Pour les articles homonymes, voirN8 etRoute nationale 8.
| Route nationale 8 | ||
| Historique | ||
|---|---|---|
| Déclassement | Bouches-du-Rhône : Var : | |
| Caractéristiques | ||
| Longueur | 94 km | |
| Direction | nord → sud → est | |
| Extrémité nord | Aix-en-Provence | |
| Extrémité est | Toulon | |
| Réseau | Route nationale | |
| Villes principales | Septèmes-les-Vallons,Marseille,Aubagne,Gémenos,Le Beausset | |
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Laroute nationale 8, ouRN 8, était uneroute nationalefrançaise reliantAix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) àToulon (Var) en passant parMarseille (Bouches-du-Rhône)[1].
À la suite dutransfert de routes nationales aux départements de2006, elle est devenueD 8N dans lesBouches-du-Rhône etD N8 dans leVar[1].
Lors de la définition parNapoléon Ier du réseau des « routes impériales », en 1811, il fut créé uneroute impériale n°9 de Paris à Marseille et Toulon ayant un tracé confondu jusqu'à Aix-en-Provence avec celui de laroute impériale n°8 de Paris àFlorence (alors appartenant à l'Empire napoléonien) via Lyon, Aix-en-Provence, Nice et Gênes[2]. De fait, la route impériale n°9 n'avait donc un parcours propre que d'Aix-en-Provence à Toulon, ce qui en faisait la plus courte des routes impériales de première classe.
Après lerétablissement de la monarchie, le réseau est redéfini, et les routes impériales n° 8 et 9 deviennentroutes royales n° 7 (celle-ci limitée aufleuve Var, redevenu frontière du royaume) et 8 (inchangée)[3]. Sous les républiques successives, ces routes sont devenuesroutes nationales 7 et 8, et le sont restées jusqu'à leur déclassement enroutes départementales au XXIe siècle.
Les communes traversées sont :
Dans les Bouches-du-Rhône
Dans le Var

La D8N commence dans les quartiers Sud d'Aix-en-Provence, au niveau de l'échangeur 30b de l'autorouteA8, qu'elle franchit par un autopont avant d'enjamber l'Arc, qui longe l'autoroute. Elle traverse ensuite le quartier pavillonnaire de Bellevue sous la forme d'une avenue bordée de platanes, puis en sort dans une longue ligne droite entrecoupée de deux créneaux de dépassement en 2+1 voies. Elle passe ensuite au-dessus de laligne de Lyon à Marseille via Grenoble et entre dans le village deLuynes. Juste après ce village elle croise la D7 par un échangeur et franchit le ruisseau de la Luynes. La route longe ensuite l'autoroute A51, qui capte une grande partie du trafic automobile Marseille-Aix. Cette section est donc peu aménagée jusqu'à Marseille, et traverse de nombreux villages et hameaux comme Septème-les-Vallons, avant d'entrer dans la ville de Marseille en passant sous l'autoroute A7 et à proximité immédiate de l'hôpital Nord. Elle perd alors son caractère départemental et traverse successivement les quartiers deSaint-Antoine,La Viste,Saint-Louis-les-Aygualades,Les Crottes etLa Villette avant de passer en tunnel sous le carrefour de lagare Saint-Charles.
La route nationale de Marseille à Toulon commence avec le cours Gouffé. Elle traverse la place de Pologne, à la hauteur de l'échangeur de l'autoroute A50, avant de filer plein Est en direction de Toulon. Elle emprunte la vallée de l'Huveaune jusqu'à Aubagne, à la structure extrêmement dense, et où elle côtoie également l'autoroute A50 et laligne de chemin de fer de Marseille à Vintimille. Les sols de cette portion de la vallée, initialement voués aux cultures maraîchères[4], offrent un tissu ininterrompu de constructions extrêmement concentré et aux vocations très diverses, alors que la route a conservé un caractère très provincial. En effet, elle traverse les anciennes communes agricoles deSaint-Loup,La Valbarelle etSaint-Marcel, dont l'urbanisation visiblement non concertée voire anarchique, mêle très étroitement des noyaux urbains anciens et zones d'habitation modernes aux zones industrielles - y compris industrie chimique! et commerciales (Zone dela Valentine-La Barasse) jusqu'à la plaine agro-commerciale d'Aubagne-Gèmenos (Zone des Paluds.) La route arrive ensuite à Aubagne, dont elle dessert le centre-ville et croise à la sortie l'autoroute A52 via un échangeur et l'A502. par un carrefour giratoire. Elle prend alors la forme d'une 2x2 voies séparées entrecoupée de ronds-points à travers la vaste zone industrielle desPaluds, qui s'interrompt au carrefour avec laRD396. La route entame maintenant l'ascension du col de l'Ange, section accidentogène à deux voies étroites, en pente et entrecoupée de virages serrés. L'urbanisation se fait alors moins dense, mais cela ne dure guère : juste après le col, la route forme une longue ligne droite et dessert le village de Cuges-les-Pins. Après cette zone urbanisée, la départementale franchit quelques collines en décrivant de larges courbes, et retrouve la plaine en pénétrant ledépartement du Var et en passant à proximité ducircuit Paul-Ricard, situé au cœur d'une vaste pinède. Après le circuit, la route entame sa descente vers la mer, avec une section là encore accidentogène se terminant au village duBeausset. Après une ligne droite, la route suit la vallée tortueuse et très encaissée de la Reppe, puis dessertOllioules et longe l'autoroute A50 jusqu'à Toulon.
Avant la construction des autoroutes, il était possible d'aller d'Aix à Toulon en évitant la traversée de Marseille, en empruntant laRN 7 d'Aix au Canet-de-Meyreuil, puis laRN 96 jusqu'à Aubagne ou Gémenos, où on retrouvait la RN 8. Le kilométrage était équivalent, et les encombrements nettement moindres.
Depuis qu'un maillage d'autoroutes a été construit, deux trajets par autoroute reprenant approximativement les anciens itinéraires sont disponibles :
Par ailleurs il est possible de joindre Marseille à Toulon par la route du bord de mer (D 559, viaCassis,la Ciotat,Bandol,Sanary).