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Rousseau Aviation

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Pour les articles homonymes, voirRousseau.

Rousseau Aviation
Logo de cette compagnie
Codes
IATAOACIIndicatif d'appel
RURUVoir et modifier les données sur Wikidata
Repères historiques
Création1963
DisparitionRevendu à laTAT en 1973
Absorbé par la TAT en 1976
Généralités
Basée àDrapeau de la FranceDinard
Taille de la flotte11 (1969)
Nombre de destinationsLannion, Paris, Dinard, St-Brieuc, Rennes, Lorient, Brest, Jersey, Londres, Lyon, Metz, Nancy, Mulhouse, Lille, Nantes, Bordeaux, Epinal, Le Havre
Siège socialDrapeau de la FranceDinard
EffectifJusqu'à 350
DirigeantsClaude Rousseau

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Rousseau Aviation était unecompagnie aérienne bretonne, basée sur l'Aéroport de Dinard-Pleurtuit-Saint Malo (Ille-et-Vilaine), fondée en1963 et présidée parClaude Rousseau, ancien mécanicien d’aviation.

Historique

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Les « Ateliers aéronautiques de la côte d'Émeraude » sont fondés en 1953 par Claude Rousseau.

Ses activités comprennent la réparation et l'entretien de matériel aéronautique, s'ajoute ensuite la construction d'avions.

Claude Rousseau a constaté en 1961, l'émergence des compagnies Britanniques pour le transports aériens en Bretagne, avec de gros avions (90 % du trafic). Il a alors, décidé d'acquérir unDragon DH-89 pour concurrencer ces dernières. Il débute en réalisant des vols à la demande jusqu'à l'obtention de son certificat de transporteur en 1963 et permettre d'assurer la liaison Dinard-Jersey avec un DC-3 acheté à Air France. La dénomination commerciale est devenue Rousseau Aviation pour le début de l'activité de transport aérien public de passagers le.

La compagnie a ouvert sa première liaison avec lesîles Anglo-Normandes en juillet1963, avec des difficultés engendrées par les compagnies anglaises qui voyaient d’un mauvais œil l’arrivée de ce nouveau concurrent. Ces compagnies firent dulobbying en interdisant auxagences de voyages de distribuer la billetterie de Rousseau Aviation sous peine de perdre le placement des billets de ces compagnies.

Tant et si bien que pour la première liaison, le, il n’y avait pas un seul passager inscrit. Qu’à cela ne tienne, Claude Rousseau invita gracieusement tous ses employés à embarquer dans leDouglas DC-3, à destination deJersey. Ainsi le vol ne fut pas effectué « à vide »[1].

le DC3 et le personnel de Rousseau Aviation qui s'apprête à embarquer pour les îles anglo-normandes

Après ces débuts rocambolesques, la petite compagnie prit son rythme de croisière. Avec des lignes interrégionales (laissées vacantes parAir Inter commeNantes-Bordeaux) et internationales, Rousseau Aviation complétait les trois compagnies nationales (Air France, Air Inter, UTA)[2]. .

Les avions fréquentaient régulièrement les aéroports bretons (Brest,Lorient,Quimper,Dinard,Rennes,Lannion,Saint-Brieuc etNantes)[3], parisiens etlorrains[4](Nancy,Metz,Epinal)[3].

Développement de Rousseau Aviation
19631964196519661967196819691970
Personnel employé2935455170100155252
heures de vol2586021480157627544950921218961
passagers transportés23372577458197633440944492126691208258
Fret transporté (en tonnes)5551233182230482377927


En 1964, les équipes de Rousseau aviation mettent au point laDS volante qui donne l'illusion de décoller de la piste de d'aviation de Dinard dans le filmFantômas se déchaîne d'André Hunebelle

En 1967 l'entreprise devient unesociété anonyme, avec l'apport de capitaux des chambres de commerce et de lacompagnie Fraissinet. La même année, Rousseau Aviation obtient l'autorisation de voler en Europe et dans les pays du pourtour de la Méditerranée.

En 1968, elle rachetait àAir Inter ses 4 avionsNord 262 que cette dernière avait entré dans sa flotte, neufs en 1964[5].

En 1970, Rousseau Aviation, compagnie régionale de troisième niveau, intègre l'A.T.A.R. (Association des transporteurs aériens régionaux).

En 1971, l'entreprise est récompensée par le « prix de l'expansion régionale », décerné par l'hebdomadaire économiqueLa Vie française. Le prix est remis par le ministre chargé du Plan et de l'Aménagement du territoire André Bettencourt, le.

En 1972, Des difficultés économiques sont apparues. Claude Rousseau est évincé du poste de président-directeur général , Fernand Chanrion, directeur général de la Compagnie Freyssinet, le remplace comme PDG[6]. Rousseau fait un bref retour dans la société comme représentant de nouveaux actionnaires, puis donne sa démission le.

La compagnie intégra le groupe de laTAT (Touraine Air Transport) en 1973 lorsqu'elle fut achetée par le biais de sa société mère SASMAT (Société auxiliaire de services et de matériels aéronautiques). Au cours de cette période, certains avions reçurent la livrée de TAT (rouge-blanc, bleu-jaune, ou vert-blanc), les autres étant vendus.

Sur les avions, le nom de la compagnie figura quelque temps en filigrane sur celui de Touraine-Air-Transport , puis disparut en 1976 lorsqu'elle fut absorbée par la TAT[7].

La compagnie tourangelle, en difficulté financière, fut reprise parBritish Airways (50 %), qui revendit ses parts àAir Liberté en 1997. Rebaptisée Air-Lib, après des difficultés financières et sa fusion avecAOM en, elle finit par déposer son bilan en 2001 et est liquidée en 2003. Fin de Rousseau, TAT, Air Liberté et AOM.

Activités

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  • Transport aérien de passagers : lignes régulières nationales et internationales
  • Transport aérien à la demande : passagers (taxi) et fret
  • École de pilotage IRF : le CIPRA
  • Révisions générales pour avions de transport public et privé
  • Vente d'appareils (par exemple les avions Nord 262)
  • Reconstitutions pour le cinéma et prestations mécaniques et pilotage : 3 Fokker D17 pour la Century Fox, DS volante deFantomas, Hydravions Latécoère 28 deJean Mermoz pour Pathé Cinéma
  • Transit et douane
  • Assistance technique à l'étranger

La flotte

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La compagnie a eu au moins 50 avions[8] dont des Aérospatiale Nord 262, Beechcraft Twins 35/50/65/58, Britten-Norman BN-2 Islander, Cessna 206 et 402, Douglas DC-3, Hawker-Siddeley HS.748, Piper PA-23, Rockwell Aero Commander 560A, Vickers Viscount 812, Jodel D140, Reims-Cessna F172/150 et SIAI-Marchetti F260.

En1968, la flotte était composée d’une dizaine d’avions :

En1970, deuxHS.748 série 2A bi-turbopropulseurs de 52 places rejoignent la flotte de Rousseau. Ils sont immatriculés F-BSRA et F-BSRU, auxquels se joint un troisième en location et immatriculé auxÎles Vierges.

Début 1970, la compagnie assurait des liaisons entre Nantes d'une part, Brest-Guipavas, Le Havre-Octeville, Lille-Lesquin, Metz-Frescaty, Mulhouse-Bâle, Bordeaux-Merignac, Dinard-Pleurtuit et Londres-Heathrow d'autre part. À ces liaisons s'ajoutaient des vols de Paris vers Dinard, Saint-Brieuc et Lannion-Servel, ainsi qu'entre Lyon-Bron et Nancy-Essey, et entre Clermont-Ferrand et Genève-Cointrin, ainsi qu'entre Belfort Fontaine et Paris Orly. Cette même année, Rousseau opère pour le compte d'Air Inter sur la liaison Paris-Quimper. Les avions, en livrée bleu-blanc, portent la marque « Rousseau Aviation Air-Inter ».

À cette date, la compagnie exploitait deuxHS.748, deuxFokker 27, cinqNord-Aviation N262, unBeechcraft Baron, unBeechcraft Bonanza et unCessna 172.

Entre et, la société enregistra la perte de six avions à la suite d'accidents. Le, un Nord 262E loué à la Société de travail aérien, une filiale d’Air Algérie, avec un équipage de la STA, disparut avec ses 30 passagers et membres d'équipage au large de l'Algérie[10]; le, un N262 fut détruit au cours d'une mise en place sur l'aéroport de Lannion-Servel en remise de gaz pour cause météorologique, causant le décès de son équipage technique ; puis entre 1972 et 1973, on enregistra quatre autres accidents sans pertes humaines[11].

En août, un nouveau HS 748 apparaît, immatriculé F-BUTR (c/n 1717, ex G-BASZ) dont le propriétaire est une société de crédit-bail. Il est retiré d'exploitation en décembre de la même année. Au cours de cette période, certains avions reçurent la livrée de TAT (rouge-blanc, bleu-jaune, ou vert-blanc), les autres étant vendus.

Début 1975, l'entreprise exploitait encore 2 Hawker Siddeley 748, 2 Fokker F.27, 5 Nord 262, 1 Beech Baron, 1 Beech Bonanza et 1 Cessna 172.

Sur les avions, le nom de la compagnie figura quelque temps en filigrane sur celui de Touraine-Air-Transport, puis disparut en 1976 lorsqu'elle fut absorbée par la TAT[7].

Galerie photographique et logo

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  • Nord 262 de Rousseau Aviation stationné à Quimper (1968)
    Nord 262 de Rousseau Aviation stationné à Quimper (1968)
  • Nord 262 de Rousseau Aviation au décollage de Quimper (1968)
    Nord 262 de Rousseau Aviation au décollage de Quimper (1968)
  • HS-748 n°F-BSRA de Rousseau Aviation en 1970
    HS-748 n°F-BSRA de Rousseau Aviation en 1970
  • Nord 262 TAT/Rousseau Aviation en 1976 à Paris-Orly.
    Nord 262 TAT/Rousseau Aviation en 1976 à Paris-Orly.
  • Logo utilisé par Rousseau Aviation en 1967
    Logo utilisé par Rousseau Aviation en 1967
  • Logo de la compagnie aérienne Rousseau Aviation
    Logo de la compagnie aérienne Rousseau Aviation

Notes et références

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  1. Claude Robbe,Claude Rousseau (1928 - 2010) - pionnier de l'aviation bretonne, Dinard, association Histoire et Patrimoine du pays de Dinard/Rance/Côte d'Emeraude,(ISBN 978-2-907027-35-9)
  2. Jean Pellandini, « Aviation Magazine n° 601. "Le troisième niveau ... ce cousin de province". Rousseau Aviation page 22 », surBNF Gallica,.
  3. a etbRousseau Aviation, « Guide Horaires Hiver 1971-1972 », surTimetable Images,
  4. Le Monde, « Une compagnie aérienne régionale est devenue une associée d'Air Inter »,Le Monde,‎(lire en ligneAccès payant, consulté le).
  5. Robert Espérou, « Histoire Du Transport Aérien Français: Rousseau Aviation », surcalameo.com,,p. 143
  6. « LE DÉPART DE M. CLAUDE ROUSSEAU DES SUBVENTIONS ONT ÉTÉ DEMANDÉES AUX POUVOIRS PUBLICS pour remettre à flot la société Rousseau-Aviation, annonce M. Chanrion UN MÉCANO-P.-D.G. », surLe Monde.,
  7. a etb(en)« SubFleets for: Rousseau Aviation », suraerotransport.org, Aerotransport(consulté le).
  8. « Rousseau Aviation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), suraerobernie.bplaced.net(consulté le).
  9. « Rousseau Aviation », suroud16hoven.nl(consulté le).
  10. (fr)Ahmed Mahieddine, « Une énigme aérienne jamais élucidée à ce jour. Il y a 40 ans, 24 Algériens disparaissaient en vol », surlejourdalgerie.com,Le Jour d'Algérie,(consulté le).
  11. (en)« Rousseau Aviation », suraviation-safety.net, Aviation Safety Network(consulté le).
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