
Lestomettes sont desmalons enargileferrugineuse de couleur ocre à rouge, constituant le revêtement de sol typique des habitationsprovençales, parisiennes et briardes. Elles sont de formehexagonale ou parfois octogonale. Leurs dimensions (largeur 16 cm fréquente) varient selon les sites de production, des tuileries-briqueteries autrefois nombreuses dans les régions argileuses.
Leur assemblage montre desjoints minces afin d'obtenir une surface uniforme, facilement lavable. Autre avantage, la tomette conserve la chaleur de l'âtre tout en limitant les risques d'incendie par rapport à d'autres matériaux inflammables. Enfin, par l'inertie thermique due à son épaisseur et à sa pose sur lit de sable et chaux, elle assure la fraîcheur aux intérieurs en été.
Les tomettes revêtent les sols des demeures duDauphiné à laProvence jusqu'auComté de Nice à partir desXVIIe et XVIIIe siècles. AuXIXe siècle, elles connaissent un formidable renouveau avec l'industrialisation et sont largement utilisées à Paris et en Brie.
En réponse à la crise économique de1829, lesfaïenciers provençaux et niçois durent diversifier leur offre pour trouver de nouveaux débouchés. Parmi leurs plus célèbres représentants sont lesfaïenciers du pays d'Apt[1], équipementiers de table et de pharmacie sans discontinuer depuis le début duXVIIIe siècle nonobstant laRévolution, mais surtout ceux deSalernes, dotés d'un gisement d'argile ferrugineuse aux excellentes qualités, qui développèrent et popularisèrent un seul produit : un malon de forme hexagonale aux nuances d'ocre rouge, latomette[2].
À partir de1830, des dizaines d'ateliers voient le jour en Provence : tuileries, briqueteries, tuyauteries, fabriques de malons et ateliers de poterie utilitaire.
De nos jours, 15 céramistes, dont le plus important estCéramiques Boutal[3] et 15 potiers perpétuent la tradition céramique à Salernes[4],[5],[6]. La commune s’est investie dans un projet de « Maison de la Céramique Architecturale » Terra Rossa pour promouvoir cette filière[7].

Le terme tomette est une adaptation en français de l'occitantometa (outoumeto) qui désigne au départ des petitestommes puis par métaphore ces carreaux en raison de leur aspect[8].
Les tomettes provençales se différencient :
Sur les autres projets Wikimedia :