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Royaume de Ryūkyū

26° 12′ N, 127° 41′ E
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Royaume de Ryūkyū
琉球國 (Ruuchuu-kuku)

1429 – 

DrapeauBlason
HymneIshinagu no Uta(石投子之歌)いしなぐぬうた
Description de cette image, également commentée ci-après
Îles du royaume de Ryūkyū à son extension maximale.
Informations générales
StatutMonarchie
CapitaleShuri
Langue(s)langues ryūkyūjaponaischinois classique
Religionshintoïsme ryukyuanbouddhismeconfucianismeshintoïsmetaoïsme
MonnaieRyūkyū Tsūhō(d), Taise Tsūhō(d), Yongle Tongbao(en), Sekō Tsūhō(d), Chūzan Tsūhō(d), Kin'en Yohō(d) et Ryukyuan mon(en)
Superficie
Superficie2 271 km2
Gouvernement du Royaume de Ryūkyū
Cabinet du roiGouvernement royal de Shuri (首里王府)
Conseil d'ÉtatSanshikan (三司官)

Entités précédentes :

Entités suivantes :

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Leroyaume de Ryūkyū (okinawaïen :琉球國 ; translit.Ruuchuu-kuku, également enjaponais,kyūjitai : 琉球王國(Ryūkyū ōkoku?) /shinjitai : 琉球王国(Ryūkyū ōkoku?) etchinois traditionnel :琉球王國 ; chinois simplifié :琉球王国 ; pinyin :liúqiú wángguó) était unroyaume indépendant et vassalisé par ladynastie Qing de Chine établi sur lesîles Ryūkyū duXIVe auXIXe siècle.

Initialement divisé et limité à l'île d'Okinawa il fut unifié et élargi jusqu'auxîles Amami et auxîles Yaeyama près deTaïwan en1429 parShō Hashi[1]. Diplomatiquement, le royaume avait établi unerelation tributaire avec l'Empire chinois, notamment sous les dynastiesMing etQing, et développé les relations commerciales avec leJapon, laCorée, ainsi qu'un grand nombre de pays d'Asie du Sud-Est, dont notamment leSiam, leroyaume de Patani, l'Empire khmer, leMalacca, leChampâ etJava[1].

En1623, lesîles Amami, au nord du royaume, tombent devant la force expéditionnaire deKagoshima et duclan Shimazu. L'empire desMing ayant prohibé le commerce avec les Japonais, le seigneur deSatsuma utilisait alors Ryūkyū comme couverture pour établir des relations commerciales profitables avec laChine. En1879, l'empire du Japon annexe le royaume de Ryūkyū et y établit lapréfecture d'Okinawa.

Histoire

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Unification de l'archipel

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À l’origine, le toponyme Ryūkyū désigne indistinctement toutes les îles comprises entre la zone située au sud deKyūshū et Luzon (anciennesPhilippines) par les auteurs chinois. Par ailleurs,Antoine Gaubil démarque clairement dans ce toponyme chinois la « Grande Ryūkyū », soit l’actuelleîle principale d’Okinawa, d’une « Petite Ryūkyū », c’est-à-direTaïwan.

Époque Sanzan

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Carte des divisions de la période Sanzan

DuVIIe au XIVe siècle, trois petits royaumes s’établissent sur la « Grande Ryūkyū », soitHokuzan(北山?,Montagne du Nord),Chūzan(中山?,Montagne du Milieu) etNanzan(南山?,Montagne du Sud). Chacun d’entre eux, tour à tour, commence dès la fin duXIVe siècle (époque Sanzan sur Ryūkyū etdynastie Ming en Chine), à établir des relations tributaires avec l’empire de Chine[2]. En1372, le royaume devient tributaire de la dynastie Ming[3].

Toutefois, dès1416, leAji, suzerain de Chūzan, envahit le royaume du Nord, puis le royaume du Sud en1429, marquant l’unification du royaume. Et ce n’est qu’à partir duXVIe siècle que le pouvoir desAji atteindra l’archipel Sakishima, à l’est de Formose (Taïwan en chinois).

Sceau du roi, la partie de gauche est enmandchou sigillaire :ᠯᡳᡠ ᡴᡳᡠ ᡤᡠᡵᡠᠨ ‍ᡳ ᠸᠠᠩ ᠨᡳ ᡩᠣᡵᠣᠨ (Lio Kio Gurun Wang Ni Doron) et de droite en caractères chinois sigillaire琉球國王之印
Sceau du roi la partie de gauche est en mandchou classique et de droite en caractères chinois sigillaire

Structuré notamment autour d’unearistocratie, d’un système decastes, mais également d’une organisation administrative propre, le royaume des Ryūkyū, se définit comme un royaume autonome, dans la mesure de sa vassalité envers l’Empire chinois. Ce n’est que dans une moindre propension que le Japon y impose sa marque à l’époque, mais le contexte géopolitique qui suit tend à détruire progressivement toute structure étatique indépendante. En sa qualité de vassal fidèle, le royaume établit plusieurs entrepôts permanents sur la côte chinoise duFujian, àQuanzhou etFuzhou, devenant ports de transit du tribut. Or, outre cette fonction, ces factoreries ont permis aux autorités des Ryūkyū de s’insérer dans un vaste réseau commercial. Progressivement, les marins Ryūkyū assurent un négoce profitable entre lapéninsule Malaise et les trois puissants États d’Asie Orientale, la Chine, le Japon et laCorée. Finalement, jusqu’à l’aube duXVIIe siècle, le royaume des Ryūkyū profite d’un commerce extérieur bénéfique, sinon indispensable, au vu de l’étroitesse du territoire, et donc de la faible production de vivres. C’est bel et bien en conformité avec le système-monde sino-centré que l’existence des Ryūkyū est reconnue.

Commerce avec les puissances voisines

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Les marins d'Okinawa développent une riche activité commerciale vers laCorée, où leurs navires sont présents dès1389[1], mais aussi vers leJapon, laChine, l'Asie du Sud-Est et l'Indonésie[1]. Les ressources de l'île sont essentiellement limitées à des gisements desoufre, composant essentiel de lapoudre à canon, mais l'activité marchande se développe néanmoins, les Ryūkyūans profitant de l'interdiction faite auxChinois par ladynastie Ming de pratiquer le commerce international[1]. Des relations diplomatiques sont par ailleurs entretenues avec laChine et leJapon[1].

Les sources d'époque dénombrent vingt expéditions commerciales versMalacca et onze versPatani entre1425 et1570[1]. Les produits échangés sont essentiellement des métaux, des produits de luxe, des armes et des épices[1].

Influence des Shimazu au Nord de l'archipel

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Article connexe :Invasion de Ryūkyū.

Toutefois, dès la fin duXVIe siècle, le Japon tente de constituer sa propre zone d’influence, tel que le soulignent l’intensification du contrôle du littoral japonais et la tentative d’invasion de la Corée en1592 parToyotomi Hideyoshi (1536-1598). De surcroît, à la suite de l'avènement de sonshogunat,Tokugawa Ieyasu (1542 – 1616) autorise la famille guerrière desShimazu (clan Satsuma), à envahir le nord du royaume de Ryūkyū en1609[2]. Pour le shogun, cette invasion permet de faire diversion auprès de guerriers vaincus et plus ou moins contestataires de son pouvoir. Mais en considérant la crainte des Japonais envers les étrangers, c’est un moyen d’établir un espace-tampon entre les Japon et les Occidentaux, au vu de leur expansion en Asie (notamment lesEspagnols auxPhilippines).

Néanmoins, après une victoire rapide, les Shimazu n’annexent que lesîles Amami (les plus proches de Kyūshū), soit une petite partie du royaume. Toutefois, s’ils renvoient l’ancien roi,Shō Nei (1587-1620) sur son trône en1611, Satsuma s’approprie en sous main les bénéfices du commerce extérieur et reçoit un tribut du royaume. Ce geste s’explique par la crainte de voir la Chine rompre tout accord avec les Ryūkyū, véritable porte ouverte sur un marché florissant alors que le Japon rentre dans une période de fermeture. Pour cette raison, bien que quelques postes de gardes japonais soient disséminés dans l’archipel, les Japonais ont pour ordre de ne pas dévoiler leur présence aux émissaires chinois, qui continuent, par ailleurs, à recevoir un tribut de la part du royaume.

Ainsi, malgré une présence inconditionnelle, le Japon respecte l’altérité du peuple de Ryūkyū[2]. Hormis les îles Amami, le territoire du royaume ne passe pas sous la coupe du Japon. Pays souverain, le royaume conclut par exemple en 1854 un traité d’amitié avec lesÉtats-Unis[2], et en 1855 une convention avec la France[4]. Si, par ailleurs, l’héritage japonais est caché, les Shimazu l’entretiennent, puisqu’ils s’appliquent à modifier les patronymes de certains aristocrates de Ryūkyū, y rajoutant des kanjis, afin de cultiver la distinction entre la civilisation japonaise et celle des Ryūkyū.

Les îles ont été également « terre de mission » pour l’évangélisation chrétienne : notamment,Bernard Petitjean s'y rend en 1861 et 1862.

Influence de la dynastie Qing

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Cachet fourni par l'empereur de la dynastie Qing, exposé auchâteau de Shuri, la capitale, aujourd'huiNaha-shi.

Le royaume est déjà vassalisé par ladynastie Ming. AuXVIIe siècle, à l'arrivée dedynastie Qing en Chine, l'empereur offre un sceau en mandchou et chinois au roi Shō Shitau par la dynastie Qing arrivante, le roi restitue alors aux Qing, le sceau que leur avait donné les Ming[5].

L'influence chinoise est alors importante, les Ryūyūans font des nombreux voyages dans la province chinoise duFujian, d'où il dérivé leKaraté, de laBoxe de la grue blanche, avec des maîtres tels queKanryō Higaonna.

Annexion par le Japon

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Dessin du journal satirique japonais,Marumaru chinbun (ja) représentant un « Colosse de Riukiu », portant une bouteille d'awamori (alcool de Ryūkyū), tiré depuis la Chine vers le Japon.

Le royaume de Ryūkyū estannexé par le Japon (en) à la suite d'une guerre qui dure de1872 à1879 entre les deux pays et qui marque le début de l'expansionnisme japonais, lequel culminera sous l'ère Shōwa. Sous la domination japonaise il est d'abord rebaptisédomaine de Ryūkyū (ou fief de Ryūkyū). À la fin de la guerre est décrétée la création de lapréfecture d’Okinawa. Les autorités japonaises engagent de profondes réformes institutionnelles et aménagent des réseaux routiers et ferroviaires. Les Okinawaïens deviennent Japonais et le département est représenté à laDiète à partir de1919. En ce sens les autorités japonaises dénigrent l’altérité des Ryūkyū. Leslangues ryūkyū sont interdites et l’assimilation de la population passe par un important réseau d’école pour l’enseignement massif dujaponais (l’éducation représente la moitié du budget départemental).

Toutefois, l’altérité reste de mise : l'économie d’Okinawa est dominée par l’agriculture exotique, aux mains de capitaux extérieurs. Cette situation conduira à une forte émigration vers la métropole oules pays étrangers. Par ailleurs, les Okinawaïens sont victimes de discriminations par les métropolitains, prisonniers d’une image « barbare » issue de leur altérité vis-à-vis du Japon (exemple du pavillon anthropologique de l'Exposition industrielle nationale d'Osaka en1903).

Chronologie

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Cour principale duchâteau de Shuri.

Rois

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Article détaillé :Liste des souverains des îles Ryūkyū.
Seigneurs d'Okinawa
NomKanjiRègneLignée ou dynastieCommentaires
Shunten舜天11871237Lignée de Tenson
Shunbajunki舜馬順熈12381248Lignée de Tenson
Gihon義本12491259Lignée de Tenson
Eisō英祖12601299Lignée de Eiso
Taisei大成13001308Lignée de Eiso
Eiji英慈13091313Lignée de Eiso
Rois de Chūzan
Tamagusuku玉城13141336Lignée de Eiso
Seii西威13371354Lignée de Eiso
Satto察度13551397-
Bunei武寧13981406-
Shō Shishō尚思紹14071421Première dynastie Shō
Shō Hashi尚巴志14221429Première dynastie Shōroi de Chūzan
Rois de Ryūkyū
NomKanjiRègneLignée ou dynastieCommentaires
Shō Hashi尚巴志14291439Première dynastie Shōroi de Ryūkyū
Shō Chū尚忠14391444Première dynastie Shō
Shō Shitatsu尚思達14441449Première dynastie Shō
Shō Kinpuku尚金福14491453Première dynastie Shō
Shō Taikyū尚泰久14541460Première dynastie Shō
Shō Toku尚徳14611469Première dynastie Shō
Shō En尚円14701476Seconde dynastie ShōAussi appelé Kanamaru Uchima
Shō Sen'i尚宣威14771477Seconde dynastie Shō
Shō Shin尚真14771526Seconde dynastie Shō
Shō Sei尚清15271555Seconde dynastie Shō
Shō Gen尚元15561572Seconde dynastie Shō
Shō Ei尚永15731586Seconde dynastie Shō
Shō Nei尚寧15871620Seconde dynastie ShōInvasion de Ryūkyū ; il est le premier roi vassal des seigneurs de Satsuma
Shō Hō尚豊16211640Seconde dynastie Shō
Shō Ken尚賢16411647Seconde dynastie Shō
Shō Shitsu尚質16481668Seconde dynastie Shō
Shō Shōken尚象賢16661673Sessei (premier ministre)Premier historien originaire des îles Ryūkyū ; vécu1617-1675
Shō Tei尚貞16691709Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Jing ; vécu16451709
Shō Eki尚益17101712Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Ben ; vécu16781712
Shō Kei尚敬17131751Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Jing ; vécu17001751
Sai On蔡温17511752Kokushi (régent)historien ; vécu16821761
Shō Boku尚穆17521795Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Mu ; vécu17391795
Shō On尚温17961802Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Wen ; vécu17841802
Shō Sei尚成18031804Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Cheng ; vécu17831804
Shō Kō尚灝18041828Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Hao ; vécu17871839
Shō Iku尚育18291847Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Yu ; vécu18131847
Shō Tai尚泰1848Seconde dynastie Shōappelé aussi Shang Tai ; vécu18431901; dernier roi de Ryūkyū

Notes et références

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  1. abcdefg ethPierre-François Souyri,Histoire du Japon médiéval : Le monde à l'envers, Paris,Perrin,coll. « Tempus », (1re éd. 1998), 522 p.(ISBN 978-2-262-04189-2),chap. 9 (« Splendeur et misère du siècle de Muromachi »).
  2. abc etdJun Shimabukuro, « Qu’est-ce que l’identité d’Okinawa ? », surNippon.com,
  3. Matsuda 2001.
  4. [Convention entre la France et les Îles Liou-tchou.]
  5. Exposition du cachet auchâteau de Shuri, voir pour référenceImage:Ryukyu king seal under Qing Dynasty.jpg
  6. L'illustration, journal universel (no 681),,p. 167-170
  7. « RÉCIT DE LA VISITE HISTORIQUE DU CAPITAINE DE VAISSEAU HENRI RIEUNIER », surParcours de vie dans la royale

Bibliographie

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  • Matsuda Mitsugu,The Government of the Kingdom of Ryukyu, 1609–1872 (dissertation submitted to the Graduate School of the University of Hawaii in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy, January 1967), Gushikawa, Yui Pub.,, 283 p.(ISBN 4-946539-16-6)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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