Chemin Neuf Chemin aux Vaches Chemin de la Justice Chemin du Gibet Petit chemin du Port Grand chemin des Vaches Grand chemin de Garnelle Chemin de la Forest Petit chemin de Grenelle Rue Garanella Chemin de Guarnelles Rue de Guernelles Rue de Grenelle-Saint-Germain Rue de Grenelle-Gros-Caillou
Elle porte ce nom car elle reliait Paris à l'ancien village deGrenelle, qui, lui-même, tenait probablement son nom soit basée sur le nom d'oiseaugaranus « grue », soit d'une garenne (garanella), appartenant à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, dont on a fait successivement « Garnelle », « Guarnelle », « Guernelles » et enfin « Grenelle ».
Dès leXIVe siècle la rue existe en tant que chemin, appelé le « chemin Neuf », et est indiquée sur l'arpentage de 1529.
Elle est aussi mentionnée avec les noms de « chemin aux Vaches », « chemin de la Justice », « chemin du Gibet » ou « petit chemin du Port ».
AuXVe siècle, elle prend de l'importance et les noms de « grand chemin des Vaches » ou « grand chemin de Garnelle ».
AuXVIIe siècle, elle est dénommée « chemin de la Forest » ou « petit chemin de Grenelle ». Enfin, on l'a plus tard désignée sous les noms de « rue Garanella », « chemin de Guarnelles » ou « rue de Guernelles ».
AuXVIIIe siècle, une partie de la rue est appelée « rue de Grenelle-Saint-Germain » et l'autre partie « rue de Grenelle-Gros-Caillou ». Chacune a unnumérotage particulier.
En vertu d'un arrêté préfectoral du, ces deux parties sont réunies sous la seule et même dénomination de « rue de Grenelle-Saint-Germain », avec un nouveau numérotage.
En 1909, un trésor de 34statères (classe V) est découvert à l'angle duboulevard Raspail et de la rue de Grenelle ; quelques exemplaires ont pu être conservés[1].
No 15 :hôtel de Bérulle, construit en 1775-1776 parClaude-Pierre Convers pour Amable-Pierre-Thomas de Bérulle. Le poète et romancierLouis Aragon y tient leBureau de recherches surréalistes (ouCentrale surréaliste), fondé le 11 octobre 1924[5], installé au rez-de-chaussée du bâtiment[6].
No 77 : hôtel construit par l'architecte du Roi Pierre Lemaistre, acquis en 1708 parCharles de La Mothe-Houdancourt et son épouse Élisabeth de la Vergne du Cressan. Leur filsLouis Charles en hérite. Des travaux ont lieu entre 1773 et 1775. L'hôtel est vendu au duc de l'Infantado en 1778 puis à la gouvernante des enfants du comte d'Artois, Adélaïde-Luce-Madeleine de Galard de Béarn, veuve du comte deMussidan Bertrand de Caumont. En 1808, Henriette-Louise d’Argouges, veuve d'Antoine-Philippe de La Trémoille, l'acquiert. En 1883, il passe à la société immobilière de Grenelle et devient un établissement secondaire privé catholique : l'école de filles Saint-Nicolas puis l'école mixte Sainte-Clotilde[11].
Nos 104-106 : ancienneabbaye de Penthemont, qui relevait de l'ordre de Citeaux (dite abbaye des Bernardines de Penthémont) et s'installa en 1671 rue de Grenelle. C'était à la fois une maison de retraite et une maison d'éducation pour les jeunes filles de la noblesse. Les anciens bâtiments conventuels qui s'alignentrue de Bellechasse sont occupés jusqu'en 2014 par le secrétariat d'État aux anciens combattants.
No 138 :Hôtel de Noirmoutier, construit en 1720-1723 parJean Courtonne pour Antoine François de La Trémoille, duc de Noirmoutier. Le duc était aveugle et« le prodige », écritSaint-Simon,« fut que, quoique pauvre, il se bâtit une maison charmante, qu'il en régla la distribution et les proportions, et en gros et en détail les dégagements, les commodités et jusqu'aux ornements, aux glaces, aux corniches, aux cheminées et, au tact, choisit les étoffes pour les meubles en lui disant les couleurs ». Initialement, le premier étage ne couvrait que les sept travées centrales du rez-de-chaussée. L'hôtel fut attribué comme logement aumaréchal Foch en 1919. Il y résida jusqu'à sa mort en 1929. Il est aujourd'hui la résidence du préfet de la région d'Île-de-France, préfet de Paris.
Dans plusieurs romans deLa Comédie humaine,Honoré de Balzac situe des hôtels particuliers de l'aristocratie la plus raffinée. Notamment dansBéatrix :« Béatrix de Rochefide avait écrit à la duchesse de Grandlieu l'histoire de Calyste, en lui annonçant qu'elle vendait sa maison de la rue du Mont-Blanc, de laquelle quelques spéculateurs offraient deux millions cinq cent mille francs. Son homme d'affaires venait de lui remplacer cette habitation par l'un des plus beaux hôtels de la rue de Grenelle, acheté sept cent mille francs[35]. » Ainsi que dansLe Père Goriot où habite lavicomtesse de Beauséant :« Aussi, madame de Nucingen laperait-elle toute la boue qu'il y a entre la rue Saint−Lazare et la rue de Grenelle pour entrer dans mon salon[36]. »
Au début deMeurtre sur le Léviathan du romancierBoris Akounine, le lieu du crime est un hôtel particulier de la rue de Grenelle.
Maupassant situe l'action de sa nouvelle,Apparition, dans un hôtel particulier situé dans la rue de Grenelle.
Adolphe Berty et Lazare-Maurice Tisserand, avec la collaboration deThéodore Vacquer,Topographie historique du vieux Paris, tome 3 :Région du Bourg Saint-Germain, 1876 (en ligne sur Gallica).
Adolphe Berty et Lazare-Maurice Tisserand, avec la collaboration deThéodore Vacquer,Topographie historique du vieux Paris, tome 4 :Région du Faubourg Saint-Germain, 1882 (en ligne sur Gallica).
Collectif,Exposition. Le faubourg Saint-Germain, la rue de Grenelle, Action artistique de la Ville de Paris, 1985,p. 60.
Jacques Silvestre de Sacy, Philippe Siguret et Yvan Christ,Le Faubourg Saint-Germain, de l'abbaye à l'École militaire, Paris, Éditions des Deux-Mondes, 1966,411 p.,p. 230-279.