Pour l'archipel Ryūkyū au sens large, voirArchipel Nansei.
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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?îles Ryūkyū 琉球諸島 (ja) | |||
Les îles Ryūkyū au sein de l'archipel Nansei. | |||
Géographie | |||
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Pays | ![]() | ||
Archipel | Archipel Nansei | ||
Localisation | Mer de Chine orientale (océan Pacifique) | ||
Coordonnées | 26° 30′ 00″ N, 127° 54′ 00″ E | ||
Superficie | 4 642,11 km2 | ||
Île(s) principale(s) | Okinawa Hontō | ||
Point culminant | Mont Miyanoura-dake (1 936 m) | ||
Administration | |||
Préfecture | Okinawa | ||
Autres informations | |||
Fuseau horaire | UTC+09:00 | ||
Géolocalisation sur la carte :Japon Géolocalisation sur la carte :océan Pacifique | |||
Île au Japon | |||
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Lesîles Ryūkyū(琉球諸島,Ryūkyū shotō?), ou parfois l'archipel Ryūkyū, constituent un ensemble d'îles japonaises de lamer de Chine orientale, situé entre lesîles Satsunan au nord etTaïwan au sud. Avec lesîles Satsunan, les îles Ryūkyū font partie de l'archipel Nansei, formé le long de laplaque d'Okinawa, entre lafosse des Ryūkyū et lafosse d'Okinawa. La façade méridionale de certaines îles est bordée par lamer des Philippines.
Au sens traditionnel, on peut parfois y inclure lesîles Amami, au nord, qui ont un temps fait partie duroyaume de Ryūkyū. Mais elles sont aujourd'hui officiellement exclues de cette dénomination[1].
Jusqu'au début duXXe siècle, les orthographes « îles Luchu »[2] (duchinois :琉球 ; pinyin :liúqiú, API :/li̯oʊ̯³⁵t͡ɕʰi̯oʊ̯³⁵/) ou « îles Riou Kiou »[2] (du japonais) étaient également usitées. La principale île estOkinawa.
Au sens strict, l'archipel Ryūkyū est composé des îles habitées suivantes (sans lesîles Amami) :
Au sens large, les îles Ryūkyū comprennent les îles de l'ancienroyaume de Ryūkyū, soit lesîles Amami et l'archipel Ryūkyū[3]. Lorsque l'on insère dans l'appellation l'ensemble de l'archipel Satsunan (préfecture de Kagoshima), on utilise en japonais le terme « chaîne d'îles Ryūkyū »[4], plus vague, qui correspond alors à l'archipel Nansei.
Dans tous les cas, on peut ajouter à ces îles lesSenkaku, situées au nord des îles Yaeyama et Miyako et faisant partie de l'archipel Sakishima, qui est composé de quatre îles et trois rochers inhabités et estrevendiqué par larépublique populaire de Chine et larépublique de Chine (Taïwan).
L'archéologie distingue deux grandes aires culturelles dans les Ryūkyū ; celles-ci ne se regroupent pas avant leXIIIe siècle de notre ère[5]:
Il semble que les Sakishima aient été occupées auPléistocène par des populations venues deChine, à une époque où une bande de terre joignait cette dernière à l'archipel. Elles auraient ensuite disparu.
Vers 2 200 ansavant l'ère commune, des populationsnéolithiques, originaires deTaiwan, arrivent sur les Sakishima, sans doute dans le même mouvement que l'expansion de populations delangue austronésienne. Parallèlement, une expansion de populations de cultureJōmon a lieu, depuis l'île deKyūshū vers les îles centrales et jusqu'à Okinawa. Il ne semble pas que ces populations Jōmon aient franchi les quelque 250 km qui séparent Okinawa desîles Miyako, les plus proches des îles méridionales[6].
Des contacts commerciaux ont lieu avec les principales îles japonaises ; lanacre appréciées des élites japonaises de lapériode de Nara provenant d'Okinawa[5].
Leslangues ryūkyū sont les seules à avoir des racines communes avec lejaponais, ce qui fait remonter les liens loin dans le passé de l'île.
Durant l'époque Sanzan (1322–1429), l'île principale de archipel est composé de trois royaumes tributaires de la Chine de ladynastie Ming (1368–1644).
Le royaume de Ryūkyū a été quasi indépendant de1429 à1879, le roi reconnaissant à la fois les Chinois et les Japonais, ce qui permettait de favoriser le commerce. Des visas étaient nécessaires pour commercer avec la Chine, ce que donnait la reconnaissance formelle de la vassalité du royaume, renouvelée par une simple visite d'une délégation chinoise apportant les sceaux à chaque changement de roi à Okinawa.
En 1623, le royaume tomba devant la force expéditionnaire deKagoshima et lafamille Shimazu. L'Empire de ladynastie Ming ayant prohibé le commerce avec les Japonais, le seigneur de laprovince de Satsuma (Kyūshū) utilisait alors Ryūkyū comme couverture pour établir des relations commerciales profitables avec laChine.
Sous ladynastie Qing, la relation de vassalité perdure, des sceaux enmandchou etchinois sont donnés par les empereurs de Chine aux rois de Ryūkyū. Des exemplaires sont conservés auchâteau de Shuri, palais royal de Ryūkyū situé àNaha, sur l'île d'Okinawa.
Il semble que, durant leXIXe siècle, l'emprise du Japon sur les Ryūkyū augmenta aux dépens de la Chine. En1879, le gouvernementMeiji de l'empire du Japon l’annexa définitivement avec l’arbitrage de l’ex-président desÉtats-UnisUlysses S. Grant.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, Ryūkyū est le théâtre de combats acharnés entre les forces armées américaines et japonaises. À la fin de la guerre, les îles situées en dessous de la latitude 30°N sont placées sous l'autorité du gouverneur militaire américain deNaha. Lors de laguerre froide l'archipel est source de frictions entre le Japon et les États-Unis pendant plus de vingt ans. En1972, l'archipel revient sous contrôle japonais à la suite de l'accord de réversion d'Okinawa de 1971, lequel accorde aux Américains le droit de conserver leurs bases militaires, les plus importantes d'Asie de l’Est, sous certaines conditions.
Okinawa reste une zone aux règles militaires complexes (espace aérien contrôlé par les autorités militaires américaines). Plus récemment les premiers ministres japonais sont élus notamment pour leur promesse de fermer la base américaine d'Okinawa, mais ne tiennent pas leur promesse. En,Takeshi Onaga, opposé aux bases américaines, est élu préfet d'Okinawa. Les militaires américains sont vus comme irrespectueux de l'environnement, et responsables de crimes et de trop de bruit[7]. Le, l'armée américaine restitue4 000 hectares, réduisant de 17 % les terrains administrés par les États-Unis à Okinawa[8].
Ces problèmes liés aux bases militaires américaines, ainsi que les incidents impliquant des militaires, persistent encore aujourd’hui, et des débats sont en cours dans de nombreuses collectivités locales à travers le pays.
Bien que l’on parle généralement de « langue ryukyienne », ses caractéristiques varient considérablement d’une île à l’autre[9].
À Okinawa, les habitants parlent une variété locale appeléeuchināguchi(うちなーぐち). Cette langue présente des similarités structurelles avec le japonais, ce qui a facilité au fil du temps l’émergence d’unmélange linguistique entre le japonais standard (やまとぐち) et l’uchināguchi, connu localement sous le nom deuchinā-yamato-guchi. Cette forme hybride constitue aujourd’hui un élément important de l’identité culturelle des Okinawais[10].
Le gouvernement japonais ainsi que les collectivités locales mènent activement des initiatives de préservation de la culture linguistique liée à l’uchināguchi[11].
Les transports aériens entre les îles sont essentiellement effectués parJapan Transocean Air du groupeJapan Airlines.
L'île d'Okinawa comporte unmonorail dans le centre-ville de Naha, le reste de ses transports publics terrestres y est effectué parautobus.
Des ferrys permettent de lier les différentes îles de l'archipel.
Certaines de ces îles, par leur isolement, présentent unendémisme important quant à la faune et la flore, et hébergent encore des espèces uniques au monde comme lepic d'Okinawa (Sapheopipo noguchii), lerâle d'Okinawa (Gallirallus okinawae), ou le chat ditiriomote yamaneko (chat sauvage d'Iriomote,Felis iriomotensis). Les races de chevalmiyako etyonaguni sont originaires de ces îles. Certaines espèces, comme lepigeon à col d'argent, ont déjà disparu.
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