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Adresse | nouvelobs.com/rue89 |
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Type de site | débats |
Langue | Français,anglais,espagnol |
Propriétaire | Xavier Niel,Matthieu Pigasse |
Créé par | Pierre Haski,Pascal Riché,Arnaud Aubron,Michel Lévy-Provençal, Laurent Mauriac |
Lancement | 6 mai 2007 |
État actuel | actif |
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Rue89 est un site d'information français sur des faits divers et de société créé en 2007. Depuis 2011, il appartient au groupeL'Obs et est publié sur le site duNouvel Obs.
À sa création,Rue89 est un site généraliste de débat et d'information ; il est créé par d'anciensjournalistes du quotidienLibération et lancé le[1]. Initialement financé par de lapublicité et les formations qu'il organise dans ses locaux, le site tire ses bénéfices en devenant payant en lecture et par davantage de publicité depuis son rattachement à la ligne éditoriale duNouvel Obs.
Rue89 est officiellement fondé et lancé le jour dusecond tour de l'élection présidentielle française, le, parPierre Haski (président de la société Rue89 et directeur de la publication), Laurent Mauriac (directeur général),Pascal Riché (rédacteur en chef),Arnaud Aubron (webmaster/ éditeur) etMichel Lévy-Provençal.
Selon Pascal Riché, le nom « Rue89 » a été choisi car la rue est un lieu où« on aime bien être » (entre autres), et que 89 est un« chiffre plein de valeur [...] c'est la liberté, c'est la chute du mur »[2] (sous-entendu, la chute duMur de Berlin en 1989). Cette explication se retrouve en des termes semblables sur laFAQ du site[3], qui met aussi en avant laRévolution française et l'invention duWeb (en fait, une référence à la date de la proposition deTim Berners-Lee d'utiliser l'hypertexte au sein duCERN).
Michel Lévy-Provençal, un des fondateurs de Rue89, quitte l'équipe au lendemain du lancement du site (le) et sort du capital en, créant une polémique à propos de l'évolution du journalisme participatif en dénonçant « l'évolution de la ligne éditoriale » de Rue89, qui se serait transformé d'après lui en « un journal d'opposition constitué presque exclusivement d'articles ou d'éditos émanant de la rédaction ou d'amis de la rédaction, souvent journalistes ». Il qualifie Rue89 de succès marketing, mais d'échec journalistique[4].
Dès le,Rue89 a connu une certaine notoriété en annonçant l'abstention deCécilia Sarkozy lors du deuxième tour de l'élection présidentielle, et la suppression à la toute dernière minute d'un article sur le sujet dansle Journal du dimanche. Cette affaire a relancé la polémique sur d'éventuelles pressions,censures ouautocensures dont seraient victimes certaines rédactions, leJournal du Dimanche appartenant àArnaud Lagardère, un proche deNicolas Sarkozy.
En,Rue89 indique que le consultantAlexis Debat, employé notamment parABC News et parThe National Interest, avait falsifié plusieurs entretiens de personnalités, parmi lesquellesAlan Greenspan,Bill Clinton,Michael Bloomberg,Bill Gates etKofi Annan[5].
Le,Lola Karimova-Tillyaeva, la fille cadette d'Islom Karimov, président de l'Ouzbékistan, engage une procédure judiciaire pour diffamation, notamment pour l'emploi du mot « dictateur » à son propos par Rue89[6]. Fin, la17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris relaxe Rue89[7].
Le,Rue89 annonce sur son site une levée de fonds de1,1 million d'euros, tout en précisant que ses fondateurs restent actionnaires majoritaires à 51,3 %[8],[9].
Son rédacteur, Pierre Haski, est mis en examen le à la suite d'un article critique sur le groupeBolloré[10]. Onze ans après, cette action n'a été suivie d'aucune poursuite judiciaire.
Le,Rue89 a annoncé le lancement deEco89[11]. Eco89 se voulait un site dérivé consacré à l'économie[12].
En,Rue89 demande et obtient un fonds de 249 000 euros de laDirection du développement des médias, direction qui relève de l'autorité duPremier ministre[13].
Le[14], le groupe Nouvel Observateur rachète Rue89 pour7,5 millions d'euros.Claude Perdriel, fondateur duNouvel Observateur, avait déjà fait son entrée au mois de juin dans le capital de Rue89, en apportant 200 000 €. En cumulant les visiteurs uniques à ceux de Rue89[15],Le Nouvel Observateur a pu se hisser au second rang des groupes d'information en ligne en France[16] en termes d'audience estimée.
En, la version papier deRue89 est lancée. Il s'agit d'unmagazinemensuel qui reprend les principaux articles mis en ligne sur le site au cours du mois précédent[17].
En, après dix-sept numéros, la version papier de Rue89 est supprimée.
En,Rue89 se fait cambrioler pour la troisième fois dans sa courte histoire, perdant une vingtaine d'ordinateurs[18].
En, Laurent Burlet, journaliste pourRue89 Lyon, est menacé de mort après avoir enquêté sur les mouvements d'extrême droite à Lyon[19].
En, le site reçoit un prix auxOnline Journalism Awards de laOnline News Association, leGeneral Excellence in Online Journalism,Non-English,small/medium.
Néanmoins, au cours de l'année 2012, la fréquentation du site a baissé et est passée sous la barre des 2 millions de visiteurs uniques par mois. Le site est ainsi dépassé par son concurrent leHuffington Post[20].
Le, à la suite d'une demande du groupe duNouvel Observateur,Rue89 quitte leSpiil, le Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne, qu'il avait contribué à fonder[21],[22].
Le,Rue89 procède à une réorganisation interne : Pascal Riché devient directeur de la rédaction, Blandine Grosjean devient rédactrice en chef et Mathieu Deslandes devient rédacteur en chef adjoint[23].
En,Xavier de La Porte devient rédacteur en chef[24]. Il est remplacé en par Mathieu Deslandes[25]. Les effectifs deRue89 se réduisent progressivement jusqu'en, mois de changement de l'interface graphique du site et du départ de son rédacteur en chef. Il est prévu que Rue89 soit tenu par quatre journalistes à partir du mois de[26].
Le, la« Société des journalistes de Rue89 » publie un communiqué sur le site : elle dénonce un changement d'adresse (rue89.nouvelobs.com au lieu de rue89.com), ainsi qu'une refonte graphique mettant plus en avantLe Nouvel Observateur.Pour les journalistes de Rue89, ces choix« détruisent l'identité de Rue89 », et« [constituent] une étape supplémentaire dans la normalisation et l’intégration forcée de Rue89 à L’Obs ». Le communiqué révèle également certaines décisions prises depuis l'appartenance de Rue89 au groupe duNouvel Obs :« la fin de Rue89 Sport »,« le départ non remplacé de deux journalistes rédacteurs », ou encore« le gel des embauches pour au moins deux ans »[27],[28],[29]. Dans un article du, Télérama indique que la rédaction de Rue89 déménagera vers« Place de la Bourse, dans les locaux de l'Obs », qualifiant ce déménagement d'une« concession de plus ». Des salariés de Rue89 estiment que le« pure-player » vit« la plus grave crise » de son histoire[30].
Le, à la suite d'informations parues dans la presse selon lesquelles Claude Perdriel, propriétaire du groupeNouvel Observateur, mettrait en vente ses journaux, onze des quinze salariés de l'entreprise se mettent en grève pour une durée de 24 heures. C'est la première grève de l'histoire du journal, qui rencontre un certain retentissement dans la presse, mais surtout auprès des blogueurs et des lecteurs. Une page Facebook ainsi qu'un Tumblr« Reve89 » sont créés ; une pétition est mise en ligne par des lecteurs du site d'information[31],[32],[33],[34]. La grève est renouvelée d'une journée le mardi[35],[36]. Le même jour, la société des rédacteurs du Monde.fr se dit« solidaire de la rédaction de Rue89 face aux changements d’URL et à la refonte graphique imposés par sa maison-mère »[37].
Dans un texte publié surRue89 le, Claude Perdriel, le propriétaire du groupeNouvel Observateur, estime que « l’indépendance éditoriale de Rue89 n’est pas menacée » et que « la réaction des journalistes de Rue89 est pour [lui] incompréhensible »[38].
Le lendemain, les salariés annoncent mettre fin à la grève, les dirigeants ayant fait quelques concessions[39].
Le, dans un article publié en une,Pierre Haski annonce queRue89 sera désormais« le site de la révolution numérique dans nos vies ». Il précise que« Rue89 a donc décidé, en complémentarité avec les autres sites du groupe Nouvel Obs [...] d’accentuer sa couverture de cette mutation ». Il annonce également le départ du directeur de la rédactionPascal Riché[40].
Le suivant, la « Société des journalistes de Rue89 » publie un communiqué dans lequel elle explique que« Le Nouvel Observateur puis la direction de Rue89 ont annoncé [...] le changement de la ligne éditoriale du site ». Elle poursuit en indiquant que ces décisions confirment le rattachement « éditorial et physique » de Rue89 au Nouvel Observateur, « redouté » l’année précédente. La conclusion invite au « soutien vigilant » des lecteurs[41].Le Figaro note toutefois que si Rue89 a été un média pionnier du web, ses multiples rachats et difficultés financières témoignent d'un déclin, illustré par sa position de site web indépendant traitant de manière nouvelle l'information à désormais un simple onglet du site Internet deL'Obs[42].
En, le journal déménage sur son site du 80rue des Haies au sein de la pépinièreParis Innovation. De 2010 à 2014, son siège se situe au 24rue de l'Est, où il a déménagé le, date coïncidant avec son second cambriolage[43].
La rédaction de Rue89 a déménagé enplace de la Bourse, dans les locaux deL'Obs[30].
Rue89 a lancéRue89 Marseille en et la ville a accueilli une rédaction locale jusqu'en 2009[44],[45]. L'ambition était de calquer le modèle participatif deRue89 à l'échelle d'une grande agglomération française.Rue89 a également été partenaire des sites d'actualités localesCarré d'info àToulouse etGrand Rouen, fermés en 2014[46].
En,Rue89 Lyon est lancé à l’initiative de journalistes locaux sous un autre type de partenariat[45] : ceux-ci ont eu le droit de fonder un journal en« exploitant le nom de Rue89 sans autre contrepartie que le respect de sa ligne éditoriale, "l’info à trois voix" (journalistes, experts, internautes) »[47]. Sur le même modèle, suivrontRue89 Strasbourg en[48] etRue89 Bordeaux en[49]. Ainsi, ces trois « antennes locales » sont toutes indépendantes financièrement et éditorialement, aussi bien les unes des autres que vis-à-vis deRue89 national[50]. La collaboration entre ces antennes locales etRue89 national a pris fin en 2015, date à laquellel’Obs a supprimé le site Rue89 pour le transformer en rubrique[51].
Les trois antennes locales ont adopté le modèle de brèves financées par la publicité et accessibles gratuitement et à côté desquelles une sélection d'articles n'est accessibles que par abonnement.Rue89 Lyon etBordeaux sont partenaires deDisclose depuis 2018[52]. De son côté,Rue89 Strasbourg fait entrer la société éditrice deMediapart à son capital en tant qu’actionnaire minoritaire ; le partenariat ainsi tissé permettant la reprise d'articles entre les deux journaux[53].
En raison de leur histoire commune, les trois antennes locales entretiennent des liens journalistiques entre elles et proposent régulièrement des dossiers écrits en commun, par exemple sur la place de la voiture en ville à Bordeaux, Lyon et Strasbourg[54] ou encore sur l'action comparée des nouvelles mairies écologistes[55] (les 3 villes ayant connu une alternance au profit de maires issus d'Europe Écologie Les Verts lors desélections municipales de 2020).
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