Même si Roubaix constitue toujours un grand pôle d'emploi, le chômage y demeure important et 74 % du territoire de la ville est classé enquartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). En 2024, avec 46 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, Roubaix est officiellement la ville la plus pauvre de France métropolitaine[3]. La ville est a égalité avecSaint-Benoît, àLa Réunion, qui présente également 46 % de sa population sous ce seuil[4].
Avec la ville deTourcoing, Roubaix appartient auFerrain, territoire limitrophe de la Belgique qui s'étend deComines àLannoy.
Avant que le développement urbain ne fusionne les agglomérations de Lille, Roubaix et Tourcoing, Roubaix était la ville-centre de sa propre agglomération entourée des communes limitrophes deCroix,Wasquehal,Wattrelos,Leers,Lys-lez-Lannoy etHem.
Roubaix, comme toutes les autres villes de lacommunauté urbaine de Lille, appartient à laplaine de Flandre. Elle se caractérise par l'enfouissement en profondeur decraie sous une épaisseur de formationstertiaire etquaternaires notamment desargiles et dessables[9]. Les formations tertiaires sont recouvertes d'un manteau de limons argileux ou sableux d'épaisseur variable (deux à cinq mètres en moyenne). Elles sont constituées de la base vers le sommet :
des sables d'Ostricourt (Landénien), ils peuvent atteindre une épaisseur supérieure à 30 mètres.
des argiles de Roncq, de Roubaix ou d'Orchies (Yprésien).
La ressource en eau de Roubaix provient de l'exploitation de la nappe du calcaire carbonifère. Un captage déclaré d'utilité publique a été effectué le 26 avril 1994[10]. L'altitude de Roubaix est de 33 mètres environ[11].
La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière Espierre, le canal de Roubaix bief de partage de l'écluse 7 Mazure à l'écluse 8 Union, l'Espierre et les Trieux de Carihem[12],[13],[Carte 1].
Lecanal de Roubaix traverse la partie Nord de la ville. Construit comme une voie de transport pour apporter les matières textiles (laine, coton, etc.) et le charbon, ainsi que pour exporter les produits textiles en retour, il a longtemps été abandonné; la navigation a été rétablie le 2 juin 2011 (programmeBlue Links). Le tracé, emprunté par une centaine de bateaux chaque année, compte 4 écluses à Roubaix.
La ville était également traversée par leTrichon, rivière aujourd'hui reprise dans les canalisations du réseau d'assainissement.
Au, Roubaix est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française)[Note 3], une agglomération internationale regroupant60 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 4],[26],[27]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 5],[27]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[28],[29].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (100 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (81,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %)[30]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tissu urbain présente une grande diversité urbanistique qui reflète l'histoire de la ville. On peut ainsi distinguer plusieurs typologies urbanistiques : le centre historique (Centre-Ville), les quartiers plus populaires constitués d'habitat dense de petites maisons en briques (Le Pile, l'Épeule, Le Fresnoy Mackellerie, L'Hommelet, Moulin Potennerie), les quartiers issus des rénovations urbaines des années 1970-1980 (Alma-Gare, Anselme Motte Bossut) et les zones d'habitat résidentiel bourgeois constituées de belles maisons bourgeoises et d'immeubles cossus, comme le quartier de Barbieux. La commune est composée de plusieurs quartiers[31] dont certains prennent le nom de hameaux, de lieux-dits ou d'anciens fiefs.
Barbieux : Quartier qui se situe proche duParc Barbieux qui est reconnu comme l'un des plus beaux parcs urbains de France[32].
Cité des Trois Ponts : À la finXIXe siècle, les Trois Ponts ne sont que quelques hameaux reliés au bourg par d'étroits chemins de terre, des pieds sentes, arrosés par un riez prenant sa source àHem, irriguant les terres de la ferme de laPetite-Vigne, qui alimente les fossés de laFerme de Courcelles et traverse les hameaux du Pile et des Trois Ponts pour se jeter dans leCanal de l'Espierres. Ce riez était traversé par trois ponts en planches, donnant son nom à ce quartier de la ville[33].
LePile : Le Pile était un hameau qui se situait autour de laFerme Beaurepaire. Pour rejoindre cette ferme, il fallait emprunter un chemin de pierre (appelépire en patois), qui a donné au quartier le nom de Pile. Ce quartier est lié au développement de l'industrie textile à Roubaix[34].
Sainte-Élisabeth : Quartier créé à partir de 1860, entre le chemin des longues haies (ex rue Édouard Anseele) et le chemin du tilleul (actuelle rue Jules Guesde). Roubaix-ville s'arrête encore au chemin du Pile à La Potennerie (future rue Jules Guesde)[35].
Espérance : À cheval entre les quartiers de l'Alma et de l'Épeule, le quartier de l'Espérance se situe à deux pas du centre, de la gare, du musée, du parc du Brondeloire. Sa requalification, qui est une nécessité pour l'image de la ville, est en cours, avec de futurs programmes de logements. Ces constructions bénéficient d'un financement dans le cadre de l'Agence nationale de la rénovation urbaine[36].
Anselme Motte Bossut : Quartier issu des rénovations urbaines des années 1970-1980[37].
Nations-Unies :
Vauban :
Crouy : Fruit d'une des premières reconversions de bâtiments industriels de la ville (1986), l'îlot de Crouy est situé à l'emplacement de l'ancienne usine Toulemonde (1860). Depuis sa rénovation initiale, ce morceau de ville vit au rythme d'enjeux urbains renouvelés[38].
Le Sartel-Carihem : Nés de la révolution industrielle, le Sartel et le Carihem, aux confins de Roubaix, Wattrelos et Leers, ont toujours gardé une vocation économique[39].
L'Hommelet :
LaFosse-aux-Chênes : La Fosse-aux-Chênes tire son nom d'un fossé entouré de chênes à une époque où la ville se résumait en un bourg seigneurial[40].
Le Hutin Oran Cartigny :
L'Entrepont :
L'Épeule : La rue de l'Épeule était autrefois appelée Pavé de Croix et ne prit son nom actuel qu'en 1867. La rue de l'Épeule tiendrait son nom d'un cabaret situé à l'angle de la rue Watt. À l'époque, la rue de l'Épeule était très commerçante et les estaminets sont nombreux. Les courées, qui sont apparues à la fin duXIXe siècle, sont nombreuses[41].
Le Trichon : Il donne son nom à une rue, à une place et à un quartier. Le Trichon est le nom du seul ruisseau qui traverse la ville. De sa source à Mouvaux, il a marqué l'expansion de l'industrie textile[42].
Le Fresnoy Mackellerie :
Alma-Gare : Ce quartier s'appelait le hameau du Fontenoy mais c'est avant 1914, avec une rue de l'Alma devenue importante (plus de2000 habitants y vivaient), que le quartier a pris son nom. Aujourd'hui, on parle de l'Alma-gare[43].
Le Cul de four : Ce quartier se constitue progressivement auXIXe siècle. Un chemin qui partait de la Place de la Fosse aux Chênes vers Tourcoing fut la première voie qui deviendra le tracé des rues Saint-Joseph, Turgot et Cadeau, avant que la rue de Tourcoing ne soit ouverte entre 1835 et 1836. La création de cette voie va favoriser l'industrialisation du quartier le long de son tracé. On trouve dans ce quartier les rues Duflot, du nom d'un industriel, et Jacquard, du nom de l'inventeur du métier à tisser éponyme[44],[45].
Le Chemin-Neuf :
Édouard-Vaillant :
Les Hauts-Champs : Quartier construit de 1958 à 1960 sur de vastes terres agricoles qui s'étendaient deLys-lez-Lannoy et Hem jusqu'à Roubaix. Les architectes en sontJean Dubuisson et Guy Lapchin. En 1957, les terres sont occupées par une grande briqueterie près de laquelle est construit le groupe scolaire dit des Hauts Champs[46]. Ce quartier, qui a vu naître le premier supermarchéAuchan en 1961, a donné son nom à l'enseigne[47].
Justice et la Fraternité : Deux quartiers voisins de part et d'autre de l'avenue Motte sont quasiment jumeaux :1982 habitants d'un côté, 2 496 de l'autre au recensement de 2007[48].
Moulin-Potennerie :
Petites Haies : La rue des Longues Haies était autrefois un sentier. Son nom évoque les haies défensives du fief de Roubaix, transformé en bourg par son seigneur Pierre auXVe siècle[49].
Le Nouveau-Roubaix : Construit vers 1922 afin de répondre aux importants besoins de logements de l'après-guerre, le Nouveau Roubaix est un quartier conçu pour une forte densité de population, dans un souci de respect du cadre de vie. Il s'inscrit dans le plan d'urbanisme réalisé en 1921 parJacques Gréber sous le mandat deJean-Baptiste Lebas[50],[51].
L'Union : Lazone de l'Union est une ancienne zone industrielle (80 ha environ), devenue friche industrielle. Cette zone fait depuis 2007, l'objet d'un grand projet de réhabilitation (écoquartier et espaces verts) qui doit d'étendre sur une quinzaine d'années.
Roubaix est desservie par laligne 2 du métro automatique VAL, construite par Lille Métropole Communauté Urbaine, inaugurée le 25 avril 1983 et aujourd'hui géré par la sociétéIlévia. Cette ligne relie Roubaix à Lille d'une part et à Tourcoing d'autre part. Six stations demétro existent sur la ville dont la principale estEurotéléport, qui permet l'interconnexion avec letramway.
Dans le cadre du Schéma Directeur des Infrastructures de Transport (SDIT) de laMétropole Européenne de Lille adopté en juin 2019, deux nouvelles lignes de tramway doivent voir le jour à Roubaix d'ici 2035[54] :
En outre, douze lignes debus, dont troisLianes (lignes à haut niveau de services), desservent la ville et la relient aux villes de Hem, Lys-lez-Lannoy, Leers, Wattrelos et Tourcoing.
Rusbaci doit correspondre au type toponymique fréquent au nord de la France, le plus souvent latinisé enRosbaci- ouResbaci- dans les textes, et qui est à l'origine des différentsRobecq,Rebecques,Rebais, etc[59].Albert Dauzat etCharles Rostaing y ont vu un composé du germaniquehros « cheval » etbaki « ruisseau »[60] ; quant àErnest Nègre, il propose les termes germaniquesraus « roseau » etbach « ruisseau »[61].
Ces auteurs se sont cependant mal exprimés sur la forme initiale du terme germanique signifiant « ruisseau ». Les premiers évoquentbaki et le secondbach, or ni l'un ni l'autre ne conviennent exactement. En effet la plupart des sources spécialisées proposent un prototype germanique, c'est-à-direproto-germanique, sous une forme initiale*bakiz[62] ; elle n'est pas attestée mais reconstituée et doit, à ce titre, comporter un astérisque. Quant àbach, c'est une forme allemande qui remonte au vieux haut-allemandbak, bah de même sens. Or, il ne convient pas ici, pour des raisons de géographie linguistique et de phonétique. En effet, on n'a jamais parlé le vieux haut-allemand dans la région etbak oubac ne peut pas avoir abouti à la terminaison-bais mais aurait donné une terminaison-*ba enancien français[63].
En réalité, le germanique commun*bakiz a donné levieux bas francique*baki, à l'origine dugallo-roman*BĀCIS au nominatif, d'où une terminaison primitive en-*baiz, devenue en ancien français-bais. Elle a été notée plus tardivement-baix[63], comme le montrent les formes anciennes deRoubaix. En revanche, la terminaison-becq deRobecq est issue d'une forme d'ancien néerlandaisbēke, francisée par la suite[63] et procédant elle aussi du vieux bas francique.
Quant au premier élémentRou- deRoubaix, la plupart des spécialistes le considèrent comme issu deros, semblable à celui de ces différents toponymes, et qui remonte au vieux bas-francique*raus[59] (cf.gotiqueraus[64]) ou*rausa « roseau »[65], qui a donné l'ancien françaisros « roseau », d'où le diminutifrosel>roseau[65].
Enfin, levieux haut-allemandbah, bak ne peut pas avoir été combiné avec cet élément, puisque la forme prise par le proto-germanique*raus(a) en vieux haut-allemand estrôr « roseau » (allemandSchilfrohr « sorte de roseau »), avecrhotacisme de [s][64], ce qui donne des toponymes de même sens, bien représentés en Alsace et en Lorraine, sous les formesRohrbach,Rorbach-lès-Dieuze, etc.
En 1793, dans le cadre de labataille d'Hondschoote, un combat oppose à Roubaix les Français aux prises avec les Alliés coalisés contre la France le 16 août 1793[69]. Les Français ont pris puis perdu Roubaix dans la même journée[69].
À Roubaix existent auXIXe siècle de nombreusesguinguettes populaires où les Roubaisiens viennent chanter, notamment en patois du nord. La demande en spectacles est très vive, ce qui détermine les autorités municipales à entreprendre la construction d'un cirque municipal, l'Hippodrome théâtre, en 1882, non loin de l'actuel bâtiment des Archives nationales du Monde du Travail. Cette scène accueillait aussi bien représentations théâtrales que vedettes du music-hall ou mêmes orateurs politiques (Jules Guesde, Jean Jaurès entre autres). Après la Libération en 1944, cette salle, devenue le « Capitole », alternant cinéma et comédies musicales, maintiendra tant bien que mal sa faveur auprès du public, jusqu'à sa fermeture et sa démolition en 1964[76],[77].
Roubaix est desservi par destramways dès 1894. De 1899 à 1904, la ville accueille des spectacles taurins dans lesarènes de Roubaix.
Affiche d'interdiction de rassemblement à Roubaix en 1915.
Roubaix fait partie de la zone occupée par les Allemands. En se crée à Roubaix une feuille clandestineLe Journal des occupés… inoccupés. En, elle fusionne avecLa Patience, lilloise, pour devenirL'Oiseau de France[78]. L'équipe qui la dirige passera devant le conseil de guerre en et ses membres seront déportés[79].
Du au, lapolice militaire et la gendarmerie allemande font des rafles à Roubaix, Tourcoing et dans les environs. On arrête les jeunes gens, de préférence des ouvrières et ouvriers, on les emmène dans les trois prisons allemandes de la ville, où des opérations de tri ont lieu et des convois d'environ 400 personnes par trains sont constitués. Les personnes ainsi sélectionnées, jeunes de moins de 35 ans, ouvrières, servantes, lingères, couturières et leurs homologues masculins, sont déportées dans les Ardennes pour y travailler. Le nombre de déportés n'est pas connu avec précision, le 11 avril ils étaient déjà 2500[80]. Il en va de même dans les villes voisines également occupées Lille, Tourcoing…
En 1939, est organisée à Roubaix et à Lille, l'exposition du Progrès social, voulue par l'association des maires du Nord et de l'Est, pour montrer que vingt ans après la fin de la première guerre mondiale, le renouveau, tant industriel que social, est bien installé. La manifestation est inaugurée le 14 mai par le ministre du commerceFernand Gentin, avant de recevoir le 5 juin, le président de la RépubliqueAlbert Lebrun, accueilli par une foule immense. Cette volonté affirmée de regarder vers l'avenir rencontre un beau succès et amène pendant quelques mois une succession d'évènements joyeux (concerts, conférences…). La déclaration de guerre du 3 septembre 1939 va provoquer la fin prématurée de l'exposition et de l'espoir qu'elle voulait représenter[81].
À partir des années 1970, Roubaix connaît un processus de désindustrialisation, du fait de la crise du textile. La ville entre dans une phase dedécroissance urbaine[82].
Dans la population roubaisienne du milieu des années 1990, environ 30 000 personnes, soit 30 % de la population totale, sont étrangères ou d'origine étrangère. Parmi celles-ci 63 % sont issues de pays « hors CEE »[83]. La mairie de Roubaix témoigne de la grande prospérité passée de la ville. Sur son fronton sont représentés les différents métiers exercés dans la ville auXIXe siècle.
Le 23 janvier 2022, une émission deZone interdite diffusé surM6 sur l'Islam radical, est en partie tourné à Roubaix. À la suite de ce reportage, plusieurs personnes sont la cible de menaces de mort, parmi elles,Guillaume Delbar, le maire de la ville, le roubaisien Amine Elbahi, le producteurTony Comiti ou encore la présentatrice de l'émission,Ophélie Meunier, qui est placée sous protection policière[84]. Le 1er février 2022, le siteArrêt sur images fait part d'emails et de messages trompeurs de la part des journalistes de l'émission. Lilia, une étudiante en droit sollicitée par la production, affirme que le contact de l'émission voulait réaliser un reportage surLalaïcité et levivre-ensemble et non sur l'Islam radical. L'intéressée dénonce « des propos tronqués et un montage trompeur »[85].
Carte de Roubaix et de ses environs en 1922. La grande urbanisation entre les villes n'a pas encore eu lieu.Boulevard Gambetta.Grande Place et rue de la Gare.
Le tissu urbain de Roubaix, comme celui de nombreuses autres communes du Nord-Pas-de-Calais, est très marqué par l'histoireindustrielle (filatures, charbon, métallurgie) et ses séquelles et par le processus dedésindustrialisation massif, démarré ici dès la fin des années 1960.
Si l'histoire textile, principalement lainière, de la ville est antérieure à larévolution industrielle, c'est avec cette dernière que ce gros bourg va devenir une très grande ville, décuplant sa population entre 1820 et 1914. Cette expansion s'est essentiellement faite pour répondre aux besoins de main-d'œuvre croissants d'une industrie textile en fort développement. Elle s'est principalement produite quartier par quartier, ceux-ci succédant à d'anciens hameaux, et n'a été que très partiellement et tardivement planifiée, même à petite échelle, les industriels locaux ne s'intéressant généralement que peu ou pas à la question du logement ouvrier.
En 1802-1803, au niveau des transports, Roubaix est reliée à Lille par deux voitures à quatre roues, lorsqu'il fait mauvais temps, à une fréquence variable. Une liaison régulière est assurée avec Tourcoing par une brouette trainée par un homme et un chien[86].
En 1921, en réponse notamment à la montée de la question du logement, la municipalité demande à l'urbanisteJacques Gréber de produire un « plan d'aménagement, d'embellissements et d'extension » (s'étendant aux communes voisines, notamment Tourcoing). Le plan se résume en fait à l'extension de la commune vers le sud et l'est, toute intervention sur le tissu existant s'avérant quasi impossible. C'est ainsi qu'est développé le quartier du Nouveau Roubaix, principalement par l'Office public deHBM, créé à cette fin : 500 appartements et 200 maisons individuelles environ sont ainsi conçus par les plus éminents architectes locaux : Jacques Barbotin, Élie Dervaux,Paul Destombes,René Dupire etMaurice Dupire… La municipalité fait à la même époque construire le Parc des sports de Roubaix avec son célèbrevélodrome[87].
L'extension urbaine se poursuit après la Seconde Guerre mondiale avec la réalisation sous forme deZUP du quartier des Trois Ponts en 1961, conçu parGuillaume Gillet et, de 1954 à 1962, celui des Hauts Champs, partagé avec la commune voisine deHem, sous la direction deJean Dubuisson avec A. Fauchelle et José Segers.
C'est cependant dans le tissu existant que se mettent en œuvre les opérations d'aménagement les plus significatives :
La rénovation totale du secteur de la rue des longues haies / ilôt Edouard Anseele, de 1958 à 1969, sous la direction deGuillaume Gillet et des architectes roubaisiens Guy et Jacques Lapchin.
la résidence Armenonville, de 1954 à 1960, par les mêmes architectes
la résidence du parc, de 1950 à 1957, en grande partie sur la commune de Croix, parJean Dubuisson, avec R. Legay et R. Patout ; la tour du fer-à-cheval étant conçue parGuillaume Gillet.
Depuis lors, de nombreuses opérations de restructuration du tissu existant ont été menées. Jusqu'au milieu des années 1990 - et même parfois au-delà - elles se sont accompagnées de démolitions massives, justifiées par l'état généralement médiocre du bâti, mais aussi révélatrices d'une méconnaissance totale de sa valeur patrimoniale, tant architecturale que sociale. C'est dans ce contexte qu'a été percée, à partir de 1972, l'avenue des Nations unies.
Cependant, dès les années 1980, une remise en cause des pratiques de la rénovation urbaine s'était fait jour, dont le quartier de l'Alma Gare et son Atelier populaire d'urbanisme sont les représentants les plus emblématiques. Une très intéressante et très médiatisée expérience de rénovation urbaine participative y a été menée dans les années 1976 à 1985, avec le soutien de la municipalité et de l'office d'HLM de la ville : les architectes de l'Agence AUSIA, notamment, se sont mis au service d'une vision à la fois nostalgique et innovante du quartier, ardemment défendue par un collectif d'habitants.
La réhabilitation/reconversion de ces monuments a entrainé un mouvement de revalorisation du patrimoine et, ce faisant, un timide regain d'attractivité pour la ville ; une partie du patrimoine domestique est aujourd'hui réinvesti par des particuliers à des fins résidentielles ou pour des activités principalement libérales. Le soutien de lapolitique de la ville (dispositifZone franche urbaine notamment) aidant. Parallèlement, à l'initiative deLille métropole, de nombreuses courées ont été réhabilitées plutôt que démolies, offrant désormais un habitat individuel décent à des familles en difficultés.
Une re-dynamisation commerciale du centre-ville (centre de magasins d'usine, centre commercial avec hypermarché et cinémas) a été engagée avec des résultats assez inégaux. Depuis quelques années, des opérations de logements neufs de tailles très diverses sont menées tant sur initiative publique que privée, certaines autour de parcs publics, parc du Nouveau monde, parc du Brondeloire, créés par dédensification du tissu urbain.
Les besoins de réhabilitation de l'habitat, de renforcement des services et de restauration/réaffectation des grands bâtiments issus de l'ère industrielle restent cependant gigantesques.
Outre le centre-ville, la politique de la ville et ses divers dispositifs ont permis une reconquête active de nombreux quartiers en pleine rénovation, tels le quartier des Trois Ponts, des Hauts Champs et prochainement du Pile.
La mairie de Roubaix est remportée en 2014 parGuillaume Delbar[91], représentant l'Union de la Droite et membre du partiUMP ; il obtient ainsi 36 sièges contre 17 à l'opposition[92].
L'abstention y est généralement forte, au point que la ville est parfois surnommée « capitale de l'abstention ». La participation y était de 60,17 % au second tour de l'élection présidentielle de 2017 (contre une moyenne nationale de 74,56 %) et de seulement 44,4 % aux élections municipales de 2014[93].
Lesélections municipales de 2020 sont caractérisées par un faible taux de participation (respectivement 22,52 % et 22,75 % aux1er et2e tours). Leconfinement lié à lapandémie de Covid-19 retarde de trois mois la tenue du second tour, qui a lieu le. Au second tour, Guillaume Delbar (Union du centre) l'emporte face à Karim Amrouni (divers gauche) avec 56,21 % des voix, les autres listes n'ayant pas pu se maintenir[94],[95].
Auxélections européennes du 9 juin 2024, l'abstention reste forte avec 64,36 % (contre 69,43 % en 2019)[96],[97] mais est en repli, et l'électorat revient àgauche. Le parti au pouvoir n'arrive que troisième avec 9,48 % (contre 19,56 % en 2019), derrière LFI (42,84 % contre 15,07 % en 2019)[96],[97], leRassemblement national (18,57 % contre 20,29 % en 2019)[96],[97] et PS-Place publique (8,81 % contre 5,72 % en 2019)[96],[97].
La commune est densément habitée et a souffert de profondes séquelles de l'industrie lourde et des deuxguerres mondiales. Elle travaille à la requalification environnementale de son patrimoine.
En juin 2018, Roubaix a été la première ville des Hauts-de-France à mettre en œuvre l'Indemnité Kilométrique Vélo (IKV) pour les agents de la ville.
En octobre 2019, la ville de Roubaix a signé, pour trois ans, avec l'Ademe, la RégionHauts-de-France et l'État une convention de Démonstrateur National de la Conduite du Changement[105].
En 2009, Roubaix possède un taux de criminalité de 83,62 actes pour 1 000 habitants, très inférieur à celui de Lille (106,45 actes pour 1 000 habitants), comparable à celui de certaines villes de taille équivalente commeAmiens (88,03) ouAntibes (81,57) et néanmoins supérieur au taux moyen de 75,28 des villes françaises de 100 000 à 250 000 habitants[106]. Ce taux est sensiblement plus élevé que la moyenne nationale (56,39).
En 1996, un gang baptisé legang de Roubaix a commis des actes graves de délinquance (avec armes)[107]. Le groupe est depuis totalement inactif à la suite d'un raid violent le 29 mars 1999.
Lapolitique de la ville tente de réduire la criminalité (instauration des patrouilles de l'Unité territoriale de quartier dans les quartiers les plus sensibles, renforcement des effectifs policiers) ; certains quartiers de Roubaix restent « à risque » (situation entraînant par exemple un arrêt temporaire de lignes de bus en 2008[108]). La proximité avec les frontières belge et néerlandaise favorise également le trafic de drogue dans la ville ; un réseau de trafic de stupéfiants a été démantelé en 2009[109].
Le, le ministère de l'Intérieur, dirigé parManuel Valls, annonce l'instauration de 49zones de sécurité prioritaire dont celle de Roubaix-Wattrelos-Tourcoing. Cette ZSP est la plus grande de France et regroupe environ 90 000 habitants. Les quartiers de Roubaix inclus dans cette zone sont : l'Alma, l'Épeule, le Fresnoy, le Cul de four[45], les Trois ponts, le Pile, le Nouveau-Roubaix et l'Hommelet. Néanmoins, cette ZSP n'a pas réellement apporté de moyens supplémentaires à la ville.
Le 8 février 2018,Gérard Collomb a annoncé que la ville de Roubaix était retenue parmi les 30 villes ou territoires où lapolice de sécurité du quotidien sera déployée à partir de 2019.
Les jumelages avec Bradford, Mönchengladbach et Verviers datent de 1969.Ceux de Skopje, Prato, Sosnowiec et Covilhã datent respectivement de 1973, 1981 et 1993[113]et 2000[114].
Roubaix a également signé des accords de partenariats avec les villes de :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[116],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 99 507 habitants[Note 8], en évolution de +3,21 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La ville dut son développement à l'industrietextile dont l'activité a beaucoup diminué par la suite. Peinant à se reconvertir, elle a vu partir de nombreux habitants (sa population dépassa cent vingt mille habitants dans la première moitié duXXe siècle).
Roubaix fut très longtemps la commune deFrance la plus peuplée à n'être ni chef-lieu de département ni chef-lieu d'arrondissement. C'est maintenant la troisième derrièreVilleurbanne etMontreuil.
La population roubaisienne est très mobile : la ville connait un taux deturn over de 42 % entre 2003 et 2008[126].
Roubaix est aussi l'une des villes les plus jeunes de France. Ainsi, en 2012, près de la moitié de la population (49,39 %) avait moins de 30 ans. En 2012, 12,83 % de la population est étudiante ce qui fait de Roubaix le2e pôle étudiant de la Métropole européenne de Lille.
La population de la commune est relativement jeune. En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 48,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 16,2 % la même année, alors qu'il est de 23,2 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 48 206 hommes pour 50 686 femmes, soit un taux de 51,25 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[127]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1
3,9
75-89 ans
5,6
10,3
60-74 ans
11
17,3
45-59 ans
16,6
17,9
30-44 ans
18,8
23,2
15-29 ans
22,5
26,9
0-14 ans
24,5
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[128]
Selon l'Insee, la population comptait en 2021 22 141immigrés[Note 9], soit 22,4 % de la population totale[129]. Elle comptait à la même date 20 011 étrangers, soit 20,24 % de la population totale[130], dont 10,65 % de la population totale étant originaire duMaghreb.
Roubaix fait partie de l'académie de Lille et abrite de nombreux établissements scolaires publics et privés.
On peut noter la présence de 2 établissements originaux dans le cycle primaire:
L'école et collègeprivée sous contrat Jeanne-d'Arc, établissement mettant en œuvre la pédagogieMontessori de la maternelle à la fin du primaire, un des rares établissements sous-contrat appliquant cette pédagogie en France.
La ville est progressivement devenue un pôle d'enseignement supérieur. Elle accueille environ 10 000 des 107 000 étudiants[131] de l'enseignement supérieur la métropole lilloise ; c'est son troisième centre universitaire aprèsLille etVilleneuve-d'Ascq. De nombreuses institutions publiques et privées sont présentes à Roubaix en cycle universitaire :
École supérieure de management de l'entreprise (ESPEME, groupe EDHEC), 24 avenue Gustave Delory ;
ArtFX Lille, école spécialisée en effets 3D basée à Montpellier, qui a ouvert une nouvelle antenne à Roubaix en septembre 2020[133], 111 boulevard Constantin Descat, 59200 Tourcoing ;
À l'exception notable du groupe EDHEC, installé dans un campus boisé qui lui est spécifique, ces différents établissements sont dispersés dans le tissu urbain, du centre-ville surtout. Nombre d'entre eux occupent d'anciennes usines ou autres bâtiments issus de l'activité textile. Une autre ancienne usine (Vanoutryve) accueille le groupe Pôle 3D, site d'excellence spécialisé dans les industries créatives du numérique.
Le Campus de la Gare (situé à proximité de la Gare de Roubaix) construit à partir de 2015 et en constant agrandissement, regroupe dans des locaux ultra-modernes les composantes roubaisiennes de l'Université de Lille ainsi que des résidences et restaurants universitaires ou encore des hôtels.
La Ville de Roubaix est membre du Réseau français des Villes-Santé de l'OMS depuis 2001. Ce réseau vise à agir sur les inégalités de santé en France et à soutenir les initiatives d'actions publiques en faveur de la santé pour tous[136].La Ville bénéficie de plusieurs organismes de santé publique:
Le Service de Prévention Santé Roubaix-Tourcoing qui rassemble la contraception, la vaccination, le dépistage VIH et hépatite, et l'aide à l'arrêt du tabac[137].
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La ville est connue internationalement pour être l'arrivée de la course cyclisteParis-Roubaix, qui se tient le deuxième dimanche du mois d'avril. Roubaix dispose de deux vélodromes, particularité unique en France, situés dans le Parc des Sports, énorme complexe sportif à l'est de la ville.
Roubaix a également été une étape presque incontournables duTour de France jusqu'en 1994, tradition avec laquelle elle a renoué en accueillant l'arrivée de la9e étape duTour de France 2018.
Mais la ville recèle également de nombreuses autres pépites du sport :
Athlétisme : la ville de Roubaix compte un club d'athlétisme (le Roubaix Athlétisme) et un club de marche athlétique (le Club des marcheurs de Roubaix), lequel organise chaque année à la mi-septembre les 28 heures internationales de Roubaix à la marche.
Badminton : Issu de l'Association Sportive Cartigny Oran (ASCO), le Badminton Club Roubaix est créé le 02 avril 1992. Affilié à laFédération française de badminton depuis 1995, club formateur et reconnu, labellisé quatre étoiles dans le cadre des Écoles françaises de badminton. Depuis sa création, le club participe activement à la dynamique de la vie locale au travers de sa lutte contre l'isolement de la pratique sportive et de sa politique d'ouverture à tous les publics. Il évolue actuellement en Pré-Nationale.
Boxe : Roubaix compte 3 clubs de boxe dont le Boxing club de Roubaix, grand club national qui compte comme champion,Maïdin Elgarni, triple champion de France dans la catégorie Légers.
Cyclisme : le vélo-club de Roubaix est un des grands clubs formateurs du cyclisme (piste et route) ; de nombreux champions olympiques français, commeArnaud Tournant, y ont fait leur formation. Le club est l'organisateur de la classiqueParis-Roubaix dont l'arrivée se déroule auVélodrome André-Pétrieux.
Escalade : le club d'escalade Bou'd'brousse, depuis 1993.
Escrime : Le Cercle d'escrime de Roubaix représente un des clubs les plus importants de France, spécialisé en sabre ; il a déjà figuré sur le podium des championnats de France. Il possède des tireurs internationaux notamment Saoussen Boudiaf, qui a été sacrée championne d'Europe junior 2013 à Moscou et vice-championne d'Europe avec l'équipe de France
Rink hockey : Le club des Patineurs de Roubaix, actuellement en 2e division nationale[138],[139].
Taekwondo : Roubaix compte 2 clubs de Taekwondo : Taekwondo Hapkido au Cul-de-Four et Taekwondo Fresnoy-Mackellerie
Échecs : Le club Roubaix-Echecs, siégeant au pôle Ressource Jeunesse Laennec rue Joseph Dubar, a vu le jour en décembre 2014 grâce à l'initiative d'Eleuthère Moreau, président du Comité Départemental du Jeu d'Échecs (CDJE59).
Aïkido : Roubaix propose un club d'Aikido membre de l'UFOLEP, avec des entraînement pour enfants et adultes, dans le styleKobayashi.
Les Roubaisiens disposent de lieux de culte suivant leur religion ; la majorité des Roubaisiens suivant une religion sont majoritairementcatholiques (regroupés en six paroisses), puismusulmans (regroupés en sept mosquées). Les minorités concernent les protestants qui suivent différentes dénominations, les bouddhistes regroupés en cinq petits lieux de culte et enfin quelques familles israélites.
La présence d'une pratique cultuelle juive à Roubaix remonte à 1878[140], lorsqu'un temple voué au culte israélite est ouvert au numéro 51 de la rue des Champs[141]. Depuis sa fermeture durant l'occupation, la ville ne compte plus de synagogue. Une plaque est apposée en mémoire de ce lieu de culte[142].
À côté de quelques salles de prières, la ville de Roubaix accueille sept lieux de culte musulman :
LamosquéeSalafiAbou Bakr Essedik, place Faidherbe (un projet de construction est en cours pour déplacer la mosquée derrière les bâtiments de la Condition publique)[143] ;
La position économique de Roubaix depuis la fermeture de nombreuses usines et la régression des emplois dans la ville, associée à une forte population d'ascendance ouvrière, en font une ville pauvre.
Roubaix demeure cependant un important pôle d'emploi, même si beaucoup de ceux-ci ne correspondent pas au niveau de qualification de la population résidante.
Peignage Motte à Roubaix.Porte monumentale du grand palais des industries textiles à l'exposition internationale du Nord qui s'est tenue à Roubaix en 1911.
Roubaix est appelée auXIXe siècle le « Manchester français », rivalisant et même dépassant la puissance textile anglaise.
Les quatre années d'occupation allemande durant laPremière Guerre mondiale (1914-1918) laissent Roubaix nue et décharnée. Tous les stocks, tous les outils, beaucoup d'hommes ont disparu ; soixante-quinze victimes sont d'ailleurs recensées à l'École nationale supérieure des arts et industries textiles (ENSAIT) de Roubaix. L'industrie textile est exsangue. Pourtant, en1929, Roubaix a retrouvé sa place de capitale du textile. Lacrise de 1929 survient, puis lesgrèves de 1931-1932.
À partir de 1970, les difficultés s'accumulent sur l'industrie textile roubaisienne. Les dirigeants n'ont pas vraiment investi dans les textiles synthétiques ; le matériel de production est trop vieux pour soutenir une nouvelle course à la rentabilité. La France commence à sentir la concurrence des ateliers des pays duTiers Monde, où les entreprises emploient une main d'œuvre bon marché sans avoir à supporter de cotisations sociales. Les usines textiles ferment à Roubaix à partir de 1975 et leur matériel est souvent vendu dans ces pays où la production est délocalisée. La ville s'enfonce dans le marasme et le chômage. LaLainière de Roubaix (Prouvost), employant plus de dix mille personnes encore au début des années 1970, ferme définitivement au tout début des années 2000.
S'il ne reste quasiment plus de production textile d'habillement, il subsiste en revanche des entreprises de production de textiles techniques de référence (Westafrance).
Par ailleurs, de nombreuses entreprises de référence de l'habillement sont encore localisées à Roubaix et font de la vente (La Redoute (Famille Pollet),Camaïeu,Okaïdi,Happychic ouDamart). Si la production est désormais réalisée à l'étranger, la conception des produits reste réalisée à Roubaix.
Depuis 2013, Roubaix accueille sur le site de l'Union leCentre Européen des Textile Innovants, un équipement de premier plan permettant aux entreprises de textiles techniques de la région de disposer d'un laboratoire d'essais partagé.
La ville voit également revenir depuis quelques années une nouvelle dynamique textile, avec par exemple l'implantation en 2015 d'un site deShowroomprive.com dans le quartier de l'Alma[150], la création du Tiers lieu Plateau Fertile consacré au textile ou encore, en 2018, le retour très symbolique des ateliers de l'entreprise Vanoutryve dans sa ville d'origine[151].
Pour répondre aux enjeux de la production de masques sanitaires pendant la crise duCovid-19, un atelier de production locale de masques a été créé dans une ancienne usine textile employant 200 personnes dans le cadre du projet Résilience[152]. La pérennisation du projet illustre également le mouvement de relocalisation de l'industrie textile.
Le siège du courtier en assurances Verspieren a été longtemps situé à Roubaix mais a déménagé en 2008 à Wasquehal dans la ZAC du Grand Cottignies. Actuellement sur ce même site est installé le siège régional de l'assuranceSwiss Life.
Depuis les années 1980, la ville de Roubaix tente, à l'image deTroyes, de devenir une place importante du tourisme d'achat. Le précurseur de ce mouvement estL'Usine, située dans une ancienne usine ; il est désormais rejoint par le centreMc Arthur Glen.
Dans la suite de sa politiquezéro déchet, la ville ambitionne de devenir sur son territoire un leader de l'économie circulaire. En février 2019, elle a été une des 20 premières villes et territoires en France à recevoir le labelFrench Impact, reconnaissant les dynamiques spécifiques de Roubaix en termes d'innovation sociale et d'économie circulaire[153].
Siège de la sociétéOVH, leader européen ducloud, entreprise en forte croissance, considérée comme la plus grosselicorne française et dont le dirigeantOctave Klaba a été désigné entrepreneur de l'année 2017[154].
Siège de la sociétéAnkama (au sein de la Plaine Images), studio de création multimédia touchant le jeu vidéo, l'animation, la bande-dessinée etc. De par son échelle et son importance dans ces domaines, elle constitue un atout pour la ville de Roubaix.
Cluster Bl@nchemaille, consacré au commerce en ligne, piloté parEuraTechnologies, créé en 2015.
L'Église Sainte-Élisabeth dite du Tilleul, dont la première pierre a été posée le 3 juin 1860 et achevée en 1863 (style néo-roman), inscrite aux monuments historiques en 2014[159].
Roubaix possédait diverses chapelles dont il ne reste que le souvenir :
La chapelle du Saint-Sépulcre, fondée en 1463 par Pierre de Roubaix, démolie en 1844[165].
La chapelle de l'hôpital Sainte-Élisabeth, fondée en 1488 par Isabeau de Roubaix qui y fut enterrée et dont on conserve à la bibliothèque de la ville trois livres d'heures, dont l'un comporte dix-sept miniatures attribuées à Vanderheyden ou à ses élèves[166].
Le patrimoine industriel d'abord, puis plus domestique a fait dès le début de ces années l'objet d'un intérêt croissant, d'abord limité à des spécialistes extérieurs et à des cercles locaux restreints, comme l'association art action, avant de conquérir un large public. De prestigieux bâtiments ont ainsi été préservés et réutilisés à des fins d'abord surtout d'équipements publics culturels ou éducatifs avant d'être réinvestis à usage résidentiel[167] :
Les châteaux d'industrie, lescourées, en particulier :
L'ancienne filature de coton et de laineMotte Bossut etCie, fondée en 1843. Réhabilitée, elle héberge aujourd'hui le Centre des archives du monde du travail. Elle a été inscrite en 1978 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[168].
LaCondition publique, ancien bâtiment de conditionnement de la laine des années 1900, inscrit en 1998 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[169].
L'usine textile Delattre, construite en 1840, rue du Curoir, inscrite en 1998 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[170].
La Teinturerie Millecamps, des années 1890, rue Philippe-Lebon, inscrite en 1998 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[171].
Les courées Dubar et Dekien, rue Jean-Moulin et rue Chanzy, des années 1840 à 1880, inscrites en 1998 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[172].
L'Usine Wibaux-Florin, usine de tissage-filature-teinture reconstruite en 1892[173]
L'hôtel Auguste-Lepoutre, construit durant les années 1880 pour Amédée Prouvost, au 301 de l'avenue des Nations-Unies, exemple de maison d'industrielle inscrite aux Monuments historiques en 1999[174].
L'Usine, ancienne usine textile, reconvertie en centre commercial.
Vers le milieu duXVe siècle, Pierre de Roubaix fit bâtir unchâteau-fort entouré d'une double enceinte de fossés. Une rue traverse maintenant l'emplacement de cette forteresse qui, durant trois siècles, servit de refuge aux habitants quand le territoire était envahi.
Lecimetière de Roubaix, représentatif d'une époque marquée par l'influence des grandes familles industrielles.
La Piscine, transformée en musée d'art et d'industrie parJean-Paul Philippon. Édifiée entre 1927 et 1932 par l'architecte lilloisAlbert Baert, elle est fermée en 1985 pour des raisons de sécurité. Réhabilitée, elle abrite désormais, sur onze mille mètres carrés, les collections des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs du musée d'art et d'industrie de Roubaix, fermé au public en 1940.
Le palais de justice, dit hôtel Pierre-Catteau, des années 1880, inscrit en 1998 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[175].
L'hôtel Prouvost, de 1878, qui héberge aujourd'hui la Caisse primaire d'assurance maladie, inscrit en 1998 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[176].
L'hôtel de ville, œuvre de l'architecteVictor Laloux, inauguré en 1911. Hymne à la gloire de l'industrie textile, il est notamment remarquable par sa frise qui présente six tableaux illustrant les différents aspects du travail de la laine et du coton (la récolte du coton et la tonte de la laine, le lavage et le peignage, la filature, le tissage, la teinture et les apprêts et la manutention finale). Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1998[177].
La maison du peintreRémy Cogghe, 22 rue Rémy-Cogghe, construite de 1893 à 1897 par l'architecte roubaisienPaul Destombes, inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1998[179].
La maison et cabinet de l'architecte Pierre Neveux, construite par lui-même en 1935, 40 rue Anatole-France. Contemporaine de lavilla Cavrois deRobert Mallet-Stevens, elle associe des éléments de modernité et d'Art déco et a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1998[180].
La maison connexe au 42 rue Anatole-France, par l'architecte Pierre Neveux[181], inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 2015
L'École nationale supérieure des arts et industries textiles (ENSAIT) dans un vaste bâtiment de 1889 inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1989[182].
L'ancienne salle de gymnastique La Roubaisienne, rue Chanzy, de 1876, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1997[183].
L'hospice Barbieux, de 1894, qui renferme en son centre un jardin de Georges Aumont, paysagiste duparc Barbieux, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1998[184].
Le Discobolos, sculpture deWim Delvoye à l'angle de la rue Saint-Antoine et de l'avenue des Nations-Unies, commandé par des habitants du Comité de quartier de l'Hommelet.
En septembre 2023, laRégion Hauts-de-France inaugure à Roubaix un nouveau stade nommé le stade Carihem, un complexe de rugby qui est, selonLa Voix du Nord, « l'un des plus importants complexes de la région »[185],[186],[187].
Leparc Barbieux, d'une superficie de trente-quatre hectares, aménagé entre 1879 et 1905, à la suite de l'échec du percement du canal de Roubaix par le sud de la ville. Il présente 60 espèces d'arbres différentes. C'est le plus grand parc classéJardin Remarquable dans lesHauts-de-France.
Le Square Catteau, jardin d'un hectare et demi, dessiné en 1880 par le paysagiste Georges Haumont et conçu à partir des eaux de la rivière du Trichon. Ouvert au public en 1891, il était l'ancien parc privé de Pierre Catteau, industriel roubaisien. À la mort de celui-ci en 1888, son hôtel particulier devient Palais de Justice et tribunal de commerce. Le bâtiment et son jardin sont inscrits aux Monuments historiques.
LeCanal de Roubaix, autrefois construit pour subvenir aux besoins logistique des usines. Réhabilité en 2009 et rouvert à la navigation fluviale, il devient aujourd'hui un axe structurant de verdure et de biodiversité dans la ville. De nombreuses personnes utilisent le parcours du canal de Roubaix pour y pratiquer du sport. On y rencontre cyclistes et coureurs.
Agrandi en 2018, le musée de la Piscine présente désormais également trois nouveaux espaces : une salle consacrée à l'histoire de Roubaix, l'atelierBouchard, qui recompose en l'état l'atelier du sculpteur tel que laissé à sa mort, ainsi qu'un espace consacré auGroupe de Roubaix. Depuis son agrandissement, le musée dépasse les 300 000 visiteurs/an[190], se positionnant ainsi comme le premier musée de la Métropole et le deuxième de la région en nombre de visiteurs.
La Manufacture des Flandres ou musée duJacquard histoire du tissage et de la technique Jacquard de 1804 à nos jours, avec une quinzaine demétiers à tisser en fonctionnement[191]. Cet équipement, qui fait déjà figure de plus important musée textile de la Métropole Européenne de Lille, doit devenir dans les prochaines années le musée Textile de référence dans les Hauts-de-France.
Inaugurées en 1993 sous le nom deCentre des archives du monde du travail, lesArchives nationales du monde du travail sont logées dans l'anciennefilature Motte-Bossut, construite entre 1862 et 1891, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1978.
LaCondition publique est un centre culturel situé dans un bâtiment industriel de 1902 qui était destiné au conditionnement de la laine et des soies et au contrôle de la qualité des textiles avant leur vente. Lieu ouvert au cœur du quartier populaire du Pile, on y trouve unfablab, un restaurant, une ruche d'entreprises, ainsi que de grands espaces flexibles où sont organisés des concerts et de nombreuses expositions. C'était une des Maisons folies deLille 2004.
Le théâtre de l'Oiseau Mouche est un lieu ouvert, accueillant en résidences la compagnie de l'Oiseau Mouche[193], compagnie d'acteurs salariés en situation de handicap. De nombreux spectacles y sont représentés, dans le cadre d'un programme ouvert et flexible. Le site accueille aussi un restaurant tenu également par des personnes en situation de handicap.
LaCave aux Poètes est depuis 1994 une salle de concerts atypique à Roubaix. Elle propose une programmation artistique éclectique et pointue, des actions culturelles innovantes à viseée sociale et pédagogique et l'accompagnement et le soutien de groupes de musique régionaux et émergents.
Le Gymnase, lieu emblématique qui accuellait autrefois la société de gymnastique La Roubaisienne, abrite depuis 2003 leCentre chorégraphique national Roubaix - Nord-Pas-de-Calais, qui œuvre au soutien et au maillage du secteur chorégraphique sur la métropole lilloise, et sur la région. Lieu de pédagogie et de recherche, il organise trois festivals annuels : le Grand Bain, les Petits Pas et NEXT. Le lieu est inscrit depuis 1997 à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
En quelques années, Roubaix est devenue une ville des cultures urbaines[194] :Street Art (ou Art Urbain),Street dance et parcours urbain y trouvent leur creuset et disposent même d'un festival qui leur est consacré, #XU[195].
Chaque année, la ville commande de nouvelles fresques urbaines à des artistes renommés telsJef Aérosol,Jimmy C, Remi Rough, Mode 2, Seher One,JonOne, Mikostic… permettant de proposer un circuit de visite destreet art.
Une ancienne usine a même été transformée en un atelier partagé destreet art, lesAteliers RémyCo, entièrement consacré austreet art.
En 2020,Corinne Masiero fonde le groupe punk rockLes Vaginites, avec les rockeuses Audrey Chamot et Stéphanie Chamot, pour dénoncer les viols, les incestes et les agressions sexuelles[196].
Depuis 2023, sur la Grand-Place de Roubaix a lieu en juin le festivalURBX, s'inscrivant comme un « festival international des cultures urbaines », tout en mettant en valeur des artistes de la ville. Le but : montrer que dans les quartiers, une véritable effervescence créative et artistique existe.
La ville de Roubaix accueille l'entreprise César Losfeld[197], entreprise d'affinage de fromages régionaux qui a transformé d'anciennes usines textiles pour affiner des fromages, notamment la fameuseMimolette.
Depuis 2019, la ville connait également le retour de brasseries locales fabriquant des bières artisanales[198], renouant ainsi avec un passé où la ville hébergeait de très nombreux brasseurs — elle en a connu jusqu'à une vingtaine —, dont la Grande Brasserie Moderne, devenueTerken, disparue en 2004.
Jean Desbouvrie (1841-1920), dresseur d'oiseaux amateur etinventeur. Médaille de vermeil et diplôme d'honneur au Concours International d'Animaux de Basse-cour de Bergues de 1889.
Charles Crupelandt (1886-1955),cycliste, surnommé « le Taureau du Nord » pour son gabarit et surtout ses sprints. Il est connu pour être le seul Roubaisien à avoir remportéParis-Roubaix, et ce à deux reprises.
Karim Chakim (1976), boxeur poids super-plumes, champion Intercontinental IBF 2006, champion de France à six reprises et champion de l'Union européenne EBU-BU 2010.
David Coulibaly (1978), footballeur malien, Champion de France de division 2 avec leLOSC Lille et demi-finaliste de la CAN en 2002 et 2004.
Karima Delli (1979), femme politique française, députée européenne.
Parti d'hermine au chef de gueules, et d'azur au rot de sable encadré d'or, accompagné en chef d'une étoile du même accostée de deux canettes d'argent et en pointe d'une navette aussi d'or, à la bordure denchée du même.
Devise / Cri
Probitas industria.
Détails
Les armoiries seigneuriales sont rétablies avec un parti des armoiries modernes, depuis 1859.
Alias
Alias du blason de RoubaixD'hermines au chef de gueules. Les armoiries primitives de Roubaix étaient celles de ses seigneurs, lesquels avaient gardé celles de Guillaume de Bretagne. Après la Révolution, les Roubaisiens demandèrent des armoiries spéciales, qui leur furent concédées en 1818 :D'azur à un rot de sable, encadré d'or, accompagné en chef d'une étoile d'or, accostée de deux bobines d'argent; et en pointe d'une navette d'or; à la bordure dentelée d'or.
Roubaix, l'imaginaire en actes par Hervé Leroy, coll. "Passages en ville" Éditions : Light Motiv (59110 La Madeleine). Photographes : Jean-Pierre Duplan et Eric Le Brun. Préface : Marie Desplechin. 112 pages.
16, rue d'Avelghem parXavier Houssin,Buchet/Chastel, 2004 - roman -« À Roubaix, la rue d'Avelghem est empreinte de souvenirs pour le narrateur », début du résumé de quatrième de couverture de l'éditeur.
Question de la distribution des eaux à Roubaix par Ernoult-Bayart et Tiers-Bonte, 2 décembre 1857, Éditeur Reboux, 1857.
Collectif,La Piscine : Musée d'art et d'industrie André Diligent, Roubaix, Gallimard,(ISBN9782072819773),p. 384.
FrançoiseBosman et MartineBoisdeffre,Usine à mémoires : les Archives nationales du monde du travail à Roubaix, Le Cherche midi,(ISBN9782749105161),p. 287.
OdileCanneva-Tétu et al. etInventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Commission régionale Nord-Pas-de-Calais,Roubaix : une ville née de l'industrie, La Voix du Nord,(ISBN2843930316),p. 64.
MichelDavid et al.,Roubaix : 50 ans de transformations urbaines et de mutations sociales, éd. Presses universitaires du Septentrion,(ISBN9782859399269),p. 296.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lille (partie française) comprend une ville-centre et59 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Au sens du recensement, sont qualifiés d'immigrées les personnes nées à l'étranger et devenues françaises, ainsi que les personnes de nationalité étrangère nées hors de France.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etb: Ce quartier est aujourd'hui connu sous le nom deMADESC acronyme de l'ancienne maison de quartier (Maison du Développement Économique Social et Culturel) sise au 135, rue de Flandre) ; Dominique Duprez, Mahieddine Hedli :Le mal des banlieues?: sentiment d'insécurité et crise identitaire.Éditions L'Harmattan, Paris 1992,p. 70(ISBN978-2-73841-168-6).
↑Alfred Goblet,Le Peignage de la laine à Roubaix. Tourcoing et son évolution économique et sociale : thèse pour le doctorat, sciences politiques et économiques, Lille, Faculté de droit de l'Université de Lille,, 233 p.(lire en ligne).
↑Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939,La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 37
↑Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939,La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 39
↑Hubert Ledoux, « Les Brassards rouges, des bataillons de travailleurs forcés », dansCent ans de vie dans la région, Tome 2 : 1914-1939,La voix du Nord éditions, hors série du 17 février 1999, p. 22.
↑Bernard Virel, « Déjà des signes de renouveau », dansCent ans de vie dans la région, tome 2 : 1914-1939,La Voix du Nord éditions, Hors série du 17 février 1999, p. 96.
↑données issues des travaux menés par l'Agence de développement et d'urbanisme de Lille métropole dans le cadre de l'élaboration duSchéma métropolitain de l'enseignement supérieur et de la recherche
↑Fondée après la Première Guerre mondiale, l'École de reconversion professionnelle André Maginot l'E.R.P.André Maginot, située du Général-Sarrail en centre-ville, reconvertit des adultes ayant la qualité de travailleurs handicapés ou celle de salariés en difficulté de santé sur leur poste de travail, pour suivre des formations menant au bac professionnel (http://www.erpmaginot.fr/).
↑Isidore Cahen et Hippolyte Prague,Archives israélites - Recueil politique et religieux, 1894, tome LV, 442 p.,p. 23 : « M. Maurice Marx, fils du ministre-officiant de laSynagogue de Roubaix, a été nommé dans le courant de novembre au commandement de la canonnière l'Onyx. Ce jeune officier est un ancien élève de l'École polytechnique ».
↑Collectif sous la direction de Thierry Baert,Métamorphoses : la réutilisation du patrimoine industriel de la métropole lilloise, Paris,Éditions Le Passage,, 246 p.(ISBN978-2-84742-282-5).