Petite rue de Seine Rue de la Petite Seine Chemin de la Noue Rue des Petits-Augustins Cour des Religieux Rue Bonaparte Rue de la Poste-aux-Chevaux Rue Saint-Germain-des-Près Ruelle tendant de la rue du Colombier à Vignerei Rue du Verger Rue des Jardins-Saint-Sulpice Rue des Jésuites Rue du Pot-de-Fer-Saint-Sulpice
La rue traverse le cœur de larive gauche et se caractérise par un certain nombre d'hôtels particuliers et d'immeubles élégants, tout en étant délimitée par la rivière d'un côté et le parc à l'autre. La rue a de nombreuses associations littéraires et contient plusieurs bouquinistes et librairies spécialisées dans les livres anciens.
Une ordonnance du prise par le prince présidentLouis-Napoléon Bonaparte[1], réunit trois voies existantes pour former la rue Bonaparte[2]. La rue actuelle est donc la réunion de plusieurs rues tracées à différentes époques :
Une voie est alors tracée entre lequai Malaquais et larue Jacob[6]. Elle est d'abord citée sous le nom de « Petite rue de Seine » dans unmanuscrit de 1636, puis « rue de la Petite-Seine » et « chemin de la Noue ». Sur leplan de Paris de Gomboust publié en 1652, elle apparaît sous la désignation « rue des Petits-Augustins », du nom du couvent qu'elle desservait (actuel site de l'école des Beaux-Arts).
La largeur minimale de la rue est fixée à 10 m par une décision ministérielle en date du2thermidoranV (), puis à 11 m en vertu d'une ordonnance royale du[6]. Sous le règne deLouis XIII, on y comptait 10 lanternes et 20 maisons dont l'une avait été la demeure du premier des deuxLauzun célèbres,Antonin Nompar de Caumont (1692-1723) qui n'avait quitté son hôtel particulier que dans les derniers jours de sa vie pour aller mourir au couvent voisin des Petits-Augustins[7] ; une autre avait pour habitant M. Sconin d'Angevillier, commissaire provincial des guerres de la généralité de Paris[8].
La rue des Petits-Augustins sur le plan de Paris de Gomboust, publié en 1652.
Ancienne inscription « rue des Petits Augustins » en dessous de la plaque moderne.
En 1804, une nouvelle rue est tracée entre la rue Jacob et laplace Saint-Germain-des-Prés, dans la continuité de la rue des Petits-Augustins, mais avec un axe légèrement décalé vers l'est. Elle est dénommée « cour des Religieux » car elle est tracée à l'emplacement des anciens jardins de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Elle est ensuite renommée successivement « rue Bonaparte » par un décret impérial de 1810 et « rue de la Poste-aux-Chevaux » en 1815. En 1816, elle est finalement dénommée « rue Saint-Germain-des-Prés ». La largeur minimale de cette voie publique est fixée à 10 m par une décision ministérielle du, puis l'ordonnance royale du[9].
Une ordonnance royale du ordonne le prolongement de la rue entre la place Saint-Germain-des-Prés etplace Saint-Sulpice[10].
Elle est citée sous le nom de « rue du Pot de fer » dans unmanuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du, indique qu'elle est« en aucuns endroitz nette, et en d'autres avons veu plusieurs boues et fanges ».
Après avoir progressivement acquis plusieurs maisons voisines, les jésuites occupent un vaste terrain délimité par les rues du Pot-de-Fer,Mézière,Cassette etHonoré-Chevalier. Une chapelle est construite sur la rue du Pot-de-Fer aux frais deFrançois Sublet de Noyers (1589-1645) qui y est inhumé après sa mort. La première pierre est posée parHenri de Bourbon-Verneuil (1601-1682), abbé de Saint-Germain-des-Près. Commencée en 1630, la chapelle, dédiée àsaint François-Xavier et due à l'architecteÉtienne Martellange, est achevée en 1642[12]. Lorsque les jésuites sont chassés de Paris en 1763, la propriété est vendue à divers particuliers et entièrement rasée. Un vaste dépôt de farine est alors construit rue du Pot-de-Fer[11],[13].
Nos 7 à 9 :hôtel de Persan, construit par le marquis de Persan, premier maréchal des logis du comte d'Artois ; sa sœur en est restée propriétaire jusqu'à sa mort en 1846. Au n°7, porte sur rue et vantaux duXVIIIe siècle (Inscrit MH(1927)). Auno 9: les façades sur cour et jardins (Inscrit MH(1926)). Dans cet hôtel ont habité, sous Louis XV, Madame Jeanne Camus de Pontcarré par son mariage Jeanne de La Rochefoucauld, marquise d'Urfé, diteMadame d'Urfé (1705-1775), veuve excentrique, puis Melle Claire, fille d'un sergent auRégiment de Mailly, diteMademoiselle Clairon (1723-1803), le roi la fit peindre en Médée par le peintreVanloo[19]. En 1803 le célèbre géomètre, ancien ministre de la marine, chef de la compagnie des savants qui avait fait lacampagne d'Egypte, mathématicien, comte de Péluse :Gaspard Monge (1746-1818), habita en ce lieu.
No 16 :Académie nationale de médecine (Classé MH(1992)). Ici se trouvait en 1875 selon Lefeuve:« une succursale du Mont-de-Piété, dans un ancien corps de logis des Augustins, se dresse une maison qui comme hôtel garni a porté le nom d'Orléans; le berceau duroi de Rome y a été mis en dépôt à la chute du premier empire »
No 19 :hôtel de Rohan-Rochefort (Inscrit MH(1993)), construit en 1659. Il fut loué en 1692 au comteJean de Gaillon (1640-1713), lieutenant-général des armées du roi en 1696 et mort à Paris, qui le vendit en 1695[23]. Portail, façade sur rue, escalier en fer forgé. C'est ici qu'emménage le peintreAmédée Jullien avec sa femme et leur fille en 1861. Selon Charles Lefeuve,Charlotte de Rohan-Rochefort (1767-1841) y aurait accouché de deux filles assisté du docteur Moulin, à la suite de sa liaison de 1794 avec le duc d'Enghien:Louis-Antoine de Bourbon-Condé (1772-1804). Mademoiselle Reillerand, fille du magistrat Sévestre fit l'acquisition de cet immeuble le 15 fructidor an X c'est-à-dire le.
No 92 :Institut hongrois (anciennement égalementconsulat hongrois). Il présente dans la rue la statue d’Andras Lapis,Sous le chapeau, représentant une femme au chapeau assise sur un banc[35].
Le peintreFrançois Jouvenet (1664-1749), auparavant domicilié rue du Colombier (rue Jacob), mourut rue des Petits-Augustins où il demeurait avec sa seconde épouse.
L'animateur de télévisionJean-Luc Delarue habitait un appartement de 370 mètres carrés rue Bonaparte[36].
↑Béatrice de Rochebouët, « Julie Blum, l'Art déco en héritage »,Le Figaro, supplément « Le Figaro et vous », 10-11 septembre 2022,p. 33(lire en ligne).
↑François Alexandre Aubert de La Chesnaye, Dictionnaire généalogique, héraldique..., chez Duchesne, 1757, t.II, p.177/1548.p.
↑Il était marié à Marie Marguerite Sellier fille d'un notaire parisien
↑Etude LXXIII, cité par Jean-Paul Poisson, dans :XVIIIe siècle chapitre Le notariat parisien à la fin duXVIIIe siècle, éditions Garnier, 1975, p. 105-127.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture... exposés au palais des Champs-Elysées le, Paris, Paul Dupont, 1886,p. 194.
↑Manuel Cornejo et Dimitra Diamantopoulou,Spéranza Calo-Séailles, une Grecque à Paris et Antony. Une cantatrice et artiste oubliée,texte en ligne[réf. nécessaire].
↑Pauline Carminati, « Documents pour l'histoire d'une entreprise parisienne de sculpture religieuse : la maison Raffl, 1796-1956 »,Documents d'histoire parisienne, Institut d'histoire de Paris,no 18,,p. 95-104.