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Cet article est uneébauche concernant unfilm chinois.
Pour l’article homonyme, voirSéjour dans les Monts Fuchun.
Titre original | 春江水暖 chūnjiāng shuǐnuǎn |
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Réalisation | Gu Xiaogang |
Sociétés de production | Beijing Qu Jing Pictures |
Pays de production | ![]() |
Genre | Drame Romance |
Durée | 150 minutes |
Sortie | 2019 |
Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.
Séjour dans les monts Fuchun est unfilm chinois réalisé parGu Xiaogang, sorti en 2019. Découvert à laSemaine de la critique àCannes en mai 2019, il fit la clôture de sa58e édition.
AFuyang, sur les bords de larivière Fuchun, la fête pour les 70 ans de l'aïeule tourne mal, celle-ci ayant de graves problèmes de santé. C'est le fils ainé et sa femme qui vont alors se charger d'elle, alors qu'ils sont déjà débordés avec leur restaurant et projettent de trouver un bon mari pour leur fille. Celle-ci, très proche de sa grand-mère, est institutrice et amoureuse d'un de ses collègues que ses parents n'acceptent pas. Le deuxième frère et son épouse sont pêcheurs et vivent chichement sur leur bateau, tout en essayant également de marier leur fils. Le troisième frère tente de s'occuper de son fils atteint detrisomie 21 tout en gagnant de l'argent dans desjeux clandestins. Le cadet est encore célibataire et cherche une épouse.
Le film raconte l'histoire de ces quatre frères et de leur famille, traversant des difficultés à survire dans une Chine qui change et se modernise, laissant de côté les plus faibles et les plus pauvres. Les saisons passent, au fil de l'eau de l'immuable rivière Fuchun.
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Selon les mots de son réalisateur, le titre du film fait référence à la célèbrepeinture qui porte le même titre deHuang Gongwang (dynastie Yuan). Mais alors que la peinture duXIVe siècle évoque une vie paisible, dispersée le long des berges du fleuve, le film montre la vie de la Chine actuelle. Gu Xiaogang évoque le choc qu'il a eu en retrouvant sa ville natale totalement transformée en peu de temps avant lesJeux olympiques de 2008.
L'histoire se passe entièrement dans laville-district deFuyang, dans laprovince duZhejiang, ville natale du réalisateur, située dans laville-préfecture deHangzhou, proche de la mégapole de ce dernier en passe d'en devenir un district, et en pleine reconstruction depuis le début duXXIe siècle, comme tout ce qui touche à l'urbanisme contemporain en Chine. Un métro va relier les deux centres urbains et uneligne à grande vitesse va la lier à Pékin en 5 heures[1]. Selon les mots du réalisateur, le Temps y est le personnage central.
Le film s'inspire aussi d'une autre peinture célèbre en Chine :Le Long de la rivière durant la Fête Qingming, duXVIIIe siècle, laquelle s'inspire d'une peinture beaucoup plus anciennequi porte le même titre, et qui date duXIIe siècle, à l'époque desSong.
Le film évoque les saisons de la vie ainsi que les saisons de la nature. Les deux rouleaux présentent une multitude de personnages, bien vivants, à la différence de la peinture de Huang Gongwang. La vie qui traverse le film correspond plus à celle dépeinte sur les deux rouleaux montrant l'activité d'une grande ville, mais à des époques qui nous sont bien lointaines aujourd'hui.
Pour Olivier Pélisson,
« Le regard de Gu Xiaogang est bienveillant et mélancolique. […] L’émotion esthétique se double de l’identification aux rêves comme à l’effet boomerang de la réalité. Un assemblage ambitieux, mais qui n’écrase pas tout sur son passage. La visée artistique du cinéaste n’oublie pas le cœur précieux de son travail : la vulnérabilité. […][2] »