Après deux années où il court enSuperleague Formula, il poursuit en 2011 sa collaboration avec Peugeot Sport enILMC surPeugeot 908 et il retourne aux États-Unis disputer les dix courses sur circuits routiers et urbains pour Dale Coyne Racing enIndyCar Series.
Il passe alors en monoplace, où ses débuts sont prometteurs et laissent entrevoir un fort potentiel. Vice-champion deFormule Renault en1997, Sébastien réalise quelques belles performances mais est victime de malchance dans les trois dernières courses, ce qui lui coûte le titre. Après une première année pour apprendre, en1998, il devient champion de France deFormule 3 en1999, avant d'être sacré enFormule 3000 pour sa troisième saison dans la discipline en2002, après une disqualification de son concurrentTomáš Enge pour usage de substances illicites. Il se fait aussi remarquer aux 24 Heures du Mans avec l'équipePescarolo Sport.
Sébastien Bourdais lors de l'épreuve Champ Car deHouston en 2007.Sébastien Bourdais en 2007.
Aux portes de laFormule 1, il est sur le point de s'engager avec l'écurieArrows durant l'été2002 mais celle-ci perd son droit d'entrée auchampionnat 2003[1],[2]. En fin d'année, il brigue un poste de pilote essayeur chezRenault F1 Team mais l'écurie française lui préfère finalement son compatrioteFranck Montagny. Après avoir un temps songé à s'engager enDTM avecOpel, il tente sa chance aux États-Unis où un test convaincant sur le tracé deSebring lui permet d'être recruté par la puissante écurie deChamp CarNewman/Haas Racing (codirigée parCarl Haas et le célèbre acteurPaul Newman).
Les débuts de Bourdais dans ce championnat sont remarquables : qualifié en pole position pour sa première course, il égale la performance réalisée en1993 parNigel Mansell. Particulièrement performant, Bourdais empoche trois victoires au cours de sa première saison mais, trop irrégulier, n'est pas en mesure de se battre pour le titre. Il remporte toutefois le titre honorifique de meilleur débutant de l'année (Rookie Of The Year 2003) en terminant quatrième du championnat.
En2004,2005,2006 et2007, il domine le championnat et décroche quatre titres consécutifs de champion, un record dans les championnats américains de monoplaces, battant le record de trois titres consécutifs de Ted Horn (1946-1948) dans le championnatAAA de l'époque. Durant ces quatre saisons, l'emprise du Français est réelle, et il finit à chaque fois la saison avec plusieurs dizaines de points d'avance sur ses plus sérieux rivaux, parmi lesquelsPaul Tracy,Bruno Junqueira,Justin Wilson,A. J. Allmendinger ouRobert Doornbos.
Bourdais participe en2005 aux500 Miles d'Indianapolis (épreuve du championnat concurrentIndyCar Series) mais abandonne sur touchette à deux tours de l'arrivée alors qu'il occupait la cinquième place, obtenant une douzième place au classement. Sébastien Bourdais remporte les quatre dernières éditions (2004, 2005, 2006, 2007) de laCoupe Vanderbilt, manche du championnat Champ Car et plus ancienne compétition automobile américaine.
La trajectoire quasi parfaite de Bourdais en Champ Car est néanmoins ponctuée par quelques accrocs avec certains pilotes, notammentPaul Tracy en 2006 etRobert Doornbos en 2007. Le Français ayant un certain franc-parler, n'hésite pas à critiquer ouvertement l'attitude peu sportive des deux hommes dans chaque cas.
Enfin, il est le seul Français à s'être imposé dans unemancheIROC, une compétition américaine qui regroupe la plupart des champions automobiles de l'année passée (Nascar,Champ Car,IRL...) et qui s'affrontent sur des voitures identiques lors de certaines courses Nascar[3].
En 2010, Sébastien dispute les24 Heures du Mans sur la Peugeot 908no 3, avecSimon Pagenaud etPedro Lamy. Sébastien signe la pole mais un problème de coque contraint l'équipage à l'abandon après moins de trois heures de course, sans que Sébastien ait pu prendre le volant. En 2011, le même équipage termine en seconde position, à treize secondes du vainqueur.
En 2012, à la suite du retrait de Peugeot en endurance, Bourdais trouve refuge chezPescarolo Team, écurie qu'il a déjà fréquentée par le passé. Il y retrouve son ancien équipier de chezPeugeot Sport,Nicolas Minassian et le vainqueur de l'édition 2004,Seiji Ara. L'équipage pilote une Dome S102.5 motorisée parJudd. Ils terminent non classés en bouclant le dernier tour afin de remercier l'écurie pour le travail accompli.
Sébastien Bourdais remporte les12 Heures de Sebring 2006 en catégorie GT2 avec l'écurie Multimatic Motorsports Team Panoz aux côtés deDavid Brabham etScott Maxwell. Lors des 12 Heures de Sebring 2009, la Peugeot de Bourdais,Franck Montagny etStéphane Sarrazin, partie des stands à la suite d'un problème hydraulique, prend la tête dès la troisième heure. À la mi-course la voiture subit une crevaison lente qui permet à Audi de remporter l'épreuve. En 2010, il termine second de l'épreuve derrière l'autre Peugeot engagée. Sebastien Bourdais est le détenteur du record du tour àSebring avec une Peugeot 908 avec un temps de1 min 43 s 274.
En 2020, il signe chezJDC Miller motorsport pour un programme complet enIMSA WeatherTech SportsCar sur la Cadillac DPi-V.R #5 Mustang Sampling.João Barbosa et Sébastien Bourdais se partageront le volant quandLoïc Duval renforcera l’équipage lors des courses de la Michelin Endurance Cup.
Sébastien Bourdais, lors des tests hivernaux à Valence, surToro Rosso, en janvier 2008Sébastien Bourdais à MonacoSébastien Bourdais au GP de Grande-Bretagne
Malgré sa domination en Champ Car et alors que les médias ont souvent fait état de discussions positives avecMario Theissen, le directeur deBMW Sauber F1 Team, les portes de la Formule 1 restent closes pour Bourdais en2007 et il demeure chez Newman-Haas Racing. En décembre2006, son nouveau managerNicolas Todt lui permet d'obtenir trois jours de test avec laScuderia Toro Rosso. Puis, en, il est à nouveau convié à des essais privés sur le circuit belge de Spa-Francorchamps. Ces tests s'avèrent concluants et l'écurie italo-autrichienne officialise le10 août son engagement à compter de la saison2008 de F1.
Sébastien Bourdais, le 31 août 2008 à Paris.
Lors de la première course, enAustralie, il abandonne à trois tours de la fin à la suite d'une rupture moteur alors qu'il était quatrième. Il est cependant classé à la septième place au terme d'une épreuve chaotique où seulement six voitures finissent la course. Il marque donc deux points pour ses débuts. Un abandon regrettable car Sébastien avait profité des nombreux accidents et problèmes mécaniques de la course, ainsi que de la pénalité deRubens Barrichello et s'était hissé à la quatrième place, tenant tête àFernando Alonso (Renault) etHeikki Kovalainen (McLaren) pendant dix tours, les ayant même distancés à quelques tours de la fin. Ce dernier s'est dit quelque peu déçu, d'autant plus qu'il était parti d'une modeste dix-septième position sur la grille de départ.
En revanche, au Grand Prix suivant, enMalaisie, il abandonne dès le premier tour, victime d'une sortie de piste (voiture déventée). AuGrand Prix de Bahreïn il commence la course en quinzième place et finit la course à la même place. AuGrand Prix d'Espagne sur le circuit deMontmelo, il est seizième sur la grille de départ et fait les frais d'un accrochage avecNelsinho Piquet au huitième tour. EnTurquie, il abandonne au vingt-quatrième tour à la suite d'une rupture mécanique alors qu'il avait pris le départ à la dix-huitième position et pointait à la dix-septième place.
AuGrand Prix de Monaco, où débute laSTR3, il n'atteint pas la Q2. Il finit sa course dans le rail de la courbe du Casino. Début juin, lors duGrand Prix du Canada, il finit en treizième et dernière position. Le a lieu leGrand Prix de France où Sébastien doit se battre avec un train arrière survireur mais réussit à passer la Q1. Sa course est plus mitigée car il finit dix-septième. AuGrand Prix de Grande-Bretagne, il passe pour la quatrième fois en Q2. En course, il est handicapé par une stratégie à un arrêt mais finit tout de même onzième. EnAllemagne, il passe en Q2 mais ne se qualifie qu'en quinzième position. Il termine la course à la douzième place.
EnHongrie, il se qualifie initialement en quatorzième position mais est pénalisé de cinq places sur la grille de départ pour avoir gênéNick Heidfeld, part dix-neuvième et termine dix-huitième. Lors duGrand Prix d'Europe, sur le nouveau tracé urbain deValence, il passe pour la première fois de sa carrière en Q3, se qualifie en dixième position et termine la course à la même place.
AuGP de Belgique, en Q1, Sébastien signe un exceptionnel meilleur temps qui le propulse en Q2 où il fait le huitième temps et en Q3 où il finit neuvième. Le lendemain, il prend un excellent départ pour se retrouver cinquième derrièreLewis Hamilton,Kimi Räikkönen,Felipe Massa etFernando Alonso. Au dernier tour, tandis qu'il pointe à la troisième place, synonyme de podium, et que la pluie s'intensifie, il perd quatre places au profit d'Alonso et Heidfeld équipés de pneus pluie mais aussi de Vettel, Kubica, pourtant en pneus secs comme le Français. Il termine finalement septième de la course.
Lors duGrand Prix d'Italie, le pilote français effectue la meilleure séance de qualification de sa carrière, puisqu'il se qualifie en quatrième position, alors que son coéquipierSebastian Vettel obtient la pole. Sa course du lendemain est faite complètement dans l'ombre de ce dernier, la panne de son système anti-calage lui faisant perdre un tour dès le départ. La course ayant commencé sous voiture de sécurité, il se retrouve dans le groupe du fond de grille avec un tour de retard. Malgré cela, l'écart à l'arrivée avec les premiers est sensiblement analogue. Il défait notamment son retard surAdrian Sutil et surRubens Barrichello. AuGrand Prix du Japon, Sébastien Bourdais se voit retirer ses points de la sixième position, les commissaires estimant qu'il avait gêné Massa lors de sa sortie des stands.
Lors de la dernière course de la saison auBrésil, Il finit quatorzième à la suite d'une sortie de piste.
Pour l'ouverture de la saison, Bourdais termine huitième duGrand Prix d'Australie après une course agitée et grâce au déclassement deLewis Hamilton qui a menti aux commissaires de courses pour avoir dit queJarno Trulli l'avait doublé sous drapeaux jaunes. Il enchaîne avec un Grand Prix assez terne àSepang, puisqu'il termine à la dixième place après l'interruption de la course au trente-troisième tour. EnChine, il finit onzième, derrière son coéquipierSébastien Buemi, qui termine huitième, éclipsant ainsi les bons temps réalisés par Bourdais en essais libres mais qui ne se sont pas concrétisés en qualifications. ÀBahreïn, il termine treizième après être parti dernier.
Pour le retour en Europe sur leCircuit catalan de Montmelo, Sébastien fait jeu égal avecSébastien Buemi en essais libres mais est cependant éliminé en Q1, qualifié dix-septième entreKimi Räikkönen etHeikki Kovalainen, mais surtout derrière le jeune Suisse. Le week-end espagnol démarre donc mal pour le Français. Pour la course, il est pris dans le carambolage du départ provoqué parNico Rosberg qui percute laToyota deJarno Trulli. Le Français voit sa Toro Rosso décoller avant de retomber quelques mètres plus loin sans roue avant gauche. Premier abandon du français depuis leGrand Prix de Monaco 2008.
AuGrand Prix de Monaco, Bourdais s'élance de la quatorzième place. En course, il bénéficie d'une stratégie à un seul arrêt ainsi que de l'abandon d'un certain nombre de pilotes partis devant lui (Sebastian Vettel,Heikki Kovalainen,Sébastien Buemi) pour finir huitième et apporter un point précieux à Toro Rosso alors que sa voiture est moribonde.
Après neuf courses, laScuderia Toro Rosso décide, le, de rompre le contrat de Sébastien Bourdais. Ce dernier est remplacé dès le Grand Prix de Hongrie parJaime Alguersuari qui devient le plus jeune pilote de l'histoire de la Formule 1[9].
Sébastien Bourdais fait ses débuts enSuperleague Formula lors du meeting d'Estoril le au volant de la voiture du FC Séville[10]. Il termine onzième de sa première course puis second de la deuxième. Il gagne ensuite lasuper finale de la SuperLeague Formula d'Estoril disputée en cinq tours, sa première victoire depuis près de deux ans.
Il s'impose lors de la première course du meeting deMonza le et termine troisième de la seconde course en s'élançant du fond de la grille, du fait du système de la « grille inversée ».
Il pilote la voiture de l'Olympique lyonnais lors de lasaison 2010 dans l'écurieLaurent Redon Motorsport. Il réalise une bonne prestation lors du meeting d'ouverture à Silverstone, remportant la seconde course de la manche et finissant quatrième de lasuper finale[11].
Six ans après avoir participé aux 500 Miles d'Indianapolis, Sébastien Bourdais dispute les dix courses sur circuits routiers et urbains pourDale Coyne Racing enIndyCar Series lors de la saison 2011. Les débuts sont difficiles en raison d'une voiture peu performante par rapport à la concurrence mais réussit à s'illustrer sur quelques bons résultats, notamment plusieurs top 10 et de très bon chronos lors des warm-up.
En 2012, Sébastien Bourdais dispute l'intégralité de la saison avec Dragon Racing et fait équipe avec la pilote anglaiseKatherine Legge. Malgré un top 10 en Alabama, le moteur Lotus montre des lacunes en matière de performances et de fiabilité ce qui pousse son écurie à échanger son moteur contre un moteur Chevrolet plus performant et plus fiable à Indianapolis lors des essais des 500 miles. À la suite des quotas imposés par l'IndyCar limitant le nombre de moteurs par écurie, Bourdais est contraint de piloter uniquement sur les circuits routiers pour le reste de la saison tandis que son équipière ne pilote que sur les circuits ovales. Il se classe quatrième sur le circuit de Mid-Ohio et prolonge son contrat pour la saison 2013 chez Dragon Racing.
En 2014, il court pourKV Racing Technology, ce qui lui permet d'avoir une voiture plus performante. Il réalise deux pole positions et renoue avec la victoire auGrand Prix automobile de Toronto pour finir la saison à la dixième place.
En, Sébastien Bourdais s'engage avec l'écurieDale Coyne Racing pour la saison 2017[14]. Bourdais remporte la première course de la saison, àSt. Petersburg, devantSimon Pagenaud, offrant ainsi à la France un doublé historique[15]. Lors de la deuxième course, àLong Beach, il termine deuxième.
En, Sébastien Bourdais est victime d'un très violent accident lors de la première journée des qualifications pour des500 miles d'Indianapolis. Il est opéré de fractures multiples du bassin et d'une fracture de la hanche droite[16]. Lors de sa convalescence, il doit déclarer forfait pour huit courses et il fait finalement son retour sur les circuits pour les trois dernières manches de la saison. Au classement général, il se classe 21e du championnat avec 214 points.
Lors de la saison 2018, il remporte la course inaugurale à St. Petersburg[17],[18].
Non conservé par le Dale Coyne Racing, il se retrouve sans volant pour la saison 2020[19]. Il quitte alors la discipline et signe chez JDC-Miller enWeatherTech SportsCar Championship (IMSA)[20].
Il effectue cependant son retour en Indycar pour les trois dernières courses de la saison avec l'écurie AJ Foyt[21]. L'écurie confirme également sa présence à temps plein pour la saison 2021.
Sébastien Bourdais s'est marié avec sa compagne Claire Ragot (athlète de haut niveau spécialiste du 400 m haies qui a disputé les championnats du monde juniors en 2000 à Santiago du Chili) en. Parmi les invités de la cérémonie, célébrée en lacathédrale du Mans, figurait notamment son patronPaul Newman. Les époux ont eu leur premier enfant, Emma, en décembre de la même année. En 2010 naît Alexandre, leur second enfant. La famille Bourdais vit àSt. Petersburg, en Floride.
Pilotes français en championnat du monde de Formule 1
Les pilotes n'ayant pas participé à au moins une épreuve ne sont pas mentionnés ; les années indiquent une participation à au moins une épreuve de la saison.