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Royaume de Roumanie

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Royaume de Roumanie
(ro) Regatul României

1881–1947
(66 ans, 9 mois et 4 jours)

Drapeau
Drapeau du royaume de Roumanie
Blason
Armoiries du royaume de Roumanie
Deviseenlatin : Nihil sine Deo (« Rien sans Dieu »)
Hymneenroumain : Trăiască Regele (« Vive le roi »)
Description de cette image, également commentée ci-après
Le royaume de Roumanie en 1939.
Informations générales
StatutMonarchie constitutionnelle(- puis-)
Dictature militaire(-)
Texte fondamentalConstitution de 1866(-)
Constitution de 1923(-)
Constitution de 1938 (en)(-)
CapitaleBucarest
Langue(s)Roumain
ReligionÉglise orthodoxe roumaine
MonnaieLeu

Démographie
Population 
• 18875 500 000 hab.
• 18995 956 690 hab.
• 19127 234 919 hab.
• 193018 057 028 hab.
• 194113 535 757 hab.
GentiléRoumains

Superficie
Superficie 
• 1881120 732 km2
• 1915137 903 km2
• 1939295 049 km2
• 1947238 415 km2
Histoire et événements
14 mars 1881 (dans le calendrier grégorien)[a]Proclamation du royaume.
16 mai 1892 (dans le calendrier grégorien)Mémorial de Transylvanie (ro). LeParti national roumain de la Hongrie et de la Transylvanie (ro) cherche à obtenir de l'empereurFrançois-JosephIer une meilleure considération et des droits politiques pour laminorité roumaine de Hongrie et deTransylvanie. La publication du mémorandum provoque une crise diplomatique entre la Hongrie et la Roumanie, l'empereurFrançois-JosephIer étant obligé d'intervenir pour y mettre un terme.
février - Insurrection de la paysannerie.
28 juillet 1913 (dans le calendrier grégorien)Traité de Bucarest : la Roumanie annexe laDobroudja du Sud au détriment de la Bulgarie à l'issue de laDeuxième guerre balkanique.
14 août 1916 (dans le calendrier grégorien)La Roumanies'engage dans la Première Guerre mondiale aux côtés desAlliés.
27 mars 1918 (dans le calendrier grégorien)Union de la Bessarabie à la Roumanie (en) : laRépublique démocratique moldave proclame son union avec la Roumanie.
15 novembre 1918 (dans le calendrier grégorien)Union de la Bucovine à la Roumanie (en).
18 novembre 1918 (dans le calendrier grégorien)Union de la Transylvanie à la Roumanie (en).
Traité de Saint-Germain-en-Laye : laBucovine est officiellement cédée à la Roumanie.
Traité de Trianon : la Roumanie reçoitBanat oriental, laMarmatie méridionale, lePartium et laTransylvanie.
Adoption d'unenouvelle constitution.
Le roiFerdinandIer meurt. Son petit-filsMichel lui succède, avec la mise en place d'une régence.
Le roiMichelIer est remplacé sur le trône par son père, qui devient roi sous le nom deCarolII.
Le roiCarolII instaure une« dictature royale ». Unenouvelle constitution (en) est adoptée, où tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains du roi.
-Seconde Guerre mondiale. La Roumanie est neutre jusqu'en 1941, permettant notamment le transfert dugouvernement polonais en exil jusqu'àAlexandrie. La Roumanie est victime duPacte germano-soviétique et perd un certain nombre de territoires au profit de la Bulgarie (Dobroudja du Sud), la Hongrie (Transylvanie du Nord) et l'Union soviétique (occupation militaire de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord). Le pays n'entre en guerre qu'au déclenchement de l'opération Barbarossa et restera membre de l'Axe jusqu'en 1944. Pendant la période, le pays est dirigé par le dictateurIon Antonescu.
Assassinat d'Armand Călinescu par laGarde de fer.
Le Royaume devient un Étatfasciste clérical : l'État national-légionnaire
La Roumanie adhère auPacte tripartite.
Leroi Michel renverse Antonescu etengage la Roumanie dans la guerre contre l'Axe.
Traité de Paris : la Roumanie récupère laTransylvanie du Nord au profit de la Hongrie.
Roi de Roumanie
-CarolIer
-FerdinandIer
- puis-MichelIer
-CarolII
Premier ministre de Roumanie
(1er)-Ion Brătianu
1939Armand Călinescu
-Ion Antonescu
(Der)-Petru Groza
Parlement roumain
Chambre hauteSénat(- puis-)
Chambre basseChambre des députés(- puis-)
Chambre uniqueChambre des députés(-)

Entités précédentes :

Entités suivantes :

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Leroyaume de Roumanie (enroumain :Regatul României) était unemonarchieparlementaire,régime politique de laRoumanie de1881 à1947.

En tant queprincipauté vassale de l'Empire ottoman, cette monarchie est issue de l'union des deux « principautés danubiennes », laValachie et laMoldavie (elles-mêmes vassales des Turcs depuis leXVe siècle). Son indépendance est reconnue en1878 : trois ans plus tard la principauté est érigée en royaume. Celui-ci subit deuxdictatures qui abolissent le régime parlementaire, l'une « carliste » de à, l'autremilitaire d' à. La monarchie disparaît deux ans et demi après l'entrée du pays dans lasphère d'influence de l'Union soviétique et la mise en place de ladictature communiste, pour laisser place à laRépublique populaire roumaine.

Histoire

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Articles principaux :Histoire de la Roumanie etRenaissance culturelle roumaine.
Animation montrant l'évolution des territoires roumains des origines à nos jours.

La Roumanie est un État créé, dans un processus analogue à l'unité italienne, au cours duXIXe siècle à l'issue d'unerenaissance culturelle et à partir desprincipautés danubiennes deMoldavie et deValachie que se disputaient alors l'Empire ottoman (suzerain des deux principautés) et l'Empire russe (qui annexe laMoldavie orientale en1812).

À ses débuts, la monarchie roumaine fut d'abord élective et autochtone, sous le règne du princeAlexandre Jean Cuza (unboyardmoldave) élu en1859. Mais Cuza,franc-maçon etanticlérical, libère lesRoms, accorde auxJuifs deGalicie et deRussie le droit d'immigrer et de commercer,sécularise les immenses domaines appartenant aux monastères, et envisage uneréforme agraire. Cela inquiète lesboyards conservateurs, qui le déposent en1866 (il devra s'exiler). L'Assemblée choisit alors d'élire un monarque étranger, qui ne soit nimoldave, nivalaque, la monarchie devant devenir héréditaire selon le modèle occidental. Le choix se porte finalement sur Karl von Hohenzollern (de la branche cadette deHohenzollern-Sigmaringen), prince pauvre et disponible, prêt à tenter l'aventure, au point de descendre leDanube déguisé en marchand, alors que lesHabsbourg, maîtres de l'empire d'Autriche, sont opposés à sa candidature. En1866, Karl devient ainsi prince régnant de Roumanie (et, à ce titre,vassal du Sultan ottoman), sous le nom deCarolIer.

L'indépendance du pays est reconnue aucongrès de Berlin en1878, en même temps que celle de laBulgarie. À la suite de laguerre d'indépendance contre les Ottomans, la Roumanie perd à nouveau leBoudjak mais acquiert 60 % de laDobrogée (enroumain :Dobrogea, enbulgare :Dobroudja), la Bulgarie recevant 40 %. Sous l'impulsion du Premier ministreIon Brătianu, la Roumanie devient un royaume,CarolIer étant couronné roi en. C'est le « Vieux Royaume ».

Le gouvernement de Brătianu, en place jusqu'en1888, entreprend de moderniser le pays par une politique de grands travaux, établissant routes, ponts, canaux et chemins de fer. Le pays connaît néanmoins des débuts de troubles politiques avec le déclenchement, en1907, d'unegrande révolte des paysans pauvres contre le régimelatifundiaire[2].

L'ancien palais royal de Bucarest en 1904.
Le nouveau palais royal de Roumanie en 1941 ; c'est aujourd'hui un musée d'art et d'histoire.

Le roi CarolIer conclut avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie une alliance secrète en1883. Lors de lapremière guerre balkanique, la Roumanie reste neutre, mais, lors de ladeuxième guerre balkanique, elle attaque laBulgarie et lui enlève laDobroudja du Sud par letraité de Bucarest, ce qui brouille durablement les deux pays, jusque-là en relations amicales.

Première Guerre mondiale

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Articles connexes :Traité de Bucarest (1916),Front roumain (1916-1918) etTraité de Bucarest (1918).

Au début de laPremière Guerre mondiale, le gouvernement roumain s'oppose à CarolIer et refuse de faire jouer l'alliance avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Le roi meurt quelques semaines plus tard, et son neveuFerdinandIer lui succède.Ion I. C. Brătianu, chef du gouvernement, proclame d'abord la neutralité du Royaume, avant d'entamer des négociations qui aboutissent en1916 au ralliement à l'Entente, lesAlliés ayant promis à Brătianu laTransylvanie et laBucovine (régions de l'Autriche-Hongrie à majorité roumanophone) comme prix du ralliement des Roumains.

Le, la Roumanie déclare la guerre à la seuleAutriche-Hongrie, mais par le jeu des alliances, l'Allemagne et la Turquie déclarent la guerre à la Roumanie. Celle-ci estdéfaite militairement en trois mois. L'armée allemandeoccupe Bucarest le. De leur côté, les Bulgares occupent laDobrogée. Larévolution russe prive la Roumanie du soutien de l'Empire russe, et la laisse dans une situation sans issue : le, elle doit conclure un armistice séparé avec les Empires centraux, letraité de Bucarest de 1918 l'amputant d'une partie de son territoire (notamment de la moitié sud de la Dobrogée, qui devient bulgare). En revanche, l'union, le, entre la Roumanie et lapremière république de Moldavie (proclamée le et indépendante le) permet au royaume de Roumanie de sortir de sa défaite agrandi, mais ruiné et en proie à une épidémie detyphus.

Le royaume reçoit, toutefois, l'aide logistique de l'Entente, et notamment de laFrance, par l'entremise de lamission Berthelot puis de l'armée française du Danube, et, le, il dénonce le traité et repart en guerre contre lesempires centraux, bénéficiant finalement de la victoire des Alliés.

Entre-deux-guerres

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Évolution des frontières du Royaume depuis 1881.
La « Grande Roumanie » de1918.

Tête de pont de l'Entente dans la lutte contre l'Union soviétique à l'est de l'Europe

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Articles connexes :Henri Berthelot,République démocratique moldave etGuerre hungaro-roumaine de 1919.

Au printemps1919, lesBolcheviks russes à l'est et le gouvernementcommuniste hongrois deBéla Kun à l'ouest, engagent les hostilités contre la Roumanie. Soutenues et encadrées par lamission Berthelot et l'armée française du Danube, les troupes roumaines, malgré quelques mutineries, repoussent les bolchéviks en Ukraine[3] etpénètrent en Hongrie, où elles occupent bientôtBudapest, entraînant la fin du régime de Béla Kun[4].

La défaite desempires centraux et l'effondrement de l'Empire russe permettent aux roumanophones deBessarabie, deBucovine, deTransylvanie et de la moitié orientale duBanat de proclamer en1918 leur union avec la Roumanie, union qui sera reconnue par les traités deSaint-Germain-en-Laye en1919 et deTrianon en1920 : c'est la « Grande Roumanie », dont la population est de 18 millions d'habitants (dont 14,5 millions de Roumains) contre 8 millions pour le « Vieux Royaume » d'avant-guerre.

Unité des roumanophones et démocratie parlementaire

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Après la Première Guerre mondiale, laréforme agraire et les réformes démocratiques des années1921-1923 consacrent l'émergence d'unedémocratie parlementaire où beaucoup reste à faire, mais où le vote n'est pluscensitaire, où les femmes votent (vingt-deux ans avant les Françaises) et où la citoyenneté n'est plus conditionnée par la religion ou la langue maternelle : un quart de la population est constitué de minorités, notammentmagyares,allemandes,juives ettsiganes[5]. LesBritanniques et lesFrançais investissent, et les débuts de l'exploitation dupétrole et de l'industrialisation offrent à la Roumanie une situation économique relativement florissante (du moins par rapport aux pays voisins). La Grande Roumanie constitue un « point d'appui impérialiste à abattre » pour l'Union soviétique, qui ne reconnaît pas l'union entre le Royaume et larépublique de Moldavie de 1918 mais, malgré tout, des relations diplomatiques sont établies en1924. En Transylvanie et dans le Banat, le royaume doit gérer le problème des minorités hongroises etsaxonnes (en majorité aristocratiques, bourgeoises, citadines et cultivées au milieu des masses paysannes roumaines, qui bénéficient de la réforme agraire, d'où des tensions sociales et ethniques). La naturalisation desJuifs originaires deGalicie et deRussie, parlantallemand,yiddish ourusse (non-roumanophones), déplaît aux cercles conservateurs chrétiens et/ou nationalistes : la politique roumaine dans l'entre-deux-guerres est essentiellement guidée par la recherche dustatu quo constitutionnel et territorial, face aux revendications des minorités, des nationalistes, et des pays voisins comme la Hongrie, la Bulgarie et l'URSS.

Pour garantir sa position dans la région et se prémunir contre toute nouvelle menace hongroise, la Roumanie constitue en1920 laPetite Entente avec laTchécoslovaquie et leroyaume des Serbes, Croates et Slovènes (futurroyaume de Yougoslavie). Cette alliance est renforcée par le soutien de laFrance, de laGrande-Bretagne et de l'Italie.

La monarchie roumaine est cependant secouée de troubles dynastiques. En1925, le prince héritierCarol ayant renoncé à ses droits à la couronne pour suivre sa maîtresse, son fils Michel est désigné comme futur roi et accède au trône deux ans plus tard, devenantMichelIer (ou MihaiIer), à l'âge de six ans.

La société roumaine demeure cependant assez inégalitaire, ce qui favorise l'apparition de mouvements visant à abolir l'ordre démocratique, tels que leParti communiste de Roumanie (en1922, déclaré illégal en1924) et laGarde de fer nationaliste et antisémite (en1927). La vie politique est marquée par une certaine instabilité, le Parti libéral deIon I. C. Brătianu usant d'une loi électorale sur mesure pour contrer les progrès de l'opposition, menée par le Parti paysan deIuliu Maniu. Il y a en Roumanie un net clivage entre d'un côté la paysannerie, majoritaire (79 % de ruraux), conservatrice mais modérée, très largement roumanophone et attachée à la petite propriété et à ses modes de production traditionnels, que le parti paysan entend représenter, et de l'autre côté les minorités (généralement de catégories sociales supérieures, à l'exception desRoms) et les citadins, minoritaires eux aussi, occidentalisés, très divers socialement, et dont les jeunes générations sont tentées soit par la social-démocratie laïque (opposée au conservatisme rural), soit par des idéologies radicales (marxisme athée ou nationalisme chrétien). En décembre1928, le parti paysan obtient finalement une victoire électorale décisive etIuliu Maniu devient chef du gouvernement. En1930, avec son soutien et contre l'avis du conseil de régence, le père du roi revient en Roumanie et obtient l'abrogation de son acte d'abdication, devenant le roiCarol II, tandis que Michel redevient prince héritier : c'est lecarlisme, qui combat la Garde de Fer par les armes[6].

Montée des tensions après la crise de 1929

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Remportant ses premiers succès électoraux à partir de1932, laGarde de fer, nationaliste, chrétienne intégriste et xénophobe, recrute surtout chez les jeunes, aussi bien en milieu rural que citadin. Elle s'organise en « nids » (copiés sur les « cellules » du PC) dont les membres sont des « Légionnaires », et multiplie les campagnes d'agitation. Le roiCarol II y répond par des arrestations et des emprisonnements parmi les « Légionnaires » (le nom officiel du mouvement estLégion de l'Archange Michel ;Garde de Fer est une déformation de « Zgarda de Fier » : la « Grille en fer », sobriquet populaire de son emblème représentant trois javelots verticaux disposés sur trois javelots horizontaux). En, des Légionnaires assassinent le Premier ministreIon Duca, et se livrent à diverses violences, notamment contre des universitaires (la « légion » exige unnumerus clausus contre lesjuifs dans les facultés), desfrancs-maçons et des journalistes démocrates. Le roi réplique en donnant à la gendarmerie l'ordre de tirer à vue sur les rassemblements légionnaires. La crise économique aidant, en1937, la Garde de fer obtient 16 % des voix. Le, dans le but de désamorcer ce processus, le roi nomme Premier ministre le nationaliste xénophobe et antisémiteOctavian Goga qui, durant son bref ministère (jusqu'au), promulgue des lois raciales restreignant l'accès des juifs et autres minoritaires à l'université et à la citoyenneté roumaine[7].

Dictature carliste

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Article détaillé :Carlisme (Roumanie).

La situation se détériore après l'Anschluss de. L'influence dans la région de l'Allemagne nazie ne cesse de progresser : le parti nazi de laminorité allemande, dirigé parAndreas Schmidt[8], et la Garde de Fer n'hésitent plus à commettre despogroms et à assassiner en plein jour des universitaires, des parlementaires et des ministres réputésjuifs,francs-maçons ou simplement partisans de l'ordre démocratique[9].

Carol II abolit alors ce qui restait de la démocratie parlementaire, et se dote des pleins pouvoirs (dictature « carliste ») en, puis, tout en cherchant à apaiser l'Allemagne par une garantie de livraison du pétrole roumain, signe avec laFrance et leRoyaume-Uni, le, un accord garantissant les frontières et indépendance de la Roumanie. Le roi lance l'armée dans une véritable guerre civile contre les nazis et les « Légionnaires » de la Garde de fer, dont le fondateur,Corneliu Codreanu, est arrêté, emprisonné et fusillé sans jugement[3].

Carol II refuse de participer au dépeçage de laTchécoslovaquie alors que l'Axe lui offrait leMaramureș du nord ouRuthénie, et, lorsqu'en application duPacte germano-soviétique, l'Allemagne nazie et l'URSS envahissent laPologne, la Roumanie, neutre, garantit le droit d'asile aux membres du gouvernement et aux divisions polonaises en fuite. LeService maritime roumain les transporte àAlexandrie où ces forces rejoignent lesforces britanniques. Le, le Premier ministreArmand Călinescu qui avait décapité en laGarde de fer en arrêtant plusieurs de ses dirigeants, estassassiné par des « Légionnaires » aux ordres deHoria Sima, successeur de Codreanu. Armand Călinescu, francophile et anglophile tout comme le ministre des Affaires étrangères Grigore Gafencu, était soupçonné par l'Axe de vouloir engager la Roumanie dans la guerre aux côtés desAlliés. Le roi Carol II s'efforce de maintenir encore sa politique pendant quelques mois, mais la défaite militaire de la France et la situation très précaire de la Grande-Bretagne rendent très théoriques les assurances que ces deux pays avaient faites à la Roumanie[10].

Seconde Guerre mondiale

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Article détaillé :Histoire de la Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Démembrement

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Articles détaillés :Occupation soviétique de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord,Deuxième arbitrage de Vienne etAccords de Craiova.

À peine la France a-t-elle signé l'armistice, que l'URSS lance unultimatum à la Roumanie le. Suivant lePacte germano-soviétique, le gouvernement deJoseph Staline exige de l'ambassadeur roumain à Moscou, Gheorghe Davidescu, la cession de laBessarabie et de laBucovine du nord sous peine d'envahir la Roumanie, et l'ambassadeur allemand à Bucarest,von Killinger, conseille vivement à Carol II d'obtempérer[11]. Le, l'URSSoccupe la Bessarabie et la Bucovine du nord. Les deux tiers de la Bessarabie et une parcelle de territoire ukrainien (appelée par les Roumains « Transnistrie ») forment alors laRépublique socialiste soviétique moldave. La Bucovine du nord, leraion de Herța, la Bessarabie du nord et leBoudjak sont incorporés à l'Ukraine soviétique.

Pour éviter le sort de laPologne voisine, rayée de la carte de l'Europe par l'Allemagne nazie et l'URSS, le, Carol II remplace ses ministres anglophiles et francophiles par le gouvernement d'Ion Gigurtu (Premier ministre du au), qui déclare « adhérer loyalement à la politique de l'Allemagne nazie »[12], et laisserAdolf Hitler arbitrer le conflit territorial entre la Roumanie et la Hongrie au sujet de laTransylvanie[13],[14]. Gigurtu déclare à la radio : « La Roumanie doit consentir à des sacrifices territoriaux pour démontrer la fiabilité de son adhésion à l'Axe »[15]. Le cabinet Gigurtu comprenait même un ministre de la Garde de Fer : son chef Horia Sima, successeur de Codreanu. Fin, lors d'une rencontre avec Hitler, Gigurtu approuve en effet « l'arbitrage » de Hitler[16],[17],[18], et la Roumanie, se soumettant au « Second arbitrage de Vienne », cède le laTransylvanie du Nord auroyaume de Hongrie, et, le, par lesAccords de Craiova, rend laDobroudja du Sud à laBulgarie. Ces pertes territoriales représentent plus d'un tiers de laGrande Roumanie, mais Gigurtu estime que c'est le prix à payer pour ne pas subir le sort de la Pologne.

Mais ce « prix de la paix » précipite la chute du roi : laGarde de fer de Horia Sima et le généralIon Antonescu s'unissent pour un coup d'État qui aboutit à l'abdication et à l'exil de Carol II au profit de son fils de 19 ansMihaiIer, qui redevient donc roi.

Dictature fasciste

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Article détaillé :Ion Antonescu.

LaGarde de fer et Antonescu établissent un régime totalitaire désigné du nom d’État national légionnaire qui va inéluctablement pencher du côté des forces de l'Axe et de leur politique. Une fois au pouvoir, laGarde de Fer renforce la législation antisémite promulguée par les gouvernements deOctavian Goga etIon Gigurtu et met également en place une autre législation dirigée contre les commerçants et hommes d'affaires grecs et arméniens, qui sera surtout appliquée de façon que les fonctionnaires roumains puissent toucher de gros pots-de-vin. Les syndicats et les associations ont été interdits à la fin de l'année1940. Le pouvoir réel appartient à l'ambassadeur nazivon Killinger.

L'opinion n'est pas acquise au régime,des maquis se mettent en place, et le, officiellement à la demande de la Roumanie, les troupes allemandes franchissent la frontière roumaine. Quelques semaines plus tard, en, la Roumanie adhère à l'Axe. Quant aux effectifs de laWehrmacht stationnés en Roumanie, ils seront bientôt plus de 500 000, qui contrôlent les voies de communication, les puits de pétrole, et se mettent à pied d'œuvre pour attaquer l'URSS[11]. Le, pour « venger l'exécution de Codreanu », desLégionnaires de la Garde de fer assassinent 64 anciens ministres, députés et intellectuels démocrates, tous détenus à la prison deJilava (près de Bucarest) ainsi que l'historien et ancien Premier ministreNicolae Iorga et Virgil Madgearu, ancien ministre de l'Économie.

Frontières de la Roumanie entre 1941 et 1944, avec la Transnistrie à l'est.

Pour être en mesure de reconquérir la Bessarabie, Antonescu accepte d'engager son pays plus avant dans la collaboration avec leReich. Mais après les assassinats et le pogrom du, Antonescu, estimant que laGarde de Fer est en train de dresser l'opinion contre le régime, dissout le service d'ordre de la Garde et fait juger et exécuter les assassins de Iorga. Le, laGarde de Fer tente de s'emparer du pouvoir par un coup d'État doublé d'unpogrom à Bucarest (130 victimes), mais Antonescu réplique, des coups de feu sont échangés, et au bout de quatre jours d'affrontements, la « Légion », qui a perdu plusieurs centaines de membres, est contrainte de quitter le gouvernement. Sima et beaucoup d'autres « Légionnaires » trouvent asile en Allemagne alors que 3 000 autres sont emprisonnés. En mars, Antonescu, qui s'auto-proclame « Pétain roumain », se fait plébisciter et obtient 2 millions de oui contre 3 360 non[19].

Le terme de « régime Antonescu » fait référence aussi bien à Ion Antonescu qu'à son vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères,Mihai Antonescu (homonyme sans lien de parenté).

Opérations militaires

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Articles connexes :Résistance en Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale,Shoah en Roumanie etFront roumain (1944).

La Roumanie a participé à laSeconde Guerre mondiale du au : jusqu'au lerégime Antonescu combat aux côtés de l'Axe tandis que deux divisions (Vladimirescu etHoria-Closca-Crisan), quelques unités de la flotte et aviateurs, combattront du côtéAllié ; à partir du le pays entierpasse du côté Allié. 473 000 soldats roumains ont été engagés contre l'URSS : parmi les forces de l'Axe, il s'agit du contingent le plus fourni après celui de l'Allemagne[19]. Les opérations militaires des forces roumaines terrestres contre l'URSS les portent vers l'est jusqu'au sud-ouest d'Astrakhan, enKalmoukie (automne 1942) et de plus, les forces roumaines sont engagées dans descrimes contre l'humanité enTransnistrie. À partir du, 397 000 soldats roumains sont engagés contre l'Axe : il s'agit du contingent le plus fourni après ceux desÉtats-Unis, de l'URSS et de l'Empire britannique. La campagne militaire des forces roumaines terrestres aux côtés de l'Armée rouge se poursuit vers l'ouest jusqu'aux abords dePrague enTchécoslovaquie (Chotěboř-Humpolec)[19],[20].

Conséquences de la guerre pour la Roumanie

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Les deux Antonescu sont jugés et exécutés en 1946. L'ambassadeur allemand von Killinger s'est, pour sa part, suicidé en.

Ayant combattu dans les deux camps, la Roumanie fut considérée comme un pays vaincu à laconférence de paix de Paris en1947 et dut céder des territoires à l'URSS et à laBulgarie (qui, elles aussi, avaient pactisé avec leTroisième Reich au début de la guerre, avant de rejoindre les Alliés). Les Alliés ne comptent pas la Roumanie parmi eux, comme l'espérait le roiMichelIer, à l'exemple deCharles de Gaulle et de laFrance libre, et ne lui ne reconnaissent même pas le statut de « co-belligérant » accordé à des pays comme laTurquie ou leVenezuela qui ne sont intervenus contre l'Allemagne qu'à un mois ou 15 jours de la fin. En effet, l'importance de son engagement contre l'URSS et lescrimes commis par l'armée roumaine sont vivement reprochés au pays : le régime Antonescu est considéré comme représentatif par les Alliés, bien qu'il soit issu d'uncoup d'État et non d'une décision parlementaire comme lerégime de Vichy. Toutefois, la contribution roumaine du côté allié (et le fait que legouvernement fasciste hongrois deFerenc Szálasi soit resté fidèle à l'Axe jusqu'au bout) lui vaut de récupérer laTransylvanie du nord. La Roumanie sort ainsi de la guerre diminuée de près de 60 000 km2 et de 4 millions d'habitants, dont 3 devenus citoyens soviétiques ou bulgares, et 1 million de morts (y compris les 320 000 à 360 000 juifs).

Conséquences de la guerre en Bessarabie

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LaBessarabie, ayant changé de mains trois fois au cours de la guerre, et où le front s'est trouvé de mars à août1944, est la région qui en a démographiquement le plus souffert. Selon les rapports des ministres Krouglov etBéria à Staline, exhumés par l'historien Nikolai Bougai[21], et selon les données des recensements, de 1940 à 1950 la région a perdu un tiers de sa population, passant de 3 200 000 personnes selon le recensement roumain de 1938, à 2 229 000 selon le recensement soviétique de 1950.

Donc 971 000 personnes ont disparu en 10 ans :

  • 140 000Allemands de Bessarabie ont été déportés en juillet 1940 vers l'Allemagne en application duPacte germano-soviétique
  • 120 000 Moldaves (en majorité roumanophones, mais aussi des « Russes blancs ») ont été déportés par les soviétiques entre le et le (dans la seule nuit du - 13 470 familles, comprenant 22 648 personnes, dont approximativement 2/3 de femmes et enfants)[22];
  • 230 000 Juifs ont été soit massacrés par le régime du maréchalIon Antonescu, soit ont fui vers l'URSS et ne sont jamais revenus, qu'ils s'y soient établis ou qu'ils y aient été rattrapés par laWehrmacht et tués par lesEinsatzgruppen;
  • 250 000 Moldaves roumanophones ont été déportés par les soviétiques entre 1944 et 1948 ;
  • 150 000 personnes sont mortes entre 1946 et 1947 à la suite de lafamine provoquée par les réquisitions soviétiques alors qu'on était en période de mauvaises récoltes (politique déjà appliquée en Ukraine voisine dans les années 1920-1930 (Holodomor).
  • 11 324 familles sont déplacées de force hors de Moldavie le (environ 81 000 personnes), en majorité sur critère religieux (« vieux-croyants », églises néo-protestantes, catholiques).

En 1950, de tous ces « indésirables » ou « nuisibles » déportés hors du pays, 49 000 étaient encore en vie sur les lieux de leur déportation (toujours dans Bougaï)[21].

Prise de pouvoir par les communistes et fin de la monarchie

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Le Royaume de Roumanie a continué d'exister pendant les années 1945-1947. Cette période a été caractérisée par une forte instabilité économique (causée par la forteinflation de l'ancien leu et la désordre économique)[23] et lasoviétisation des institutions politiques roumaines.

Dans ce qui reste de la Roumanie, l'occupation soviétique conduit à un coup d'Étatcommuniste le. Le gouvernement militaire intérimaire est remplacé, sous la pression de l'Union soviétique, par un gouvernement de coalition dirigé par le sympathisant communistePetru Groza. Le, des élections truquées et massivement falsifiées, caractérisées par de larges irrégularités, l'intimidation, la fraude électorale et des assassinats ciblés[24],[25],[26],[27], donnent la majorité à la coalition gouvernementale. Dans le nouveau gouvernement Groza, les communistes se voient attribuer la plupart des postes-clés. Dans les mois qui suivent, leParti communiste de Roumanie s'emploie à diviser les sociaux-démocrates, puis à liquider l'opposition. LeParti national paysan est interdit en juillet et son chef, l'ancien Premier ministreIuliu Maniu, emprisonné. Le pays devient dans les faits unemonarchie communiste, jusqu'à l'abdication du roi MihaiIer le et à la proclamation de laRépublique populaire roumaine.

Démographie

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Carte ethnique (recensement de 1930).
Taux d'alphabétisation en 1930.

Selon le recensement roumain 1930, la Roumanie avait une population de 18 057 028. LesRoumains représentaient 71,9 % de la population, lesminorités 28,1 %, mais, Roms exceptés, leur niveau d'instruction était généralement plus élevé. LaBessarabie, russe avant 1917, avait le taux d'alphabétisation de plus bas, sauf chez lesAllemands.

La population de la Roumanie selon le groupe ethnique en 1930[28]
Groupe ethniqueNombre%
Roumains12 981 32471,9
Hongrois1 425 5077,9
Allemands745 4214,1
Juifs728 1154,0
Ruthènes et Ukrainiens582 1153,2
Russes409 1502,3
Bulgares366 3842,0
Gitans262 5011,5
Turcs154 7720,9
Gagaouzes105 7500,6
Tchèques etSlovaques51 8420,3
Serbes,Croates etSlovènes51 0620,3
Polonais48 3100,3
Grecs26 4950,1
Tatars22 1410,1
Arméniens15 5440,0
Houtsoules12 4560,0
Albanais4 6700,0
Autres56 3550,3
Non déclaré7 1140,0
Total18 057 028100,0

Villes

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Villes les plus importantes selon le recensement de 1930
RangNomPopulation
1Bucarest570 881
(639 0401)
2Chișinău114 896
3Cernăuți112 427
4Iași102 872
5Cluj100 844
6Galați100 611
7Timișoara91 580

Notes:1 - dont 12 collectivités de banlieue.

Les quatre rois de Roumanie

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Article connexe :Liste des souverains de Roumanie.

Notes et références

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Notes

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  1. La Roumanie d'adopte lecalendrier grégorien qu'en 1919.

Références

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  1. (en) « The Armistice Agreement with Rumania; September 12, 1944 »
  2. Selon Florin Constantiniu dansUne histoire sincère du peuple roumain, éd. Univers Enciclopedic, Bucarest 2008, il existe trois interprétations historiographiques de la grande révolte paysanne de 1907 :encyclopédique,communiste etnationaliste. Pour la première, il s'agit d'une révolte sociale sans lendemain due à lasécheresse, lafaim, l'endettement des paysans et le systèmelatifundiaire d'avant les réformes agraires de 1921-1923. Pour la deuxième, officielle à l'époque communiste, il s'agit d'une pré-révolution prolétarienne spécifiquement dirigée contre le « régime monarchique bourgeois-latifundiaire » (Regimul monarhist burghezo-moșieresc), annonçant le triomphe de laRévolution russe et s'inscrivant dans le « processus d'éveil du prolétariat mondial ». Pour la troisième, que partagent les ultra-nationalistes roumains (par exemple de laGarde de fer) et l'exégèse nationaliste israélienne, il s'agit d'un crime roumain contre les Juifs, qualifié par les pro-roumains antisémites de « sursaut patriotique défensif contre des parasites » et par les anti-roumains de « pogrom », les deux s'accordant pour affirmer que « l'identité roumaine elle-même est pétrie d'antisémitisme ». L'étude des documents d'époque montre que les paysans affamés ont tué des exploitants à bail des grands domaines (arendași) et des usuriers (cǎmǎtari) sans se soucier de leurs origines ou religions, qui étaient diverses, parfois juives en Moldavie, surtout dans le nord, mais pas en Valachie.
  3. a etbRobert Philippot, article "Roumanie" in "Encyclopedia Universalis", édition 2002
  4. Bien qu'il n'y ait eu ni déclaration de guerre, ni opérations militaires avant avril 1919 et après août 1919, une partie de l'historiographienationaliste hongroise et, à sa suite, internationale, présente laGuerre hungaro-roumaine de 1919 comme remontant à la fin 1918 et se prolongeant jusqu'en 1920, comme s'il s'agissait d'une guerrenationale entre la Hongrie et la Roumanie ayant pour principal enjeu l'appartenance de laTransylvanie à la « Grande Hongrie » ou à la « Grande Roumanie », tandis que l'historiographie roumaine présente le laps de temps allant de l'unionde facto des Roumains transylvains à la Roumanie () jusqu'autraité de Trianonde jure (1920) comme une « période de collaboration hungaro-roumaine » : une « commission mixte hungaro-roumaine » a en effet administré la Transylvanie, présidée par les ministres hongroisOskar Jász et roumainAlexandru Averescu, et une partie de l'aristocratie magyare offrit la couronne hongroise àFerdinandIer, préférant une union personnelle entre laGrande Hongrie et la Roumanie dans leurs frontières de 1918, plutôt qu'unrattachement pur et simple à la Roumanie des territoires austro-hongrois à majorité roumanophone (tel qu'il fut consacré par leTraité de Trianon) : lire Michel Sturdza, ancien ministre des affaires étrangères de Roumanie,The Suicide of Europe, Western Islands Publishers 1968,p. 22, Belmont, Massachusetts, Library of Congress Catalog Card Number 68-58284. Printed in the United States of America. En fait la guerre d'avril-août 1919 est une intervention militaire opposant augouvernement bolchévik de Béla Kun une coalitionanti-communiste comprenant l'armée roumaine principalement, mais aussi des troupes tchécoslovaques, serbes, françaises et legouvernement contre-révolutionnaire deGyula Károlyi : lire József Breit :Hungarian Revolutionary Movements of 1918-19 and the History of the Red War, Vol. I :Main Events of the Károlyi Era, Budapest 1929,p. 115-16.
  5. Florin Constantiniu, Une histoire sincère du peuple roumain, Bucarest, ed. Univers Enciclopedic, 2002, 561 p.
  6. Florin Constantiniu, Une histoire sincère du peuple roumain, Bucarest, ed. Univers Enciclopedic, 2002.
  7. Antonin Snejdarek, Casimira Mazurowa-Château,La nouvelle Europe Centrale, Imprimerie nationale, 1986,p. 41-43
  8. Andreas Schmidt, né le à Manarade (Transylvanie,Autriche-Hongrie), mort en1948, àVorkouta (Goulag,URSS) leader nazi (Volksgruppenführer) et membre de laWaffen-SS.
  9. Antonin Snejdarek, Casimira Mazurowa-Château,La nouvelle Europe Centrale, Imprimerie nationale, 1986,p. 43-46
  10. Antonin Snejdarek, Casimira Mazurowa-Château,La nouvelle Europe Centrale, Imprimerie nationale, 1986.
  11. a etbRonald D. Bachman,Romania: A Country Study. Washington: GPO for the Library of Congress, 1989. en:La Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale
  12. (en) NYT 5 Iulie 1940, NYT 7 Iulie 1940, NYT 30 Iulie 1940,NYT 9 August 1940
  13. Le Figaro, 6 Iulie 1940p. 2
  14. Le Figaro 9 Iulie 1940,p. 1
  15. Le Figaro, 9 August 1940,(en) NYT, 9 August 1940
  16. (ro) Florin Constantiniu :Între Hitler și Stalin; România și pactul Ribbentrop - Molotov, Bucarest, Danubius, 1991.
  17. (ro) Florin Constantiniu :Hitler, Stalin și România - România și geneza Operațiunii "Barbarossa", Bucarest, Univers Enciclopedic, 2002
  18. Le Figaro 31 August 1940, 1 Septembrie 1940, Le Figaro 23 August 1940
  19. ab etcQuid, édition 2000
  20. Nicolette Frank,La Roumanie dans l'engrenage, Elsevier-Sequoia, Paris 1977.
  21. a etbNikolaï Théodorovitch Bougaï: Informations des rapports de Béria et de Krouglov à Staline, éd. de l'Acad. de sciences de Moldavie nr. 1, Chișinău, 1991 (Н.Ф. Бугай «Выселение произвести по распоряжению Берии…» О депортации населения из Молдавской ССР в 40-50- е годы – Исторические науки в Молдавии. № 1. Кишинев, 1991. 1.0), Déportation des peuples de Biélorussie, Ukraine et Moldavie, éd. Dittmar Dahlmann et Gerhard Hirschfeld, Essen, Allemagne, 1999,p. 567-581 (Депортация народов из Украины, Белоруссии и Молдавии : Лагеря, принудительный труд и депортация. Германия. Эссен. 1999. 1.3)
  22. Nikolaï Th. Bougaï: K voprosu o deportacii narodov SSSR v 30-40ch godach. - ISSSR (1989)
  23. Cioroianu, p. 71-72.
  24. (ro) Dinu C. Giurescu, article "Alegeri dup model sovietic" ("Des élections sur le modèle soviétique") dans le journalIstoric,no II, 1995, page 17, 18, 40 et 113.
  25. (ro) Dinu C. Giurescu,Falsificatorii "Alegerile din 1946" (Les falsifications des élections de 1946), Éditions RAO, 2007,(ISBN 978-973-103-129-3).
  26. Musée Sighet, Salle 8 - Les Élections de 1946, page à la date du 9/12/2013:Salle 8 - Les Élections de 1946.
  27. COURTOIS Stéphane, Revue "Communisme 91-92 - Roumanie un totalitarisme ordinaire", Éditions l'Âge d'Homme,(ISBN 978-2-8251-3807-6), pages 7 à 9 -Article in extenso.
  28. (ro)Populaţia pe Neamuri, Institutul Central de Statistică(lire en ligne),p. XXIV

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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