Jaya Harivarman, roi du Panduranga prends Vijaya auxKhmers, sacré « roi des rois », puis s'allie à Jayavarman VII Khmer et l'aide à retrouver le trône d'Angkor
Les principautés cham[4], établies sur les plaines alluviales et les ports, mais aussi sur certaines hautes terres, étaient majoritairement de culturehindouiste et de langue cham, unelangue malayo-polynésienne, mais on y rencontrait aussi des langues régionales.
Au début duVe siècle, le voyageur chinoisFaxian, sur le chemin du retour d'Inde enChine, y fait escale et décrit le fort nez droit et les cheveux noirs et bouclés de ses habitants ainsi que leurs pratiques funéraires de lacrémation au son des tambours. Les Cham suivaient un système decastes assez semblable àcelui en vigueur en Inde, mais offraient aux femmes une position plus importante dans les affaires concernant la famille et le mariage. Ils avaient cependant adopté la coutume de lasatî. Ils bannissaient aussi le bœuf de leur table, une pratique toujours observée dans certaines régions duViêt Nam. Les Cham étaient constitués en deux clans : Narikel Vamsa, le clan de lanoix de coco, et Kramuk Vamsa, le clan de lanoix de bétel, les premiers contrôlant la partie nord du royaume, tandis que les seconds régnaient sur le Sud.
Actuellement réduite à une population d'environ 500 000 membres, l'ethnie cham a conservé sa culture et sa langue, et la grande majorité de ses membres pratiquent l'islam[7]. Au Viêt Nam, ils sont en majorité hindouistes avec une minorité musulmane, alors qu'en dehors duViêt Nam, la diaspora cham est majoritairement musulmane, en particulier auCambodge et enMalaisie[8], avec une minorité bouddhiste et hindouiste. La languecham fait partie du groupe malayo-polynésien de la famille deslangues austronésiennes.
Les populations du Champa ne parlaient pas toutes le cham. Une étude portant sur la vallée duTrà Khúc montre que c'était une langue mon-khmer, lehrê, que l'on employait dans cette plaine du Champa. Le sanskrit (langue « internationale », comme en Europe le latin) et le cham ont certainement servi de lien politique entre les populations de langues diverses qui constituaient le royaume[9].
Le nom de « Champa » est peut-être l'adaptation d'un terme indien qui désigne une région de l'ancienBengale, aujourd'hui auBihar, dont la capitale était Champâpuri, et dont le port était tourné vers les commerçants de l'Inde orientale. Cette ville était célèbre pour être évoquée à propos deBouddha, après l'Éveil[10]. Le terme « Champa » aurait été employé à partir du moment où les Cham sont entrés en contact avec les populations du sous-continent et en raison de sa parenté phonétique avec leur propre manière de se désigner[11]. Les premiers alphabets du Champa, comme ceux du Cambodge et du Nusantara (Indonésie), trouvent leur origine dans l'écriture de l'Inde du Sud[12].
Tout le pays cham est couvert de citadelles. Elles ont pu être le centre d'un pouvoir royal, mais peu d'entre elles ont pu être identifiées à des capitales évoquées dans les sources écrites. Et ces citadelles ne correspondent pas aux coordonnées géographiques de lieux anciennement mentionnés. Il faut en conclure que soit d'autres citadelles restent à découvrir, qui correspondraient éventuellement à d'anciennes capitales, soit celles-ci sont totalement détruites aujourd'hui[13]. Pendant de très longues périodes, aucune capitale locale n'a su s'imposer comme capitale du Champa.
Pendant longtemps, les chercheurs ont cru que les Cham étaient arrivés par la terre, chassés de la Chine par les Han (206AEC et 220 EC)[15]. Récemment, l'analyse linguistique comparative a établi que les Cham étaient venus de la mer vers la fin duIer millénaire avant notre ère[11], de laMalaisie et d'Indonésie deSumatra ou deBornéo, pour s'établir dans la région de l'Annam au centre duViêt Nam moderne, bien qu'il y ait des preuves génétiques de mélange avec l'Inde[16]. Ce territoire était occupé par des populations parlant lemon-khmer, parmi lesquelles legroupe viétique, qui donnera naissance au vietnamien, et, à l'extrême Sud, le groupe khmer, celui duquel sont issus les futurs occupants majoritaires du Cambodge.
Les Cham originels sont donc les héritiers probables des colons de la fin du Néolithique venant des îles indonésiennes. Leurs petites plaines enserrées dans des reliefs maintenaient leur orientation principale en direction de la mer. Leurs villes étaient d'abord des ports au départ d'importantes routes d'échanges reliant l'Inde, laChine et les îles indonésiennes. Par contre, si l'habitude austronésienne était de changer souvent de site pour maintenir son autosuffisance, les échanges commerciaux continentaux imposaient la stabilité de résidence. La production de riz est donc devenue une nécessité. Dans laprovince de Quang Tri, la culture du riz avec le système d'irrigation complexe de Gio Linh en témoigne[17],[18].
Ces résultats sont issus de nombreuses recherches — entreprises à la suite de la publication de Ian Glover en 1990[19] — « sur la préhistoire tardive et la protohistoire de la façade maritime de l'Asie du Sud-Est côtière, ce qui a permis de mieux comprendre et de redéfinir pour la région le long processus d’interaction avec l'Inde qui a précédé ce qu’il est convenu de nommer son « indianisation », et la période cruciale de formation de ses premiers États »[20].
Certaines trouvailles sont exceptionnelles : une feuille d'arbre de la Bodhi en bronze, ainsi que des tessons à motifs de fleurs de lotus et d'animal, peut-être un éléphant, motifs totalement absents de la céramique Sa Huỳnh.
Une maison incendiée a été découverte, ainsi qu'une autre à toits de tuiles de type chinois avec des tessons de céramique han, qui datent du début de l'ère commune. Enfin, à Gò Cẩm, une perle en verre bleu sombre de la région indo-pacifique ainsi que deux types de riz ont été mis au jour[21]. Ces découvertes restent énigmatiques mais sont des indicateurs au moins du passage de la culture han et peut-être de son effet de modèle ou contre-modèle pour les chefferies locales, commel'usage des tuiles de type chinois, qui perdurera.
La ville principale de cette entité politique pourrait correspondre à l'actuel village de Trà Kiệu, connu au cours des siècles suivants comme « Simhapura », orientée vers le fleuve Thu Bồn[22].
Dès le début de l'ère chrétienne, l'Annam a connu une immigration indienne peu nombreuse mais qui a pacifiquement répandu l'hindouisme, le bouddhisme et lesanskrit, probablement une des langues de communication les plus répandues dans le sud-est asiatique à l'époque. Les moines bouddhistes introduisirent les deux formes du bouddhisme,Mahâyâna etTheravāda.
Des tout premiers temps datent des tessons décorés à la roulette, et qui seraient d'origine indienne, donc un premier témoin d'échanges lointains. On en a retrouvé sur la côte nord de Bali, aux environs deJakarta et au nord de lapéninsule Malaise. D'Inde viendrait aussi l'usage de petitesverseuseskendi, dont l'appellation dériverait d'unkuṇḍika à bec (vase rituel bouddhiste, réservoir d'eau pure) et que l'on retrouve à cette époque à Trà Kiệu, vallée du Thu Bồn, probablement au milieu duIIIe siècle, mais aussi ailleurs au Champa et sur les routes du commerce indien[6].
Plus récents, desVIIIe – IXe siècles,les petits bronzes, mais aussile grand Bouddha de Đồng Dương, probablement originaire duSri Lankatheravâdin, datent tous de cette période et témoignent de cette co-présence[23],[24]. Malgré cette forte influence indienne, les Cham vont garder des caractéristiques particulières qui se retrouveront dans leur statuaire bouddhiste et hindouiste, et qui la différencient de celles de l'Inde et de l'Indonésie.
Trà Kiệu et l'émergence des premiers centres politiques (IIe – IIIe siècles)
Il y a une divergence entre l'utilisation du terme Linyi, employé dans les textes chinois duIIIe siècle (dynastie Han) à 749 de notre ère, et la première apparition du nom Champa.Campā apparaît d'abord en 658EC dans l'inscription Cham C.96 ausanctuaire de Mỹ Sơn, puis en 667 EC dans l'inscription khmère K.53 de Kdei Ang (Prey Veng). La manière dont cette identité cham a été forgée doit donc être examinée.
À cette époque, les Cham sont connus pour être d'excellents marins, leurs principales activités sont centrées sur le commerce et la piraterie. Leur vocation maritime les a probablement mis au contact de la culture indienne, lors de leurs déplacements dans ce pays, et avec les autres populations austronésiennes duNusantara (Indonésie), dont les pérégrinations vers l'Inde avaient probablement débuté avant que les Cham ne quittent Bornéo[12]. Il est probable que des relations similaires aient été entretenues avec la ville portuaire d'Óc Eo du royaume deFounan jusqu'auVIIe siècle.
Pendant ladynastie Jin (265-420) avec sa politique de commerce ouvert, Linyi est enfin reconnu comme une entité politique. Le message de l'envoyé daté de 268 EC nomme également le roi du Linyi, Fan Xiong. Linyi y est décrit comme étant composé de « plusieurs tribus », ce qui suggère une structure politique à plusieurs têtes avec seulement « Linyi » qui mérite une mention spéciale. Ainsi, en 285 de notre ère, « dix royaumes du Sud », dont leFou-nan (premier royaume khmer sur ledelta du Mékong), furent invités à rendre hommage à la cour Jin. Le centre du Linyi semble plus correspondre aux environs de Hué et ne peut pas être localisé avec certitude à Trà Kiêu avant 605, moment où ce roi tente d'étendre ses possessions plus au Nord[29].
Territoires du Champa sur carte topographique. Les centres politiques sont indiqués par des témoins archéologiques. Ils sont situés dans des vallées, la plupart dans des plaines littorales, mais parfois sur les hauteurs.[30]
Une seconde capitale s'est développée dans cette région centrale, Indrapura (toujours dans laprovince de Quảng Nam). Elle était capitale dès 875 et au cours des décennies suivantes. Elle a eu comme centre religieux Đồng Dương, bouddhiste. Ce site d'Indrapura se trouve à proximité de l'actuel village de Đồng Dương, sur la commune de Bình Định Bắc. Enfin la troisième capitale de cette région Nord, l'ancienneen:Vijaya (Champa) (dans l'actuelleprovince de Bình Định, voisine de la précédente), fut capitale pendant plusieurs siècles jusqu'au jour où elle fut conquise en 1471 par leĐại Việt.
Par ailleurs, des centres bouddhiquesmahāyāna existaient encore vers 1300, au nord du Champa : auQuảng Bình et auQuảng Trị ainsi que le grand ensemble de Đồng Dương, auQuảng Nam. Le souverain vietnamien, qui était bouddhiste, est venu les visiter[36].
Ce furent autant de petits centres établis à l'embouchure des cours d'eau, « faisant leur affaire des influences indiennes chacun à leur manière », indépendants, mais tout en restant en contact les uns avec les autres. Cette nouvelle conception du Champa qui s'impose dans les années 2000, comme une juxtaposition de centres plus ou moins indépendants mais en contacts, s'écarte nettement des ouvrages d'histoire classiques qui se réfèrent largement à l'étude deGeorges Maspéro,Le royaume de Champa, parue en 1928[41].
La question de l'unité du royaume, dans ces conditions, doit être étudiée selon les sources, donc en fonction de points de vue initiaux différents, dans des contextes temporels et politiques différents. Ainsi Andrew Hardy étudie la relation entre un roi duen:Vijaya (Champa) (Quy Nhơn,Binh Dinh, temples de Tháp Bánh Ít) au milieu duXVe siècle et une principauté située en montagne, àAyun Pa (Gia Lai). Deux inscriptions permettent de voir comment le roi déploie des ressources économiques et idéologiques pour affermir cette alliance. D'autre part les chroniques entre le Viêt Nam et ladynastie Ming permettent de percevoir la désintégration du royaume après 1471. Le Champa apparait bien, chaque fois, à cette époque, comme un État segmenté qui nécessitait de déployer de constants efforts d'intégration afin de lutter contre la fragmentation[42].
Le pays se nourrit largement grâce au savoir-faire de ses pêcheurs qui n'hésitent pas à s'aventurer en mer. Les bateaux leur permettent aussi de faire du commerce, leur principale source de richesse. Le riz apporte un complément nécessaire, mais les plaines sont peu étendues.[44]
Le maillage des canaux dans ces petites plaines ne nécessite pas de travaux de grande envergure. Ils n'en demeurent pas moins essentiels et sont soigneusement entretenus pour la riziculture et le commerce à courte distance. Les citadelles encore conservées attestent elles aussi de douves et de canaux ; elles sont le plus souvent à proximité d'un fleuve car la navigation est le mode de communication le plus pratique.[45]
Les produits miniers, l'or, plus que tout, mais aussi l'argent, le cuivre et l'étain qui sont exportés en abondance sont la source de richesse principale. Pierres précieuses, lapis-lazzuli, ambre, coraux et perles servent de cadeaux diplomatiques au Đại Việt et en Chine.[46]
Le commerce dubois d'aigle, qui pousse en altitude et qui était commercialisé par les peuples des montagnes, a toujours été une richesse exploitée au Viêt Nam. L'arbre produit lecalambac, une résine qui imprègne le bois lorsqu'il est infecté par certains champignons et/ou bactéries ; ce calambac est réputé pour ses vertus médicinales, pour chasser les insectes et comme parfum, entrant dans la composition des encens.[44]
Le Champa qui importe des chevaux depuis le nord-ouest de l'Inde, on imagine à grands frais, est aussi renommé pour les rhinocéros et éléphants de ses propres forêts[47]. Ce sont parfois des cadeaux diplomatiques offerts à la Chine.[44]
Laroute de la soie par le Nord étant momentanément coupée par les tibétains[48], les souverains Cham ont su profiter plus tôt que leurs voisins Viêt de l'opportunité de cette route de la soie par mer, et au-delà, jusqu'à Rome[49]. Cet âge d'or de la route de la soie par le Sud correspond à une période de stabilité du Champa auxXe – XIe siècles - une partie de l'époque desTang et desSong (618-1279). Le commerce va faire la richesse de ces souverains, leur côte étant une halte obligée, à cette époque, entre la Chine et ledétroit de Malacca, avec leŚrīvijaya, dans ce réseau commercial majeur.[45],[50].
La hiérarchie sociale était hindoue mais les Cham n'étaient pas divisés en quatre castes,brahmanes,kshatriyas,vaishyas etshudras, même si les deux premiers sont bien mentionnés dans les inscriptions. Les brahmanes (les prêtres) ne sont pas au-dessus des rois, kshatriyas. Les kshatriyas désignant aussi les guerriers, en général. Les inscriptions ne mentionnent pas le peuple, à l'exception d'« esclaves » pour les temples, dont on ne sait rien de précis. En Asie du Sud-Est l'inégalité entre les hommes est un fait, non mentionné, (« le peuple » n'existe pas), sans que le système des castes tel qu'il existe en Inde soit transposé ici.[51]
Le pouvoir royal est fondé sur des principes venus d'Inde. Le roi est le défenseur dudharma, qui est « la règle enseignée par les sages », ceux « dont l'autorité repose sur les Véda, la tradition ».[52]. Le « roi des rois » (Rajadiraja) ou de « Seigneur de la terre entière du Champa » (Po Tana Raya) devait obtenir par la force l'assentiment des rois dont il se posait lui-même en souverain suprême.
La tradition cham parle souvent de deux clans (lignées) qui se partageaient le pays : le clan de l'aréquier (Kramuka) dans l'État du Panduranga et celui du cocotier (Narikela) qui dominait au Nord.[55].
La marque du pouvoir royal a été, pendant une courte période, « le parasol unique », blanc, avec Paramabodhisattva, roi des rois dont on ignore tout de l'étendue du territoire et du pouvoir, qui s'interrompt néanmoins en 1086.[57]
L'établissement de cartes est un travail constant. Ainsi les anciennes cartes représentaient l'organisation spatiale du Champa comme un ensemble de cinq territoires - Indrapura, Amarāvatī, Vijaya, Kauṭhāra et Pāṇḍuraṅga - sur un modèle construit sur une liste publiée parGeorges Maspero en 1925[58]. Ce modèle est aujourd'hui obsolète. En 2012, à la conférence de ParisNew research in historical Campā studies de nombreux auteurs avaient adopté une représentation de la géographie politique du Champa fondée sur les fleuves. Ils prennent en compte la nature anachronique des cartes "généralistes" qui portaient des noms en sanscrit et mettent en valeur le modèle des vallées fluviales pour l'interprétation d'informations portant sur des périodes historiques précises.
Une autre étude des sources épigraphiques montre que cette région était constituée de bien plus nombreuses principautés.[37]Certaines d'entre elles sont évoquées dans les sources épigraphiques et avec des généalogies de rois sur des périodes historiques limitées mais sur des territoires quelque peu variables. Le « roi des rois » était celui qui parvenait à imposer, pour un temps, sa suprématie aux autres par des victoires militaires et un tribut, mais sans la volonté de s'attribuer leurs terres. Cette suprématie était souvent remise en cause, et la « capitale du Champa » s'est déplacée, en conséquence.[60] Les différents centres du Champa ne furent jamais unifiés en un seul royaume. L'extrémité Sud, l'ancien Panduranga était indépendante. La région de Vijaya-Quy Nhan, était le plus souvent indépendante du Panduranga comme de la région du Thu Bồn[43].
AuVIe siècle, une nouvelle dynastie s'empare du pouvoir, se libère du joug chinois et entame une période de prospérité. Elle sera cependant en conflit quasi perpétuel avec ses voisins deJava, des provinces chinoises au nord et de l'empire khmer émergeant à l'ouest. La capitale est alors située à Siṃhapura (Trà Kiệu), et son port correspond à l'actuelleHôi An, à proximité deDà Nang.
Dans la vallée dufleuve Thu Bồn, la ville actuelle de Trà Kiệu (35 km. au sud deĐà Nẵng) contient le site de Hoàn Châu, probablement[62] sur l'ancienne Siṃhapura, capitale de l'ancien État d'Amarāvatī, avec le centre shivaïte de Mỹ Sơn dans les montagnes proches. Ce lieu de culte, fondé parBhadravarman (r. 380 - 413), ayant été détruit par le feu, est reconstruit parSambhuvarman (r. 577 - 629), en particulier le temple A1. À la différence de ses prédécesseurs, le roi Prakasadharma (r. 653 - v. 687)[63] est le premier « roi des rois » du Champa. L'Amaravati correspond alors à peu près aux actuelles provinces deQuảng Nam et deQuảng Ngãi, mais elle s'est étendue jusqu'à la frontière de l'Annam, le protectorat chinois sur le nord de l'actuel Viêt Nam[64]. La citadelle de Siṃhapura avec ses murailles et son fossé a bien été repérée. Les sculptures desXe – XIe siècle qui appartenaient à son temple indiquent qu'elle est restée encore un élément fort du dispositif de défense cham.[65]
En875,Indravarman II établit la dynastie àIndrapura, sa capitale d'Amarâvatî et l'orne de nombreux palais et temples.
Indrapura est située à proximité ou sur le village de Đồng Dương. En effet, auxVIIIe – IXe siècle le bouddhisme se répand. Le monastère de Đồng Dương témoigne de cette ferveur, l'ensemble du site ayant été consacré en 875 à Lakṣmīndra-Lokeśvara (le nom du roi adjoint au nom dubodhisattva de la compassion, le plus vénéré et le plus populaire parmi les bouddhistes duGrand véhicule, Mahāyāna). L'ensemble de Đồng Dương est consacré par Indravarman (II) dans sa capitale, Indrapura, le royaume correspondant à l'ancienne Amaravati[66]. Cependant le bouddhismeTheravāda était bien présent, lui aussi, au Champa. Et le site de Đồng Dương était certainement déjà dédié à Bouddha. Le monastère bouddhiste se situe à proximité de l'actuel village de Dong Duong, sur la commune de Bình Định Bắc, non loin de Trà Kiệu (Siṃhapura). Les princes d'alors ont néanmoins continué de faire élever de nouveaux temples dans l'enceinte brahmanique de Mỹ Sơn.Indrapura a donc été, elle aussi, capitale du Champa dès 875 et jusqu'en 982. L'actuel port de Hội An leur servait déjà de port à Siṃhapura et Indrapura. L'emplacement supposé d'Indrapura est voisin, aujourd'hui, des ruines deÐông Duong.
Indravarman (II) entretient des relations étroites avec Java. Cette relation se poursuit encore sousBhadravarman III. Le fils de ce dernier fait ériger, en 918, une statue en or dans le sanctuaire dePo Nagar, afin de renforcer les liens entre le Kauṭhāra et Amaravati. Mais les relations avec Angkor, quant à elles, tournent à l'affrontement. En 947 les khmers envahissent et pillent le Kauṭhāra. Ils sont repoussés ensuite, et des relations sont ouvertes avec la Chine de lapériode des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes. Le sanctuaire est restauré avec une statue en pierre, cette fois-ci. Après 972, le roiParamesvaravarmanIer va devoir affronter, pour la première fois la nationviêt. Ceux-ci, après s'être libéré du joug chinois, créent leĐại Cồ Việt en 968 ; mais aussitôt un rapport de forces s'installe entre les deux voisins. Le roi cham est tué en 981 ou 982, et son successeur doit s'enfuir tandis que la capitale est pillée et brûlée. Un usurpateur viêt s'installe alors à Indrapura. Mais les princes cham élisent un nouveau roi des rois à Vijaya, et celui-ci reprend la capitale à la mort de l'usurpateur, un an après. Mais la guerre se poursuit ensuite. La capitale sera déplacée en conséquence sur Vijaya en 998.[67]
Alors qu'Indrapura est capitale du royaume du Nord, un roi,Che Cu, prisonnier d'un empereur Viêt, ne peut retrouver sa liberté qu'en abandonnant ses trois provinces du Nord en 1069 : le col de Lao Bao marquant la frontière Nord. Un prince duXIIe siècle,Jaya Harivarman a su à nouveau unifier son royaume depuis la vallée du Thu Bồn, après une période d'invasions et de désordres. À cette époque le pouvoir d'Indrapura s'étend sur les sites archéologiques actuels de Hà Trung, au Nord, et Linh Thái au Sud. En 1306 cette frontière Nord descend aucol des Nuages (col de Hải Vân)[68],[69].
On ignore quel est le centre du pouvoir depuis la fin de la lignée des princes d'Indrapura.[70] Lors des conflits avec les khmers (sousJayavarman VII khmer, r. 1181-1218 ou 1219) le pays ne ressemble plus à une confédération de royaumes mais semble devenir un royaume centré sur la capitale, Vijaya. Il est, alors, divisé en provinces soumises au pouvoir central. Le pouvoir se situe bien dans une capitale unique, alors que les lignées s'y succèdent. Mais celles-ci ne savent exercer leur autorité qu'à l'échelon local et ne parviennent pas à s'imposer à l'échelon régional.[71]
On estime qu'à ce moment, une partie de l'aristocratie et des populations côtières de ces régions a émigré auÇrivijaya (Malacca,Sumatra etJava)[72].
LeNagarakertagama, un poème épique écrit en1365 dans le royaumejavanais deMajapahit, citeCempa, c'est-à-dire le Champa, parmi les contrées avec lesquelles le royaume entretient des relations commerciales.[réf. souhaitée]
Pānduranga s'étendait sur les provinces actuelles deBình Thuân et deNinh Thuân. Pānduranga (Panran dans sa forme indigène) eut pour capitale Virapura, qui porta aussi le nom de Rajapura (aux environs dePhan Rang - Tháp Chàm). Cette principauté était la plus grande. Elle comprenaitKauthara qui, à certaines époques, en fut détaché et forma la quatrième des grandes divisions territoriales avec Yanpunagara comme centre. Virapura abrite alors un palais royal mais n'est jamais nommée « ville de Champa » (c. à d. « capitale » du Champa).[68]
Kauthāra s'étendait sur les provinces actuelles deKhánh Hòa etPhú Yên. En 1050 le roi du Kauthāra, Rudravarman, tentait d'imposer son emprise sur le Pānduranga voisin et son souverain, Parameśvara.[68]
Les Khmers poursuivent une politique expansionniste vers l'Est afin d'intégrer le Cambodge dans le réseau de commerce maritime international favorisé par les Song du Sud[73]. Les attaques contre le Viêt Nam ayant échoué,Suryavarman II (1113-1145/1150) conquiert Vijaya. Mais deux ans plus tard, le nouveau roi Cham,Jaya HarivarmanIer accède au pouvoir et libère son pays de l'emprise khmère. L'expansion cambodgienne reprend avecJayavarman VII (1181-1220 ?) au Vijaya vers 1160-1170. Deux dignitaires cham auraient suivi Jayavarman VII au Cambodge et l'aidèrent à réunifier le pays. De retour au Vijaya ils auraient été investis de responsabilités afin de maintenir les conquêtes effectuées par les Khmers sous leur autorité. Ces partisans des Khmers se seraient avéré être peu sûrs.
L'histoire classique de la grande conquête d'Angkor en 1177, suivie de l'occupation de la ville pendant plusieurs années, n'est plus soutenable après une étude attentive des sources épigraphiques et non des textes chinois peu fiables car recopiés. Les bas-reliefs du Bayon qui montrent des vainqueurs cham, représenteraient ces alliés cham qui, aux côtés de Jayavarman lui ont permis de reprendre le pouvoir alors qu'un usurpateur s'en était emparé durant la campagne de Jayavarman contre Vijaya[74].
Jayavarman VII est encore en guerre en 1190, guerre qui se poursuit jusqu'en 1220. Pendant cette période un dirigeant important au Champa a laissé dix inscriptions, dont huit à Nha Trang et Phan Rang, une de My Son et une du Binh Dinh. C'est donc le Sud qui était en train de prendre de l'importance[75].
Débutant en 938, une véritable révolution amène, l’année suivante, la défaite des forces Chinoises dans la région. En 940, les Viêts sont les maîtres de leur pays depuis les collines duYunnan jusqu’au17e parallèle. La première dynastie étant celle des Ngô (939-965). Cette dynastie disparue, après une courte période de luttes entre seigneurs de guerre, un seigneur parvient à s'imposer et se proclame empereur, c'estĐinh Bộ Lĩnh et il donne à son pays le nom deĐại Cồ Việt. Ce nom perdurera jusqu'en 1044, lorsque le troisième empereur de la dynastie Ly lui donnera le nom deĐại Việt, sans aucun rapport avec celui employé par les Chinois,Annam. Néanmoins, en 1010, l'empereur reconnait la suzeraineté desSong afin d'assurer la paix sur sa frontière Nord en échange d'un tribut périodique[76], et plutôt symbolique[réf. souhaitée].
À la mort de Đinh Bộ Lĩnh, le prince héritier et sa mère, la reine, sont sous la protection du généralissime Lë Hoàn. Aussitôt deux menaces se présentent, du Nord, venue des Song, et du Sud, venue des Cham. Les Cham sont repoussés et le général est nommé empereur, fondateur des Lê antérieurs (980-1009). Ceux-ci emportent la faveur générale et unifient le pays tout en imposant la religion bouddhique. Les attaques continuent avec de nouveau les Cham qui sont chaque fois repoussés.
La dynastie suivante, en pays viêt, les Ly (1009-1225), va déplacer la capitale à Thăng Long, la futureHanoï. Dès 1025 commence ensuite la « marche vers le Sud » le long des côtes, leNam tiến (en), commandée en partie par une très forte poussée démographique. Les populations conquises devenant très vite de simples minorités, dont certains traits culturels seront peu à peu assimilés à la culture viêt.[77]
Les combats aux frontières du Champa sont constants, et en 1044 le Đại Việt attaque et vainc le Champa.Vijaya est prise et pillée. Un nouvel empereur bouddhiste prend le pouvoir,Lý Thần Tông. À l'occasion d'une réplique aux incursions de peuples des montagnes de l'ouest et des Cham, au Sud, la guerre de 1069 menée par l'empereur aboutit à l'annexion des trois provinces nord du Champa : Địa Ly, Ma Linh et Bố Chính. S'ensuit une période de prospérité pour les deux pays.[78]
Les Cham sont alors en rivalité pour la succession tandis que les Khmers les attaquent. Paramabodhisattva, roi des rois aurait alors rassemblé le pouvoir autour du « parasol unique », symbole bien éphémère de l'unification du Champa. Suit une période où les Cham continuent d'affronter les Khmers pendant soixante-quinze ans et finissent par les chasser. Pendant ce temps, vers la fin duXIe siècle, toutes les provinces côtières au Nord deHué sont passées sous contrôle vietnamien.
Les princes cham du Pānduranga (ou Prădară) sont maintenus au pouvoir jusqu'en 1822 et dans une relative autonomie jusqu'en 1832 ou 35 sous le règne de l'empereurMinh Mạng desNguyễn (1820-1841). Le Champa est alors absorbé par le Viêt Nam[80],[40],[81]. Mais une violente révolte de Chams et de montagnards coalisés par un Musulman Khmer, dont on ne sait s'il était Malais ou Cham, lecātib Sumat, se transforme en « guerre sainte » durant l'année 1833. Une seconde révolte soulève une partie des Cham du Pānduranga et l'ethnieRaglai. La révolte eut lieu en 1834 et début 1835. Elle fut matée dans le sang ensuite par le pouvoir de Huế.
Les terres des Cham sont partout saisies, ils doivent se plier à l'organisation socio-politique des nouveaux occupants, sont accablés d'impôts, de corvées, traités comme des sous-hommes (ce que ne nient pas les annales vietnamiennes).[82] À la fin duXIXe siècle ils ne sont plus que 40 000. De nombreuses révoltes s'ensuivent. La colonisation française s'opère ensuite. L'administrateur françaisAymonier, nommé en 1886 sur laprovince de Bình Thuận, mène alors plusieurs actions contre les troupes vietnamiennes duCần vương, ce qui entraine le soulèvement des Cham. Ceux-ci sont alors armés par les Français contre leurs oppresseurs. Le nouveau régime de l'Indochine française, qui a fait le choix stratégique de protéger les minorités contre les Vietnamiens, mettra donc fin à ces discriminations jusqu'à l'arrivée au pouvoir du dictateurNgô Đình Diệm en 1955. La vietnamisation forcée a été alors imposée aux derniers cham qui ne l'étaient pas déjà.[83]
À côté des Cham proprement dits d'autres populations du Viêt Nam actuel vont souffrir de cette colonisation interne, ce sont les peuples des montagnes, auxquels les Cham donnent le nom de "Kiratas", et qui regroupent notamment les populations "Ba Na", "Gia Rai", "Ê Ðê", "Ra Glai" et "Chu Ru". Leurs terres seront saisies et données à des Viêts catholiques et le mouvement de transfert de populations Viêts vers les montagnes, sur les terres de ces Kiratas, se poursuit au moins jusqu'en 2001 et 2004, dates qui correspondent à des révoltes des peuples des montagnes contre les discriminations dont ils sont victimes.[82]
La religion principale des Cham était, depuis au moins leVe siècle, l'hindouisme, c'est-à-dire l'adoration des trois dieux de laTrimûrti :Brahma,Visnu etÇiva. Çiva étant la divinité centrale, de très loin, la plus vénérée sinon celle qui a fait l'objet du plus grand nombre de temples et d'images, symboliques ou anthropomorphiques. Les Cham pratiquent depuis cette même époque lebouddhisme. La majorité des Cham vivants au Viêt Nam sont hindouistes (les "Balamon Cham") et en minorité musulmans. Alors que ceux réfugiés au Cambodge sont majoritairement musulmans (les "Cham Bani") et en minorité bouddhistes. On retrouve des éléments de l'animisme pratiqués lors de cérémonies de ces diverses religions.
L'étude du patrimoine cham a débuté avec la création del'École Française d'Extrême Orient (EFEO), et est menée parHenri Parmentier en 1900 : inventaire des monuments, fouilles archéologiques, traductions des inscriptions découvertes.
En 1901,Charles Carpeaux (Paris 1870- Saïgon 1904), fils du sculpteurJean-Baptiste Carpeaux, va se rapprocher de l'École française d'Extrême Orient. Il réalise en 1902 de nombreuses photographies sur les fouilles du monument bouddhique de Đồng Dương et en 1903 et 1904 sur le site dusanctuaire de Mỹ Sơn[84],[85]. L'École française d'Extrême Orient conserve un très grand nombre de documents photographiques qui offrent l'aspect originel des sanctuaires au moment de leur découverte par les Européens et des premières fouilles, les sculptures étant encore en place, avant leur mise à l'abri dans les musées[86].
Les archéologues et les chercheurs français ont abandonné les travaux scientifiques qu'ils avaient commencés sur la civilisation Cham en 1900 après leur prise en charge, en 1907, de l'étude du site d'Angkor qui possédait des monuments plus importants et des témoignages épigraphiques plus nombreux que ceux de la civilisation cham.
En 1907,Angkor est rétrocédé de laThaïlande au Protectorat duCambodge. Des études ont été reprises dans les années 1920 et 30. Après la seconde guerre mondiale, de nombreux conflits empêcheront la poursuite des études et de très nombreuses destructions, des vols aussi vont effacer une part importante de l'ancien Champa.
Philippe Stern (1895-1979), directeur duMusée national des Arts asiatiques - Guimet à l'époque, avait multiplié l'envoi de rapports au Ministère des Affaires étrangères pour sensibiliser à la protection du patrimoine Cham. Pendant laguerre du Viêt Nam, en 1969, il écrit àRichard Nixon alors Président des États-Unis pour demander la préservation des monuments vietnamiens et notamment ceux de la civilisation Cham en s'appuyant sur des plans, des cartes et des annotations. Si certains monuments ont réussi à bénéficier d'une protection américaine comme lemusée de la sculpture cham deĐà Nẵng qui rassemble depuis 1918 les plus belles sculptures Cham ; d'autres ont été détruits par les bombardements : la tour A1 duSanctuaire de Mỹ Sơn (province de Quang Nam), chef-d'œuvre duXe siècle et letemple bouddhique de Đồng Dương (province de Quảng Nam).
Auparavant, Philippe Stern s'est beaucoup investi dans la sauvegarde et la connaissance de l'Art du Champa, en effet, avec son équipe il a encodé les monuments avec une méthode de classification des styles qui reste unique. Il a ainsi identifié l'ensemble des styles de l'Art du Champa.
Les temples cham les plus importants ont été construits auXe siècle comme laTour A1 de My Son, malheureusement détruite par un bombardement américain en 1969. Les formes des sanctuaires shivaïtes sont issues de l'tradition architecturale hindouiste, mais, au Champa, une architecture bouddhique s'en distingue nettement.
Les premiers temples ont été des temples ouverts, lumineux, disposant d'une sculpture figurative ou symbolique au centre du sanctuaire, protégée par une charpente couverte de tuiles. Ces anciennes charpentes ayant disparu, les archéologues ont mis au jour les ensembles sculptés, aujourd'hui conservés dans les musées, dont lemusée de Đà Nẵng. Tous les temples qui ont été bâtis ensuite sont en briques, abondamment sculptées sur leurs faces externes. Une seule porte en permet l'accès et elle s'ouvre à l'Est, en principe. Sur les autres faces, seules de fausses portes participent de la décoration avec des pilastres, souvent doubles.
Des grès sculptés donnent forme aux statues de culte et aux divinités secondaires. Le grès sculpté orne, ponctuellement, les linteaux, les montants des portes, certaines colonnes et les faux étages de la toiture, aux angles. Le toit du temple shivaïque, en forme de tour au sommet pyramidal, évoque lemont Meru, le séjour des dieux. La cella, le centre du temple, demeure du dieu, ne possède d'ouverture que la porte, mais de petites niches permettent d'accueillir des lampes. Dans cette cella peu éclairée,garbha griha, se trouvait l'image de la divinité shivaïque.Shiva, destructeur/créateur, était célébré sous la forme d'une divinité anthropomorphe ou sous sa forme symbolique, lelinga (sculpture de section cylindrique dans sa partie visible, et dont la forme phallique évoque la puissance créatrice du dieu). Le linga recevait des offrandes, déposées par des prêtres. D'autres monuments cultuels ont une silhouette caractéristique, en forme de selle de cheval, mais leur fonction fait encore débat.
Les royaumes du Champa ont laissé un héritage historique et culturel très riche, visible à travers ce qui reste de l'art du Champa, qu'il s'agisse de nombreux monuments, essentiellement des sanctuaires hindouistes et bien plus rarement bouddhiques, ainsi qu'une très importante production sculptée conservée aux :
Quatorze dynasties se seraient succédé à la tête du royaume du Champa (en partie seulement) depuis 192 de notre ère. Les quatre premières demeurent encore peu connues[88].
↑Antoine Gournay,La maison chinoise : construire et habiter en Chine à la fin de l'époque impériale (relié), Paris, Klincksieck,, 303 p.(ISBN978-2-252-03990-8,BNF45000027),p. 90.
↑Andrew Hardy,Integrating Kingdom : Mechanisms of political integration in the Southeast asian segmentary state (15th century) inArlo Griffiths et al., 2019,p. 221-255
↑Georges Maspero, 1925 : « L'Indochine politique aux environs de 960 A.D. » carte de « La géographie politique de l'Indochine aux environs de 960 A.D. », inÉtudes asiatiques publiées à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de l'École française d'Extrême-Orient par ses membres et ses collaborateurs, Paris-Brussels, G. Van Oest, tome II, pp. 79-125.
↑Pierre-Yves Manguin,From Funan to Sriwijaya: Cultural continuities and discontinuities in the Early Historical maritime states of Southeast Asia, in :25 ans de recherches archéologiques de l'École française d'Extrême-Orient, Djakarta, éd. de l'Institut de recherche archéologique / École française d'Extrême-Orient, 2002.
Pierre Baptiste (dir.), Thierry Zéphir (dir.)et al. (Exposition: musée Guimet 2005-2006),La sculpture du Champa : Trésors d'art du VietnamVe – XVe siècles, Paris, Réunion des musées nationaux : Musée Guimet,, XXVII-373 p., 28 cm(ISBN2-7118-4898-1) ;
Jean Boisselier,La Statuaire du Champa, 1961 (thèse). École Française d'Extrême-Orient, 1963 ;
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Jean-François Hubert -L’Art du Champa – Parkstone Press International - 2005 ;
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