Par son père, elle est la petite-fille dugénéral de brigade du44e régiment d'artillerie Florian Auguste Émile Royal[N 7] et de Marie-Thérèse Carage. Par sa mère, elle est la petite-fille de Jean Henri Léonard Dehaye et de Jeanne Simon-Boisliboult.[réf. nécessaire] Un cousin, Benoît Royal, estgénéral dans ladeuxième section[8]. Il est l'auteur du livrel'Éthique du soldat français, paru en 2008[9]. Une cousine, Anne-Christine Royal, a été membre du comité central duFront national[10].
À son retour en métropole en 1963, la famille Royal s'installe dans le village deChamagne, près d'Épinal (Vosges), dont elle est originaire. Hélène Dehaye, ne supportant plus l'autorité de son mari sur elle et ses enfants, quitte le domicile familial, avec l'assentiment de ceux-ci, qui rompent tout contact avec leur père[1],[12],[N 8]. Hélène Dehaye fait des ménages, avant de recevoir un héritage de ses parents[1],[12].
Après avoir effectué son premier cycle secondaire àCharmes (Vosges) et à Nancy (Cours Notre-Dame), Marie Ségolène Royal, réputée élève studieuse, entre au lycée privé Notre-Dame d'Épinal, où elle obtient unbaccalauréatB en 1971[13]. Pendant l'été 1971, elle estjeune fille au pair àDublin (Irlande)[14].
D'abord appelée au cabinet ministériel deNicole Questiaux, elle est remarquée parJacques Attali alors qu'elle est conseillère de tribunal administratif en disponibilité[27]. De 1982 à 1984, sur proposition de Jacques Attali, elle est chargée de mission au secrétariat général de laprésidence de la République pour suivre les questions de jeunesse et des sports. De 1984 à 1988,François Mitterrand lui confie les affaires sociales et l'environnement en remplacement deYannick Moreau, partie diriger le cabinet deJean-Pierre Chevènement, nouveauministre de l'Éducation nationale. C'est à ce poste qu'elle prépare pour l'Élysée les sommets internationaux.
En 1983, pour se rapprocher de la résidence de sa mère àVillers-sur-Mer (Calvados), Ségolène Royal est conseillère municipale àTrouville-sur-Mer, sur une liste menée par le socialiste Gilbert Hurel[28] ; la gauche ayant été défaite, elle devient conseillère municipale d'opposition. Elle est présente à12 conseils municipaux sur 39[29]. Visant les élections législatives de 1986, elle essuie le refus des socialistes bas-normands, notammentLouis Mexandeau. En recherche d'une implantation électorale plus porteuse, elle démissionne peu après du conseil municipal de Trouville-sur-Mer[30].
Le, alors que la scène est filmée, Ségolène Royal demande à François Mitterrand, le jour de l’investiture de celui-ci pour un second septennat au palais de l’Élysée, une circonscription dans laquelle elle pourrait se présenter lors deslégislatives du mois suivant[31],[32],[33]. Elle obtient ladeuxième circonscription des Deux-Sèvres, réputée difficile pour la gauche. Après une campagne de terrain, lors de laquelle elle promet aux agriculteurs une formation à la langue anglaise, elle est élue députée, avec 50,6 % des suffrages exprimés au second tour[34],[35].
Elle ne parvient cependant pas à devenir maire, sa dernière tentative datant de l'année 1995. Ayant obtenu l'investiture du Parti socialiste pour l'élection àNiort, elle échoue face au maire socialiste sortant,Bernard Bellec.
Ses lois remarquables concernent : le traitement et le recyclage des déchets (juillet 1992), avec un soutien aux technologies innovantes en la matière ; les nuisances sonores avec la loi-cadre de décembre 1992, avec la prévention du bruit des transports, dans les bâtiments publics (les cantines scolaires par exemple), les lieux de travail ; l'environnement avec la « reconquête des paysages » (janvier 1993). Elle veille à l'application de la loi sur l'eau votée peu de temps avant sa prise de fonction, à l'initiative de son prédécesseur,Brice Lalonde[N 10].
Son passage au gouvernement est marqué par une communication et une médiatisation importantes, ce qui lui attire des inimitiés dans la majorité[37]. Par exemple, elle fait venir des journalistes dans sa chambre d'hôpital à la naissance de son quatrième enfant, Flora, pour montrer qu’il est possible de concilier maternité et responsabilités au plus haut niveau ; cela suscite un débat sur la séparation entre vie publique et vie privée[38].
En tant que ministre déléguée, elle aide les enfants défavorisés avec la relance deszones d'éducation prioritaire, la création de fonds sociaux et d'heures de soutien scolaire. Elle crée le contrat éducatif local et les itinéraires de découverte au collège. Elle lutte contre lapédophilie avec la circulaire de 1997, ditecirculaire Royal. En matière de sécurité, elle défend lesdroits de l'enfant et lutte contre la violence à l'école[N 11]. Dans le domaine de la santé et du handicap, elle rend disponible gratuitement lapilule du lendemain dans les lycées et favorise la scolarisation des enfants handicapés avec le lancement du plan « Handiscol ».
Du au, elle est ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance[40] auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité,Martine Aubry puisÉlisabeth Guigou. Du au, elle est ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance etaux Personnes handicapées auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Élisabeth Guigou[41]. Ses mesures notables sont la réforme de la loi sur l'autorité parentale et de l'accouchement sous X, la création du Conseil national d'accès aux origines personnelles (CNAOP), et lecongé de paternité.
Après la dissolution de 1997, Ségolène Royal continue à avoir recours aux services de trois collaboratrices lors des élections législatives. Deux d'entre elles saisissent la justice pour le non-paiement de leurs salaires de juin et juillet 1997. Elles obtiennent en 1999 une condamnation de Ségolène Royal à un rappel de salaires de trois semaines sur les trois mois demandés. Elles portent également plainte au pénal pour « recours au travail clandestin » : le, la cour d'appel deRennes condamne Ségolène Royal au versement des salaires non payés, arguant notamment d'un licenciement « sans cause réelle et sérieuse » ; cette condamnation devient définitive avec le rejet du pourvoi de Ségolène Royal par lachambre sociale de la Cour de cassation[43],[44].
En 1995, Ségolène Royal souhaite conduire la liste soutenue par le Parti socialiste auxélections municipales àNiort (Deux-Sèvres). Elle perd cependant la primaire interne à six voix près face à Alain Baudin, soutenu par lemaire sortant,Bernard Bellec ; mais le conseil fédéral du PS — présidé par Ségolène Royal elle-même — gèle aussitôt ce vote et Ségolène Royal est finalement investie comme tête de liste socialiste sur décision des instances nationales. Au second tour des élections municipales, dans le cadre d'une triangulaire, celle-là est battue par la liste menée par le maire Bernard Bellec, qui se présentait en dissident PS[48].
Présidente du conseil régional de Poitou-Charentes
Élections de 2004 et 2010
Ségolène Royal en 2006.
Aux élections régionales de 2004, la liste qu'elle conduit en Poitou-Charentes — le fief du Premier ministreJean-Pierre Raffarin — l'emporte au second tour avec 55,10 % des voix, face notamment à la liste UMP d'Élisabeth Morin-Chartier (36,20 %)[49].
Candidate à sa réélection auxélections régionales de 2010, elle présente une liste d'« ouverture », allant duPCF auMoDem en passant par des personnalités de la société civile[50],[51],[52],[53]. Après fusion dans l'entre-deux tours avec la listeEurope Écologie, elle l'emporte au second tour avec 60,6 % des suffrages[54]. Elle est réélue présidente de la région le[55].
Ségolène Royal est porte-parole de l'Association des régions de France de 2004 à 2010. Après avoir visé un temps la tête de l'ARF en juillet 2007[56], elle est élue le présidente de l'Association internationale des régions francophones (AIRF), qui regroupe140 régions dans26 pays à travers le monde[57].
Politique écologique et sociale
Elle appuie les « comités de bassins d'emploi », et l'aide aux salariés licenciés avec le contrat régional de sécurisation des parcours professionnels (CRSPP)[N 13]. Face à l'augmentation forte de certaines dépenses, elle procède fin 2012 à une augmentation de lataxe sur les cartes grises des véhicules[58],[N 14],[59].
En 2009, face à la recrudescence des grossesses non désirées de jeunes femmes et aux difficultés d'accès auplanning familial en zones périphériques, Ségolène Royal met en place le « Pass-contraception », permettant un accès gratuit à une consultation chez un gynécologue, une sage-femme ainsi qu'à la pilule. Le gouvernement d'alors s'y oppose mais la mesure est mise en œuvre[60].
Pour la période 2009-2012, elle lance, avec laBanque européenne d'investissement, le « Plan énergie solaire », de plus de400 millions d’euros d’investissements[61]. Les priorités de ce plan sont le développement de la production d’énergie renouvelable avec l’installation de 650 000 m2 depanneaux photovoltaïques, le renforcement de l’autonomie énergétique des territoires, la création de 1 000 emplois sur l’ensemble du territoire régional et la réduction des gaz à effet de serre. En 2009, Ségolène Royal inaugure lelycée Kyoto, qui est le premier établissement scolaire d'Europe à fonctionner exclusivement avec desénergies renouvelables, et non avec desénergies fossiles[N 15],[62],[63].
Économie
Alors que le carrossierHeuliez rencontre des difficultés, Ségolène Royal promet pendant la campagne régionale de 2010 de redresser l'entreprise et de constituer une filière de la voiture électrique en Poitou-Charentes. Cette dernière société, Mia, voit entrer dans son capital la région Poitou-Charentes, fait inédit pour une collectivité locale. Mais le marché de la voiture électrique est moribond. Juste avant l'annonce de la liquidation judiciaire de Mia, prononcée en, Ségolène Royal crée une société d'économie mixte pour sauver les derniers actifs de Mia et y injecte un million d'euros, en pure perte. Avec le soutien accordé à Eco&Mobilité (un autre fabricant de véhicules électriques de la région), Ségolène Royal a fait dépenser quelque20 millions d'euros dans la filière de la voiture électrique qu'elle entendait bâtir[64]. Cet échec s'ajoute alors à ses déclarations controversées sur General Electric, Alstom et l'écotaxe[64].
Début 2016, le nouveau président duconseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le socialisteAlain Rousset, fait état d'un mauvais bilan financier de l'ancienne région Poitou-Charentes, déclarant que« c'est une région qui manifestait beaucoup de volontarisme et avait sans doute les yeux plus gros que le ventre par rapport aux capacités de financement »[66]. Un audit commandé au cabinetEY et publié en avril 2016 confirme une « forte dégradation » de la situation financière de la région Poitou-Charentes sous la présidence de Ségolène Royal. L'étude relève des retards de paiements s'élevant à132 millions d'euros et évoque une situation de quasi-banqueroute si la région n'avait pas été fusionnée avec l'Aquitaine et le Limousin en 2015[67],[N 17]. Le quotidienLa Nouvelle République indique que la région bouclait depuis plusieurs années son budget en reportant une partie de ses dépenses sur l'année suivante, une pratique qui avait été précédemment condamnée par la chambre régionale des comptes[67]. L'audit relève également une absence d'épargne de l'ancienne région et une dette de450 millions d'euros[67]. Sur cette somme, le montant d'emprunts structurés est de200 millions d'euros, dont56 millions d'euros sont estimés « à très haut risque » et46 millions « à risque »[68]. Ségolène Royal dénonce un règlement de comptes politique et invoque un problème informatique venant de la région Aquitaine[67].
Démission
Ségolène Royal démissionne de son mandat de présidente du conseil régional de Poitou-Charentes le, après son entrée au gouvernement Valls[69].
En 2006, Ségolène Royal est candidate à l'électionprimaire organisée par le Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2007 ; elle est d’abord considérée comme favorite[70],[71]. Le, au premier tour de scrutin, Ségolène Royal obtient 60,65 % des voix, contre 20,69 % pourDominique Strauss-Kahn et 18,66 % pourLaurent Fabius. Elle est ainsi désignée candidate du Parti socialiste[72]. Ségolène Royal constitue son équipe de campagne avecJean-Louis Bianco etFrançois Rebsamen comme codirecteurs, etDominique Bertinotti comme mandataire financière. Après des débats en ligne pour recueillir des suggestions dans la population, elle présente son pacte présidentiel le àVillepinte[73].
La candidate désignée par la primaire suscite des réticences chez des responsables socialistes. De son côté, le journaliste politiqueAlain Duhamel qualifie sa campagne de« psychédélique » ; il écrit après l’élection qu’elle a« créé aussi bien avec ses militants qu'avec une partie des Français un lien incroyable à base de psychologie et de volonté de participation : c'était une forme de civisme, de scoutisme, de générosité de quartier »[74].
Plusieurs de ses prises de position sont critiquées par l’extrême-gauche et les écologistes mais soutenues dans son camp[75],[76]. C’est notamment le cas lorsqu’elle exprime sa nostalgie duservice militaire, prône la mise en place de « lieux d’encadrement à dimension militaire », lorsqu’elle fait part de son souhait que tous les Français disposent d’undrapeau de la France chez eux ou souligne son attachement àLa Marseillaise[27],[77].
De son côté, la presse de droite qualifie certaines de ses interventions de « gaffes »[78] : en voyage en Chine, Ségolène Royal complimente la justice chinoise en dépit de ses violations des droits de la défense[79], déclare que « qui va sur laGrande Muraille conquiert la bravitude » (au lieu de « bravoure »)[80] et affirme qu'en France, « une femme sur trois meurt sous les coups de son conjoint » (au lieu d'une femme tous les trois jours)[81]. Dans un enregistrement téléphonique diffusé pendant la campagne, elle discute de l'indépendance de la Corse et déclare dans un rire que« Tous les Français ne seraient pas contre », ce qui provoque des remous[82].
À la fin de la phase participative de sa campagne et après la présentation de son programme qui en est l’aboutissement, Ségolène Royal connaît, en particulier en janvier, un important recul dans lessondages : les études réalisées parTNS Sofres indiquent ainsi que les intentions de vote en sa faveur au premier tour passent de 34 % au moment de sa désignation comme candidate PS à 26 % en[83],[84]. Dès le 17 février, un sondage Ipos ne lui donne plus que 23%, loin derrière les 33% de Nicolas Sarkozy et avec Bayrou à 16%. Elle doit ensuite faire face à la montée dans les sondages du candidat centristeFrançois Bayrou, qui est un temps en passe de la dépasser[85].
Ségolène Royal se qualifie finalement pour le second tour de l'élection présidentielle en arrivant en deuxième position, le, avec un score de 25,87 % des suffrages exprimés[86].
Trois jours après le premier tour, François Bayrou annonce qu'il ne donne aucune consigne de vote en vue du second tour, Il renvoie dos à dos les deux finalistes, incapables à ses yeux de « réparer » une France « en manque de croissance », « à la démocratie malade » et « au tissu social déchiré »[87].
Ségolène Royal tente cependant un rapprochement avec lui[88],[89]. Elle affirme que son gouvernement pourrait accueillir des personnalités UDF[90]. Dans un livre de novembre 2007[91], elle assure avoir même rencontré physiquement François Bayrou avant le second tour "en lui proposant même d’être son premier ministre"[92]. Bayrou a confirmé en disant n'avoir "jamais cru qu’elle pourrait être élue"[92].
La candidate socialiste est battue à l’issue du second tour en recueillant 46,94 % des suffrages, face àNicolas Sarkozy, qui obtient 53,06 %[86]. Au soir de sa défaite, elle promet à ses partisans de les mener « vers d'autres victoires »[93] et fait valoir la forte participation aux deux tours.
Le, elle pose sa candidature au poste depremier secrétaire du Parti socialiste, avant de la mettre entre parenthèses le 15 septembre, en proposant « que chacun mette au frigidaire les questions de candidature »[94],[95]. Lors du vote des militants socialistes pour lecongrès de Reims, le, la motion dont elle est signataire arrive en tête avec 29,1 % des suffrages, devant celles deBertrand Delanoë (25,2 %), deMartine Aubry (24,3 %) et deBenoît Hamon (18,5 %).
Alors que le congrès de Reims peine à dégager une synthèse, elle confirme sa candidature au poste de premier secrétaire et arrive en tête du premier tour de l'élection du premier secrétaire du PS, le, avec 42,4 % des votes des adhérents, devantMartine Aubry (34,7 %) etBenoît Hamon (22,8 %), qui appelle à voter pour cette dernière[96],[97]. Le lendemain, Martine Aubry est donnée gagnante avec 50,02 % et42 voix d’avance sur Ségolène Royal. Contestant la régularité du scrutin alors que ses partisans sont également accusés de fraude, elle réclame un nouveau vote[98]. Le, le conseil national valide l'élection de Martine Aubry avec102 voix de plus que sa rivale (soit 50,04 % des suffrages contre 49,96 %). Ségolène Royal renonce à toute action judiciaire et prend acte de ce résultat[99].
Début 2009, ses partisans créent, au sein du PS, le courantL'Espoir à gauche, tandis que son association de soutienDésirs d'avenir reste en fonctionnement et finance certains de ses déplacements dans le pays[100]. Parallèlement,Pierre Bergé crée l'Association des amis de Ségolène Royal pour lui permettre d'occuper pour une somme symbolique des locaux au cœur du6e arrondissement de Paris[101].
Dans l'opposition à Nicolas Sarkozy, elle signe l'« Appel du 14 février [2008] pour une vigilance républicaine » lancé par l'hebdomadaireMarianne[102]. En, en déplacement au Sénégal, elle demande « pardon » pour certaines paroles dudiscours de Dakar, prononcé parNicolas Sarkozy en 2007. Une semaine plus tard, elle présente à nouveau ses excuses pour des propos désobligeants surJosé Luis Rodríguez Zapatero attribués à Nicolas Sarkozy parLibération. L'UMP critique ses déclarations, tandis que peu de personnalités au PS lui apportent leur soutien[103]. En, elle est nommée parMartine Aubry vice-présidente de l'Internationale socialiste[104].
Créditée de 11 à 13 % des voix dans les sondages et régulièrement annoncée en troisième position de cette primaire, Ségolène Royal arrive finalement quatrième, le, derrièreArnaud Montebourg,Martine Aubry etFrançois Hollande ; avec 6,95 % des voix, elle est éliminée au premier tour. Dans l'entre-deux tours, elle apporte son soutien à François Hollande, afin d'« amplifier le résultat du premier tour »[110].
Après la primaire, Ségolène Royal fait campagne pour François Hollande lors de la présidentielle. Son premier déplacement de campagne se tient dans les« quartiers populaires » deMarseille, où elle a réalisé de bons scores en 2007. Elle participe à un meeting àRennes aux côtés de son ancien compagnon. Elle définit ainsi son rôle :« parler simple et faire de la pédagogie » et aider à« la participation à la campagne et le vote à gauche d'une partie de l'électorat tenté par le FN »[111]. En, elle est nommée secrétaire nationale du Parti socialiste chargée des mobilisations citoyennes, une fonction qu'elle occupe jusqu'en[112].
Ségolène Royal choisit alors lapremière circonscription de la Charente-Maritime, où le député socialiste sortant,Maxime Bono, ne se représente pas. Validée par le bureau national du Parti socialiste, sa candidature est contestée par plusieurs responsables locaux, dont le premier secrétaire fédéral du PS en Charente-Maritime,Olivier Falorni, qui dénonce unparachutage et se présente contre eĺle. Dans l'entre-deux tours, alors que le présidentFrançois Hollande lui apporte son soutien, la compagne de celui-ci,Valérie Trierweiler, encourage publiquement son concurrent, Olivier Falorni[113]. Celui-ci l'emporte face à Ségolène Royal avec 62,97 % des voix[114].
Le, elle est nommée, par François Hollande, administratrice de laBanque publique d'investissement (BPI), fonction qu'elle exerce bénévolement[115]. Elle devient vice-présidente et porte-parole de la BPI[116]. Sa nomination au sein de cet organisme de financement suscite notamment les critiques de l'opposition, qui dénonce un manque de légitimité, en particulier au vu de ses investissements dans le groupe Heuliez[117].
Adoptée sous l’égide de Ségolène Royal, la loi de transition énergétique du 17 août 2015 ouvre à la concurrence lesbarrages hydroélectriques[120].
En 2015, Ségolène Royal accuseFerrero de contribuer fortement à la déforestation en Asie par un recours massif à l'huile de palme[121], appelle au boycott de la pâte à tartinerNutella, puis elle fait marche arrière et finit par s'excuser[122]. L'année suivante, en 2016, elle essaie d'aligner la fiscalité de l'huile de palme sur celle de l'huile d'olive ; l'initiative suscite deux crises diplomatiques : le gouvernement italien menace de fermer l'usine Ferrero de Rouen et le gouvernement indonésien (premier producteur mondial) menace d'exécuter un Français emprisonné dans le pays si la fiscalité sur l'huile palme augmentait. La ministre dénonce un« chantage » et un« bluff odieux », mais s'incline. Dans son livreCe que je peux enfin vous dire (2018), elle mentionne à travers cet épisode le poids desgroupes d'intérêt dans le pouvoir politique.
Elle affirme avoir cependant avoir dissuadé le président de la Commission européenne,Jean-Claude Juncker, de renouveler l'autorisation de mise sur le marché duglyphosate, et souligne l'influence deslobbys de pesticides au sein des institutions européennes[N 18],[123].
Au début de l’année 2016, la ministre prévoit 1 000 km de routes couvertes depanneaux solaires photovoltaïques ; en décembre 2016, elle inaugure la plus granderoute solaire du monde, d’une longueur d’un kilomètre, dans l’Orne. Trois ans plus tard, l'expérience n'est pas poursuivie : le seul kilomètre réalisé ayant coûté cinq millions d'euros, avec un rendement d'installation bien inférieur à celui annoncé et une dégradation de l’infrastructure plus importante que prévu[125],[126],[127].
Élections de 2017
Ségolène Royal etJohn Kerry, secrétaire d'État des États-Unis,en 2016.
Alors que le Parti socialiste — dont elle n’est plus membre[136] — atteint des scores historiquement bas, elle apparaît fin 2018 comme un recours possible pour la gauche en vue desélections européennes de 2019 et de l’élection présidentielle de 2022[137],[138]. Dans le même temps, dans son ouvrageCe que je peux enfin vous dire, Ségolène Royal critique Emmanuel Macron et François Hollande, à qui elle reproche notamment ses hausses d’impôts, laloi travail et laréforme territoriale[137]. Elle est en désaccord avec les écologistes qui prônent l'abolition de lataxe sur les carburants[139],[140].
Deux ans après sa nomination comme ambassadrice, il est avéré que Ségolène Royal n'a assisté à aucune réunion duConseil de l'Arctique, contrairement à ses déclarations publiques[141]. De fausses accusations d'utilisation à des fins personnelles des moyens d'ambassadrice provoquent en novembre 2019 l'ouverture d'une enquête par leParquet national financier[142]. L’enquête est classée sans suite en juin 2021[143].
Au début de l'année 2020, elle se montre très critique envers l'exécutif, notamment sur leprojet de réforme des retraites ; elle dénonce« l'orgueil et l'obstination du pouvoir » sur ce sujet et déclare :« J'ai voté pour Emmanuel Macron mais je n'ai pas voté pour avoir l'effondrement du système social, l'abandon de l'hôpital public, la misère des agriculteurs, les services publics sans arrêt menacés, l'appel à la privatisation des retraites »[74],[144]. Le Gouvernement lui rappelle sondevoir de réserve, et le 24 janvier 2020, la démet en Conseil des ministres de ses fonctions d'ambassadrice[145]. Elle crée l'association « Désirs de France, avenir de la planète » et envisage de se porter candidate à l'élection présidentielle de 2022 afin de proposer une « troisième voie » entreEmmanuel Macron etMarine Le Pen[146]. Un sondage réalisé par l’IFOP en septembre de la même année la crédite de 5 % des voix en cas de candidature à l’élection présidentielle[147].
Ségolène Royal se maintient en tant que dissidente, avec comme numéro deux Mehdi Benlahcen, socialiste et président du groupe solidarité et écologie à l'Assemblée des Français de l'étranger[154]. Lors du vote du, sa liste arrive en huitième position sur dix listes en présence, avec seulement 2,1 % des suffrages exprimés, ce qui ne lui permet pas d'être élue[155]. À l’annonce des résultats, elle critique« la stratégie de la division » du Parti socialiste[74]. Elle souhaite transformer son association Désirs de France en« un parti politique, basé autour de trois thématiques : protection du modèle social, crise démocratique et urgence écologiste »[153].
Élections nationales de 2022
Estimant queJean-Luc Mélenchon, candidat dela France insoumise,« fait la meilleure campagne », elle lui apporte en son soutien, considérant qu'il s'agit du« vote utile à gauche ». Cette prise de position est critiquée parAnne Hidalgo, candidate duParti socialiste, qui la considère comme« choquante »[156]. Au lendemain dupremier tour, l'ancienne ministre critique les candidatures à gauche, notamment celles d'Anne Hidalgo,Fabien Roussel etYannick Jadot et les accuse d'être responsables de la défaite du candidatinsoumis[157]. À la suite de la réélection d'Emmanuel Macron, elle se dit favorable à une« recomposition » de la gauche autour deJean-Luc Mélenchon, en vue des élections législatives[158],[159]. Avant les élections législatives, elle s'indigne de la campagne de décrédibilisation dont font l'objet la gauche et Mélenchon, et souligne le fait que les mêmes qualificatifs attribués à l'extrême droite sont attribués à Mélenchon[160].
Ségolène Royal reprend sa carte au Parti socialiste en 2024[164].
Prises de position
Éducation
Contre la violence à la télévision
En 1989, Ségolène Royal entame un mouvement contre la violence à la télévision française à destination des enfants, dont l'archétype serait l’animation japonaise, qu’elle qualifie de« nulle, médiocre et laide ». Sa critique vise aussi les programmes de télévision produits aux États-Unis et diffusés aux heures de grande audience sans mention particulière de leur caractère violent ou pornographique.
De façon plus générale, elle critique l’influence néfaste de la télévision sur la santé somatique (dyslexie), psychique (cognition), sociale (illettrisme, relations), affective et civique des enfants. Elle dénonce, en France[165] et en Belgique[166] notamment, une course à l'audience de la télévision, dans le cadre de saprivatisation. À ce sujet, elle publie l’ouvrageLe Ras-le-bol des bébés zappeurs, dans lequel elle écrit : « Quand un enfant âgé de quatre à sept ans passe 820 heures par an à l'école, il en passe 1000 devant la télévision. Et il faudrait se soumettre à l'idée que la télévision n'a aucune influence ? Et il faudrait accepter qu'elle soit privatisée sans contraintes et sans règles, c'est-à-dire que certains s'enrichissent, sans exiger de contrepartie pour ceux qui la regardent ? »[167].
Ségolène Royal conserve en 2007 la même opinion sur la productionjaponaise[N 19],[168]. Longtemps accusée d'avoir « tué »le manga japonais en France[169], la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes affirme s’être attaquée avant tout aux importants contrats signés par exemple entreTF1 et la sociétéAB Productions[170], dans le cadre de son émission-phare leClub Dorothée, s'en prenant vigoureusement à ceux qu'elle appelait dans son ouvrage les « marchands d'images »[167].
La 11 mai 2024, elle déclare lors de son passage dans l'émissionTouche pas à mon poste ! que l'Eurovision est « un concours de laideur, de vulgarité et d'exhibitionnisme »[174]. Elle ajoute sur le réseau socialX : « Il faut espérer que pas un euro d’argent public ou européen ne soit allé à cette farce lugubre »[175].
Encadrement militaire des jeunes délinquants
Lors de sacampagne présidentielle de 2007, Ségolène Royal propose l'encadrement militaire des jeunes délinquants, une mesure figurant dans son « pacte présidentiel » de 100 propositions[176],[177],[178]. Initialement critiquée par la droite, l'idée est ensuite reprise parNicolas Sarkozy en 2011, qui l'intègre dans un projet de loi après s'être moqué de cette proposition en 2006[176],[178]. Cette mesure est par la suite régulièrement évoquée sous lesgouvernements Castex etBorne[176].
Elle développe ces concepts et ajoute celui de jury citoyen dans l'ouvrageMaintenant : Ségolène Royal répond à Marie-Françoise Colombani : « Une réalité à laquelle je crois profondément : les gens sont de bons connaisseurs de ce qu'ils vivent, ils ont une vraie capacité d'expertise de leurs difficultés et des résultats des politiques publiques »[181].
Lors de l'élection présidentielle de 2007, elle organise, avec son associationDésirs d'avenir, 5 000 débats « participatifs » afin d'ajouter des idées au programme du PS et pour rédiger son « pacte présidentiel »[182].
DansCe que je peux enfin vous dire (2018), critiquant la verticalité du pouvoir exercé selon elle par le président Emmanuel Macron, elle propose démocratie participative et co-construction[183].
Contre le communautarisme
Le 25 septembre 2006, invitée de l'« Assemblée des banlieues » àBondy, Ségolène Royal déclare : « Il est temps que la France arrête de parler en ce qui concerne tous ses enfants et tous ses jeunes deFrançais de souche, comme s'il y en avait de branchages et de feuillages. […] Je veux que dans la France d'aujourd'hui, lemétissage au lieu de fermer ses portes ouvre des portes. […] Les choses auront changé lorsque l'on ne verra même plus les différences, qu'on ne parlera même plus de ladiversité des origines »[184].
Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, le 26 janvier, Ségolène Royal lance un slogan qu'elle reprend par la suite à plusieurs reprises, notamment lors d'une rencontre avec le poète et homme politique françaisAimé Césaire : elle promet d'être « la Présidente de la France métissée »[185] ; elle appelle à un « regard lucide sur l’histoire coloniale de la France », s'opposant à la loi de 2005 qui soulignaitle rôle positif de la colonisation[186].
Dans un chapitre deSi la gauche veut des idées, coécrit en 2008 avec le sociologue françaisAlain Touraine, elle affirme : « Jusqu'à quand parlera-t-on de deuxième, troisième génération voire quatrième génération pour certains alors qu'on ne le fait jamais pour ceux dont les parents sont originaires d'Europe ? »[187]. « La France métissée qui nous fera tous avancer » est à nouveau mise en avant dansLettre à tous les résignés et indignés qui veulent des solutions (2011)[188]. Elle affiche ce slogan volontariste dans le cadre de la lutte contre leFront national, des actes racistes mais aussi descommunautarismes[189].
En 2020, dansRésilience française, Sauvons notre modèle social[190], elle s’inquiète de l'incapacité des gouvernants à comprendre que « le sentiment d'appartenance nationale doit sans cesse être réinventé » et de ce que « la question religieuse n'est toujours pas apaisée »[191]. Elle définit la laïcité comme « pas de communautarisme, aucune discrimination ». D'après elle, « la montée des communautarismes et l'entre-soi social sont des conséquences de ce repli sur soi et de l'effondrement de tout ce qui fonde le ciment national »[192].
Économie
Ségolène Royal a plusieurs fois exprimé sa volonté d'appliquer une politique économiquekeynésienne et a plusieurs fois critiqué la« logique boursière »[193]. Elle déclare adhérer à certaines idées de l'ancien Premier ministre britanniqueTony Blair (réinvestissement dans les services publics, lutte contre le chômage des jeunes et prise en charge des jeunes diplômés), ce qui lui vaut l'étiquette de « blairiste »[194].
À la tête de la région Poitou-Charentes, elle s’affiche en opposante aux gestions libérales fondées sur l'austérité budgétaire[195],[196]. Elle met en avant sa politique d'investissement, et notamment sa prise de participation régionale au capital d'Heuliez[197], en appelant notamment à l'État[198] et aux grandes villes, souhaitant être encouragée par une production de masse des constructeurs automobiles français[199].
Écologie
Ségolène Royal,Bruno Léchevin et Marc Mortureux en 2016.
En 1992, invitée deL'Heure de vérité[200] comme ministre de l'Environnement, Ségolène Royal déclare que « l'environnement, c'est aussi un humanisme » et de préciser : « ce qui me préoccupe ce sont les inégalités devant l’environnement, c’est comme cela que j’ai choisi mes priorités ». Elle estime appartenir à lasocial-écologie.
En 2009, elle est hostile à lacontribution climat-énergie alors que le bureau national duPS annonce son accord avec le principe d'unetaxe carbone[201],[202]. Elle considère la taxe carbone comme« injuste » car taxant des Français qui n'ont accès ni aux transports en commun ni aux véhicules propres. Pour elle, la taxe carbone n'est pas une fiscalité écologique car elle ne permettrait pas« aux gens de changer de comportement »[203]. Critiquée par Les Verts, elle rappelle avoir émis des réserves sur la taxe carbone lors de sa campagne présidentielle de 2007[204].
Elle prend en des décisions favorables à ce que lesloups soient chassés davantage[209].
En mai 2017, elle veut créer une entreprise dans le domaine de la croissance verte, ainsi qu'un groupe de réflexion sur les questions climatiques du nom de son dernier livre,Manifeste pour une justice climatique. Elle dit avoir déjà déposé les statuts pour la création d'une association[210]. Elle défend les technologies françaises dans le domaine de la croissance verte de haute technologie et dénonce en 2019, au Canada, les « lobbys de l’automobile et du pétrole »[211].
Dans le contexte dumouvement des Gilets jaunes, en 2018, elle appelle Emmanuel Macron à annuler la réforme de hausse des taxes sur les carburants[212].
Lors de l'occupation d'un centre commercial parisien par quelques centaines de militants en octobre 2019, Ségolène Royal qualifie l'association écologisteExtinction Rebellion de« groupe violent » et appelle à ce qu'il soit« réprimé très rapidement »[213].
En 2020, dans son ouvrageRésilience française : sauvons notre modèle social, elle est favorable à un « Pacte Vert » (ouGreen New Deal), « projet le plus enthousiasmant pour rénover notre façon d'envisager l'avenir »[190],[214]. Elle soutient ainsi l’idée d’investissements massifs dans la croissance verte et digitale visant à créer de nouveaux emplois non délocalisables liés à l'écologie[215].
Féminisme
Pendant la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, elle promet de défendre les femmes en priorité, déclarant :« la première loi qui sera déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale si je suis élue sera une loi contre la violence faite aux femmes »[216]. Auparavant, elle avait critiqué la pornographie, la publicité et le port du string, affirmant en 2003 :« Aux yeux des garçons, le string réduit les jeunes filles à leur postérieur […] Après, on s'étonne que les adolescentes soient victimes d'attouchements ou de violences sexuelles »[217].
En, elle critique aussi lerappeurOrelsan, étant de l'avis qu'une chanson polémique de celui-ci,Sale pute, est violemmentmisogyne. Elle promeut l'interdiction de tout l'album concerné,Perdu d'avance, et la déprogrammation de l'artiste desFrancofolies de la Rochelle. L'affaire, lancée par des blogueuses féministes avant d'être notamment relayée par elle en politique[218], prend une tournure liée à des accusations de menaces et chantage à la subvention à l'encontre de Royal sur la question de l'interdiction de scène, qu'elle nie[219].
Mariage homosexuel
Le 25 mai 2013, Ségolène Royal affirme que si elle avait été présidente de la République, elle aurait donné la préférence à l'union civile plutôt qu'aumariage homosexuel en France[220].
Début décembre 2016, alors qu'elle représente le gouvernement français à l'enterrement de l'ancien chef d’ÉtatcubainFidel Castro, elle élude la question de la censure et les accusations de violations desdroits de l'homme portées à l'encontre de ce dernier[221]. À l’actif du régime castriste, elle voit « un pays insulaire qui protège son patrimoine, qui interdit les prédateurs, qui a réussi aussi à faire en sorte qu'il y ait une propreté, une sécurité vraiment remarquable, que l'on n'atteint pas dans beaucoup de pays qui donnent aujourd'hui des leçons de droits de l'homme »[222]. Une polémique est déclenchée en France à la suite de ces propos, notamment sur la question de l'existence à Cuba de prisonniers politiques et de liste de prisonniers politiques, qui selon elle n’existe pas à Cuba[223],[224],[225]. Ses déclarations suscitent notamment l'indignation de l'écrivain cubainJacobo Machover, exilé en France, qui reproche à la ministre socialiste d'être « complètement aveugle ou fanatisée »[226].
– : ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance du gouvernement Jospin auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, brièvementMartine Aubry puisÉlisabeth Guigou
– : ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance etaux Personnes handicapées du gouvernement Jospin auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité Élisabeth Guigou
– : ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie des gouvernementsValls I etValls II
Anne ArzelieDEMANGE (26/07/1869-27/10/1918 àChamagne) couturière
Marie JoséphineMARTIN (14/07/1833 àChamagne – 15/06/1915)
Jacques AntoineROYAL (23/02/1920 àFontainebleau – 17/06/1981 àChamagne) lieutenant-colonel d'artillerie de marine, adjoint au maire deChamagne, chevalier de la Légion d'honneur
Claude ÉmileCARAGE (01/06/1834 àBar-le-Duc – ????) entrepreneur de bâtiments, architecte
Paul ÉmileCARAGE (16/01/1861 àNancy – 24/01/1939 àChamagne) marchand de bois, maire deChamagne
Le Ras-le-bol des bébés zappeurs, R. Laffont, Paris, 1989(ISBN2-221-05826-7)(ISBN978-2221058268). Note : La couverture porte en plus : « Télé-massacre, l'overdose ? »
Sujet(s) : Télévision et enfants, Violence télévision. Au-delà de la dénonciation du système, cet ouvrage est un appel aux gestionnaires de chaînes de télévision pour que ce moyen de communication social soit mieux utilisé.
Sujet(s) : Environnement Protection, Politique de l'environnement, Développement rural. Les efforts faits en France par la ministre Ségolène Royal dans la lutte pour la protection de l'environnement.
France. Assemblée nationale (1958-…), Commission des affaires étrangères,Rapport d'information sur les suites de la Conférence de Rio (Assemblée nationale, 1994) présenté par M. Roland Nungesser etMme Ségolène Royal(ISBN2-11-087788-X).
Une étude sur des problèmes sociaux contemporains et sur des solutions à apporter selon l'auteure; exemples : le désordre politique et une morale de l'action ; le désordre du chômage et la valorisation du travail ; le désordre de l'environnement et les métiers pour protéger la vie, etc.
Ségolène Royal revient sur sa carrière politique, ses sept années de chargée de mission à l'Élysée pendant la présidence de François Mitterrand. Elle propose une réflexion sur le pouvoir politique et son exercice.
Parler du patrimoine roman : enjeux, démarches et mises en œuvre : actes de la première université d'automne des professionnels de la médiation du patrimoine, abbaye royale de Saint-Jean d'Angely, 17-19 octobre 2005 / [organisée par la Région Poitou-Charentes et le Centre de culture européenne] ; sous la direction de Ségolène Royal, L'Harmattan, Paris, 2006(ISBN978-2296015838)
Dans ce livre d'entretien avec Marie-Françoise Colombani — le titre est une référence auIci et maintenant de François Mitterrand sorti sur fond de campagne présidentielle victorieuse en 1981 —, Ségolène Royal détaille son projet « pour changer la France » et se livre à quelques confidences sur sa vie de couple et de mère. Elle y développe notamment les concepts de « démocratie participative » et d'« ordre juste » qui sont au cœur de sa campagne.
Ouvrage de vulgarisation juridique sur l'enfance et ses droits.
Ma plus belle histoire, c'est vous, B. Grasset, Paris, 2007(ISBN978-2246736110).
Elle revient sur sa campagne présidentielle, sa défaite, et elle annonce notamment avoir proposé un poste de Premier ministre à François Bayrou au cas où elle serait élue.
MarieMalouines etCarl Meeus,La madone et le culbuto, ou, L'inlassable ambition de Ségolène Royal et François Hollande, Paris, Fayard,(ISBN9782213623542)
Cassandre,La prétendante : Le livre qui la révèle, Paris, P. Rey,(ISBN2848760745)
Sujet : critique de Ségolène Royal par un(e) proche écrivant sous un pseudo. Il révèle que Ségolène Royal aurait plagié en 1996 les 10 commandements deBernard Poignant, proche deLionel Jospin[248].
Claude Fouchier,Ségolène, l'électron libre, chroniques picto-charentaises, comment elle gouverne la région Poitou-Charentes, [Éditions Anne Carrière], 2006
Patrick Menucci,Ma candidate, récit du directeur adjoint de campagne présidentielle de Ségolène Royal, [Éditions Albin Michel], 2007
François Rebsamen,De François à Ségolène, entretien avec Philippe Alexandre, récit du codirecteur de campagne présidentielle de Ségolène Royal, [Édition Fayard], 2007
AymericMantoux et BenoistSimmat,Ségolène Royal : la dame aux deux visages, Paris, L'Archipel,(ISBN9782841878666)
ChristineCourcol et ThierryMasure,Ségolène Royal : les coulisses d'une défaite, Paris, Archipel,(ISBN9782841879588)
Jean-FrançoisMacaire etSégolène Royal (postface),En route pour le vrai changement : Elle la fait en région, Albi, un Autre reg'art,(ISBN978-2-916534-88-6 et2-916534-88-1)
E. R.Éleuthère,De quoi Ségolène Royal est-elle le nom ? : introduction au ségolénisme, Cergy, ILV éd,(ISBN9782352094562)
Katsuhiro Harada,Ségolène Royal : la femme qui n'était pas Devil, Les douces pommes de Breizh- Françoise Production, diffusé le 02 avril 2017 sur France Culture.
Fictions
Le rôle de Ségolène Royal est interprété, à travers le personnage de Caroline Séguier, par l'actrice françaiseÉlodie Navarre dans le téléfilm en deux épisodesL'École du pouvoir, du réalisateur haïtienRaoul Peck, diffusé les 19 et surCanal+.
Dans le filmPotiche, sorti en 2010, le réalisateur et cinéaste françaisFrançois Ozon s'inspire librement de Ségolène Royal pour le rôle de Suzanne Pujol, interprété par l'actrice françaiseCatherine Deneuve[249],[250].
Notes et références
Notes
↑Sous Pierre Bérégovoy, elle est seulement ministre de l'Environnement. Sous Manuel Valls, l'intitulé du ministère est « Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie » jusqu'au remaniement du 11 février 2016, date à laquelle s'ajoutent à ses attributions les négociations internationales sur le climat et notamment le suivi de l'accord issu de laCOP21.
↑Attribution aux Personnes handicapées ajoutée en 2001.
↑Sur une base militaire où son père était affecté.
↑Ségolène Royal dira de celui-ci : « Mon père m'a toujours fait sentir que nous étions, mes sœurs et moi, des êtres inférieurs ». Cf.« Ségo, Sarko : qui choisir ? ».
↑Loi de juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs. Elle fait voter également la loi de juin 1998 contre lebizutage et soutient des campagnes de sensibilisation contre le racket.
↑L’une porte sur « la prévention des violences faites aux femmes » et l'autre sur « la lutte contre l’utilisation marchande et dégradante du corps humain dans la publicité ».
↑Ceux-ci se voient garantir plus de 90 % de leur salaire net antérieur pour une durée maximale de18 mois (à la condition qu'ils s'engagent dans une formation professionnelle qualifiante).
↑Ségolène Royal refuse le terme d'« augmentation d'impôts » car le vote intervenait en 2012, à quelques semaines du vote du budget, et il ne pouvait s'agir d'impôts sur 2013. Pourtant, la mesure, dont l'effet était au, court encore plusieurs années après. Cf.« Conseil régional: Royal interdit d'augmenter les impôts et de taxer l'essence », surcharentelibre.fr(consulté le).
↑Il possède notamment destoitures végétalisées qui renforcent son isolation, un système de récupération des eaux pluviales, une cuve pour stocker la chaleur, l'énergie solaire fournie par despanneaux photovoltaïques, l'utilisation du bois, des éclairages et équipements à faible consommation.
↑Selon Ségolène Royal, cette hausse des frais de personnels s'explique en partie par le fait que, pendant la période 2006-2008, le personnel de l'État travaillant dans les lycées sont devenus des agents régionaux. Cf.« Comment Ségolène Royal gère les finances de Poitou-Charentes »,Le Point, 20 janvier 2010.
↑Le vice-président de la commission des Finances, le socialiste Florent Boudié, note « une gestion absolument pas maîtrisée », « une sous-budgétisation », « des dépenses qui ne sont pas inscrites au budget en fonction de la réalité des besoins ». Cf.Poitou-Charentes : un audit pointe la situation "alarmante" de l'ex-région, lepoint.fr, 7 avril 2016.
↑Elle indique que les lobbys des pesticides« ont infiltré les commissions européennes d'experts », certains parmi eux étant selon elle« payés par les firmes » impliquées sur le sujet.
↑Mizuho Fukushima, dirigeante du Parti social-démocrate japonais, qu'elle a rencontrée le, a expliqué que Ségolène Royal l'avait interrogée sur la condition des femmes au Japon et avait considéré que le problème pourrait venir de l'impact des mangas et des dessins animés japonais « dans lesquels des femmes sont torturées » et note que même au sein du gouvernement japonais, certains craignaient un refroidissement des relations franco-japonaises en cas d'élection de Ségolène Royal à l'élection présidentielle de 2007.
↑Elle déclare :« L’individualisation des frais de chauffage se fera. Il est inacceptable que les gens n’aient pas le droit de connaître ce qu’ils consomment. Maîtriser sa consommation d’énergie est un élément majeur de la citoyenneté énergétique et de la baisse de la consommation d’énergie ». Cf.Laetitia VanEeckhout, « Chauffage collectif : la facture individuelle va s’imposer »,Le Monde.fr,(ISSN1950-6244,lire en ligne, consulté le).
Références
↑ab etc« La jeunesse cachée de Ségolène Royal] »,L'Express,(lire en ligne).
↑Marc de Boni, « Poitou-Charentes : Rousset pointe la « dérive » financière de l'ancien fief de Royal »,Le Figaro,(lire en ligne).
↑abc etdMathilde Siraud, « Mise en cause dans sa gestion de la région Poitou-Charentes, Royal se dit « scandalisée » »,Le Figaro,(lire en ligne, consulté le).
↑« Classement sans suite de l’enquête visant Ségolène Royal pour ses frais en tant qu’ambassadrice des pôles »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑« Réforme des retraites : Ségolène Royal dénonce « l’ego machiste » de l’exécutif »,20 minutes,(lire en ligne, consulté le).
↑« Rencontrant à ParisMmeMizuho Fukushima, la présidente du Parti social-démocrate japonais, la candidate socialiste s’est inquiétée de la condition des femmes japonaises »,Courrier international, :« Le problème pourrait venir de l’impact des mangas. ».
« L'auteur de souligner la progression du racisme : "En France même, le rapport de la Commission des droits de l'homme rendu public en mars 1996 s'inquiète de la "banalisation des actes xénophobes", qui traduit un sentiment relatif d'impunité chez ceux qui "cassent du bougnoule" du Noir […]." Et en même temps la crainte d'une montée des communautarismes : "La politique doit être capable de proposer une communauté de destins, une humanité universelle qui s'oppose au rejet des autres. Un projet de solidarité qui s'oppose au repli sur le communautarisme, donc aux conflits de proximité". »
↑Ségolène Royal,Cette belle idée du courage, Paris, Frasset,, 311 p.(ISBN9782246804598), « Franklin D. Roosevelt », "Je crois à la nécessité d'un Nex Deal à la hauteur de la crise globale dans laquelle les pays d'Europe s'enlisent et s'entraînent mutuellement […] n'en déplaise aux austériens" […].", page 239
↑Challenges, « Heuliez - Ségolène Royal écrit à Nicolas Sarkozy »,challenges.fr,(lire en ligne) :
« L'Etat a débloqué trois milliards d'euros pour soutenir le Groupe Renault. L'Etat a le devoir d'exiger en contrepartie un partenariat entre Renault et Heuliez", poursuit la présidente de la région Poitou-Charentes pour qui "il serait inconcevable, au moment où le président des États-Unis engage une forte politique de développement de véhicules électriques que nous ne puissions consolider l'avance que nous avons en la matière en France. »
↑« Royal veut une "révolution de la voiture électrique" comme réponse au diesel »,lesechos.fr,(lire en ligne)