par son filsSanche, futurSancheIV, en1282, se réfugie à Séville, l’une des très rares villes de sa couronne à lui être restées fidèles face à son fils rebelle. Il y meurt en1284. Cette devise figure sur le drapeau municipal.

Le blason, quant à lui, représente le roiFerdinandIII de Castille, conquérant de la ville en1248, entouré desaint Isidore et de son frèresaint Léandre qui furent tous deux archevêques de Séville auxVIe et VIIe siècles. La devise de la cité figure au bas du blason[11].

Histoire

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Articles détaillés :Histoire de Séville etChronologie de Séville.

L'Antiquité

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Trésor duCarambolo, appartenant à la civilisation indigène tartessienne.

Selon la légende, Séville est fondée par lesTartessiens autour duVIIIe siècle av. J.-C., sous le nom deIspal ouSpal (selon les sources latines). Le premier site de peuplement stable a été localisé au bord duGuadalquivir, sur un petit promontoire, aujourd’hui connu sous le nom deCuesta del Rosario. C’est à cet endroit que le fleuve cesse d’être navigable pour les grandes embarcations.

La ville est ensuite peuplée par lesPhéniciens et lesGrecs.

Séville se retrouve au cœur de ladeuxième guerre punique : lesCarthaginois s'en emparent en-216. Labataille d'Ilipa permet auxRomains de la conquérir en-206.

La ville est rebaptisée Hispalis et est reconstruite. Son tempérament mouvant amène les Romains à fonder une autre cité à proximité : Itálica, qui devient la ville résidentielle, tandis qu'Hispalis conserve ses fonctions commerciales.

Jules César la dote d'une nouvelle enceinte en-49, puis l'élève en-45 au rang decolonie romaine. Elle devient alors une cité importante, dominant toute laBétique.

Au moment desGrandes invasions, Séville est conquise successivement par lesVandales en426, puis par lesSuèves en441.

Ces derniers sont chassés par lesWisigoths après labataille de la rivière Órbigo en456.

Le Moyen Âge

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La Séville wisigothique

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LePatio de Banderas (la « cour des Drapeaux »), où il y a des vestiges des époques romaine, wisigothe, musulmane et chrétienne.Au fond, laGiralda.

LesWisigoths sont chassés de Gaule par les Francs en507. Commence alors une lente et déterminante conquête de lapéninsule Ibérique, sur laquelle les Goths avaient commencé à prendre leurs marques au siècle précédent.

Hispalis est rebaptisée Spali, et se retrouve au centre des conflits qui déchirent le royaume :

  • dans les années549, Spali est le théâtre de l'élection d'AgilaIer. Un concurrent,Athanagild, lui fait face et retourne la situation en sa faveur, avec le soutien de Spali et l'aide des troupes deJustinien. Celles-ci en profitent pour occuper la Bétique et Spali, qui rechigne à se soumettre aux Wisigoths ;
  • Léovigild nomme son filsHerménégilde duc de la Bétique. Herménégild s'établit à Séville et, profitant des conflits religieux entre tenants de l'arianisme — officiel — et du catholicisme — auquel il s'est converti —, il se proclame à Spali et déclenche une révolte contre son père. Celui-ci assiège la ville qui sert de base à Herménégild et le met en déroute, face à son refus d'abjurer le catholicisme, avant de le faire mettre à mort. Après ces événements, Spali reste à l'écart de la vie politique et militaire du royaume.

La cité s'exprime désormais à travers la culture, dont elle devient l'un des plus brillants foyers d'Occident, grâce à l'action desaint Léandre etsaint Isidore, les deux plus illustres archevêques de Séville, qui développent notamment la bibliothèque.Jacques Fontaine parle même d'une « renaissance isidorienne »[12].

La cité musulmane

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Architecture mudéjare dans le salon des Ambassadeurs,Alcazar de Séville.

Lors del'invasion musulmane de la Péninsule Ibérique, à partir d'avril 711,Moussa Ibn Noçaïr conquiertSéville en 712. La ville occupe le cœur de l'activité politique d'Al-Andalus avant que la capitale ne se fixe définitivement àCordoue.

L'arrivée à Cordoue d'Abd al-RahmanIer, qui fonde l'émirat omeyyade en756, marque le début d'une longue période de révoltes vis-à-vis du pouvoir central. Les entreprises successives de rébellions sont, à chaque fois, étouffées par les troupes émirales, de manière parfois violente. Ces soulèvements réguliers sont le signe de la difficulté pour le pouvoir cordouan d'imposer correctement son autorité. Le premier grand chantier entrepris, dans une cité qui se développe à un rythme soutenu, est celui de la construction de la grande mosquée, à partir de829-830, à l'emplacement actuel de l'église du Salvador. Cette époque est également marquée par lesincursions dévastatrices et répétées desVikings, quipénètrent jusqu'à Séville par leGuadalquivir. La première de ces incursions, en844, est marquée par un bilan désastreux. Les autorités décident dès lors la construction de chantiers navals et la constitution d'une flotte, qui permet de repousser les tentatives d'incursion postérieures. Si Séville prospère économiquement et culturellement à la fin duIXe siècle, elle subit de plein fouet les conséquences d'une guerre ouverte opposant différents clans cherchant à accaparer le pouvoir dans la cité. Les vainqueurs de cette crise, les Banu Hadjdjadj, cherchent à se soustraire à la domination des émirs, avant de se soumettre en902.

L'arrivée sur le trône d'Abd al-RahmanIII en912 signe le retour en force de Séville dans le giron cordouan. La fermeté de l'émir, autoproclamécalife en929, permet d'affermir le pouvoir des omeyyades dans la ville, dont les velléités rebelles sont matées, et les murailles abattues en guise de châtiment. Elle conserve un rôle non négligeable dans le dispositif militaire de l'État cordouan et continue son développement. Les premières pierres de ce qui deviendra plus tard l'actuelalcazar sont posées auXe siècle. La chute du Califat en1031 libère Séville de sa tutelle musulmane. Surgissent alors dans tout Al Andalus destaïfas. Celle de Séville est l'une des plus puissantes qui absorbe peu à peu nombre de territoires voisins. Sous la dynastie desAbbadides, la cité connaît une période d'apogée culturelle. La cour des souverains sévillans est le lieu d'une intense activité artistique et littéraire, marquée par un raffinement dont la renommée traverse rapidement le Guadalquivir.

LaGiralda, le monument le plus emblématique de la présence musulmane à Séville.

Face au danger que représentent les troupes d'AlphonseVI de Castille après la prise deTolède en1085,AbbadIII al-Mutamid fait appel à l'émiralmoravideYoussef Ibn Tachfin. Après plusieurs interventions, il envahit Al Andalus à partir de1090. Séville tombe en1091. L'échec des Almoravides, incapables de s'incorporer à la population autochtone, et de plus en plus en difficulté face aux royaumes du nord de l'Espagne, entraîne le débarquement desAlmohades en1147. La construction d'une nouvelle grande mosquée est décidée par le califeAbu Yaqub Yusuf en1172. Son minaret, laGiralda, édifiée entre1184 et1198, témoigne de l'architecture de l'époque. Par ailleurs, l'alcázar est réhabilité, lamuraille est reconstruite et dotée de puissants éléments défensifs, dont laTorre del Oro. La décomposition progressive du pouvoir almohade commença à la suite de laBataille de Las Navas de Tolosa en1212.

La ville chrétienne

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Casa de Pilatos (« maison de Pilate »).
La plaza Nueva.

La ville est conquise parFerdinandIII de Castille, lors dusiège de Séville[13] qui s'acheva le après dix-huit mois de siège et d'offensives tant terrestres que fluviales. Après cette conquête, les rois et le clergé catholique veulent peu à peu remodeler la ville : destruction de la mosquée, remplacée par une cathédrale (l'une des plus vastes de la chrétienté), constructions de nouveaux palais, d'églises et de couvents. La judería change peu. Si la capitale du royaume de Castille estBurgos, la cour est en fait itinérante, et de nombreux souverains prennent plaisir à séjourner parfois durablement à Séville (dontAlphonseX le Sage,PierreIer le Cruel). Cela stimule l'activité du bâtiment, l'artisanat d'art, la vie culturelle. Grâce à l'irrigation développée par les Arabes, les campagnes de la région sont florissantes. Comme les navires de l'époque ont un faible tirant d'eau, des passagers embarquent à Séville pour les navigations océanes (Vespucci,Magellan). La cité est débordante de vie, etIsabelle la Catholique crée uneBourse du commerce en1503. Peut-être l'importance de Séville est exagérée, en lui attribuant alors 400 000 habitants ; même si elle n'en comporte que 200 000, c'est l'une des plus grandes villes du monde de cette époque.

Séville au Siècle d'or

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Séville, peinte auXVIe siècle parAlonso Sánchez Coello.

Ce qu'on entend habituellement par « Siècle d'or » s'étend du règne deCharles Quint à celui dePhilippeIV. Le bilan pour Séville est contrasté. En points défavorables : l'ensablement progressif duGuadalquivir, qui entraîne un transfert à Cadix d'une bonne partie du trafic maritime, le départ des Juifs et des musulmans. En points favorables : l'existence d'uneuniversité fondée en 1504, des travaux commandés par les rois, l'existence d'une brillante école de peinture, qui distingue trois générations : Roela et Pacheco à la première, Herrera le Vieux et Zurbaran à la deuxième, Murillo à la troisième.Vélasquez est né à Séville dans ce milieu porteur. Cette école de peinture doit beaucoup à des commandes de monastères, ce qui suggère l'existence d'une vie religieuse intense et une certaine richesse, grâce à des donations faites aux institutions religieuses et aux revenus tirés de propriétés foncières.

Le déclin duXVIIIe siècle

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LaFabrique royale de Tabac, aujourd'huiuniversité de Séville.

Le déclin duXVIIIe siècle est relatif. Il semble bien que Cadix, où est transféré l'entrepôt du commerce colonial ainsi que laCasa de contratación (chambre de commerce) locale, marque beaucoup de points dans la compétition avec Séville, et l'ampleur des constructions baroques à Cadix en témoigne.

Séville n'est pas délaissée. Elle reçoit une bellemanufacture de tabac, due à l'architecte Sebastión Van der Borcht. Le tabac arrive d'Amérique et Séville bénéficie de retombées du commerce atlantique. Cette manufacture emploie autour de 5 000 ouvrières.La fabrique commande àDomingo Martínez huit peintures qui relatent les défilés de chars organisés dans la ville à l'occasion de la commémoration de l'avènement sur le trône deFerdinand VI etMarie-Barbara de Portugal en1746, dont Le Char de la remise des portraits des Rois à la Mairie,Le Char du feu etLe Char de l'annonce de lamascarade. Elles sont conservées aumusée des beaux-arts de Séville[14].

Le roiCharlesIII crée une fabrique de canons qui, pour l'époque, utilise une technologie avancée. Il y a des métiers textiles (laine, soie) et une fabrication importante de porcelaine. La population de Séville auXVIIIe siècle était de 100 000 habitants, ce qui est beaucoup. Séville est alors une ville desociétés savantes, de bibliothèques et de savoir encyclopédique.

La guerre d'indépendance

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Article détaillé :Guerre d'indépendance espagnole.

Les troupes françaises prennent la ville en 1810. Durant l'occupation de Séville, entre janvier 1810 et août 1812, l'armée française spolie systématiquement des biens ecclésiastiques : le patrimoine artistique des églises et monastères est particulièrement visé[réf. nécessaire]. Des tableaux deHerrera le vieux,Zurbarán,Roelas,Pacheco, et surtout deMurillo, peintre auquel Soult s'intéresse tout particulièrement, sont enlevés de leurs lieux d'origine et emmenés à l'Alcazar de Séville. L'église de l'hôpital de la Charité, le couvent Saint-François ou lacathédrale sont privés entièrement de leurs œuvres précieuses.

Une fois à l'Alcazar, Eusebio Herrera, un fonctionnaire collaborant avec les troupes françaises, les redirige vers d'autres lieux. Un total de 999 tableaux aurait donc été saisis par les troupes françaises : une sélection est envoyée aumusée royal de Madrid, 150 d'entre eux – les plus beaux – partent directement auLouvre[réf. nécessaire]. Soult et d'autres officiers ou fonctionnaires français, se servent également au passage[réf. nécessaire]. Des œuvres de Murillo présentes dans Séville, seules celles conservées au couvent des capucins échappent aux Français, déplacées par les moines préventivement àCadix jusqu'à la fin de la guerre[15].

Séville auxXXe et XXIe siècles

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L'Exposition ibéro-américaine de 1929, longtemps repoussée, notamment à cause de laPremière Guerre mondiale, marque l'entrée de Séville dans leXXe siècle.

La ville accueille l'Exposition universelle de 1992, année faste pour l'Espagne puisque cette même année,Madrid est désignéecapitale européenne de la culture etBarcelone accueille lesJeux olympiques d'été.

Séville abrite l'Institut de prospective technologique duCentre commun de recherche de l'Union européenne[16].

Lepont de la Barqueta construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1992 sur lecanal Alphonse-XIII ; lepont de l'Alamilloen arrière-plan.

Démographie

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La commune de Séville est le centre d'une agglomération qui s'étend sur 4 905 km2, et regroupe 1 535 379 habitants, ce qui en fait la quatrième agglomération d'Espagne[17].

Selon l'Institut espagnol de la statistique (INE), la ville en elle-même comptait 700 169 habitants en 2013, la plaçant également au quatrième rang des villes espagnoles au regard de la population, aprèsMadrid,Barcelone etValence.

Courbe d'évolution de la population sévillane depuis 1900.
Évolution démographique de Séville de1900 à2013
1900191019201930194019501960
148 315158 287205 529228 729312 123376 627442 300
197019811991200120062013
548 072653 833704 857702 520704 414700 169
Sources :Instituto Nacional de Estadísticas etInstituto de Estadística de Andalucía
Le dernier recensement total de la population a été mené en 2001

Ces indications chiffrées sont révélatrices du dynamisme de la ville qui attire, en raison de facteurs divers, de nombreux Espagnols et étrangers. Centre de l'agglomération, Séville voit néanmoins se développer autour d'elle descités dortoirs, peuplées de travailleurs qui se rendent dans la capitale pour travailler, mais résident à l'extérieur. Cette situation explique en partie les problèmes de transports importants observés depuis plusieurs années, et le développement de lignes detramway (dont la première ligne est entrée en service le) et de métro, dont la première relie depuis 2009 l'est à l'ouest en passant sous le Guadalquivir.

Selon le dernier recensement complet mené par l'IAE, en2001, une part très nettement majoritaire de la population est employée dans le secteur tertiaire, stimulé notamment par l'activité touristique. 80,60 % de la population active travaille dans ce secteur. Le secteur secondaire représente encore 17,73 % des actifs ; le secteur de la construction monopolise 39,05 % des emplois du secondaire, soit 6,92 % du total de la population active sévillane. Quant aux emplois liés à l'agriculture et à la pêche, ils ne représentent plus que 1,68 % des actifs de la ville.

Diversité ethnique

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Séville est une ville avec un faible taux de population étrangère. En 2017, 95,6 % de la population de Séville est d'origine espagnole[18], dont 75,3 % sont nés dans ou autour de la ville[19].

Les nationalités étrangères les plus courantes sont :

Pays de naissancePopulation (2011)
Drapeau du Maroc Maroc4 228
Drapeau de la BolivieBolivie3 575
Drapeau de la République populaire de ChineChine2 629
Drapeau de la ColombieColombie2 488
Drapeau de l'ÉquateurÉquateur2 335
Drapeau de la RoumanieRoumanie2 155
Drapeau du PérouPérou1 843
Drapeau du ParaguayParaguay1 489
Drapeau de l'ItalieItalie1 327
Drapeau de la FranceFrance1 191
Drapeau du NigeriaNigeria1 082
Drapeau de la RussieRussie1 016
Drapeau du BrésilBrésil995
Drapeau du PortugalPortugal792
Drapeau de l'UkraineUkraine762
Drapeau de l'AllemagneAllemagne759
Drapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni741
Drapeau de l'ArgentineArgentine706
Drapeau du SénégalSénégal630
Drapeau du VenezuelaVenezuela617
Drapeau de la République dominicaineRépublique dominicaine444
Drapeau de CubaCuba423
Drapeau de l'AlgérieAlgérie372
Drapeau du ChiliChili246
Drapeau de la PolognePologne245
Drapeau de la BulgarieBulgarie205
Drapeau de l'UruguayUruguay101
Drapeau du PakistanPakistan76

Administration

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La façadeplateresque de la mairie (détail), sur laPlaza de San Francisco.

Administration municipale

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L'article 140 de laConstitution, la loi 7/1985 du portant sur les bases du régime local, ainsi que le Statut d'autonomie pour l'Andalousie définissent les attributions des municipalités et du maire. Les articles 22 et 23 de la loi de 1985 précisent par ailleurs le fonctionnement des deux assemblées d'élus chargées de la gestion de la ville, le conseil municipal et le conseil de gouvernement local.

Mairie

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La mairie (ayuntamiento) regroupe l'ensemble des services municipaux. Elle est installée dans l'hôtel de ville, un bâtiment duXVIe siècle, située sur les placesNeuve et Saint-François.

Maire

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Il détient le pouvoir exécutif local et a autorité sur l’ensemble des services administratifs et financiers de la ville, qu’il est chargé de diriger. La loi de 1985 lui donne notamment compétence en matière de gestion économique et financière, emploi public et police municipale. Ces compétences sont précisées par l'article 92 du Statut d'autonomie andalou[20].

Conseil municipal

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Leconseil municipal (Pleno) est composé de l’ensemble des 31 conseillers (concejales) désignés à l'issue des élections municipales. Il est présidé par le maire et dispose d'un grand nombre d'attributions. Il est chargé de l'élection du maire, et son éventuelle destitution, le contrôle de l'action municipale, l'approbation des projets et règlements municipaux, dubudget. Les travaux du conseil municipal sont étudiés et préparés en commissions. Les sessions ordinaires ont lieu le troisième jeudi de chaque mois, à l’exception du mois d’août[21].

Composition du conseil municipal par mandature depuis 1979
Parti197919831987199119951999200320072011201520192023
Cs340
PCE62
IULV-CA32423322
PSA/PA807996400
CP10
AP8
PP8101312152012814
PSOE81913121012141511111312
Participa3
Adelante4
UCD9
Vox023
IU-AA-Con Andalucía2
Total313131313333333333333131

Conseil de gouvernement local

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Le conseil de gouvernement local (Junta de Gobierno local) constitue un organe plus resserré. Présidé par le maire, il se compose de conseillers municipaux désignés par ce dernier, à hauteur maximale d’un tiers du total des élus municipaux. Lors de ces réunions hebdomadaires, dont les délibérations sont tenues secrètes, les membres de ce conseil politique élaborent, discutent et approuvent les projets qui seront ensuite débattus en conseil municipal : projets de règlements, budget… Ils statuent également sur l’offre d’emplois publics à la mairie[22].

Liste des maires

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MandatMaireParti
1979-1983Luis Uruñuela (es)PSA
1983-1987Manuel del Valle (es)PSOE
1987-1991Manuel del Valle (es)PSOE
1991-1995Alejandro Rojas-Marcos (es)PA
1995-1999Soledad BecerrilPP
1999-2003Alfredo Sánchez MonteseirínPSOE
2003-2007Alfredo Sánchez MonteseirínPSOE
2007-2011Alfredo Sánchez MonteseirínPSOE
2011-2015Juan Ignacio ZoidoPP
2015-2019Juan EspadasPSOE
2019-2023Juan Espadas
Antonio Muñoz(2022)
PSOE
2023-2027José Luis SanzPP

Districts et quartiers

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Les districts de Séville et les communes limitrophes en 2013.

Districts

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Le, le « Règlement des juntes municipales de districts » (Reglamento Orgánico de las Juntas Municipales de Distritos) a divisé Séville en onze districts[23],[24]. Chacun des districts est organisé par unejunte municipale de district qui possède son délégué et ses bureaux administratifs.

Quartiers

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Même si le règlement de 2005 a défini très précisément leurs limites, la notion dequartier est, à Séville, plus souvent historique et culturelle qu'administrative et reste donc floue. Le sentiment d'appartenance des habitants influe sensiblement sur la définition des quartiers de la ville qui sont souvent constitués autour des anciennesparoisses dans le centre historique. Leur nombre et leurs frontières évolue logiquement avec le temps et la transformation de la ville. La structure du centre historique est particulièrement difficile à cerner. On y distingue de grands ensembles ou zones (Macarena,Santa Cruz…), eux-mêmes divisées en sous-unités, sans que cela ne soit tout à fait bien établi d'un point de vue légal. On trouvera ainsi à la Macarena les quartiers de Santa Marina ou San Julián, ou encore le quartier de Santa Ana àTriana, autour des églises éponymes.

                                   Districts                               Quartiers
District deBellavista–La PalmeraBellavista, Heliópolis, Elcano-Los Bermejales, Sector Sur-La Palmera-Reina Mercedes, Pedro Salvador-Las Palmeritas, Barriada de Pineda
DistrictCasco Antiguo (centre historique)El Arenal,Encarnación-Regina,Alfalfa,San Bartolomé,San Lorenzo,San Gil,Museo,Santa Catalina,Santa Cruz,Feria,San Julián,San Vicente
District deCerro-AmateAmate, Juan XXIII, Los Pájaros, Rochelambert, Santa Aurelia-Cantábrico-Atlántico-La Romería, Palmete, El Cerro, La Plata
DistrictEste-Alcosa-TorreblancaColores-Entreparques, Torreblanca, Parque Alcosa-Jardines del Edén, Palacio de Congresos-Urbadiez-Entrepuentes
District deLos RemediosTablada,Los Remedios
District deMacarenaBegoña - Santa Catalina, Campos de Soria, Cisneo Alto - Santa María de Gracia, Cruz Roja - Capuchinos, Doctor Barraquer - Grupo Renfe - Policlínico, El Carmen, El Cerezo, El Torrejón, Hermandades - La Carrasca, La Barzola, La Palmilla - Doctor Marañón, La Paz - Las Golondrinas, Las Avenidas, León XIII - Los Naranjos, Los Principes - La Fontanilla, Macarena Tres Huertas - Macarena Cinco, Pino Flores, Pío XII, Polígono Norte, Retiro Obrero, Santa Justa y Rufina - Parque Miraflores, Santa María de Ordas - San Nicolás, Villegas[25]
District deNerviónNervión, San Bernardo, Huerta del Pilar, La Florida, La Buhaira, La Calzada, San Roque, Ciudad Jardín
District NordBarriada Pino Montano, Consolación, El Gordillo, Las Almenas, San Jerónimo, La Bachillera, Los Carteros, San Diego (Sevilla), Los Arcos, Las Naciones-Parque Atlántico-Las Dalias, San Matías, Aeropuerto Viejo, Valdezorras
District deSan Pablo - Santa JustaÁrbol Gordo, La Corza, Las Huertas, San Carlos-Tartessos, San José Obrero, El Fontanal-María Auxiliadora-Carretera de Carmona, Santa Clara, Zodiaco, San Pablo A y B, San Pablo C, San Pablo D y E, Huerta de Santa Teresa
District SudEl Prado-Parque de María Luisa, Huerta de la Salud, El Porvenir, Giralda Sur, El Plantinar, Felipe II-Los Diez Mandamientos, Tabladilla-La Estrella, Bami, Tiro de Línea-Santa Genoveva, La Oliva, Avenida de la Paz, El Juncal-Híspalis, Las Letanías, Sector Sur
District deTrianaTriana Casco Antiguo, Barrio León, El Tardón-El Carmen, Triana Este, Triana Oeste

Transports

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Leport de Séville et,en arrière-plan, lepont du Cinquième Centenaire.

La capitale andalouse est connectée à un important réseau de communications, la reliant par voies routière,aérienne etferroviaire à l’ensemble de l’Andalousie, de la péninsule ibérique et au reste de l’Europe. L’Expo ’92 a joué un rôle primordial dans le développement des infrastructures de transports, leprésident du gouvernementFelipe González, sévillan d’origine, ayant activement appuyé cette politique de désenclavement de la cité. Par ailleurs, la municipalité et le gouvernement andalou ont mis en place un réseau très dense de transports urbains parautobus. La première ligne detramway a été inaugurée en octobre2007 entre laplaza Nueva et lePrado de San Sebastián. De plus, la première ligne demétro est entrée en service le.

Transport aérien

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Boeing 717 à l'aéroport de Séville.

Séville dispose d'unaéroport situé à quelque 10 km du centre de la ville : l'Aéroport deSevilla San Pablo. Totalement restructuré et agrandi à l’occasion de l'Expo '92, le terminal est désormais relié aux principaux aéroports du pays (Barcelone,Madrid, Palma, Bilbao…) et d'Europe (Paris, Londres…). San Pablo a reçu, en 2019, 7 547 000 passagers, dont 51,3 % en provenance de l’étranger[26].

Transport ferroviaire

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Lagare de Séville-Santa Justa.

En prévision de l’Expo ’92, Séville s’est vu accorder la première ligne àgrande vitesse espagnole (AVE), reliant la ville à Madrid,via Cordoue. La très modernegare de Séville-Santa Justa a été bâtie afin d’accueillir les nouvelles rames de l’AVE, et fut inaugurée par le roiJuan Carlos peu avant l’Exposition. La gare est desservie quotidiennement par une trentaine de trains à grande vitesse, qui ont transporté 3 969 600 passagers en 2015[27]. Néanmoins, la configuration des lignes classiques espagnoles ne permet pas à l’heure actuelle de relier directement Séville à toutes les grandes villes espagnoles. Seules quelques agglomérations sont connectées à elle, telles Madrid, Barcelone ou Valence.

En revanche, laRenfe et le gouvernement andalou ont développé un excellent réseau régional, unissant les plus importantes localités de la province et de la communauté. D’autre part, Séville bénéficie d’un service deCercanías (réseau de banlieue) qui la connecte régulièrement avec les communes de son aire métropolitaine.

Transport routier

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Séville jouit d'un raccordement optimal au réseauroutier (autovías, voies rapides) etautoroutier (autopistas, autoroutes payantes) national, qui relie la capitale andalouse aux principales villes du pays. Vers les villes andalouses, la ville, ceinte derocades (SE-30,SE-40…) et de voies d'accès (A-8002…), est desservie par l'AP-4 (Séville -Cadix) et l'A-92 (Séville-Almería parGrenade), mais également par l'A-47 et l'A-49. Ces deux dernières infrastructures routières la relient auPortugal, par Rosal de la Frontera et parHuelva etAyamonte, respectivement. Les liaisons avec le reste de l'Espagne sont assurées par l'autorouteA-66 (Gijón -Salamanque -Mérida - Séville) et l'A-4 (Séville -Cordoue -Madrid).

Le transport en autocar est bien plus utilisé en Espagne que dans d’autres pays d’Europe, comme la France[28]. Séville est dotée de deux gares routières, gare routière duPrado de San Sebastián etgare routière de Séville-Plaza de Armas), d’où sont assurées des liaisons avec toute l’Andalousie, l’Espagne, le Portugal et l’Europe.

Transport urbain

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Autobus

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Gare routièrePlaza de Armas.

La municipalité, ladiputación et la communauté autonome ont organisé un vaste réseau de transports urbains.

L'entrepriseTussam gère une cinquantaine de lignes d'autobus qui desservent la ville. Dans un souci de protection de l'environnement, la moitié des bus roulent au gaz naturel[29].

LeConsorcio de Transporte Metropolitano del Área de Sevilla (es) (Consortium de transport de l'aglomeration de Séville) gère une centaine de lignes reliant Séville à sa banlieue[30].

Il y a deux gares routières (Plaza de Armas etPrado de San Sebastián) qui relient Séville à d'autres villes d'Espagne et de l'étranger.

Métro

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Article détaillé :Métro de Séville.
Station dumétro de Séville.

Après l'échec d'un premier projet lancé dans lesannées 1970 par l'État et abandonné dans lesannées 1980 par la mairie, les travaux pour la réalisation du métro sévillan, financés par le gouvernement régional, commencent en. Devant compter à terme quatre lignes, il est inauguré en — avec trois ans de retard sur la date initialement programmée — avecune seule ligne circulant d'est en ouest et desservant trois autres communes. La construction d'une deuxième ligne allant du nord au sud doit débuter en.

Tramway

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MetroCentro, le tramway de Séville.

Toujours dans le souci d'optimiser le système de transports, une ligne de tramway, baptiséeMetroCentro a été construite sur 2,2 km à travers le centre de la ville (entre la gare de San Bernardo et laplaza Nueva). Elle a été inaugurée le et prolongée en avril 2011[31]. Créée pour désengorger le centre historique en interdisant la circulation sur l'Avenida de la Constitución, elle a motivé le déplacement de la principale plaque tournante du réseau de bus (auparavant à la Puerta de Jerez) plus au nord sur le parcours du tram, auPrado de San Sebastián.

Vélo

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Vélos deSEVICI.

C'est également par souci de désengorgement du centre que plusieurs dizaines de kilomètres de pistes cyclables ont été mis en place ces dernières années. En parallèle, la ville a installé en 2007, par l'intermédiaire de l'entrepriseSEVICI de nombreux points de location de vélos, dont le nombre ne cesse d'augmenter : en 2011, 2 500 bicyclettes sont disponibles sur 250 points de location à travers la ville[32],[33].

Économie

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Séville est le siège des institutions andalouses, dont le parlement d'Andalousie, laJunta de Andalucia.

L’activité économique de Séville ne saurait être détachée du contexte géographique et urbain de la ville. La capitale de l’Andalousie est le centre d’une vaste agglomération, dont la croissance soutenue témoigne de l’attractivité de la ville et de ses alentours, qui bénéficient en retour de l’attraction qu’exerce le chef-lieu, en voyant s’installer de nombreux habitants mais aussi de vastes zones industrielles et commerciales.

Le climat et l’art de vivre sévillans sont des facteurs d’attractivité pour une ville dotée d’un excellent réseau de communications, et jouissant d’un emplacement géographique privilégié. Séville se situe ainsi à la tête des villes andalouses dans le domaine économique[34].

Les infrastructures dont dispose la ville contribuent à la croissance d'une économie dominée par le secteur des services, dans laquelle l'industrie tient une place non négligeable.

Infrastructures

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Le palais des congrès et des expositions de Séville (FIBES).

Ledéveloppement économique de la cité et de son aire urbaine s’explique par la présence d’infrastructures fondamentales pour la circulation des biens et des personnes, mais également pour l’évolution des entreprises et de leurs activités. Leur création a accompagné la croissance de l’agglomération sévillane.

Outre le réseau de transports optimal la desservant (voir supra), Séville dispose du seulport fluvial de la péninsule ibérique, situé à 80 km de l’embouchure du Guadalquivir. Ce complexe portuaire offre un accès à l’Atlantique et à laMéditerranée, et permet des échanges de marchandises entre le sud de l'Espagne (Andalousie,Estrémadure) et l’Europe, leMoyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Leport a subi ces dernières années d’importants travaux de restructuration et d’agrandissement. Le tonnage annuel s’élevait à5,3 millions de tonnes de marchandises en2006.

Article détaillé :Port de Séville.

Séville possède par ailleurs un centre de transport de marchandises. Ce complexe, situé à l’est de la ville, est connecté aux réseaux ferroviaire et routiers, lesquels lui permettent un accès aux zones portuaire et aéroportuaire.

Séville s’étant tournée depuis le début des années 2000 vers la promotion dutourisme d'affaires, elle s'est pourvue à cet effet d'un Palais des congrès. Celui-ci accueille divers foires et congrès, et s’est hissé au troisième rang espagnol au regard de la fréquentation annuelle, laquelle s’élève à un million de visiteurs.

Enfin, décidés à renforcer la dimension technologique et industrielle de l'activité économique de la ville, les pouvoirs publics ont procédé à l'implantation de zones industrielles et de technopôles. Non loin,Dos Hermanas accueille la plus grande zone industrielle andalouse, tandis qu’Alcalá de Guadaíra possède la plus vaste surface industrielle de la communauté. À Séville ont par ailleurs été aménagés deuxtechnopoles de haute qualité :

Caractéristiques par secteur

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UsineHeineken debrasserie à Séville.

La ville de Séville et son agglomération ont, de par leur situation au cœur de la plaine du Guadalquivir, maintenu une activitéagricole dynamique, l’industrieagroalimentaire y est florissante. La région s’est depuis longtemps tournée vers l’avenir, en investissant massivement dans les activités industrielles, favorisées par les infrastructures existantes, et, de plus en plus, vers les services et lesnouvelles technologies. Séville concentrait, en 2004, 31 % des grandes entreprises andalouses et 128 des 6 000 plus grandes entreprises nationales[35]. L’agglomération comptait en2005 unepopulation active de 471 947 personnes, dont 329 471 (69,81 %) pour la ville centre.

Avion militaire construit au siège deEADS CASA à Séville.
  • Le secteur agricole ne représente plus guère que 1,3 % des actifs de la ville. Les cultures céréalières, maraîchères, oléicoles et d’agrumes constituent la principale activité agricole dans cette zone de l’Andalousie.
  • Le secteur secondaire contribue à hauteur de 28 % auP.I.B. de l’agglomération. Il employait, en 2005, 15,2 % des actifs de la commune de Séville. Il est bien implanté dans l’agglomération, stimulé par les nombreuses zones industrielles, la présence d’infrastructures logistiques adéquates et la proximité des complexes des baies deCadix et d’Algésiras, et deHuelva. Les activités dominantes sont :
    • l’industrie lourde :
      • énergie : les entreprisesEndesa et sa filialeSevillana-Endesa, spécialisées dans la génération et le transport d’électricité, mais aussi les énergies renouvelables et les télécommunications ;Repsol (hydrocarbures) ;Gas Natural (distribution degaz) ;
      • chimie : 300 entreprises (dont Brenntag) sont présentes dans le secteur, générant environ 3 000 emplois dans l’agglomération
      • métallurgie : conception de produits finis par un millier d’entreprises employant environ 7 000 personnes
    • secteur de laconstruction : ce secteur très dynamique en Espagne emploie 7,8 % de la population active sévillane, et représente 11 % du PIB local. 5 000 entrepreneurs sont présents dans le secteur.
    • Industrieagroalimentaire : bénéficiant des productions agricoles de la vallée du Guadalquivir, l’agglomération sévillane possède un secteur agroalimentaire extrêmement actif et performant au niveau national. Les quelque 1 000 entreprises de la branche sont essentiellement spécialisées dans la transformation et la distribution de :
    • Industrie liée aux transports : Séville se distingue en ce domaine
      • industrie aéronautique : la première usine de la sociétéCASA fut créée en 1940. Elle fut intégrée au groupeEADS en 2000 et compte actuellement trois usines où sont assemblés certains modèles du constructeur européen (CASA C-295,Eurocopter Tigre,Airbus A400M). Certains éléments de l’Airbus A380 sont également préparés en ces lieux. Il existe également une zone industrielle (Aerópolis) dédiée exclusivement à l'aéronautique, où sont situés environ 75sous-traitants d'EADS et des entreprises innovantes spécialisées dans ce domaine.
      • constructionautomobile : Séville est le principal centre de production automobile du sud de l’Espagne, grâce notamment à la présence de l’usineRenault San Jerónimo, qui produit environ 35 % de toutes lesboîtes de vitesses utilisées par l'Alliance Renault-Nissan[36]. L'origine de cette usine fut la sociétéISA, fondée en 1938 pour la construction de composants auxiliaires d'aviation, et acquise par Renault en 1966.[2]
      • construction navale : leschantiers navals de Séville ont été fondés en 1944. Après une restructuration en profondeur, ils ont été privatisés en 2009. En 2016, 2 navires ont été construits et 12 ont été réparés[37].
LaTorre Sevilla, le gratte-ciel le plus haut de l'Andalousie, mesure 180,5 m.
  • Le secteur des services emploie 83,5 % de la population active de Séville. Il représente actuellement une part significative du P.I.B. local et s’articule autour des grandes branches suivantes :
    • Tourisme : il s’agit d’un secteur essentiel dans l’économie de la ville, qui a reçu, en 2006, 2 677 017 touristes[38]. Les atouts de Séville sont son patrimoine historique et sa dimension de ville de culture, la présence d’unparc d'attractions (Isla Mágica), ses fêtes de printemps (Semana Santa, Feria de Abril) et son tourisme d’affaires.
    • Commerce : Séville est la première ville d’Espagne au regard de la surface commerciale par habitant. 25 000 commerces, de toutes tailles, sont répertoriés dans l’agglomération. La ville exerce un attrait considérable sur les régions alentour, et son potentiel de clientèle est estimé à 2 000 000 de consommateurs. Aux commerces de proximité traditionnels, encore très implantés dans toute l’agglomération, s’ajoute une panoplie de grands centres commerciaux, où se sont implantées en nombre les enseignes les plus représentatives de lagrande distribution. La ville héberge également un certain nombre de plates-formes logistiques de la grande distribution d’où sont traitées les marchandises à destination des magasins d’Andalousie, d’Estrémadure, desîles Canaries et du sud duPortugal.
    • Service aux entreprises : avec le soutien des pouvoirs publics, la ville a développé ce secteur d’activités, qui représentait, en 2003, 12 % du P.I.B. local. Plus de 1 000 entreprises locales sont spécialisées dans lesressources humaines, l’assistance juridique, le conseil, les systèmes d’informations et autres formes de services.
    • Services financiers : ils représentent 6 % du P.I.B. (2003) et font de Séville le principal centre financier du sud de pays, avec plus de 1 000 succursales. Tous les établissements nationaux y ont établi au moins une agence, et de nombreuses banques internationales s’y sont installées.

Recherche et développement

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À travers ses technopôles et son tissu d’entreprises innovantes, la capitale andalouse se place parmi les toutes premières villes espagnoles en matière derecherche et développement. À cela s’ajoute l’activité scientifique et technologique des universités de la ville, dont certains laboratoires et centres de recherche travaillent en étroite liaison avec le milieu socio-économique local. Ainsi, leParque Científico Tecnológico Cartuja regroupe des acteurs privés et publics dans divers domaines de recherche.

Le parc technologique et scientifiqueCartuja 93.

Les principaux axes de recherche et d’innovation s’articulent autour destélécommunications, des nouvelles technologies, desbiotechnologies (en relation avec les spécificités agricoles locales), de l’environnement ou encore desénergies renouvelables.

Enseignement

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Enseignement primaire et secondaire

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LeCollège International de San Francisco de Paula est une école privée rattachée à l'Organisation du baccalauréat international, et couvrant tous les âges de la maternelle au secondaire.

Enseignement supérieur

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Campus de l'université Pablo de Olavide.

Deuxuniversités publiques sont implantées à Séville. Ces deux établissements regroupent environ 80 000 étudiants répartis sur les différents campus dont disposent les facultés[39]. L'université de Séville (Universidad de Sevilla) — communément appelée laHispalense —, est l'université la plus ancienne de la ville. Elle fut fondée en1505 par unebulle du papeJulesII. Elle accueille environ 70 000 étudiants dans ses nombreuses facultés, écoles et instituts, couvrant la plupart des champs disciplinaires, depuis les lettres aux sciences de la santé en passant par les technologies ou les arts. Le siège de l'université est sis dans l'anciennefabrique Royale de Tabac, un édifice duXVIIIe siècle, qui accueille également les facultés delettres, et desciences humaines. Les autres structures sont établies dans les diverses installations de l'établissement, aux quatre coins de la ville[40].

L'université Pablo de Olavide est une petite université publique fondée en1997. Construite à l'écart du centre, elle accueille environ 8 600 étudiants, notamment dans les domaines des sciences juridiques, économiques et sociales, des humanités et des sciences du vivant. Elle entretient par ailleurs des liens très étroits avec l'Amérique latine[41].

Campus Palmas Altas

La fondation UniversidadFernandoIII, parrainée par la fondation San Pablo et lesJésuites, eut pour projet de créer la première université privée d’Andalousie, l’universitéFernandoIII. Le projet fut approuvé en mars2007 par leParlement d'Andalousie, mais chaque entité a finalement décidé de créer sa propre université privée.

L'université privée CEU Fundación San Pablo Andalucía fut fondée par la fondation San Pablo en 2008[42], à partir de l'expérience de son centre d’études supérieures à Madrid. Le campus est situé àBormujos, dans l'agglomération sévillane[43]. Elle accueille environ 3 000 étudiants[44].

Pour sa part, les Jésuites ont fondé l'université Loyola Andalucía en 2010, ayant son siège au campus Palmas Altas, à côté duPont du Centenaire[45], dans un bâtiment conçu par l'architecte britanniqueRichard Rogers. En 2012, un autre campus a été créé àCordoue. Elle accueille environ 2 300 étudiants.

Par ailleurs, le gouvernement andalou a fondé en1994 laUniversidad Internacional de Andalucía, qui possède quatre sites répartis sur le territoire de la communauté, dont un à Séville. Cet établissement propose des formations absentes des enseignements dispensés par les universités de la région[46].

Urbanisme

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Séville : laplace d'Espagne.

Séville est une ville de plaine, dont l'altitude moyenne s'élève à 7 mètres. Elle n'a donc pas connu les difficultésurbanistiques qui caractérisent le développement des villes au relief plus accidenté. L'horizontalité de la ville est renforcée par la faible élévation générale des bâtiments, surtout dans le centre. En dépit de la présence de tours d'habitation dans les quartiers modernes, les hauts immeubles, du typegratte-ciel, sont quasiment absents, une règle implicite d'urbanisme proscrivant de dépasser en hauteur laGiralda (98 m). Cette règle orale, menacée par des projets de construction dans le quartier de Bellavista[47] est mise à mal par la construction de laTour Sevilla, gratte-ciel de 178 m, le quartier dela Cartuja[48],[49].

L'urbanisme de cette cité vieille de plus de deux mille ans conserve les traces du passage des différents peuples qui l'ont occupée. Son extension sur les deux rives du Guadalquivir s’est faite progressivement, avec une accélération évidente à partir duXXe siècle. Parcs, larges avenues, vastes places entourent un secteur historique immense, qui conserve un habitat local à la personnalité marquée. Sixponts sont construits à Séville en 130 ans, entre 1852 et 1980, et six également entre1988 et1992, en seulement 5 ans.

Santa Cruz, quartier à la trame médiévale.

Le centre historique constitue le cœur de la ville, c'est lui qui a le plus évolué, et qui a été le plus marqué par le passage du temps. Il se caractérise par une trame urbaine héritée de l’époquemédiévale. La plupart des quartiers du centre ont conservé les rues et ruelles escarpées, et de largeur réduite pour préserver du soleil. L'habitat traditionnel y est très resserré et la présence imposante de monuments historiques de tous types et époques influence profondément la morphologie de la ville, qui s'est construite autour d'eux.

Le percement d'avenues et l'aménagement de grandes places auxXIXe et XXe siècles restructurent le centre historique et permet de mieux l'irriguer et d'en faciliter la circulation. Ces chantiers font de Séville une ville moderne, et étendent la surface de la ville, longtemps retenue dans le périmètre de l'anciennemuraille. Malgré ces campagnes de modernisation, le trafic demeure difficile, en raison de la configuration générale du centre, en rues étroites. Une autre caractéristique essentielle de l'urbanisme sévillan est l'existence de nombreux parcs et jardins, et de la présence d'orangers sur la majeure partie des voies publiques. Séville constitue donc encore une magnifique mosaïque urbaine, entourant le patrimoine historique d'un réseau de rues étroites, alternant avec des places aérées et des voies plus larges qui drainent la circulation automobile.

Metropol Parasol.

C'est à compter duXIXe siècle, et surtout duXXe siècle, que la ville commence réellement à déborder du périmètre de la muraille. S'établissent alors progressivement des quartiers de plus en plus nombreux et éloignés. Ce développement est marqué par l'édification du secteur duparc de María Luisa à l’occasion de l'Exposition ibéro-américaine de 1929 : jardins, pièces d’eau, grandes places, théâtre, pavillons nationaux, et nouveaux quartiers (El Porvenir,San Bernardo…) prennent dès lors leur place au sud du centre historique. La construction dès leXIXe siècle de ponts sur le Guadalquivir constitue elle aussi un formidable facteur de développement urbain : elle ouvre le centre sur la rive droite du fleuve (Triana), qui s'est considérablement étendue depuis[50]. Le désenclavement du centre n'a cependant été rendu possible qu'avec le percement d'une longue ceinture de cours entourant le centre (lesRondas), qui représente en quelque sorte une frontière symbolique entre la partie historique et la ville nouvelle.

La deuxième moitié duXXe siècle est dominée par deux projets d'aménagement urbain majeurs. Le premier d'entre eux est l'édification à partir desannées 1960 de grandes cités, dont l'objet est d'absorber l'accroissement de la population (Las 3000 viviendas,Los Remedios, lesPolígonos…). Le deuxième projet voit le jour avec la tenue de l'Exposition universelle de 1992, qui amène les autorités locales et nationales à engager la construction de nouvelles infrastructures de transport et de nouveaux quartiers, le réaménagement des quais, la restauration et la réhabilitation d'un grand nombre de zones et de monuments du cœur historique de la ville, sans compter la création du site propre de l'Exposition. Les quais du canal Alphonse-XIII sont depuis lors devenus une longue promenade fleurie, qui a rendu son fleuve à la ville[51].

Autour du Guadalquivir

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LeGuadalquivir, au bord duquel Séville voit le jour, joue un rôle primordial dans la croissance de la ville. Le fleuve, avec son accès à l'océan Atlantique et, par ledétroit de Gibraltar, à lamer Méditerranée, est pendant longtemps la principale voie commerciale de la ville et de toute l'Andalousie en général. De plus, Séville, par son pont de barques[52] est pendant plusieurs siècles le seul point du sud de l'Andalousie où la traversée du fleuve est possible.

L'accroissement de la population et la nécessité de développer les communications avec l'ouest du pays (notamment avecHuelva et sa province) et avec lePortugal motivent dès1852 la construction de ponts par-dessus le Guadalquivir.

LeGuadalquivir et la rive deTriana.Au premier plan, le monument à la tolérance deEduardo Chillida età droite, lepont Isabelle-II, plus connu sous le nom « pont de Triana ».

La morphologie du fleuve change à plusieurs reprises pendant leXXe siècle, d'abord par le creusement d'un canal créant un raccourci au sud de la ville, puis par la déviation complète du fleuve quelques centaines de mètres à l'ouest de la ville, rendue nécessaire par les graves inondations touchant régulièrement la ville[2], transformant le fleuve d'origine en une darse reliée au nouveau fleuve par le sud. Ces modifications motivent bien entendu la création de nombreux nouveaux ponts.

Pour l'Exposition universelle de 1992, afin notamment d'améliorer l'image de la ville, la darse est partiellement rouverte et ses quais deviennent un lieu de promenade privilégié des Sévillans. À cette occasion, six nouveaux ponts voient le jour, dont le style architectural parfois avant-gardiste contribue à donner une image moderne à la ville.

Article détaillé :Ponts de Séville.

Habitat

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Une rue aux immeubles cossus dans le centre de Séville.
Architectures de l'Hôtel Alfonso XIII

Il existe à Séville unhabitat traditionnel, semblable en de très nombreux points à celui du reste de l'Andalousie[53]. Il était la règle avant les grandes vagues d’urbanisation des années 1960 et postérieures. Ces constructions typiques demeurent, tantôt modestes, tantôt luxueuses, dans le centre historique de la ville et dans les quartiers alentour.

La demeure populaire sévillane, principalement présente dans les quartiers tels que la Macarena ou San Vicente, se caractérise par sa faible élévation. Organisée autour d'un petitpatio, elle comprend rarement plus d'un ou deux étages. Les pièces sont petites et sombres. Elle est surmontée d'untoit enterrasse, appeléazotea, au plan à peine incliné, du fait de la faiblepluviométrie locale. Une autre formule de logement dans le domaine de l'habitat populaire est incarnée par lescorrales de vecinos. Il s'agit d'immeubles collectifs, organisés autour d'un vaste patio, sur lequel s'ouvrent plusieursappartements. Très en vogue parmi les classes sociales les plus défavorisées aux siècles passés, lescorrales tendent à disparaître de nos jours, quoiqu'il en subsiste plusieurs dizaines à travers les différents quartiers de la ville[54].

À côté de cet habitat populaire se sont multipliés les édifices cossus, plus élevés, à l'architecture plus ostentatoire, à base demoulures, balcons à consoles ou enencorbellement (oriels). Ces maisons sont souvent très colorées et situées dans les zones les plus opulentes de Séville, aménagées dans le centre (zone de laplaza Nueva et de l'avenue de la Constitution, plaza de San Bernardo) auxXIXe et XXe siècles.

Passerelle sur lecanal Alphonse-XIII, dans leJardín Americano (Jardin américain).

Comme dans toute l'Andalousie, il existe des caractéristiques communes à ces bâtisses, quel que soit leur degré de richesse. Lepatio, élément fondamental, est présent dans toutes les maisons. Ses dimensions et sa décoration sont variables et généralement déterminées en fonction de la taille du bâtiment. Censé apporter l'ombre et la fraîcheur en plein été, il est un lieu de vie et de rencontres. Les patios sont toujours ornés de plantes et de fleurs, et les plus confortables d’entre eux peuvent être agrémentés d'unefontaine. Lachaux est un autre élément incontournable de la maison sévillane. Qu’elle soit humble ou opulente, faite de briques ou de pierres, la demeure est régulièrement chaulée, afin d’assurer une blancheur éclatante auxfaçades. À Séville, contrairement au reste de l'Andalousie, les façades sont rarement unicolores. L'habitat sévillan se distingue par sa tendance à égayer les édifices, notamment dans les encadrements — très souvent saillants — des fenêtres et des portes, et sur la partie basse des murs. Les couleurs habituellement choisies — rouge sang de taureau etocre — sont plus vives et offrent un net contraste avec le blanc, mettant ainsi en valeur les différents éléments de la façade. Lesfenêtres sont souvent de taille réduite, afin de limiter la pénétration de la chaleur dans les pièces. Elles sont ornées de grilles enfer forgé. Lesazulejos, carreaux defaïence assemblés en panneaux, décorent astucieusement la base des murs. Ils reproduisent des motifs géométriques, végétaux ouhistoriés plus ou moins raffinés. Peints de couleurs vives, ils occupent une place de choix dans les maisons sévillanes.

Avec l'accélération de la construction de logements depuis quelques décennies dans les nouveaux quartiers, l'habitat traditionnel de la ville a tendance à s'effacer, au profit de bâtiments fonctionnels de grande capacité d'accueil. Souvent, les façades restent peintes de blanc pour préserver une certaine unité urbaine. Dans le centre, les constructions nouvelles s'intègrent en règle générale au bâti déjà existant.

Parcs et jardins

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Laplace d'Amérique.
Le monument àBécquer dans leparc de María Luisa.

L'histoire urbaine locale est marquée par le goût desjardins, qui se manifeste sous la forme de patios,squares et autresparcs. Cette préoccupation pour les espaces verts s'est maintenue jusqu'à aujourd'hui : nombreuses sont les zones de promenade aménagées dans la ville et ses alentours. Dans le droit chemin de la tradition andalouse, ces lieux de verdure mêlent harmonieusement l'élément végétal et l'élément aquatique, ce qui en fait des lieux de repos et de fraîcheur recherchés en période estivale.

Le plus célèbre des parcs sévillans est sans doute leparc de María Luisa[55]. Le domaine sur lequel il s'étend appartenait autrefois aux jardins duPalais de San Telmo. Il fut offert à la ville en1893 par l'infanteLouise Fernande de Bourbon,Duchesse de Montpensier, puis transformé peu à peu en un vaste parc boisé, parsemé de fontaines, étangs, pavillons, et alternant les plantationsà l’anglaise avec des îlots d’inspiration hispano-mauresque. Planté d’une variété d’espèces considérables, il est peuplé par plusieurs espèces d’oiseaux, poissons et batraciens. Il fut complètement restructuré à l'occasion de l’Exposition ibéro-américaine de 1929. On y implanta alors une partie des pavillons nationaux, autour de ruelles et de places, dont les plus emblématiques sont : laPlaza de España et laPlaza de América.

Les jardins de l'Alcazar forment également un des grands espaces de verdure de Séville. Aménagés à l'arrière de l'ensemble palatin, ils ont été plantés et organisés au fil des siècles. Abrités au sein des murailles du palais, ils sont disposés en terrasses, et présentent des variations d'influences, de styles, de végétation, en fonction des secteurs[56]. De l'autre côté de l'enceinte des palais, auxquels ils appartenaient jusqu'en1911, ont été aménagés lesjardins de Murillo et la promenade de Catalina de Ribera. Richement boisés et fleuris, ils ont été décorés de divers éléments architecturaux, dont unmonument dédié à Christophe Colomb[57].

 Les principaux parcs et jardins publics de Séville[58] 
NomSurfaceNomSurface
District CentroParque de Miraflores940 000 m2
Jardines del Alcázar70 000 m2Parc de San Jerónimo148 677 m2
Paseo de Catalina de Ribera18 250 m2District Nervión-San Pablo
Jardines ChapinaInconnueJardines de la Buhaira35 000 m2
Jardines de Cristina8 100 m2Parc Federico-García-Lorca9 240 m2
Jardines de Murillo8 854 m2District Sur
Jardines del Paseo Colón45 935 m2Jardines de las Delicias54 250 m2
Jardines del Valle10 554 m2Jardines del Prado de San Sebastián58 384 m2
District EsteParque José Celestino Mutis45 000 m2
Parque Amate316 800 m2Parque de María Luisa340 000 m2
Parque Infanta Elena35 000 m2District Triana-Los Remedios
District MacarenaJardines del Guadalquivir23 374 m2
Jardines de San Diego27 412 m2Parque de los Príncipes108 000 m2
Parque del Alamillo480 000 m2

Monuments historiques et sites remarquables

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Article détaillé :Monuments de Séville.

Séville possède un patrimoine architectural d'une ampleur considérable. Elle est en cela une des plus riches cités européennes. Ses églises, palais et édifices divers en font une ville d'art de premier ordre, et une destination privilégiée des touristes.

Patrimoine religieux

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Séville est une ville éminemment imprégnée par la religion, comme en témoignent le nombre très élevé de lieux de culte. Parmi les plus célèbres :

La porte dela Concepción à lacathédrale de Séville, troisième cathédrale d'Espagne par sa hauteur de nef.
  • l'église del Salvador ;
  • la chapelle de San José ;
  • le couvent de San Clemente ;
  • le couvent de Santa Clara ;
  • le couvent de Santa Paula ;
  • lecouvent de San Leandro ;
  • l'ancien couvent de la Merced Calzada de la Asunción
    (actuel musée des Beaux-Arts) ;
  • l'hôpital de la Caridad ;
  • l'hôpital de los Venerables ;

LaVía de la Plata, l'un des chemins dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle prend son départ devant la cathédrale de Séville. Il rejoint leCamino francés àAstorga[59] et totalise plus de mille kilomètres.

Patrimoine civil

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Parmi les plus spectaculaires édifices civils de la ville se distinguent plusieurs palais :

Laplace d'Espagne.
La cour des Demoiselles dans l'Alcazar de Séville.

D'autres bâtiments civils sont dignes d'être mentionnés :

Patrimoine militaire

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LaTour de l'Or,Torre del Oro.

Séville conserve quelques vestiges de son enceinte fortifiée :

Arts et culture

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Bibliothèques

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Musées

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Séville et les beaux-arts

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L’opulence passée de Séville a légué à celle-ci un patrimoine artistique d’une ampleur exceptionnelle. Couvents, églises, confréries, monarques et nobles ont dépensé des fortunes en constructions et en œuvres d’art. La folie artistique qui s’est emparée de Séville entre leXVIe et le XVIIIe siècle a favorisé le développement d’une école sévillane reconnue, dont l’origine remonte au basMoyen Âge. Les mécènes ont attiré les grands maîtres gothiques et baroques de la peinture, de la sculpture et des arts décoratifs :Zurbarán,Valdés Leal,Velázquez,Murillo,Herrera el Viejo,Herrera el Mozo, Pedro Millán,Juan Martínez Montañés,Juan de Mesa, etc. Les liens étroits tissés entre l’Espagne et les mondesflamand etgermanique ont stimulé les échanges culturels et la venue de maîtres de l’Europe du Nord. Les œuvres de ces artistes peuvent encore être admirées de nos jours dans les lieux de culte et les palais, mais également dans les musées de la ville.

Façade dumusée des beaux-arts de Séville.

Les musées

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Il n’existe pas à Séville de grandmusée d’art de stature internationale, à l'inverse deMadrid, où sont concentrées les imposantes collections de la Couronne espagnole et de l'État. Les musées de la capitale andalouse, sans que cela puisse remettre en cause leur importance, sont orientés vers la mise en valeur du patrimoine local et régional: patrimoine artistique, culturel ou ethnologique. Parmi ces musées, pour la plupart gérés par le gouvernement autonome, trois sont consacrés à l’art et à l’archéologie, et se hissent au palmarès des plus grandes galeries nationales de leurs catégories.

Le plus important des musées de la ville est sans conteste lemusée des Beaux-Arts de Séville, où sont tout particulièrement représentées la peinture et la sculpture. Logé dans un somptueux monastère duXVIIIe siècle, il abrite l'une des toutes premières collections de peinture d'Espagne[60]. Ses collections, qui couvrent l’histoire de l'art duMoyen Âge auXXe siècle, mettent en valeur les productions de l’école de peinture locale, dont les plus prestigieuses réalisations appartiennent à la périodebaroque. Les toiles deFrancisco de Zurbarán et deBartolomé Esteban Murillo en constituent les chefs-d’œuvre, aux côtés de tableaux d’autres grands maîtres espagnols (Diego Vélasquez,José de Ribera,El Greco…) et européens (Lucas Cranach,Joos van Cleve…) et les contemporainsEugenio Hermoso,Vázquez Díaz,Zuloaga[61].

Dans le registre des musées d’art figurent également le Musée archéologique et leCentre andalou d’art contemporain, deux musées de premier plan au niveau national dans leurs domaines de compétences. Le premier, fondé en1867, est installé depuis1946 dans un pavillon de l’Exposition ibéro-américaine de 1929, sur laPlaza de América, au cœur duparc de María Luisa. Y est conservée l’une des plus importantes collectionsarchéologiques d’Espagne, constituée de plus de 60 000 pièces provenant de chantiers de fouilles andalous, de confiscations de biens ecclésiastiques menées auXIXe siècle (lesdesamortizaciones) et de diverses collections publiques et privées. Les collections comprennent principalement des objets d'époquespréhistorique,protohistorique,tartessienne,romaine, mais égalementwisigothique etmusulmane :sculptures,mosaïques,céramiques, pièces d’orfèvrerie, objets du quotidien, objets votifs et mortuaires… Deux trésors de la civilisation tartessienne y sont notamment renfermés : le trésor du Carambolo et celui d’Ébora[62]. Le Centre andalou d’art contemporain (CAAC) a, quant à lui, été institué en1990 par le gouvernement régional. Implanté depuis1997 dans l’ancienmonastère de la Cartuja, à proximité du site de l'Expo 92, il se consacre à la recherche, à la promotion, à la diffusion et à la conservation dans le domaine de la création artistique contemporaine. En plus d’une importante collection permanente, le CAAC organise régulièrement des expositions temporaires[63].

Le pavillon de la Navigation de l'Exposition universelle de 1992, aujourd'hui, musée de la Navigation.

Enfin, il existe à Séville un ensemble de musées plus modestes, dont la vocation est de mettre en valeur certains aspects de la culture et de l’histoire locales. Ainsi, l’ethnologie et laculture populaire andalouse bénéficient d’une vitrine au sein du musée des Arts et Cultures populaires, installé dans le pavillon mudéjar, face au Musée archéologique. Voué à la conservation et à l’exposition de la mémoire populaire régionale, il offre aux visiteurs un vaste ensemble d’objets représentatifs de la société, du mode de vie et du quotidien andalous : habillement, mobilier, outillage agricole, photos et gravures anciennes[64]… Deux aspects incontournables du patrimoine culturel sévillan font l’objet d’une promotion muséographique : latauromachie, à laquelle est consacré le Musée taurin situé aux arènes de la Maestranza, et leflamenco, à l’honneur dans un musée qui lui est entièrement consacré. Le Musée naval, qui occupe laTour de l'or, traite quant à lui de lanavigation, une des activités centrales de l’histoire de Séville. D’autres musées et salles d’exposition complètent le panorama culturel local, à l’image du musée des Carrosses et du Musée militaire.

Théâtres, opéras et salles de concerts

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Théâtre et musique classiques

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Lethéâtre Lope de Vega.

Séville, fréquentée jadis par des dramaturges de l’importance deTirso de Molina,Cervantes etLope de Vega, est depuis longtemps une ville dethéâtre. Elle s’est également tournée plus récemment vers l’opéra. Propriété de la ville, lethéâtre Lope de Vega, baptisé du nom de l’illustre dramaturge duSiècle d’or, occupe le Pavillon de Séville, conçu à l’occasion de l'Exposition ibéro-américaine de 1929 pour abriter un théâtre et un casino. Les représentations théâtrales d’œuvres durépertoire classique espagnol et européen composent l’essentiel des représentations, mais la salle accueille également des projectionscinématographiques dans le cadre du festival du cinéma européen, ainsi que des concerts de musique et des spectacles dedanse[65]. LeThéâtre de la Maestranza fut pour sa part créé à l'occasion de l'Expo 92 et inauguré par lareine Sophie en1991. Il figure désormais dans le peloton de tête des opéras espagnols. La programmation, de 180 spectacles annuels, fait alterner des représentations d'opéra, de théâtre, de danse et demusique classique[66].

Création contemporaine

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La création contemporaine n’est pas absente de cette ville très ancrée dans la tradition. En témoigne l’existence du Teatro central, où se produisent divers auteurs et compagnies de théâtre, danse, musique au répertoire essentiellement contemporain et actuel, en collaboration avec des institutions culturelles locales (Centre de théâtre andalou, Ballet flamenco d’Andalousie, etc.) et d’autres théâtres. Ces caractéristiques en font une des principales scènes expérimentales d’Espagne, et un outil pour la diffusion et la promotion de la création contemporaine dans le domaine desarts de la scène[67]. Aux côtés du Théâtre central existent plusieurs salles plus modestes, où se donnent des représentations de tous types.

Lethéâtre de la Maestranza.

Il est à noter d’autre part que la présence d’une importante population juvénile et estudiantine a entraîné depuis longtemps l’émergence de salles de concerts de musique actuelle (rock,hip-hop,musique électronique…), officielles ou plus alternatives, tendance sans doute provoquée ou accentuée par le phénomène de lamovida. Séville demeure toutefois moins dynamique que sa voisine Grenade, qui propose une offre plus étoffée[68]. Enfin, Séville est le berceau de plusieurs interprètes musicaux de styles divers :La Mala Rodríguez et Dogma Crew (hip hop), Triana et Smash (rock progressif), Narco (rap etmetal), Parachokes (rock), Reincidentes (punk rock)[69].

Festivals

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Une danseuse deFlamenco.
  • Biennal de Flamenco[70] ;
  • festival del cine 100% europeo (novembre)[71] ;
  • festival iberoamericano Sevilla entre culturas (janvier) ;
  • festival internacional demúsica antigua (mars) ;
  • South Pop Festival - Festival de música independiente Ciudad de sevilla (mars) ;
  • festival audiovisual Zemos98_9 (mars) ;
  • festival internacional de teatro (mars) ;
  • Territorios Sevilla - Festival internacional demúsica de los pueblos (mai-juin) ;
  • divers festivals de flamenco ;
  • concerts d’été en plein air.

Culture populaire

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Fêtes locales

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Séville est une ville de fêtes, profanes et sacrées. Marquée par une intense religiosité, elle célèbre tout au long de l'année divers saints patrons locaux. La plus célèbre et la plus importante festivité chrétienne est la fameuseSemaine sainte, qui forme avec la non moins renomméeFeria de Abril, le cycle desFiestas Primaverales, les Fêtes de Printemps, les plus populaires et fréquentées. C’est à cette période de l'année que les réjouissances battent leur plein[72].

LaSemaine sainte.

Les fêtes religieuses

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LaSemana Santa de Séville est la plus fameuse d'Espagne. Elle attire des centaines de milliers de croyants et de non-croyants (600 000 selon des estimations de 1999[73]) qui viennent admirer les processions des57 confréries de la ville. La Semaine sainte a lieu dudimanche des Rameaux (Domingo de Ramos) au dimanche dePâques (Domingo de Resurrección), et atteint son paroxysme lors de laMadrugá, dans la nuit dujeudi auvendredi saint, quand sortent les congrégations les plus emblématiques de Séville. Elle donne lieu à une grande animation dans la ville, dont les hôtels, bars et restaurants ne désemplissent pas.

LaRomería del Rocío constitue le deuxième grand rendez-vous du calendrier festif religieux local. Cinq confréries sévillanes participent à ce grand pèlerinage qui conduit vers la basilique du Rocío, àAlmonte dans laprovince de Huelva, des centaines de milliers de fidèles de toute l’Andalousie venus à pied, à cheval ou en calèche vénérer l'image de laVierge qui est sortie de l’église les dimanche et lundi dePentecôte. Les confréries sévillanes partent pour Huelva le mercredi précédant la manifestation, pour rejoindre sur les routes et chemins leurs coreligionnaires.

Le saint patron de la ville est célébré à l'occasion duDía de San Fernando le 30 mai. Les sévillans fêtent saintFerdinandIII de Castille, le souverain qui reprit la ville aux musulmans en1248. Son corps est exposé à la population dans la chapelle royale de lacathédrale, où il repose. Une messe est célébrée en son honneur ; elle est suivie d’une procession menée par la corporation des ingénieurs de la ville, dont saint Ferdinand est le patron. Une fête similaire a lieu à lasaint Clément, le 23 novembre, jour anniversaire de la conquête de Séville. À cette occasion, le conseil municipal, précédé par le maire qui porte l’épée du saint, effectue une procession, cette fois à l’intérieur de la cathédrale[74].

LaFeria de Abril (« la fête d’avril »).

LeDía del Corpus représente un autre moment fort de la vie liturgique. LaFête-Dieu est célébrée depuis leMoyen Âge avec une grande ferveur. Après la messe célébrée en la cathédrale, un long cortège mettant à l'honneur le Saint-Sacrement prend possession des rues de la ville, recouvertes de thym et de romarin, au son des cloches de laGiralda et d’orchestres. Toutes les autorités civiles, militaires et religieuses de la capitale andalouse y prennent part : archevêché, mairie, université, police, armée, confréries, chapitre cathédral. Une course de taureaux est organisée à l’occasion.

LaVirgen de los Reyes est célébrée le 15 août. Cette fête est organisée en l'honneur de la Vierge des Rois, patronne de Séville et de son archidiocèse depuis1946. Sa statue, qui aurait été commandée parFerdinandIII après un rêve, trône au centre de la chapelle royale. Cette même statue aurait accompagné le saint lors de son entrée triomphale dans Séville. Toujours est-il que la sainte effigie est emmenée en procession le matin du quinze août, accompagnée par les autorités religieuses et le conseil municipal[75].

LaInmaculada Concepción (Immaculée Conception) est fêtée dans toute l'Espagne, le 8 décembre, en l'honneur de la conception de la Vierge-Marie exempte de la tache du péché originel. À Séville, cette tradition est vécue avec une ferveur particulière. Outre les messes, la manifestation la plus populaire a lieu sur laPlaza del Triunfo où se regroupent les tunas de la ville pour entamer des chants en honneur de Marie de Nazareth[76]. Il convient également de signaler l'existence deLos Seises, un groupe de dix enfants (à l'origine six, d'où leur nom) âgés entre 9 et12 ans, dont l'existence remonte au milieu duXVe siècle. Ils forment un petit groupe de danse et de chant très apprécié, chargé d’accompagner la procession du Corpus Christi et de la Inmaculada.

Fêtes populaires

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Lepont Isabelle-II au cours de laVelá de Santiago y Santa Ana.

LaFeria de Abril est la grande fête populaire de Séville, organisée depuis1847. Des dizaines de milliers d'autochtones et de visiteurs évoluent sur leReal de la Feria, vaste esplanade décorée et illuminée. Y sont regroupées des centaines de casetas : des baraques colorées, où l’on boit, mange et danse jusqu’à épuisement, au rythme de lasévillane. La journée, leReal est le théâtre d’un défilé équestre informel, et des corridas sont données chaque soir.

LaVelá de Santiago y Santa Ana remonte vraisemblablement, quant à elle, auXIIIe siècle. Ces festivités ont lieu annuellement autour du 25 juillet. Elles mêlent le profane au religieux. Aux célébrations liturgiques s'ajoute en effet la fête populaire, qui s’installe au bord de ladarse du Guadalquivir, dans la calle Betis, à Triana. Des casetas sont montées à cet emplacement, pour permettre à tous de s’abreuver et de se restaurer. Diverses réjouissances sont organisées durant ces quelques jours.

Tauromachie

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Lesarènes de la Maestranza.

Séville est un des hauts lieux de latauromachie espagnole. Berceau de nombreuxtoreros et capitale d’une des plus fameuses régions d’élevage detoros bravos, elle est un des plus éminents foyers de l’afición en Espagne. Se produire à laMaestranza est le rêve de toutmatador, et les triomphes en ces lieux sont gages d’un avenir prometteur.

Les arènes

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Les arènes de Séville, les plus anciennes d’Espagne après celles deRonda, sont classées en première catégorie[77]. Construites à partir duXVIIIe siècle, elles sont la propriété de laReal Maestranza de Caballería de Sevilla, une corporation nobiliaire, composée de descendants de la noblesse andalouse, et fondée parCharlesII, en1670, à partir d’anciennes confréries chevaleresques médiévales. Son rôle était de former à la cavalerie de guerre les officiers de l’armée espagnole, et d’habiliter ces derniers à intégrer les rangs. Ses activités originelles sont clairement liées à l’équitation.

Elle se consacre aujourd’hui à diverses actions de bienfaisance, de mécénat artistique et culturel, ainsi qu’à la promotion de la pratique équestre et de la tauromachie. En ce sens, elle soutient l’école de tauromachie de la ville. Elle est placée sous le haut patronage du roi, Hermano Mayor, depuis le règne dePhilippe V, qui lui accorda plusieurs privilèges[78].

Les corridas

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Affiche parCândido de Faria pour le filmCourse de taureaux à Séville (1907, Pathé Frères).EYE Film Instituut Nederland.

La Real Maestranza délègue l’organisation des spectacles taurins à un prestataire privé, l’Empresa Pagés, tenue par la famille Canorea. Totalisant environ 35 spectacles annuels (ce qui fait de laMaestranza les deuxièmes arènes d'Espagne, aprèsMadrid), la saison taurine se déroule selon un calendrier traditionnel, dont le commencement est marqué par la corrida du dimanche dePâques (Domingo de Resurrección), la plus prestigieuse de l’année. Une à deux semaines plus tard se tient laFeria de Abril, constituée d’une série d’une vingtaine de spectacles taurins sur deux semaines. La deuxième partie du cycle coïncide avec la semaine deFarolillos, laFeria de Abril à proprement parler. Une fois la feria achevée, l'activité des arènes perd en intensité. Un cycle denovilladas dominicales a lieu en mai et juin, puis deux courses de taureaux se tiennent à des dates importantes du calendrier liturgique de la ville, pour leCorpus Christi (Fête Dieu), et au 15 août, en honneur de laVirgen de los Reyes. Plus tard, le dernier week-end de septembre a lieu la Feria deSan Miguel, qui compte de deux à trois corridas selon les années. Enfin, la corrida de laVirgen del Pilar, le 12 octobre, vient clore la saison.

L'afición

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La tradition tauromachique est très ancienne à Séville, et surtout très bien implantée. La ville et ses alentours ont vu naître de nombreux toreros, qui ont contribué au rayonnement taurin de la cité. Plusieurspeñas (clubs) taurins rassemblent les aficionados sévillans, tandis que la ville regorge de références à la tauromachie (rues baptisées de noms de toreros, statues…).

Les arènes, d'une capacité de 12 500 places, accueillent un public métissé, de connaisseurs, connus pour leur tendancetoreriste. Célèbres pour les silences méprisants qu'elles préfèrent aux huées, ces arènes sont également réputées pour leur propension à se livrer entièrement aux matadors qui l’honorent d’une grandefaena. La récompense suprême est octroyée aux toreros ayant coupé un minimum de troistrophées : le triomphateur sort alors par l’illustrePuerta del Príncipe, qui lui assure honneur et renommée.

Traditions

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Bars et tapeo

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Le bar est un lieu incontournable de la vie sociale sévillane. Les débits de boissons sont légion, tant dans le centre, que dans les quartiers périphériques. Ils sont un point de rencontre entre les habitants d'une rue, les habitués, les employés du secteur et les gens de passage. Une grande majorité de sévillans se rend dans les cafés aux heures dudéjeuner, de l'apéritif (deux coutumes qui ont conservé toute leur vigueur), des repas, ou aux moments des pauses au travail. Les établissements sont souvent bondés à midi et, surtout dans la partie historique, le soir, en période de week-end essentiellement.

La tradition dutapeo est très largement répandue dans toute l'Espagne. Toutefois, Séville est réputée pour l’intensité de cette pratique, qui consiste à naviguer de bar en bar, en famille, entre amis, ou entre collègues, afin de partager un rafraîchissement et quelques tapas. Levin et labière y sont les breuvages de loin les plus consommés, vendus à un prix modique. Le tout est communément accompagné de tapas, ou de simples cacahuètes, pistaches, pipas,altramuces (lupins) ou olives. Cette coutume du bar appartient au rituel que tous les autochtones accomplissent à une fréquence plus ou moins élevée. Le dîner au restaurant ne répond pas à un usage aussi répandu qu'en France, ou que dans le nord du pays. Lestabernas (tavernes),cervecerías (brasseries), et autres bars concentrent les foules jusqu’à tard le soir. Parmi les zones les plus courues peuvent être citées laPlaza del Salvador, la Calle Adriano (plus généralement les alentours des arènes), le quartier deSanta Cruz (notamment lacalle Mateos Gago), le quartier de l’église Santa Catalina ou encoreTriana.

Vie nocturne

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Avenue de la Constitution, la nuit.

Plus tard dans la soirée, certaines rues et places reçoivent les amateurs de fête, qui se rassemblent dans les bars de nuit et discothèques. Le quartier de Triana, et notamment la Calle Betis, au bord de la darse du Guadalquivir, est certainement l'un des plus fréquentés, pour ses bars de nuit ou sestablaos. Les noctambules amateurs de bars s'agglutinent également sur la plaza de la Alfalfa et ses alentours. Le quartier de l'Arenal attire les férus desboîtes de nuit, lesquels se retrouvent en été aux abords duparc de María Luisa, où abondent les discothèques en plein air. Enfin, la jeunesse plus portée par la musique et l'ambiancealternatives tend à se concentrer le long d'une promenade, laAlameda de Hércules.

Une autre pratique nocturne reste très prisée des jeunes sévillans : labotellona. Cette tradition bien implantée parmi les jeunes dont les moyens ne leur permettent pas de consommer dans les débits de boissons, consiste à acheter au supermarché des bouteilles d'alcool, pour les consommer ensuite en pleine rue, lors d'unbotellón, regroupement spontané et improvisé, pouvant réunir au même endroit de quelques individus à plusieurs centaines de personnes. Le gouvernement andalou, à l'instar d’autres communautés autonomes, a toutefois décidé en 2006 de réglementer la tenue desbotellones, pour limiter la gêne occasionnée au voisinage, et lutter contre l'alcoolisme[79]. Les municipalités sont depuis lors autorisées à prohiber la tenue debotellones sur la voie publique, et à mettre en place des enceintes à ciel ouvert spécialement affectés à cet usage : les botellódromes, qui connaissent désormais une affluence imposante[80].

Gastronomie

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La gastronomie populaire sévillane est fortement influencée par lacuisine méditerranéenne, à base de poissons, d'huile d'olive, de nombreux fruits et légumes. Elle accorde également une large place aux produits régionaux des provinces voisines :charcuteries, viande de porc, de taureau… Elle se distingue par la simplicité des mets que l'on préfère généralement cuisinés nature, grillés ou sautés : les plats élaborés ou en sauce, si prisés des Basques ou des Navarrais, pour lesquels la cuisine est une institution, connaissent un écho plus limité.

Au premier rang de la gastronomie sévillane figurent les productions régionales, qui entrent souvent dans la composition des tapas :

Flamenquines.
Gaspacho.

Parmi les mets les plus fréquents se retrouvent :

  • lecocido andaluz : sorte depot-au-feu local, à base de bœuf, de boudin, de chorizo, de lard, de pommes de terre ;
  • lapringá : mets composé à l'origine des restes de viandes ducocido andaluz, hachés et recuits à l'huile d’olive et souvent assaisonnés de tomate et de piment. Aujourd’hui fréquemment cuisinée expressément, elle est généralement servie en tapa sous forme demontadito, dans un petit pain ;
  • leshuevos a la flamenca : œufs sautés avec tomates et chorizo ;
  • leflamenquín : roulé frit de jambon de montagne ou d'York et de filet de porc (lomo) ;
  • les salades composées diverses : ensaladilla rusa ;
  • les épinards à la sévillane : cuits avec des pois chiches et du cumin ;
  • lesolomillo : filet mignon de porc, cuisiné à l'ail et flambé au whisky, ou servi accompagné d'une sauce au roquefort ;
  • les fritures de poissons (morue, éperlans, anchois…) et de mollusques (calamars, seiches…) ;
  • la queue de taureau, cuisinée en ragoût ;
  • legaspacho : soupe froide à base de tomates, de concombre, d'ail, d'oignon de poivron, de pain, d'huile d'olive et de vinaigre ;
  • lesalmorejo : sorte de gaspacho très épais, accompagné d’œuf dur mouliné ou de dés de jambon ;
  • gambas à l'ail ;
  • lesalbóndigas : diverses boulettes de viandes ou de poissons, assaisonnées de divers condiments, panées puis frites ;
  • lespapas aliñás : pommes de terre, qui une fois cuites, refroidissent en marinant dans un mélange d'huile d'olive, d'oignon haché, de persil et de vinaigre de Jerez.
LaTorrija, lepain perdu andalou.

Lespâtisseries, généralement issues de la tradition orientale, sont fort prisées à Séville. Les plus fameuses trouvent leurs origines dans les très nombreux couvents de la ville, dont certains continuent à les produire et à les commercialiser :

  • lespestiños : petits beignets enrobés de miel, et parfumés au sésame et à la cannelle ;
  • lescortadillos : pâtisseries à base de farine et de saindoux, parfumés à la cannelle et à la liqueur d'anis et farcis decheveux d'ange ;
  • lestorrijas : sorte depain perdu ;
  • lesyemas : jaunes d’œufs cuits mélangés à du sucre et aromatisés à la vanille.

La confiture d'écorces d'oranges amères est également très prisée. Une autre spécialité très appréciée au petit déjeuner est latostaíta, simple pain grillé, frotté à l’ail puis arrosé d’huile d’olive. On lui ajoute ensuite, selon les goûts, divers ingrédients : jambon, tomate…

Séville et la littérature

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Article détaillé :Poésie arabo-andalouse.

Les principales personnalités écrivant des poèmes en Al-Andalus comprennent des rois, visires, princes, califes et gouvernants de tout type; des docteurs,et autres connus simplement comme des poètes ou érudits[81].
Ce sont entre autresWallada,Ibn Saïd, l'abadíAl Mutamid ibn Abbad de Séville,Ibn Ammar deTaïfa de Séville;Abd al-Rahman V deCordoue;Ibn Abd Rabbih,Ibn Zeydoun,al Ramadi ouIbn Hazm de Cordoue.

Sports

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Équipements

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Lestade olympique de Séville.

La ville de Séville possède de très nombreux équipements sportifs construits durant les dernières décennies. Outre les installations de proximité, destinées à l'usage de la population, Séville possède trois stades de grande capacité, où évoluent les équipes locales, et sont organisés des évènements sportifs ou culturels nationaux et internationaux. Lestade Benito-Villamarín, inauguré en 1997 et inachevé (il reste un quart à finir), accueille les matchs de l'équipe de football duReal Betis Balompié. Actuellement, il dispose de 55 000 places. Lestade Ramón-Sánchez-Pizjuán date de 1958. Il est utilisé par l'équipe duSéville FC et compte 45 500 places. Enfin, en 1999 fut inauguré leStade olympique de la Cartuja, un équipement omnisports de 72 000 places, qui accueille divers évènements sportifs et culturels.

Événements sportifs

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Lestade Ramón-Sánchez-Pizjuán, stade de l'équipe duSéville FC.

À la suite de l'Exposition universelle de 1992, et la déprime qui s'est alors emparée de la ville, la municipalité a, entre autres mesures de relance de l'économie locale, lancé un plan de promotion et de développement de la dimension sportive de la ville, intituléSevilla, la ciudad del deporte (Séville, la ville du sport).

La ville a alors présenté sa candidature à l'organisation desJeux olympiques de2004, sans succès, la taille modeste de la cité et la récente tenue desJeux olympiques à Barcelone en1992 l'ayant disqualifiée dès le départ. Le même scénario s'est reproduit pour les Jeux olympiques de2008.

Palmerín mascotte de l'équipe de football,Betis.

Néanmoins, en1995 est engagé le projet de construction du stade olympique de La Cartuja, qui voit le jour en1999, avec une inauguration par leroi d'Espagne. Ce nouvel équipement avait pour objectif de promouvoir l'image sportive de la ville et de permettre l'organisation de grands événements sportifs d'envergure internationale. Depuis 1999 ont eu lieu en ces lieux leschampionnats du monde d'athlétisme 1999, la finale de laCopa del Rey (en 1999 et 2001), la finale de lacoupe de l'UEFA (en 2003), le championnat du monde de supercross (en 2003), la finale de laCoupe Davis (en 2004 et en 2011) ainsi que divers matchs de lasélection de football espagnole.

Par ailleurs, la ville a accueilli les événements suivants : leschampionnats d'Europe de natation en 1997, le mondial de gymnastique rythmique en 1998, la coupe du monde d'aviron et de canoë-kayak en 2001, leschampionnats du monde d'aviron en 2002, laCoupe du monde de golf 2004 et des matchs de la phase préliminaire duchampionnat du monde de handball masculin 2013[82].

Équipes sportives

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Plusieurs équipes sportives sévillanes évoluent dans les compétitions nationales, les plus célèbres d'entre elles étant les équipes de football locales, leSéville FC & leReal Betis Balompié, deux clubs rivaux dont les rencontres déchaînent les passions.

Séville s'illustre dans d'autres disciplines avec des équipes telles que leC.D. Universidad de Sevilla (hockey en salle), l'Universidad de Sevilla et leReal Ciencias Rugby Club (rugby à XV), ou encore leClub Baloncesto Sevilla "Cajasol" (basket-ball).

Personnages illustres

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Le peintreVélasquez, par lui-même.

Jumelages

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Pacte d'Amitié et de Coopération signé avecRome (Rome n'est jumelée qu'avecParis, et ce, réciproquement)

Annexes

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Infographies

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Articles connexes

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Bibliographies

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Lorsqu'« après 742, la province de Séville fut colonisée par les Syriens de la division militaire deHoms », « la ville reçut souvent par la suite le nom de sa « métropole » orientale »[9] (par exemple, dansThrène de Séville, poème d'Abul Beca ar-Rondi[10]).

Références

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  1. La capital de Andalucía es la ciudad de Sevilla, sede del Parlamento, de la Presidencia de la Junta y del Consejo de Gobierno (…) « La capitale de l'Andalousie est Séville, siège duParlement, de la présidence de la Junta et du Conseil de gouvernement… » - Article 4 du titre préliminaire du statut d'autonomie de l'Andalousie, approuvé par référendum le, consultable sur lesite consacré au statut d'autonomie.
  2. a etbSan Juan de Aznalfarache - José M. Nieto
  3. Agencia Estatal deMeteorología, « Agence de l'État de Météorologie - AEMET - Gouvernement d?Espagne », suraemet.es(consulté le).
  4. a etbhttp://www.aemet.es/es/elclima/datosclimatologicos/efemerides_extremos?o=5783&v=TMX&v=Tmn&m=13
  5. ThomasCanda, « Meteociel - Climatologie mensuelle de Sevilla / San Pablo (Spain) », surmeteociel.fr(consulté le).
  6. (es) Fernando Pérez Ávila, « Nevada histórica »,Diario de Sevilla,‎(lire en ligne, consulté le).
  7. http://www.aemet.es/es/conocermas/publicaciones/detalles/guia_resumida_2010
  8. « Climatologie à Sevilla / San Pablo (ES) en mai 2015 »(consulté le).
  9. Pays d'Islam et monde latin : 950-1250(lire en ligne).
  10. JalelEl Gharbi, « Thrène de Séville »,Cahiers de la Méditerranée,no 79,‎(lire en ligne).
  11. Pour l'ensemble de ce chapitre, voir :http://www.timenet.org/,le site du quotidien espagnol ABC etsite de la Mairie de Séville.
  12. Jacques Fontaine,Isidore de Séville et la culture classique dans l'Espagne wisigothique, Paris, 1959, 3 vol. ;2e édition, Paris, Études augustiniennes, 1983
  13. Un autre siège eut lieu en 1096
  14. Medel Valme Munoz Rubio,Musée des Beaux Arts de Séville, Aldeasa,, 30 p.(ISBN 84-8003-264-2),p. 24
  15. (es) « El expolio del mariscal Soult »,ABC de Séville,‎(lire en ligne, consulté le).
  16. Institut de prospective technologique
  17. L'ensemble de ce chapitre tire ses sources de l'Instituto Nacional de Estadísticas et de l'Instituto de Estadística de Andalucía
  18. (es) « Instituto de Estadística y Cartografía de Andalucía. SIMA - Sevilla (Sevilla) », surjuntadeandalucia.es(consulté le).
  19. (es) « Habitantes Sevilla 1900-2017 », surforo-ciudad.com(consulté le).
  20. Constitution espagnole de 1978, TitreVIII, chapitreI, article 140,Ley 7/1985, de 2 de abril, Reguladora de las Bases del Régimen local,Estatuto de autonomía para Andalucٕía, TitreIII, articles 91 à 95.
  21. Mairie de Séville
  22. Mairie de Séville
  23. Règlement des juntes municipales de districts sur le site officiel de la ville
  24. (es) Districts de Séville sur le site officiel de la ville
  25. (es)« Barrios y secciones del distrito Macarena »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sursevilla.org(consulté le).
  26. (es)El Correo de Andalucía,«El Aeropuerto de Sevilla cerró en 2017 el mejor año de su historia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  27. (es)El País,« Estas son las estaciones de alta velocidad más y menos utilizadas de España »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  28. « […] España se encuentra a la cabeza de la UE en cuanto al parque de autobuses y autocares, que consta de 60.000 unidades y constituye el modo de transporte colectivo más utilizado: dos de cada tres viajes y 1.200 millones de viajeros al año. » (« […] L'Espagne se trouve à la tête de l'Union Européenne pour son parc d'autobus et d'autocars, qui compte 60.000 unités et constitue le mode de transport collectif le plus utilisé : deux voyages sur trois et un 1,2 milliard de voyageurs par an »),"Tan seguros como el avión", supplémentMotor du quotidienEl Mundo,no 361, mai 2006.
  29. (es)Diario de Sevilla,« La mitad de la flota de Tussam ya funciona con gas natural »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  30. (es) « Consorcio de Transportes de Andalucía », surconsorciotransportes-sevilla.com(consulté le).
  31. « Transportes Urbanos de Sevilla, SAM », surtussam.es(consulté le).
  32. (es)El Correo de Andalucía,« Sevici recupera abonados y vuelve a rebasar los 51.000 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  33. (es)Site officiel de SEVICI
  34. Les données contenues dans ce chapitre ont été obtenues auprès deSevilla Global, Agencia urbana de promoción económica del ayuntamiento de Sevilla, de l’Instituto Nacional de Estadística et de l’Instituto andaluz de Estadísticas.
  35. ClassementActualidad Económica 2004
  36. (es) « Renault Sevilla fabrica la caja de cambios 28 millones tras 60 años de producción »,ABC,‎(lire en ligne, consulté le)
  37. (es) « Astilleros de Sevilla despega en 2017: cinco nuevos barcos para reparar y uno para construir »,ABC,‎(lire en ligne, consulté le)
  38. Bilan touristique annuel 2006 publié par la Mairie de Séville
  39. Ministère espagnol de l’Éducation et de la Science.
  40. Universidad de Sevilla.
  41. Universidad Pablo de Olavide.
  42. (es)ABC, « El CEU de Bormujos abre «un encuentro más que un curso» | Sevilla | Sevilla - Abc.es », surABC(consulté le).
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  44. (es) « CEU Andalucía se suma a la Semana Europea de la Movilidad - AFA - Asociaciones y Fundaciones Andaluzas »,AFA - Asociaciones y Fundaciones Andaluzas,‎(lire en ligne, consulté le)
  45. (es) « Universidad Loyola Andalucía ».
  46. Universidad Pública de Andalucía.
  47. reportage "La construcción de un sueño "singular"", de Margot Molina, publié dans l'édition numérique du quotidien espagnolEl País
  48. Un gratte-ciel 82 m plus haut que la Giralda (El País,)
  49. Puerto Triana, le nouveau centre financier de Séville (Sevilla21.com)
  50. (es)Histoire des ponts de Séville.
  51. Cardeso Bueno, Diego,Sevilla. El casco antiguo : historia, arte y urbanismo, Sevilla, Guadalquivir, 2006.
  52. Historia
  53. Agudo Torrico, Juan, "Arquitectura tradicional. Reflexiones sobre un patrimonio en peligro", Boletín del Instituto andaluz del Patrimonio histórico, 29,Consejería de Cultura de la Junta de Andalucía.
  54. Reportage traitant des corrales de vecinos sur lesite internet du Centro del Profesorado d'Alcalá de Guadaíra.
  55. Toute l'information du Parc Maria Luisa[1].
  56. Reales Alcázares de Sevilla.
  57. Ayuntamiento de Sevilla.
  58. Liste non exhaustive extraite du registre des Parcs et jardins de l'Ayuntamiento de Sevilla.
  59. https://asantiagovoy.travel/fr/via-de-la-plata#:~:text=Le%20Camino%20de%20la%20Plata%20ou%20V%C3%ADa%20de%20la%20Plata,pied%20et%2016%20%C3%A0%20v%C3%A9lo.
  60. (es)Museo BB.AA. Sevilla sur ArteHistoria. Le musée des Beaux-Arts est souvent considéré comme la deuxièmepinacothèque d’Espagne, après leMusée du Prado, en ce qui concerne les collections d’art national.
  61. Site internet du Museo de Bellas Artes
  62. Source :Site du Musée archéologique de Séville.
  63. Site internet du Centro andaluz de arte contemporáneo,Centro Andaluz de Arte Contemporáneo
  64. Site du Musée des arts et coutumes populaires.
  65. Site du théâtre Lope de Vega.
  66. Site web du Teatro de la Maestranza.
  67. Site web du Teatro Central.
  68. Indirock, la liste des concerts répertoriés permet de mesurer le fossé entre les deux villes en la matière. Grenade est en effet reconnue comme la plus active des capitales andalouses dans le domaine de la musique.
  69. Certains de ces groupes ont disparu.
  70. Site web de la Biennale de flamenco.
  71. Site web du Festival de cine 100% europeo.
  72. Área de Fiestas Mayores de la Mairie de Séville.
  73. (es)El impacto de la celebración de la Semana Santa sobre la ciudad de Sevilla,t. 1, Séville, Confederación de empresarios de Sevilla,(lire en ligne),p. 84
  74. http://www.degelo.com/sevilla/sev17.htm degelo.com.
  75. http://www.rafaes.com/patronas-sevilla.htm rafaes.com.
  76. http://www.rafaes.com/inmaculada-monumento.htm rafaes.com.
  77. Les arènes de première catégorie sont : Madrid (Las Ventas), Cordoue, Barcelone, Valence, Bilbao, Saint Sébastien, Saragosse et Séville. Pour être classées dans cette catégorie, les arènes doivent être implantées dans une capitale de province, et organiser au moins quinze spectacles annuels, dont au minimum dix corridas de toros.« Règlement taurin - Real Decreto 145/96 du 2 février 1996 TitreIII, article 23, 2 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  78. Real Maestranza de Caballería de Sevilla.
  79. Voir l'article consacré à cette mesure sur leinternet du quotidien El País
  80. Voir uneétude de l'université Paris 3 sur le phénomène de la botellona en Espagne
  81. Littérature arabo-andalouse.Bibliothèque nationale de France.
  82. (en)« 23rd men's handball world championship »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhandballspain2013.com(consulté le).
  83. (es) Diario deSevilla, « Ángeles López de Ayala, la escritora sevillana que fue madre de una de las primeras manifestaciones feministas de España », surDiario de Sevilla,.
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Plus de 1 000 000
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