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Rouvres-en-Plaine

47° 14′ 22″ nord, 5° 08′ 30″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirRouvres.

Rouvres-en-Plaine
Rouvres-en-Plaine
Collégiale Saint Jean-Baptiste de Rouvres-en-Plaine.
Blason de Rouvres-en-Plaine
Blason
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionBourgogne-Franche-Comté
DépartementCôte-d'Or
ArrondissementDijon
IntercommunalitéCommunauté de communes de la Plaine Dijonnaise
Maire
Mandat
Hubert Sauvain
2020-2026
Code postal21110
Code commune21532
Démographie
Population
municipale
1 254 hab.(2022en évolution de +13,07 % par rapport à 2016)
Densité86 hab./km2
Géographie
Coordonnées47° 14′ 22″ nord, 5° 08′ 30″ est
AltitudeMin. 200 m
Max. 216 
m
Superficie14,64 km2
TypeBourg rural
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionDijon
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Genlis (Côte-d'Or)
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
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Rouvres-en-Plaine
Géolocalisation sur la carte :France
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Rouvres-en-Plaine
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Rouvres-en-Plaine
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Rouvres-en-Plaine
Liens
Site webrouvres-en-plaine.fr
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Rouvres-en-Plaine est unecommune française située dans ledépartement de laCôte-d'Or enrégionBourgogne-Franche-Comté. Sa population est de 1 254 habitants au recensement de 2022.

Géographie

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Localisation

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Rouvres-en-Plaine est situé dans la communauté de communes de laPlaine Dijonaise dans le département de laCôte-d'Or, en régionBourgogne-Franche-Comté.

Les communes limitrophes sontBretenière,Fauverney,Marliens,Neuilly-Crimolois,Ouges,Thorey-en-Plaine etVaranges.

Carte
Le territoire de la commune et ses communes limitrophes[Note 1].

Géologie et relief

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Le village de Rouvres-en-Plaine est situé en plein cœur de laplaine Dijonnaise. Cette dernière, annexe de la vasteplaine de la Saône, est une plaine alluviale drainée par l’Ouche, un affluent de laSaône. Ce « pays d’Ouche » était autrefois appelé lepays d’Oscheret. Le relief de la commune est relativement plat : l’altitude varie d’un minimum de 200 m à un maximum de 216 m.

Hydrographie

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Article connexe :Liste des cours d'eau de la Côte-d'Or.

La commune de Rouvres-en-Plaine est parcourue par deux cours d'eau : l’Oucherotte[1] (14,6 km) et son petit affluent, leruisseau de la Fontaine aux Sœurs[2] (4,2 km). L’Oucherotte arrosait auparavant le centre du village (ainsi que, par une dérivation, les douves de l’ancien château ducal). Cette partie du cours d’eau est aujourd’hui asséchée ; son lit en reste cependant visible.

Par ailleurs, du fait de l’exploitation de gravières à Rouvres, le territoire de la commune possède quelques étendues d’eau artificielles.

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Bourgogne-Franche-Comté etClimat de la Côte-d'Or.

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat des marges montargnardes, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[3]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[4]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre leclimat océanique altéré et leclimat océanique altéré[5] et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[6]. Elle est en outre dans lazone H1c au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[7],[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,5 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de5,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 807 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune d'Ouges à 6 km àvol d'oiseau[9], est de11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 743,4 mm[10],[11]. La température maximale relevée sur cette station est de39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de−22 °C, atteinte le[Note 2].

Pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques, entrer son nom dans Climadiag-commune[12], un site de Météo-France élaboré à partir des nouvellesprojections climatiques de référence DRIAS-2020.

Milieux naturels et biodiversité

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Plaine céréalière sans relief ni obstacle majeur (peu d’écran d’arbres, de bosquets, ni même de bois), présence de retenues d’eau liées aux activités des gravières, Rouvres-en-Plaine est un site favorable à la nidification de plusieurs espèces d’oiseaux :buses variables,busards cendrés,cygnes sauvages,hérons cendrés,grandes aigrettesetc. C’est aussi un site fréquenté par les oiseaux migrateurs : desgrues cendrées ont déjà été aperçues. Au Moyen Âge, lescigognes avaient pour habitude de bâtir leur nid sur les cheminées de l’ancien château ducal, ce qui était source de bien des désagréments pour les occupants (risques d’incendies)[13].

Par conséquent, le site de Rouvres est réputé parmi les amateurs qui y assurent des observations[14]. On a ainsi pu ponctuellement y observer quelques espèces rares d’oiseaux :harelde,pygargue,leucoptère[précision nécessaire],fuligule nyroca,bécasseaux (sanderling etde Temminck)[15].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Rouvres-en-Plaine est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (80,7 %), zones urbanisées (5,4 %), eaux continentales[Note 4] (4,5 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), forêts (1,8 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Article connexe :Toponymie française.

Le nom de la localité est attesté sous les formesRovra (902) ;Villa Roboris (1102-1143) ;Bruno de Ruvrio (1140) ;Roborea (1149) ;Ruwra (1178) ;Rovreium (1209) ;Rovereium (1209) ;Rovra juxta Divionem (1220) ;Rovera (1240) ;Rovre (1244) ;Rouvre (1268) ;Rovra Ducis (1270) ;Rouvres (1270) ;Rovres vers Dijon (1366) ;Rore (1578) ;Rouvre lès Dijon (1656) ;Rouvre (1783) ;Rouvres-en-Plaine (1873)[21].

Rouvres a pour origine lelatinrobora (pluriel), qui signifie « chênes rouvres (Quercus Robur) ». Le toponymeRouvres désigne alors le territoire d'une rouvraie (ouchênaie de chênes rouvres).
Le nom de Rouvres, ancienne villa gauloise, porte son origine celtique et remonte au temps où lesdruides cueillaient sur le chêne rouvre (robur), legui sacré au cours de leurs cérémonies religieuses detaurobole[22].

Histoire

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Antiquité

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Du temps des Gaulois

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Au temps des Gaulois, Rouvres se situe au sud-est duTerritoire des Lingons, aux confins de ceux desÉduens (au sud de laForêt de Cîteaux) et desSéquanes (à l'est de laSaône). Le pays est alors le domaine de la forêt dechênes rouvres, ou rouvraie, à l’origine du nom du village.

Une première occupation gallo-romaine

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Après la conquête, lapaix romaine permet la croissance économique. Unevoie romaine, d’axe nord-sud, passe à l’est, à proximité du territoire de Rouvres. Des villas (ouvillae) sont construites dans des lieux favorables et fertiles. Unevilla romaine est une grosse installation : c’est un centre de vie complet avec différents métiers associés. On repère ainsi à Rouvres au moins deux villas gallo-romaines duIIIe siècle : la villa de Saint-Phal, proche du village deBretenière et, surtout, plus loin au nord-ouest de l’agglomération actuelle, une grande villa nettement identifiable[23] avec les méthodes de l’archéologie aérienne[24],[25], avec son chemin d’accès et des traces du parcellaire antique. Un troisième site initialement identifié au sud de la commune correspond en fait à un habitat du Haut Moyen Âge. Tous ces vestiges ont été découverts parprospection aérienne, en 1962,grâce à[évasif]M. René Goguey. Des campagnes de fouilles (1966–1967) ont été menées sur la grande villa et ont donné lieu à publications[26],[27]. Pour l’essentiel, ces villas relèvent du type méditerranéen, avec une cour intérieure à péristyle et une cour-exploitation et jardins.

Moyen Âge

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Les maisons-halles du haut Moyen Âge

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Lors des invasions barbares, lesBurgondes arrivent progressivement et s’installent sur des domaines agricoles dévastés ou abandonnés. L'historienGrégoire de Tours, passant par là auVIe siècle, écrit :« les terres y sont fertiles et fécondes avec une grande et opulente récolte »[28]. Y a-t-il alors une véritable agglomération dans la plaine roburienne ? Une récente campagne defouille archéologique préventive préalable à l’ouverture d’une gravière, effectuée par l’INRAP en 2004–2005[29], a identifié les traces d'un vaste habitat rural de typemérovingien (VIIeVIIIe siècles)[30]. Aux lieux-dits « Les Gravières » et « Fin Saint-Jean », près du village voisin deMarliens, on a ainsi retrouvé les plans d'une vingtaine de bâtiments sur poteaux. Plus particulièrement, un grand corps de bâtiment (long de 20 mètres pour 11 mètres de large et d'une surface de 220 m2) est à rapprocher de la « maison-halle » destinée à abriter hommes et bétail. Surtout connue en Europe du Nord (Frise,Allemagne du Nord), ce type d'habitat se retrouve aussi dans les proches plaines alluviales de laSaône, duDoubs et de l'Ain. Organisé autour de deux « cellules centrales » séparées par un corridor et entourées d’une galerie, cette construction présente cinq lignes de poteaux en file (une ligne centrale de poteaux faîtiers délimitant deux nefs et deux bas-côtés correspondant à la galerie). Des vestiges d'enclos et de greniers ont également été découverts. Quelques objets ont été dégagés : céramiques avec des décors à la molette, fiches àbélière, fragments de peigne en os ainsi qu'un demijoug en bois. Au regard de l'ampleur des vestiges, il n'est pas exclu que l'occupation du site ne s'étale plus largement jusqu'auXe ou XIe siècle[31],[32].

Rouvres sur lacarte de Cassini.

Des mottes castrales au milieu des chênes rouvres

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AuIXe siècle, à la fin de l'époque carolingienne, le pays dijonnais relève en partie de l'autorité descomtes d'Oscheret. Ce « pays d'Oscheret » (« pagus oscarensis », dans la plaine de l'Ouche), contient une subdivision (centana roringoram) qui est le territoire d'une rouvraie (Roriacum en latin), lieu deschênes[33]. Rouvres est donc le pays duchêne rouvre, au pluriel, « robora ». Par suite de déformations, on trouvera plus tard les noms : Roboris (937), Rovra (1208), Rovre (?), Rouvre (1215). C'est alors que dans la région, se construisent les premièresmottes féodales[34], des installations défensives rustiques réduites à une butte de terre surélevée entourée d'une grossière palissade de pieux et de fossés, en eau ou non, avec quelques hommes en position défensive ou de guet. Il existait ainsi au nord du village une « Motte Menant »[35]. Jusqu'auXIIIe siècle, le territoire et ses occupants est partagé, acheté, échangé entre de nombreux propriétaires, spécialement des ordres religieux : Bonvaux,Saint-Seine,Époisses,Notre-Dame de Beaune. Les premiers ducs capétiens de Bourgogne finissent par acquérir lamotte castrale de Rouvres[36]. Ils sont en effet intéressés par le riche domaine agricole roburien, véritable « grenier à blé », à la fois proche deDijon, la capitale, et deCîteaux, la grande abbaye abritant des sépultures de la dynastie. Une forteresse se construit avec des murailles épaisses, de forme légèrement octogonale avec huit tours, une habitation centrale, et des dépendances à l'abri de murs[37].

Le village médiéval

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À l'époque, dans le village non fortifié, il semble qu'il n'y ait pas eu de véritable église paroissiale, ou alors, celle-ci devait être très exiguë. Les habitants avaient ainsi pris l'habitude de se rendre aux offices de la chapelle castrale, ce qui indisposa les occupants du château, notamment pour des raisons de sécurité. En, durant sa régence, la duchesseAlix de Vergy décide de construire une église suffisante dans le village. Celui-ci est devenu très important avec 750 feux. La rivièreOucherotte, alors abondante, voit son cours naturel bien entretenu par les manants taillables et corvéables. Une partie en est détournée pour alimenter les fossés du château. Desbanalités contraignent les villageois : four, moulins (à Rouvres, sur l'Oucherotte, puis àFauverney en raison du plus fort débit de l'Ouche),banvin, garde des fenaisons,... Diverses taxes sont également dues au seigneur ducal.

La charte rurale, la matroce et les premières difficultés

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En, la premièrecharte rurale en France est octroyée aux habitants de Rouvres par le ducEudesIII. Elle sera confirmée en 1247 parHuguesIV puis en 1362 parJean le Bon, roi de France. Les villageois ne furent plus « taillables et corvéables à merci » moyennant une redevance annuelle assez lourde mais supportable au début, quand les mesures étaient précisées : 1 000 setiers (environ2 400 hl), moitiéavoine, moitiéfroment. Cette redevance, appelée la matroce[38] par les habitants car elle était souvent remise à la châtelaine, ou « maîtresse », en l'absence de l'époux souvent en déplacement, fut rapidement une source de conflits pour deux raisons. Tout d'abord, c'était un impôt de répartition distributive : ce qu'un redevable ne pouvait donner, un autre devait le donner. Ensuite, certains châtelains peu scrupuleux modifiaient les mesures de grains à leur avantage, et ceci, malgré les mesures étalons que le notaire ducal, Girard Bonotte, avait fixées en 1288. C'est que le statut de forteresse du château, ainsi que le statut de ville de foire (deux par an) et de marché (le jeudi), bien qu'offrant des avantages à la population, augmentaient surtout sa contribution à l'impôt ! Les habitants commencent alors à « fuir » le village où les charges deviennent progressivement insupportables. Bien souvent, les 1000émines ne peuvent être livrées. Il faut demander des reports de dette ou des réductions de la redevance. Des différents surgissent et lapeste noire fait des ravages. La population diminue : en 1308, 575 feux ; en 1431, 123 feux ; en 1469, 99 feux ; en 1666, 37 feux. En 1356, un Comtois, Thibaud deFaucogney, venu pour tenter d'enlever le jeune princePhilippe, héritier ducal, pille et brûle le village. À ces malheurs, s'ajoutent les exactions desroutiers : on connait ainsi le cas de « frère Darre », un chef de bande écumant la région en 1365.

Une nouvelle dynastie ducale au château

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Au milieu duXIVe siècle, la famille ducale s’installe à la campagne, dans son domaine de Rouvres, afin d’échapper aux conséquences néfastes desépidémies.JeanneIre d’Auvergne (dite aussi « de Boulogne »), reine de France, assure la régence ducale depuis 1349 pour son fils né d’un premier lit bourguignon. Elle meurt néanmoins de la maladie, àVadans, en. L’année suivante, le, son filsPhilippeIer de Bourgogne, ou « de Rouvres » car né à Rouvres en 1346, meurt prématurément lui aussi de lapeste[39]. Âgé de quinze ans, il n’a pas eu le temps de s’assurer une descendance. Avec lui, s’éteint « par les mâles » la branche aînée (ou « directe ») de lamaison capétienne de Bourgogne. Le roi de France,JeanII le Bon, second mari de Jeanne, prend possession de la Bourgogne et en confie le gouvernement à son lieutenant général, le comte de Tancarville. En, il remet enapanage la Bourgogne à son filsPhilippe le Hardi qui devient le premier duc Valois en 1364. En 1369,PhilippeII de Bourgogne (1364-1404) prend pour épouseMarguerite de Flandres, veuve de Philippe de Rouvres. Ils s’installent à Rouvres et font d’importants travaux au château : tour de guet (la Lanterne), fossés, hourds, pont-levis… Après 1414, le ducJean sans Peur (1404–1419) fait encore renforcer l’édifice. En ces temps troublés de laguerre de Cent Ans, lesécorcheurs sévissent alors dans la contrée. Ainsi, à partir de 1416,Marguerite de Bavière, épouse de Jean sans Peur, supervise la construction d’une grosse tour de défense, dite « tour Marguerite ». Sous les deux premiers ducs de la maison de Valois[13], les duchesses font en effet de longs et fréquents séjours au château. Leurs époux sont alors retenus à Paris par les affaires du Royaume : c’est l’époque de la lutte entreArmagnacs et Bourguignons. Le château, en ce début deXVe siècle, est « une bâtisse vénérable, un grand ensemble de bâtiments, mi-forteresse, mi-demeure de plaisance, entourés de fossés larges et profonds et d'une enceinte de hauts murs de pierre, renforcée par des tours »[40]. Il s'y ajoute, au sud, de vastes jardins clos[41],[42]. AvecGermolles etArgilly, c'est une des résidences préférées de la famille ducale dans la campagne bourguignonne. Rouvres constitue alors un important poste de dépenses du budget ducal[43].

La châtellenie de Rouvres

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Monnot Machefoing.

Grâce aux travaux de Georges Frignet sur des archives comptables[13], lachâtellenie de Rouvres est mieux connue. Une châtellenie est un ensemble de villages entourant un château. Elle est ici administrée au nom du duc par un officier qui en tient également les comptes : lechâtelain. Celle de Rouvres s'étend ainsi sur les territoires deFauverney, Saint Phal,Bretenière, Sathenay,Saulon-la-Chapelle,Thorey,Marliens,Pluvet,Pluvault,Soirans-Foufrans,Collonges-lès-Premières,Beire-le-Fort,Longeault,(cf. liste détaillée en sectionAdministration)... Les limites de l'extension du domaine restent en fait assez « floues » et fluctuantes (selon les contributions respectives). Unterrier[44] rappelle d'ailleurs les obligations liées aux terres. Quelques châtelains ont marqué leur temps, notamment MonnotMachefoing. Ils sont assistés d'autres officiers (clerc, sergent, portier, garde, forestier, jardinier, etc.). Laprévôté assure l'ordre public. Lagruerie s'occupe des eaux et forêts. Quatre pouvoirs judiciaires locaux coexistent en fonction des compétences propres : leprévôt, lechâtelain, legruyer, lemaire assisté deséchevins. Si ces derniers n'exercent en principe que labasse justice, on notera toutefois une exécution capitale au village en 1451[45]. Les productions agricoles sont essentiellement celle des céréales (blé et avoine), notamment dans le cadre de la matroce, et celle du foin (chevaux de la cour).

Le déclin à la fin du Moyen Âge

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SousPhilippe le Bon, ouPhilippe III de Bourgogne (1419-1467), l'intérêt de Rouvres faiblit[46],[47]. Seuls un petit nombre de parents du duc, dont ses neveux les princes de Nevers,Charles etJean, héritiers potentiels du duché, y vivent quelque temps. Une nuit de, on signale dans certains écrits une pluie d'aérolithes dans la plaine qui a marqué les populations locales impressionnées par ce mauvais présage.Charles le Téméraire (1467-1477) ne passe lui-même, de toute sa vie, qu'une journée à Rouvres la veille de son entrée solennelle àDijon. Sous son principat, le château servit de prison à la duchesse de Savoie,Yolande de France, sœur du roi de FranceLouis XI, son ennemi. Elle sera libérée sans trop de difficultés en 1476 par un petit corps expéditionnaire français de 200 « lances » commandé parChaumont d'Amboise. En 1477, après la mort du dernier duc Valois, le duché de Bourgogne est rattaché à la Couronne de France.Louis XI remet le château et les terres à différents personnages ; le plus connu étantJacques Coitier, son médecin, en[48]. Rouvres perd alors de son importance : les attachés au service du château quittent progressivement le village, la forteresse se dégrade. Par ailleurs, en 1485, un incendie ravage la charpente de l'église paroissiale. La nef s'effondre et est reconstruite difficilement car les finances manquent.

Temps modernes

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La guerre de Trente Ans à Rouvres

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Au début des Temps modernes, l'abandon progressif de la châtellenie a pour conséquence une certaine négligence dans l'entretien des digues canalisant l'Ouche et l'Oucherotte. En 1594, ces dernières sont emportées et la plaine inondée. Les dégâts se renouvellent en 1612 ainsi qu'entre 1628 et 1630, puis encore en 1643[49]. AuXVIIe siècle, les terres sont progressivement achetées par de grosses fortunes dijonnaises qui trouvent un accord avec le nouveau seigneur en 1635. La communauté est alors en partie déchargée de la dette liée à la matroce. Pourtant, les ennuis ne sont pas terminés ! Pendant laguerre de Trente Ans qui oppose le royaume de France à la maison deHabsbourg, le généralGallas (1584-1647), envahisseur de la Bourgogne au profit duduc de Lorraine, se dirige fin octobre 1636 versSaint-Jean-de-Losne pour y mettre le siège. Secondé par le généralMercy, il est à la tête d'un corps de 10000 hommes. Il s'arrête à Rouvres et loge dans la maison de Monsieur de la Tournelle[50] qu'il avait fréquenté aumanège de Strasbourg. Alors qu'un contingent français, dirigé par lePrince de Condé, s'avance parFauverney, Gallas décide la retraite. Il ordonne à Mercy l'incendie du village (excepté la maison de la Tournelle) et du château. L'église est également endommagée : chœur abattu, clocher brûlé, cloches fondues et nef découverte[51]. Une source historique précise même que le château aurait été en grande partie détruit à coups de canons[52]. Trente années plus tard, en 1666, un terrible incendie détruit à nouveau le village. Pourtant, l'enquête de l'intendant Bouchu montre qu'une partie du château subsiste encore après cette date, dans un village réduit à 37 feux bien pauvres.

Rouvres à la fin duXVIIe siècle.
Rouvres après le remembrement (1707).

Le premier remembrement rural

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Le premierremembrement rural français moderne a lieu à Rouvres-en-Plaine en 1707. Il s'agit d'une opération collective qui consiste à faire un regroupement de parcelles pour mettre fin au morcellement excessif de la propriété rurale. Le premier remembrement de Rouvres avait deux utilités. D'une part, il s'agissait d'augmenter la production agricole en regroupant les diverses parcelles d'un propriétaire en une seule parcelle ayant la même surface. On passa ainsi de près de 4000 parcelles sur 1900 hectares à seulement 442 parcelles après l'opération. D'autre part, il fallait constituer un fonds de terre en remplacement de la matroce qui ne pouvait plus être versée. En effet, les guerres, la peste et les départs ont diminué la population roburienne : la charge de la matroce est devenue insupportable. Les rois successifs (François Ier,CharlesIX,HenriIII…) ont accepté de la reporter mais la dette finit par être énorme, impossible à régler à la fin duXVIIe siècle. En 1697, les habitants ont envoyé une supplique au roiLouis XIV. Ce dernier décide de transformer la redevance en fonds de terre prélevés sur la communauté et remis aux bénéficiaires de cette matroce. L'Intendant de Bourgogne, François-Antoine Ferrand (1657-1731), admirateur des premiers philosophes économistes de l'époque, organise ce premier remembrement de terres agricoles. Fin 1703, un géomètre a pour mission d'arpenter le finage de Rouvres. Commencé en 1704, le remembrement est achevé en 1707. Il établit également des chemins larges de 6 m pour desservir les terres. Pendant cette période, des travaux ont aussi été réalisés pour drainer les terres (chemins, fossés d'assainissement, digues, modification du cours de l'Oucherotte)[53].

La disparition du château ducal

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Au début duXVIIIe siècle, un nouveau château voit le jour à Rouvres. Bien plus modeste que l'édifice des ducs, cette construction a été entreprise par le conseiller Guenichot de Nogent sur des terres achetées en 1704[13]. Situé au nord du village, donc à l'opposé de l'ancienne bâtisse, il repose sur un vaste parc orné de statues. Quant au château ducal, les deux tours ayant résisté aux destructions de Gallas sont démolies en 1735 pour construire la grange dedîme[52]. La seigneurie, un temps passée aux gouverneurs de Bourgogne, l'amiral Chabot, leduc de Guise puis lesprinces de Condé, retourne finalement au roi de France en 1767. À la fin duXVIIIe siècle, on aperçoit encore des restes du château : un puits, des vestiges de la chapelle, la base de la tour Marguerite[52],[51]. En certains endroits, les vestiges de murs atteignent trois mètres de hauteur[54]. En cas d'inondations dans la plaine (Ouche et Oucherotte), le site est parfois utilisé comme refuge par les habitants et leurs troupeaux. Lors de la suppression du prieuré voisin d'Époisses, Rouvres reçoit, en 1771, certains éléments liturgiques dont une célèbre croix-reliquaire duXIIIe siècle. En 1782, l'office de capitaine-châtelain est supprimé. La Régie des Domaines du Roi concède en 1785 le terrain à des particuliers pour le lotir (constructions, jardins,...)[13]. Les ruines imposantes du château sont alors utilisées comme carrière de pierre et les fossés comblés. Le château ducal a définitivement disparu[55].

Époque contemporaine

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Rouvres en révolution

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À laRévolution, en 1793, Rouvres devient chef-lieu d'un éphémère canton d'une douzaine de communes avec un président, Robin, et douze assesseurs. Ce canton reprendra en partie les limites de l'ancienne châtellenie abolie seulement onze ans plus tôt (1782). Le gouvernement nomme un syndic : Courtier. Le canton roburien sera supprimé sous leConsulat en 1801 : Rouvres dépendra du canton deGenlis, ville alors en plein développement. Des réquisitions pour l'armée de la République sont effectuées : grains, foins... L'abbé Pierre Proteau prête leserment constitutionnel. L'abbé Garnier, du village voisin de Fauverney, abandonne les ordres, se marie avec une sœur de Genlis et devient juge de paix à Rouvres. Un révolutionnaire convaincu, le citoyen Bartet, institue leculte de la Raison et de l'Être suprême demandé parRobespierre. L'église devient Temple décadaire avec cérémonie chaquedécadi. La présence y est obligatoire sous peine d'amende. Pour commencer la cérémonie, les enfants des écoles chantentla Marseillaise. Ils finissent par l'invocation à l'Être suprême. La croix gothique du cimetière est abattue : il n'en restera que le socle.

Rouvres sur lecadastre de 1843.
La mairie en 1869.

LeXIXe siècle

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Au retour deLouisXVIII en France, un maire est nommé à Rouvres. C’est un ancien émigré, Jean-Jacques Guenichot de Nogent, déjà maire à la fin de l’Empire. Il fait planter un orme sur la place du châtel qui s’appellera « place Bourbon » pour célébrer le retour des Bourbons sur le trône. Il avait prêté serment de fidélité à l’Empereur, puis àLouisXVIII. À l'avènement deLouis-Philippe, le nouveau maire, Robert Proteau, fait arracher l’orme Bourbon qui est remplacé par un peuplier. La place devient place de la Réunion. Lecanal de Bourgogne, achevé partiellement en 1808, est définitivement ouvert en 1832 : il borde la limite ouest de la commune. Un maire suivant, Julien Fichot, prête successivement, et avec la même conviction, le serment de fidélité auroi, à laRépublique, puis à l’Empire. Il fait construire la maison diteLes Tourelles. Une école est aussi construite en 1834 pour les garçons. Par ordonnance en date du, la petite partie du territoire de Rouvres situé de l’autre côté du canal est rattachée àThorey-en-Plaine. En 1869, une mairie est bâtie dans le prolongement de l’école. Puis, le terrain contigu à l’école-mairie est acheté pour faire le jardin de l’instituteur (1873). Ce terrain sera aménagé en place publique en 1920 afin d’y édifier le monument aux morts.

LeXXe siècle

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Durant la période de l'Occupation (1940-1944), une batterie de laFlak, laDCA allemande, est installée sur le territoire de la commune de Rouvres afin de participer au système de défense de labase aérienne militaire voisine deLongvic. Le, vers 17 heures, trois avions américainsP-51 Mustang du 122th FS effectuent un straffing (raid) sur la base. Chasseurs très rapides, ils abattent en vol quatreHeinkel He 111 du IV/KG55 allemand, l'un tombera au bord de l'Ouche[56] àFauverney, un à 500 mètres au sud du village de Rouvres en Plaine[57], un au lieu-dit « Le Layer » àSaulon-la-Chapelle et le dernier, sur la base même[58]. Quelques mois plus tard, en, lemaquis Bonaparte s'installe au château moderne de Rouvres. Après ratissage de la région, il capture quelques soldats allemands cachés en forêt deCîteaux[59].

À la fin duXXe siècle, Rouvres-en-Plaine connaît, à l'instar des communes environnant Dijon, une forte croissance démographique liée au phénomène derurbanisation. Des lotissements pavillonnaires sont créés et le prix du foncier augmente. Un lotissement, les « Jardins du Roy », occupe même l'emplacement des anciens jardins du château médiéval. De même, lesmigrations pendulaires d'habitants travaillant en ville sont importantes. L'économie locale traditionnelle change : l'élevageovin a disparu, les terres agricoles sont essentiellement consacrées auxcéréales et auxbetteraves sucrières destinées à lasucrerie d'Aiserey. Des gravières sont également exploitées sur le territoire de la commune. Avec ces évolutions, de nouveaux défis se présentent au village, notamment ceux liés à la hausse du trafic automobile traversant son territoire[60].

Le tricentenaire du premier remembrement (2007)

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La célébration du300e anniversaire de cet événement a été organisée les samedi et dimanche1er juillet 2007. Ces fêtes du Tricentenaire duremembrement de 1707 ont été organisées à l’initiative de la mairie de Rouvres-en-Plaine avec les associations du village. Le Comité roburien des fêtes du remembrement[61] a été créé pour simplifier la gestion de la manifestation. L’ensemble de la population roburienne s’est mobilisé pour le succès[62] de cette célébration (voir le film de la manifestation)[63].

Politique et administration

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Découpage territorial

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Article connexe :Arrondissements de la Côte-d'Or.

La commune se trouve dans l'arrondissement de Dijon dudépartement de laCôte-d'Or.

Commune et intercommunalités

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Article connexe :Liste des intercommunalités de la Côte-d'Or.

La commune est membre de lacommunauté de communes de la Plaine Dijonnaise.

Circonscriptions administratives

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Articles connexes :Redécoupage cantonal de 2014 en France,Liste des cantons de la Côte-d'Or,Conseil départemental de la Côte-d'Or etListe des conseillers départementaux de la Côte-d'Or.

La commune est rattachée aucanton de Genlis.

Circonscriptions électorales

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Articles connexes :Liste des circonscriptions législatives de la Côte-d'Or etListe des députés de la Côte-d'Or.

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de latroisième circonscription de la Côte-d'Or.

Élections municipales et communautaires

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Articles connexes :Élections municipales de 2020 en Côte-d'Or,Histoire des maires de France etNomination des maires sous la Troisième République française.

Liste des maires

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Rappel historique sur le canton de Rouvres :En 1793, en pleineRévolution, un éphémère canton de Rouvres groupant une douzaine de communes reprendra en partie les limites de l'ancienne châtellenie abolie onze ans plus tôt (1782). Il sera supprimé sous leConsulat en 1801. Le village de Rouvres-en-Plaine est alors intégré au canton deGenlis, ville en plein développement au début duXIXe siècle.

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
-----
--Jean-Jacques Guenichot de Nogent--
--Robert Proteau--
--G. Champy de Boizerand-baron
--Julien Fichot--
-----
--M. Henri Hutteau--
--M. Albert Pernot--
19891995M. Michel Sauvageot--
19952001M. Etienne Franet--
20012008M. Michel Hoyet--
2008en coursM. Hubert SauvainLRRetraité
Président de la Communauté de Communes
Les données manquantes sont à compléter.

Administration sous l'Ancien Régime

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Située dans lebailliage deDijon, Rouvres-en-Plaine a été le siège d'unechâtellenie du Moyen Âge jusqu'à la fin duXVIIIe siècle (1782).

Les seigneurs de ce domaine ont d'abord été des ordres religieux (Bonvaux,Saint-Seine,Époisses,Notre-Dame de Beaune). Puis, il est passé sous la domination desducs de Bourgogne avant d'échoir àJacques Coitier, médecin deLouis XI (), après la réintégration au royaume (1477). Passée sous la domination des gouverneurs de Bourgogne (l'amiral Chabot, leduc de Guise puis lesprinces de Condé), la châtellenie revient finalement aux rois de France (LouisXV de 1767 à 1774 puisLouisXVI de 1774 à 1782, année de son abolition).Voir sectionHistoire.

L’emprise de cette châtellenie s’est étendue sur plusieurs villagesretrayants[64].

Liste des villages dépendant, ou ayant dépendu, de la châtellenie de Rouvres-en-Plaine
Nom du villageCommune actuelleRemarques
BargesBarges-
BereBeire-le-Fort-
BesseyBessey-lès-Cîteaux-
BresseyBressey-sur-Tille-
BretenièreBretenière-
BroindonBroindon-
CesseyCessey-sur-Tille-
ChambereChambeire-
Corcelles au BoisCorcelles-lès-Cîteaux-
QuelongesCollonges-lès-Premières-
CrimoloisCrimolois-
DemoisFénay (Domois)Lieu-dit. Le terrier de 1537 précise quela « grange de Demois », fief dont les maisons sont démolies, devait une livre de cire à la châtellenie. Le hameau de Domois est aujourd'hui intégré à la commune de Fénay.
EschigeyÉchigey-
EspernayÉpernay-sous-Gevrey-
FauvernerFauverney-
FenéesFénay-
FoufrantSoirans-Fouffrans-
JanlayGenlis-
La grange de TarsulTarsulLieu-dit
HucheyGenlisLieu-dit de Genlis
YseureIzeure-
YsierIzier-
LayerSaulon-la-ChapelleLieu-dit de Saulon-la-Chapelle
LongeaulLongeault-
LongecourtLongecourt-en-PlaineLa seigneurie de Longecourt (avec Potangey et Tart), entrée dans le domaine ducal en 1298, est revendue à lafamille de Bar en 1323 pour régler une dot. Dans le cadre duconflit opposant Armagnacs et Bourguignons, cette seigneurie est placéede facto sous la dépendance provisoire de la châtellenie ducale de Rouvres de 1415 à 1436, date de sa revente officielle à Jean de Fribourg, maréchal de Bourgogne. En effet, 1415 est l'année de la mort àAzincourt d'Édouard III de Bar qui venait juste de se réconcilier avec lesBourguignons. Mais son successeur, son filsLouisIer de Bar, un clerc, ouvre alors pour le duché de Bar une période d'incertitude qui conduira finalement à la désignation du« roi René », adversaire farouche du duché bourguignon. Longecourt est temporairement saisie (les pierres de son château ruiné sont même utilisées pour l'édification de latour Marguerite de Rouvres). Après 1436, cette seigneurie retrouve son autonomie.
Maigney sur TilleMagny-sur-Tille-
MalliensMarliens-
MoreyMorey-Saint-Denis-
Milley ouNulleyNeuilly-lès-Dijon-
NoironNoiron-sous-Gevrey-
OugesOugesOn cite alors les « trois Ouges », à savoir :« Grand Ouges »,« Petit Ouges » et, entre les deux, l'« abbaye » (hameau construit sur les restes d'une ancienne abbaye dépendant deTart).
PlouotPluvaultD'après les différents terriers, la prison de la châtellenie de Rouvres était située à Pluvault.
PloueyPluvet-
PotangeyAiserey (Potangey)Lieu-dit d'Aiserey. Depuis 1323, le hameau de Potangey dépendait de la seigneurie deLongecourt. Entre 1415 et 1436, cette seigneurie appartenant à lafamille de Bar,opposée auxBourguignons, est temporairement rattaché à la châtellenie de Rouvres.
RouvreRouvres-en-Plaine-
Saint FauleBretenièreAujourd'hui Saint-Phal, lieu-dit deBretenière
Salon et ChapelleSaulon-la-Chapelle-
SavoigeSavouges-
Tard l'AbbayeTart-l'Abbaye-
Tard la villeTart-le-HautIl semble queTart la ville (ouTard) etTart le Châtel correspondent au même village, aujourd'hui dénomméTart-le-Haut. Cependant, à l'époque médiévale, il existait déjà bien trois entités séparées appelées« Tart » :Tart-l'abbaye,Tart-le-Haut (soitTart la ville ouTart le Châtel) etTart-le-Bas, un village situé au pied de la colline, près de l'Ouche.
Tard le ChâtelTart-le-HautTart le Châtel (ouTart la Ville), comme sans doute le village du bas de la colline (Tart le Bas), dépendait de la seigneurie deLongecourt depuis 1323. Entre 1415 et 1436, cette seigneurie appartenant à lafamille de Bar,opposée auxBourguignons, est temporairement rattaché à la châtellenie de Rouvres.
TaleceyTellecey-
ToireyThorey-en-Plaine-
VerrangesVaranges-
 

Sous l'Ancien Régime, l'administration de cetteseigneurie, y compris militaire et judiciaire, est répartie selon une certaine hiérarchie entre plusieursofficiers :

Le châtelain
Lechâtelain est unofficier chargé d'administrer le domaine de lachâtellenie. Il en assure aussi la comptabilité. C'est le représentant local du seigneur.
Le capitaine
Lecapitaine assure l'organisation de la défense militaire du château ainsi que de la châtellenie. Sa présence n'est pas permanente dans la durée ; elle est souvent effective lors des périodes troublées (débutXIVe siècle par exemple). Parfois, lechâtelain peut aussi avoir la charge de capitaine.(Cf. Liste des châtelains)
Le prévôt
Leprévôt assure l'ordre public (la police) dans son domaine, laprévôté, correspondant approximativement à lachâtellenie. Il ne l'assure cependant pas dans le village même de Rouvres ; c'est alors le rôle du maire secondé par ses échevins. Une prison existait àPluvault. Le prévôt participe à la collecte de certains revenus, notamment les amendes. Le châtelain peut parfois exercer cette charge (sousJean sans Peur notamment). En Bourgogne, on a d'ailleurs souvent confondu les termes de « châtelain » et de « prévôt ».
Le gruyer
Legruyer est chargé de l'administration (lagruerie) des eaux (étangs de Sathenay, deLongeault) et forêts (plusieurs Bois-le-Duc, Chassagne, Boulouse, Soirans, Sathenay…). Le châtelain peut aussi avoir cette charge, ou en être « lieutenant ».
Le maire
Lemaire (assisté d'échevins) a été institué par la charte d'Eudes (1215). Assisté au début par deux sergents, administre le village de Rouvres et peut infliger quelques amendes. Ce n'est qu'à partir de 1700 que ce maire sera élu.
Liste des châtelains (et de quelques autres officiers) de Rouvres-en-Plaine[13]
Nom du châtelainDate de fonctionDurée d’exerciceRemarques (notamment sur les autres officiers)
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Girard deLongchamp1356-13615 ansGirard de Longchamp estchevalier. En 1360, Oudot de Menans est capitaine.
Monnot Lescot1361-137514 ansGuillaume de Martinville est capitaine en 1362 et 1363. Fin 1363, ce dernier devient capitaine du château deSaint-Aubin nouvellement conquis ; il est remplacé par Guillaume de Mourtigue. Fin 1364, ce dernier est à son tour remplacé par Oudot de Menans. En 1368, deux écuyers, Jean de Ruffey et Poinceart de Saingney, se partagent la charge de capitaine sans en avoir le titre. Il semble que cet intérim soit lié à une « suspension » d'Oudot de Menans (?) dont la parente, Marguerite, venait d'être exécutée à Dijon pour trahison.
Compaignot Bernon1375-13772 ansEn 1377, Compaignot Bernon est nommé châtelain d'Argilly, autre résidence ducale.
Dimanche deValleroy1377-138710 ansFin 1378, le capitaine est Perrin Cotelle. En 1380, en raison de grandes craintes militaires, on obtient le renfort ponctuel d'écuyers-capitaines de châtellenies voisines : Huguenin de Montmorot (Laperrière) et Jean de Plouot (Auxonne).
Girard Maitrot1387-140417 anségalement gruyer, mais pas prévôt
MonnotMachefoing1404-14116 ans 1/2Monnot deMachefoing est nommé lors de l'accession au duché deJean Sans Peur en 1404. Il est également prévôt. En 1411, pour faire face à une situation militaire à nouveau dangereuse, un capitaine est nommé : Girart Petitjehan. La même année, comme tous les officiers ducaux, Monnot est suspendu pour permettre l'examen et approbation des comptes.
Pierre Chapet1411-14121/2 annéePierre Chapet, un clerc, assure une sorte d'intérim permettant l'examen des comptes.
MonnotMachefoing1412-14164 ans 1/2Renommé début 1412, il est également prévôt. La situation militaire reste dangereuse : en 1412, un capitaine est présent au château : Euvrart (ou Girart) de Trouhans. En 1416, Monnot est « promu » : il est envoyé à la cour de Flandre pour 4 ans.
Simon Panez1416-14182 ansDéjàchâtelain deBrasey depuis plusieurs années, il assure une sorte de long intérim consécutif au départ de MonnotMachefoing pour les Flandres. Officiellement, MonnotMachefoing reste châtelain jusqu'en 1418.
Gilet Revain1418-14202 ansEn 1418 et 1419, le prévôt est Pierre Noireux.
MonnotMachefoing1420-144525 ansAprès l'assassinat du ducJean, Monnot finit sa carrière comme châtelain jusqu'à sa mort en 1445.
Philippe (de)Machefoing1445-14538 ansFils de Monnot Machefoing, il semble qu'il ait reçu la charge de châtelain au décès de son père, en 1445. Il est surtoutvicomte-maïeur (maire) de Dijon de 1439 à 1445 puis de 1448 à 1450.
Jean Martin1453-14541 anFils de Jacquot Martin, valet de chambre du duc anobli en 1435 et de MargueriteMachefoing. Proche du Duc, capitaine et gruyer.
Philippe Martin1454-Demi-frère de Jean Martin. Capitaine. Il est seigneur deBretenière etmaire de Dijon (1485-1489).
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Guy de Beaulieu1470-Nommé le[65] parGilbert de Bourbon,dauphin d'Auvergne et lieutenant général du roi.Louis XI est alors en plein conflit avec le duc de BourgogneCharles le Téméraire.
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Jean Terrion1547- 1564(?)--
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Antoine TerrionfinXVIe - débutXVIIe-également capitaine
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M. Lagoutte? -1782-dernier châtelain (office supprimé par un édit d')
 

Population et société

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Démographie

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Les habitants de Rouvres-en-Plaine se nomment lesRoburiens et lesRoburiennes.

Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[67].

En 2022, la commune comptait 1 254 habitants[Note 5], en évolution de +13,07 % par rapport à 2016 (Côte-d'Or : +0,82 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118361841184618511856
420413636575546566600579603
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
186118661872187618811886189118961901
578534515497479467475465474
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190619111921192619311936194619541962
460485427436463437452452412
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196819751982199019992006200720122017
4135807047978669891 0061 0291 128
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
2022--------
1 254--------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[68] puisInsee à partir de 2006[69].)
Histogramme de l'évolution démographique

Èconomie

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Sablière de Rouvres-en-Plaine

L’élevage ovin traditionnel remontant au Moyen Âge a aujourd’hui disparu ; il était encore présent jusqu’à la fin duXXe siècle,notamment auClos Robin[précision nécessaire]. Il reste un petit élevage bovin très réduit. Les terres agricoles sont aujourd’hui essentiellement consacrées aux céréales. Jusqu’en 2007, une partie de ces terres était aussi consacrée à la culture des betteraves sucrières destinées à la sucrerie voisine d’Aiserey.Actuellement[Quand ?], il ne subsiste plus que 12 exploitations agricoles à Rouvres.

Des gravières sont exploitées sur le territoire de la commune. Il s’agit de transformer des granulats d’origine alluvionnaire en sables et graviers destinés aux bétons.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Collégiale Saint Jean-Baptiste

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L’église Saint-Jean-Baptiste.

Anciennecollégiale, l’église Saint-Jean-Baptiste[70],[71] est classéMonument historique[72]. De typecistercien, construite auXIIIe siècle, elle présente, sur un plan cruciforme, une nef de cinq travées à collatéraux, un transept fortement saillant, une corniche bourguignonne, des encorbellements à têtes sculptées, un chœur à chevet plat et des chapelles latérales carrées. Son clocher trapu est duXVe siècle, comme son cimetière (croix et Dieu de Pitié du même siècle).

C’est la duchesseAlix de Vergy (1182-1252), épouse d’EudesIII, qui ordonna en, durant sa régence, la construction d’une église paroissiale à l’extérieur du château. Rouvres ne disposait alors dans l’enceinte du château ducal que d’une chapelle qui assurait la double fonction de chapelle castrale et d’église paroissiale. De cette époque, il ne reste que le magnifique chœur de type cistercien, la nef et le transept ayant été reconstruits plusieurs fois après des destructions (1485, 1636…). Quant au vocable de saint Jean-Baptiste, il semble que l’édifice ait abrité les restes du saint entreposés ici par les ducs. En effet, dans la première moitié duXe siècle, le comte-ducGilbert reçut la visite en Bourgogned’Heulard,évêque de Maurienne[Qui ?], venu avec sa suite offrir ces saintes reliques.

La chapelle Machefoing

La chapelle funéraire de MonnotMachefoing, châtelain de Rouvres, contient un célèbre ensemble de trois statues en ronde bosse en dessus d’autel attribuées àJean de la Huerta : saint Jean l’Évangéliste, la Vierge à l’Enfant, saint Jean-Baptiste. Commandée en 1448 par Philippe (de)Machefoing[73], maire de Dijon, cette chapelle nord présente en effet une dalle funéraire[74] en calcaire incrusté de marbre blanc avec double effigie et inscription consacrée à Monnot Machefoing, mort en 1445,« premier valet de chambre et garde des joyaux du duc de Bourgogne » et à sa femme, Jeanne de Courcelles, morte en 1428,« mère de lait de Philippe le Bon »[75].

Autres dalles funéraires

D’autres dalles funéraires remarquables sont visibles[74] :

  • Héliot Thomas, prêtre mort en 1559[76]
  • Jean Thomas, ditMontaigne, mort en 1586 etMarguerite Salignon, sa femme[77]
  • Barbe Roignet, veuve d'Antoine Durant, maire de Rouvres, morte en 1597[78]
  • Jean Terrion, receveur du roi en sa châtellenie de Rouvres, mort en 1564 et deCatherine Morlot, sa femme, morte en 1576[79]
  • Antoine Terrion, capitaine et châtelain du roi à Rouvres, mort en 1610, et deReine Jantot, sa femme[80]
  • Pierre Terrion, procureur du roi aux eaux et forêts de Bourgogne, antique mayeur de Dijon, mort en 1648, et deJeanne Brechillet, sa femme[81]
  • Hilaire Fouquet, sieur de Boisluisant, bourgeois de Dijon, mort en 1674, et deLouise Hervieu, sa femme[82].

Autres éléments (architecture, mobilier, objets)

Dans le transept sud, s’élance la statue monumentale de saint Jean-Baptiste, du début duXIVe siècle, exécutée sans doute dans les ateliers de Mussy-sur-Seine.

La collégiale possède aussi un orgue récent placé au-dessus de la porte principale. La console est déplaçable grâce à une transmission électrique.

Le cimetière abritait autrefois une croix gothique qui a été détruite lors de la Révolution, il n’en reste aujourd’hui que le socle. Une célèbre sculpture duXVe siècle y est également abritée : le Christ aux liens[83].

La croix de Rouvres

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La croix de Rouvres.

La croixstaurothèque, ou croix-reliquaire[84], dite « croix de Rouvres »[85], date du début duXIIIe siècle. Cette croix est rehaussée devermeil et de pierres précieuses.Il s’agit d’une des plus belles pièces d’orfèvrerie du Moyen Âge.[réf. nécessaire]

Elle provient duprieuré d’Époisses, de l’ordre de Grandmont, qui fut supprimé le et est aujourd’hui situé sur la commune deBretenière. La translation solennelle de la croix reliquaire d’Époisses à Rouvres eut lieu le[86]. Ce jour-là, dans la salle capitulaire, dom Gilbert-Mathieu Tournaire, dernier prieur d’Époisses, remit la croix staurothèque à Claude-Barthélémy Lobot, alors curé de Rouvres. Elle est depuis conservée dans l’église Saint-Jean-Baptiste. Réputée pour ses vertus miraculeuses, elle est présentée aux fidèles lors de la fête des Semailles en septembre.

La mairie

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Il s’agit de l’ancienne maison de Monsieur de la Tournelle, bâtie auXVe siècle et épargnée par Gallas en 1636. Elle a été remaniée depuis. Un colombier, avec une singulière lucarne à plage d’envol, prolonge le jardin de la mairie.

Château moderne duXVIIIe siècle

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Château de Rouvres.

Construit au début duXVIIIe siècle par le conseiller Guenichot de Nogent sur des terres achetées en 1704, ce nouveau château est situé au nord du village. Il est donc à l’opposé de l’ancien édifice ducal aujourd’hui disparu. Bien plus modeste que ce dernier, il repose sur un vaste parc, traversé par l’Oucherotte (bief) et orné de statues. Il possède des boiseries originelles duXVIIIe siècle. Sa chapelle est ornée de marbre de Louksor. Des bâtiments et un pigeonnier complètent l’ensemble. (Coordonnées :47° 14′ 41″ N, 5° 08′ 19″ E)

Article connexe :Château de Rouvres.

Personnalités liées à la commune

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Philippe de Rouvres

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PhilippeIer de Bourgogne, dit « Philippe de Rouvres » (on trouve aussi : « Philippe de Rouvre ») (1346–1361) : né au château de Rouvres en 1346, duc de Bourgogne en 1349, mort de la peste en 1361, il est le dernier duc de la première maison capétienne de Bourgogne.

Article détaillé :PhilippeIer de Bourgogne.

Monnot (de) Machefoing

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Monnot (de)Machefoing († 1445) :châtelain de laseigneurie de Rouvres de 1404 à 1411, de 1412 à 1416 puis de 1420 à sa mort en 1445, ce membre de l'aristocratie bourgeoise locale est un proche du ducJean Sans Peur qui le fait « premier valet de chambre, garde des joyaux » et l'envoie en Flandre (1416-1420) pour veiller sur lecomte de Charolais, unique prince héritier. Sa femme, Jeanne de Courcelles, avait d'ailleurs été la nourrice du futur ducPhilippe le Bon, né à Dijon en 1396, mais élevé au château de Rouvres. Monnot (de) Machefoing et Jeanne de Courcelles (morte en 1428) sont inhumés dans une chapelle funéraire de la collégiale Saint-Jean-Baptiste.

Article détaillé :Machefoing.

Oudot de Menant

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Oudot de Menant, oude Menans (parfois aussi prénomméOdot) : capitaine de la châtellenie de Rouvres en 1360, puis de 1364 à 1368. Lors de l'arrestation puis de l'exécution capitale pour trahison de sa sœur Marguerite, à Dijon (1368), il est suspendu de ses fonctions[13].

Le fief de Menant était situé sur le territoire actuelle de Rouvres, au lieu-dit « La Motte-Menant »[87].

Famille Terrion

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Ancienne famille roburienne ayant donné plusieurs dignitaires régionaux (cf. dalles funéraires de l'église Saint-Jean-Baptiste)[13].

  • Jean Terrion :châtelain de Rouvres de 1547 à sa mort en 1564.
  • Antoine Terrion : capitaine etchâtelain de Rouvres (mort en 1610).
  • Pierre Terrion : procureur du roi aux eaux et forêts de Bourgogne (gruyer) puismaire (mayeur) deDijon de 1630 à 1631 puis de 1641 à 1643. Pierre Terrion décède en 1648.
  • Hector Terrion : né à Rouvres en 1580, il est nomméofficier royal dans leBrionnais.

Titulaires de la Légion d'honneur

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Rouvres-en-Plaine compte quelques natifs titulaires de laLégion d'honneur :

Ferdinand Cabanne
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Ferdinand Cabanne : né le à Rouvres-en-Plaine et mort le àSaint-Gilles-Croix-de-Vie, fils d'un médecin de campagne roburien (il exercera également lui-même quelque temps cette profession), ce médecin et professeur spécialiste de lacancérologie est à l'origine de la création, en 1967, de la faculté de Médecine de Dijon ainsi que de celle du centre Georges-François-Leclerc (« Centre régional de lutte contre le cancer de Bourgogne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)). Il s'impliqua beaucoup dans la vie locale : président de la Ligue Bourguignonne contre le Cancer pendant plusieurs années mais aussi animateur de lachorale de la Collégiale de Rouvres-en-Plaine.

Article détaillé :Ferdinand Cabanne.

Héraldique

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Article connexe :Armorial des communes de la Côte-d'Or.
BlasonBlasonnement :
D'azur à la tour d'argent, au chef bandé d'or et d'azur de six pièces borduré de gueules.
Commentaires : Le blason de Rouvres-en-Plaine représente la tour Marguerite, construite au début duXVe siècle sous la duchesse de BourgogneMarguerite de Bavière, épouse de Jean sans Peur, associée auchêne rouvre, à l’origine du nom du village. Il symbolise la force et la robustesse. En effet, le nom « rouvre » vient du latinrobur qui signifie force. Quant aux fondations de la tour Marguerite, elles sont restées longtemps apparentes, même après la destruction du château.

Pour approfondir

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Bibliographie

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Georges Frignet,historien, originaire duBrionnais, descendant de l'ancienne famille roburienne des Terrion, a consacré ses travaux universitaires, dont unethèse, à l'histoire médiévale de Rouvres-en-Plaine. La connaissance du château de Rouvres, ainsi que de sa châtellenie, ou seigneurie, à la fin du Moyen Âge (XIVe et XVe siècles),doit beaucoup[réf. nécessaire] à ses travaux historiques et universitaires. Sa thèse, intituléeRouvres : la châtellenie et le château au temps des deux premiers ducs Valois de Bourgogne (vers 1360 – vers 1420), s’inscrit dans la continuité du courant historiographique de l’École des Annales. À partir de sources comptables (recettes, mais aussi, et surtout, dépenses), il a présenté l’organisation et le fonctionnement de la châtellenie (partie 1). Par ailleurs, et malgré l’absence de documents iconographiques ou de résultats de fouilles, son étude a également su restituer concrètement l’ancien château ducal : la forteresse (partie 2), la résidence (partie 3) et les jardins (partie 4)[13].

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
  2. Les records sont établis sur la période du au.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Cartes

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  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).

Références

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  1. Rivière l’Oucherotte (U1410660) sur le site Le Sandre.
  2. Ruisseau de la Fontaine-aux-Sœurs (U1411140) sur le site Le Sandre.
  3. a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,‎(DOI 10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
  4. Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen »,La Météorologie,no 116,‎(DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012,lire en ligne, consulté le)
  5. « Le climat en France hexagonale et Corse. », surmeteofrance.com(consulté le)
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », surpluiesextremes.meteo.fr(consulté le)
  7. « Réglementation environnementale RE2020 », surecologie.gouv.fr,(consulté le)
  8. « Répartition des départements par zone climatique »[PDF], surecologie.gouv.fr(consulté le)
  9. « Orthodromie entre Rouvres-en-Plaine et Ouges », surfr.distance.to(consulté le).
  10. « Station Météo-France « Dijon-Longvic », sur la commune d'Ouges - fiche climatologique - période 1991-2020. », surobject.files.data.gouv.fr/meteofrance/(consulté le)
  11. « Station Météo-France « Dijon-Longvic », sur la commune d'Ouges - fiche de métadonnées. », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le)
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », surMétéo-France,(consulté le)
  13. abcdefgh etiFRIGNET (Georges),ROUVRES : la châtellenie et le château au temps des deux premiers ducs Valois de Bourgogne ( vers 1360 – vers 1420 ), Paris, 2005. (Thèse pour obtenir le grade de Docteur de l’Université Paris IV (Sorbonne), présentée et soutenue par monsieur Georges Frignet, sous la direction de monsieur Philippe Contamine, le 5 mars 2005)http://www.theses.paris4.sorbonne.fr/frignet/paris4/2005/frignet/html/index-frames.html
  14. Site de l'association l’Aile brisée qui effectue des observations à Rouvres
  15. Voir les comptes rendus du Comité d’homologation régional de Bourgogne de laLPO, notamment àcette adresse.
  16. « La grille communale de densité », surle site de l’Insee,(consulté le).
  17. a etbInsee, « Métadonnées de la commune ».
  18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dijon », surinsee.fr(consulté le).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », surinsee.fr,(consulté le).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », surle site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.(consulté le).
  21. « Dictionnaire topographique de la France », surdicotopo.cths.fr(consulté le).
  22. Michel Botineau,Guide des plantes toxiques et allergisantes, Humensis,(lire en ligne),p. 216.
  23. Ce site archéologique, ainsi que des esquisses du plan de cette villa et de ses alentours, sont visibles sur l’imagerie aérienne et satellitale du logiciel Google Earth en cliquant sur ces trois liens :premier lien,deuxième lien,troisième lien.
  24. Le site internet de l’archéogéographie :http://www.archeogeographie.org/index.php?rub=presentation/infos/edito
  25. Une étude d’Archéogéographie.org : « La villa d’époque romaine de Rouves-en-Plaine sur Google Earth »[lire en ligne].
  26. René Goguey, « La villa gallo-romaine de Rouvres-en-Plaine : découverte aérienne et fouilles de contrôle », dansMémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or,t. XXV, 1970,p. 219–259.
  27. Josiane David et René Goguey, « Les villas gallo-romaines de la vallée de la Saône découvertes par prospection aérienne », dansRevue archéologique de l’est et du centre-est,t. XXXIII,fasc. 2–3–4, avril–décembre 1982,p. 143–172.
  28. Grégoire de Tours,Histoire des Francs (Historia Francorum), éd. Belles lettres,coll. « Classiques de l’Histoire », Paris, 1980(ISBN 2251340378).
  29. J.-M. Viollot et A. Couilloud,Marliens et Rouvres-en-Plaine, rapport de diagnostic archéologique, INRAP, mars 2004 ; Patrick Chopelain,Rouvres-Marliens, “Les Gravières” et “Fin Saint-Jean”, rapport de diagnostic, INRAP, août 2004 ; Patrick Chopelain etE. Poil,Rouvres-en-Plaine, “Fin-Saint-Jean”, rapport final d’opération, septembre 2004.
  30. Un site "mérovingien" a déjà été identifié au nord du village, près des anciennes villas gallo-romaines, au lieu-dit "Derrière le Vau". Voir : BUSSEUIL (N.),“L’habitat rural mérovingien de Rouvres-en-Plaine”, Autoroutes au Pays des Lingons, Dijon, 1989.
  31. Patrick Chopelain, « Rouvres-Marliens (Côte-d’Or). Village mérovingien », dansBulletin du Centre d'études médiévales d'Auxerre,no 9, 2005[lire en ligne].
  32. Un rapport au Parlement de la D.R.A.C. permet de visualiser une photographie et un plan du site :http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/archeo-preventive2006/tome2-bourgogne.pdf (pages 7, 8 et 9)
  33. Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, deuxième série, tome 2, Paris, 1849
  34. Courtépée signale la présence de 14 fiefs sur le finage roburien(op. cité).
  35. Cf.Oudot de Menans.
  36. J. Tillet, J. Verrier et P. Vitry, « Rouvres-en-Plaine », dansCongrès archéologique de France, guide archéologique du congrès de Dijon, Paris, 1929,p. 435–449.
  37. Hervé Mouillebouche,Les maisons fortes en Bourgogne du Nord, duXIIIe au XVIe siècle, Dijon, 2002,p. 231.
  38. Louis Ligeron, « Histoire d’une redevance : la matroce de Rouvres », inMémoires de la Société pour l’Histoire du droit,36e fascicule, 1979.
  39. L’abbé Courtépée (source discutable) prétend, mais il est le seul, que Philippe de Rouvres serait tombé d’une fenêtre du château.
  40. Article de Georges Frignet, tiré du livreL’Art à la Cour de Bourgogne, édité par le musée des Beaux-Arts de Dijon en collaboration avec le « The Cleveland Museum for Art » de Cleveland et la réunion des Musées Nationaux.
  41. PICARD (E.),Les jardins du château de Rouvres auXIVe siècle, Mém. Soc. Ed. tome 22, 1894.
  42. Felice Olivesi,Marguerite en son jardin, le jardin du château de Rouvres dans la seconde moitié duXIVe siècle, mémoire de maîtrise d'histoire médiévale sous la direction deMme (M.) Bourin-Derruau, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, 2001.Lien
  43. Jean Rauzier,Finances et gestion d’une principauté auXIVe siècle : Le duché de Bourgogne de Philippe le Hardi (1364–1384), Paris, 1996.
  44. On connait les terriers de 1416, de 1457, de 1537...
  45. Jugé par le maire et les échevins en 1451, le sieur Jean Bressel est condamné, avec ses « complices », ses seize vaches et sa chèvre, pour pratiques contre nature. Jean Bressel prétendra avoir « habité ses animaux ». Ligoté à ses « complices », il est brûlé au lieu-dit « Derrière les Vaudois » (sources et données à vérifier). On rappellera la toponymie locale « Les Brûlées » d'un fin au sud de la commune, après leFin Saint-Jean !
  46. Georges Frignet,Rouvres auXVe siècle, sous le principat de Philippe le Bon, (1419-1467), mémoire de DEA, Paris IV Sorbonne, 1997.
  47. Georges Frignet,Rouvres auXVe siècle, d’après un compte de châtellenie (1446), mémoire de maîtrise, Paris IV Sorbonne, 1996.
  48. En 1483, ce dernier prendra également possession des châtellenies deSaint-Jean-de-Losne et deBrazey-en-Plaine.
  49. « Au gré de l’Oucherotte », article du journalLe Bien Public, 18 septembre 2005.
  50. Actuelle mairie.
  51. a etbHistoire de Rouvre, fondée sur titres et tradition certaine, datable de 1775, 22 pages manuscrites, manuscrit conservé au presbytère.
  52. ab etcCOURTEPEE (Abbé) et BEGUILLET,Description générale et particulière du duché de Bourgogne, (écrit vers 1775),3e édition, Avallon, 1967.
  53. Cartes d’époque visibles sur le site du Comité roburien des fêtes du remembrement.
  54. Plans géométraux de 1775 et 1783.
  55. Le château ducal se situait à l’actuel emplacement des habitationsDorey etCurtat.
  56. On signalera aussi le crash d'un avion allemand près de l'Ouche, entre Rouvres et Varanges. Voir :http://www.histavia21.net/HISTAV2/CHRIST-VARANGES.htm
  57. Bombardier Heinkel 111 H-6, codé GI + QW Werk nr 7573 du 12./KG55 ; 1 tué : Of. Heinz Pries (73045/246). Voir :« http://www.histavia21.net/HISTAV2/COTDOR.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  58. Rapport de la Gendarmerie de Genlis en date du 24 avril 1944.Lien
  59. Gilles Hennequin,Résistance en Côte d’Or,t. I.
  60. Rouvres a été affecté par un accident mortel de la circulation il y a quelques années.
  61. Site internet du Comité roburien des fêtes du remembrement
  62. « Cybercommunes - Rouvres-en-Plaine - Revue de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  63. La manifestation filmée :http://www.bourgognetvweb.com/rouvrestri.html
  64. On parle de villages retrayants car, par leurs contributions, ils ont la possibilité de se retirer au château de Rouvres (le « retrait ») en cas de danger.
  65. Brevet de capitaine du château de Rouvres délivré en 1470.Lien
  66. L'organisation du recensement, surinsee.fr.
  67. Calendrier départemental des recensements, surinsee.fr.
  68. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  69. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022.
  70. D. Secula,Étude architecturale de l’église Saint-Jean-Baptiste de Rouvres-en-Plaine, mémoire de maîtrise en histoire de l’art, Dijon, 1994.
  71. D. Secula,L’église Saint-Jean-Baptiste de Rouvres-en-Plaine : étude architecturale, Mémoires de la commission des antiquités du département de la Côte-d’Or,t. 37, 1993–1996,p. 289–321.
  72. Noticeno PA00112615, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  73. L’art gothique en France à la fin duXVe siècle.
  74. a etbGabriel Dumay,Les tombes de l’église de Rouvres (Côte-d’Or), Dijon, Imprimerie Jobard, 1895. (Extrait des Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or,t. XII).
  75. Dalle funéraire de sire Monnot Machefoing et sa femme.
  76. Dalle funéraire d’Héliot Thomas.
  77. Dalle funéraire de Jean Thomas, dit Montaigne.
  78. Dalle funéraire de Barbe Roignet.
  79. Dalle funéraire de Jean Terrion.
  80. Dalle funéraire d’Antoine Terrion.
  81. Dalle funéraire de Pierre Terrion.
  82. Dalle funéraire d’Hilaire Fouquet.
  83. « Une représentation inhabituelle du Christ au cimetière »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), article duBien Public, 31 octobre 2007.
  84. Noticeno PM21001900, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Palissy,ministère français de la Culture ; voir aussi sur la base Mémoire :« face », noticeno APMH00067692 et« revers », noticeno APMH00067693.
  85. H. Chabeuf,La croix-reliquaire de Rouvres, Dijon, extrait des Mémoires de la commission des antiquités de la Côte d’Or,t. XII.
  86. D’après le procès-verbal dressé par maître Jean-Baptiste-Joseph Dumas, conseiller du roi, notaire à Dijon.
  87. On signalera également la présence d'un bois "de Menans" sur le territoire d'une autre châtellenie ducale àArgilly.
  88. « Cote LH/109/45 »,base Léonore,ministère français de la Culture.
  89. « Cote LH/2569/32 »,base Léonore,ministère français de la Culture.
  90. « Cote LH/1553/26 »,base Léonore,ministère français de la Culture.
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