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Rudolf Caracciola

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Cet article possède unparonyme, voirCaracciolo.

Rudolf Caracciola
Photo en portrait de Rudolf Caracciola en tenue de pilote
Rudolf Caracciola en 1938.
Biographie
Nom completOtto Wilhelm Rudolf Caracciola
SurnomKarratsch,Regenmeister
Date de naissance
Lieu de naissanceRemagen,province de Rhénanie,royaume de Prusse,Empire allemand
Date de décès (à 58 ans)
Lieu de décèsCassel,Hesse,République fédérale d'Allemagne
Nationalité

Drapeau de l'Allemagne Allemande

Drapeau de la Suisse Suisse
Carrière
Années d'activité1922-1939, 1946, 1952
QualitéPilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
-31Daimler-BenzAG10 (3)
Alfa Corse9 (4)
Scuderia CC0 (0)
-39,52Daimler-BenzAG53 (17)

Championnat d'Europe des pilotes
Nombre de courses26
Pole positions6
Meilleurs tours en course5
Podiums18
Victoires11
Champion d'Europe1935,1937,1938

Championnat d'Europe de la montagne
Nombre de courses18
Victoires10
Victoires de catégorie17
Champion d'Europevoitures de sport :1930,1931
voitures de course :1932

Données clés

Données clés

Temple international de la renommée du sport automobile1998

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Otto Wilhelm Rudolf Caracciola[1], ditRudolf Caracciola (ʁuːdɔlf kaʁaːtʃiːɔlɑ), né le àRemagen enprovince de Rhénanie dans leroyaume de Prusse, sous l'Empire allemand et mort le àCassel dans laHesse, enAllemagne de l'Ouest, est uncoureur automobile etmotoallemand puissuisse[2]. Il est considéré comme l'un des plus grands pilotes de Grands Prix d'avant-guerre et reconnu pour son perfectionnisme. Son record de victoires auGrand Prix d'Allemagne est toujours inégalé en.

Rudolf Caracciola remporte leChampionnat d'Europe des pilotes d'avant-guerre (l'équivalent duChampionnat du monde de Formule 1 actuel) à trois reprises et leChampionnat d'Europe de la montagne trois fois, dont deux avecMercedes-Benz (à l'époque desFlèches d'Argent, signant là plusieurs records de vitesse pour l'écurie) et une avecAlfa Corse. SurnomméKarratsch[3] par le public allemand, il est surtout connu sous le surnom deRegenmeister (ouMaître de la pluie) pour ses performances sous la pluie, notamment auGrand Prix d'Allemagne 1926.

Caracciola commence à courir surmoto, puis sur auto alors qu'il travaille en tant qu'apprenti pour les automobilesFafnir àAix-la-Chapelle au début desannées 1920. Il pilote ensuite pourMercedes-Benz avec qui il remporte le Championnat d'Europe de la montagne à deux reprises (1930 et1931) puis signe chezAlfa Romeo qui lui permet de remporter ce même championnat en1932. L'année suivante, il fonde, avec leMonégasqueLouis Chiron, laScuderia CC (pour Caracciola et Chiron) ; à la suite des séquelles d'un accident aux essais duGrand Prix de Monaco 1933 qui lui occasionne de multiples fractures à la jambe droite, il est obligé de se retirer de toute compétition pendant plus d'un an. De retour à la compétition en1934 avec l'écurieMercedes-Benz, récemment reformée, il remporte trois championnats d'Europe des pilotes, en1935,1937 et1938.

Comme de nombreux pilotes allemands desannées 1930, Rudolf Caracciola appartient au groupe paramilitaire naziNationalsozialistisches Kraftfahrkorps (NSKK) même s'il n'a jamais été membre duparti nazi. Après laSeconde Guerre mondiale, Caracciola reprend la compétition automobile mais un nouvel accident aux500 miles d'Indianapolis 1946 le plonge plusieurs jours dans lecoma. Rappelé parMercedes-Benz en pour courir leChampionnat du monde des voitures de sport sur les300 SL W194, il est victime d'une triple fracture à la jambe gauche lors d'un accident àBremgarten enSuisse et arrête sa carrière de pilote.

Après avoir pris sa retraite sportive, Rudolf Caracciola travaille pour Mercedes-Benz en tant que vendeur, avec pour mission de cibler les troupes de l'OTAN stationnées enEurope. Il meurt en1959 àCassel enAllemagne de l'Ouest des suites d'uneinsuffisance hépatocellulaire et est enterré enSuisse où il vivait depuis le début desannées 1930.

Biographie

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Jeunesse et débuts

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photo de Rudolf Caracciola et sa première épouse, Charlotte en 1931
Rudolf Caracciola et sa première épouse, Charlotte, sur l'Avus en.

Rudolf Caracciola naît àRemagen dans l'Empire allemand le. Il est le quatrième fils de Maximilian et Mathilda, propriétaires et tenanciers de l'hôtel Caracciola. Sesancêtres ont émigré deNaples enItalie vers l'archevêché de Trêves en Allemagne au cours de laguerre de Trente Ans (XVIIe siècle), au cours de laquelle le prince Bartolomeo Caracciolo était chargé du commandement de laforteresse d'Ehrenbreitstein, près deCoblence[1].

Caracciola commence très tôt à s'intéresser à l'automobile et, à 14 ans, souhaite devenirpilote automobile[4]. Il conduit sa première voiture, uneMercedes 16/45[note 1],[5] pendant laPremière Guerre mondiale[6] et obtient sonpermis de conduire à 15 ans[7].

Après avoir obtenu un diplôme à l'école, juste après la guerre, son père souhaite le voir intégrer l'université mais lorsqu'il meurt, Rudolf décide de devenirapprenti pour les automobilesFafnir àAix-la-Chapelle[4],[8].

En Allemagne, comme dans le reste de l'Europe, lesport automobile est un sport exclusif, généralement réservé aux classes aisées. Lorsque le sport automobile se professionnalise au début desannées 1920, les pilotes spécialistes tels que Rudolf Caracciola commencent à dominer les plateaux[9].

Alors qu'il travaille encore pour Fafnir, Caracciola remporte son premier succès en moto sur unemotocyclette NSU, suivi de plusieurs autres dans desépreuves d'endurance[8]. Quand Fafnir décide de prendre part à la première course disputée sur l'Avus en, Caracciola conduit l'une des voitures d'usine, finissant quatrième, premier de sa classe et premier des quatre pilotes Fafnir[6],[8]. Il remporte ensuite une victoire à l'Opelbahn àRüsselsheim[6] mais ne reste pas longtemps à Aix-la-Chapelle : en1923, il se bat dans une boîte de nuit avec un soldat de l'armée belge occupant laRhénanie et quitte la ville[8],[10] pourDresde, où il continue à travailler en tant que représentant pour Fafnir.

En avril de la même année, Caracciola remporte la course organisée par l'ADAC auDeutsches Stadion àBerlin dans uneEgo4 hp qu'il a empruntée[6],[11]. Dans son autobiographie, Caracciola révèle qu'il n'a vendu qu'une seule voiture pour Fafnir mais, à cause de l'hyperinflation touchant l'Allemagne,« le temps que la voiture soit livrée, l'argent était à peine suffisant pour payer le klaxon et les deux phares »[trad 1],[12]. Plus tard, en1923, il est embauché comme vendeur pourDaimler à l'agence de Dresde. Caracciola continue de courir, menant sa Mercedes 6/25/40 hp[note 1] à la victoire dans quatre des huit courses auxquelles il participe[6],[8].

« Il est venu vers nous comme un garçon de 22 ans et voulait devenir pilote de course. Nous ne lui avons pas donné de crédit… »

— Alfred Neubauer[trad 2],[13]

En, il remporte d'autres victoires au volant de la nouvelle Mercedes1,5 litrecompressée, remportant quinze courses dans la saison dont la course de côte duKlausenpass enSuisse[8]. Il est enfin appelé comme pilote de réserve parMercedes-Benz pour leGrand Prix d'Italie àMonza mais ne prend pas part à la course[14].

Il mène sa Mercedes1,5 l à la victoire à cinq reprises en[8] et remporte les courses de côte de Kniebis etFribourg sur Mercedes 24/100/140 hp[note 1],[6]. Au vu de ses nombreuses victoires, Rudolf Caracciola abandonne ses projets d'étudier la mécanique pour une carrière de pilote[8].

1926–1930 : premiers succès

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Photo des tribunes du Grand Prix automobile d'Allemagne 1926.
LeGrand Prix d'Allemagne 1926 vu depuis les tribunes.
Photo de Caracciola et de son mécanicien Eugen Salzer célébrant la victoire au Grand Prix d'Allemagne 1926.
Caracciola (à gauche) et son mécanicien Eugen Salzer célèbrent la victoire duGrand Prix d'Allemagne 1926.

Pour Rudolf Caracciola, le déclic vient en1926, aupremier Grand Prix d'Allemagne. La course, qui se déroule sur l'Avus, devait se dérouler le11 juillet mais la date coïncide avec une course plus prestigieuse en Espagne. La jeune firmeMercedes-Benz, issue de la fusion deDaimler-Motoren-Gesellschaft et de Benz &Cie, décide de privilégier l'exportation et préfère s'engager sur l'épreuve espagnole[15]. Apprenant cela, Caracciola prend un congé pour se rendre à l'agence Mercedes deStuttgart et demande une voiture[15]. Mercedes accepte de lui prêter, ainsi qu'àAdolf Rosenberger, deux M218 de2 l de 1923 à condition qu'ils ne se présentent pas en tant que pilotes d'usine, mais qu'ils s'engagent en tant que pilotes privés[16],[17].

Devant 230 000 spectateurs, Rosenberger prend un bon départ tandis que Caracciola cale[8]. Son mécanicien, Eugen Salzer, pousse la voiture pour la faire démarrer et, au moment où elle se lance, Caracciola a déjà une minute de retard sur les premiers[18]. Avec l'arrivée de la pluie, Caracciola dépasse les concurrents ayant abandonné ; au huitième tour, Rosenberger perd le contrôle de sa voiture dans la boucle nord en tentant de dépasser une voiture et s'écrase dans le poste des commissaires de course, tuant ses trois occupants. Malgré la pluie, le brouillard et uneTalbot roulant à contre-sens après avoir passé le terre-plein central[19], Rudolf Caracciola maintient son rythme de course[17] bien qu'il n'ait aucune idée de sa position, résolu à poursuivre pour au moins terminer l'épreuve. Quand il achève le vingtième et dernier tour, il apprend avec surprise qu'il a gagné la course[20]. La presse allemande le surnomme dès lorsRegenmeister (Maître de la pluie) pour sa prouesse[17].

Caracciola investit sa prime de 17 000 RM dans l'achat d'une nouvelleMercedes-Benz à la prestigieuse agence de laKurfürstendamm àBerlin[8],[21]. Il se marie avec sa compagne, Charlotte Liesen, rencontrée en 1923 alors qu'il travaillait chez Mercedes à Dresde[6]. Il continue de s'engager dans des courses nationales, retourne àFribourg à la course duFlying Kilometer où il signe un nouveau record survoitures de sport sur uneMercedes-Benz Model K de2 l, s'adjugeant également la victoire[22]. Caracciola s'engage également dans lescourses de côteduKlausenpass, où il signe un nouveau record sur voiture de tourisme et ducol duSemmering, où il remporte la victoire de classe, avant de réaliser le meilleur tour en course au scratch sur une Mercedes de Grand Prix de 1914 compressée[23].

Le récentNürburgring accueille en1927 la course de l'Eifelrennen qui, depuis, se déroule sur les routes ouvertes du massif de l'Eifel. Caracciola remporte la course et revient sur le circuit un mois plus tard pour leGrand Prix d'Allemagne mais il est contraint à l'abandon ; la victoire revient àOtto Merz[24]. Toutefois, Caracciola remporte onze épreuves en 1927 dans laMercedes-Benz Model S développée parFerdinand Porsche[6].

Rudolf Caracciola l'emporte à nouveau auGrand Prix d'Allemagne disputé sur leNürburgring en. Il court sur la nouvelleMercedes-Benz SS de7,1 litres[25] et cède la voiture àChristian Werner après être tombé d'épuisement à cause de la chaleur lors d'unarrêt ravitaillement[26].

Photo de Caracciola pilotant une Mercedes-Benz SSK au Grand Prix automobile de Monaco 1929.
Parti quinzième dupremier Grand Prix de Monaco, Rudolf Caracciola domine la course mais, retardé par un arrêt ravitaillement, il laisse la victoire àWilliam Grover-Williams et décroche la troisième place.

LeGrand Prix d'Allemagne, comme beaucoup d'autres courses de l'époque ignore le règlement de l'Association Internationale des Automobile Clubs Reconnus qui limite le poids et la consommation d'essence des véhicules à l'instar de la Formule libre. En conséquence, Mercedes-Benz consacre davantage sa production auxvoitures de sport qu'auxmonoplaces. Mercedes confie à Rudolf Caracciola la dernière née de ses voitures de sport : laMercedes-Benz SSK avec laquelle il bat son propre record d'une demi-seconde dans lacourse de côte duSemmering[27].

Lepremier Grand Prix de Monaco de l'histoire se tient le. Caracciola s'engage sur une Mercedes-Benz SSK de7,1 l et s'élance de la quinzième place, attribuée aléatoirement. Il double la quasi-totalité des concurrents et finit par se retrouver à la lutte pour la première place avec laBugatti deWilliam Grover-Williams[28] mais un arrêt aux stands de quatre minutes et demie lui fait perdre la tête de la course. Il doit se contenter de la troisième marche du podium[29]. Il remporte ensuite leTourist Trophy disputé sous la pluie et confirme sa réputation de spécialiste du pilotage sur piste mouillée.

En, il ouvre la saison par des courses d'endurance, avec une quinzième place obtenue seul auRallye Monte-Carlo[30], puis il s'associe avec Christian Werner lors desMille Miglia où ils finissent sixièmes, ainsi qu'aux24 Heures du Mans où ils abandonnent sur problèmeélectrique après avoir longuement dominé la course[31]. La même année, Caracciola remporte la victoire à l'Éireann Cup au Grand Prix d'Irlande àPhoenix Park[32] et quatre victoires dans des courses de côte dont la très longue épreuve deConi-Col de la Madeleine. Il s'empare ainsi de son premier titre deChampion d'Europe de la montagne en catégorie Sport[6],[33]. Ses succès en course n'empêchent pas sa concession à Berlin de faire faillite[34].

1931–1932 : passage chez Alfa Romeo

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Photo de Caracciola pilotant une Mercedes-Benz SSKL à l'Avusrennen en 1931.
Avant que Mercedes se retire de la compétition, Caracciola remporte l'Avusrennen 1931 sur une de leursSSKL.

À cause de laGrande Dépression,Mercedes-Benz quitte officiellement la compétition en1931 mais confie à son managerAlfred Neubauer le soin de continuer à supporter officieusement quelques pilotes indépendants comme Caracciola[35]. En partie à cause de la situation financière, Caracciola est le seul pilote à se présenter auGrand Prix de Monaco 1931[36] sous la bannière de la marque à l'étoile. Engagé sur uneMercedes-Benz SSKL[37], Caracciola etLuigi Fagioli surMaserati soutiennent le rythme desBugatti deLouis Chiron etAchille Varzi jusqu'à la mi-course où la transmission de la SSKL se brise et le contraint à l'abandon[38].

AvecOtto Merz, Rudolf Caracciola s'engage pour la première fois dans lechampionnat d'Europe des pilotes lors duGrand Prix de l'ACF. Dans ce championnat qui comporte trois épreuves, enItalie, en France et enBelgique, les pilotes doivent concourir dix heures durant pour remporter la course[39],[40],[41],[42]. Sans soutien officiel de la part deMercedes-Benz, les deux hommes s'engagent sur une SSKL et partent de la dernière place. Ils abandonnent avant même le tiers de la course sur un problème de suralimentation et finissent la saison sanctionnés de vingt-deux points synonymes d'une vingt-septième place au classement général[note 2],[39],[41].

AuGrand Prix d'Allemagne[43], une foule de 100 000 personnes fait le déplacement pour voir l'épreuve qui se déroule auNürburgring où la pluie se met à tomber avant le début de la course. Dès le départ, Caracciola prend en chasse la Maserati de Fagioli, en tête de l'épreuve. La pluie s'arrête au sixième tour, laissant la piste sécher lentement et permettant à Louis Chiron, troisième sur sa Bugatti, de revenir sur la SSK du pilote allemand. Au treizième tour, Fagioli sort de la piste et pulvérise sa voiture. Caracciola qui le suivait réussit, malgré le manque de visibilité, à passer et prend la tête de la course àSchwalbenschwanz. Désormais second, Chiron entame une remontée rapide, couvrant le tour quinze secondes plus vite que leRegenmeister mais l'arrêt aux stands de ce dernier, réalisé en un temps record, le met à l'abri du pilote monégasque et lui permet de remporter la course[44].

Caracciola échappe de justesse à un accident sur lecircuit de Masaryk auGrand Prix de Tchécoslovaquie[45]. Chiron et lui poursuivent la voiture de Fagioli quand celui-ci s'écrase sur un pont en bois. Chiron et Caracciola évitent les débris mais partent dans le fossé. Si Chiron parvient à revenir en piste, Caracciola s'écrase dans un arbre[46]. Malgré cet accident, l'Allemand, sur sa Mercedes SSKL, remporte une série de huit victoires enchampionnat d'Europe de la montagne lui permettant et devient champion de la discipline[47] (dont lacourse du Mont Ventoux sur uneMercedes-Benz SSKL (mais également en 1932 sur uneAlfa Romeo Monza). Sa plus importante victoire en 1931 reste lesMille Miglia, où il est associé àWilhelm Sebastian sur Mercedes-Benz SSK. En début de course Caracciola est confronté à une armada de pilotes locaux surAlfa Romeo mais lorsqu'ils se retirent progressivement, il prend le commandement de l'épreuve qu'il remporte en un temps record, à la vitesse moyenne de101,1 km/h[48]. Ils deviennent les premiers pilotes non italiens à remporter la course. SeulsHuschke von Hanstein etWalter Bäumer en1940, puisStirling Moss etDenis Jenkinson en 1955 rééditeront l'exploit[49].

Photo de Caracciola pilotant une Alfa Romeo 8C 2300 aux Mille Miglia en 1932.
Caracciola, associé à Pietro Bonini, pilote uneAlfa Romeo 8C auxMille Miglia en 1932. Il est contraint à l'abandon quand une valve se brise, le laissant incapable de défendre son titre de 1931.

À cause de la crise économique, Mercedes-Benz se retire entièrement de toute compétition automobile en1932. Caracciola part alors chezAlfa Romeo mais promet àMercedes-Benz de revenir vers eux s'ils revenaient en compétition[50]. Son contrat avec la firme italienne stipule qu'il doit commencer en tant que pilote semi-indépendant. Caracciola écrira plus tard que le manager d'Alfa Romeo était sur la défensive au moment de le questionner sur cette clause. Caracciola suppose que cette réaction est due aux pilotes italiens de la firme qui ne comprenaient pas qu'il abandonne les « grosses » Mercedes pour les plus petites Alfa Romeo[51]. LesMille Miglia sont sa première course au sein de sa nouvelle écurie. Il mène le début de la course jusqu'à ce qu'unevalve se brise.

« Je vois encore l'expression sur le visage deCampari quand je suis arrivé à l'usine. Il souriait à lui-même comme pour dire« Eh bien, est-ce que je t'avais dit que quelqu'un n'allait pas faire ça ? » »

— Rudolf Caracciola[trad 3],[52]

Photo de Benito Mussolini dans l'Alfa Romeo P3 2600 avec laquelle Tazio Nuvolari vient de remporter la Coppa Acerbo.
Benito Mussolini dans l'Alfa Romeo P3 2600 avec laquelleTazio Nuvolari vient de remporter laCoppa Acerbo reçoit les membres de l'écurie Alfa Romeo à laVilla Torlonia. De gauche à droite : Decimo Compagnoni (le mécanicien de Nuvolari),Enzo Ferrari, Benito Mussolini, Prospero Gianferrari (le directeur d'Alfa Romeo), Tazio Nuvolari,Achille Varzi et Rudolf Caracciola.

La course suivante est leGrand Prix de Monaco[53] où Caracciola est inscrit en tant que semi-indépendant. Il couvre les premiers tours en quatrième position puis, quandBaconin Borzacchini sur Alfa Romeo passe aux stands changer de roue et qu'Achille Varzi brise l'essieu de sa Bugatti, il passe second.Tazio Nuvolari, sur l'autre Alfa Romeo d'usine, voit son avance sur le pilote allemand se réduire progressivement jusqu'à ce que, dans les dix derniers tours, Caracciola soit suffisamment près pour voir le pilote italien changer les vitesses. Il termine la course second derrière Nuvolari. La foule se moque de Caracciola, croyant qu'il a délibérément laissé la victoire à Nuvolari, niant qu'il s'était battu pour la victoire. Impressionnée par la performance duRegenmeister, l'équipe Alfa Romeo lui offre le titre de pilote officiel qu'il accepte[54].

Pour cettesaison de Grands Prix 1932, l'Association Internationale des Automobile Clubs Reconnus, l'organisation qui planifie lechampionnat d'Europe des pilotes a décidé de raccourcir la durée des épreuves qui passe de dix à cinq heures. Trois Grands Prix sont programmés, enItalie, enFrance et enAllemagne[55],[56],[57],[58].

AuGrand Prix d'Italie, Nuvolari et Campari pilotent les nouvellesP3 tandis que Borzacchini et Caracciola pilotent des8C plus lourdes. Caracciola abandonne sur bris demagnéto d'allumage mais Borzacchini, blessé par une pierre, abandonne laissant l'allemand prendre le volant de la voiture et terminer troisième derrière Nuvolari et Fagioli[56],[59].

AuGrand Prix de l'ACF, Caracciola se voit confier une P3 avec laquelle il dispute la tête de la course à Nuvolari, lui aussi sur P3. La domination des Alfa Romeo est telle que l'écurie peut choisir l'ordre d'arrivée de ses trois pilotes. Pour prouver que leurs voitures peuvent s'imposer sans Nuvolari et pour s'ouvrir un peu plus le marché allemand, les officiels de l'écurie décident de faire gagner Caracciola et ordonnent à Nuvolari de ralentir. Ce dernier, peu enclin à respecter cette consigne poursuit pied au plancher et remporte l'épreuve devant Borzacchini et Caracciola[57],[60]. EnGrand Prix d'Allemagne, Nuvolari domine encore l'épreuve et, ralenti par plusieurs arrêts ravitaillement, Alfa Romeo permet à Caracciola de s'imposer devant Nuvolari et Borzacchini[58],[61].

Rudolf Caracciola obtient plusieurs autres bons résultats en Grand Prix. Il remporte l'Eifelrennen[62] sur leNürburgring, leGrand Prix de Lviv[63] et leGrand Prix de Monza[64] mais, à l'Avusrennen[65], il doit laisser la victoireManfred von Brauchitsch engagé en tant que pilote privé une Mercedes SSK-Streamline, qui reçoit le soutien du public allemand, Caracciola courant sur une voiture italienne[66].

Au terme de la saison, Caracciola termine troisième duchampionnat d'Europe des pilotes, sanctionné par dix points ; et ses cinq victoires en courses de côte lui permettent de remporter son troisième et dernier titre dechampion d'Europe de la montagne[note 2],[55],[67].

1933–1934 : nouvelles blessures et retour chez Mercedes-Benz

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En1933,Alfa Romeo se retire de la compétition, laissant Caracciola sans contrat. Entretenant de très bonnes relations avec le pilote monégasqueLouis Chiron, écarté deBugatti, ils décident, lors de vacances àArosa enSuisse, de fonder leur écurie laScuderia CC (Caracciola-Chiron)[68]. Ils achètent troisAlfa Romeo 8C tandis queDaimler-Benz leur fournit un camion de transport[69],[70].

La voiture de Chiron est peinte en bleu avec une bande blanche tandis que celle de Caracciola est blanche avec une bande bleue[68]. Le premier Grand Prix auquel l'écurie doit participer est leGrand Prix de Monaco[71]. Au deuxième jour des essais, Caracciola fait un tour de démonstration pour Chiron qui n'a jamais piloté d'Alfa Romeo mais, au virage du bureau de tabac, perd le contrôle de sa voiture : trois de ses freins viennent de lâcher, déstabilisant la voiture et ne laissant à Caracciola que le choix de tomber dans les eaux du port ou de percuter le mur. Il choisit instinctivement la deuxième solution[72]. Plus tard, il racontera ce qui s'est passé après l'impact :

« Seule la carrosserie de la voiture était touchée, particulièrement autour de mon siège. Précautionneusement, j'ai sorti ma jambe de ce piège de métal. En m'appuyant sur le cadre je me suis lentement extirpé de mon siège. […] J'ai essayé de sortir vite de la voiture. Je voulais montrer qu'il ne m'était rien arrivé et que j'étais indemne. J'ai fait un pas sur le sol. À cet instant, la douleur m'a foudroyé la jambe. C'était une douleur féroce, comme si ma jambe avait été lacérée par des couteaux chauffés à blanc. Je me suis effondré, Chiron m'a rattrapé dans ses bras. »

— Rudolf Caracciola[trad 4],[73]

Caracciola est transporté sur une chaise jusqu'au bureau de tabac puis est amené jusqu'à l'hôpital de Monaco[74]. Il est relevé avec de multiples fractures à la cuisse droite et les docteurs doutent de sa capacité à reprendre la compétition[68]. Transféré dans une clinique privée deBologne où il reste six mois avec la jambe dans le plâtre[74],[75]. Caracciola défie les prédictions des docteurs et recouvre la forme plus vite que prévu. À l'hiver, Charlotte Caracciola amène son mari à Arosa où l'altitude et l'air frais l'aident à retrouver la santé.

La montée duparti nazi, le, consacrée par laloi allemande des pleins pouvoirs de 1933 le, donne aux compagnies automobiles allemandes, en particulierMercedes-Benz etAuto Union, l'opportunité de revenir à la compétition. Les promesses de financement accordées par le parti nazi conduisent les compagnies automobiles à développer leurs projets de course pendant l'année[76].Alfred Neubauer, le manager de l'équipe de course de Mercedes-Benz se déplace en novembre au chalet de Caracciola à Castagnola, près deLugano[19], en Suisse avec l'idée de le faire signer pour courir en Grand Prix en1934 s'il était apte. Neubauer défie Caracciola de marcher mais ce dernier rit et sourit car il sait que Neubauer n'est pas dupe : il n'est pas encore rétabli. Neubauer lui offre néanmoins un contrat à condition qu'il prouve qu'il a retrouvé l'ensemble de ses capacités pour l'épreuve de l'Avus de l'année suivante. Caracciola se rend àStuttgart pour signer le contrat mais le voyage le fatigue tellement qu'il doit passer le plus clair de son temps allongé sur le lit de son hôtel pour récupérer[77].

À son retour à Castagnola, une autre tragédie s'abat sur Caracciola : son épouse Charlotte meurt en février, emportée par une avalanche alors qu'elle skiait dans lesAlpes suisses. Celle-ci n'est pas morte blessée, ni étouffée, mais d'unecrise cardiaque[78]. Durant son deuil, Caracciola se retire entièrement de la vie publique et envisage d'arrêter la compétition[77],[79]. Une visite de Louis Chiron l'encourage à revenir courir. Malgré les réticences de l'Allemand, Chiron parvient à le convaincre de couvrir le tour d'honneur précédant leGrand Prix de Monaco[77],[80]. Bien que sa jambe le fasse encore souffrir quand il conduit, l'expérience le convainc de retourner à la compétition[81].

Photo de la grille de départ du Grand Prix automobile de France 1934.
Un mois après avoir été jugé inapte pour prendre le départ de l'Eifelrennen, Caracciola s'élance de la quatrième place de la grille de départ duGrand Prix de France. Il abandonne au quinzième tour sur une panne du système d'alimentation en carburant.

En avril1934, Rudolf Caracciola pilote la nouvelleMercedes-Benz W25 à l'Avusrennen[82]. Depuis son accident de Monaco, sa jambe droite est plus courte de cinq centimètres que la jambe gauche : il boite et doit s'aider d'une canne. S'il est prêt à prendre part à la course[83], Neubauer retire les Mercedes pour leur première course officielle sur l'Avus, jugeant leurs temps trop faibles face aux Auto Union[84].

Caracciola est jugé inapte à prendre le départ de l'Eifelrennen sur le Nürburgring[85],[86] mais, six semaines plus tard, prend le départ duGrand Prix d'Allemagne[87] disputé sur le même circuit. Il prend la tête de l'épreuve au treizième tour, dépassant l'Auto Union deHans Stuck à l'extérieur auKarussel, mais abandonne un tour plus tard, trahi par son moteur[88]. Il est plus chanceux auGrand Prix d'Italie[89], en septembre, où, dans la fournaise italienne, il part enpole position au bénéfice du numéro de sa monoplace, puis passe second, dépassé parStuck[note 3]. Au cinquante-neuvième tour de la course, trop éprouvé par sa douleur à la jambe, il s'arrête aux stands et confie le volant de sa monoplace à Fagioli. Ce dernier dépasse le pilote Auto Union, lui-même pris en chasse par Nuvolari. Fagioli prend la tête de la course qu'il remporte[90].

Pour le reste de la saison, son meilleur résultat est une deuxième place obtenue auGrand Prix d'Espagne[91]. Il domine la course avant d'être dépassé par Fagioli qui a pourtant reçu l'ordre de Neubauer de figer les positions. Caracciola remporte également la course de côte duKlausenpass[92],[93].

1935–1936 : premier titre de champion et début de la rivalité avec Rosemeyer

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Photo de Caracciola au milieu de la foule au Grand Prix automobile de France 1935.
LeGrand Prix de l'ACF 1935 est assez controversé. Les commissaires de course favorisent les écuriesfrançaises, acceptent des monoplaces hors limite de poids et les changent eux-mêmes le cas échéant.
Photo de Caracciola pilotant une Mercedes-Benz W25B au Grand Prix automobile de France 1935.
Caracciola rentre auxstands pour un ravitaillement lors duGrand Prix de l'ACF 1935. Il remporte la course disputée sur letracé de Montlhéry.

Caracciola remporte le premier de ses trois titres de champion d'Europe des pilotes en1935. Le championnat comporte alors sept Grands Prix :Monaco,France,Belgique,Allemagne,Suisse,Italie etEspagne[93],[94],[95],[96],[97],[98],[99],[100],[101].

Parti en pole position àMonaco[95], Caracciola abandonne peu après la mi-course sur une valve brisée et laisse son coéquipierLuigi Fagioli s'imposer. Un mois plus tard il renoue avec la victoire àLinas-Montlhéry, lors d'unGrand Prix de l'ACF controversé pour les décisions prises par les commissaires de course[96]. Il remporte la troisième épreuve devantLuigi Fagioli etManfred von Brauchitsch qui ont partagé de volant de l'autreMercedes-Benz W25B, puisLouis Chiron surAlfa Romeo[97],[102]. Nuvolari crée la surprise en remportant le Grand Prix d'Allemagne sur leNürburgring avec sonAlfa Romeo P3, devant Stuck et Caracciola[98]. Caracciola prend sa revanche en remportant le Grand Prix de Suisse disputé àBremgarten,près de Berne, devançant Fagioli et le nouveau pilote phare d'Auto Union,Bernd Rosemeyer[99]. Il est trahi par satransmission en Italie, mais remporte le Grand Prix suivant en Espagne devant Fagioli et Von Brauchitsch[100],[101]. Avec quatre victoires, sanctionné de seulement dix-sept points s'adjuge son premier titre de champion dans la discipline devant son coéquipier Luigi Fagioli[94],[103].

Pour les autres courses de la saison 1935, Caracciola termine second duGrand Prix de Penya-Rhin àBarcelone[104],[105], remporte leGrand Prix de Tripoli organisé par legouverneur général de laLibye italienne,Italo Balbo. Ce Grand Prix, disputé dans le désert près dulac salé ducircuit de la Mellaha par une intense chaleur, fait craindre àAlfred Neubauer que lespneus desMercedes-Benz ne tiennent pas toute la course. Caracciola prend un mauvais départ mais passe troisième malgré quatre arrêts aux stands pour changer de pneus. Il s'empare de la tête de la course après que Nuvolari etAchille Varzi sont entrés aux stands et la conserve jusqu'au terme de l'épreuve, malgré une tentative de Varzi de reprendre le commandement de la course[74]. Caracciola écrira plus tard que c'est au cours de ce Grand Prix qu'il a commencé à sentir qu'il avait récupéré de son accident de Monaco deux ans plus tôt et qu'il faisait de nouveau partie des prétendants au titre[106].

Photo de Caracciola devançant l'Auto Union de Bernd Rosemeyer pendant une course en 1936.
Caracciola devance l'Auto Union Type C deBernd Rosemeyer auGrand Prix de Hongrie 1936. Les deux pilotes entretiennent une intense rivalité sur la piste qui se poursuivra jusqu'en 1938 quand Rosemeyer meurt sur l'AutobahnFrancfort-Darmstadt en tentant de battre un record de vitesse établi par Caracciola.

Maintenir d'aussi bons résultats nécessite, pour Mercedes-Benz, de concevoir une voiture compétitive pour les Grands Prix de1936. Le calendrier duchampionnat a été raccourci, avec quatre épreuves, àMonaco, enAllemagne, enSuisse et enItalie[107],[108],[109],[110],[111].

Même si lechâssis de la W25 a été raccourci et le moteur porté à4,74 litres, les performances de la voiture restent inférieures à celles de l'Auto Union Type C concurrente[112]. Mercedes n'a cependant pas adapté le châssis aux nouvelles caractéristiques du moteur, rendant la W25K peu fiable et peu compétitive[104],[113]. Malgré cela, Caracciola commence la saison en remportant sous la pluie leGrand Prix de Monaco après être parti troisième[108]. EnHongrie, Caracciola prend initialement la tête de la course mais abandonne sur casse mécanique[114],[115]. EnAllemagne, il se retire, trahi par soninjection, avant de prendre le volant de la voiture de son équipierHermann Lang. Il abandonne à nouveau à la suite d'un problème desuralimentation puis relaie son autre coéquipier Luigi Fagioli[109],[116]. Parti en pole position duGrand Prix de Suisse, Caracciola domine le début de la course maisRosemeyer le talonne de très près et lescommissaires de course interviennent au neuvième tour, ordonnant à Caracciola de céder sa place après avoir bloqué le pilote Auto Union[110],[112]. Caracciola abandonne à la suite d'un problème sur son essieu, ce qui n'empêche pas une altercation entre les deux pilotes allemands après la course[117]. Les Mercedes sont tellement peu compétitives en 1936 (Caracciola ne s'impose qu'à deux reprises, l'une à Monaco, l'autre àTunis) que Neubauer prend la décision de retirer l'écurie à la mi-saison laissant Rosemeyer remporter le championnat pour le compte d'Auto Union[108],[118],[119]. Caracciola termine à la sixième place du championnat sanctionné par vingt-deux points, loin derrière Rosemeyer et ses dix points[note 2],[107].

1937 : second titre de champion

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Photo d'une Mercedes-Benz Stromlinienwagen, similaire à celle de Caracciola, sur la boucle nord de l'Avus en 1937.
UneMercedes-Benz Stromlinienwagen, similaire à celle conduite par Caracciola, sur la boucle nord de l'Avus lors de l'Avusrennen 1937.
Photo en contre-plongée de Rudolf Caracciola au volant d'une monoplace
Rudolf Caracciola au volant de sa Mercedes lors duGrand Prix de Suisse 1937.

Mercedes-Benz revient en Grand Prix pour la saison1937 avec la nouvelleMercedes-Benz W125 dotée d'un moteur à8 cylindres en ligne de5,6 litres suralimenté. Avec 650 chevaux, elle constitue une amélioration significative de laW25 qui ne développe que500 ch[120],[121]. Le championnat 1937 se compose de cinq épreuves, enBelgique, enAllemagne, àMonaco, enSuisse et enItalie[122],[123],[124],[125],[126],[127].

La première course majeure où les nouvelles W125 doivent être alignées est l'Avusrennen[128]. 300 000 personnes font le déplacement pour voir le circuit récemment reconstruit. Afin de maintenir constamment une vitesse élevée, la boucle nord a été inclinée, apparemment sur une suggestion d'Adolf Hitler[129]. Conduisant uneMercedes-Benz Stromlinienwagen, Caracciola remporte la première manche contreBernd Rosemeyer à près de 250 km/h mais abandonne dans la dernière manche sur bris de transmission[130],[131].

À la suite de la course sur l'Avus, Rudolf Caracciola, Bernd Rosemeyer, Tazio Nuvolari et Richard Seaman, le nouveau pilote Mercedes, prennent la direction desÉtats-Unis pour y disputer laCoupe Vanderbilt, ratant du coup leGrand Prix de Belgique, épreuve d'ouverture de la saison des Grands Prix, six jours plus tard[132]. Caracciola domine la course jusqu'au dix-septième tour[note 4] mais abandonne sur bris decompresseur, laissant la victoire à Rosemeyer[131],[133],[134].

Parti de la quatrième place de la grille de départ auGrand Prix d'Allemagne, Caracciola prend la tête peu après et la conserve jusqu'à son terme, devant Von Brauchitsch et Rosemeyer[124],[135]. Trois semaines plus tard, Caracciola signe la pole position duGrand Prix de Monaco puis lutte avec Von Brauchitsch pour la tête de la course[125]. Les deux pilotes Mercedes-Benz dominent tour à tour mais Von Brauchitsch remporte l'épreuve, profitant d'un incident sur la voiture de Caracciola : lors de son arrêt aux stands, une vis tombe dans sonsystème d'admission, lui faisant perdre trois minutes et demie[136].

Caracciola signe sa deuxième victoire de la saison enSuisse[126],[137]. Malgré une forte pluie rendant lecircuit de Bremgarten glissant et dangereux, Caracciola signe lapole position et remporte la course, confirmant sa réputation deRegenmeister[note 5],[138].

Pour la première fois, leGrand Prix d'Italie ne se tient pas àMonza mais àLivourne sur lecircuit Montenero[127],[138]. Malgré deux faux départs causés par les spectateurs, Caracciola réalise un Grand Chelem en s'imposant pour quatre dixièmes de seconde devant son coéquipierHermann Lang[139]. À l'issue de la course, Caracciola, sanctionné de treize points est sacré pour la deuxième fois champion d'Europe des pilotes[note 2],[122],[138]. Caracciola connaît encore la victoire deux semaines plus tard sur leMasaryk[140]. Après avoir un temps suivi l'Auto Union de Rosemeyer, il prend la tête de la course lorsque ce dernier part à la faute heurtant un trottoir[141].

Le, juste avant leur voyage auxÉtats-Unis, Rudolf Caracciola se remarie à Castagnola[142] avec Alice Hoffman-Trobeck, chronométreuse pour Mercedes-Benz. Quand ils se sont rencontrés en 1932[143], elle avait à l'époque une liaison avecLouis Chiron alors qu'elle était mariée à l'homme d'affaires Suisse Alfred Hoffman-Trobeck qui détenait un empire financier dans l'industrie pharmaceutique avec leslaboratoiresHoffmann-La Roche[144],[145]. À la mort de Charlotte, elle a pris soin de Caracciola avec qui elle entame une liaison à l'insu de Chiron[146]. Comme Charlotte savait son cœur fragile et envisageait la possibilité de mourir avant son mari, elle avait fait jurer à Alice de prendre soin de Rudolf, s'il elle venait à partir en premier[78].

1938 : records de vitesses et troisième titre de champion

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Photo de la Mercedes-Benz W125 Rekordwagen que Caracciola mena à 432,7 km/h en janvier 1938.
LaMercedes-Benz W125 Rekordwagen que Caracciola mena à 432,7 km/h en janvier 1938.
Photo de Bernd Rosemeyer, le rival de Rudolf Caracciola.
Le,Bernd Rosemeyer établit les records de vitesse du kilomètre lancé à389,881 km/h et du mille lancé à378,423 km/h. Il est ce jour-là accompagné par son épouseElly Beinhorn et parFerdinand Porsche. Aucun d'eux n'est présent sur laReichs-Autobahn A5 en pour le convaincre de renoncer à la tentative au cours de laquelle il trouve la mort. Caracciola perd son meilleur rival.

Le, Caracciola et l'équipe Mercedes-Benz se rendent sur laReichs-Autobahn A5, entreFrancfort etDarmstadt, dans le but de battre le record de vitesse précédemment établi parAuto Union[147]. Les records de vitesse sont attribués par classes de cylindrée. Comme la règlementation autorise à modifier des monoplaces, une W125 sert de base à la voiture des records. Caracciola a déjà une grande expérience des records de vitesse : en 1935, il a déjà établi un record à311,985 km/h, battu depuis par les Auto Union deHans Stuck d'abord, puis deBernd Rosemeyer[148]. Pour ce nouveau record, Caracciola conduit uneMercedes-Benz W125 modifiée avec une carrosseriestreamline et un moteur plus puissant.

Il établit deux nouveaux records, le premier à432,7 km/h pour le kilomètre lancé, l'autre à432,4 km/h pour le mille lancé[147],[149],[150]. Ces deux records de vitesse sur route publique sont battus le, presque quatre-vingt ans après avoir été établis, par uneKoenigsegg Agera RS pilotée par Niklas Lilja[151].

« La voiture a merveilleusement dominé la route. J'ai été heureux de réaliser cela [ce record] dès les essais. Cette tenue de route était vraiment différente de celles des voitures des années précédentes. »

— Rudolf Caracciola[trad 5]

La journée s'achève de manière tragique. Rosemeyer également présent sur les lieux avec son Auto Union entreprend de battre le record de son rival. Bien que Caracciola le prévienne que le vent est en train de se lever et pourrait contrarier le fragile équilibre aérodynamique de sa voiture.

« Ne partez pas, Bernd. Dans la clairière de Mörfelden, juste après le pont, vous risquez le pire ! Ce matin avec un vent plus convenable, j'ai eu de la chance, alors maintenant ? »

— Rudolf Caracciola[152]

Rosemeyer constate la force du vent, mais ni leRegenmeister ni son entourage, marqué par l'absence de son épouseElly Beinhorn et deFerdinand Porsche, ne parvient à convaincre leNebelmeister (le maître du brouillard) de renoncer[152]. Lors de sa troisième tentative, lancé à près de400 km/h, il ne peut contrôler sa voiture déséquilibrée par une violente rafale latérale à la clairière deMörfelden[152] et quitte la route. Éjecté, il meurt sur le coup[153]. La mort de Bernd Rosemeyer affecte profondément Rudolf Caracciola, qui écrira plus tard :

« Quel était le but pour les hommes de se pourchasser les uns les autres jusqu'à la mort pour le bénéfice de quelques secondes ? Pour servir le progrès ? Pour servir l'humanité ? Quelle phrase ridicule face à la grande réalité de la mort. Mais ensuite… pourquoi ? Pourquoi ? Et pour la première fois, à ce moment, j'ai senti que chaque vie est vécue selon ses propres lois. Et que la loi d'un combattant est : de se brûler jusqu'à la dernière fibre, peu importe ce qui arrive aux cendres. »

— Rudolf Caracciola[trad 6],[154]

« J'avais une petite fusée dans le derrière parce que le Caracciola était derrière moi. »


La règlementation de la Formule Libre change encore en1938, abandonnant le système des restrictions de poids et de course des pistons[155]. Le calendrier duchampionnat se compose désormais des Grands Prix de l'ACF, d'Allemagne, deSuisse et d'Italie[156],[157],[158],[159],[160]. La nouvelleW154 de Mercedes-Benz, remporte leGrand Prix de l'ACFManfred von Brauchitsch s'impose devant Rudolf Caracciola etHermann Lang, signant un triplé pour la firme à l'étoile[157],[161].

Caracciola remporte deux autres courses en 1938 : leGrand Prix de Suisse et laCoppa Acerbo, finit trois fois second (en France, enAllemagne et àPau) et deux fois troisième (àTripoli et enItalie)[158],[159],[160],[162],[163],[164]. Ses bons résultats lui permettent de remporter son troisième et dernier titre de Champion d'Europe des pilotes, sanctionné de huit points quand son dauphin,Manfred von Brauchitsch est, lui, sanctionné de quinze points[note 2],[156],[165].

Caracciola remporte sa plus belle victoire de la saison sous la pluie battante du Grand Prix de Suisse. Parti enpole position, il est doublé par son coéquipierSeaman qui domine la course jusqu'au onzième tour où Caracciola le dépasse. LeRegenmeister conserve ensuite la tête de la course malgré la perte de la visière de son casque, réduisant sévèrement sa visibilité, particulièrement à cause de l'eau projetée par les pneus des voitures concurrentes[159],[166].

1939 : soupçons de favoritisme envers Lang

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Photo d'une Mercedes W154, conduite par Hermann Lang dans le cadre d'une course de voitures historiques au Nürburgring
Hermann Lang surMercedes-Benz W154 auNürburgring en.

Lasaison 1939 de Formule Libre est organisée malgré le contexte menaçant précédant laSeconde Guerre mondiale. La compétition n'est arrêtée qu'en septembre, au moment de l'invasion de la Pologne[167].

Cinq épreuves ont été programmées pour le championnat, enBelgique, enFrance, enAllemagne, enSuisse et en Italie[168],[169],[170],[171],[172].

Au mois de février, Caracciola sur l'Autobahn entreDessau etBitterfeld bat de plus de100 km/h les records du monde de vitesse de catégorie D (2,0 à 3,0 l) du kilomètre lancé et du mille lancé, avec respectivement398,230 et 399,561 km/h sur uneW154 à la carrosserieStreamline et auV12 de468 hp[150],[173],[174].

Photo en plongée de Rudolf Caracciola dans sa voiture pendant un ravitaillement.
Rudolf Caracciola ravitaille lors duGrand Prix d'Allemagne 1939, sa dernière victoire avant-guerre, au volant d'uneMercedes-Benz W154.

La saison débute en juin auGrand Prix de Belgique[169]. Sous une forte pluie, Caracciola, qui teste ce jour-là une nouvelle visière à la conception avant-gardiste, sort de la piste au virage de la Source, quitte sa voiture et la pousse jusqu'au milieu des arbres pour la mettre en sécurité[175]. Au vingt-et-unième tour, Richard Seaman sort de la piste au même endroit : sa voiture percute les arbres et s'enflamme, laissant son infortuné pilote brûler vif dans le cockpit. Seaman meurt dans la nuit après avoir brièvement repris conscience. L'ensemble de l'écurie Mercedes-Benz fait le déplacement àLondres pour son enterrement[176]. Le reste de la saison, Caracciola abandonne dès le premier tour duGrand Prix de l'ACF sur un accident, puis, il remporte leGrand Prix d'Allemagne pour la sixième et dernière fois, une nouvelle fois sous la pluie, après être parti troisième sur la grille de départ[170],[171],[177],[178].

Il termine second des Grands Prix deSuisse et deTripoli[172],[179]. Ce dernier Grand Prix est considéré comme une grande victoire pour l'écurie Mercedes-Benz car les organisateurs italiens de la course décident de limiter la cylindrée des voitures à1,5 litre alors que les Flèches d'Argent utilisent des moteurs de3 litres et annoncent ce changement de règlementation le plus tard possible à la firme allemande. Mercedes-Benz doit alors développer, en seulement huit mois, deuxMercedes-Benz W165 conformes à la nouvelle règlementation. À la grande déception des organisateurs italiens, les Mercedes signent un doublé devant vingt-huit voitures italiennes[180].

Caracciola croit que l'écurie Mercedes-Benz favoriseHermann Lang. Dans une lettre adressée auCEO deMercedes-Benz, leDr Wilhelm Kissel, il écrit :

« J'ai des doutes que la situation change vraiment. Tout d'abord, avecM. Sailer [Max Sailer, le chef de la division course de Mercedes], en passant par Neubauer, jusqu'aux mécaniciens, il y a une focalisation sur Lang.M. Neubauer a franchement avoué àM. Von Brauchitsch qu'il appuyait celui qui avait de la chance et pour qui le soleil brille… J'adore la course et je veux continuer à piloter longtemps encore. Cependant, cela présuppose que je me batte avec les mêmes armes que mes coéquipiers. À l'heure actuelle, cela s'annonce difficilement possible pour le futur, les mécaniciens et motoristes de la division course soutiennent Lang. »

— Rudolf Caracciola[trad 8],[181]

La guerre fait irruption et empêche la tenue duGrand Prix d'Italie[168]. En dépit des protestations de Caracciola, Lang est déclaré vainqueur du Championnat d'Europe des pilotes par leNationalsozialistisches Kraftfahrkorps (NSKK, ou Corps des Coureurs automobile National Socialiste), même si cela n'a jamais été ratifié par l'Association Internationale des Automobile Clubs Reconnus et le pilote Auto UnionHermann Paul Müller qui peut pourtant clamer légalement avoir décroché le titre d'après les scores officiels est mis en attente dès l'arrivée de la guerre[182].

Guerre, retour et dernières années

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Caracciola et son épouse Alice retournent vivre à Castagnola, dans leur maison conçue par l'architecteFritz August Breuhaus[19]. Pendant la Guerre, il ne peut conduire car le rationnement en essence rend toute course impossible. La douleur de sa jambe augmente avec le temps et il doit retourner à la clinique deBologne pour y consulter un spécialiste qui lui conseille de se faire opérer. Caracciola, découragé par le temps de récupération d'au moins trois mois, annule l'opération[183]. À partir de1941, il occupe la majeure partie de son temps à essayer de récupérer les deux Mercedes-Benz W165 alignées au Grand Prix de Tripoli en vue de s'occuper de leur entretien pendant les hostilités[184]. Quand les monoplaces arrivent enfin en Suisse, début1945, elles sont confisquées par lesautorités comme propriétés allemandes[185].

Caracciola est invité à participer aux500 miles d'Indianapolis 1946. Initialement attendu sur une des W165, il est incapable d'en obtenir une seule des douanes suisses[186]. Malgré tout, il se rend aux États-Unis pour assister à la course.Joel Thorne, le dirigeant d'une écurie locale lui offre de piloter l'une de sesThorne Engineering Specials[187], mais durant les essais, Caracciola est touché à la tête par un objet ou un oiseau et percute le mur du virage sud[186]. Il est sauvé par le casque de pilote dechar de combat que les organisateurs de la course lui ont imposé. S'il ne souffre que d'unecommotion cérébrale, il reste plusieurs jours dans lecoma[186],[188], passant sa convalescence au domicile de la famille Hulman, propriétaire de l'Indianapolis Motor Speedway.

Photo d'une Mercedes-Benz 300 SL type W194.
Pour son retour en course en, Caracciola prend le volant d'uneMercedes-Benz 300 SL (W194), comme celle-ci, avec laquelle il termine à la quatrième place desMille Miglia. Sa carrière s'achève définitivement lorsque sa voiture, repeinte en bordeaux, sort de la piste au Prix de Berne.

Caracciola, qui vient d'adopter la nationalité suisse[note 6],[2],[189], retourne au pilotage en, rappelé parMercedes-Benz pour piloter la nouvelleMercedes-Benz 300 SL type W194 dans les courses devoitures de sport[190]. La première course à laquelle il prend part est leRallye Monte-Carlo, où, associé à Ernst Kurrle, il termine dix-huitième, mais sur uneberlineMercedes-Benz 220 de série[191]. La W194 est officiellement lancée auxMille Miglia où il retrouve Ernst Kurrle et pilote aux côtés deKarl Kling et de son ancien coéquipier Hermann Lang. Kling remporte l'épreuve et Caracciola est quatrième. Il apparaît plus tard que la voiture confiée à Caracciola ne disposait pas d'un moteur aussi puissant que celui de ses coéquipiers, peut-être à cause du manque de temps pour préparer la machine avant la course[19],[192],[193].

La carrière de Caracciola s'achève sur un nouvel accident majeur, auPrix de Berne, en ouverture duGrand Prix de Suisse, sur lecircuit de Bremgarten[194],[195]. Lorsque les freins de sa W194 se bloquent, il percute un arbre et se fracture la jambe gauche[83],[194],[196], ce qui fait dire à Alice« heureusement, c'est la bonne jambe »[19].

Après avoir pris sa retraite de pilote, il continue, dès 1956, à travailler pour Daimler-Benz en tant que vendeur avec pour mission de cibler les troupes de l'OTAN stationnées en Europe. Il organise desshows et démonstrations dans les bases militaires, contribuant en partie à l'augmentation des ventes pour Mercedes-Benz à l'époque[5],[197].

Début1959, il tombe malade et développe unejaunisse qui s'aggrave malgré le traitement. Plus tard dans l'année, les médecins lui diagnostiquent unecirrhose avancée[197]. Il meurt le àCassel en Allemagne d'uneinsuffisance hépatocellulaire à l'âge de 58 ans[6],[198]. Il est enterré à Castagnola, près deLugano enSuisse, où il a vécu la majeure partie de sa vie[199].

Rapports avec les nazis

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Photo d'une Mercedes-Benz 770.
En1931, Rudolf Caracciola livre uneMercedes-Benz 770 similaire à celle-ci au futurchancelierAdolf Hitler.

Rudolf Caracciola rencontre pour la première foisAdolf Hitler en1931 après avoir commandé uneMercedes-Benz 770, le modèle le plus cher de la gamme. Le temps que l'usine personnalise la voiture selon les désidératas du dirigeant nazi, la livraison de la commande prend du retard et, pour amadouer Hitler, Caracciola est envoyé parMercedes-Benz livrer la voiture à laMaison brune àMunich. Caracciola conduit Hitler et sa nièceGeli Raubal autour de Munich pour leur faire la démonstration de la voiture[200]. Caracciola écrit plus tard, après la chute du parti nazi :

« Je ne pouvais pas imaginer que cet homme aurait pu avoir les qualités pour être un jour au gouvernement. »

— Rudolf Caracciola[trad 9],[201]

Comme beaucoup de pilotes allemands de l'Allemagne nazie, Caracciola a été membre duNationalsozialistisches Kraftfahrkorps (ou NSKK)[202], le groupe paramilitaire du parti nazi pour les courses automobiles et les voitures de course. Au cours de laSeconde Guerre mondiale, le NSKK a pour tâche de transporter et d'approvisionner les troupes[203]. Dans les communiqués de presse allemande portant sur les courses, Caracciola est présenté au rang deNSKK-Staffelführer. Après les courses, il se rendait dans des représentations organisées par le dirigeant du NSKK,Adolf Hühnlein, en présence de dirigeants nazis[204]. Même si Caracciola écrit plus tard qu'il trouvait ces représentations ennuyeuses et sans inspiration, il s'est occasionnellement servi de son statut de pilote de course célèbre pour appuyer publiquement le régime. En1938, il dit pour soutenir le parti nazi auxélections du Reichstag que :

« Le succès unique de ces nouvelles voitures de course des quatre dernières années est le symbole victorieux du travail de notreFührer [Hitler] pour reconstruire la nation. »

— Rudolf Caracciola[trad 10],[205]

Malgré cela, quand Caracciola était en contact avec les hauts dignitaires nazis, il était plus souvent un simpleaccessoire du parti plutôt qu'un de ses membres[206]. Selon son autobiographie, il rejeta une demande du NSKK en1942 pour aller divertir les troupes allemandes car :« [Je ne pouvais] pas trouver en moi de quoi égayer ces jeunes hommes, de sorte qu'ils auraient cru à la victoire à laquelle je ne croyais pas »[trad 11],[207]. En dépit d'un contrôle des changes strict, Caracciola vit enSuisse depuis le début desannées 1930[208] et est payé enfrancs suisses. Pendant la guerre, Mercedes-Benz continue à lui verser une pension jusqu'en 1942 en raison de pressions du parti nazi[209].

Héritage

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Photographie du monument érigé en hommage à Caracciola à Remagen.
Monument en hommage à Caracciola àRemagen.
Photographie d'une peinture murale en hommage à la famille Caracciola à Remagen.
Peinture murale réalisée en hommage à la famille Caracciola à Remagen.

Rudolf Caracciola reste considéré comme l'un des plus grands pilotes de Grand Prix d'avant-guerre avecRobert Benoist,Tazio Nuvolari etBernd Rosemeyer[210]. Il conserve une réputation de perfectionniste qui avait peu d'accidents et causait peu de casses mécaniques, sachant rallier l'arrivée quelles que soient les conditions grâce à un pilotage en finesse[74],[211],[212]. Sa relation avec le manager de l'écurieMercedes-Benz,Alfred Neubauer, basée sur un respect mutuel, est souvent citée comme un des facteurs clés de son succès[211],[213].

« … Le plus grand pilote desannées 1920 et1930, peut-être même de tous les temps. Il combinait dans une extraordinaire mesure détermination et concentration, force physique et intelligence. Caracciola n'avait pas son pareil pour surmonter ses lacunes. »

— Alfred Neubauer[trad 12],[214]

« Il était le modèle idéal pour moi, le plus grand maître au volant ! »

— Hermann Lang[trad 13],[13]

« Les gens l'ont admiré parce qu'il avait une telle légèreté de l'être. Il conduisait avec une telle élégance… Il a rendu ça ludique. « Karratsch » était d'un talent absolument exceptionnel ! »

— Jochen Mass[trad 14],[13]

En1982, la course des1 000 km du Nürburgring est renommée enADAC1 000 km Nürburgring - Rudolf Caracciola Wanderpreis. En1991, l'épreuve des1 000 km de Monza, raccourcie, est renommée430 km de Monza Trofeo Caracciola. Sa collection de trophées a été donnée à l'Indianapolis Hall of Fame Museum[215]. Il a été introduit auTemple international de la renommée du sport automobile en1998[216]. En, le département historique de Mercedes-Benz a présenté deuxMercedes-Benz SS et uneMercedes-Benz SSK au départ desMille Miglia pour célébrer le quatre-vingtième anniversaire de la victoire de Rudolf Caracciola etWilhelm Sebastian dans l'épreuve[48].

En2001, pour le centième anniversaire de sa naissance, un monument a été érigé en son honneur dans sa ville natale deRemagen[217] et pour le cinquantième anniversaire de sa mort en2009, une place de la ville a été nommée en son honneur : laCaracciola-Platz, en face de laRheinpromenade[218].

Le virage duKarussel augrand Nürburgring a été officiellement renommé enKarussel Caracciola[6]. En, son record de six victoires auGrand Prix d'Allemagne reste inégalé.

Adaptation littéraire

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La vie de Caracciola et des pilotes allemands sous leTroisième Reich est le sujet d'un triptyque enbande dessinée, signéMarvano, intituléGrand Prix, paru aux éditionsDargaud[219],[220],[221].

  • 1Renaissance,Dargaud,Paris, 2010
    Scénario et dessin :Marvano - Couleurs : Bérengère Marquebreucq - Traduction : Philippe Bertinchamps - Lettrage : Éric Montésinos - Préface :Jacky Ickx
  • 2Rosemeyer!,Dargaud,Paris, 2011
    Scénario et dessin :Marvano - Couleurs : Bérengère Marquebreucq - Traduction : Monique Nagielkopf - Lettrage : Éric Montésinos - Postface :Ever Meulen
  • 3Adieu,Dargaud,Paris, 2012
    Scénario et dessin :Marvano - Couleurs : Bérengère Marquebreucq - Traduction : Monique Nagielkopf - Lettrage : Éric Montésinos

Apparitions dans les médias

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En1938, Rudolf Caracciola — ainsi queHermann Lang etManfred von Brauchitsch — joue son propre rôle dans lacomédie musicaleLes étoiles brillent (Es leuchten die Sterne) deHans H. Zerlett, aux côtés de La Jana,Carla Rust ou encoreErnst Fritz Fürbringer[222].

Caracciola a fait l'objet d'un documentaire en2009, intituléCaracciola - Die ewige Jagd nach dem Sieg réalisé par Philip Selkirk[223].

Résultats en compétition automobile

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Résultats en Championnat d'Europe des pilotes

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Tableau synthétique des résultats de Rudolf Caracciola en Championnat d'Europe des pilotes
SaisonÉcurieConstructeurChâssisMoteurGP disputésVictoiresPole positionsMeilleurs toursPoints inscritsClassement
1931PrivéMercedes-BenzSSKLMercedes-BenzL610002227e ex‑æquo
1932Alfa CorseAlfa Romeo8C
P3
Alfa RomeoL83110103e
1935Daimler-Benz AGMercedes-BenzW25B
W25C
Mercedes-BenzL8741217Champion
1936Daimler-Benz AGMercedes-BenzW25KMercedes-BenzL83110226e
1937Daimler-Benz AGMercedes-BenzW125Mercedes-BenzL8433213Champion
1938Daimler-Benz AGMercedes-BenzW154Mercedes-BenzV1241008Champion
1939Daimler-Benz AGMercedes-BenzW154Mercedes-BenzV124101173e
Résultats détaillés des saisons de Rudolf Caracciola en Championnat d'Europe des pilotes[224],[225],[226]
SaisonÉcurieConstructeurChâssisMoteurCoursesClassementPoints inscrits
1234567
1931 Rudolf CaracciolaMercedes-BenzSSKLMercedes-Benz
M06 RS7,1 lL6
ITA
Np
FRA
Abd[*][A]
BEL
Np
27e ex‑æquo22
1932Alfa CorseAlfa Romeo8CAlfa Romeo
2,3 lL8
ITA
Abd[*][B]
3e10
P3Alfa Romeo
2,6 lL8
FRA
3e
ALL
1er
1935 Daimler-Benz AGMercedes-BenzW25BMercedes-Benz
M25B4,0 lL8
MON
Abd[C]
FRA
1er
BEL
1er
ALL
3e
SUI
1er
Champion17
W25CMercedes-Benz
M25C4,3 lL8
ITA
Abd[*][D]
ESP
1er
1936 Daimler-Benz AGMercedes-BenzW25KMercedes-Benz
ME254,7 lL8
MON
1er
ALL
Abd[*][E]
SUI
Abd[F]
ITA
Np
6e22
1937 Daimler-Benz AGMercedes-BenzW125Mercedes-Benz
M1255,6 lL8
BEL
Np
ALL
1er
MON
2e
SUI
1er
ITA
1er
Champion13
1938 Daimler-Benz AGMercedes-BenzW154Mercedes-Benz
M1543,0 lV12
FRA
2e
ALL
2e[*]
SUI
1er
ITA
3e[*]
Champion8
1939 Daimler-Benz AGMercedes-BenzW154Mercedes-Benz
M1633,0 lV12
BEL
Abd[G]
FRA
Abd[G]
ALL
1er
SUI
2e
3e17
Légende
Légende (1931 / 1935-1939)

Légende (1932)

Voiture partagée (*)
Motifs des abandons
  • A.  : Compresseur
  • B.  : Magnéto
  • C.  : Valve
  • D.  : Transmission
  • E.  : Suralimentation, carburateur ou pompe à essence
  • F.  : Essieu arrière
  • G.  : Accident

Victoires en Championnat d'Europe des pilotes

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Tableau synthétique des victoires de Rudolf Caracciola en Championnat d'Europe des pilotes
no AnnéeMancheGrand PrixCircuitDépartÉcurieChâssisRésumé
1193203/03AllemagneNürburgring1erAlfa CorseAlfa Romeo P3Résumé
2193502/07FranceLinas-Montlhéry4eDaimler-BenzAGMercedes-Benz W25BRésumé
3193503/07BelgiqueSpa-Francorchamps5eDaimler-BenzAGMercedes-Benz W25BRésumé
4193505/07SuisseBremgarten2eDaimler-BenzAGMercedes-Benz W25BRésumé
5193507/07EspagneLasarte13eDaimler-BenzAGMercedes-Benz W25CRésumé
6193601/04MonacoMonaco3eDaimler-BenzAGMercedes-Benz W25KRésumé
7193702/05AllemagneNürburgring4eDaimler-BenzAGMercedes-Benz W125Résumé
8193704/05SuisseBremgarten1erDaimler-BenzAGMercedes-Benz W125Résumé
9193705/05ItalieLivourne1erDaimler-BenzAGMercedes-Benz W125Résumé
10193803/04SuisseBremgarten3eDaimler-BenzAGMercedes-Benz W154Résumé
11193903/04AllemagneNürburgring3eDaimler-BenzAGMercedes-Benz W154Résumé

Résultats en Championnat d'Europe de la montagne

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Tableau synthétique des résultats de Rudolf Caracciola en Championnat d'Europe de la montagne
SaisonConstructeurChâssisMoteurCatégorieCourses disputéesVictoires absoluesVictoires decat.Nouveau recordPoints inscritsClassement
1930Mercedes-BenzSSKMercedes-BenzL6Sport717135Champion
1931Mercedes-BenzSSKLMercedes-BenzL6Sport656430Champion
1932Alfa Romeo8C
P3
Alfa RomeoL8Course54404 (6)Champion
Résultats détaillés des saisons de Rudolf Caracciola en Championnat d'Europe de la montagne[33]
SaisonConstructeurChâssisMoteurCatégorieCoursesClassementPoints inscrits
12345678910
1930Mercedes-BenzSSKMercedes-Benz
M06II7,1 lL6
SportZBR
1er
CUN
1er
SHE
1er
KLA
1er
SCH
1er
VEN
Np
TAT
Np
SEM
1er
SVA
1er
FEL
Np
Champion35
1931Mercedes-BenzSSKLMercedes-Benz
M06 RS7,1 lL6
SportRAB
1er
ZBR
1er
KES
1er
SUS
Np
SHE
Np
TAT
1er
VEN
1er
HAR
1er
Champion30
1932Alfa Romeo8CAlfa Romeo
2,3 lL8
CourseKES
1er
VEN
1er
Champion4 (6)
P3Alfa Romeo
2,6 lL8
GAI
1er
KLA
1er
STE
2e
Légende 1930-1931
  • Vainqueur : 5 points
  • Deuxième : 4 points
  • Troisième : 3 points
  • Classé : 2 points
  • Abandon (abd) : 1 point
  • N'a pas participé (np) : 0 point
  • Engras : victoire absolue :
  • Enitalique : nouveau record :
  • Classement par « gratification » :
  • Chaque pilote doit participer à 50 % des courses pour être classé :
Légende 1932
  • Vainqueur : 1 point
  • Deuxième : 2 points
  • Troisième : 3 points
  • Quatrième : 4 points
  • Classé : 5 points
  • Abandon : 10 points
  • Engras : victoire absolue
  • Enitalique : nouveau record
  • Classement par « sanction » :
  • Chaque pilote doit participer à trois courses pour être classé :
  • Les quatre meilleurs résultats entrent dans le décompte des points :

Victoires en courses de côte

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Tableau synthétique des victoires absolues de Rudolf Caracciola en courses de côte[227],[228]
no AnnéeCôteLocalitéChâssisCatégorieTempsChampionnat
11928GabelbachIlmenauMercedes-Benz SSKCoursemin 11 s 8
21928RatisbonneKelheimMercedes-Benz SSKCoursemin 33 s 6
31928Col des MontesChamonixMercedes-Benz SSKCoursemin 30 s 2
51929Bad PyrmontHanovreMercedes-Benz SSKCoursemin 10 s 8
61929Bühler HöheBaden-BadenMercedes-Benz SSKCoursemin 9 s 6
71930SvabBudapestMercedes-Benz SSKCoursemin 21 s 13Europe
81930HohnsteinDresdeMercedes-Benz SSKCoursemin 12 s 2
91931RabassadaBarceloneMercedes-Benz SSKLSportmin 45 s 43Europe
101931Zbraslav-JílovištěPragueMercedes-Benz SSKLSportmin 42 s 73Europe
111931SchauinslandFribourg-en-BrisgauMercedes-Benz SSKLSportmin 51 s 2
121931TatrasZakopaneMercedes-Benz SSKLSportmin 29 s 87
131931Mont VentouxAvignonMercedes-Benz SSKLSport15 min 22 s 0Europe
141931HármashatárBudapestMercedes-Benz SSKLSportmin 44 s 76Europe
151932KesselbergKochelAlfa Romeo 8CCoursemin 52 s 2Europe
161932GaisbergSalzbourgAlfa Romeo P3Coursemin 57 s 08Europe
171932KlausenAltdorfAlfa Romeo P3Course15 min 50 s 0Europe
181932SchauinslandFribourg-en-BrisgauAlfa Romeo P3Coursemin 53 s 8
191932Mont VentouxAvignonAlfa Romeo 8CCourse15 min 12 s 4Europe
201934KlausenAltdorfMercedes-Benz W25Course15 min 22 s 2

Résultats aux 24 Heures du Mans

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Tableau synthétique des résultats de Rudolf Caracciola aux 24 Heures du Mans[229],[230]
AnnéeÉquipeno ChâssisMoteurPneumatiquesCatégorieÉquipierDépartToursDistanceRésultat
1930 Rudolf Caracciola1Mercedes-Benz SSMercedes-Benz M06 II7,1 lcompresseur L6DunlopB
(5,08,0 l)
 Christian Werner17e83 tours1 356,220 kmAbandon
(Batterie)

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Rudolf Caracciola »(voir la liste des auteurs).

Notes

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  1. ab etcLa référence desMercedes-Benz, comporte la puissance fiscale, la puissance atmosphérique et la puissance compressée. C'est-à-dire que la Mercedes 24/100/140 hp développe 24 chevaux fiscaux, 100 chevaux-vapeur sans compresseur et 140 chevaux-vapeur avec compresseur. Pour la Mercedes 16/45, il n'y a pas de suralimentation, cette valeur est donc absente de sa référence.
  2. abcd eteDestiné à favoriser la régularité, le système par point instauré implique qu'un pilote pour s'imposer au terme du championnat doit avoir marqué le moins de points et en cas d'égalité, avoir parcouru plus de kilomètres. En effet, l'attribution des points lors d'une course se fait au ratio du nombre de kilomètres parcourus par le vainqueur.
  3. Les sources s'opposent quant à la position sur la grille de départ. D'une part le livre de Christopher Hilton affirme que Caracciola est parti quatrième, d'autre part, le site internetkolumbus.fi affirme que Caracciola était parti en pole position. En effet, le positionnement s'est fait par ballotage et les voitures se sont vu attribuer le numéro en conséquence, Caracciola avait leno 2 et il n'y avait aucun numéro impair.
  4. Les sources s'opposent quant au nombre de tours parcourus. D'une part, John Bentley crédite Caracciola de vingt-deux tours en course, d'autre part, les sites ChampCarStats.com et Kolumbus.fi créditent Caracciola de seulement dix-sept tours en course.
  5. Les sources s'opposent quant au meilleur tour en course. D'une part le livre de John Bentley affirme que Caracciola est l'auteur du meilleur tour en course à la vitesse moyenne de169 km/h, d'autre part, le site officiel du Grand Prix de Suisse affirme que Caracciola était parti en pole alors que Rosemeyer est l'auteur du meilleur tour en course enmin 36 s 1, soit une vitesse moyenne de167,892 km/h.
  6. Plusieurs sources confirment le changement de nationalité, mais les trois documents trouvés font état de trois dates différentes : 1952 pour le site de la ville de Remagen, 1946 pourresearch-racing.de et 1941 sur le forumunivers-mercedes.com. Il est donc impossible d'affirmer avec certitude quand il a changé de nationalité.

Citations originales

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  1. (en) « the time the car was delivered the money was just enough to pay for the horn and two headlights. »
  2. (de) « Er kam als 22-jähriger Jüngling zu uns und wollte Rennfahrer werden. Wir haben es ihm nicht zugetraut… »
  3. (en) « I can still see the expression on Campari's face when I arrived back at the factory. He smiled to himself as if to say,« Well, didn't I tell you that one wasn't going to make it ? » »
  4. (en) « Only the body of the car was smashed, especially around my seat. Carefully I drew my leg out of the steel trap. Bracing myself against the frame of the body, I slowly extricated myself from the seat. […] I tried to hurry out of the car. I wanted to show that nothing had happened to me, that I was absolutely unhurt. I stepped to the ground. At that instant the pain flashed through my leg. It was a ferocious pain, as if my leg were being slashed by hot, glowing knives. I collapsed, Chiron catching me in his arms. »
  5. (en) « The car hugged the road fantastically. I was gratified to realize this during the trial run already. Its roadholding was quite different from last year's car. »
  6. (en) « What was the sense in men chasing each other to death for the sake of a few seconds ? To serve progress ? To serve mankind ? What a ridiculous phrase in the face of the great reality of death. But then… why ? Why ? And for the first time, at that moment, I felt that every life is lived according to its own laws. And that the law for a fighter is : to burn oneself up to the last fibre, no matter what happens to the ashes. »
  7. (de) « Ich hatte da so 'ne kleine Rakete im Hintern, weil der Caracciola hinter mir war. »
  8. (en) « I see little chance of the situation changing at all. Starting with Herr Sailer [Max Sailer, then the head of the Mercedes racing division] through Neubauer, down to the mechanics, there is an obsession with Lang. Herr Neubauer admitted frankly to Herr von Brauchitsch that he was standing by the man who has good luck, and whom the sun shines on… I really enjoy racing and want to go on driving for a long time. However, this presupposes that I fight with the same weapons as my stablemates. Yet this will be hardly possible in the future, as almost all the mechanics and engine specialists in the racing division are on Lang's side… »
  9. (en) « I could not imagine that this man would have the requirements for taking over the government someday. »
  10. (en) « [t]he unique successes of these new racing cars in the past four years are a victorious symbol of ourFührer's [Hitler's] achievement in rebuilding the nation. »
  11. (en) « could not find it in myself to cheer up young men so that they would believe in a victory I myself could not believe in. »
  12. (en) « … The greatest driver of the twenties and thirties, perhaps even of all time. He combined, to an extraordinary extent, determination with concentration, physical strength with intelligence. Caracciola was second to none in his ability to triumph over shortcomings. »
  13. (de) « Er war für mich das ideale Vorbild, der größte Meister am Steuer ! »
  14. (de) « Man hat ihn bewundert, weil er so eine Leichtigkeit des Seins hatte. Er fuhr mit so einer Eleganz… Er machte es spielerischer. « Caratsch » war ein absolutes Ausnahmetalent ! »

Références

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Voir aussi

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Bibliographie

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