1,46 million 118 773 | |
| 300 000 | |
| 187 000 | |
| 160 000 | |
| 70 000 | |
| Population totale | 2,2 millions |
| Régions d’origine | îles Ryūkyū |
|---|---|
| Langues | langues ryukyu,kagoshima-ben,japonais |
| Religions | bouddhisme,shintoisme,animisme |
| Ethnies liées | yamato,aïnous,emishi (disparus) |
Lepeuple ryūkyū(琉球民族,Ryūkyū minzoku?,langues ryūkyū :Rūchū minzuku) aussi appelé lesRyukyuans(琉球人,Ryūkyū'jin?,langues ryūkyū :Rūchū'jin), sont la population autochtone de l'archipel Ryūkyū, situé entre les îles deKyūshū et deFormose dans leJapon méridional. Les Ryukyuans sont, au sens propre, les habitants indigènes des Ryūkyū[1], collectivement désignés avec lepeuple yamato et lepeuple aïnou – deux autresethnies du Japon dont ils sont distincts – en tant quepeuple japonais etnation japonaise. Le peuple Ryūkyū parle différenteslanguesryūkyū, considérées comme une deuxième branche de l'arbre linguistique deslangues japoniques qui ont divergé entre leIIIe et leIVe siècleapr. J.-C.[2]
Le terme « Ryukyan » dérive parmétathèse de l’appellation des îles enchinois « Liuqiu(琉球?) »[3].
— Ryukyans, des îles Ryūkyū[4] voirArchipel Ryūkyū.

Des études génétiques récentes[évasif] ont montré que les habitants des îles d'Okinawa du nord de Kyūshū partagent un même patrimoine basé sur lepeuple Jōmon.
Les Ryukyuans partagent plus d'allèle avec les populations de chasseurs-cueilleurs de lapériode Jōmon (de 16 000 à 3000 ans) que lesYamato. La théorie de Mr.Hanihara (1991), largement acceptée par le monde scientifique, suggère que les Yamato se sont bien plus mélangés avec les peuples asiatiques continentaux que les Aïnous et les Ryukyuans dont le brassage génétique s'est opéré ultérieurement durant lapériode Yayoi.
Les Aïnous et Ryukyuans possèdent tous deux le gène paternel de l'haplogroupe du chromosome de type Y D1a2a. Ce type de chromosome ne se retrouve pas enChine, àTaïwan et enCorée. La souche D1a2a de l'haplogroupe du chromosome Y, qui est rare dans le monde, se retrouve de 30% à 40% pour les Yamato, 90% pour les Aïnous et 50% pour les Ryukyuans. Les Ryukyuans sont donc largement plus apparentés aux Aïnous en comparaison avec les Yamato.
Mr.Takamiya, professeur en histoire d'Okinawa à l'université de Kagoshima, déclare que les humains se sont adaptés aux îles Ryūkyū dès la seconde moitié de la période Jōmon. Il souligne que ces agriculteurs auraient migré du sud Kyūshū vers Okinawa aux alentours duXe au XIIe siècle. Des recherches archéologiques ont révélé que les ancêtres des habitants desîles Nansei auraient migré il y a relativement peu du sud de Kyushu (Xe siècle). La plupart d'entre eux se seraient installés plus au sud. Il est possible qu'ils aient remplacé les deux groupes d'indigènes des îlesAmami-Okinawa et desîles Sakishima.
De ce fait, il est difficile de tracer une frontière nette sur l'île de Kyūshū d'un point de vue génétique et anthropologique. L'élément qui est pointé comme une critique de la théorie raciale politique, c'est que les habitants de l'archipel japonais sont une ethnie mixte de plusieurs populations, et le degré demétissage varie d'une région à l'autre (les Japonais, y compris les Ryukyans).
En 2008, le Centre de recherche en sciences médicales génomiques de l'Institut de recherche physique et chimique (Japon) a analysé statistiquement 140 000polymorphismes des génomes de 7 000 personnes à l'échelle nationale en un seul nucléotide. EN 2012, leJapanese Islands Human Population Genetics Consortium a découvert que lesJaponais comprenait un patrimoine issu de diverses régions d'Asie et d'Europe de l'Ouest ;Hiratori-cho, Hokkaidō, Okinawa, Tokyo, Pékin, Yorba et Ibadan. Le peuple auquel ils appartiennent et les polymorphismes à une base dans un million d'endroits ont révélé que le peuple Ryūkyū est génétiquement plus étroitement lié aux Aïnous qu'aux Yamato.[réf. nécessaire]
En outre, du point de vue non scientifique des Yamato, les Ryukyuans leur sont plus liés et à l'archipel japonais qu'aux Aïnous. Comme hypothèse pour expliquer les racines de l'archipel japonais, dont l'arc des Ryūkyū, selon M. Bertz, lepeuple Yayoi est venu via le continent où vivait à l'origine le peuple Jōmon, mais les habitants des Ryūkyū (Ryukyuans) et d'Hokkaidō (Aïnous) étaient des groupes différents car il n'y avait pas beaucoup d'interaction entre ces différentes populations.
Les Ryukyuans ne jouissent d'aucun statut ethnique minoritaire vis-à-vis dugouvernement japonais, qui les considère comme un sous-groupe du peuple yamato. Ils constituent le plus grand groupe ethnolinguistique minoritaire du Japon, avec 1,4 million de personnes résidant dans lapréfecture d'Okinawa et également, en moindre mesure, dans lapréfecture de Kagoshima et dans lesîles Amami. Leurs descendants forment d'importantes diasporas partout dans le Japon, mais également auBrésil et àHawaï. On retrouve également des Ryukyuans dans d'autres pays où il existe desdiasporas japonaises, mais ils ne sont pas différenciés des autresjaponais dans la majorité des cas.
Lors de l'annexion officielle du royaume de Ryūkyū à l'empire du Japon en1879[5], le territoire fut organisé en un domaine féodal appelé « han » et en une préfecture par la suite. Le dernier roiShō Tai(尚泰?) fut exilé de force àTokyo et démit de ses fonctions. La Chine ne renonça officiellement à ses revendications territoriales sur les îles qu'en1895. Au cours de cette période de colonisation, legouvernement de Meiji tenta d'assimiler les Ryukyuans aux Yamato en supprimant leur identité, leurs traditions et leurlangue.
Après la défaite du Japon lors de laSeconde Guerre Mondiale face auxÉtats-Unis, les îles Ryūkyū passèrent sous domination américaine de1945 à1972. Des bases américaines se trouvent encore actuellement sur l'archipel[6].
Leslangues ryūkyū sont un groupe de langues et de dialectes qui ne sont pas intelligibles entre elles. Elles ont une parenté significative avec le japonais. L'okinawaïen central reste la norme standard des langues ryūkyū. Il existe de grandes différences entre les dialectes, et les différences entre eux affectent la communication.
À l'heure actuelle, les Ryukyuans utilisent généralement lejaponais (standard) lors d'occasions formelles mais ils le parlent avec un fort accent okinawaïen. Seuls quelques milliers de personnes parlent encore des langues ryūkyū, et la plupart d'entre elles sont des personnes âgées. Par conséquent, les langues ryūkyū sont en déclin constant et le risque de disparition n'est pas à exclure[7].
Laculture ryukyuane se distingue de laculture japonaise par son style vestimentaire, par sareligion (琉球神道,ryūkyū shintō) et sacuisine traditionnelle avec l'introduction tardive duriz (XIIe siècleapr. J.-C.). Les populations des Ryūkyū vécurent en communautés autonomes[8] séparément jusqu'auXIVe siècle quand les royaumes deHokuzan(北?,山, Montagne du Nord), deChūzan(中山?,Montagne du Milieu) et deNanzan(南山?,Montagne du Sud) ont fusionné pour former leroyaume de Ryūkyū (1429–1879). Celui-ci entretint des relations maritimes et tributaires en 1372 avec la dynastie chinoise desMing. En 1609, ledomaine de Satsuma envahit partiellement le pays. Le royaume de Ryūkyū garda une certaine indépendance avec un double statut subordonné à la Chine et au Japon, qui se vit interdit directement toutes relations commerciales avec leshogunat Tokugawa par l'empire chinois[9].

Leshintoïsme ryukyuan est une croyance animiste et polythéiste qui mêle le culte des ancêtres, des dieux domestiques et des esprits de la nature.
La mythologie ryukyuane(琉球神話,Ryukyu shinwa?) est l'ensemble des légendes et mythes ancrés dans la tradition shintō locale. Les deux divinités créatrices masculine et féminine sontShinerikiyo(シネリキヨ,Shinerikiyo?) etAmamikiyo(アマミ,Amamikiyo?). Elles peuvent être comparées au couple primaire divin du panthéon shintō japonais en tant queIzanagi(イザナギ,Izangi?) etIzanami(イザナミ,Izinami?). Il s'agit pour certains d'une différence culturelle majeure qui distingue les Yamato des Ryukyuans comme nation séparée.
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