
Le termerouflaquette désigne des mèches de cheveux laissées pousser le long des tempes. La plupart du temps, elles prennent une forme d'accroche-cœur[Quoi ?][1]. À la mode en Europe de la fin duXVIIIe siècle à la fin duXIXe siècle, cette coupe n'a pas réapparu depuis. Le mot est cependant rapproché depuis du terme « favoris » dont il a vulgairement pris le sens : une coupe debarbe où on n'a laissé pousser les poils que sur le côté des joues[2].
Les favoris ont quant à eux été populaires dans les années 1960 et 1970, principalement autour de communautés alorshippies,rock 'n' roll,alternatives[3]. Si, contrairement aux rouflaquettes, les favoris n'ont pas disparu, ils sont nettement moins populaires qu'à cette période.
Une caractéristique commune aux rouflaquettes et aux favoris est que le menton se doit d'être glabre.
Le terme « rouflaquettes » peut avoir plusieurs sens.
Il s'agit d'une mèche de cheveux et non pas de poils des joues. Dès le début de la mode, ces mèches furent recourbées en accroche-cœur (une boucle sur les tempes). Cependant depuis leur disparition à la fin duXIXe siècle, un nouveau phénomène de rouflaquette apparut : dans les années 1930 et grâce au phénomèneBetty Boop, certaines femmes commencent à porter des rouflaquettes en accroche-cœur, alors que cette mode était exclusivement masculine jusqu'alors.
La création du terme «rouflaquette» n'est pas proprement identifiée, et plusieurs théories s'opposent.
Selon Pierre Giraud[4],[5], cet argotisme est tiré du dialectal roufle (gifle), à rattacher au radical raff-, rouff- exprimant l'idée de « souffler » en gonflant les joues. Le développement du sens s'est fait par synonymie avec l'argot « baffe » (gifle) et aussi « favoris ». Cette ressemblance de sens a entraîné le croisement des deux mots en « roufles favoris », avec adjonction du suffixe diminutif -ette, la syllabe -aque- étant inexpliquée. Les rouflaquettes seraient proprement de « tout petits favoris ». Une seconde théorie serait qu'il s'agit d'une dérivation de l'expression française « faire le roufle » qui signifie « avoir un air arrogant » et « se pavaner »[6].
Une explication avancée quant à la disparition des rouflaquettes à la fin duXIXe siècle en Europe, est que celles-ci au même titre que les favoris (et plusieurs autres tailles de barbe) gênent l'étanchéité desmasques à gaz, alors utiles en temps de conflit. La moustache prit un nouvel élan à cette période, celle-ci n'étant pas supposée gêner ladite étanchéité.
Les favoris sont des touffes de poils sur le côté des joues et non des cheveux. Ils deviennent très populaires en France sous la Révolution française et le Premier Empire, la mode se propageant dans le reste de l'Europe et en Amérique. Ils conservent cette popularité jusqu'à la fin duXIXe siècle, devenant de plus en plus fournis au fil du siècle, avant de céder la place à la moustache.
Les favoris fournis reviennent à la mode dans les années 1960, mais l’apogée sera dans les années 1970 et notamment chez les hippies.Elvis Presley, parmi d’autres, en porte de 1968 à sa mort, devenant, avec sa banane, l’un de ses signes distinctifs. C'est à cette époque que le terme « rouflaquettes » tend à devenir le synonyme familier de « favoris ».
Si la longueur des favoris n'importe guère, le menton doit toujours être rasé. Les favoris commencent là où les cheveux s'arrêtent, soit là où les poils des oreilles s'arrêtent[7].
Il s'agit d'un type de rouflaquettes et non pas de favoris : ce sont des mèches courtes de cheveux qui s'allongent plaqués sur les tempes. Cette coupe n'est pas réservée aux hommes. Elles sont généralement droites et fines. Cette mode s'étend toujours à notre époque.
Nom donné aux favoris courts[5] (1883), terme repris familièrement dans les années 1950-1960 en remplacement du péjoratif « rouflaquettes » utilisés par l’argot duXXe siècle et particulièrement de l’Après-guerre.

« Mutton Chop » en anglais, il s'agit d'une taille des favoris. Ceux-ci sont alors en forme, littéralement, de côtelettes : étroites au niveau des oreilles, les poils des joues sont rasés en forme de goutte sur les flancs de la mâchoire voire sous la mâchoire ; cependant elles ne se rejoignent pas sous le menton.Jules Ferry portait des côtelettes très fournies.
La traduction anglaise de « rouflaquettes » comme de « favoris » serait « sideburns ». Ce mot provient du nom du général d'armée de la Guerre de SécessionAmbrose Burnside, qui dans les années 1870 portait une taille de la barbe peu commune alors : une barbe complète (moustache comprise), rasée sous le menton et le cou. Cette coupe a donné le nom anglais Friendly Mutton Chop (également utilisé en français) : il s'agit donc de deux côtelettes se rejoignant par la moustache.
Il ne s'agit pas de rouflaquettes à proprement parler, mais d'une coiffure religieuse juive orthodoxe : lespapillotes sont alors des mèches de cheveux non coupés portés le long des tempes ou derrière les oreilles.
Une représentation commune d'Alexandre le Grand se fait de lui portant des favoris[8]. Ce n'est cependant pas une taille de barbe considérée comme commune à l'époque.
Marlon Brando, dansL'Équipée sauvage en 1953, arbore des favoris[9]. Il est considéré comme l'un des premiers à redonner de la visibilité à cette mode.
Elvis Presley porte de larges favoris dans les années soixante-dix, contribuant à l'explosion de cette mode dans les communautésrock 'n' roll ethippies des années 1970.Robert Redford en porte dansLes Trois Jours du Condor, bien que petits, tout commeBurt Reynolds dansDélivrance.
Le sportif britanniqueBradley Wiggins, vainqueur duTour de France 2012, a porté de célèbres favoris ; il décide de les raser en, dans le but d'être moins reconnaissable[10].
Le piloteGuy Martin en porte également, ainsi queMaxime Médard, joueur du XV de France. Dans les années 1970, le footballeur allemandPaul Breitner était lui aussi connu pour en porter. EnArgentine, l'ex-présidentCarlos Menem a arboré des favoris, qu'il a coupés quelques années après son élection.
Johnny Hallyday a arboré ses favoris durant toute sa carrière jusqu'à son décès.
Dans la fiction,Javert,Joshamee Gibbs dePirates des Caraïbes,Hellboy,Wolverine,Le Fauve,Dents-de-sabre, ledocteur Watson (interprété parJude Law) etBalthazar Picsou portent également des favoris[11].
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