| Rozay-en-Brie | |||||
La rue Principale et l'église Notre-Dame. | |||||
Blason | |||||
| Administration | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays | |||||
| Région | Île-de-France | ||||
| Département | Seine-et-Marne | ||||
| Arrondissement | Provins | ||||
| Intercommunalité | Communauté de communes Val Briard | ||||
| Maire Mandat | Patrick Percik 2020-2026 | ||||
| Code postal | 77540 | ||||
| Code commune | 77393 | ||||
| Démographie | |||||
| Gentilé | Rozéens | ||||
| Population municipale | 2 840 hab.(2022 | ||||
| Densité | 896 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 48° 41′ 00″ nord, 2° 58′ 00″ est | ||||
| Altitude | Min. 81 m Max. 110 m | ||||
| Superficie | 3,17 km2 | ||||
| Type | Bourg rural | ||||
| Unité urbaine | Rozay-en-Brie (ville-centre) | ||||
| Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) | ||||
| Élections | |||||
| Départementales | Canton de Fontenay-Trésigny | ||||
| Législatives | Quatrième circonscription | ||||
| Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Seine-et-Marne Géolocalisation sur la carte :Île-de-France | |||||
| Liens | |||||
| Site web | rozay-en-brie.fr | ||||
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Rozay-en-Brie (prononcé[ʁɔ.ˈzɛ ɑ̃ ˈbʁi]) est unecommune française située dans ledépartement deSeine-et-Marne enrégionÎle-de-France.
Rozay-en-Brie est une commune située à 50 km au sud-est deParis, à 30 km au nord-est deMelun, à 30 km au sud-est deMeaux et à 30 km au nord-ouest deProvins.


| Lumigny-Nesles-Ormeaux | ||
| Voinsles | ||
| Bernay-Vilbert |
Une borne située sur la place de la mairie rappelle que la commune est aucentre géographique du département deSeine-et-Marne. La commune se situe au cœur de la région de laBrie.
La superficie de la commune est de371 hectares ; l'altitude varie entre 81 et 110 mètres[1].
L'unique hameau de la commune est Vilpré, situé en bordure deVoinsles. Une partie de la ville est construite sur un terrain en faible déclivité dont le point bas se situe au bord de l'Yerres et le point haut en direction de la mairie et de la porte de Gironde.
La commune de Rozay-en-Brie présente un relief peu marqué, le plateau briard descend en pente douce vers les vallées peu profondes de l'Yerres et de ses affluents. Le paysage est typique de la Brie, dédié aux cultures céréalières en dehors de la ville. Le boisement est discret mais relativement bien réparti sur un territoire communal pour une large part urbanisé.

Le territoire est entièrement situé sur le bassin versant de l'Yerres[2] et ses affluents. Cette rivière, longue de 98,23 km, affluent de laSeine, prend sa source à une douzaine de kilomètres au nord.
L'Yerres, ainsi qu'un bras de 0,17 km[3], sert de limite communale au nord, puis le ru de Vulaine, 5,54 km[4], affluent en rive droite, à l'ouest de la ville jusqu'à la confluence avec le ru des Fontaines Blanches, affluent en rive gauche qui borde le territoire communal au sud.
Le ru des Fontaines Blanches, 4,94 km[5], et son affluent le ru de la Tessonnerie prennent leur source dans le bois de Blandureau sur le territoire de Voinsles.
Le ru de Vulaine a un cours parallèle à l'Yerres sur près d'un kilomètre, il prend sa source au bois de Lumigny au nord et donne son nom à la pente de Vulaine et à la prairie de Vulaine.
Le fossé 01 de Quétotrain,canal non navigable de 2,35 km[6],conflue avec le ru de Vulaine.
La longueur totale de ces cinqcours d'eau référencés sur la commune est de 3,77 km[7].
L'Yerres irrigue au nord de la ville les étangs des Carreaux dédiés à la pêche et au camping.La vallée de l'Yerres est relativement pittoresque en rompant de manière douce la monotonie du plateau briard.
Afin d’atteindre lebon état des eaux imposé par laDirective-cadre sur l'eau du, plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : leSDAGE, à l’échelle dubassin hydrographique, et leSAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources eneau superficielle etsouterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein dubassin Seine-Normandie[8].
La commune fait partie du SAGE « Yerres », approuvé le. Le territoire de ce SAGE correspond au bassin versant de l’Yerres, d'une superficie de 1 017 km2, parcouru par un réseau hydrographique de 450 kilomètres de long environ, répartis entre le cours de l’Yerres et ses affluents principaux que sont : leru de l'Étang de Beuvron, laVisandre, l’Yvron, leBréon, l’Avon, laMarsange, laBarbançonne, leRéveillon[9]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte pour l'assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE), qualifié de « structure porteuse »[10].
Pour des articles plus généraux, voirClimat de l'Île-de-France etClimat de Seine-et-Marne.
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[11]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[12]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique altéré[13] et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[14]. Elle est en outre dans lazone H1a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[15],[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,9 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 714 mm, avec11,8 jours de précipitations en janvier et7,8 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deGrandpuits-Bailly-Carrois à11 km àvol d'oiseau[17], est de11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 704,0 mm[18],[19]. La température maximale relevée sur cette station est de40,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de−18,8 °C, atteinte le[Note 1].

Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué deZones spéciales de conservation (ZSC) et deZones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[20].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[21],[Carte 1] : « L'Yerres de sa source a Chaumes-en-Brie », d'une superficie de18 ha, un tronçon de 40 km de l'Yerres qui héberge une faune piscicole et une végétation aquatique devenues rares enIle-de-France[22],[23].
Au, Rozay-en-Brie est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24].Elle appartient à l'unité urbaine de Rozay-en-Brie[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle estville-centre[Note 3],[25],[26]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[26]. Cette aire regroupe 1 929 communes[27],[28].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (48,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (44 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (46,8% ),terres arables (44,2% ),eaux continentales[Note 5] (7,7% ), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %)[29].
Parallèlement,L'Institut Paris Région,agence d'urbanisme de la régionÎle-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[30],[31],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
La commune, en 2019, avait engagé l'élaboration d'unplan local d'urbanisme[32].
La vieille ville de Rozay s'est établie en amont direct de la confluence de l'Yerres et du ru des Fontaines Blanches, sur un site propice à l'établissement d'une ville fortifiée. Cette partie historique de la ville est ceinturée par des remparts prenant une forme hexagonale, situés à l'intérieur des boulevardsAmiral-Courbet,La Fayette,Thiers etGambetta, et percés de huit rues.La densité y est forte, avec des maisons contigües dont certaines remontent au Moyen Âge le long des différentes rues menant au centre situé au niveau de la place de la mairie. Dans cet espace organisé et compartimenté se trouvent des espaces verts et des potagers à l'arrière des maisons.
Au milieu duXIXe siècle, on retrouve quelques habitations hors des remparts le long des routes émanant des trois portes, devenues rue duGénéral-Leclerc, faubourg deGironde et rue deRome.
L'habitat pavillonnaire s'est développé durant la seconde moitié duXXe siècle et se trouve en périphérie à l'ouest, au nord et au sud.
L'uniquehameau de la commune est Vilpré, situé en bordure deVoinsles. Il existait déjà auXIXe siècle.
Le hameau de Villeneuvotte, situé à Bernay-Vilbert, est collé à Rozay par la rue du Général-Leclerc, ancienne route nationale 4.
En 2011, le nombre total de logements dans la commune était de 1 100, alors qu'il était de 1 047 en 2006[a 1].
Parmi ces logements, 89,8 % étaient des résidences principales, 4,3 % des résidences secondaires et 5,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 64 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 30,9 % des appartements[a 1].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 61,9 %, stable par rapport à 2006 (61,8 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était toujours inférieure au seuil de 20 % (7,9 % contre 8,8 % en 2006, leur nombre ayant légèrement reculé de 92 à 87)[a 2].
Rozay-en-Brie est un nœud routier, desservi par la voie rapideroute nationale 4 contournant la ville au nord, la route départementale 201 contournant la ville à l'est (axe nord-sud du centre Seine-et-Marne), et plusieurs autres routes départementale secondaires. La RN 4 fut déviée en 1955 pour la première voie et 1993 pour la seconde voie[33]. Rozay-en-Brie ne possède pas de piste cyclable.
La ville était reliée à Paris dès leXVIIIe siècle par une grande route rectiligne passant notamment par Tournan et Fontenay. Cette route se terminait à Rozoy et ne sera poursuivie qu'auXIXe siècle à la sortie de la ville. Le Chemin de Rozoy à Sésane ou Grande route de Sésane passait par Voinsles venant de Rozoy et allant versVaudoy-en-Brie.Rozay-en-Brie était située sur la ligneJouy-le-Châtel - Marles-en-Brie (24 km) duRéseau de Seine-et-Marne, ouverte en 1902. Il s'agissait d'un ancien réseau de chemins de fer à voie métrique, concédé à laSociété générale des chemins de fer économiques (SE) connue sous la dénomination des "Tramways de Seine-et-Marne". Le service des voyageurs sera supprimé en 1934 avec transfert sur route, par autocar sur certaines sections. Les marchandises subsisteront jusqu'en 1938[34].
La commune de Rozay-en-Brie se situe dans la zone 5 duréseau de transports d'Île-de-France. Elle est desservie par les lignes 10, 21, 24 et 34 duréseau de bus du Pays Briard, ainsi que le Proxibus Val Bréon. Elle est située à proximité des gares deMarles-en-Brie,Verneuil-l'Étang etMormant pour laligne P du Transilien et deTournan pour leRER E.
Le nom de la localité est attesté sous les formes latiniséesRosetum en 1017[35],[36],Roseyum en 1153[37],Rozetum in Bria en 1264[38],Rosai vers 1222 (Livre des vassaux) etRosoi vers 1240[39].
D'un gallo-romanRAUSETU « lieu planté deroseaux », qui a donné l'ancien françaisrosei, rosoi. Il est basé sur le gallo-romanRAUS d'origine germanique[36] et qui a donné l'ancien françaisros « roseau »[39] (d'où le diminutifrosel qui explique la formeroseau), dérivé avec le suffixe latin collectif-etum[36] (comprendre gallo-roman-ETU, suffixe servant à désigner un ensemble d'arbres ou d'arbustes appartenant à la même espèce, mais jamais utilisé avec un nom de fleur). Ce suffixe se perpétue sous une forme féminine-aie (< gallo-roman-ETA) d'oùroseraie, basé sur le nom durosier, d'étymologie différente (latinrosa « rosier, rose » + suffixe-ier).
Au cours de laRévolution française, la commune porte le nom deRozoy-l'Unité[40].
Autrefois orthographiéeRosoy comme l'atteste leDictionnaire des communes de France et des principaux hameaux en dépendant (1818) qui la situe à cinqlieues de poste deCoulommiers (soit 21,44 km), elle ne porte le nom deRozay-en-Brie que depuis1934 lorsque le maire Gilbert Eugène, après délibération du conseil municipal, décida que l'orthographeRozay-en-Brie doit être définitivement substituée à celle deRozoy-en-Brie,rosoi étant une forme dialectale plutôt caractéristique de l'oïl septentrional (picard, etc.).
Le site de Rozay-en-Brie est probablement occupé depuis laPréhistoire.
AuNéolithique : la forêt (Brigia Sylva) recouvre alors 80 % de la Brie. La chasse et la cueillette sont pratiquées.
Entre -2500 et -1000, ladéforestation est progressive, la population augmente et travaille le cuivre, le bronze, puis le fer ; les terres sont mises en culture.
Durant la période gauloise, le territoire se situe à la limite des peuples celtes desMeldes (Meldi) au nord et desSénons (Senones) au sud. C'est un lieu de passage entre l'oppidum sénon de Metlosédum (Melun) et la capitale melde Iantinum (Meaux). Non loin se trouvait la possible agglomération antique de Lumigny bâtie sur une butte de sable proéminente.
Durant la périodegallo-romaine, les cités de Meaux (Meldès) et Melun (Melodunum) se développent, bien situées sur les berges de la Seine et de la Marne. Un diverticule de la futurevia Agrippa permettait de relier les deux cités par les environs de Rozay-en-Brie[41]. La via Agrippa passait àChâteaubleau (Riobé) et àChailly-en-Brie en remontant vers Meaux. Les voies antiques ont perduré les siècles suivants sous le nom de Chemin Paré.
AuVe siècle, la civilisation gallo-romaine décline, la Gaule passe ensuite sous la domination desFrancs.
Jusqu'auXe siècle, Rozay-en-Brie (Rosoy) est une ville souterraine composée de caves et de souterrains dont certains, selon la légende, iraient jusqu'à Provins[42].Dès1017, l'église de Rozay est confiée auxchanoinesde Paris par l'évêque de Meaux. L'édifice actuel est construit à partir duXIIe siècle. Ce sont les chanoines duchapitre cathédral de Paris qui assument la seigneurie de Rozay/Rosoy jusqu'à la Révolution.
La région correspond à lazone frontière de 5 à 15 kilomètres de large, située entre lecomté de Champagne, le domaine royal de l'Île-de-France et le chapitre de Paris.Elle est mise en valeur auxXIIe siècle etXIIIe siècle, à l'image deVilleneuve-le-Comte, à l'époque des défrichements de la forêt briarde et du développement des foires. La charte de défrichement de « Rozetum in Bria » date de 1225.
Possédant une compagnie d'arquebusiers, Rozay devient auMoyen Âge un centre commercial florissant avec des marchés et des foires. Certaines rues portent les noms de cette époque : rue aux Fromages, rue des Porcelets, rue de la Haranderie, place du Marché-au-Blé. Le bourg de Rozay est alors entouré de fortifications (remparts avec tourelles et portes).Rozay se situait sur la route de pèlerinage menant à Rome. Le grand chemin de Fontenay à Rozay était appelé chemin deRome. Cette route venant de Paris, qui se poursuit versTroyes par Provins, est vraisemblablement utilisée par les marchands qui se rendent aux célèbresfoires de Champagne et par les pèlerins.
En1314, lorsqueLouis le Hutin succède à son pèrePhilippe le Bel, la ville est définitivement rattachée au royaume de France. Elle se situera jusqu’à la Révolution à la limite des provinces d’Île-de-France et de Champagne.En1358, la Brie est soulevée par la Grande Jacquerie lors de laGuerre de Cent Ans.
Le couvent desdominicaines est fondé en 1648. Ses lettres de patente, datées de janvier 1656, sont confirmées en février 1673 puis jusqu'en janvier 1792, année où le conseil municipal demande la translation des religieuses pour loger la brigade de gendarmerie dans leurs locaux.
Les douves des fortifications sont comblées au début duXVIIIe siècle. Des routes rectilignes sont tracées, notamment vers Fontenay-en-Brie et Paris.
LaRévolution française en 1789 met fin à l'Ancien Régime. Le département de Seine-et-Marne est créé le en application de la loi du, à partir d'une partie desprovinces d'Île-de-France et deChampagne. Rozay n'eut que 231 suffrages et Melun qui en avait recueilli 239 devint la préfecture. Rozay devint chef-lieu dedistrict. En 1795, le district disparut et Rozay devint chef-lieu de canton.
En1792, laTerreur sévit dans la Brie.En1814, sont remportées les victoires deMormant () et deMontereau () sur les troupes coalisées.En1815-1818, la Brie se trouve dans la zone d’occupation russe.
En1870-1871 se déroule laguerre franco-allemande. Du au, la Brie est occupée par lesPrussiens. En septembre 1871, les troupes d'occupation allemandes quittent la Brie.
Le bourg fut desservi, de 1902 à 1938, par la ligne dechemin de fer secondaire àvoie métrique du réseau de Seine-et-Marne desÉconomiques, deJouy-le-Châtel àMarles-en-Brie.
Lors de laPremière Guerre mondiale, du au, lapremière bataille de la Marne aux portes de Meaux et de Coulommiers se soldera par une victoire des alliés français et anglais.
Lors de laSeconde Guerre mondiale, en juin1940 à la défaite de la France, l’exode remplit les routes. Le, en pleine débâcle de l'armée française, laWehrmacht fait son entrée à Rozay-en-Brie. La ville sera libérée le à la suite de l'offensive dugénéral Patton.
Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France,Fontenay-Trésigny est devenu le chef-lieu ducanton de Fontenay-Trésigny[43] qui regroupe 33 communes et 49 804 habitants[44]. Le redécoupage a pris effet en mars 2015, lors durenouvellement général desassemblées départementales.
Lecanton de Fontenay-Trésigny se situe dans ledépartement de Seine-et-Marne qui a pour chef-lieu la ville deMelun. Le canton de Fontenay-Trésigny est composé de communes appartenant aux arrondissements deProvins (17 communes),Melun (13 communes) etMeaux (3 communes). Rozay-en-Brie appartient à l'arrondissement de Provins, le plus étendu mais le second moins peuplé et le moins dense du département. Cet arrondissement de 9 ancien cantons et 165 communes comptait 161 849 habitants en 2012[45].
Rozay-en-Brie était jusqu'alors le chef-lieu ducanton de Rozay-en-Brie, qui comprenait 22 communes et comptait 25 985 habitants en 2012[46]. Fontenay-Trésigny était la commune la plus peuplée du canton, loin devant Rozay-en-Brie qui compte près de la moitié de sa population. Lecanton de Rozay-en-Brie faisait partie de l’arrondissement de Provins. De 1790 à 1795, Rosay a été le chef lieu dudistrict de Rosoy. De 1800 à1926, la commune et le canton de Rozay-en-Brie appartenaient à l'arrondissement deCoulommiers, puis de 1926 à 2005 à l'arrondissement de Melun avant de passer à l'arrondissement de Provins en 2006[47].
Longtemps marquée par les rapports sociaux découlant de la propriété foncière, la Seine-et-Marne est, de manière générale, un département de tradition plutôt conservatrice, même si elle a été rapidement, sous laTroisième République, gagnée aux idées républicaines. Cette tradition conservatrice se manifeste notamment dans les arrondissements ruraux de Seine-et-Marne, où sont régulièrement élus des candidats issus des partis de droite.
Lors des élections départementales de 2015, Jean-Jacques Barbaux (maire de Neufmoutiers-en-Brie et conseiller général sortant du canton de Rozay-en-Brie) et Daisy Luczak (maire de Courquetaine), binôme UMP, ont été élusconseillers départementaux au second tour pour le canton de Fontenay-Trésigny[48]. Jean-Jacques Barbaux a été ensuite élu président duconseil départemental de Seine-et-Marne[49].
Rozay-en-Brie fait partie de lacommunauté de communes les Sources de l'Yerres qui regroupe neuf communes adhérentes au1er janvier 2014.

Depuis 1959, cinq maires se sont succédé à Rozay-en-Brie :
| Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
|---|---|---|---|---|
| mars 1959 | 1966 | Raymond Bizière | Chef d'entreprise | |
| 1966 | avril 1986 (décès) | Jacques Picard | RPR | Médecin Conseiller général de Rozay-en-Brie (1979 → 1986) |
| juin 1986 | mars 2001 | Michel Bonnard[50] | Plombier | |
| mars 2001 | mars 2008 | Francis Lemaire | DVD | Chauffagiste |
| mars 2008 | en cours (au 26 mai 2020) | Patrick Percik[51] | UMP-LR | Artisan maçon Réélu pour le mandat 2020-2026 |
L'hôtel de ville fut construit en 1840 sur l’emplacement de l’ancienne halle, démolie le 17 mai 1840[52].
Rozay-en-Brie relève dutribunal d'instance de Meaux, dutribunal de grande instance de Meaux, de lacour d'assises de Melun, de lacour d'appel de Paris, dutribunal pour enfants de Meaux, duconseil de prud'hommes de Meaux, dutribunal de commerce de Meaux, dutribunal administratif de Melun et de lacour administrative d'appel de Paris[53].
Rozay-en-Brie fait partie de lacommunauté de communes du val Briard.
La commune de Rozay-en-Brie n'est jumelée avec aucune autre commune.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. Laloi NOTRe de 2015 a accru le rôle desEPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au, mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au[54],[55].
En 2020, la commune de Rozay-en-Brie gère le service d’assainissement collectif (collecte, transport et dépollution) en régie directe, c’est-à-dire avec ses propres personnels[56].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[57]. Lacommunauté de communes Val Briard (CCVB) assure pour le compte de la commune leservice public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[56],[58].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la commune qui en a délégué la gestion à l'entrepriseSuez, dont le contrat expire le[56],[59].
La population de Rozay-en-Brie était de 2 770 habitants en 2011[60]. La densité de population de Rozay-en-Brie est de 873,82 habitants par km². Le nombre de logements a été estimé à 1 169 en 2010 ; ces logements de Rozay-en-Brie se composent de 1 075 résidences principales, 20 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 97 logements vacants[61].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[63].
En 2022, la commune comptait 2 840 habitants[Note 6], en évolution de −0,21 % par rapport à 2016 (Seine-et-Marne : +3,92 %,France horsMayotte : +2,11 %).
| 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 600 | 1 450 | 1 370 | 1 417 | 1 383 | 1 456 | 1 513 | 1 420 | 1 502 |
| 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 417 | 1 489 | 1 568 | 1 548 | 1 593 | 1 569 | 1 531 | 1 368 | 1 390 |
| 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 354 | 1 406 | 1 246 | 1 079 | 1 108 | 1 120 | 1 127 | 1 214 | 1 338 |
| 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 483 | 1 521 | 1 768 | 1 914 | 2 380 | 2 613 | 2 703 | 2 721 | 2 863 |
| 2018 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2 807 | 2 840 | - | - | - | - | - | - | - |

Rozay-en-Brie est située dans l'académie de Créteil.
La ville dispose de quatre établissements scolaires allant de la maternelle au lycée :
- uneécole maternelle,
- uneécole élémentaire,
- lecollège des Remparts qui accueille 720 élèves,
- lelycée La Tour-des-Dames qui accueille 940[65] élèves.
La ville compte une maison de retraiteEHPAD ainsi qu'uninstitut médico-éducatif.
Leshôpitaux les plus proches sont le centre hospitalier deCoulommiers et la clinique privée deTournan-en-Brie.
Rozay-en-Brie dispose d'une brigade territoriale autonome de lagendarmerie nationale située à l'extrémité du chemin des Étangs.
Rozay-en-Brie dispose d'uncentre d'intervention et de secours situé sur le contournement est de la ville.
Rozay-en-Brie compte une douzaine d'associations sportives couvrant une grande variété de sports et culturel. La ville gère une école multisports[67].
La ville dispose d'un espace municipal avec terrain defootball, detennis et debasket-ball.
La ville dispose d'une bibliothèque également école de musique.
Le quotidien régionalLe Parisien, dans son édition locale Seine-et-Marne, ainsi que le bi-hebdomadaireLe Pays Briard relatent les informations locales.
La commune est en outre dans le bassin d’émission des chaînes de télévision France 3 Paris Île-de-France Centre et d'IDF1.
L’information institutionnelle est assurée par plusieurs publications périodiques : leJournal de la Communauté de Communes des Sources de l'Yerres[68] ;Seine-et-Marne Magazine, mensuel diffusé par leconseil général de Seine-et-Marne[69] et leJournal du Conseil régional, bimensuel diffusé par leconseil régional d'Île-de-France[70].
La commune de Rozay-en-Brie fait partie de laparoissecatholique « Pôle missionnaire deMormant » au sein dudiocèse de Meaux. Elle dispose de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité[71].
En 2017, le nombre deménagesfiscaux de la commune était de 1 132 (dont 62 % imposés), représentant 2 824 personnes et lamédiane du revenu disponible par unité de consommation de 23 350 euros[72].
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 1 105, occupant 1 259 actifs résidants.
Le taux d'activité de lapopulation (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 70,2 % contre un taux de chômage de 7 %.
Les 22,8 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 9,6 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,7 % de retraités ou préretraités et 6,5 % pour les autres inactifs[73].
La commune de Rozay-en-Brie fait partie de lazone d’emploi deMelun[74].
En 2017, le nombre d'établissements actifs était de100 dont2 dans l'agriculture-sylviculture-pêche,7 dans l’industrie,12 dans la construction,62 dans le commerce-transports-services divers et17 étaient relatifs au secteur administratif[75].
Ces établissements ont pourvu 1 029postes salariés.
En 2019, 22 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont16individuelles.
Au1er janvier 2020, la commune ne possédait aucun hôtel mais2 terrains de camping disposant de101 emplacements[76].
Rozay-en-Brie compte unezone industrielle située au nord, limitée par la route nationale 4 contournant la ville.
Une petite zone commerciale se trouve à la sortie de la ville en direction dePécy, avec un Carrefour Market (anciennement Simply Market), unMr Bricolage et plusieurs commerces.
La vie commerçante de Rozay-en-Brie se concentre principalement le long de la rue duGénéral-Leclerc, à la fois axe historique majeur et vitrine de la ville.
Rozay-en-Brie est dans lapetite région agricole dénommée la « Brie centrale », une partie de laBrie autour deMormant[Carte 4]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 7] de l'agriculture sur la commune est la culture decéréales et d'oléoprotéagineux (COP)[77].
Si la productivité agricole de laSeine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de2 000 ha par an dans lesannées 1980, moins dans lesannées 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans lesannées 2010[78]. Cette tendance n'est pas confirmée au niveau de la commune qui voit le nombre d'exploitations rester constant entre 1988 et 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de68 ha en 1988 à163 ha en 2010[77].Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Rozay-en-Brie, observées sur une période de 22 ans :
| 1988 | 2000 | 2010 | |
|---|---|---|---|
| Dimension économique[77],[Note 8] | |||
| Nombre d’exploitations (u) | 5 | 2 | 5 |
| Travail (UTA) | 6 | 3 | 7 |
| Surface agricole utilisée (ha) | 340 | 310 | 816 |
| Cultures[79] | |||
| Terres labourables (ha) | 334 | s | 816 |
| Céréales (ha) | 249 | s | s |
| dontblé tendre (ha) | 164 | s | 378 |
| dontmaïs-grain et maïs-semence (ha) | 62 | s | 55 |
| Tournesol (ha) | 25 | ||
| Colza etnavette (ha) | 0 | s | 69 |
| Élevage[77] | |||
| Cheptel (UGBTA[Note 9]) | 12 | 0 | 0 |

L'église Notre-Dame de la Nativité est un édifice imposant. Elle a été classéemonument historique par liste de 1862[80].
Construits parLouis-Alexandre Clicquot auXVIIIe siècle, reconstruit entre 1930 et 1933 parGabriel d'Alençon; le grand orgue et lepositif, constitués de 2 000 tuyaux ont été remis en état de1989 à1996. Le positif, datant de 1723, est attribué aufacteur d'orgue Deslandes et, à la mort de celui-ci, la partie instrumentale aurait été confiée à Nicolas Collard ou à L. A. Clicquot. Le buffet d'orgue, daté de 1737, aurait ainsi pu être conçu par ces derniers[81].
Il subsiste cinqmaisons à colombages à Rozay-en-Brie.
Rozay était entouré de remparts dont il reste d'importants vestiges. Sur les treize tourelles d'origine, il en reste huit. Trois portes donnaient accès à l'intérieur de la cité. Les portes de Rome et de Gironde qui subsistent ont été classés monuments historiques en 1935[82]. Les anciens fossés sont comblés et, plantés d'arbres et de pelouse, offrent des lieux de promenade.
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