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Rouen

49° 26′ 36″ nord, 1° 06′ 00″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirRouen (homonymie).

Rouen
Rouen
De haut en bas, de gauche à droite : vue partielle de la ville et de laSeine depuis lacôte Sainte-Catherine ; lepalais de justice ; laplace du Vieux-Marché ; larue du Gros-Horloge, de nuit ; lacathédrale Notre-Dame ; lemusée national de l'Éducation ; des voiliers lors de l'édition 2019 de l'Armada ; lepont Gustave-Flaubert.
Blason de Rouen
Blason
Image illustrative de l’article Rouen
Logo
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionNormandie (préfecture)
DépartementSeine-Maritime
(préfecture)
ArrondissementRouen
(chef-lieu)
IntercommunalitéMétropole Rouen Normandie
(siège)
Maire
Mandat
Nicolas Mayer-Rossignol (PS)
2020-2026
Code postal76000 et 76100
Code commune76540
Démographie
GentiléRouennais, Rouennaise
Population
municipale
116 331 hab.(2022en évolution de +5,64 % par rapport à 2016)
Densité5 441 hab./km2
Population
agglomération
478 593 hab.(2022)
Géographie
Coordonnées49° 26′ 36″ nord, 1° 06′ 00″ est
AltitudeMin. 2 m
Max. 152 
m
Superficie21,38 km2
TypeGrand centre urbain
Unité urbaineRouen
(ville-centre)
Aire d'attractionRouen
(commune-centre)
Élections
DépartementalesCantons deRouen-1,Rouen-2 etRouen-3
(bureau centralisateur)
LégislativesDeux circonscriptions :1re et3e de la Seine-Maritime
Localisation
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Rouen
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Rouen
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Rouen
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Rouen
Liens
Site webrouen.fr
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Rouen [ʁuɑ̃,ʁwɑ̃Écouter] est unecommune française,préfecture dudépartement de laSeine-Maritime et chef-lieu de larégionNormandie[1]. Elle est traversée par laSeine.

Comptant 116 331 habitants en 2022, elle est latrente-sixième commune la plus peuplée de France et la deuxième deNormandie aprèsLe Havre. En 2021, samétropole compte 497 225 habitants[2]. Elle est la commune la plus densément peuplée duGrand-Ouest français avec 5 336 hab./km2. En 2021, avec 709 065 habitants[3], sazone d'attraction est la première de larégion normande, la douzième de France et la deuxième duBassin parisien aprèscelle de Paris[4]. Sazone d'emploi, première du territoire régional, comprend 733 801 habitants en 2021[5]. Par conséquent, la ville est un centre économique national important.

L'histoire très riche de cette cité normande témoigne de sa dimension politique et économique. Entre 911 et 1204, elle est la capitale duduché de Normandie. L'Échiquier puis leParlement de Normandie y sont successivement installés. À partir duXIIIe siècle, la ville connaît un essor économique remarquable grâce au développement des manufactures de textile. Revendiquée aussi bien par lesFrançais que par lesAnglais durant laguerre de Cent Ans, c'est sur son sol queJeanne d'Arc a été incarcérée, jugée puis brûlée vive en 1431. Très endommagée par laSemaine rouge de 1944, elle a retrouvé son dynamisme économique au cours de l'après-guerre grâce à ses sites industriels et à songrand port maritime, qui est de nos jours lecinquième grand port maritime français. Elle est aussi marquée par l'incendie de l'usine Lubrizol, survenu en 2019.

Dotée d'un prestige hérité principalement de l'ère médiévale et d'un patrimoine composé de nombreuxmonuments historiques, Rouen est unecapitale culturelle reconnue dont plusieurs musées jouissent d'une renommée certaine. Célèbres sont sesmaisons à colombages. Le grand nombre d'édifices religieux s'y trouvant lui vaut le surnom de« Ville aux Cent Clochers ». Lacathédrale Notre-Dame, bien connue par-delà la région, est l'une desplus hautes du monde. Labelliséeville d'art et d'histoire en 2002, elle brigue sans succès le titre decapitale européenne de la culture pour 2028.

Siège d'unarchidiocèse et de laprimatie de Normandie, elle accueille aussi unecour d'appel et uneuniversité. Tous les quatre à six ans, sonArmada fait d'elle la capitale du monde maritime.

Après laSeconde Guerre mondiale, Rouen fait partie des quelquesvilles décorées de la Légion d'honneur et de lacroix de guerre 1939-1945.

Géographie

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Carte
Les limites communales de Rouen et celles de ses communes adjacentes.

Localisation

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Le matin au port de Rouen, tableau deCamille Pissarro, peint en 1896.

Rouen se trouve à136 kilomètres au nord-ouest deParis, capitale de la France.

À l'origine, la ville se situait sur larive droite de laSeine. Aujourd'hui, elle inclut larive gauche (quartier Saint-Sever en particulier, au sud du fleuve) et l'île Lacroix. Le Nord de la ville (« Hauts de Rouen »), très vallonné, est dominé par un plateau sur lequel se trouve une partie des villes de la Métropole.

La Seine couvre179 hectares de la superficie de la ville. On compte306 hectares d'espaces verts,210 kilomètres de voies dont16 kilomètres de pistes cyclables et8 kilomètres derues piétonnes, dont larue du Gros-Horloge, qui fut en France la première rendue aux piétons, en 1971.

Leport de Rouen a été l'un des plus importants ports français d'importation d'agrumes et de fruits tropicaux. Dans la deuxième moitié duXIXe siècle, à la suite de la destruction de la quasi-totalité des vignobles français par lephylloxéra, l'activité portuaire a fortement augmenté avec l'importation de la productionvinicole de l'Algérie.

La transformation du port en a fait le premier port européen exportateur decéréales ; c'est aussi le premier port céréalier français. Un « terminal pourconteneurs et marchandises diverses » a trouvé place dans l'activité portuaire vers 1990[6].

De grands armateurs ont marqué l'histoire portuaire, dont des rues et avenues portent les noms. Il en est de même pour les anciennes activités maritimes avec l'Afrique du Nord. Jusqu'au début des années 1960, le port étendait son emprise au cœur même de la ville et les navires de commerce accostaient jusqu'aupont Jeanne-d'Arc, presque en face de l'ancienne gare routière (rue Saint-Éloi).

L'abbatiale Saint-Ouen, contiguë à l'hôtel de ville, est l'aboutissement de la Route des Abbayes de la vallée de laSeine, sur laquelle se trouvent les abbayes deSaint-Wandrille, deJumièges et deSaint-Georges de Boscherville.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

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Rouen et ses douze communes limitrophes sont constitutives de la Métropole Rouen Normandie ; parmi elles, les six situées au nord sontMont-Saint-Aignan,Déville-lès-Rouen,Bois-Guillaume,Bihorel,Saint-Martin-du-Vivier etDarnétal ; une autre,Canteleu, se trouve à l'ouest tandis queSaint-Léger-du-Bourg-Denis se trouve à l'est ; enfin, les quatre dernières communes — Le Grand-Quevilly,Le Petit-Quevilly,Sotteville-lès-Rouen etBonsecours — se trouvent au sud de Rouen.

Communes limitrophes deRouen[7]
Mont-Saint-Aignan
Déville-lès-Rouen
Bois-GuillaumeBihorel
Saint-Martin-du-Vivier
CanteleuRouenDarnétal
Saint-Léger-du-Bourg-Denis
Le Grand-QuevillyLe Petit-Quevilly
Sotteville-lès-Rouen
Bonsecours

Géologie

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Les paléontologuesAlexandre Brongniart etGeorges Cuvier sont les premiers à étudier les« « terrains de craie » de lacôte Sainte-Catherine », fixant ainsi la référence internationale de ce type de craie cénomanienne[8].Alcide Dessalines d'Orbigny mentionne la « faune de la craie de Rouen » dans sa « Paléontologie Française » entamée en 1840.

Hydrographie

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La commune est située dans lebassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Seine, le Cailly, l'Aubette[9], le Robec[10], un bras de l'Aubette[11] et un bras du Pré au Loup[12],[13],[Carte 1].

LaSeine, qui prend sa source àSource-Seine, enCôte-d'Or, sur leplateau de Langres, traverse le département avec de largesméandres sur son flanc sud et se jette dans laManche entreLe Havre etHonfleur[14].

LeCailly, d'une longueur de 29 km, prend sa source dans la commune deCailly et se jette dans laSeine sur la commune, après avoir traversédouze communes[15].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Rouen[Note 1].

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Normandie etClimat de la Seine-Maritime.

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique altéré, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[16]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[17]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[18] et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[19]. Elle est en outre dans lazone H1a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[20],[21].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,9 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 790 mm, avec1,2 jours de précipitations en janvier et0,8 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 817,9 mm[22],[23]. La température maximale relevée sur cette station est de43 °C, atteinte le ; la température minimale est de−17 °C, atteinte le[Note 2].

Statistiques 1991-2020 et records station ROUEN - JARDIN (76)- alt : 21 m, lat : 49°25'21"N, lon : 1°04'38"E
Records établis sur la période du
1er janvier 1977 au
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)2,72,64,46,29,512,614,514,211,58,95,53,18
Température moyenne (°C)5,66,28,911,61518,220,22016,913,28,8612,6
Température maximale moyenne (°C)8,69,913,417,120,523,925,925,922,317,412,18,917,2
Record de froid (°C)
date du record
−17
08.01.1985
−12,2
07.02.1991
−6,1
01.03.05
−3,3
06.04.21
0
07.05.1979
2,3
05.06.1991
7,5
12.07.00
6
28.08.1979
2,5
30.09.18
−3,5
30.10.1997
−6,6
24.11.1998
−11
29.12.1996
−17
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,9
01.01.22
22
24.02.1990
27,5
31.03.21
29,8
30.04.25
33,5
27.05.05
39,1
18.06.22
43
25.07.19
40,5
09.08.20
36,3
09.09.23
31
01.10.11
22,5
07.11.15
17,3
30.12.22
43
2019
Précipitations (mm)76,163,65852,566,556,86268,657,876,276,2103,6817,9
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
30,2
21.01.18
38,7
14.02.1990
34,6
20.03.01
25
30.04.18
45
21.05.14
62,8
16.06.1997
71,1
03.07.05
70
13.08.15
33,8
01.09.1987
37
02.10.21
35,6
08.11.1979
38,4
18.12.1997
71,1
2005
Source :« Fiche 76540009 »[PDF], surobject.files.data.gouv.fr/meteofrance/data, édité le : 06/10/2025 dans l'état de la base(consulté le)
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
8,6
2,7
76,1
 
 
 
9,9
2,6
63,6
 
 
 
13,4
4,4
58
 
 
 
17,1
6,2
52,5
 
 
 
20,5
9,5
66,5
 
 
 
23,9
12,6
56,8
 
 
 
25,9
14,5
62
 
 
 
25,9
14,2
68,6
 
 
 
22,3
11,5
57,8
 
 
 
17,4
8,9
76,2
 
 
 
12,1
5,5
76,2
 
 
 
8,9
3,1
103,6
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm

Urbanisme

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Typologie

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Au, Rouen est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant50 communes, dont elle estville-centre[Note 4],[25],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est la commune-centre[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[26],[27].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (89,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (29,3 %), eaux continentales[Note 6] (7,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %), forêts (2,4 %), prairies (0,6 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

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Rouen, à l'image de Paris, est traversée par laSeine en son milieu ; la ville est par conséquent divisée en deux rives :

  • la rive droite, sur laquelle se trouve le centre historique de Rouen ;
  • la rive gauche, sur laquelle se trouve lequartier Saint-Sever.

Les deux rives sont reliées par six ponts routiers et un pont ferroviaire.

Il existe également une vaste île, l'île Lacroix, qui sépare la Seine en deux bras.

  • Vue panoramique de la ville, traversée par la Seine.
    Vue panoramique de la ville, traversée par laSeine.

Quartiers

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Plan de Rouen et de ses quartiers en 2011.

Rouen est divisée en douze quartiers[réf. nécessaire], répartis sur les deux rives de la Seine ; neuf quartiers sont situés au cœur historique en rive droite, tandis que les trois autres se trouvent rive gauche.

Les quartiers rouennais sont ainsi nommés[29] :

Rive droite
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Véritable centre historique de Rouen, le quartierVieux-MarchéCathédrale, ainsi nommé en référence à deux des plus grandes traces patrimoniales du passé rouennais, comprend plusieurs autres monuments emblématiques de la « ville aux cent clochers », comme lePalais de Justice ou encore leGros-Horloge. La concentration de musées parmi les plus prestigieux tels que lemusée des Beaux-Arts oucelui de la Céramique, ainsi que de galeries d'art, généralement situéesrue des Bons-Enfants, en fait l'une des places les plus attractives de la ville[29]. Dans son prolongement, le quartier Saint-Marc – Croix de Pierre – Saint-Nicaise est, pour sa part, animé par des manifestations régulières comme le marché de laplace Saint-Marc, l'une des plus réputées de Rouen ; les Rouennais et touristes peuvent notamment déambuler dans larue Damiette où sont installés de nombreux magasins d'antiquités, ou larue Eau-de-Robec[29].

Vue panoramique de laplace Saint-Marc.

Un autre quartier important est celui appeléGare Jouvenet, où se trouve lagare de Rouen-Rive-Droite. Situé au nord de la ville et délimité par lesboulevards de la Marne etde l'Yser au sud, se trouve lecimetière monumental. Plusieurs artistes, peintres ou écrivains, ont vécu dans ce quartier souvent considéré comme le point d'origine de l'École de Rouen[30]. Le projet de construction, sur la rive gauche, d'une nouvelle gare devrait amener la municipalité à travailler sur un renouveau prochain de ce quartier emblématique du centre-ville[29].

Mêlant architectures classique et contemporaine, le quartier Pasteur-Madeleine accueille la faculté de droit de l'université de Rouen. En outre, l'église Sainte-Madeleine, dernier édifice religieux bâti avant laRévolution française de 1789, et son parc constitué d'allées sont très appréciés des promeneurs. Le quartier concentre des activités aussi touristiques, qu'économiques ou politiques, accueillant le siège de plusieurs entreprises ainsi que la préfecture de région[29]. Les bords de Seine, désormais piétonniers, font du quartier un lieu investi par les promeneurs ou sportifs amateurs. LaZAC Luciline, un « écoquartier », y a été aménagé[31], ainsi que lepalais des sports« Kindarena ».

Alors que les Coteaux Ouest, naguère haut lieu du commerce et de l'agriculture, ont longtemps été marqués par l'activité maraîchère et comptent désormais comme un quartier plutôt bourgeois de la ville, lequartier Sapins - Châtelet - Lombardie, situé à l'opposé des premiers, a été l'un des premiers ouvrant la voie à l'urbanisation de Rouen, essentiellement au lendemain de laSeconde Guerre mondiale. C'est également le cas du quartier dit du Mont-Gargan, considéré comme le « plus vert » de Rouen[29]. Ces deux derniers quartiers forment, avec Grieu – Vallon Suisse – Saint-Hilaire, les « Hauts-de-Rouen »,quartier prioritaire regroupant plus de 10 000 habitants avec un taux élevé de pauvreté[32],[33]. Les difficultés sociales se répercutent également sur le quartier de laGrand'Mare, classé « zone de sécurité prioritaire » en 2013[34].

Rive gauche
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Le principal quartier de la rive gauche, connu sous le nom dequartier Saint-Sever, est un ancienfaubourg ; l'île Lacroix lui est administrativement rattachée. Il accueille leconseil départemental de la Seine-Maritime, la cité administrative et latour des Archives départementales.

Le quartier est doté de deux piscines, d'une patinoire et d'un club d'avirons[29]. Le quartier Grammont, qui jouit d'unparc d'une superficie de 29 000 m2, accueille le pôle culturel Grammont, qui comprend une partie des archives départementales et labibliothèque Simone-de-Beauvoir ; il a fait l'objet d'importants aménagements urbains destinés à le moderniser et l'imposer comme une zone commerciale de référence[29].

Lequartier Saint-Clément - Jardin-des-Plantes abrite l'un des espaces verts les plus vastes et les plus anciens[29]. Cependant, le quartier ne se résume pas à ce seul jardin : l'Atrium, lamaison d'arrêt « Bonne Nouvelle », laDirection régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement ou encore la Chambre de métiers de la Seine-Maritime animent le quartier.

Logements

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En 2019, le nombre total delogements dans la commune était de 73 755, alors qu'il était de 69 491 en 2014 et de 67 104 en 2009[I 2].

Parmi ces logements, 86,9 % étaient desrésidences principales, 2,5 % des résidences secondaires et 10,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 15 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 84 % desappartements[I 3].

Au sens du recensement, en 2008, le parc de résidences principales de la ville comprend 18,5 % delogements sociaux, taux qui s'est accru à 20,4 % en 2013 puis est revenu à 18,6 % en 2019[I 4].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Rouen en 2019 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (2,5 %) inférieure à celle du département (4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 28 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (28,3 % en 2014), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entière[I 4].

Situation du logement à Rouen en 2019
TypologieRouen[I 2]Seine-Maritime[I 5]France entière[I 6]
Résidences principales (en %)86,987,882,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)2,549,7
Logements vacants (en %)10,68,28,2

Le confort des résidences principales est variable : en 2019, 17 357 logements sur 64 092 (27,1 %) sont pourvus de deux pièces tandis que 16 323 autres logements (25,5 %) comptent trois pièces. Enfin, 10 423 logements (16,3 %) sont dotées de quatre pièces alors que 11 140 autres (17,4 %) n'en ont qu'une. S'agissant des résidences principales comptant cinq pièces ou plus, elles sont minoritaires sur l'ensemble de la commune (8 845, soit 13,8 %)[I 7].

Dès la fin duXIXe siècle, la problématique du logement est apparue comme un véritable enjeu social et politique : le souci d'une salubrité garantie aux petits employés ainsi qu'aux ouvriers poussa plusieurs patrons à acquérir un terrain pour y bâtir un parc de « petits logements » regroupés dans un grand immeuble situé au croisement des actuellesrues Alsace-Lorraine et Victor-Hugo. Ces habitations bon marché[35], gérées par la « Société anonyme immobilière des Petits Logements », n'étaient pas négligeables pour l'époque puisque les occupants jouissaient d'un accès à l'eau courante, d'unecave et d'ungrenier tout en bénéficiant d'unvide-ordures.

Après laSeconde Guerre mondiale, il a fallu reconstruire une ville dévastée par de nombreuxbombardements. C'est au cours de cette période que 2,9 % des logements actuels ont été construits[36]. Malgré les dommages et les destructions causés par ce conflit, une partie du patrimoine architectural de la ville a été préservée. La reconstruction rendue nécessaire par les besoins de la population locale a laissé place à de nouveaux édifices capables d'accueillir plusieurs logements contemporains.

Renouvellement urbain

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D'importants projets de réaménagements urbains sont programmés ou en cours de réalisation dans la ville, afin de se réapproprier des territoires oubliés (friches industrielles et portuaires). C'est le cas notamment dans l'ancienne emprise portuaire de la rive droite, avec le projetLuciline - Rives de Seine destiné à accueillir 1 000 logements neufs, ainsi que des activités tertiaires d'ici 2020[37]. Il en va de même pour la friche portuaire de la rive gauche, avec l'écoquartier Flaubert, qui devrait accueillir quant à lui 10 000 habitants (une partie sur la commune de Rouen, l'autre sur la commune du Petit-Quevilly), d'ici 2024[38]. Un autre îlot urbain a été reconverti à partir de 2015, principalement autour de larue de Constantine en remplacement d'anciens entrepôts.

Voies de communication et transports

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Service Express Régional Métropolitain Rouennais

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Article détaillé :Service express métropolitain de Rouen.
Schéma du Service Express Régional Métropolitain Rouennais

En avril 2022, trois associations (SOS Gares, le Comité de Défense du Triage de Sotteville et le Comité de Vigilance Ferroviaire de Normandie) présentent un projet de Service Express Métropolitain lors d'une conférence de presse[39]. Quelques semaines plus tard, le président de laMétropole Rouen Normandie,Nicolas Mayer-Rossignol, annonce qu'il soutient l'initiative des trois associations et apporte son soutien au projet. En septembre 2023, laRégion Normandie et laMétropole Rouen Normandie annoncent conjointement que l'intégration tarifaire sera mise en place dès janvier 2024 pour les abonnés au Réseau Astuce.

Pendant de longues années, les politiques, sur tout l'échiquier politique, ainsi que les dirigeants de la SNCF ont utilisé une excuse fallacieuse pour ne rien faire : la gare de Rouen-Rive-Droite était saturée selon eux. Pourtant, à la suite de lacrise sanitaire du Covid, 18 trains ont été supprimés par la Région Normandie. Malgré un retour aux chiffres de fréquentation de 2019, point de retour à la grille horaire. Une décision que les associations d'usagers continuent à dénoncer unanimement. Les premiers résultats de l'étude commandée conjointement par SNCF Réseau, la Région Normandie et la Métropole Rouen Normandie ont par ailleurs démontré que la gare de Rouen-Rive-Droite était loin d'être en état de saturation.[réf. nécessaire] Le trafic de fret ferroviaire en provenance ou à destination du Port du Havre peut facilement contourner Rouen via la ligneMotteville/Montérolier, que la SNCF a électrifié pour cet usage spécifique au début des années 2010. Nicolas Mayer-Rossignol a officiellement changé de position, le 14 mai 2023, dans l'émissionDimanche en Politique sur France 3 Normandie consacrée au ferroviaire.

Transports routiers

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Article détaillé :Rocade de Rouen.

Rouen ne dispose pas deboulevard périphérique, les principales routes menant directement aux abords du centre-ville, près de la Seine. Cette particularité amène à une circulation souvent difficile sur les routes de l'agglomération. Uncontournement Est dont l'accès via un péage est projeté depuis de nombreuses années. Cependant, la date de réalisation de ce projet n'est pas précisée.

  • RocadeSud III (RN338) : voie rapide entre l'A13 et lepont Gustave-Flaubert.
  • Rocade Sud (ouverte en 2008) : voie rapide entre laSud III et la RD 18E.
  • Pont Gustave-Flaubert : liaison entre l'A150 et laSud III (raccordements définitifs construits ultérieurement).
  • L'A150 : reliantBarentin aupont Gustave-Flaubert.
  • LaRN28 : rocade Est reliant l'A28 versAbbeville au boulevard de l'Europe par lepont Mathilde et letunnel de la Grand'Mare.
  • Rocade Nord : projet reliant la RN 28 au nord du tunnel de la Grand'Mare à La Vaupalière (autoroute A150 versBarentin) ; un viaduc est nécessaire pour traverser la vallée du Cailly.
  • Rocade Ouest (entre l’A151 deDieppe et l’A28 versLe Mans etTours) : en projet mais nécessite la construction d'un ouvrage majeur, unpont à haubans proche deDuclair.
  • Contournement Est : en projet de liaison Est entre l'A28 au nord et l'A154 au Sud (sectionVal de Reuil à Évreux) ; avec un possible barreau (dénommé A134) qui relierait la future liaison Est (A133) à la rocade Sud III en direction du Port de Rouen (contraintesNatura 2000) ; ouverture prévisible en 2027 maximum selon les scénarios de financement retenus et le nombre de recours faisant suite à la DUP publiée en.
  • Création d'unezone à faibles émissions mobilité (ZFE) en 2021[40].

Réseaux cyclables

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Station de l'ancien réseau de vélopartageCy'clic.

Le réseau cyclable voit le jour à Rouen en 2007. Des aménagements cyclables sont apportés, notamment avec lapiste cyclable dupont Boieldieu qui permet de traverser laSeine sans être mêlé au reste du trafic.

Depuis 2019, les cyclistes ont de nouveau l'autorisation d'emprunter certaines voies duTEOR[41], notamment celles en centre ville.

LeCy'clic est un système devélopartage ouvert deh àh, installé en par la mairie en partenariat avec la sociétéJCDecaux et qui facilite les déplacements en centre-ville. En 2013,251 vélos sont accessibles dans les21 stations en ville. En 2023, le réseauCy'clic est remplacé par le systèmeLovélo.

Rouen est également une étape deLa Seine à vélo[42]. Despistes cyclables supplémentaires ont été créées à l'occasion du déconfinement du printemps 2020.

Transports autoroutiers

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Rouen est à la convergence d'axes autoroutiers, dont l'autoroute A13Paris-Caen, l'autoroute A28Abbeville-Tours (section de l'Axe Nord-Sud Atlantiqueeuropéen) et l'autoroute A150 Rouen-Yvetot (barreau de raccordement à l'A29 entreBarentin etYvetot).

Transports fluviaux

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Lenavire de croisièreViking Rolf sur la Seine, en 2016.

Ville traversée par un fleuve navigable en tous temps, Rouen est un lieu d'escale pour les mariniers.

Le port de plaisance, ouvert depuis le, compte150 anneaux sur des pontons totalement équipés. La ville connaît une explosion du trafic de croisières fluviales avec près d'une vingtaine d'escales par semaine en haute saison.

Le Terminal croisières, en aval du pont Flaubert, prévoit dix-neuf escales de grands navires en 2023[43].

Transports aériens

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Article détaillé :Aéroport Rouen Vallée de Seine.

Rouen est desservie par l’aéroport Rouen Vallée de Seine situé àBoos, 9 km à l'est de la ville. Depuis l'été 2017, il est relié àBastia en ligne saisonnière. La liaison versLyon Saint-Exupéry de façon quotidienne avecHOP !) a été arrêtée en. D'autres lignes régulières et des destinations touristiques devraient prochainement desservir la métropole rouennaise dans le cadre d'un projet de développement[44].

Transports ferroviaires

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Lagare de Rouen-Rive-Droite.

Avant laSeconde Guerre mondiale, Rouen comptait quatre gares : celles deRouen-Rive-Droite, deRouen-Orléans,Rouen-Martainville etSaint-Sever. La ville n'étant plus desservie que par la première, il a été question de réaménager lagare en rive gauche pour alléger celle de larive droite, laquelle a atteint ses limites d'agrandissements ; la mise en service d'une telle gare nouvelle n'est toutefois pas prévue avant 2030, au mieux.

La gare principale qu'est lagare de Rouen-Rive-Droite est fréquentée par quatre millions de voyageurs en 2020 (près de sept millions en 2015). Elle est reliée au réseauTGV etIntercités Normandie, ainsi qu'aux réseauxTER Normandie etTER Hauts-de-France ; l'accès au« métro » dépend de la stationGare-Rue Verte. Jusqu'au mois de, la gare a fait l'objet d'importants travaux de modernisation impliquant aussi bien l'accessibilité que les commerces proposant des services aux usagers.

Rouen pâtit d'une part de l'engorgement quasi-permanent du réseau Île-de-France (sillon) à partir deMantes-la-Jolie. Si la liaison avec Paris prend en théorie une heure, la vétusté du réseau allonge d'autre part le parcours en moyenne de trente minutes. Ce temps de trajet étonne au regard de la proximité géographique des deux villes, alors que certaines villes commeReims, bien que plus éloignées de la capitale, s'en trouvent parfois à moins de quarante-cinq minutes par le train. Consciente de cette anomalie, la SNCF s'est engagée à moderniser ses infrastructures.

Rouen est raccordée quotidiennement à Amiens par cinq allers-retours en moyenne, à la métropole lilloise par trois allers-retours ainsi que par un aller-retour en TGV pour Lyon et Marseille. De nouvelles ramesRegio 2N remplaçant l'ensemble des trains dits« corail » sont déployées entre fin 2019 et 2022 (40 unités) sur la Normandie qui gère dorénavant la totalité de ses lignes ferroviaires. D'autres rames neuves compléteront cette série initiale de 2022 à 2025.

Transports en commun

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Une rame dutramway près de la stationThéâtre des Arts.
Articles détaillés :Tramway de Rouen,TEOR,Réseau Astuce etVTNI.

L'autorité organisatrice de la mobilité, chargée de son développement et de son financement à Rouen et dans son agglomération, est laMétropole Rouen Normandie. Leréseau Astuce comprend :

  • deux lignes de tramway sur un axe nord-sud de la Métropole comprenant27 rames en circulation ;
  • quatre lignesTEOR avec desbus à haut niveau de service sur un axe est-ouest et nord-sud dans l'agglomération avec79 véhicules articulés ;
  • trente-quatre lignes régulières de bus et quatre lignes de taxis avec219 bus (161 véhicules standards et58 véhicules articulés) ;
  • quarante-deux lignes de transports scolaires, accessibles aux non-scolaires.

Ces lignes sont exploitées par le groupeTransdev (Transdev Rouen), lestransports de l'agglomération d'Elbeuf (TAE),Keolis Normandie Seine et la société sottevillaiseVTNI.

Dix-septparcs relais, pour un total de 1 500 places, sont accessibles, soit gratuitement, soit sur présentation d'un titre de transport validé.

Bus de la ligne T1 à l'arrêtThéâtre des Arts.

Le tramway assure la liaison entre les deux rives de la Seine depuis 1994. Il dessert quatre communes de la Métropole :Saint-Étienne-du-Rouvray,Sotteville-lès-Rouen,Le Petit-Quevilly etLe Grand-Quevilly. Une importante rénovation du réseau a été effectuée en 2012 en vue du remplacement des vingt-huit ramesAlstom TFS par vingt-sept ramesAlstom Citadis 402 de plus grande capacité de à. Les stationsSaint-Sever etThéâtre des Arts ont été modernisées en 2014 et 2016-2017. Les cinq stations souterraines du réseau sont relookées en 2018 pendant l'été principalement (revêtements muraux intérieur / extérieur, éclairage LED, etc.).

Letransport est-ouest rouennais (TEOR), en service depuis 2001, assure la liaison entre l'est et l'ouest de la Métropole, en traversant le centre-ville sur un tracé ensite propre. Les trois lignes de 39 km sont en correspondance avec le tramway à la stationThéâtre des Arts. TEOR dessert environ 175 000 habitants de huit communes de la Métropole : Rouen,Déville-lès-Rouen,Bihorel,Mont-Saint-Aignan,Darnétal,Canteleu,Notre-Dame-de-Bondeville etMaromme. Une quatrième ligne (TEOR) Nord - Sud (Boulingrin -Parc Expo / Zénith) est ouverte au mois de pour l'Armada et prolongée en 2022 jusqu'au CHU de Rouen et en 2023 jusqu'au Medical Training Center.

Transdev Rouen exploite les lignes TEOR T1; T2; T3; T4, des lignes Fast F1; F2; F3; F4; F5; F7 et F8, ainsi que des lignes régulières 10; 11; 15; 20; 22; 27; 41; 43 et le Noctambus. Certaines lignes sont sous-traitées par des taxibus (35, 36, 37 et 38) et le restant des lignes sont sous-traitées par Transdev Normandie Grand-Rouen (F6, 13, 14, 26, 28, 33, 35, 42 et 44). Les lignes T.A.E. A, B, C, D1, D2, E, F, G et le Fast 9 sont exploitées par la régie des bus de l'agglomération d'Elbeuf.

Des pôles ont été mis en place afin de garantir un service en continu lors des changements de conducteur à l'hôtel de ville de Sotteville-lès-Rouen, à Champlain, au théâtre des Arts, à l'hôtel de ville de Rouen, au Mont-Riboudet, au Boulingrin ainsi que récemment avec la mise en place du réseau de 2022 à la Varenne.

Réseau de nuit
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Une ligne Noctambus reliant La Pléiade de Mont-Saint-Aignan aux Cateliers de Saint-Étienne-du-Rouvray circule du lundi au samedi deh 10 àh 55 et le dimanche deh 10 àh 55. Cette ligne prend le relais des lignes de soirée (métro, TEOR et FAST) qui effectuent leurs derniers départs au centre-ville de Rouen à minuit (sauf dimanche). À noter que le T1 effectue des rotations entre le CHU Charles-Nicolle et le Mont-aux-Malades du lundi au samedi jusqu'àh 5 et le dimanche àh 20.

Réseau à la demande sur réservation
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Les communes qui ne sont pas reliées à une ligne régulière de Transdev Rouen possèdent un réseau Filo'R de 29 véhicules avec 561 arrêts. Le Filo'R est destiné à tous, particulièrement aux habitants des 37 communes de la Métropole directement concernées. Les véhicules (des minibus de 7, 20 ou22 places) sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Le service Filo'R fonctionne deh 30 à19 h 30 (heure de dernière prise en charge), du lundi au samedi (hors dimanche et jours fériés), en complément des lignes régulières et scolaires existantes.

Pour les autres communes qui ne bénéficient pas de passages d'une ligne TAE, le réseau a mis en place un moyen de transport à la demande appelé Allobus qui se compose de cinq lignes desservant La Londe, Orival, Freneuse, Bédanne, Saint-Pierre-lès-Elbeuf. Pour pouvoir utiliser l'une de ces cinq lignes, il est prévu de formuler une réservation téléphonique au moins 1 heure avant le passage du véhicule, du lundi au vendredi deh 30 à19 h le samedi deh 30 à12 h 30.

Des lignes depédibus sont par ailleurs structurées.

Toponymie

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Attestations anciennes

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Le nom de la localité est attesté sous les formesRatumacos (monnayage des Véliocasses),Ρατό-μαγοϛ auIIe siècle (Ratomagos,Ptolémée),Ratomago auIVe siècle (Itinéraire d'Antonin),Ratumagus auIVe siècle (table de Peutinger),Rotomagus / Rothomagi auIVe siècle (Ammien Marcellin),Rotomago en 400 (Notitia dignitatum),Rodomo en 779 (Diplomata… Karolinorum),Rothomago en 853-854 (Actes de Charles le Chauve, II, 386),Rothomago en 991 (Jean Adigard des Gautries, 1959,p. 153),Rodom (רודם) dans des manuscrits hébraïques médiévaux,Rothomago /Rotomago en 1013 (Adigard des Gautries, 1959,p. 153),Rothome /Rotome en 1014 (Adigard des Gautries, 1959,p. 153),Roem vers 1160 (Wace,Rou, I, 58),Roem en 1280,Roan en 1347 (Arch. S.-M., Lettres de Jean, duc de Normandie),Roüan encore sous l'Ancien Régime[45],[46].

Étymologie

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François de Beaurepaire note une alternance des formes enRato- et enRoto-[46]. L'élémentRoto- se retrouverait en Normandie dans Le Vaudreuil (Eure, jadisRotoialum,Rothoialensis villa 584 ; avec gaulois*ialon « lieu défriché, clairière »cf. galloistir ial[47]). Quant àRato-, on l'observe dansReviers (Calvados,Radaverum 1077, avec gauloisvar- / ver- « eau, rivière »[48]).

Xavier Delamarre considère implicitementRato- dans ce cas, comme une variante deRoto-, tout en ajoutant à propos duRatumacos inscrit sur les pièces de monnaie des Véliocasses : « Mais il s'agit peut-être d'un autre mot »[49]. Le sens de*roto- est restitué d'après le vieil irlandaisroth « course » et le galloisrhod « course, roue, objet rond » (cf. latinrota « roue », allemandRad « roue »), issus de l'indo-européen*ret(h) « courir, aller en char »[49], d'où la signification déduite en gaulois de « roue » ou « course de char ». L'interprétation du second élément est plus assurée : il est issu du gaulois*magos « champ », puis « marché »cf.vieil irlandaismag « plaine, champ », vieux bretonma « lieu, endroit »[50]. Le sens général de*Rotomagos serait donc celui de « marché de la roue » ou plutôt de « champ de courses » au regard de la passion qu'éprouvaient les Celtes pour les courses de chars[49].

L'historien Patrice Lajoye, rappelant que les formes les plus anciennes du nom sont enrato-, penche davantage pour une étymologie en « fortune, grâce » et pour une interprétation en « marché de la (bonne) fortune », lieu désignant une place commerciale[51]. Cependant, ni les toponymistesAlbert Dauzat et François de Beaurepaire, ni le linguiste Xavier Delamarre n'envisagent cette solution. Ce dernier, dans l'entrée de sonDictionnaire consacrée àrato-, ratu- « fortune, grâce », n'émet pas l'hypothèse qu'un nom de lieu ait pu être créé à partir de cet élément[52].

On trouve en France de nombreux homonymes :Ratomagos (ancien nom deSenlis),Pondron (Oise,Rodomo 920), les différentsRuan,Rouans (Loire-Atlantique,Roem 1134),Rom (Deux-Sèvres,Rodom 961)[46],[52].

La langueislandaise est la seule langue scandinave à avoir conservé les noms deRúðuborg etRúða, qui représentent l'adaptation par les Vikings du nom médiéval de la ville,Rotho[m], comme ils avaient l'habitude de le fairecf. Dublin →Dyflinn, Nantes →Namsborg, Brugge (Bruges) →Bryggja, villes dont la forme viking du nom est tombée dans l'oubli dans leslangues scandinaves.

Histoire

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Articles connexes :Chronologie de Rouen etRotomagus.
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Vue de Rouen, en 1525, parJacques Le Lieur dans leLivre des Fontaines.

Préhistoire et Antiquité

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L'occupation celte du site de Rouen est attestée entre autres par la découverte archéologique d'unepirogue monoxyle datée d'environ 900 avant J.-C. (fin de l'âge du bronze)[53].

Un établissement s'est développé à l'époque gallo-romaine pour devenir la capitale de la tribu desVéliocasses, peuple celte de Gaule, dont le territoire dans la vallée de laSeine s'étendait peut-être deCaudebec-en-Caux actuel àBriva Isarae (Pontoise). La cité proprement dite a été fondée sur la rive droite de la Seine pendant le règne d'Auguste, et elle était la deuxième ville la plus importante de laGaule derrièreLugdunum (Lyon).

Traditionnellement, une ville romaine est quadrillée encardo (axe nord-sud) etdecumanus (axe est-ouest). Lecardo maximus et ledecumanus maximus sont les deux axes principaux de la ville à la croisée desquels se trouvait généralement leforum, la place publique où les Romains traitaient des grandes affaires. Il y au total neufcardo et sixdecumanus pour Rouen, sans savoir vraiment lesquelles étaient précisément lesmaximus. La plupart de ses axes corroborent, avec quelques mètres de décalage, les rues actuelles.

Une communauté juive s'installe àRotomagus au moment de la colonisation romaine dans laterra judaeorum, quartier de3 ha autour de l'actuellerue aux Juifs[54]. Cette installation est encouragée par le pouvoir romain qui veut conforter la conquête militaire de la Gaule par une implantation démographique. Lacommunitas judaeorum se maintient de manière continue pendant un millénaire, malgré plusieurs massacres et jusqu’à l’expulsion desjuifs de France ordonnée parPhilippe le Bel en 1306 où les 5 000 Juifs rouennais sont chassés de la ville[55],[56].

Lecardo maximus deRotomagus(principal axe nord-sud) est marqué dans le tracé actuel de la ville par larue Beauvoisine, larue des Carmes et larue Grand-Pont. Le tracé dudecumanus maximus (principal axe ouest-est) est moins assuré : une hypothèse propose qu'il parte du débouché de la voie venant deJuliobona(Lillebonne) par la cavée Saint-Gervais, larue Cauchoise[57], laplace du Vieux-Marché, larue du Gros-Horloge. Vers l'est, c'est très incertain. Un autre tracé plus septentrional passe par larue des Bons-Enfants et larue Ganterie.

AuIIIe siècleapr. J.-C., la ville gallo-romaine a atteint son plus fort développement. Unamphithéâtre et de grandsthermes y ont été bâtis. La ville s'entoure d'uneenceinte lors despremières invasions barbares. Elle constituera le noyau pré-urbain de la future ville[58]. Des vestiges du rempart duIVe siècle sont visibles rues des Vergetiers, de la Poterne et des Fossés-Louis-VIII. C'est également durant ce siècle que le premier groupe cathédralpaléochrétien a été construit et qu'un premier évêque a été nommé,saint Victrice. Ce dernier relate en effet dans sonDe laude sanctorum (396) la construction d'une basilique pour abriter les reliques qu'il a reçues d'Ambroise de Milan (il fait référence à l'église Saint-Étienne qui est alors en construction).

Moyen Âge

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La statue deRollon dans les jardins de l'hôtel de ville.

À partir de 841, lesVikings effectuent de fréquentesincursions envallée de Seine.

En 841, ils ravagent Rouen[59]. LaChronique deFontenelle rapporte brièvement : « L'an de l'incarnation du Seigneur 841, les Vikings arrivèrent avec leur chefOscherus[60] et brûlèrent la ville de Rouen le ». Oscherus correspond probablement à Asgeirr, chef viking duIXe siècle. Un autre manuscrit, narrant également les événements de 841, mentionne Rouen sous le nom deRotunum[61], qui serait une des latinisations du nom de la ville auHaut Moyen Âge.

En 843, Rouen est attaquée une fois de plus par lesNortmanni et de nouveau le où la flotte de navires scandinaves est encore commandée par Ásgeir, comme au printemps 841[62].

En 876,Rollon, chef danois, s'empare de Rouen[réf. nécessaire]. La ville est de nouveau prise en[63], et en 890, Rollon, après avoir pris part ausiège de Paris, mène à la tête des Normands de Basse Seine une expédition contre le comte de Bayeux, et après avoir pilléLisieux s'installe à Rouen après avoir conquis une grande partie du pays[64]. À la suite dutraité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, la ville devient la capitale d'un territoire compris entre l'Epte et laDives, correspondant approximativement aux diocèses deRouen,Évreux etLisieux, concédé par le roi des FrancsCharles III le Simple. Rollon est faitcomte de Rouen, au sens carolingien du terme, mais les textes de l'époque parlent plus fréquemment de « prince » (princeps). À cette date, leCotentin etBayeux sont encore bretons[65].

Vers 934, au cours d'une bataille ayant lieu dans un pré aux portes de la ville[66],Guillaume Longue-Épée chasseRioulf, comte du Cotentin, en étant bien inférieur en nombre avec seulement trois cents hommes. Une rue de Rouen à l'emplacement supposé de la bataille est nommée « rue du Pré-de-la-Bataille »[67],[68].

En 942, après l'assassinat de Guillaume Longue-Épée àPîtres, le roi de FranceLouis IV d'Outremer s'installe à Rouen en « protecteur » du jeuneRichard Ier, héritier duduché de Normandie, alors à peine âgé de10 ans. Le roi l'enferme àLaon d'où il parviendra à s'évader[69].

En 947[70],Richard Ier, dit « Sans Peur », devenu Duc de Normandie, affronte une grande coalition réunissant le roi de France Louis IV d'Outremer, l'empereur germaniqueOthon le Grand et lecomte de Flandre venus mettre le siège[71] qui l'enferme dans la ville de Rouen. Après que Louis et Othon ont levé le siège, Richard les poursuit et les bat à Rougemare. Cette victoire est décisive pour l'avenir de laNormandie.

AuXe siècle,Ibrahim ibn Ya'qub, marchand arabe envoyé par le califeomeyyade deCordoue, décrit ainsi la ville :

« Rudhûm (Rouen). Ville dans la terre des Francs, construite en moellons de réemploi, sur le fleuveShaqana (laSeine). La vigne et le figuier n'y réussissent absolument pas, en revanche elle est fertile en blé et en seigle. On pêche dans le fleuve un poisson qu'ils appellentsalmûn (saumon) et un autre, plus petit, dont le goût et l'odeur rappellent ceux du concombre. On dit que ce poisson existe également dans leNil où il s'appelleal-'ayr [mulet]. J'ai vu à Rouen un jeune homme dont la barbe atteignait les genoux. Quand il la peignait, elle les dépassait de quatre doigts. Il avait peu de poils aux joues et jura que six ans auparavant il était imberbe. Il paraît qu'à Rouen, en hiver, lorsqu'il fait très froid, une espèce d'oie blanche au bec et aux pattes rouges qui s'appellegânsh (germaniquegans), fait son apparition[72]. »

Dès la période viking, la ville était devenue un port de commerce en rapport avec larégion parisienne et un marché d'esclaves.

En 1007, unpogrom décime une partie de la population juive de Rouen[73].

L'œuvre deGuillaume le Conquérant permet à la Normandie de devenir la province la plus puissante d'Europe. S'il installe la capitale politique àCaen, Rouen reste la capitale économique et religieuse. C'est à Rouen que Guillaume s'éteindra le après avoir été mortellement blessé au cours de l'attaque de la ville deMantes[74]. On peut voir sur lascène 12 de latapisserie de Bayeux une représentation de la ville forte de Rouen à l'époque de Guillaume[74].

Les ducs de Normandie ont résidé à Rouen, cependant,Guillaume le Conquérant préféra développerCaen comme capitale du grandduché de Normandie, ville dans laquelle se trouve sa sépulture. En revanche, le cœur d'un de ses descendants,Richard Ier d'Angleterre dit « Cœur de lion », est conservé dans le tombeau à gisant que l'on peut voir dans le déambulatoire de lacathédrale de Rouen.

Le, lesjuifs de Rouen, qui formaient la plus grande communauté au nord de la Loire, furent massacrés lors de « pogroms » dus à la flambée d'hostilité à leur égard suscitée par l'appel à la première Croisade lancé par le papeUrbain II fin 1095[75]. La communauté juive restante est chassée de France parPhilippe Auguste en 1182[76].

En, le duc-roiHenri Ier réunit à Rouen une grande armée afin de mater une rébellion de seigneurs normands. Il convoque alors Hugues de Montfort, l'un des conjurés, et lui enjoint de lui remettre sonchâteau de Montfort-sur-Risle[77].

Le, Rouen capitule devant la puissante armée du duc de Normandie,Geoffroy Plantagenêt[78].

L'acte de capitulation de Rouen (1204).
Lettre de Philippe le Bel qui reconnaît devoir à son frèreCharles de Valois 20 000 livre tournois pour les juifs de tous ses comtés qu’il a vendus (1299).

En 1150, Rouen obtient une charte communale ; la ville est alors administrée par « cent pairs » et les habitants sont regroupés encorporations etconfréries de métiers. Rouen est un centre de commerce important, exportant du sel et du poisson versParis et du vin vers l'Angleterre[79].

En 1174, au cours de larévolte contreHenri II d'Angleterre de trois de ses fils, de son épouseAliénor d'Aquitaine et de barons qui les soutenaient et se sont alliés au roi de FranceLouis VII, les révoltés assiègent la ville avec tous les contingents féodaux du royaume de France[80].Henri II d'Angleterre, arrivé devant la ville le 1174, il s'engouffre dans la capitale normande. Surpris par cette action audacieuse, le roi de France n'insiste pas et se replie dans son domaine.

C'est à Rouen que le,Richard Cœur de Lion se voit remettre les attributs du pouvoir ducal[81].

En 1193, alors queRichard Cœur de Lion est retenu prisonnier parHenri VI, empereur du Saint-Empire romain germanique, à l'issue de latroisième croisadee, l'occasion paraît trop belle pour le souverain français,Philippe Auguste, qui tente de s'emparer de la place. Mais elle est fermement tenue parRobert de Leicester qui réussit à mobiliser les bourgeois de Rouen, obligeant Philippe Auguste à se retirer[82].

Le,Jean sans Terre alors qu'il se trouve àDieppe, confirme leurs privilèges aux bourgeois de Rouen. Figurent comme témoin au bas de cet acte,Robert, comte de Meulan, avec Guillaume le Maréchal[83].

En, lacathédrale de Rouen est la proie d'un incendie qui s'étend à la ville[84].

Le, leroi de FrancePhilippe Auguste, après quarante jours desiège, prend la ville. Le capitaine et gouverneurPierre de Préaux signe l'acte de capitulation en constatant que le secours deJean sans Terre n'arrive pas. La même année, laNormandie estrattachée au domaine royal. Le roi maintient les privilèges communaux mais fait détruire lechâteau ducal et fait construire lechâteau de Rouen pour surveiller la cité. Celui-ci est édifié sur l'ancien site de l'amphithéâtre romain et prend le nom de château Bouvreuil. Il sera détruit à la fin duXVIe siècle[85] et servira de carrière. Seul le donjon dittour Jeanne-d'Arc, restauré parViollet-le-Duc, subsiste. Malgré son nom, cette tour n'a pas été le lieu de l'emprisonnement deJeanne d'Arc en 1431, même s'il semble que celle-ci y résida. Il ne reste que les soubassements de la tour où fut emprisonnée la Pucelle d'Orléans. Ils sont visibles dans la cour intérieure d’une propriété privée qui est ouverte au public auno 102 de larue Jeanne-d'Arc[86].

Des manufactures de textiles se développent à Rouen et dans sa région (Elbeuf,Darnétal,Barentin,Pavilly,Villers-Écalles,Saint-Pierre-de-Varengeville,Maromme,Le Houlme,Malaunay,Montville), les marchands achetant la laine enAngleterre et revendant les draps dans lesfoires de Champagne[79].

AuXIIIe siècle, à la suite de l'accroissement de la population, la ville s'agrandit deux fois, élargissant alors sonenceinte[58]. La prospérité de Rouen reposait principalement sur le commerce fluvial. Les marchands rouennais détenaient depuisHenri II le monopole de la navigation sur la Seine en aval de Paris. Ils expédiaient en Angleterre desvins et dublé et importaient de lalaine et de l'étain. Les troubles liés aux impôts se multiplièrent à Rouen, avec des émeutes en 1281, l'assassinat du maire et le pillage des maisons nobles. Devant l'insécurité,Philippe IV le Bel supprima la commune et retira aux marchands le monopole du commerce sur la Seine. Le souverain rétablit la commune en 1294[79].

En 1292 Philippe le Bel crée le "Clos aux galées", premierarsenal de France, sur larive gauche de laSeine. Après sa destruction en 1418, il est reconstruit en 1451. Le dernier bateau construit sort en 1532.

En 1306[79], Philippe le Bel décida d'expulser la communauté juive de France et Rouen perdit 5 000 à 6 000 habitants reconnaissables à leurrouelle[87] et installés dans larue aux Juifs (vicus judaeorum) ou plus largement dans la juiverie rouennaise (terra judaeorum)[56].

Dans un document promulgué àPacy en, le roi cède aux maire, jurés et commune de Rouen, toutes les terres, maisons, cours, jardins, tous les biens et toutes les propriétés immobilières ainsi que le cimetière (« cimetière as Juieulz »[88]) appartenant précédemment aux juifs de la ville « et dans la banlieue »[56].

Lapeste noire, entrée en Normandie vers[89], touche Rouen en[90] et ravage la ville, jusqu'au mois d'août, qui perd un tiers de sa population[91].

Après 1350, les murs d'enceinte de la ville deRollon et ceux deSaint Louis sont abattus et remplacés par une vaste enceinte s'étendant jusqu'au faubourg Saint-Hilaire (de nos jours les boulevards intérieurs reprennent exactement son tracé). Les finances royales étant exsangues, les travaux traînèrent en longueur mais, en 1415, ladéfaite d'Azincourt, et les contributions extraordinaires en argent et encorvées qui sont imposées à la population permettent son achèvement en hâte[92].

En 1382, larévolte de la Harelle, une révolte urbaine importante, éclate. Elle est cruellement réprimée par les troupes royales. Les impôts sont augmentés et les privilèges de Rouen pour le commerce sur la Seine abolis[93].

Siège de Rouen (1418-1419),enluminure desVigiles de Charles VII, vers 1484.

En, en pleinaffrontement entre Armagnacs et Bourguignons, le parti du duc de Bourgogne,Jean sans Peur reprend la place[92]. Le roi d'Angleterre,Henri V, débarque le sur les côtes françaises, après avoir fait dans un premier temps la conquête de laBasse-Normandie, dès. Il rassemble ses troupes àBernay et entreprend, après avoir isolé la ville en direction deParis et de laPicardie, sa marche sur Rouen, capitale de la Normandie et deuxième ville du royaume après Paris avec 60 000 habitants[92].

Lesiège, commencé le[94], dure longtemps. La ville est défendue par une garnison de 1 500 hommes d'armes, Bourguignons et étrangers, commandés par Guy le Bouteiller et ses lieutenants : Jean de Neufchâtel, Antoine de Toulongeon, le Bâtard de Thian, le Bâtard d'Arly, le Grand Jacquescondottierelombard, la milice bourgeoise avec à leur tête Alain Blanchard et un détachement de canonniers aux ordres de maître Jean Jourdain[92]. Elle est prise le par Henri V qui rattache laNormandie conquise, à l’exception duMont-Saint-Michel, à lacouronne anglaise[95].Jean Jouvenel des Ursins, contemporain de ces événements, rapporte :

« Le siège fut longuement devant Rouen, ne jamais ne l’eussent eu sinon par famine, car il y avoit vaillantes gens tenans le party du duc de Bourgogne ; mais la famine fut si merveilleuse et si grande, qu’ils furent contraints de se mettre en obeyssance du roy d'Angleterre, car d’un costé et d’autre ils n’eurent aucun secours. Le dix-neuviesme jour de janvier le roy d’Angleterre entra à Rouen. »

Jeanne d'Arc sur le bûcher, d'aprèsStilke.

Henri V meurt en 1422, la même année que le roi de FranceCharles VI, et son frèreJean de Lancastre, duc de Bedford, assure la régence, essayant de gagner les Rouennais à sa cause, ce qu'il réussit en partie. Devenu chanoine de la cathédrale Notre-Dame, il y est enterré à sa mort en 1435[96].

C'est à Rouen, capitale du pouvoir anglais et normand dans le royaume de France, queJeanne d'Arc est jugée, et brûlée par lebourreauGeoffroy Thérage le, à l'instigation du duc de Bedford et duparti bourguignon, majoritaire à Rouen même dans la population. Cette année-là, le jeuneHenri VI est couronné roi de France et d'Angleterre à Paris, avant de venir à Rouen où il est acclamé par la foule.

En, dans le cadre durecouvrement de la Normandie, les troupes du roi de FranceCharles VII reprennent la ville, défendue parJohn Talbot[97] à l'issue d'unsiège de dix jours, dix-huit ans après la mort de Jeanne d'Arc et après30 ans d'occupation anglaise.

Temps modernes

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Renaissance

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Vue de Rouen en 1526, d'après leLivre des Fontaines, deJacques Le Lieur.

Les chantiers, ralentis par laguerre de Cent Ans, se développent à nouveau. Ainsi, l'église Saint-Maclou, commencée sous l'occupation anglaise, finit par être achevée à laRenaissance. La nef de l'église abbatiale Saint-Ouen est enfin terminée, sans toutefois être complétée par une façade flanquée de deux tours. On construit la salle des pas perdus de l'actuel palais de justice. Le tout s'érige dans unstyle flamboyant, où se mêlent les premiers éléments décoratifs propres à la Renaissance dès le début duXVIe siècle. À cette époque, la cité est la plus peuplée du royaume aprèsParis,Marseille etLyon.

Rouen est l'un des foyers normands de laRenaissance artistique, grâce en particulier aumécénat des archevêques (Georges d'Amboise et son neveu,Georges II d'Amboise) et des financiers. Artistes et architectes telsRoulland Le Roux ont orné les maisons et les palais de décors italianisants, comme le Bureau des Finances, faisant face au portail de la cathédrale. On attribue au sculpteurJean Goujon les vantaux de l'église Saint-Maclou.

La joyeuse entrée du roiHenri II à Rouen le.

En, parlettres patentes, le roiLouis XI autorise la prolongation de la foire de Rouen, lePardon Saint-Romain, jusqu'à six jours de durée, de sorte que la ville s'accroisse[98]. Le, Louis XI, après s'être fait remettre en lors desétats généraux de Tours, l'anneau d'or, symbole de l'indépendance, puis de l'autonomie de la province, en séance de l'Échiquier, fait rompre sur une enclume l'anneau ducal[99].

L'essor économique de la ville à la fin duXVe siècle est dû essentiellement aux draperies[100], mais aussi à la soierie et à la métallurgie. Les pêcheurs de Rouen vont jusqu'àTerre-Neuve pêcher lamorue et enBaltique pêcher lehareng. Lesel vient duPortugal et deGuérande. Les draps sont vendus enEspagne, qui fournit alors la laine, et lesMédicis font de Rouen le principal point de revente de l'alun romain.

Au début duXVIe siècle, Rouen est devenue le principal port français de commerce avec leBrésil, principalement pour les colorants de draperies. En effet, les manufactures de Rouen utilisent des teintures directement importées duNouveau Monde, le rouge tiré de l'essence dubois-brésil, le bleu issu de la culture et la transformation de l’indigo. Cette fonction teinturière de la ville est confirmée par la présence desFlorentins qui en font la plaque tournante de l'alun romain dans le Nord de la France. L'alun est un minéral permettant la fixation des pigments sur les textiles. Son exploitation est monopolisée par la papauté durant toute la période (Moyen Âge, Renaissance et époque moderne). Lanaumachie organisée en faveur de Henri II le1er octobre 1550 montre que leroyaume de France veut se doter d'un empire colonial enAmérique du Sud, avec comme centre d'impulsion les dynamiques ports normands. En 1500, diximprimeries sont installées en ville, seize ans après la première installation. En 1521 et 1522 la ville subit un nouvel épisode depeste[101].

Guerres de religion

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Desimmeubles à pans de bois,rue Eau-de-Robec.

Dans lesannées 1530 et suivantes, une partie de la population rouennaise se tourne vers lareligion réformée, c'est-à-dire leprotestantisme sous la forme prêchée parJean Calvin.

Les Réformés étaient environ 16 000 en 1572, soit un cinquième de la population[102].

Dès 1560, les tensions entre communautés protestantes et catholiques se sont exacerbées. Lemassacre de Wassy force les protestants à prendre les armes, c'est le déclenchement de lapremière guerre de religion.

Le, la population protestante entre dans l'hôtel de ville et chasse lebailli. En mai, les troublesiconoclastes ont gagné la campagne. Le, les parlementaires catholiques quittent Rouen. Le, la population demande son aide aucomte de Montgommery, chef militaire des protestants en Normandie. Celui-ci fortifie et protège la ville avant l'arrivée de l'avant-garde royale, le.

Après avoir subi des pertes considérables, les catholiques s'emparent des redoutes du mont Sainte-Catherine qui domine la ville. Les deux camps utilisaient la terreur. Des messagers rouennais demandent alors l’aide de la reine d'Angleterre. Les Anglais envoient, en vertu dutraité d'Hampton Court signé le avecCondé, des troupes pour soutenir les protestants et occupentLe Havre. Le, les troupes royales, en présence deCharles IX et deCatherine de Médicis,prennent Rouen et pillent la ville pendant trois jours[103],[Note 7]

La nouvelle dumassacre de la Saint-Barthélemy est parvenue à Rouen fin[102]: Le gouverneur de Normandie, Jacques le Veneur de Carrouges, a essayé d'éviter le massacre aux protestants en les enfermant à la demande du roi[102]. Mais, entre le et le, la foule a forcé les portes des prisons et égorgé les protestants qui s'y trouvaient[105]; 600 protestants sont assassinés à la prison et dans la ville[102]. Celle-ci a été plusieurs fois assaillie parHenri IV mais a résisté, notamment lors dusiège de à, avec l'aide de l'armée espagnole duduc de Parme[106].

Âge classique

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Plan de Rouen en 1634.

L'échiquier permanent de Normandie, installé à Rouen en 1499 parGeorges d'Amboise, a été transformé en parlement parFrançois Ier en 1515 et a été, jusqu'à laRévolution française, le lieu de pouvoir de la province. Il avait des compétences judiciaires, législatives et exécutives sur les affaires normandes, n’ayant au-dessus de lui que leconseil du roi. Il avait également compétence sur la gestion duCanada français.

LesXVIe et XVIIe siècles sont prospères avec le commerce du textile et l'activité du port. Rouen demeure la deuxième ville la plus peuplée du royaume et compte environ 75 000 habitants, mais à partir du milieu duXVIIe siècle, sa population stagne et la ville perd progressivement de son dynamisme[107].

Maisons duXVIIIe siècle.

Les oratoriens[108] ont construit une église à partir de 1659, à la place de l'église Sainte-Barbe qu'ils occupaient.Charles de La Fosse a préparé pour cette église un décor constitué d'un ensemble de cinq tableaux relatant l'enseignement du Christ. Lemusée des Beaux-Arts de Rouen en conserve une esquisseJésus parmi les docteurs (vers 1707)[109]. Quelques vestiges de l'église sont restés visibles jusqu'au milieu duXXe siècle au revers d'un immeuble de la rue de l'Hôpital.

En 1703 est créée la Chambre de commerce de Normandie.

En raison de l’impossibilité de faire remonter laSeine à des navires de grostonnages, Rouen fut un très modesteport négrier, avec seulement 4 opérations directes detraite organisées entre 1701 et 1706[110]. Toutefois, la ville jouera un rôle central comme poumon financier de latraite havraise et honfleuraise[111]. Tout d'abord la puissanteCompagnie du Sénégal fut « placée aux mains des Rouennais ». Puis de nombreux négociants ont investi des capitaux dans cette économie : en 1754, près d’un tiers des armements du Havre impliqués dans latraite négrière appartient à des négociants rouennais[112]. Enfin, les industriels rouennais fournissent de grande quantité de textile comme « pacotille » (marchandises à échanger contre les esclaves).

L'Esprit du Commerce, représentation allégorique des 4 continents, réalisée en 1792 parAnicet-Charles-Gabriel Lemonnier pour montrer la prospérité de la ville.Musée des Beaux-Arts de Rouen.

Bien que dépourvue d'université, Rouen a eu un fort rayonnement intellectuel avec des écoles renommées. En 1734, une école de chirurgie, la deuxième de France après Paris (1724), a été fondée. En 1758 a ouvert le nouvelHôtel-Dieu à l'ouest de la ville, qui remplace l'ancien situé au sud de la cathédrale, devenu trop petit.

À partir de 1767 et pendant une vingtaine d'années, sous l'impulsion d'un intendant dynamique,Louis Thiroux de Crosne, la périphérie de la ville subit des transformations importantes : comblement des fossés, arasement des bastions d'entrée des murailles remplacés par des grilles, création d'un boulevard extérieur planté d'arbres, édification de casernes et création d'une place d'armes : le Champ de Mars[113].

Révolution française et Empire

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Plan routier de Rouen en 1792
Plan routier de Rouen en 1792

Ville très modérée pendant laRévolution, Rouen est considérée comme fidèle aurégime monarchique[114].

En 1789, la ville a pourgouverneurCharles d'Harcourt (1743-1820),marquis d'Olonde, qui représentait lanoblesse auxÉtats Généraux deCoutances[115].

À l'été 1792, alors que la royauté vit ses dernières semaines, un certain nombre de ministres fidèles au régime, dontMolleville,Malouët etLa Porte, investissent Rouen et y mettent en place toutes les structures nécessaires pour accueillirLouis XVI[114] qui, éloigné de Paris et de l'Assemblée nationale, aurait pu restaurer son pouvoir et organiser un véritable gouvernement contre-révolutionnaire. Mais Louis XVI, éternel indécis[116], préférera rester à Paris sous l'influence de l'Assemblée, anéantissant ainsi les dernières chances qu'il avait de briser la Révolution[réf. nécessaire]. Le drapeau rouge arboré à la Commune y fut remplacé par le drapeau blanc le bien que la suppression de la taxe du pain amenât un conflit où plusieurs personnes furent tuées. Le fut signée sur laplace de la Rougemare une pétition pour que le sort de Louis XVI fût l'objet d'un appel à la Nation : une rixe étant survenue, les cocardes tricolores furent arrachées, et l'arbre de la liberté scié et brûlé. La pétition destinée à laConvention, au sujet de la condamnation de Louis XVI, ne fut signée le que du maire et du greffier[117].

La réaction en faveur de l'ordre se manifesta le : lastatue de Marat et le bonnet rouge furent renversés et jetés à la Seine : le 21,le représentant Duport fit mettre en liberté un grand nombre de religieuses. En février,Gratien, l'évêque constitutionnel des Côtes-de-la-Manche (nom imposé par le schisme au diocèse de Rouen), rentra à la Cathédrale. Le, le conseil de la commune déclara qu'aucun culte ne serait troublé et, dès la fin du même mois, on rouvrit quelques églises[117].

En 1813, l'impératrice Marie-Louise posa solennellement la première pierre du pont de pierre (actuel pont Corneille)[117].

Époque contemporaine

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Vue de la Seine à Rouen. Gravure extraite de Picturesque tour of the Seine from Paris to the sea, with particulars historical and descriptive, by M. Sauvan. Illustrated with twenty four highly finished and coloured engravings by A. Pugin and J. Gendall, 1821. Bibliothèque municipale du Havre, en ligne sur Nutrisco
Vue de la Seine à Rouen. Gravure extraite de Picturesque tour of the Seine from Paris to the sea, with particulars historical and descriptive, by M. Sauvan. Illustrated with twenty four highly finished and coloured engravings by A. Pugin and J. Gendall, 1821.Bibliothèque municipale du Havre, en ligne surNutrisco

L'hiver de 1829-1830 est très rigoureux ; la Seine resta gelée quatre mois. Lapandémie de choléra de 1832 fit à Rouen de grands ravages[117].

Pendant lamonarchie de Juillet, le, le compositeurFrédéric Chopin donne à Rouen un concert public sous la direction de son compatrioteAntoine Orlowski. Rouen compte ainsi parmi les très rares cités où Chopin s'est produit dans un cadre « officiel »[118].

Symbolisée par une statue signéeJean-Pierre Cortot installée en 1838, Rouen fait partie des huit plus grandes villes françaises représentées par des statues sur laplace de la Concorde à Paris.

Lors de larévolution de 1848, Rouen est partiellement insurgée : en témoigne l'incendie du pont aux Anglais. Les troupes déployées sont d'abord menées par legénéral de Castellane. Les barricades, dressées dans larue Saint-Julien ainsi que dans le quartier Martainville par les émeutiers, sont réprimées par l'usage de canons[117] sous les ordres dugénéral Ordener à partir du[119]. Le RouennaisCharles Cord'homme en dresse plus tard son souvenir[120].

Le quai de Paris à Rouen, peint en 1839 parJohannes Bosboom.

Pendant laguerre de 1870, le lundi, l'armée prussienne entra à Rouen, sous les ordres ducomte de Manteuffel ; ils furent remplacés par leXIIIe corps d'armée dugrand-duc de Mecklembourg-Schwerin. Rouen est alors occupée par lesPrussiens, qui se composaient, au, de 16bataillons et 16escadrons sous le commandement du généralFerdinand von Bentheim. Rouen a été l'une des rares villes de province qui aient conservé sa garde nationale jusqu'en 1871[117]. Les troupes d'occupation ne quittèrent la ville que le. Malgré ce contexte, dès 1871 unegrève mobilise 3 600 tisseurs[121].

En 1883 le peintreCamille Pissarro visite Rouen pour y vendre ses tableaux et il réalise 17 toiles lors de ce premier voyage. Il est passionné par la vie industrielle de la ville, notamment par « les ouvriers sur les quais, les bateaux, la fumée, la brume au loin »[122]. Une des raisons de ces voyages est liée au frère aîné deMonet,Léon, chimiste et industriel, qui y vivait et y incitait activement les collectionneurs à acheter de l'artimpressionniste, en particulier celui des paysagistes[123].

Combat de rues à Rouen, peinture d'Alexandre Defaux, 1859.

Au mois de, sur lequai Cavelier-de-La-Salle a lieu l'embarquement, sur le bâtiment de transport militaireIsère commandé parGabriel Lespinasse de Saune, des caisses contenant les pièces de lastatue de la Liberté. Le, le navire quitte le port à destination de New York[124]. Il est salué par le maireLouis Ricard[125].

La Place Lafayette à Rouen, 1883
Institut Courtauld, Londres

Après son premier séjour de 1883,Camille Pissarro revient en 1896 et s’installe à l’Hôtel de Paris et à l’Hôtel d’Angleterre d’où il domine la Seine et les ponts, ses affections oculaires lui interdisant le travail en extérieur.

Il décrit ainsi le tableau de Rouen dans une lettre à son fils en date du 26 février : « Un motif de pont de fer par un temps mouillé, avec tout un grand trafic de voitures, piétons, travailleurs sur les quais, bateaux, fumée, brume dans les lointains, très vivant et très mouvementé »[126].

Pendant larépression de janvier et février 1894, la police y effectue des perquisitions visant lesanarchistes qui y résident, sans réel succès[127],[128],[129].

Le Pont Boïeldieu à Rouen, 1896
Camille Pissarro,
Musée des Beaux-Arts de Rouen.

En 1896, Rouen accueille l'Exposition nationale et coloniale[130]. L'exposition a lieu entre le Champ-de-Mars et lacôte Sainte-Catherine. Elle est inaugurée le en présence des ministresHenry Boucher etAndré Lebon, du généralGiovanninelli, du préfetHendlé et de l'adjoint au maireMarcel Cartier. Leprésident de la République,Félix Faure, fait l'honneur aux exposants d'une visite officielle en s'y rendant les 14 et.

L'une des principales attractions de l'exposition était le « village nègre », installé sur le Champ-de-Mars. «Tout ce monde de races si diverses et de pays si lointains se trouve réuni autour d'un petit lac sur lequel flottent des pirogues faites d'un seul tronc d'arbre et où, tout le jour durant, la multitude des négrillons plonge à la recherche des "petits sous" que leur jettent les visiteurs. »[131] Le public et la presse sont fascinés et 600 000 visiteurs s'y précipitent.

Le sculpteur et médailleurOscar Roty frappe une médaille commémorant l'événement qui fit honneur à la cité normande.

Première Guerre mondiale

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Larue Grand-Pont, entre 1905
et 1908.

Lors de laPremière Guerre mondiale, Rouen a servi de base à l'armée britannique[132]. Le, les gens y attendent lamobilisation générale. En effet, une dépêche est affichée à la porte de la recette principale des postes, rue Jeanne-d'Arc. « La nouvelle de la mobilisation générale a été apprise à Rouen à quatre heures, elle se répand en ville avec une rapidité incroyable. Partout elle est accueillie avec le même calme, le même sang-froid. C'est admirable et réconfortant au plus haut point[133]. » L'ordre de mobilisation est lancé presque à la même minute dans tout le département, il est porté à la connaissance des populations grâce aux cloches et aux tambours. LeJournal de Rouen note qu'au Petit-Quevilly :« Les affiches de mobilisation ont vivement impressionné la population ouvrière »[133]. La compagnie des tramways assure le transport gratuit des mobilisés.

Photographie ancienne de la caserne Pélissier de Rouen

La mairie de Rouen met en place des mesures de recensement pour les jeunes nés en 1895 ; c'est la « formation des classes de 1915 »[134]. Les inscriptions se feront en mairie en personne, sauf cas de maladie ou d'absence, auquel cas les déclarations seront faites par leurs représentants. Les hommes appartenant aux classes antérieures par leur âge et qui ne se sont pas inscrits doivent également demander leur inscription. Dans le cas contraire, ils seront annotés comme devant être incorporés dans les troupes coloniales et pourront ensuite être envoyés aux colonies. À ce moment, tous les employés des tramways et des trains sont remplacés par des femmes.

De nombreux Belges se réfugient à Rouen pour échapper aux Allemands. Un comité central des réfugiés est créé afin de récolter des dons : chaussons, chaussures, pour hommes, femmes et enfants[134]. La mairie de Rouen a décidé d'attribuer le nom deboulevard des Belges au boulevard Cauchoise, afin de leur rendre hommage. Beaucoup de jeunes Belges cherchent du travail en ville et passent des annonces dans leJournal de Rouen[135].

Unhôpital militaire basé à Rouen.

LeJournal de Rouen note également que les familles des soldats rouennais envoient beaucoup de paquets aux militaires au front. LeJournal de Rouen du note des difficultés de ravitaillement des grands magasins en raison de la guerre. C'est ainsi que les ventes et les journées « vente de blanc » ont été bloquées et que certains magasins souffrent de pénurie (en particulier le Sans Pareil)[136]. En, et particulièrement le 14, on note une série de manifestations en soutien aux blessés soignés par la Société française de secours aux blessés militaires, des concerts militaires à Dieppe, ou encore une manifestation patriotique au Grand-Quevilly. Le maire demande à ses habitants de « pavoiser leurs maisons » et d'assister à la manifestation de l'Association des anciens combattants à l'occasion de la Fête nationale[137].

En 1916, Rouen est le1er port de France et son trafic atteint neuf millions de tonnes par an, l’objectif est de quatorze millions de tonnes pour 1930[138].

LeJournal de Rouen du annonce un symbole de mémoire et d'espoir : le timbre postal du « tricot du soldat » a pour but de créer des ressources nouvelles. Il représente unpoilucasque en tête dans la tranchée, tendant les mains pour recevoir un paquet ; derrière lui se trouve une silhouette de la ville de Rouen. Le timbre porte l'inscription patriotique :« Tricot du soldat, Rouen-1914 jusqu'à la Victoire. Secourez les combattants. » Ce timbre est utilisé pour affranchir les lettres destinées au personnel sur le front ; ainsi les soldats comprennent qu'à l'arrière on ne les oublie pas[139].

Le, lareine consort du Royaume-UniMary de Teck entreprend une visite à Rouen. LeJournal de Rouen du établit le compte-rendu de cette même visite durant laquelle la reine et leprince de Galles, futurÉdouard VIII, effectuent un parcours en automobile dans le centre de Rouen :« Le public, très nombreux sur le parcours, a respectueusement salué, applaudi et acclamé la reine. […] Elle y a visité un hôpital australien, les salles militaires de l'Hôtel-Dieu, l'institut belge deBonsecours pour la fabrication des membres artificiels. Ensuite, elle a visité les établissements anglais et installations de la rive gauche, des hôpitaux au Madrillet, puis s'est rendue à l'hôpital de la Croix-Rouge. […] La reine a employé la journée du jeudi à visiter les ruines deJumièges etSaint-Wandrille ; elle est allée auHavre. La dernière journée du séjour de la souveraine anglaise dans notre région a été consacrée par elle à la visite du mémorial de Jeanne d'Arc, place du Vieux-Marché […] »[140].

L'armistice est signé le. LeJournal de Rouen du relate ainsi cet évènement : « L'armistice, c'est la paix, mais il faut la réaliser. » Les Rouennais se réjouissent ; le journal décrit les manifestations d'enthousiasme, un concert organisé ainsi que des concours de musique[141].

Seconde Guerre mondiale

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Incendie partiel de la cathédrale, en.

Pendant laSeconde Guerre mondiale, après avoir été héroïquement défendue par le5e groupe franc motorisé de cavalerie (GFC), Rouen est occupée par l'armée allemande du[142] au. Le dimanche, au 11 rue de Bihorel[143], les Allemands massacrent à la mitrailleuse des civils et des soldats noirs ou algériens[144]. Par la suite, 121 hommes d'origine africaine sont assassinés, et enterrés à l'emplacement actuel du Musée de l'éducation[145].

En début de matinée, le corps blindé allemand du généralHermann Hoth, avec les5e et7e divisions de Panzer deLemelsen et deRommel, amorçant une double manœuvre de débordement de Paris, arrive à Rouen. Ce secteur défensif appuyé sur la Seine, de plus d'une centaine de kilomètres entre l'embouchure du fleuve et Vernon, avait été constitué à la hâte le aux ordres dugénéral Duffour, commandant la3e Région militaire, la défense de la ville de Rouen proprement dite et de ses quatre ponts étant sous la responsabilité du général Lallemand. Sur la rive droite de Rouen, des barricades sont établies devant chaque pont, et elles sont couvertes par le feu des armes présentes. Au pied du pont Corneille, les troupes sont disparates. Toutes celles descendant du plateau de Bonsecours se trouvent postées à Rouen par le coordonnateur de la défense de Rouen, le commandant Lalande, de l'état-major du général Duffour. Au pied du pont Corneille donc, on trouve une quantité d'hommes appartenant à des unités différentes :31e régiment régional, un peloton antichars de cavalerie qui vient de prendre à partie les blindés de Rommel à Boos, un charSOMUA S35, deuxchars FT de 1918, le5e GFC avec deux automitrailleuses de découverte, des groupes de gardes mobiles des1re et3e Légions de Garde républicaine mobile, des sapeurs du3e Génie qui doivent faire exploser le pont. Après un combat avec les Panzer qui descendent la rue de la République, le tablier sud du pont Corneille saute, bientôt suivi par le tablier nord. Devant le pont, on recueille de nombreux cadavres ; on ignore le nombre des victimes projetées dans la Seine en raison du souffle de l'explosion. L'adjudant Louis Cartron, qui est aussi le grand-père du général Jullien, figure parmi les défenseurs tués à l'ennemi[146].

En ce début de conflit, Rouen subit un important incendie qui détruit tout le quartier ancien entre la cathédrale et la Seine. Les Allemands laissent brûler le quartier en empêchant les pompiers d'intervenir.

De violentsbombardements entre 1942 et 1944 fait par les Alliés visent notamment les ponts sur la Seine et la gare de triage deSotteville-lès-Rouen.

Les deux bombardements ayant fait le plus de victimes et de dégâts ont été celui du par laRoyal Air Force, qui fit816 morts et 20 000 sinistrés dans la ville[147] et endommagea fortement lacathédrale et le Palais de justice, puis celui de la « semaine rouge », mené par les Américains du au et au cours duquel une partie de la cathédrale et son quartier sud ont à nouveau brûlé.

Le, les Allemands battent en retraite et lesCanadiens de la3e Division d'infanterie libèrent la ville.

La persécution des Juifs

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Dans le cadre général de la persécution des Juifs sous l'occupation nazie et le régime de Vichy, le cas de Rouen est une tragique exception. Alors qu'environ 75 % des Juifs de France ont été sauvés (généralement par des Français), « la quasi totalité des Juifs restés à Rouen pendant la Seconde Guerre mondiale [ont] été déportés et assassinés », écrit l'historienne rouennaise Françoise Bottois[148].

Ce fait s'explique par une conjonction de facteurs. Tout d'abord, Rouen prend rapidement un caractère stratégique pour les Allemands. C'est un port fluvial important, proche de la zone côtière, et la présence de l'occupant y est particulièrement dense. Rouen est le siège de nombreuses administrations allemandes : le Militärbefehlshaber West (Commandement militaire pour l'Ouest), le Sipo-Sd (la Gestapo, installée 9 rue du Donjon), la Feldkommandantur (à la mairie de Rouen), la Feldgendarmerie (Police militaire, installée au commissariat central) et d'autres encore. Dans leur délire idéologique, les nazis se croient tenus d'éliminer les Juifs de la région, compte tenu du « danger » qu'ils représentent.

Le second facteur, c'est l'étonnante « bonne volonté » des autorités françaises pour appliquer avec zèle les mesures prises contre les Juifs par les autorités d'occupation ou par le régime de Pétain. Les Préfets régionauxRené Bouffet, auquel succèdeAndré Parmentier sont deux antisémites notoires, proches du PPF, qui ne montreront jamais la moindre hésitation dans l'application des décisions les plus humiliantes et les plus cruelles, à l'encontre de personnes qui n'ont pas transgressé la loi.

Enfin, la présence à Rouen d'une antenne de la Police aux questions juives, tenue par des antisémites acharnés (et par ailleurs corrompus) jouera également un rôle important.

Il faut inversement souligner le courage du maire (désigné par les Allemands en juin 1940), Maurice Poissant, qui aura fait ce qu'il pouvait pour protéger ses administrés, juifs ou non, notamment au moment des rafles de 1942.

Les recensements
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Dès le, les Juifs font l'objet d'un premier recensement. Le 3, ils sont exclus de la fonction publique. Le 16, ils doivent faire apposer un timbre portant l'inscription « JUIF » à l'encre rouge. Le 31, les commerces doivent afficher un panneau avec la mention « Jüdisches Geschäft – Magasin juif »[149]. L'imprimeurPierre-René Wolf, dont le commerce est situé rue de la Pie, refuse d'appliquer cette mesure. Il expose dans sa vitrine les décorations militaires de sa famille, dont sa propre croix de guerre 1914-1918.

Le est institué le Commissariat général aux questions juives, confié àXavier Vallat. Une police aux questions juives (PQJ) est créée le 19 octobre. Elle ouvre une antenne régionale à Rouen, au 1rue de Fontenelle, confiée à André Coulon, un ancien membre desCroix-de-Feu. Son rôle est de traquer les Juifs qui ne se conformeraient pas à la loi, mais aussi d' « aryaniser » les entreprises juives. Ces « policiers » se montrent tellement corrompus que la PQJ est supprimée en juillet 1942, et remplacée par la « section d'enquête et de contrôle » (SEC), qui ne se comportera guère mieux[150].

Les rafles
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En juin 1941, les Allemands organisent desrafles de militants communistes, mais des Juifs russes sont également arrêtés.

Les rafles se succèdent en 1942, notamment à la suite des actions de la résistance. On arrête les supposés « criminels judéo-bolcheviques ».

Dans la nuit du 6 au 7 mai, 77 Juifs, en majorité français, sont arrêtés, emprisonnés à la prison Bonne nouvelle, et transférés le 12 mai à Drancy. 56 d'entre eux seront déportés à Auschwitz. Seuls quatre étaient en vie à la libération du camp[148].

Après cette rafle, les Juifs sont systématiquement traqués.

Une nouvelle rafle a lieu les 9 et 10 octobre. Ses résultats sont modestes et les policiers semblent avoir des difficultés à localiser certains Juifs.

Il faut dire qu'à l'été, l'obligation du port de l'étoile jaune et les rafles dont beaucoup de Français ont été témoins, ont suscité des réactions de réserve, et même de franche indignation dans la population. L'intervention des églises catholique et protestante, ainsi que de certains diplomates étrangers a rendu les opérations des nazis et de la police plus difficiles et moins « fructueuses »[151]. Les Juifs eux-mêmes utilisent désormais des stratagèmes variés pour échapper à l'arrestation.

Néanmoins, 44 Juifs, adultes et enfants sont envoyés àDrancy le 15 octobre, accompagnés par un détachement de gendarmes français.

Dans un rapport, le préfet de Seine-inférieure,André Pujes, évoque ce transfert :

« Sur ordre des services allemands, 24 juives étrangères avec leurs enfants ont été conduits au camp de Drancy, pour être déportés à l'est. Cette mesure qui assainira l'atmosphère politique est approuvée par les milieux sains. »[152]

Une nouvelle rafle aura lieu du 15 au 17 janvier 1943. L'ordre vient du capitaine SS Röthke, et a pour but de « liquider le département de ses Juifs ». À nouveau, c'est la police française, sous l'autorité du préfet Parmentier, qui est chargée de l'exécution. 56 Juifs, raflés dans tout le département sont transportés à Drancy le 18 janvier[153]. En tout, 222 personnes sont internées, puis envoyées à Auschwitz dans différents convois.Denise Holstein, qui a laissé un témoignage poignant de son expérience, et Georges Erdelyi seront les seuls survivants.

Un juste parmi les nations : le docteur Georges Lauret
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Linda Ganon, née Alalouf, est de nationalité turque. Elle a 43 ans lors de la rafle de janvier 1943. Lorsque les policiers arrivent, elle simule une fausse couche, et demande à être hospitalisée avec ses deux filles, Paulette et Gaby. À la maternité de l'hospice général, elle est examinée par le chef du service, le docteurGeorges Lauret, à qui elle dit la vérité, et qui accepte de la garder. Il diagnostique une maladie mystérieuse, malgré la présence d'un médecin allemand[148].

Linda Ganon et ses filles resteront à l'hospice jusqu'à la libération.Georges Lauret recevra le titre de « juste parmi les nations » en 2004, à titre posthume[154],[155]. Son comportement est apparemment resté sans exemple à Rouen.

Une tragédie rouennaise
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En 1940, 365 Juifs sont officiellement recensés à Rouen. Le, ils ne sont plus que 264. À la Libération, 209 manquent à l'appel, soit 79 %, une proportion incomparable au chiffre de 24,4 % proposé parRaul Hilberg pour la communauté juive française[156].

Deux plaques commémoratives sont fixées au murs de la cour intérieure de lasynagogue de Rouen. Mais pour l'instant (août 2022), aucun monument ne rappelle le martyre des Juifs de Rouen, qui avaient fait confiance à la France pour les protéger des persécutions dont ils étaient victimes. DesStolpersteine ont été posées entre 2020 et 2022.

Après-guerre

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Après la guerre, le centre-ville a été reconstruit selon le planGréber et sous la direction de Jean Démaret[157],François Herr et Jean Fontaine[158],[159].

Article détaillé :Reconstruction de Rouen.

Du à sa mort en 1993, le centristeJean Lecanuet occupe le fauteuil de maire de Rouen. Il marque profondément son époque en dotant la ville d'unréseau de tramway, inauguré peu après sa mort. Il contribue à la singularité de la capitale haut-normande en faisant d'elle la première ville de France pourvue d'unevoie exclusivement piétonne en 1971.

La ville connaît une effervescence durant les événements deMai 1968[160]. Plusieurs mois auparavant, dès le, vingt militants du mouvement nationaliste Occident, venus de Paris, attaquent les comités Viêt Nam devant le restaurant universitaire du Panorama à la Cité universitaire deMont-Saint-Aignan. Un militant de gauche, Serge Bolloch[161], est frappé à coups de clé anglaise[160], puis laissé dans le coma[162]. Il deviendra journaliste auMonde[160] puis directeur adjoint de cette rédaction en 2007[163]. Quelques mois plus tard,Gérard Longuet,Alain Madelin etPatrick Devedjian et dix autres militants d'Occident sont condamnés pour « violence et voies de fait avec armes et préméditation[164] ». La même année, une manifestation contre laRéforme Fouchet des universités rassemble 2 000 personnes au lieu des 300 espérées[160] et la pièce d’Armand Gatti,V comme Vietnam rencontre un certain succès à l'issue de sa représentation au centre culturel Voltaire de Déville-lès-Rouen[160]. Une manifestation de 3 000 personnes a lieu dès le suivant. Quatre jeunes ayant tenté de rejoindre laNuit des barricades de Mai 68 l'évoquent dans un amphi bondé le lendemain tandis que plus de 30 000 personnes défilent à Rouen le[160]. Un comité de grève est ensuite élu en assemblée générale : ses membres sontGérard Filoche, Michel Labro, futur journaliste àL'Express et auNouvel Observateur, Jean-Marie Canu, ou encore Jean-Claude Laumonier, futur cadre infirmier aucentre hospitalier du Rouvray[160].

En, après la prise de contrôle deParis-Normandie par Robert Hersant, six journalistes démissionnaires ont fondé un nouvel hebdomadaire, laTribune, diffusé sur l'agglomération rouennaise et tiré à quinze mille exemplaires, comportant vingt-quatre pages dont seize en couleurs[165].

Le, l'incendie de l'usine Lubrizol provoque un inquiétant nuage de pollution. Les répercussions et la gestion de cette crise font l'objet de controverses[réf. nécessaire].

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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Lacaserne Jeanne d'Arc, siège de plusieurs services régionaux.
Rattachements administratifs

La ville est lechef-lieu de l'arrondissement de Rouen et du département de laSeine-Maritime. De 1801 à 1982, la ville est divisée entre 6 cantons ;Rouen-1,Rouen-2,Rouen-3,Rouen-4,Rouen-5 etRouen-6. En 1982, ce découpage est modifié et uncanton de Rouen-7 est créé[166]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Dès que l'idée d'une fusion entre les régionsHaute etBasse-Normandie a été évoquée s'est posée la question de la ville devant être le chef-lieu de cette nouvelle régionNormandie[167] ; la prépondérance a été revendiquée tour à tour par Rouen, préfecture de laSeine-Maritime, etCaen, préfecture duCalvados. Finalement, le, quelques mois après l'approbation d'uneloi réformant l'organisation territoriale de la République ayant notamment donné naissance à la région Normandie, née de la fusion des deux entités régionales normandes, un décret promulgué par lePremier ministre,Manuel Valls, confère à Rouen le statut depréfecture (capitale administrative) de la nouvelle région Normandie, tandis que Caen, pour sa part, en devient la capitale politique puisque accueillant le siège dunouveau conseil régional[168],[169],[170]. Cette décision finale confirme la situation de Rouen, jusqu'alors désignée comme chef-lieu provisoire de la région à partir du mois de[171].

La ville de Rouen accueille, sur son territoire, unecour d'appel. S'y trouvent également untribunal judiciaire[172], qui siège au sein d'une annexe duPalais de Justice, monument destyle gothique emblématique de la ville ; untribunal correctionnel ; untribunal de police ; untribunal administratif ; untribunal des affaires de sécurité sociale ; untribunal de commerce et unconseil de prud'hommes.

Étant une des deux capitales régionales normandes, plusieurs structures administratives détiennent leur siège principal ou au moins une antenne régionale à Rouen :

Rattachements électoraux

Pour lesélections départementales, la commune estdepuis 2014 lebureau centralisateur de trois cantons :

Articles détaillés :Liste des cantons de la Seine-Maritime,Conseil départemental de la Seine-Maritime,Liste des conseillers départementaux de la Seine-Maritime etCantons de Rouen.

Pour l'élection des députés, ses habitants votent dans lapremière ou latroisième circonscription de la Seine-Maritime.

Articles détaillés :Liste des circonscriptions législatives de la Seine-Maritime etListe des députés de la Seine-Maritime.

Intercommunalité

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LaMétropole Rouen Normandie est instituée le, lamétropole étant la forme la plus intégrée des intercommunalités françaises : elle est dotée à ce titre de très nombreuses compétences. Rouen en est le siège.

La ville fut auparavant le siège de lacommunauté d'agglomération de Rouen, unétablissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1974 sous le statut deSIVOM, devenu en 1999 undistrict puis en 1999 unecommunauté d'agglomération.

Cette intercommunalité fusionne le avec :

pour créer lacommunauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA)[174]. La CREA se transforme en métropole en 2015.

Vie politique

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Jean Lecanuet, maire emblématique de Rouen pendant vingt-quatre ans.

Après la fin de laSeconde Guerre mondiale, le paysage politique rouennais n'a cessé d'évoluer en faveur, successivement, de ladroite, ducentre et de lagauche, et cela dans le cadre desélections municipales etlégislatives. Par le passé, Rouen a été considérée comme une ville centriste, surtout durant « l'ère Lecanuet », entre 1968 et 1993[175],[176].

Ainsi, entre 1945 et 1968, la ville est dirigée par deux maires issus duCentre national des indépendants et paysans (CNI),Jacques Chastellain etBernard Tissot. Celui-ci, malade, laisse l'hôtel de ville àJean Lecanuet, figure de proue ducentre et candidat à l'élection présidentielle de 1965, lors de laquelle il accède à la troisième place, concourant alors à la mise en ballottage dugénéral de Gaulle. Sans délaisser ses fonctions municipales, Jean Lecanuet aura été par deux fois ministre au sein du gouvernement, entre 1974 et 1977, sous la présidence deValéry Giscard d'Estaing. Réélu à quatre reprises, il demeure le maire emblématique de la cité normande jusqu'à sa mort en 1993[177]. Il sera resté vingt-quatre ans à la tête de la municipalité rouennaise, œuvrant à la promotion du patrimoine historique et à la modernisation de la ville entreprise avec la construction dutramway de Rouen tout en s'imposant, sur la scène politique nationale, comme l'un des fondateurs de l'Union pour la démocratie française (UDF), grande formation politique centriste qui aura son influence dans le paysage politique français jusqu'à sa dissolution, en 2007.

L'un de ses adjoints,François Gautier, lui succède à la mairie[178], sans parvenir à garder Rouen dans le giron du centre, deux ans plus tard : lors desélections de 1995, les divisions de la majorité municipale consécutives à la mort de Lecanuet, qui n'avait jamais désigné de successeur dans son entourage[179],[180],[181], se traduisent dans les urnes par une victoire de l'opposition degauche, conduite parYvon Robert ; celui-ci devient le premier édilesocialiste de la ville depuis l'après-guerre. Proche deLaurent Fabius, lui-même éminente figure politique locale, il dirige une large coalition baptisée « Union de la gauche » et comprenant, outre leParti socialiste, lePCF, lePRG, leMDC etLes Verts[182].

À l'issue desélections municipales de 2001, le centre conquiert de nouveau la capitale normande avec l'élection, comme premier édile, dePierre Albertini, membre de l'UDF,député deSeine-Maritime et précédemment maire deMont-Saint-Aignan. Candidat à sa propre succession dans la perspective desélections municipales de 2008, le maire sortant pâtit néanmoins de la contestation de sa politique municipale et de la forte impopularité du présidentNicolas Sarkozy, auquel il a publiquement apporté son soutien personnel au cours de lacampagne présidentielle de 2007. La socialisteValérie Fourneyron, élue maire après la victoire d'une coalition de gauche, lui succède[183],[184],[185].

Nommée ministre de la Jeunesse et des Sports après la victoire du socialisteFrançois Hollande à l'élection présidentielle de 2012 face à Nicolas Sarkozy, Valérie Fourneyron cède la place de maire à son premier adjointYvon Robert, qui retrouve cette fonction pour la seconde fois de sa carrière[186],[187] ; il est le premier, depuis le radicalGeorges Métayer, à redevenir maire de Rouen une seconde fois non-consécutive. Deux ans plus tard, lesélections municipales reconduisent la majorité de gauche[188], qui perd cependant des voix, au profit de ladroite, et duFront national, lequel entre pour la première fois au conseil municipal de Rouen[189].

En 2018, Yvon Robert annonce qu'il ne compte pas solliciter un nouveau mandat de maire à l'occasion des élections municipales, prévues en 2020[190] ; dans un contexte de renouvellement politique initié en 2017, la question de sa succession se pose immédiatement, entre une gauche en pleine recomposition, une droite désunie et un camp centriste désireux de reconquérir la capitale normande[191].

Lesélections municipales de 2020, marquées par une forte abstention à Rouen comme dans le reste du pays (70,33 % au second tour), renforce la gauche aux commandes de la ville. LeParti socialiste demeure la première force de gauche et le premier parti de la ville suivi parEurope Écologie Les Verts qui réalise une importante percée. Le centre part divisé, et le candidat deLa République en marche se retire au second tour ; l'autre candidate divers centre choisissant de se rallier au candidat divers droite. Malgré une alliance stratégique avec le centre, la droite rouennaise s'effondre, en n'obtenant que 32,87 % des voix au second tour (contre 41,48 % en 2014), face à la coalition des gauches qui obtient 67,12 % des voix. LeRassemblement national ne parvient pas à conserver ses élus municipaux, passant de 13,38 % des suffrages exprimés en 2014 à 6,77 % en 2020[192]. L'ancien président du conseil régional de Haute-Normandie,Nicolas Mayer-Rossignol, devient ensuite le nouveau maire de Rouen[193].

Tendances politiques et résultats

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L'hôtel de ville de Rouen, contigu à l'abbatiale Saint-Ouen.

Longtemps fief des centristes, Rouen est devenue une ville marquée clairement àgauche même si celle-ci enregistre une légère régression depuis 2022.

L'année 2024 voit deux scrutins se tenir. Auxélections européennes de 2024 les listes de droite et droite radicale font un bon de sept points par rapport auxélections européennes de 2019. Il est à noter le très important recul du partiLes Écologistes (qui divisent par deux leurs points) ainsi que deRenaissance qui perd onze points.

Lors desélections législatives anticipées de cette même année, il est à noter les scores très importants obtenus par les candidats duRassemblement national (17,38 % sur la1re circonscription et 20,93 % sur la3e circonscription) : ce qui permet notamment, pour la première fois, dans la1re circonscription la présence d'un candidat du RN au second tour. Cette1re circonscription basculera d'ailleurs à gauche (passant d'un député Renaissance à une député socialiste).

Les résultats de l'élection présidentielle de 2022 ont vu le candidatLa France insoumise,Jean-Luc Mélenchon, de lagauche radicale, arriver premier à Rouen avec 33 % des suffrages exprimés, devançant le candidat et président sortantEmmanuel Macron (En Marche !).

Si durant un temps leParti socialiste a semblé, comme à l'échelle nationale, sur le déclin : les résultats des élections européennes et législatives de 2024 tendent à démontrer un retour en force de celui-ci (au détriment de laLa France insoumise ainsi que desécologistes).Le parti présidentiel connait en revanche une très importante chute, perdant son député dans la1re circonscription et réalisant des scores très en deçà des élections précédentes.

Quant auRassemblement national il a semblé être marginalisé durant de très nombreuses années, mais le parti a enregistré une spectaculaire progression en multipliant par près de trois son nombre de voix entre lesélections législatives de 2022 et celles de2024.

Résultats de l'élection présidentielle de 2022
Premier tour
()
CandidatPartiVoix%Résultat national
Jean-Luc MélenchonLa France insoumise14 17733,00 %21,95 %
Emmanuel MacronEn marche !12 93230,10 %27,84 %
Marine Le PenRassemblement national5 13111,94 %23,15 %
Yannick JadotEurope Écologie Les Verts3 0117,01 %4,63 %
Éric ZemmourReconquête2 4265,65 %7,07 %
Valérie PécresseLes Républicains1 6943,94 %4,78 %
Anne HidalgoParti socialiste9982,32 %1,75 %
Fabien RousselParti communiste français9682,25 %2,28 %
Jean LassalleRésistons6021,40 %3,13 %
Nicolas Dupont-AignanDebout la France5191,21 %2,06 %
Philippe PoutouNouveau Parti anticapitaliste3220,75 %0,77 %
Nathalie ArthaudLutte ouvrière1770,41 %0,56 %
Second tour
()
CandidatPartiVoix%Résultat national
Emmanuel MacronEn marche !29 24576,24 %58,55 %
Marine Le PenRassemblement national9 11423,76 %41,45 %
 
Résultats des élections à Rouen depuis 2012
Scrutin1er tour2d tour
1er%2e%3e%4e%1er%2e%3e%4e%
Présidentielle 2012[194]PS33,96UMP25,35PG13,98FN10,98PS59,42UMP40,58Pas de 3ePas de 4e
Municipales 2014[195]PS30,23UMP23,39UDI13,61FN13,37PS46,80UMP40,58FN11,41Pas de 4e
Européennes 2014[196]UMP19,47PS17,38FN17,14EELV13,73Tour unique
Régionales 2015[197]PS32,51UDI26,50FN17,56EELV8,47PS49,60UDI35,02FN15,38Pas de 4e
Présidentielle 2017[198]EM27,53LFI25,92LR18,90FN12,02EM80,04FN19,96Pas de3ePas de 4e
Européennes 2019[199]LREM25,57EELV18,33RN13,45PS8,47Tour unique
Municipales 2020[200]PS29,51EELV23,15UC16,78DVD10,16PS67,12DVD32,87EELVRetraitUCRetrait
Régionales 2021[201]UGE33,12UCD26,18UC12,81RN12,66UGE44,42UCD33,88RN11,26UC10,45
Présidentielle 2022[202]LFI33,00LREM30,10RN11,94EELV7,01LREM76,24RN23,76Pas de3ePas de 4e
Européennes 2024[203]PS21,06LFI17,55RN16,18REN14,76Tour unique
 
Résultats des élections législatives à Rouen
ScrutinCirconscription1er tour2d tour
1er%2e%3e%4e%1er%2e%
Législatives 20121re[204]PS41,95NC27,77FN9,66FG8,54PS59,15NC40,85
3e[205]PS44,81FN16,82FG12,26NC6,85PS100FGRetrait
Législatives 20171re[206]EM34,15PS17,54LR14,98LFI12,32EM53,86PS46,14
3e[207]EM36,52PCF16,87PS12,44FN11,66PCF50,58EM49,42
Législatives 20221re[208]NUPES36,02ENS26,81DVG11,49RN8,47NUPES52,90ENS47,10
3e[209]NUPES40,52ENS21,14DVG12,90RN11,91NUPES75,46ENS24,54
Législatives 20241re[210]NFP48,28ENS25,83RN17,38LR5,31
3e[211]NFP50,76RN20,93HOR17,85LR7,70
 
Évolution partisane au premier tour des élections à Rouen

Lors des précédentes élections présidentielles (hormis l'élection présidentielle de 2017 qui avait vu arriverEmmanuel Macron en première place d'une courte tête), les candidats de gauche ont toujours été favorisés par les électeurs rouennais : aussi, le, à l'issue du second tour de l'élection présidentielle,Ségolène Royal (PS) a été préférée àNicolas Sarkozy (UMP) par 53,9 % des voix contre 46,1 % ; le taux de participation s'avérait très important, tout comme au niveau national, puisque 83,6 % des citoyens inscrits sur les listes électorales de Rouen ont voté lors de ce second tour[212]. Cinq ans plus tard, le,François Hollande, candidat désigné par laprimaire socialiste de 2011 et lui-même natif de Rouen, battait là aussi le président sortant Sarkozy avec un écart plus important entre les deux concurrents, puisque Hollande avait recueilli 59,4 % des voix contre 40,5 % pour son adversaire, avec un taux de participation légèrement inférieur à celui de 2007 (79,8 %)[213].

S'agissant desélections législatives, la1re circonscription de Seine-Maritime a eu pourdéputéeValérie Fourneyron, élue duPS et maire de la ville entre 2008 et 2012 ; élue députée une première fois en 2007 avec 55,1 % des voix[214], elle est réélue cinq ans plus tard, dans la foulée de l'élection de Hollande à la présidence de la République, avec 59,1 %[215]. En 2017, après l'élection d'Emmanuel Macron à l'Élysée,Damien Adam (En marche !) bat Valérie Fourneyron au second tour et devient député à vingt-sept ans[216] avec 53,8 % des voix à Rouen[217]. Concernant la3e circonscription de Seine-Maritime, Rouen a accordé la victoire de très peu au candidat de la gauche radicale,Hubert Wulfranc, face au candidat centriste[218].

Lors desélections européennes de 2014 est arrivée en tête la listeUMP menée parJérôme Lavrilleux (19,4 %), devançant celle dusocialisteGilles Pargneaux (17,3 %), même s'il faut noter un faible taux de participation (42,6 %)[219]. Lesélections régionales de 2010 avaient été remportées par le président (PS) sortant duconseil régional de Haute-Normandie,Alain Le Vern (58,9 % des voix contre 31,2 % pour celle deBruno Le Maire,UMP)[220], lesélections régionales suivantes, en 2015, qui concernaient leconseil régional de la nouvellerégion Normandie, ont été remportées, à l'issue du second tour, par la liste d'union de la gauche menée parNicolas Mayer-Rossignol (49,6 % des voix) face à la liste de centre-droit menée parHervé Morin (35 %)[221].

Enfin, s'agissant desréférendums, si les Rouennais ont approuvé, en 2000, l'instauration duquinquennat présidentiel à l'occasion duréférendum convoqué sur cette question (72,4 % pour le « oui » ; 27,5 % pour le « non »), dont il faut souligner qu'il a suscité peu d'intérêt parmi les électeurs (30,1 % de participation)[222], les résultats ont été plus serrés lorsque a été posée laquestion d'un traité établissant une Constitution pour l'Europe, en 2005 : 49,5 % des électeurs ont approuvé ce projet, tandis que 50,4 % d'autres l'ont rejeté[223] ; la participation a, cette fois-ci, été significative, puisque 69,4 % des citoyens inscrits sur les listes électorales ont accompli leur devoir civique.

Administration municipale

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Leconseil municipal de Rouen, comme pour chaque commune de plus de 1 000 habitants, est élu auscrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[224], pour unmandat de six ans renouvelable[225]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors desélections municipales de 2020 est de 55[226].

Ces élections ont été remportées au second tour par une large coalition de gauche avec 67,12 % des voix contre 32,87 % pour une liste de centre droit[227]. À la suite de ce scrutin marqué par un taux d'abstention très élevé, le socialisteNicolas Mayer-Rossignol a été élu maire de Rouen[228].

Composition des groupes politiques (2020-2026)[229]
GroupeParti / NuanceÉlusSituationTotal
Fiers de RouenPS-ND-PP-DVG26Majorité45
Rouen. L'Écologie en actesEÉLV-G.s15
Élus communistesPCF4
Au cœur de RouenDVD5Opposition10
Ensemble pour RouenDVC4
Sans étiquetteIND1

Liste des maires

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Article détaillé :Liste des maires de Rouen.
Liste des maires successifs depuis 1968
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
avril 1968février 1993[230]Jean Lecanuet[231]CD(1966-1976)
UDF(1978-1993)
Conseiller d'État
Député(1951 → 1955 1973 → 1974, 1986 → 1986),député européen(1979 → 1988),sénateur de la Seine-Maritime(1959 → 1973, 1977 → 1986, 1986 → 1993)
Ministre(1955 → 1956, 1974 → 1976)
Conseiller général pour le canton de Rouen-2(1958 → 1993)
Président duconseil général de Seine-Maritime(1974 → 1993)
Président duSIVOM de l'Agglomération rouennaise(1974 → 1989)
Décédé en fonction.
mars 1993juin 1995[232]François GautierUDFAdministrateur civil
Secrétaire général adjoint de laCompagnie générale des eaux(1982 → 1993)
Adjoint au maire chargé des Finances(1989 → 1993)
Sénateur de la Seine-Maritime(1994[233] → 1995)
Conseiller régional de Haute-Normandie
juin 1995[234],[235]mars 2001Yvon RobertPSInspecteur général de l'Éducation nationale
Président de lacommunauté d'agglomération de Rouen(2000 → 2001)
mars 2001mars 2008[236]Pierre AlbertiniUDF(jusqu'en 2007)Professeur d'université
Maire deMont-Saint-Aignan(1980 → 2001)
Député de la Seine-Maritime(1993 → 2007)
mars 2008juin 2012Valérie Fourneyron[237]PSMédecin du sport
Première adjointe au maire(1998 → 2001)
Ministre(2012 → 2014)
Députée de la Seine-Maritime(2007 → 2012 ; 2014 → 2017)
Conseillère générale pour le canton de Rouen-5(2004 → 2008)
juillet 2012juillet 2020Yvon RobertPSConseiller général pour le canton de Rouen-4(2004 → 2011)
Premier adjoint au maire(2008 → 2012)
Président de laMétropole Rouen Normandie(2019 → 2020)
juillet 2020[238]en cours
(au 31 décembre 2020)
Nicolas Mayer-Rossignol[239]PSIngénieur du Corps des Mines
Président duconseil régional de Haute-Normandie(2013 → 2015)
Président de laMétropole Rouen Normandie(2020 →)

Budget et fiscalité 2023

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En 2023, le budget de la commune était constitué ainsi[240] :

Avec les taux de fiscalité suivants :

Politique de développement durable

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La ville a engagé une politique dedéveloppement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2003[241].

Cette initiative[242] se traduit par diverses actions sur le plan politique ayant pour finalités principales la lutte contre le dérèglement climatique, la protection de l'environnement et une responsabilisation des modes de consommation et de production. Ces actions avaient été planifiées pour la période 2011-2014 et incluaient notamment la prise en compte d'un critère « développement durable » dans l'élaboration des politiques municipales, les dons de la ville aux associations. Avait également été prise en compte l'assurance de la durabilité des projets municipaux, d'appels à projets en lien avec le développement durable. La ville s'était enfin engagée à inclure le développement durable dans sa communication – à traversRouen Magazine, par exemple –, à ce qu'une évaluation objective du respect de ces politiques soit réalisée et tendre vers une éco-responsabilité des services de la ville.

Dans un communiqué de presse de[243], le conseil municipal rappelle « l'engagement précoce » de la ville de Rouen sur les questions de la transition énergétique et de développement durable et la politique « ambitieuse » qui s'est ensuivie sur ces questions. Toujours d'après ce texte, parmi les actions menées dans ce sens, la municipalité de Rouen a engagé « une rénovation énergétique exemplaire de l'hôtel de ville », encouragé « le développement du jardinage urbain » et accompagné « des clubs sportifs dans une démarche éco-responsable », entre autres choses.

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Criminalité

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La criminalité est largement supérieure à la moyenne départementale, régionale et nationale quel que soit l'item[244].

Entre 2016 et 2023, les coups et blessures sont passés de 630 à 1074[245] (soit une augmentation de 70 %) et le nombre d'homicide est passé de 3 en 2022 à 14 en 2023[246] (soit une augmentation de 367 % sur une année).

Le Ministère de l'Intérieur a ainsi classé Rouen4e ville la plus dangereuse de France en 2024[247].

Jumelages

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Carte
Jumelages et partenariats de Rouen.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Rouen.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Cleveland[248]États-Unisdepuis
Hanovre[248]Allemagnedepuis
Jeju-si[248],[249],[250]Corée du Suddepuis le
Ningbo[248]Chinedepuis
Norwich[248]Royaume-Unidepuis
Salerne[248]Italiedepuis

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[251],[Note 8].

En 2022, la commune comptait 116 331 habitants[Note 9], en évolution de +5,64 % par rapport à 2016 (Seine-Maritime : +0,35 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
84 32380 75586 67286 73688 08692 08396 00299 295100 265
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
103 223102 649100 671102 470104 902105 906107 163112 352113 219
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
116 316118 459124 987123 712122 898122 957122 832107 739116 540
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
120 857120 471114 834101 945102 723106 592107 904111 553110 117
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
114 083116 331-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[166] puisInsee à partir de 2006[252].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 47,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 18,8 % la même année, alors qu'il est de 26,5 % au niveau départemental.

En 2020, la commune comptait 55 129 hommes pour 59 058 femmes, soit un taux de 51,72 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,87 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[253]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
4,5 
75-89 ans
7,5 
10,7 
60-74 ans
12,5 
14,9 
45-59 ans
14,6 
20,1 
30-44 ans
17,4 
34,9 
15-29 ans
33,2 
14,5 
0-14 ans
13,1 
Pyramide des âges du département de laSeine-Maritime en 2021 en pourcentage[254]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
1,8 
6,7 
75-89 ans
9,6 
16,7 
60-74 ans
18 
19,4 
45-59 ans
19 
18,5 
30-44 ans
17,5 
19,2 
15-29 ans
17,4 
18,9 
0-14 ans
16,7 

Immigration

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En 2021, la ville de Rouen comptait 14 721 immigrés sur une population totale de 114 083 habitants soit 13 % de la population[255].

Entre 1975 et 2015, la proportion des jeunes de moins de 18 ans immigrés d'origine extra-européenne ou vivant avec au moins un parent immigré d’origine extra-européenne est passée de 4 % à 29 %[256].

La ville a connu une augmentation de sa population immigrée de 159 % entre 2006 et 2021[257].

La nationalité des personnes immigrées a également eu tendance à être modifiée entre ces deux années.

Si, en valeur absolue, la population immigrée européenne a augmenté de 99 %, la population étrangère africaine a augmenté de 155 % et celle d'autres continents de 248 %.Il est a noté que la ville dispose également d'unCentre d'Accueil de Demandeurs d'Asile[258] ainsi que l'un des 10 SAS d'accueil régionaux destinés à désengorger la région parisienne depuis novembre 2023[259],[260].

Données démographiques de l'immigration à Rouen

Culture et spectacles

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Rouen est le lieu de manifestations culturelles dont certaines contribuent à sa réputation, comme lafoire Saint-Romain, grande fête foraine, deuxième après lafoire du Trône à Paris, ou bien encore l'Armada, rassemblement de grands voiliers et bâtiments de guerre convoqué tous les quatre à six ans et qui fait de Rouen la vitrine des plus beaux navires du genre.

Plusieurs festivals prennent place à Rouen, comme lefestival du cinéma nordique (entre1988 et2010), lefestival Regards sur le cinéma du monde ainsi que diverses éditions dufestival Normandie impressionniste (2010, 2013, 2016, 2020).

Au cours du mois de juillet, une série deconcerts gratuits,Les Terrasses du jeudi, mettant parfois en avant de jeunes artistes rouennais, sont organisés chaque jeudi.

Lafoire Saint-Romain sur les quais.

Lafoire Saint-Romain est une fête foraine annuelle durant environ un mois entre octobre et novembre. C'est la première fête foraine de province par sa taille et la deuxième derrière lafoire du Trône, au niveau national. C'est la plus ancienne de France, ayant plus de500 ans d'existence.

Avant d'être déplacée à hauteur duquai Saint-Sever, elle occupait les boulevards entre laplace Saint-Hilaire et laplace Beauvoisine en passant par laplace du Boulingrin. Le Boulingrin était à l'époque occupé par uncirque de style circulaire où se produisaient des artistes de variété, des combats de boxe et de catch et où se produisait le cirque qui animait chaque année la grande foire Saint-Romain. Depuis 2016, la foire Saint-Romain a été déplacée sur lapresqu'île Waddington, à l'ouest de Rouen, sur les quais de la Seine au niveau du bassin Saint-Gervais.

Sur l'île Lacroix se tenait la foire-exposition avant que soit créé le parc des Expositions près de laforêt du Rouvray au sud de l'agglomération. Cet actuelparc des Expositions se trouve sur un ancien terrain d'aviation et de parachutisme.Boos a repris l'aérodrome, mais l'activité parachutiste s'est répartie surDieppe etLe Havre. Le parc aquatiqueOcéade prenait place également sur l'île Lacroix de 1989 à 1991[261].

Depuis 1989, Rouen organise unrassemblement mondial réunissant les plus grands voiliers, vieux gréements et autres navires de guerre.

Enseignement

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Rouen est le siège de l'Académie de Rouen, circonscription éducative dirigée par unrecteur madame Christine Gavini-Chevet (depuis le), qui administre le réseau éducatif de Normandie.

Enseignement supérieur

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L'université de Rouen-Normandie compte près de 45 952 étudiants en 2021-2022[262].

Le campus Saint-Marc[263] de Rouen regroupe sept écoles dont :

Iscom[264] (communication) ; Formavenir[265] (école tertiaire) ; Pigier Création[266] (école de coiffure et d'esthétique) ; Comptexpert[267] (école de comptabilité) ; Berlitz Rouen[268] (école de langue étrangère) ; CPES Rouen et Med'sup[269] (préparatoire paramédicaux et sociaux, préparatoire de médecine).

Parmi les grandes écoles rouennaises :

Collèges et lycées

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Liste des établissements scolaires
CollègesLycées

Collèges publics :

  • Collège Barbey-d'Aurevilly
  • Collège Boieldieu
  • Collège Camille-Claudel
  • Collège Camille-Saint-Saëns
  • Collège Fontenelle
  • Collège Georges-Braque
  • Collège Jean-Lecanuet

Collèges privés :

Lycées publics :

Lycées privés :

Écoles maternelles et élémentaires

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  • Maternelle

École maternelle Camille-Claudel ; école maternelle Élisabeth-et-Marguerite-Brière ; école maternelle Maurice-Nibelle ; école maternelle Thomas-Corneille ; école maternelle Marie-Houdemare ; école maternelle Anatole-France ; école maternelle Louis-Henri-Brévière ; école maternelle Jules-Ferry ; école maternelle Catherine-Graindor ; école maternelle Pauline-Kergomard ; école maternelle Achille-Lefort ; école maternelle Marguerite-Messier ; école maternelle Louis-Pasteur ; école maternelle Pierre-de-Ronsard ; école maternelle Les Sapins ; école maternelle Guillaume-Lion ; école maternelle Jeanne-Hachette ; école maternelle Jean-de-La Fontaine ; école maternelle Claude-Debussy ; école maternelle Jean-Philippe-Rameau ; école maternelle Clément-Marot ; école maternelle Honoré-de-Balzac ; école maternelle Marie-Pape-Carpantier ; école maternelle Pépinières-Saint-Julien ; école maternelle Hameau-des-Brouettes ; école maternelle Marcel-Cartier.

  • Primaire

École primaire privée Notre-Dame ; école élémentaire Jean-Philippe-Rameau ; école primaire privée Saint-Léon ; école élémentaire Marthe-Corneille ; école élémentaire Victor-Le Gouy ; école élémentaire Clément-Marot ; école élémentaire Théodore-Bachelet ; école élémentaire Jean-de-La Fontaine ; école élémentaire Benjamin-Franklin ; école élémentaire Jules-Michelet ; école élémentaire Louis-Ezéchiel-Pouchet ; école élémentaire François-Villon ; école élémentaire Marie-Houdemare ; école élémentaire Laurent-de Bimorel ; école élémentaire André-Pottier ; école élémentaire Louis-Pasteur ; école élémentaire Anatole-France ; école primaire privée Beauvoisine ; école primaire privée Sacré-Cœur ; école primaire privée Saint-Dominique ; école primaire privée Saint-Joseph ; école primaire privée Sainte-Marie ; école élémentaire Claude-Debussy ; école primaire privée Saint-Vivien ; école primaire privée Jean-Baptiste-de La Salle ; école élémentaire Guy-de-Maupassant ; école élémentaire Jules-Ferry ; école élémentaire Les Sapins ; école élémentaire Honoré-de-Balzac ; école élémentaire Pépinières-Saint-Julien ; école élémentaire Jean-Mullot ; école primaire Rosa-Parks.

Santé

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Le principal établissement de santé est lecentre hospitalier universitaire de Rouen.

S'y ajoutent des professionnels et établissements de santé, notamment lescliniques suivantes : clinique de l'Europe, clinique Mathilde et clinique Saint-Hilaire[270],[271].

Lecentre Henri-Becquerel est lecentre régional de lutte contre le cancer.

Sports

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Le palais des sports, livré en 2012.
Équipements sportifs
  • onze stades ;
  • douze salles de sport ;
  • vingt-et-un courts de tennis ;
  • quatorze gymnases ;
  • trois piscines ;
  • deux patinoires (une tous publics, une aux normes olympiques : surface de glisse) ;
  • depuis l'automne 2012, unPalais des sports (6 000 places assises avec gradins amovibles).

Nombre de licences sportives (2008): 20 000[272].

Principales disciplines
  • Athlétisme :ASPTT Rouen Athlétisme évoluant en N1B.
  • Baseball : les Huskies duRouen Baseball 76 sontchampions de France Élite 2003, de 2005 à 2019, champions d’Europe (groupe B) 2004 et 2006 et finalistes de laCoupe d'Europe de baseball 2007.
  • Basket-ball : leRouen Métropole Basket évolue en Élite (Pro B). L'équipe féminine a connu les honneurs au milieu des années 1990.
  • Boxe anglaise.
  • Canoë-kayak : Canoë Club Normand.
  • Cyclisme :Véloce Club Rouen 76 (VC Rouen 76), fondé en 1880.
  • Football : leFC Rouen évolue enNational. Le club rouennais compte 19 saisons enDivision 1 à son actif, 36 saisons enDivision 2 ainsi que plusieurs participations en Coupe d'Europe. L'équipe féminine est en Régional 1.
  • Football américain : les Léopards de Rouen évoluent en D2.
  • Floorball : L'équipe de Rouen Floorball évolue au niveau N1 élite et en championnat D3.
  • Gymnastique : Élan Gymnique Rouennais.
  • Handball : leRouen HB est enNationale 2 ; l'équipe féminine est enNationale 1.
  • Hippisme : la société des courses hippiques de Mauquenchy–Pays de Bray, organise des courses de trot sur l'hippodrome de Rouen-Mauquenchy depuis 2005.
  • Hockey sur gazon : l'équipe masculine de l'ASRUC Hockey sur gazon évolue en Nationale 1 (D2) ; il a organisé en les Championnats d'Europe femmes et hommes de hockey en salle.
  • Hockey sur glace : lesDragons de Rouen jouent enLigue Magnus. Ils ont remporté 17 fois le Championnat de France de Ligue Magnus (Élite) et ont gagné 2 titres européens. C'est en outre l'une des équipes les plus titrées de France.
  • Lutte : l'ASPTT Lutte de Rouen évolue au gymnase Colette Besson.
  • Motonautisme : le Rouen Yacht Club organise tous les ans au mois de mai, autour de l'île Lacroix, une manifestation internationale, les24 Heures motonautiques.
  • Natation : les Vikings.
  • Patinage : le Rouen Olympic Club a remporté plusieurs titres nationaux ; il est par ailleurs l'organisateur de la compétition internationale de patinage artistique synchronisé « La French Cup ».
  • Roller hockey : les Spiders du Rouen Hockey Club évoluent dans l’Élite française (Ligue Élite).
Lestade Jean-Mermoz en.

Rouen a été candidate auxJeux olympiques de la jeunesse d'été 2014[273], mais leComité national olympique a préféré défendre une candidature auxJeux d'hiver en 2018.

Médias

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Article connexe :Catégorie:Média en Normandie.

Presse écrite

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Le logo deParis-Normandie, l'un des quotidiens normands.

Le principal quotidien régional estParis-Normandie, qui couvre les départements de laSeine-Maritime et de l'Eure depuis la fusion des trois principaux journaux de l'après-guerre,Liberté-Dimanche,Havre libre etLe Havre Presse. Trois journaux gratuits sont distribués :Côté Rouen,Tendance Ouest (hebdomadaires régionaux) et20 Minutes (quotidien national).

En outre, plusieurs journaux en ligne sont basés à Rouen, tels queLe Poulpe[274],Normandie-actu[275] etinfoNormandie[276].

À l'instar des autrescollectivités territoriales qui distribuent chacune leur magazine de communication, la municipalité assure la diffusion deRouen Mag[Note 10].

L'actualité culturelle locale est relatée par d'autres bulletins gratuits, commeAux Arts,Bazart etL'Agenda rouennais.

Télévision

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Logo deFrance 3 Normandie.

Antenne régionale de latroisième chaîne de télévision française,France 3 Normandie propose chaque jour l'actualité régionale ainsi qu'un journal d'actualités locales, diffusé à midi, puis à dix-neuf heures. Entre 2009 et 2011, l'actualité de la ville, alors préfecture deHaute-Normandie, faisait l'objet d'une émission spéciale d'une dizaine de minutes,Rouen métropole, qui mettait en avant les nouveautés culturelles et les initiatives locales retenant l'attention de la rédaction normande de France 3. Cette rédaction régionale traite aussi la politique locale de façon régulière, par le biais de plusieurs émissions diffusées de façon périodique, commeLa Voix est libre, ou par des éditions spéciales comme le débat télévisé opposant les têtes de listes qualifiées pour le second tour desélections municipales et diffusé sur la chaîne, depuis lemusée des Beaux-Arts, le[277].

Depuis 2019, la rédaction normande se trouve dans le hangar 11 neuf, situé sur lequai Ferdinand-de-Lesseps.

La Chaîne normande a été créée en. Il s'agit de la première télévision partiellement privée régionale[278] émettant en Haute-Normandie. D'autres chaînes de télévision n’émettant pas en Haute-Normandie sont ou étaient accessibles enstreaming. Parmi elles, TVNormanChannel, une chaîne de télévision privée régionaliste animée principalement par leMouvement normand.

Radios

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Plusieurs stations de radio ou antennes locales ont leurs propres bureaux dans la capitale normande ou y sont à tout le moins associées. La principale radio locale estIci Normandie (100.1), radio de service public, antenne locale du groupeRadio France. Comptant près de 200.000 auditeurs quotidiens dans sa zone de diffusion (Seine-Maritime et Eure), elle diffuse ses programmes locaux de 6h à 12h puis de 16h à 19h, entre-temps, c'est l'antenne nationale qui a la main. Les émissions locales mêlent culture, information, humour. Une partie de la matinale d’Ici Normandie, entre 7h et 9h est filmée et diffusée en direct sur l'antenne locale de France 3 Normandie.

Dans les autres radios peuvent être citéesTendance Ouest, radio régionale provenant deSaint-Lô (103.7),Sweet FM Normandie (90.6) ; Radio La Sentinelle, radio associative de l'église adventiste de Rouen (97.9) ;Radio RC2, radio associativemarommaise (94.4) ;Radio HDR, radio association proposant des programmesmulticulturels (99.1) ; Horizon FM, radio associative siégeant àBarentin (100.9) ; R2R, radio étudiante rouennaise (92.9) ;RCF Haute-Normandie (88.1),Chérie FM Rouen (97.5),Beur FM Rouen (98.7),NRJ Rouen (100.5),Europe 2 Rouen (104.1) ;Nostalgie Rouen (105.3)… Toutes ces stations décrochent du programme national à certains horaires pour proposer des émissions locales.

Quelques radios en ligne existent également comme TST Radio[279].

Lieux de cultes

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Article détaillé :Liste des édifices religieux de Rouen.

Économie

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Historique

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Activité verrière

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Une verrerie royale de réputation a existé dans le faubourg de Saint-Sever : elle laisse son nom à laplace de la Verrerie[280].

Activité textile

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Pays calcaire, couvert de forêts de chênes et de hêtres, mais aussi parsemé de vallées traversées de cours d’eau, Rouen fut très vite connue pour ses diverses productions. La plantation delin étant facilitée par une terre souvent humide, Rouen produisit très tôt du tissu et cette production textile, véritable fleuron de la ville durant tout le Moyen Âge et la Renaissance, se poursuivit intensément jusqu’auXXe siècle. On y produit aussi desrouenneries, cotonnades de Rouen.

Les draps de Rouen sont connus dans toute l’Europe à partir duXIIIe siècle, comme en témoignent les nombreuses références qui y sont faites à cette époque comme dansLa Farce de Maître Pathelin, anonyme duXVe siècle par exemple. Lors de son procès en,Jeanne d'Arc dira, quand on lui demande si elle sait bien coudre comme sa mère le lui a appris, qu’elle« ne crain[t] dame de Rouen pour ce qui est de coudre et de tître (tisser). »

Aujourd'hui

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Rouen est le siège de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale Seine-Mer Normandie (ex-chambre de commerce et d'industrie de Rouen) et de la Chambre régionale de commerce et d'industrie de Normandie.

Pour son développement économique, Rouen dispose d'une agence dédiée,Rouen Normandy Invest, agence rattachée aupôle métropolitain Rouen Seine-Eure[281], dont les principales missions sont la promotion et le développement du territoire. Cette association est financée par Métropole Rouen Normandie, Seine-Eure Agglo, la CCI Rouen Métropole,HAROPA Port, l'université de Rouen et la ville de Rouen[282].

À partir de la fin desannées 1970, Rouen se distinguait des autres grandes villes de France par un important taux de chômage consécutif à une série de délocalisations. La ville comptait 7,8 % de personnes sans activité professionnelle en 2008[283].

Rouen (et communes à l'entour) abrite les sièges de laMatmut, de laMutuelle assurance de l'éducation (MAE), le siège historique des Anciennes Mutuelles devenuesAxa, deLubrizol (filiale France), de Rapid'Flore et d'Astera. Se trouvent dans la métropole les sièges deFerrero France, Novandie (Mamie Nova), Cap Seine, Segafredo Zanetti France, Huis-Clos,Le Mutant (supermarché),Eismann France, Maxim's SAPP,Daiwa (filiale France)…

Rouen est préfecture de région et la plupart des services déconcentrés de l'État (direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS),direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), direction régionale des finances publiques (DRFIP) - Normandie et département de Seine-Maritime, direction départementale de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS)) y sont représentés.

Monnaie locale

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Unemonnaie locale, l'agnel[284], a été lancée en.

Activité portuaire

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Article détaillé :Grand port maritime de Rouen.
Quai Émile-Duchemin.

Depuis leMoyen Âge, et même avant, leport a eu une place prépondérante dans l'activité de la ville, en raison de sa position stratégique entreParis et lamer, dont lesmarées y sont perceptibles.

Bien qu'il soit à 80 km de fleuve de l'estuaire (6 heures de navigation), le port est à la fois fluvial et maritime, pouvant accueillir des navires jusqu'à 280 m de long et 150 000 tonnes de jauge brute. En aval, les ponts sur laSeine ont50 mètres de tirant d’air et desdragages permanents maintiennent un tirant d'eau de10 mètres minimum.

Tous tonnages, Rouen n'est que le28e port européen et le5e français, derrièreMarseille (3e européen),Le Havre (5e),Dunkerque (13e),Saint-Nazaire (18e), mais c'est le1er port européen decéréales, le1er français pour lafarine et lesengrais. Le traficpétrolier est bien moindre qu'au Havre mais non négligeable lorsque laraffinerie de Petit-Couronne était en exploitation.

Rouen accueille plus de 40 000 croisiéristes fluviaux en 2014, plus de 20 000 croisiéristes maritimes.

Enfin, les plus grandsvoiliers du monde se rassemblent à Rouen tous les 4 à 5 ou6 ans[285]. L'événement a été appeléVoiles de la liberté en 1989,Armada de la liberté en 1994 etArmada du siècle en 1999, avec six millions de visiteurs. L'éditionArmada 2003 a accueilli cinquante navires, six mille marins de vingt nationalités, dix millions de visiteurs, des dizaines de manifestations et d'animations. La prochaine manifestation est programmée en 2023.

Culture locale et patrimoine

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Rouen détient lelabel français officielVilles et Pays d'art et d'histoire.

Stendhal l'a surnommée « l'Athènes dugenre gothique »[286]. De nombreux édifices religieux et civils ont été endommagés ou détruits par les bombardements et les incendies de laSeconde Guerre mondiale, mais la plupart des monuments les plus importants et les plus emblématiques de la cité ont été restaurés ou rebâtis.

Rouen est une étape dupèlerinage du mont Saint-Michel (Itinéraire culturel du Conseil de l'Europe) sur le chemin venant d'Amiens.

Lieux et monuments

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Patrimoine historique

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Articles connexes :Liste des monuments historiques de Rouen etListe des œuvres d'art de Rouen.

Les orgues dans les monuments de la ville

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  • Inventaires des orgues[287].
* Abbatiale Saint-Ouen : Grand orgue en tribune[288], Orgue du Voyage[289], Orgue d'accompagnement[290] orgue d'étude sacristie[291].
* Église Saint-Sever[292].
* Église Saint-Maclou[293].
* Église Sainte-Madeleine[294],[295].
* Église Norvégienne[296].
* Cathédrale Notre-Dame : orgue de tribune[297], orgue de chœur[298].
* Église Saint-Nicaise[299].
* Chapelle de l'hôpital Charles Nicolle[300].
* Chapelle du pensionnat Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle[301].
* Chapelle de la congregation des Sœurs du Sacré-Cœur d’Ernemont[302].
* Église Saint-Joseph[303].
* Chapelle du couvent des Bénédictines du Saint-Sacrement[304],[305].
* Église du Sacré-Cœur[306].
* Chapelle Saint-Anne[307].
* Chapelle Corneille[308].
* Église Sainte-Jeanne-d’Arc[309].
* Théâtre des Arts[310].
* Archevêché[311].
* Église Saint-Clément[312].
* Église Saint-Godard[313].
* Église Saint-Patrice[314].
* Église Saint-Romain[315].
* Église Saint-Paul[316].
* Église Saint-Clément[317].
* Église Saint-Gervais[318].
* Église Saint-Sever[319].
* Église Saint-Vivien[320],[321].
* Halle-aux-toiles[322].
* Église Saint-Patrice[323].
* Temple Saint-Eloi[324].
* Conservatoire à rayonnement régional[325],[326],[327].
* Église Saint-Godard[328].
* Église Saint-Hilaire[329].
* Église Saint-Paul[330].
Cathédrale Notre-Dame
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Article détaillé :Cathédrale Notre-Dame de Rouen.
La cathédrale Notre-Dame.

Lacathédrale primatiale Notre-Dame, d'architecture gothique, inspira particulièrementClaude Monet qui l'a immortalisée dans la série des « Cathédrales ». Elle est dotée d'une « tour-lanterne » sur la croisée du transept, n'ayant pas fonction de clocher, surmontée d’une flèche en fonte culminant à151 mètres (la plus haute de France). Elle est de5 mètres plus haute que lapyramide de Khéops initiale (la flèche est en rénovation jusqu'en 2025).

L'histoire du vitrail duXIIIe siècle à nos jours peut se lire à l’intérieur de l'église.

Dans le chœur se trouvent des sépultures d'anciens ducs de Normandie, comme celle deRollon, le fondateur du duché, et deRichard Cœur de Lion qui a fait déposer son cœur dans la cathédrale en « remembrance d'amour pour la Normandie ».

Outre ses vitraux, la statuaire de sa façade est remarquable, avec70 figures sculptées entre 1362 et 1421 installées entre 20 et 30 mètres de hauteur. Les anges et saintes femmes sont au niveau supérieur et, dessous, les apôtres dominent les archevêques, au dernier rang mais uniquement à gauche de la façade (nord).

La tour Saint-Romain, haute de 77 m, encadre la façade au nord. Elle tire son nom d'un archevêque de Rouen duVIIe siècle qui, selon la légende, vainquit la « gargouille », un dragon vivant dans les marécages près de la Seine. La tour relève du gothique primitif duXIIe siècle pour les premiers étages et du gothique flamboyant pour le dernier, terminé d'un toit « en fer de hache ». Elle a brûlé en 1944.

La tour de Beurre, haute de 80 m, encadre la façade au sud. Construite avec l'argent desindulgences decarême, elle est un chef-d'œuvre du gothique flamboyant.

Abbatiale Saint-Ouen
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Article détaillé :Abbaye Saint-Ouen de Rouen.
L'abbatiale Saint-Ouen.

L'abbatiale Saint-Ouen est de style gothique rayonnant et flamboyant. L'ancienne « abbaye de Saint-Ouen » a été l'un des monastères bénédictins les plus puissants de Normandie. Les travaux de l'église abbatiale, commencés en 1318, ont été ralentis par laguerre de Cent Ans et n'ont été achevés qu'auXVIe siècle. En 1800, la municipalité s’est installée dans l'ancien dortoir des moines, devenu l'hôtel de ville, contigu à l'église abbatiale, qui mesure environ137 mètres de long duchevet à l'entrée de la nef, avec une hauteur sous voûte de33 mètres. Elle abrite les grandes orgues du facteur romantiqueAristide Cavaillé-Coll.

La « Couronne de Normandie » est le surnom de la tour de croisée surplombant l'abbatiale et haute de87 mètres.

Gros-Horloge
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LeGros-Horloge, dans larue du même nom.
Articles détaillés :Gros-Horloge etRue du Gros-Horloge.

Symbole de la puissance de Rouen, le Gros-Horloge est un monument emblématique de la ville. Le Gros-Horloge,horloge astronomique avec un mécanisme duXIVe siècle et un cadran duXVIe siècle, est situé dans un pavillon enjambant larue du Gros-Horloge sur une arche Renaissance et qui est contigu à unbeffroi gothique. Sur le double écran, l'aiguille unique pointe l'heure. Il apparaît aussi un « semainier » et les phases de lalune sont indiquées dans l'œil-de-bœuf supérieur. L'agneau pascal, dans un écusson au centre de l'arcade, représente les armes de la ville et symbolise le commerce et l'industrie de la laine.À voir, sur la face droite du Gros-Horloge, desanges gravés sur la pierre, dont l'un est sculpté à l'envers en signe de mécontentement des ouvriers lors de la construction de l'horloge.

Il a été intégralement restauré à partir de 1997, mis en lumière en 2003 et rouvert au public en.

Hôtel de ville
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Article détaillé :Hôtels de ville de Rouen.

L’hôtel de ville de Rouen évolue avec l’importance de la ville.

Façade arrière de l'actuel hôtel de ville.

AuXIIe siècle, les « établissements de Rouen », ancêtres de la municipalité, sont installés àla halle aux Marchands.

DébutXIIIe siècle, il s'installerue du Gros-Horloge.

En 1758,le projet de l'architecte Le Carpentier prévoit un nouveau bâtiment place du Vieux-Marché. Ce projet sera abandonné dès 1765 et, en 1791, c’estl'hôtel de la Première Présidence qui accueille la Municipalité.

En 1800, l'hôtel de ville s'installe dans les dortoirs de l'ancienne abbaye Saint-Ouen. Adaptée aux exigences modernes, la salle du conseil municipal (vers 1963) est due au décorateurMaxime Old.

Bureau des finances
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Article détaillé :Bureau des Finances de Rouen.
L'ancienbureau des Finances, actuel office de tourisme.

Le bureau des finances, construit de 1509 à 1540 à la demande du cardinalGeorges d'Amboise, est le plus ancien monumentRenaissance subsistant à Rouen[331].

Il a peu souffert desbombardements de laSeconde Guerre mondiale. Il est occupé depuis 1959 par l'office de tourisme de Rouen. L'ancien bureau des finances, constitué des façades sur rue et sur cour et toitures, fait l'objet d’un classement au titre desmonuments historiques depuis le[332].

Il est aussi connu pour avoir servi de lieu àClaude Monet pour peindre une partie de sa série des « Cathédrales », à savoir onze toiles.

Palais de Justice
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Articles détaillés :Palais de justice de Rouen etParlement de Normandie.

Lepalais de justice de Rouen est l'ancien Parlement de Normandie. Il figure l'une des quelques réalisations de l'architecture gothique civile de la fin duMoyen Âge en France.

Une partie du palais de justice.

Il a été construit sur les vestiges de l'ancienquartier juif de Rouen dit « Clos aux Juifs » qui se situait entre l'actuellerue du Gros-Horloge et la rue des Cannes, avant sa destruction et l'expulsion des juifs de France en 1306 parPhilippe le Bel, dont celle des quelque 5 000 juifs rouennais installés depuis l'époque romaine[55],[333],[56].

Seule l'aile en retour à gauche de la façade, dans la cour d'honneur, est gothique, construite entre la fin duXVe siècle et le début duXVIe siècle. On y relève despinacles,gargouilles et une balustrade flamboyante à la base du toit. L'escalier attenant a été reconstruit par l'architectePaul Selmersheim enstyle néogothique champenois au début duXXe siècle, et ce après l'« affaire de l'escalier » entraînant le démontage de celui réalisé en style néogothique par l'architecteLucien Lefort, apôtre de l'historicisme à Rouen.

Le corps central est un mélange de styles gothique et Renaissance, dont la construction embrasse presque tout leXVIe siècle. Le décor est plus riche que sur l'aile gothique et la balustrade est radicalement différente.

L'aile en retour de droite est un pastiche néogothique, datant duXIXe siècle et remplaçant une ancienne partie de style classique. Également néogothique est la partie donnant sur la rue Jeanne-d'Arc, avec sa tour d'horloge.

L'édifice abritait auparavant l'Échiquier de Normandie, devenu Parlement de Normandie auXVIe siècle. Il serait partiellement l’œuvre deRoulland Le Roux, architecte du bureau des finances (actuel office de tourisme).

Il a été endommagé deux fois en 1944 : lors du bombardement du, l'aile gothique a été détruite et, le, la partie centrale gothico-Renaissance a aussi été fortement touchée. Les murs en pierre sont restés debout mais les pinacles et les imposantes charpentes en bois dechêne ont été anéanties. Les intérieurs ont été ravagés (dont la magnifique salle des Assises avec un plafond à caissons, restauré depuis). Les charpentes ont été remplacées par des carènes de béton. Les parties néogothiques ont échappé à la destruction.

Maison sublime
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Article détaillé :Maison sublime.
La Maison sublime, mur Nord intérieur.

La « Maison sublime »[333] est le monument juif sous l'escalier de droite de la cour d'honneur. Il date du début duXIIe siècle et ses murs préservés de faible hauteur présentent des graffitis enhébreu, dont l'inscription issue duLivre des Rois[334] : « Que cette maison soit (toujours) sublime ! ». On y voit aussi unlion de Juda sculpté. Après quelques hésitations sur sa destination, les historiens y reconnaissent une école rabbinique diteyeshivah (dont unesynagogue)[56],[55].

Malgré sa découverte en 1976, elle a été en partie détruite en 1982 pour y construire des bureaux et un parking pour letribunal de grande instance[56],[335].

Depuis 2022, il est possible de réserver des visites guidées du monument, visites assurées par des guides formés par l'association de « la Maison Sublime » (LMSR)[336].

Hôtels particuliers
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Article détaillé :Liste des hôtels particuliers de Rouen.

La ville possède un grand nombre d'hôtels particuliers duXIIe au XIXe siècle, témoignages de son importance et de sa prospérité.

En 1982 est découvert dans larue aux Juifs l'hôtel de Bonnevie que l'historienNorman Golb - qui s'était déjà penché sur la Maison sublime - identifie comme un bâtiment qui appartenait à un puissant Juif normand duXIIe siècle, à la fin durègne des Plantagenêt[56],[337].

Façade de l'hôtel d'Étancourt.

L'hôtel de Bourgtheroulde, un hôtel particulier situéplace de la Pucelle, présente les influences conjointes du gothique flamboyant et de laRenaissance. Il a été bâti dans la première moitié duXVIe siècle par Guillaume Le Roux, conseiller de l'Échiquier de Normandie et seigneur deBourgtheroulde. Vendu en, il est devenu, quatre ans plus tard, un grand hôtel de luxe. Outre ses chambres, l'hôtel comprend unspa avec piscine, un restaurant gastronomique, une brasserie et un bar lounge[338].

Certains sont connus par un nom spécifique :hôtel Bésuel,hôtel d'Étancourt,hôtel de l'État-Major et du Conseil de Guerre,hôtel Jubert de Brécourt,hôtel Levavasseur,hôtel de Miromesnil,hôtel de Girancourt,hôtel de Franquetot,hôtel d'Hocqueville,hôtel de Sacy,hôtel de Senneville ouhôtel d'Aligreetc. La plupart sont construits en pierre de taille, mais certains y mêlent le colombage et la brique.

Église Saint-Maclou
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Article détaillé :Église Saint-Maclou de Rouen.
L'église Saint-Maclou.

L'église dédiée àsaint Maclou est un joyau de l'art gothique flamboyant construit entre 1437 et 1517. Elle a une façade ornée d'unerose. Devant cette façade s'ouvrent cinqporches disposés en arc de cercle. Ils sont surmontés degables très richement décorés. Trois d'entre eux abritent desportails, dont deux sont fermés par des portes en bois sculptées, œuvre deshuchiers (ébénistes, sculpteurs sur bois) de la Renaissance.

Le plan de l'église présente untransept non saillant par rapport aux chapelles latérales. Elle conserve, comme la cathédrale, la tradition normande de latour-lanterne, qui y fait office de clocher. La flèche date duXIXe siècle et est l'œuvre de l'architecteJacques-Eugène Barthélémy. La sacristie à l'est est un pastiche néo-Renaissance dont les colonnes de marbre authentique viennent d'Italie.

Elle a subi des dommages lors de la Seconde Guerre mondiale, atteinte par deux bombes entraînant destructions et incendies. En outre, elle a souffert des aléas du climat et de la pollution.

L'intérieur dusanctuaire, conçu pour recueillir le maximum de lumière, est très clair. C'est une des raisons de l'absence de chapiteaux sur les piliers de la nef et du chœur. On remarque également la grande dimension des baies qui occupent tout l'espace entre lestravées. Le chœur, rénové, n'a pas retrouvé ses belles boiseriesbaroques d'avant-guerre et seule une chapelle en a conservé. Une des chapelles au sud du déambulatoire n'a pas été reconstruite.

Peu de vitraux anciens ont subsisté et ceux qu'on peut observer sont souvent mêlés à des éléments modernes. À noter, cependant, l'arbre de Jessé duXVe siècle au-dessus du portail nord, avec unJessé assis selon une habitude née enFlandres, et au-dessus du portail sud, uneCrucifixion.

Sur le revers de la façade occidentale subsiste un buffet d'orgue Renaissance dont les qualités à la fois plastiques et sonores sont reconnues.

Aître Saint-Maclou
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Article détaillé :Aître Saint-Maclou (Rouen).
L'aître Saint-Maclou.

L'aître Saint-Maclou est un ancien ossuaire, constitué de quatre ailes en pierre et en colombage, entourant une cour de forme carrée. Son histoire remonte à laGrande Peste noire de 1348 qui tua une grande partie de la population. Le cimetière autour de l'église Saint-Maclou devenant trop petit, l'aître, qui n'était alors qu'unparvis, a été transformée en nécropole. En 1526, une nouvelle épidémie conduisit à la construction de trois galeries en colombage.

Ces trois édifices avaient un aspect sensiblement différent de l'actuel. Les charpentes étaient plus élevées et plus pentues. Le premier étage n'avait pas de fenêtres. Entre les deuxsablières sculptées, l'espace était ajouré. Le premier étage servait d'ossuaire et des ossements humains y étaient entassés de manière plus ou moins organisée, les ouvertures entre les colombages devant assurer séchage et dissolution des os jusque réduction en poussière et chute sur le sol comme écrit dans la Bible. Le rez-de-chaussée était une galerie de circulation, analogue à celle d'un cloître, où de riches personnages prirent l'habitude de se faire inhumer. Sur les sablières de l'étage furent sculptés des crânes, des tibias et des objets relatifs à la destination funéraire du lieu. AuXVIIe siècle fut ajoutée une quatrième aile copiant imparfaitement les trois autres mais qui ne servit jamais d'ossuaire. En effet, elle fut construite par les prêtres de la paroisse Saint-Maclou pour servir d'habitation et d'école. Après l'interdiction des inhumations en centre-ville et la destruction descimetièresintra-muros auXVIIIe siècle, l'intégralité des bâtiments fut transformée en école.

Aujourd'hui, une partie des lieux est occupée par le service du Patrimoine et une galerie d'exposition artistique.

Place du Vieux-Marché
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Article détaillé :Place du Vieux-Marché.
La place du Vieux-Marché.

La place du Vieux-Marché a été le théâtre, en pleineguerre de Cent Ans, du supplice deJeanne d'Arc, brûlée vive le. Au milieu de la place, les vestiges de l'église Saint-Sauveur ont été dégagés et la place est entourée d'un ensemble de maisons à pans de bois. C'est dans l'église Saint-Sauveur de Rouen que lesévêques de Coutances s'installèrent lors de leurs exils à la suite desraids vikings, et où ils restèrent jusque dans le premier quart duXIe siècle[339].

  • L'ancien musée Jeanne-d'Arc.
  • La Croix Jeanne d'Arc est une grande croix élevée près de l'emplacement du bûcher.
  • L'église Sainte-Jeanne-d'Arc a été édifiée sur le lieu même dumartyre. Église moderne, construite parLouis Arretche en 1979, elle a une triple mission : église pour honorer sainteJeanne d'Arc, mémorial civil pour commémorer l'héroïne et lieu de conservation des vitraux de l'ancienne église Saint-Vincent détruite en 1944.
Donjon du château de Rouen, dit tour Jeanne-d'Arc
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La tour Jeanne-d'Arc.
Articles détaillés :Tour Jeanne-d'Arc etChâteau de Rouen.

La tour Jeanne-d'Arc faisait partie du château de Rouen construit en 1204 parPhilippe Auguste sur les ruines de l'amphithéâtre gallo-romain deRotomagus. C'est dans ce château queJeanne d'Arc a été emprisonnée et que se déroula son procès.

Fierte Saint-Romain
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Article détaillé :Fierte Saint-Romain.
Fierté Saint-Romain, accolée à la halle aux Toiles.

C'est un des seuls vestiges de cet ancien quartier proche de la Seine, détruit par l'incendie de 1940 et les bombardements de 1944. Il est situéplace de la Haute-Vieille-Tour. Il s'agit d'une sorte de podium construit en 1524 et constitué de deux étages enloggia, dans un purstyle Renaissance, avec colonnes corinthiennes, pilastres, frontons et clochetons en lanterne. Sans certitude, son architecte seraitJean Goujon. Il est classémonument historique[340] et se trouve adossé à la seule façade ancienne[341] de lahalle aux Toiles, dont les autres parties ont été reconstruites en style moderne et qui sert de salle de congrès ou de spectacle. Jadis, on accédait à la place de la Haute-Vieille-Tour par un passage voûté situé sous la fierte à travers la halle.

Fierte est un mot d'ancien français signifiantchâsse, issu dulatinferetrum « brancard, civière pour les morts », à rapprocher de la cérémonie ditelevée de la fierte, c'est-à-dire de la châsse contenant les reliques desaint Romain, évêque mythique de Rouen auVIIe siècle. En effet, à cet endroit s'achevait la grande procession annuelle des reliques de saint Romain, patron de la ville. Cette manifestation s'appuyait sur leprivilège de Saint-Romain, tradition très ancienne attestée en 1210. Un condamné à mort choisi par lechapitre de la cathédrale, juché dans la loge de l'édifice, devait soulever trois fois la châsse contenant les reliques du saint évêque. Après la manifestation, le criminel étaitgracié par les chanoines qui jouissaient du privilège de pouvoir libérer un condamné à mort le jour de l'Ascension. L'origine de ce privilège prend sa source dans la légende de lagargouille, sorte de dragon qui hantait les terres marécageuses du bord de Seine et qui fut vaincu par saint Romain avec l'aide d'un condamné à mort. Cette tradition prit fin en 1790[342].

Ancien Hôtel-Dieu
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Article détaillé :Hôtel-Dieu de Rouen.

À Rouen, l'Hôtel-Dieu est attesté depuis 1127 dans une charte le citant comme « hôpital Notre-Dame », même s'il existait avant sous la tutelle des archevêques et du clergé. Situé au sud de lacathédrale, il a été déplacé à l'ouest de la ville. Il resta un lieu de soins jusqu'en 1988, date à laquelle les derniers services ont été transférés dans l'ancien hospice général devenu l'hôpital Charles-Nicolle. Il est depuis cette date le siège de lapréfecture de la Région Normandie, préfecture de la Seine-Maritime.

Églises secondaires
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L'église Saint-Laurent, où se trouve lemusée Le Secq des Tournelles.
L'église Sainte-Madeleine.
Vestiges d'églises gothiques
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Vestige du portail sud de l'église Saint-Vincent.
Vestiges d'abbayes, couvents et prieurés
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Maisons anciennes
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Article détaillé :Vieux Rouen.
À l'angle des rues Martainville et Damiette.
Maison de l'Œuvre,XIVe siècle, sur larue Saint-Romain, dernière maisoncanoniale.

La ville est remarquable pour la diversité et la richesse du tissu urbain : on y trouve des maisons d'époques variées, duXIIIe siècle à l'époque contemporaine. Rouen est ainsi une des villes les plus hétérogènes de France sur le plan architectural : hétérogénéité des époques mais aussi des matériaux (pans de bois, pierre, brique ou béton pour les immeubles de la reconstruction), des formes ou des couleurs. Rouen a su incarner le modèle de la ville romantique, célébré parVictor Hugo dans le poèmeLes Feuilles d'automne. Cette variété aurait pu être anéantie par les destructions de laSeconde Guerre mondiale, avec la disparition de quartiers parmi les plus appréciés des touristes. Dans l'ensemble, lareconstruction a tenté de respecter les particularités de la vieille ville et essayé de proposer une certaine irrégularité des tracés et des formes. Cependant, beaucoup[Qui ?] critiquent le caractère très disparate entre les maisons à colombages et les tours des années 1970, et la différence entre la rive droite où se trouvent les quartiers historiques préservés et la rive gauche[réf. nécessaire].

La ville garde près de 2 000 maisons à colombages (contre environ 4 000 en 1939), dont un millier restaurées[réf. nécessaire] : les rues duGros-Horloge,Saint-Romain,Damiette, des Faulx ouEau-de-Robec sont ainsi remarquables. Moins restaurés et moins fréquentés par les touristes, les quartiers Saint-Vivien ou Beauvoisine méritent la visite.

Patrimoine détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et non reconstruit
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Édifices détruits par la guerre et non reconstruits par la suite.

Patrimoine religieux
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Patrimoine civil monumental
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Autre patrimoine
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Les fontaines dans Rouen

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On dénombre une vingtaine de fontaines disséminées dans la ville, parmi lesquelles :

Article détaillé :Liste des fontaines de Rouen.

Patrimoine portuaire

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Château d'eau-marégrapheno 1.

Malgré les destructions engendrées par la Seconde Guerre mondiale qui ont touché le port et ses abords, la ville conserve certains éléments de son patrimoine liés à l'activité portuaire.

Tour des Archives et ponts

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Article détaillé :Archives départementales de la Seine-Maritime.

Inaugurée en 1965, la tour des Archives est située dans l’enceinte de l'anciennepréfecture dans lequartier Saint-Sever, locaux abritant l'hôtel du Département de la Seine-Maritime. Ce bâtiment, de conception moderne, peut accueillir37 kilomètres linéaires de documents incluant lesarchives départementales. La tour compte27 étages pour104 mètres de hauteur, le tout enbéton armé, ce qui en fait le deuxième bâtiment le plus haut de Rouen après lacathédrale.

Tous les ponts de Rouen à la mer (ponts de Brotonne,de Tancarville,de Normandie) peuvent laisser passer des navires de fort tonnage.

Rouen est la ville où les ponts empêchent les gros navires de remonter la Seine vers Paris. Ils permettent cependant le passage descaboteurs fluvio-maritimes desservant les ports deLimay et deGennevilliers.

Le premier pont de pierre dont on a trace a été construit auIXe siècle. Les ponts suivants furent reconstruits plusieurs fois. Tous les ponts actuels datent de l'après-guerre, sauf le pont ferroviaire ditviaduc d'Eauplet, qui a pu être remis en état, les trois autres ponts ayant été complètement détruits pendant laSeconde Guerre mondiale. L'un d'entre eux était unpont transbordeur. Trois ponts supplémentaires sont venus s'ajouter depuis aux trois rebâtis, dont deux sur leur emplacement d'origine.

Ces ponts sont, de l'aval vers l'amont :

Espaces verts

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Square Verdrel.

Si Rouen détient une forte composition urbaine, dominant essentiellement le centre-ville, plusieurs parcs, jardins et autres espaces verts verdissent toutefois la capitale normande, qui compte vingt-quatre espaces du genre. Les deux plus connus, s'ils ne se distinguent pas par leur superficie, sont d'une part lesquare Verdrel et, d'autre part, lejardin des Plantes ; le premier est situé rive droite, au cœur même du centre-ville, tandis que le second se trouve rive gauche.

Situé rive droite, dans le centre-ville, à proximité directe de lagare et longeant deux des plus grands musées rouennais que sontle musée des Beaux-Arts etcelui de la Céramique, le square Verdrel – du nom deCharles Verdrel, maire de Rouen de 1858 à 1868 et présenté comme le « baron Haussmann rouennais » – occupe une superficie de 9 000 m2[354]. Inauguré en 1863, le site accueille une zone de jeux pour enfants et un petit plan d'eau sur lequel nagent descygnes blancs ; les statues ou bustes de quelques illustres personnalités associées à la commune et son histoire ou son patrimoine, tels que lesfrères Bérat ouJean Revel, peuvent être contemplés par les promeneurs. Le square, fermé à partir du mois d'[355],[356], est rouvert quelques mois plus tard après avoir fait l'objet d'un important réaménagement[357].

L'abbaye Saint-Ouen vue depuis le jardin de l'Hôtel de Ville.

Lejardin des Plantes se trouve sur la rive gauche. Il compte 5 600 espèces de végétaux et s'étend sur dix hectares dont huit ouverts au public ; s'y trouve aussi uneorangerie, construite entre 1895 et 1896, uneroseraie de 670 m2 et unpressoir. Acheté par la commune en 1832, il est ouvert au public huit ans plus tard et la serre centrale est inscrite au titre desmonuments historiques depuis 1975[358]. Depuis, il figure au nombre des jardins botaniques de France et des pays francophones (2004).

Deuxième parc de la ville par sa superficie (25 000 m2), leparc Grammont, situé quant à lui dans le quartier du même nom, sur la rive gauche, est placé sur le site des anciens abattoirs de Rouen. Sa conception a été pensée dans le cadre d'ungrand projet de ville financé par la municipalité, et l'espace, fort notamment de cinq aires de jeux thématiques, trois grandes pelouses accessibles au public et un bassin orné de plantes aquatiques, a été inauguré en 2005[359].

Dans lequartier Croix de Pierre, lesquare Marcel-Halbout est d'envergure plus modeste puisqu'il est doté d'une superficie de 5 240 m2. Il s'agit cependant d'un espace riche enfaune et enflore. Enfin, parmi les espaces verts les plus réputés de Rouen, lejardin de l'Hôtel de Ville, aménagé à la fin duXIXe siècle et s'étendant sur 27 789 m2, lie le centre-ville auquartier Saint-Nicaise et à la place Saint-Vivien ; les promeneurs peuvent apercevoir tout un pan de l'abbaye Saint-Ouen et découvrir une pluralité de styles mise en exergue par les jardins et les sculptures y prenant place[360].

Gastronomie

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Article détaillé :Cuisine normande.
Canard à la rouennaise.

La gastronomie rouennaise s'inscrit profondément dans le cadre de lacuisine normande. Lecanard au sang, lesucre de pomme[361] et lesmirlitons sont les principales spécialités culinaires de la ville.

L'agneau pascal, représenté sur le blason de la commune, est un animal essentiellement constitutif de la culture locale puisque les vallées du territoire sont entourées de pâturages à flanc de colline en pente douce, propices au séjour de ces bêtes chassées par des loups auMoyen Âge. Le nom de la commune deCanteleu – le « loup qui chante » enlangue normande de Rouen – fait précisément référence à ce prédateur.

Le restaurant gastronomiqueLa Couronne.

Omniprésent dans ce pays traversé par des mares et des rivières comme l'Aubette et leRobec, le canard fait l'objet de plusieurs recettes traditionnelles comme lecanard au sang, dit aussi « canard à la rouennaise ». Ce plat est devenu l'une des spécialités du restaurantparisienLa Tour d'Argent, où la recette du« canetonTour d'Argent » a été codifiée auXIXe siècle[362].

S'agissant des fruits, lapomme est couramment utilisée pour des boissons qui font la réputation de la Normandie comme lepommeau, lecidre ou lecalvados. Une autre spécialité régionale, le Douillon d'Elbeuf, consiste en la préparation d'une pomme entourée d'une fine pâte feuilletée. Depuis quelques années, des efforts sont fournis pour asseoir la place de cette recette dans le patrimoine gastronomique français[363].

La production debière s'est accrue au début duXXIe siècle dans les environs de Rouen grâce à l'ouverture de plusieurs brasseries dans un rayon de30 kilomètres autour de la ville, si bien qu’il est possible de parler d’une culture naissante de la bière à Rouen[364],[365].

Fondé en 1345 et situé sur laplace du Vieux-Marché, le restaurant gastronomiqueLa Couronne est la plus vieilleauberge de France et l'une des tables les plus réputées de Rouen[366].

En 2021, la ville compte un restaurant étoilé auGuide Michelin[367].

Patrimoine culturel

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Capitale régionale, Rouen possède un patrimoine culturel très important. La ville est notamment réputée pour la diversité de sesmonuments historiques et de ses musées. Plusieurs événements notables participent à la vie culturelle locale, comme leFestival du Livre Jeunesse[368] ou la triennale d'art urbainRouen impressionnée qui constitue l'une des étapes occasionnelles duFestival Normandie impressionniste[369].

Théâtres et salles de spectacle

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Plusieurs salles de spectacle et de concert se trouvent à Rouen[370].

Le Théâtre des Arts, plus grande scène de Normandie.

Le complexe le plus connu de la ville est toutefois leThéâtre des Arts. D'une capacité de 1 350 places, c'est l'une des plus grandes scènes de province[371] et la plus grande deNormandie[372]. L'Orchestre de l'Opéra de Rouen, créé en 1998, et leChœur de chambre Accentus y résident[373]. Inauguré en 1962, l'actuel édifice a remplacé deux précédents bâtiments d'un autre style successivement ravagés par des incendies puis par les bombardements de laSeconde Guerre mondiale[374].

Deux chapelles rouennaises sont dorénavant des salles de spectacles : la première, qui siège dans leprieuré Saint-Louis-de-la-Rougemare, abrite l'actuel théâtre de la Chapelle Saint-Louis[375] depuis 1991 tandis que la seconde est lachapelle Corneille, aménagée pour accueillir600 spectateurs à partir de 2016[376].

Ouvert en 1985, lethéâtre des Deux Rives occupe les anciens locaux d'unamphithéâtre de lafaculté des sciences de Rouen[377]. C'est l'une des résidences duCentre dramatique national de Normandie-Rouen.

Lesmusiques actuelles sont au cœur de la programmation du106, une salle qui, située sur lequai Jean-de-Béthencourt, propose à la location cinq studios de répétition et d'enregistrement[378],[379].

Plusieurs salles de cinéma se trouvent dans la Métropole mais trois complexes sont particulièrement connus des Rouennais : le premier est situé auxDocks 76, c'est le multiplexe Pathé (14 salles dont une est équipée du concept technologique « Dolby Cinéma ») ; le deuxième, « L'Omnia » (7 salles ; rénovation de 2020 à fin 2021), se trouverue de la République et propose régulièrement des festivals et des rencontres entre cinéphiles ainsi que la rediffusion, sur grand écran, de quelques classiques du cinéma français et étranger[380] ; le troisième, dénommé « Kinepolis » (multiplexe de 14 salles ; rénovation totalement finalisée fin 2020), est située dans lecentre Saint-Sever.

Au sud de Rouen, auGrand-Quevilly, se trouve unparc des expositions, lui-même situé à proximité directe duZénith de Rouen, conçu par l'architecteBernard Tschumi, inauguré en 2001 et doté d'une capacité d'accueil allant jusqu'à 8 000 places, dont 7 500 assises, ainsi que d'une scène de 450 m2.

Bibliothèques

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Article détaillé :Bibliothèques de Rouen.
Le pôle culturel Grammont.

Le réseau « Rouen Nouvelles Bibliothèques » (Rn'Bi) comporte unebibliothèque patrimoniale classée, unebibliothèque virtuelle et six bibliothèques de proximité.

Instituée en 1809, la bibliothèque Villon est la plus ancienne de la ville. Depuis 2018, elle est située dans le bâtiment contigu à celui dumusée des Beaux-Arts. Consacrée à la conservation et à la consultation de documents patrimoniaux, son fonds ancien est le troisième de France[381]. Plus de 100 fonds patrimoniaux, constitués de 500 000 documents, sont à la disposition de son public[382].

Six bibliothèques de proximité agrémentent le réseau municipal, comme labibliothèque des Capucins qui est établie dans une ancienne chapelle ducouvent des Ursulines depuis 1929.

En 2010, l'inauguration d'un pôle culturel de 800 m2 dessiné par l'architecteRudy Ricciotti et situé à proximité duparc Grammont complète l'offre culturelle municipale : la bibliothèque Simone-de-Beauvoir, l'une des six du réseau Rn’Bi, y est installée[383] tout comme une partie des Archives départementales[384]. Dans un espace multimédia spécialement aménagé, un fonds de 3 500 DVD (documentaires et fictions confondus) est proposé au public[385].

Rouen accueille également les bibliothèques universitaires de ses facultés de médecine[386], de droit, d'économie et de gestion[387].

Musées

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Les musées de Rouen sont pour la plupart d'entre eux gérés par laRéunion des musées métropolitains Rouen Normandie, créée à l'instigation de laMétropole Rouen Normandie en 2016[388].

Le musée des Beaux-Arts.

Lemusée des Beaux-Arts est le principal établissement muséographe de la ville. Ouvert en 1801, il est désormais installé dans un vaste bâtiment de 14 500 m2 situé face ausquare Verdrel et conçu par l'architecteLouis Sauvageot. Il compte une variété d'œuvres impressionnistes réputée exceptionnelle qui fait de lui l'un des établissements les plus réputés du genre en France[389]. Outre des peintures et des dessins, le musée contient un cabinet d'art graphiques ainsi qu'une galerie de sculptures[390].

Unique en son genre, lemusée Le Secq des Tournelles est consacré auxarts du fer[391],[392]. Son siège est l'ancienne église Saint-Laurent, située à l'arrière du bâtiment du musée des Beaux-Arts.

Installé dans unancien couvent depuis son ouverture en 1828, lemuséum d'histoire naturelle se distingue par la richesse de ses collections car il possède en ses murs environ 800 000 objets[393].

Lemusée de la Céramique met notamment en valeur lafaïence de Rouen[394] tandis que lemusée des Antiquités regorge de pièces exceptionnelles provenant du territoire régional et de contrées bien plus lointaines comme laGrèce et l'Égypte[395]. Il est installé dans l'ancien couvent de la Visitation Sainte-Marie, qui accueille aussi le muséum d'histoire naturelle.

Créé parJules Ferry en 1879, lemusée national de l'Éducation se trouvait àParis jusqu'en 1975. Le nouvel établissement, installé à Rouen, a ouvert ses portes en 1980. Entièrement consacré à l'histoire de l'éducation, il est doté d'un centre d'expositions. Depuis 2010, un centre de ressources lié au musée est établi dans une autre structure et reçoit des visiteurs ainsi que des chercheurs[396].

L'historial Jeanne d'Arc[397], lemusée Pierre-Corneille[398] et lemusée Flaubert[399] rendent hommage à des figures historiques associées à la ville.

Le parler rouennais

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Article détaillé :Parler rouennais.

Rouen et les arts

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Arts plastiques

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AuXIXe siècle, Rouen a inspiré les peintres anglaisBonington etTurner, ainsi queCamille Corot.

  • Rouen (1825), Richard Parkes Bonington, Londres, Wallace Collection.
    Rouen (1825), Richard Parkes Bonington,Londres,Wallace Collection.
  • The Gros Horloge at Rouen, JMC Turner, 1832.
    The Gros Horloge at Rouen, JMC Turner, 1832.
  • Rouen, une vue panoramique de la Seine au premier plan Camille Corot (1796-1875) Collection privée Vente 2012
    Rouen, une vue panoramique de la Seine au premier plan
    Camille Corot (1796-1875)
    Collection privée
    Vente 2012
L'Impressionnisme

Le Portail et la Tour Saint Romain, 1893
Claude MonetMusée d'Orsay
Claude Monet a immortalisée lacathédrale primatiale Notre-Dame dans sasérie des Cathédrales de Rouen.

Le Portail et la Tour Saint Romain, 1893
Le Portail et la Tour Saint Romain, 1893

Camille Pissarro séjourne à deux reprises à Rouen en 1883 et 1893 et peint surtout autour dupont Boieldieu.Eugène Boudin s'y trouve en 1895-1896, etArmand Guillaumin vers 1898.

  • Tableaux d'Armand Guillaumin
  • La Seine en amont de Rouen, vers 1890. Collection privée, Vente 2009.
    La Seine en amont de Rouen, vers 1890.
    Collection privée, Vente 2009.
  • Les Quais de la Seine à Rouen, vers 1898. Collection privée, Vente 2017.
    Les Quais de la Seine à Rouen, vers 1898.
    Collection privée, Vente 2017.
  • Le Pont de Corneille à Rouen, vers 1898. Collection privée, Vente 2021.
    Le Pont de Corneille à Rouen, vers 1898.
    Collection privée, Vente 2021.

Bernard Mandeville, peintre rouennais, n'a pas manqué de faire siens ces paysages, maintes fois repris sur le motif, entre le pont Pierre-Corneille et le pont Boieldieu, entreCroisset et Eauplet.

Fleur d'eau
sculpture deJean-Yves Lechevallier
Rouen

Dans la deuxième moitié duXXe siècle, plusieurs sculptures de l'artisteJean-Yves Lechevallier ont été placées dans les lieux publics, notamment la fontaine-sculptureFleurs d'eau sur le front de Seine etVoile dans l'île Lacroix.

Cinéma

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Télévision

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Littérature

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Article détaillé :Bibliographie sur la ville de Rouen.

Vie militaire

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Unités en garnison à Rouen :

Personnalités liées à la commune

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Article détaillé :Liste de personnalités liées à Rouen.
Pierre Corneille et Gustave Flaubert, deux grands auteurs de la littérature française nés à Rouen.

C'est à Rouen que sont nés de nombreux artistes ayant profondément marqué laFrance. Parmi ceux-là,Pierre Corneille a vu le jour dans une maison située rue de la Pie, non loin de laplace du Vieux-Marché ; l'édifice est désormais unmusée consacré au dramaturge, qui a aussi laissé son nom à l'un desétablissements scolaires les plus réputés de la cité normande. Auteur et membre de l'Académie française comme son compatriote Corneille, le scientifiqueBernard Le Bouyer de Fontenelle naquit aussi dans une maison rouennaise auXVIIe siècle. Contemporaine, la première dramaturge jouée à la comédie-française, poétesse et romancière,Catherine Bernard fut célébrée et fameusement plagiée. Un autre homme de lettres,Gustave Flaubert, a contribué au prestige de Rouen ; sa dépouille repose aucimetière monumental de la commune. Créateur de l'élégant cambrioleurArsène Lupin, l'auteurMaurice Leblanc y est né lui aussi.

Ville natale d'écrivains, Rouen fut aussi le berceau de peintres et de décorateurs commeJean-Baptiste Jouvenet,Théodore Géricault ou encoreMarcel Duchamp (qui y a été enterré) et de manière plus récente les peintresDaniel Authouart,Claudine Loquen,Christophe Ronel. Plusieurs acteurs commeVictor Boucher,Philippe Torreton etArnaud Ducret y sont nés tandis que les comédiennesAnny Duperey,Valérie Lemercier,Karin Viard et le mannequin et actriceEstelle Lefébure y ont passé une partie de leur jeunesse ou de leur scolarité. À la fin duXXe siècle, la ville a vu naître les chanteursKeen'V etAmaury Vassili ainsi que ledisc jockeyPetit Biscuit.

Plusieurs scientifiques éminents sont des Rouennais de naissance tels que leprix Nobel de médecineCharles Nicolle, qui a donné son nom au principal hôpital de la ville, et le spationauteThomas Pesquet. L'ornithologue etbioacousticienfrançaisClaude Chappuis, médaille de Bronze duCNRS en 1972, médecin-radiologue de formation, a vécu à Rouen de 1960 à 1982.

Capitale du territoire normand, Rouen a vu naître plusieurs personnalités politiques de premier plan comme le dirigeant centristeJean Lecanuet, l'ancienprésident de la RépubliqueFrançois Hollande ou encore l'ex-Premier ministreÉdouard Philippe.

Les journalistesCharles-Louis Havas,Armand Carrel etÉlise Lucet sont natifs de Rouen.

Dans le domaine sportif, le judokaDavid Douillet et le pilote automobilePierre Gasly sont deux Rouennais célèbres.

Nom de la commune

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Surnoms

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Vue de Rouen, parConstance Lézurier de La Martel, 1806.

Rouen a été désignée sous le nom de « ville aux Cent Clochers » parVictor Hugo[401]. Ce chiffre est assez proche de la réalité, puisqu'on peut arriver au nombre d'environ cent quatre clochers avant la Révolution française[402]. Surnom que portent aussi les villes deCaen,Dijon,Poitiers,Troyes,Liège,Prague etMontréal (Canada).

Stendhal l'a qualifiée d'« Athènes du genre gothique »[403], ce qui signifie qu'elle constitue une référence en matière d'architecture gothique, comme Athènes en matière d'architecture classique.

Elle est surnommée irrévérencieusement« lepot de chambre de la Normandie »[404], à cause de sa réputation, erronée, d'être la plus pluvieuse des villes normandes, et cela a figuré sur des cartes postales à partir de 1902[réf. nécessaire]. Rouen est parfois désignée comme « la ville la plus polluée de France »[405],[406].

Locutions

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  • « Aller à Rouen » signifie être sifflé, en jargon de comédiens. Le public de Rouen avait la réputation d’être fort exigeant[407].

Héraldique

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Blason

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Armes de la ville de Rouen

Armoiries traditionnelles de Rouen :

« Degueules à l'agneau pascal d'argent, la tête nimbée et contournée, portant une bannerette du même chargée d'une croisette d'or, auchef cousu d'azur semé de trois fleurs de lys d'or »

Évolution historique des armoiries

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Le guidon porte une croix.
Sous Napoléon III : noter les trois abeilles d'or.

Les maires de Rouen ont bénéficié du droit d'avoir un sceau auxXIIe,XIIIe et XIVe siècles. SelonChéruel[408], « leur sceau a d'abord représenté un lion de face ou léopard ; puis un agneau portant unguidon » (petit drapeau oubanderole).

Alfred Canel cite plusieurs exemples de ce premier sceau de Rouen remontant aux premières années duXIIIe siècle[409]. SelonChéruel, le dernier exemplaire connu de ce premier sceau date de 1309[410].

Léopold Delisle donne deux exemples du sceau avec l'agneau daté de 1355 et de 1364, et considère que ce sceau de la ville n'est pas antérieur à 1266[411]. Auparavant, il était déjà utilisé par des corporations, avant que la ville de Rouen le retienne pour ses armoiries. Les archives du département de la Seine-Maritime possèdent des empreintes de ce sceau avec l'agneau datant duXIIIe siècle, dont une de 1238 venant de l'abbaye de Jumièges, une desJacobins de Rouen de 1246 et une de 1293 venant duChapitre[410].

Les deux types de sceaux de Rouen ont donc été employés simultanément pendant une certaine période. Une charte d'un maire de Rouen de 1362 les présente réunis dans un même cadre.Canel en décrit un agneau avec un « guidon posé en pal et chargé d'un léopard »[409]. De même, au frontispice de la grand'poste de Rouen (rue Jeanne-d'Arc), l'agneau porte une bannerette chargée d'un lion-léopardé passant[412].

Le léopard disparut ensuite du guidon, et fut parfois remplacé par une croix ou les motsAgnus Dei. SelonCanel, les trois fleurs de lys auraient été ajoutées à partir de la première moitié duXVIe siècle[410].

Voir aussi

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Bibliographie

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Article détaillé :Bibliographie sur la ville de Rouen.

Articles connexes

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Rouen.

Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au.
  3. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  4. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Rouen comprend une ville-centre et49 communes de banlieue.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  7. Bernard Beck dit que les pillages durèrent huit jours[104].
  8. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  9. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  10. Autres médias, à titre d'information,Métropole Rouen Normandie Le Mag (journal de laMétropole Rouen Normandie),Ma région (journal de la région Normandie) etSeine-Maritime Le magazine (journal du département de la Seine-Maritime).
Notes INSEE
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  6. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière »(consulté le).
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Cartes

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Références

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  8. Craie cénomanienne de la côte Sainte-Catherine à Rouen, sur l'INPN.
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  289. Abbatiale Saint-Ouen. Orgue du Voyage
  290. Abbatiale Saint-Ouen, Orgue d'accompagnement
  291. Abbatiale Saint-Ouen. Orgue d'étude sacristie
  292. Église Saint-Sever
  293. Église Saint-Maclou
  294. Église Sainte-Madeleine
  295. Église Sainte-Madeleine. Buffet vide
  296. Église Norvégienne
  297. Cathédrale Notre-Dame
  298. Orgue de chœur
  299. Église Saint-Nicaise
  300. Chapelle de l'hôpital Charles Nicolle
  301. Chapelle du pensionnat Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle
  302. Chapelle de la congregation des Sœurs du Sacré-Cœur d’Ernemont
  303. Église Saint-Joseph
  304. Chapelle du couvent des Bénédictines du Saint-Sacrement
  305. Chapelle du couvent des Bénédictines du Saint-Sacrement. Orgue de chœur
  306. Église du Sacré-Cœur
  307. Chapelle Saint-Anne
  308. Chapelle Corneille
  309. Église Sainte-Jeanne-d’Arc
  310. Théâtre des Arts
  311. Archevêché
  312. Église Saint-Clément
  313. Église Saint-Godard
  314. Église Saint-Patrice
  315. Église Saint-Romain
  316. Église Saint-Paul
  317. Église Saint-Clément
  318. Église Saint-Gervais
  319. Église Saint-Sever
  320. Église Saint-Vivien
  321. Église Saint-Vivien. Grand orgue en tribune
  322. Halle-aux-toiles
  323. Église Saint-Patrice
  324. Temple Saint-Eloi
  325. Conservatoire à rayonnement régional, 1er orgue d'étude
  326. Conservatoire à rayonnement régional, 2e orgue d'étude
  327. Conservatoire à rayonnement régional, 3e orgue d'étude
  328. Église Saint-Godard
  329. Église Saint-Hilaire
  330. Église Saint-Paul
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  399. « Musée Flaubert », surmusees-normandie.fr.
  400. Le personnage de Léon Dupuis dans le roman Madame Bovary.
  401. Amis ! c'est donc Rouen, la ville aux vieilles rues,
    Aux vieilles tours, débris des races disparues
    La ville aux cent clochers carillonnant dans l’air
    Le Rouen des châteaux, des hôtels, des bastilles
    Dont le front hérissé de flèches et d'aiguilles
    Déchire incessamment les brumes de la mer

    — Victor Hugo,À mes amis L. B. et S.-B., inLes Feuilles d’automne, 1831.

    .
  402. FrançoisLemoine et JacquesTanguy,Rouen aux 100 clochers : dictionnaire des églises et chapelles de Rouen, avant 1789, Rouen, PTC,, 200 p.(ISBN 2-906258-84-9,OCLC 496646300,lire en ligne).
  403. « Au reste, je rentre accablé de fatigue; je viens de me donner le plaisir de revoir Rouen, comme si j'y arrivais pour la première fois. Par des raisons que je dirai, Rouen est la plus belle ville de France pour les choses du Moyen Âge et l'architecture gothique. À l'époque où régnait la mode du gothique, Rouen était la capitale de souverains fort riches, gens d'esprit, et encore tout transportés de joie de l'immense bonheur de la conquête de l'Angleterre qu'ils venaient d'opérer comme par miracle. Rouen est l'Athènes du genre gothique […]. Ce qui est admirable à Rouen, c'est que les murs de toutes les maisons sont formés de grands morceaux de bois placés verticalement à un pied les uns des autres: l'intervalle est rempli par de la maçonnerie. Mais les morceaux de bois ne sont point recouverts par le crépi; de façon que, de tous les côtés l'œil aperçoit des angles aigus et des lignes verticales. »

    — Stendhal,Mémoires d'un touriste,vol. II, Paris,Michel Lévy frères,,p. 83

    .
  404. Alfred Canel,Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons relatifs à cette ancienne province et à ses habitants,vol. II, Rouen et Caen, A. Lebrument et Le Gost-Clérisse,,p. 103.
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  412. Rouen sur Imago Mundi (cf. rubrique « Armoiries » en fin de page).
v ·m
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Moins de 1 000 habitants
v ·m
Communes les plus peuplées deNormandie
Les communes de plus de 3 000 habitants
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Plus de 5 000 habitants
De 3 000 à 5 000 habitants
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Plus de 3 500 habitants
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  • Gras : Préfecture régionale et départementale
  • Gras : Préfectures départementales
  • Gras : sous-préfectures
v ·m
Communes de plus de 100 000 habitants, par ordre décroissant
Plus de 2 000 000
Plus de 500 000
Plus de 200 000
Plus de 100 000
v ·m
Unités urbaines de plus de 100 000 habitants en 2022
Plus de 10 000 000 habitants
Plus de 1 000 000 habitants
Plus de 500 000 habitants
Plus de 400 000 habitants
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Plus de 200 000 habitants
Plus de 100 000 habitants
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Chefs-lieux de collectivité
d’outre-mer
Chef-lieu de collectivité
à statut spécifique
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Préfecturesde département
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Chefs-lieux de province
de Nouvelle-Calédonie
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