Deuxième ville desPays-Bas en nombre d'habitants après la capitaleAmsterdam et devant le chef-lieu de la Hollande-MéridionaleLa Haye, Rotterdam représente le cœur industriel du pays. Sa position géographique, à l'embouchure duRhin et de laMeuse, en bordure de lamer du Nord, lui assure une situation commerciale stratégique dans les échangeseuropéens, notamment avec l'Allemagne.
Elle développe sa propre architecture contemporaine, met en valeur ses musées et sonart moderne, augmentant ainsi le potentiel touristique de la ville notamment par une attention aux espaces verts.
Rotterdam est souvent confrontée à de nombreux défis politiques, économiques, historiques. Lamaîtrise des eaux et des risques associés auxchangements climatiques restent pour la ville l'enjeu primordial duXXIe siècle.
Rotterdam se situe aux Pays-Bas, dans la partie sud-ouest de la province deHollande-Méridionale[2]. La ville fait partie de la région urbaine de Rotterdam appelée en néerlandaisstadsregio Rotterdam ouRijnmond (qui signifie embouchure du Rhin)[3].
Rotterdam, par sa situation en aval de l'estuaire Rhin-Meuse, est confrontée à un réseau hydrographique complexe et dynamique (de vastes bassins versants et un climat océanique tempéré). Cette situation singulière explique les modifications fréquentes, au fil des siècles, du cours des fleuves et rivières qui alimentent le territoire de la ville.
Au Nord-Est, Rotterdam est alimentée par leRotterdamse Schie, un bras de laSchie[CR 5] et par leNoorderkanaal, canal creusé à partir de 1929[16]. En 1938, le Noorderkanaal est relié à la Rotte et à la Schie, et devient navigable[17].
Réseau hydrographique de Rotterdam centre et nord de la Nouvelle Meuse
La majeure partie de la commune est à une altitude actuelle entre 0 et 10 m, sacote la plus basse étant établie à - 6,67 m (au-dessous du niveau de la mer)[4]. Un phénomène de subsidence postérieure aux phases glaciaires du Quaternaire (fonte de l'inlandsis et érosion nord européenne apportant quantité de sédiments) modifie progressivement la topographie (Cf.submersion,invasion marine).
Le mot néerlandaisdam signifie « digue, barrage », Rotterdam signifiant « digue sur la Rotta ». Les premières digues apparaissent aux alentours de l'an 1000. En 1028, pour se protéger des eaux, les habitants construisent des « terps », hauteurs artificielles, où ils érigent des habitations[29]. Cetétablissement humain est mentionné sous le terme deRotta[28].
La ville Rotta est mentionnée pour la première fois dans les écrits lorsque l'empereurConradII fait don d'une église au monastère de Hohors situé àAmersfoort, en 1208[30].
Des traces d'occupation mises en évidence en 2001 attestent d'une présence humaine sur le territoire de Rotterdam (aux abords de la mer du Nord), auMésolithique. On trouve aussi à proximité de la Nouvelle Meuse des sites utilisés un peu plus tard.
Durant leNéolithique ancien, vers 7000 avant l’ère commune, ce territoire est utilisé par des pêcheurs. Les premiers établissements pérennes se forment aux environs de 4000 avant l’ère commune.
En 1164, les premiersterps créés sur le territoire et le village de Rotta sont détruits par une tempête[34]. Pendant plusieurs dizaines d'années, la zone reste immergée et est recouverte d'une couche d'argile. Desfouilles archéologiques préventives ont mis en évidence les vestiges de ce site primitif, lors de la percée duWillemsspoortunnel (autour de 1990[28]). Les habitants se sont réfugiés sur la zone plus élevée deHillegersberg.
De nouveaux châteaux sont construits à cette époque :
Honingen — situé au niveau de l'actuelle rue deHoflaan, dans le quartier de Kralingen — et construit entre 1244 et 1252[36] ;
Huis te Crooswijk, situé sur la rivière Rotte ;
Weena, situé au niveau deHofplein ;
Bulgersteyn, Spanger et Starrenburg, sur leSpaanspolder[37].
Rotterdam en 1340.
A la fin duMoyen Âge central, Rotterdam est une ville encore peu développée, organisée autour d'un port aux activités modestes, déployée le long de la Rotte[38].
Le, le comteGuillaumeII de Hainaut accorde à Rotterdam de nouveauxprivilèges confortant son statut de ville[41]. La ville compte alors environ 2 000 habitants.
En 1350, le canal de laRotterdamse Schie, qui relie Rotterdam à Delft et Schiedam, est achevé, permettant à Rotterdam d'étendre son influence et son commerce[42]. Dans lesannées 1370 et 1380, en raison d'enjeux commerciaux, le contrôle de ce canal engendre des différends entre Delft et Rotterdam. Ces contentieux aboutissent en 1389 au creusement duDelfshavense Schie, avec l'accord d'Albert Ier de Hainaut[43].
Les Hameçons s'emparent de Rotterdam qu'ils vont tenir pendant plusieurs mois, jusqu'à l'attaque menée par le stathouderJean III d'Egmont en juin 1489. Plusieurs prisonniers sont exécutés, dont le maire de la ville. Brederode s'échappe, mais est vaincu en juillet 1490 àBrouwershaven.
Les Pays-Bas dePhilippeII subissent en 1581-1585 la sécession de sept des Dix-Sept Provinces, qui forment lesProvinces-Unies : le roi d'Espagne ne garde le contrôle que sur dix provinces, lesPays-Bas espagnols. La Hollande fait partie du nouvel État, qui s'affirme immédiatement comme une puissance de rang mondial.
Au début du règne dePhilippe II d'Espagne, on trouve des protestants dans les villes de Flandre et de Hainaut, les provinces du nord quant à elles, notamment la Hollande, sont assez largement converties au protestantisme.
De l'insurrection contre Philippe II jusqu'au siège d'Anvers (1568-1585)
Assez vite après l'avènement de Philippe II (1555), des tensions politiques et religieuses entre lui et ses sujets néerlandais suscitent larévolte des Gueux (1566), qui devient en 1568 une insurrection sous la direction deGuillaume d'Orange, dite « guerre de Quatre-Vingts Ans » (1568-1648).
La première offensive de Guillaume en 1568 est un échec. Ce n'est qu'en 1572 que les insurgés reprennent le combat, en premier lieu lesGueux de mer, les marins au service de Guillaume. Le, ils prennent le port deBrielle, puis celui de Flessingue.
Le, des émeutes éclatent à Rotterdam[47],[41], qui tombe aux mains des insurgés.
Selon une correspondance datée de 1573,Philippe de Marnix, proche du prince d'Orange, est chargé du commandement de la place de Rotterdam[48].
En 1581, les États généraux des provinces et villes insurgées (l'union d'Utrecht) proclament la déchéance de Philippe II de ses droits sur les Pays-Bas (acte de La Haye). Dans les années qui suivent l'armée espagnole, commandée parAlexandre Farnèse reprend les villes de Flandre et de Brabant, notammentAnvers après unsiège de treize mois. La situation militaire se stabilise alors provisoirement et les insurgés créent la république des SeptProvinces-Unies des Pays-Bas, qui sera reconnue par le roi d'Espagne en 1648.
Ces événements amènent les protestants du sud desPays-Bas à se réfugier auxProvinces-Unies, où ils peuvent pratiquer librement leurculte. Ils créent une quarantaine d'églises wallonnes de langue française. La première église wallonne de Rotterdam est implantée en 1591[49].
Les Provinces-Unies sont aussi ouvertes aux juifs. L'installation de la première communauté juive portugaise aux Pays-Bas a lieu en 1610, suivie d'un second groupe en 1647. La communauté la plus nombreuse est celle d'Amsterdam, mais à Rotterdam, les « conversos » portugais, descendants demarranes espagnols convertis après 1492, peuvent pratiquer assez librement, tant qu'ils restent discrets.
Ils contribuent à l'épanouissement économique par des activités d'intermédiaires dans le commerce avec l'Espagne et leMaroc[50]. Leur premièresynagogue est construite entreWijnhaven et la Bierstraat[51].
À partir de 1585, après lareprise d'Anvers par les Espagnols, les Provinces-Unies établissent le blocus des bouches de l'Escaut afin de ruiner le commerce d'Anvers. Une partie du commerce maritime d'Anvers est transférée vers Rotterdam, de nombreux commerçants et industriels choisissant de s'établir dans cette ville. Rotterdam développe alors de nouvelles potentialités économiques, notamment commerciales, de circulation et de stockage de marchandises[52]. De larges bassins sont alors aménagés dans le port, afin de faciliter la circulation et les mises à quai desnavires[38].
Dans les années qui précèdent immédiatement larévocation de l'édit de Nantes ou qui la suivent, un secondrefuge protestant conduit environ 200 000 à 300 000 protestants à quitter laFrance à destination de différents pays européens[60]. Environ 65 000 d'entre eux se réfugient dans les principales villes néerlandaises,Haarlem, Amsterdam,Leyde,La Haye et Rotterdam[61].
Lethéologien ethistorienPierre Jurieu est également nommé professeur à l'école illustre de Rotterdam. Pasteur de l'église wallonne, il rédige en 1686Les Lettres pastorales aux fidèles qui gémissent sous la captivité de Babylone,pamphlet politique diffusé clandestinement en Europe, qui conteste la validité juridique de la révocation de l'édit de Nantes et admet, en certaines circonstances, la désobéissance à l'égard des autorités civiles[64],[65].
En novembre 1775, une tempête de forte intensité provoque l'inondation des entrepôts de la ville et la destruction desécluses aménagées sur le port deDelfshaven[67].
Comme la plupart des pays européens, les Pays-Bas sont affectés par les mouvements révolutionnaires qui se traduisent par l'avènement d'unerépublique sœur, laRépublique batave, qui remplace les Provinces-Unies. Dès 1796, avec l'appui des armées et des représentants révolutionnaires français, la ville est administrée par des personnalités politiques appartenant au mouvement despatriotes[69]. À partir de 1797, l'amirauté de Rotterdam, qui avait géré la flotte militaire de la ville jusqu'en 1795, est remplacée par un comité consultatif. Cette commission, mise en place par une loi votée à l'assemblée batave datée du, fournit, en 1798, desbâtiments de guerre à larépublique française. Cette aide militaire, qui intervient dans le cadre desguerres menées par la France contre l'Angleterre, résulte d'accords passés entre les responsables du comité et une délégation notamment composée duvice-amiralde Winter, du ministreDelacroix et du généralJoubert[70].
La République batave prend fin le et laisse place, entre 1806 et 1810, auroyaume de Hollande, État satellite duPremier Empire français dontLouis Bonaparte est nommé roi. À cette époque, à l'instar des autres villes de plus de 5 000 habitants, Rotterdam est contrainte d'adopter le nouveau système administratif et la ville est alors gérée par unmaire. LaGrande Armée a toujours besoin de davantage desoldats et une forte pression s'exerce sur les Pays-Bas, pour imposer l'enrôlement des jeunes gens. Les recrutements forcés provoquent des troubles publics dans diverses villes néerlandaises, notamment à Rotterdam, tandis que des mesures douanières protectionnistes visent à empêcher l'entrée des produits néerlandais en France, provoquant une baisse de 30 % du commerce extérieur par rapport à 1793[71]. En 1810, le pays est directement annexé à l'Empire français. L'entrée des troupes françaises à Rotterdam engendre une importante émeute, essentiellement en raison de nouvelles exigences en matière de conscription[72]. Dès 1811,Napoléon Ier vient en personne à Rotterdam, afin de négocier des traités de coopération aux termes desquels la ville doit lui fournir matériel militaire et soldats[73]. Les difficultés militaires deNapoléonIer, à partir de 1812, augmentent les exigences en matière deconscription, de réquisitions et confiscations, alors que de nombreux soldats néerlandais trouvent la mort dans les guerres napoléoniennes. En 1813, les armées napoléoniennes font évacuer la ville, qui est reprise, la même année, par les troupes du prince d'Orange, futur roi des Pays-Bas unis sous le nom deGuillaumeIer[53].
Modernisation et développement industriel (1815-1914)
La construction duNieuwe Waterweg (« Nouveau Canal »), achevée en mars 1872, renforce l'activité destransports fluviaux[74]. Ce canal de400 à 700 m de large, pour une profondeur de 11 m, se déploie deMaassluis jusqu'à Hoek van Holland, permettant à la commune d'accroître son ouverture maritime jusqu'à l'estuaire de la Nouvelle Meuse[52].
L'Ooster Oude Hoofdpoort.LaDelftsche Poort.
Dans cette moitié duXIXe siècle, la population de la ville atteint 100 000 habitants[4], jusqu'à compter 300 000 habitants au début des années 1900[75]. Elle a adopté un plan structuré, coupé par plusieurs canaux bordés dequais et de belles promenades. L'hôtel de ville, le palais du Grand conseil, la Bourse, l'hôtel des deux compagnies des Indes orientales et occidentales, le théâtre en sont les centres bourgeois. Les réaménagements urbains rendent nécessaires la destruction des anciennesportes de la ville, dont la fonction militaire ou douanière a disparu. Rotterdam a compté une dizaine de portes : LaHofpoort est détruite en 1833, l'Ooster Oude Hoofdpoort, construite en 1597-1598, est détruite en 1856. La dernière porte restante, laDelftsche Poort(nl), est démontée en 1939 pour être déplacée mais sa reconstruction, interrompue par la guerre, n'a pas pris place[76]. Durant ce même siècle, la ville crée une bibliothèque, un musée historique, un hospice pour les personnes âgées, ainsi qu'une prison centrale.
En 1872, la construction duWillemsbrug facilite la première liaison nord-sud. En 1874, la construction deségouts et de l'adduction d'eau demandée par leshygiénistes est réalisée, après avoir été initiée et conçue par l'architecte urbaniste et directeur des travaux publics Willem Nicolaas Rose, en 1841[77],[78]. La construction de ce« Waterproject »[79], met un terme auxépidémies decholéra dont la dernière avait gravement atteint la population en 1866[80],[81],[82]. L'industrie est active, lesusines métallurgiques, les usines de produits chimiques et lesverreries ont connu une croissance importante et travaillent jour et nuit. Le tabac et lesraffineries de sucre représentent un autre pôle d'activités de transformation. La base des importations locales est constituée par lelin et lagarance. Rotterdam importe principalement des vins, du café et du sucre, du tabac et du thé, du coton et de la laine. Mais elle est surtout un centre de redistribution vers les autres pays européens et d'abord vers l'Empire allemand.
Panorama de la rive sud de Rotterdam (Feijenoord) dessiné par E. Hesmert (1904).
En 1880, le port de Rotterdam occupe déjà une place stratégique dans le commerce entre les différents ports européens, de la mer Baltique, deLondres, deHambourg oudu Havre. Lesarsenaux et leschantiers de construction sont dynamiques. La construction des ports internes se poursuit. La population croît, passant de 160 000 à 315 000 habitants. En 1882, la ville s'agrandit en annexant la commune deDelfshaven, jusqu'alors constituée comme port d'attache deDelft. Au cours de cette même période, jusqu'à la veille de laPremière Guerre mondiale, la ville opère une importante transition économique. Cette nouvelle orientation économique s'appuie d'une part sur des investissements importants (80 millions de florins) qui lui permettent d'agrandir et de moderniser ses infrastructures portuaires longeant la Nouvelle Meuse, et d'autre part sur une industrie dont le socle est la fabrication de produits semi-finis. Cette politique économique se poursuit durant la guerre mondiale. Les volumes de marchandises échangées avec des pays européens, notamment l'Angleterre et l'Allemagne, augmentent significativement[83].
Durant laguerre de 1914-1918, les Pays-Bas conservent un statut deneutralité politique. Néanmoins, en raison de sa proximité avec lefront belge et de ses relations commerciales avec leRoyaume-Uni d'une part et l'Allemagne d'autre part, Rotterdam devient alors un lieu de refuge pour les civils déplacés, lescontrebandiers et les évadés de prison[84],[85]. Le, lareine Wilhelmine prononce un discours dans lequel elle souligne que les Pays-Bas sont sensibles au sort desréfugiés civils qu'ils sont déterminés à accueillir. La ville reçoit 23 000 réfugiés belges en, puis à nouveau 18 000 au mois de novembre, originaires, pour la plupart d'entre eux, d'Anvers. En 1915, la municipalité de Rotterdam investit 99 437 florins afin de subvenir aux besoins alimentaires de ces réfugiés. Durant les deux premières années de guerre, 315 734 vêtements chauds sont également distribués[86].
La population rotterdamoise continue de croître, atteignant en 1916 le nombre de 480 236 habitants, dont 3 280 résident àHoek van Holland[89].
Entre les deux guerres mondiales, Rotterdam effectue une importante transition économique. Alors que dans la première décennie du siècle, le volume de marchandises traité par le port de Rotterdam s'élevait à30 millions de tonnes, il passe à plus de40 millions en 1937, puis à42 millions l'année suivante. En 1938, la ville devient ainsi le second complexe portuaire mondial derrièrecelui de New York et devantcelui de Londres, mais également le troisième en matière detonnage dejauge des navires[52].
Dès 1933 et de façon plus importante à partir de 1938, des Allemands fuient lenazisme et passent la frontière, légalement ou, le plus souvent, illégalement. Avec l'aide du Comité pour les réfugiésjuifs, certains sont regroupés dans des camps organisés dans plusieurs villes, notamment àHoek van Holland, jusqu'en[90].
L'Allemagne exige la reddition de la ville. L'aviation allemande bombarde Rotterdam le, détruisant le centre-ville[92], à plus de 90 % (équivalent à 258 hectares[93]) : environ 24 000 habitations sont détruites[94], plus de800 personnes sont tuées, des milliers sont blessées et 78 000 habitants sont sans abri. Le centre-ville est ravagé par les bombes et les incendies qui en résultent. 24 églises, 69 écoles et près de 2350 boutiques furent détruites[93]. De nombreux monuments historiques disparurent, tels que l'église romaine Sainte-Rosalie construite en 1777[95], la vieille synagogue construite en 1725[96], l'église luthérienne de 1736[97], l'édifice abritant la Compagnie des Indes orientales construit auXVIIe siècle[98] ainsi que la porte de Delft construite parPieter de Swart(nl) entre 1768 et 1773[76]. Parmi les rares bâtiments épargnés se trouvent l'hôtel de ville, laSchielandshuis et laWittehuis.
Rotterdam, comme le reste du pays, est occupée pendant cinq années. Les autorités municipales et nationales doivent organiser la reconstruction de la ville et prennent dès lors la décision d'exproprier les zones sinistrées[99], dont les habitants doivent se réfugier dans les banlieues ou d'autres villes proches. Durant l'occupation allemande, de nombreux Néerlandais, ainsi que les réfugiés d'autres pays européens, notamment allemands, installés aux Pays-Bas dès lesannées 1930, pour fuir le nazisme, sont persécutés, puis déportés dans descamps de concentration, la plupart d'entre eux en raison de leurs origines juives[100],[101].
En 1943-1944, dans le cadre des opérations de libération, l'aviation alliée bombarde à plusieurs reprises le port de Rotterdam. Une de ces opérations qui vise l'ouest de Rotterdam, le[102], est menée dans de très mauvaises conditions météorologiques, et elle atteint des quartiers résidentiels. Plus de trois cents personnes sont tuées et plus de 20 000 sont laissées sans abri[103]. Ce bombardement, parfois surnommé le « bombardement oublié » (Vergeten bombardement), n'est commémoré publiquement qu'en 1993. Des opérations de représailles allemandes en lien avec des faits de résistance de la population, marquent la fin de l'année 1944, alors que la nouvelle dudébarquement allié et de la libération progressivede la France et de la Belgique s'est répandue : en représailles à l'égard du « Mardi fou », le, des otages sont fusillés à Rotterdam, puis à nouveau le, sur les Hofplein et Pleinweg, et le, à Oostzeedijk et Hoflaan[104]. À l'automne 1944, les infrastructures et les équipements portuaires sont à leur tour bombardés par lesavions allemands : les quais sont anéantis sur 7 km et plus de 120 grues ainsi que l'ensemble des pétroliers sont détruits[52]. Les 10 et a lieu ce qui est appelé la « Razzia de Rotterdam » : environ 52 000 hommes, entre 17 et 40 ans, sont arrêtés par les occupants qui les parquent dans un premier temps dans lestade de Feyenoord avant de les déporter à l'est des Pays-Bas et en Allemagne pour travailler ; environ 400 personnes perdent la vie à la suite de cet événement[105]. La commune est marquée par unegrande famine au cours de l'hiver 1944, conséquence du blocus exercé par les Allemands à partir de septembre[106],[107]. Rotterdam, comme l'ensemble des Pays-Bas, est libéré par lesforces alliées en[108],[109].
Sculpture symbolisant l'inondation de 1953 au parc des Musées de Rotterdam.
Dans la nuit du au,une tempête de forte intensité atteint les côtes hollandaises et provoque une inondation des zones littorales. À Rotterdam, cette inondation engendre un niveau d'eau moyen enregistré à 3,75 m par rapport au référentiel NAP[110],[111]. La partie nord de la ville est épargnée, protégée par la digue, mais les parties au sud de la digue sont inondées. Les axes de communications vers le sud sont coupés. Dans l'ensemble du pays, 1 800 personnes meurent noyées, la plupart dans les villages les plus touchés sur lesîles de Zélande et au sud de la Hollande Méridionale. Environ 10 000 réfugiés des zones sinistrées doivent être accueillis par la ville[112].
Après la destruction du centre-ville durant laSeconde Guerre mondiale, la ville entreprend un grand travail de reconstruction où l'espace et les constructions modernes sont privilégiés. L'ensemble du centre sinistré, qui comportait des établissements manufacturiers et deslotissements, dont certains étaient détériorés et surpeuplés, est remplacé par une zone urbaine significativement moins dense. Ainsi, lors de sa reconstruction, la capacité de logement du centre passe de 28 000 à 7 000 résidents. Les principaux axes de circulation sont élargis, la gare centrale est rebâtie et le centre-ville se voit aménagé d'espaces verts, d'une salle de concert, de l'hôpital général et d'un centre médico-social[99].
Par ailleurs le port, rendu en partie inutilisable par les bombardements ou leminage délibéré opéré par l'armée nazie à la fin de la guerre, fait également l'objet de vastes chantiers de reconstruction. Ces travaux de remise en état du complexe portuaire s'échelonnent sur une période de cinq ans. Après la phase de déblaiement, les nouveaux quais, aux structures plus modernes, sont bâtis selon deux modèles de construction : les quais de« type A » reposent sur des pilotis et les quais de« type B » sont conçus en dur et renforcés au moyen depalplanches[52].
En 1957, le« planEuropoort », un programme permettant à la commune de devenir une ville portuaire à vocation internationale, est voté à l'unanimité par le conseil municipal. Puis, en 1969, le« plan 2000+ pour le développement du delta nord » est établi. Parallèlement, le développement urbain, économique et démographique s'amplifie jusqu'au milieu desannées 1960. Puis, la commune est marquée par une décroissance, dans la seconde moitié desannées 1960 et plus encore lesannées 1970 (crise essentiellement liée aux deuxchocs pétroliers de 1973 et1979), tant dans le domaine économique que dans le domaine démographique et social. À cette époque, les pertes d'emploi au sein de la ville se révèlent importantes. À partir du milieu desannées 1980, la ville connaît un regain de prospérité. La fin des années 1980 marque un véritable« boom » immobilier mais également un renouvellement des équipements et infrastructures urbaines. En 1989, un projet, le« Planport 2010 », est initié. Ce projet, encadré par des architectes et des urbanistes, vise essentiellement à restructurer les zones portuaires deKop van Zuid et de Noordstrand[113].
Desgratte-ciels s'élèvent, concentrés dans les quartiers centraux de la ville. Des projets architecturaux originaux deviennent des symboles de la ville au début desannées 2010, notamment la rénovation de lagare centrale, l'édification de gratte-ciels les plus élevés du pays, le marché couvertMarkthal, ou encore les nouveaux bâtiments municipaux de laTimmerhuis. La ville souhaite devenir plus attrayante pour le tourisme et attirer les investisseurs[114]. Le paysage urbain continue d'évoluer, et la population de s'accroître, tandis que le port qui s'est étendu jusqu'à la mer continue son expansion en gagnant sur la mer. La ville, avec les provinces néerlandaises et l'État, continue de développer des plans de maîtrise des eaux pour parer à la montée des eaux, à l'affaissement des terrains et aux précipitations plus importantes provoquées par leréchauffement climatique[115].
La municipalité de Rotterdam est la deuxième plus importante du pays après Amsterdam. Elle se compose, comme dans le reste des Pays-Bas, d’un conseil communal (Gemeenteraad) composé de trois entités : lebourgmestre (burgemeester), leséchevins (wethouders) et les conseillers municipaux (gemeenteraasdlid)[116]. La partie exécutive est le collège formé par le maire et les adjoints, ouBurgemeester en Wethouders College (B&W) qui sont nommés et rémunérés dans leurs fonctions, alors que les conseillers municipaux sont élus. Depuis 2024, la bourgmestre estCarola Schouten,femme politique rotterdamoise membre de l'Union chrétienne.
Le conseil communal de Rotterdam comprend45 sièges[CR 6]. Le tableau ci-dessous donne les résultats desélections communales de Rotterdam depuis 1998[125],[126] :
Depuis 2014, la commune de Rotterdam se compose de14 arrondissements, gouvernés par une commission d'arrondissement. Moins politisées que le conseil d'administration puisque leurs membres ne doivent pas faire partie d'un parti politique, ces commissions sont« les yeux et les oreilles » des quartiers[CR 9]. Le tableau suivant présente les14 arrondissements de Rotterdam définis en 2014, ainsi que les quartiers ou districts qui les composent[CR 9],[127] :
Hillegersberg-Noord (dont 110-Morgen et le vieux Hillegersberg)[CR 16], Hillegersberg-Zuid (dont le Kleiweg)[CR 17], Molenlaankwartier, Schiebroek et Terbregge[CR 18].
La villeaméricaine deRotterdam, dans l'État de New York, créée en 1820, doit son nom à la ville néerlandaise dont elle a repris la devise, traduite en anglais,« Stronger Through Effort », « Plus fort par l'effort »[128].
En 2015, la commune compte 14 villesjumelées, 12 villes partenaires et 4 ports jumelés[129].
Rotterdam a cessé en 2008 d'établir de nouveaux jumelages[CR 30]. En 2017, Istanbul dénonce le jumelage entre ces deux villes[130],[131],[132].
Durant la période napoléonienne, la prospérité de la ville est cependant affectée par les effets dublocus continental et les lois protectionnistes qui favorisent le commerce français au détriment du commerce néerlandais. Lachambre de commerce (Kamer van Koophandel) est établie en 1803 pour représenter l'élite de la communauté commerçante rotterdamoise et pour conseiller le gouvernement sur les questions économiques[133].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la vie économique et commerciale néerlandaise est gravement affectée. Il faut attendre l'après-guerre pour que le commerce reprenne. La voie piétonneLijnbaan contribue à rendre à la ville son image commerçante. En 1958, le marché de la ville est rouvert sur laBinnenrotte[133]. Après une récession économique durant les deux dernières décennies duXXe siècle, une nouvelle expansion des activités portuaires, de l'industrie, puis dutourisme, contribuent à restaurer la prospérité commerciale de la ville au début desannées 2000.
Vers la fin duXVIe siècle, le commerce est devenu si important qu'unebourse devient nécessaire. Les marchands d'Anvers, Hans der Veeken et Jacques L'Hermite, s'accordent pour recréer à Rotterdam le système qui était en place à Anvers. Des échantillons de marchandise sont exposés et les clients vendent et achètent les marchandises présentées. Le cours des denrées exposées est ainsi établi en bourse. Les céréales font l'objet de transactions par des intermédiaires, afin d'éviter qu'elles soient exposées aux intempéries. En 1635, la première banque de prêt de Rotterdam ouvre[133].
Le bâtiment de la bourse date de 1635, et son état se délabre. Aussi, la construction d'un nouveau bâtiment est mise en chantier en 1717 parAdriaen van der Werff. La nouvelle Bourse ouvre ses portes en 1736 et le nouveau bâtiment devient un symbole de la prospérité de la ville. La première société d'assurances, laMaatschappij voor Assurantie, Discontering en Beleening der Stad Rotterdam, établie en 1720, existe toujours[133].
Durant leMoyen Âge, beaucoup de Rotterdamois travaillaient dans l'industrie de la laine et les brasseries[134]. Au cours duXVIIe siècle, les compagnies bénéficiaient, pour le commerce, de la proximité de la Nouvelle Meuse et de l'eau des canaux, ainsi que la pureté de l'eau de la rivière employée pour brasser la bière[134]. Les moyens industriels furent adoptés précocement par les Rotterdamois. Par exemple, la premièremachine à vapeur, importée d'Angleterre où elle est achetée àJames Watt, est installée en 1787 dans le polder deBlijdorp[134]. Dans les industries de l'alimentation et de fabrication des boissons stimulantes, les machines à vapeur sont rapidement adoptées pour augmenter la production. Vers le milieu duXIXe siècle, l'industrie s'accroît avec l'expansion du port[134]. Après la Seconde Guerre mondiale, l'industrie récupère rapidement des crises et des guerres, grâce à l'industrie pétrochimique. Tandis que de nombreuses petites entreprises ne survivent pas à la guerre, la ville prend des mesures nouvelles en investissant hors du centre-ville pour développer les industries le long de la Nouvelle Meuse, entre le centre-ville et son embouchure sur la mer du Nord. Les zones portuairesBotlek, puis leEuropoort et enfin lesMaasvlakte etMaasvlakte 2 sont construites : l'industrie pétrochimique s'y développe très rapidement. Desraffineries sont installées ainsi que de nombreuses installations pour des produits chimiques (plastique, fertilisants, savons)[134]. Ces industries fortement polluantes doivent modérer les nuisances qu'elles produisent, à mesure que les exigences à cet égard des gouvernements se renforcent[134].
Maasvlakte, stockage des conteneurs (2014).LeWorld Port Center, siège de l'administration du Port de Rotterdam.
Le port de Rotterdam est un ensemble de bassins, voies navigables et zones portuaires qui s'étendent depuis le centre de Rotterdam, jusqu'à l'embouchure de la mer du Nord à Hoek van Holland. Le port bénéficie d'une situation géographique stratégique sur le plan commercial, décrite selon les modèles comme lamégalopole européenne, leRing ou lecentre des capitales : à proximité de l'Angleterre par la mer ; à proximité de plusieurs villes industrielles et commerçantes européennes accessibles par les fleuves ou canaux de la Meuse et du Rhin, en particulier la région allemande de laRuhr (accessible par bateau et par train).
L'extension du port s'est faite progressivement, de l'est vers l'ouest. Entre 1870 et 1880, les ports intérieurs Binnenhaven, Spoorweghaven, Koningshaven, sont aménagés près de la ville et sur la rive sud. En 1898, c'est le début de l'aménagement du Maashaven, qui est inauguré en 1905, sur la rive sud. Vers 1900, sur la rive nord, trois bassins portuaires, le Parkhaven, le Sint Jobshaven et le Schiehaven sont aménagés. Pendant la Première Guerre mondiale, l’IJsselhaven, le Lekhaven, le Koushaven et le Keilehaven sont créés sur la rive nord. Le Merwehaven, situé entre Rotterdam etSchiedam est achevé en 1920. Enfin, en 1931, le Waalhaven est aménagé. Les extensions les plus récentes du port de Rotterdam sontMaasvlaakte 1 etMaasvlaakte 2 dont la construction s'est achevée en 2013[135].
Le secteur de tourisme urbain est en expansion à Rotterdam. La ville possède des atouts dans le domaine de l'architecture. Elle a fait le choix après guerre de ne pas reconstruire à l'identique les quartiers détruits, mais a fait appel à des architectes contemporains pour qu'ils redessinent la ville. Aussi le paysage urbain présente de nombreux bâtiments, gratte-ciel de bureaux, musées contemporains, sculptures en pleine ville. La ville organise un certain nombre d'événements, festivals culturels et manifestations sportifs, notamment le festival international du cinéma, le marathon de Rotterdam, ou lecarnaval d'été. Ainsi, en 2016, plus de 1,6 million de touristes ont été enregistrés dans les hôtels de la ville. La fréquentation de l'aéroport de Rotterdam-La Haye a été d'environ 824 000 voyageurs. 54 % des touristes sont d'origine néerlandaise, le tourisme international venant du Royaume-Uni (7 %), d'Allemagne (7 %) et de Belgique (6 %)[136].
Les attractions payantes ayant attiré le plus grand nombre de touristes en 2016 sont lezoo de Bijdorp, les croisières Spido, la tour de l'Euromast, le parc de loisirsPlaswijckpark et les visites du navireSS Rotterdam[137].
Lesbombardements allemands du 14 mai 1940 et les incendies qu'ils ont provoqués détruisent tout le centre-ville de Rotterdam. Peu de bâtiments historiques sont épargnés. Aussi, une reconstruction d'envergure commence. Divers architectes réputés, néerlandais ou d'autres pays, seront sollicités, rendant l'architecture de la ville éclectique, moderne et attractive pour les amateurs d'architecture moderne[142].
En, Rotterdam a reçu le premier prix dans la catégorieUrbanism Awards, décerné par l'Académie de l'urbanisme (Academy of Urbanism) pour l'année 2015[143].
En 2017, sur l'ensemble des bâtiments, sites et œuvres en plein air répertoriés au sein de la ville, 619 sont inscrits au titre demonuments nationaux[144], 415 bénéficient d'un classement au titre de monument communal (« Monument Gemeente »)[CR 31] et un bâtiment, l'usine Van Nelle, est inscrit au titre depatrimoine mondial de l'humanité[145].
L'église Saint-Laurent (Laurenskerk), très endommagée par les bombardements de 1940, a été reconstruite. Bâtie en 1449, en stylegothique brabançon, elle est le plus ancien bâtiment de Rotterdam. LaSchielandshuis, située vers l'avenue centraleCoolsingel, et épargnée par les bombardements, abrite les archives. LaWitte Huis a également été épargnée : ce bâtiment, construit en 1898, était la plus haute tour à étages d'Europe lors de sa construction, avec 45 m de hauteur. Enfin les bâtiments adjacents de l'hôtel de ville et de la poste, datant desannées 1920, n'ont pas été atteints par les bombardements[142].
Dans lesannées 1970, la construction continue avec lesmaisons cubes de Piet Blom (1984), associées à la tour de Blaak, surnommée « le Crayon ». La construction des gratte-ciel s'accélère et le profil de la ville évolue. Lepont Érasme permet le développement du quartierKop van Zuid, situé sur la rive sud de la Nouvelle Meuse, où dominait l'hôtel New York, ancien siège de la compagnieHolland America Line et point de départ des grandes croisières transatlantiques.
Plusieurs bâtiments révèlent la physionomie moderne de Rotterdam, dans les années 1990 et 2000. En 2014, la gare centrale, entièrement reconstruite, est inaugurée par le roiWillem-Alexander, en remplacement des anciens bâtiments de 1957[148],[149]. Sa construction a duré plus de neuf ans et coûté 633 millions €. LeMarkthal, marché couvert futuriste qui allie habitations, restaurants et marché, est conçu comme un arc de cercle renversé. Son plafond, exécuté par Arno Coenen et Iris Roskam, est parfois surnommé la « Chapelle Sixtine de Rotterdam »[150].
Rotterdam a accueilli, dès 1898, l'un des plus hauts gratte-ciel européens, laWitte Huis. Dès lors, les gratte-ciel continuent à être bâtis et le paysage urbain est en perpétuelle évolution. LeGebouw Delftse Poort a dominé le paysage urbain depuis sa construction en 1991 et est resté le bâtiment le plus élevé du pays jusqu'en 2005. Il reste le4e bâtiment le plus élevé de la ville avec ses 151 m de hauteur[154].
En 2017, quinze gratte-ciel dépassent 100 m de hauteur. LesMaastoren sont les bâtiments les plus élevés des Pays-Bas. Latour New Orleans est le bâtiment résidentiel le plus haut du pays. Latour Montevideo fut la plus haute du pays lors de sa construction. Située sur Kop de Zuid, à proximité de l'hôtel New York, elle mesure 139,50 m[155]. Elle détient maintenant la troisième place des tours les plus hautes[156].
L'immeubleDe Rotterdam, conçu par l'architecte Rem Koolhaas et terminé en 2013, est l'immeuble le plus grand du pays en superficie, avec une surface totale intérieure de 160 000 m2[155].
Plusieurs grands parcs agrémentent la ville[CR 32]. Le parc Zuiderpark est le plus grand espace vert de la ville, mais également le plus grand espace vert urbain des Pays-Bas[CR 33].
Het Park (en français, « le parc »), sur les quais duParkhaven, est le point de départ de croisières nautiques touristiques sur laNouvelle Meuse. Ce parc est dominé par la tour de l'Euromast et animé par divers festivals musicaux durant l'été, notamment le festival demusique romantique[159].
Le Vroesenpark est lui aussi un parc urbain, situé dans le quartierBlijdorp. Il attire les joggers et les sportifs et comporte des espaces de jeux extérieurs pour enfants ; le barbecue y est autorisé et le parc est particulièrement fréquenté par les promeneurs s'installant pour des pique-niques[161]. Lezoo de Rotterdam, situé à proximité, offre également un très large espace de verdure à la ville[162].
Le site naturel du Solleveld & Kapittelduinen, classé le, s'étend sur un territoire d'une surface de720ha partagé avec les communes deWestland et deLa Haye. Les paysages naturels de ce site sont essentiellement marqués par la présence de dunes. Ces paysages dunaires comportent principalement deux espèces d'essences florales :Jacobaea vulgaris et leTroène commun (ouLigustrum vulgare) ; et plusieurs espèces d'herbacées, dont l'Oyat ;Calluno-Ulicetea (sorte de jonc commun) et l'Argousier (Hippophaë rhamnoides)[164]. Le site comporte leshabitats de 4 espèces de chauves-souris :Plecotus auritus (ou Oreillard roux),Myotis mystacinus (ou Murin à moustaches),Pipistrellus pipistrellus (ou Pipistrelle commune) et enfinMyotis dasycneme (ou Murin des marais)[165].
Rotterdam doit son essor à la proximité de l'eau, celle des différents cours d'eau qui l'arrosent et celle de la mer du Nord. Mais cette proximité la rend également très vulnérable aux inondations et aux changements climatiques et à leurs effets sur la montée des fleuves et des océans.
La ville doit assurer sa protection contre les risques d'inondations, tout en assurant la qualité de son eau. Les conséquences duréchauffement climatique — l'élévation du niveau de la mer, des précipitations plus fréquentes et plus abondantes — ainsi que l'affaissement du terrain et l'urbanisation augmentent les risques d'inondation. La ville a recours à plusieurs stratégies organisées dans le plan communalWaterplan2 mis en place depuis 2007 en partenariat avec les offices des eaux régionaux[CR 34]. Le plan s'inspire du système mis au point par Willem Nicolaas Rose, en 1854. Rose a conçu un plan qui a bénéficié à la fois à l'hygiène urbaine et à la disposition spatiale de la ville. Le plan a mis en place un réseau destations de pompage, d’écluses, de digues et de trente kilomètres de canaux (lessingels).
Historiquement, les digues et les barrages ont protégé la ville de la montée de la Nouvelle Meuse, et les polders environnants permettaient le drainage des pâturages grâce aux réseaux de canaux et aux moulins à vent évacuant l'eau vers les régions plus basses. La protection et le renforcement des digues restent une préoccupation constante[CR 34]. Lesmoulins à vent ont pratiquement disparu de la ville et sont remplacés par des systèmes de pompage électrique.
Projets urbains de prévention des inondations et gestion des rivières et canaux
Premier projet urbain de maîtrise des eaux par l'architecte Rose (1854).
Écluses et station de pompage de Parkhaven, vues de la tour Euromast située dansHet Park.
Station de pompage du Bozen sur l'avenue Boezemsingel.
Station de pompage du Boezem sur la place Oostplein.
Sur la place Benthemplein, les terrains de jeu deviennent réservoir d'eau en cas de fortes précipitations.
Des systèmes de stockage de l'eau sous le sol et la rénovation des égouts (GPR)[CR 35] offrent des solutions en périphérie de la ville, tandis qu'en centre-ville, d'autres solutions sont étudiées comme les places d'eau ou lestoits verts[CR 34].
La ville encourage les toits verts pour permettre une meilleure régulation des eaux de pluie lors de fortes précipitations ; un mètre carré de toit vert retient entre 15 et25 litres d'eau. En 2017, la ville compte 235 000 m2[CR 36].
La place Bellamyplein est la premièrewaterplein (square d'eau ou place d'eau) des Pays-Bas. Située dans le quartier de Spangen, un quartier pavé offrant peu de canaux pour évacuer les eaux de pluie, elle offre uneaire de jeux aux enfants par temps sec. Lorsque les précipitations sont importantes, la place est prévue pour se remplir avec l'eau de pluie[166].
Dans le quartier Noord, la place Benthemplein est la seconde place d'eau de la ville. Elle a été construite en 2013 pour servir également ce double objectif de terrain de jeu et de réservoir. La place sert de terrain de jeu aux écoles voisines (piste de skate, terrain de basket) par temps sec. Ces espaces, construits en profondeur, recueillent l'eau de pluie des terrains environnants (parking, toits) lorsque les précipitations deviennent très importantes. Les aménagements de cette place peuvent recueillir 1,7 million de litres d'eau. Des pompes évacuent cette eau vers la rivière[CR 37]. Cette structure est la seconde au monde lors de son ouverture[167]. En 2017, la ville compte une troisième place d'eau, la Kleinpolderplein.
Deux centres d'observation des risques liés auréchauffement climatique, leGlobal Centre of Excellence on Climate Adaptation et leVN-klimaatcentrum naar Rotterdam en Groningen, établissements dépendant du ministère de l'Infrastructure et de l'Environnement, ont été récemment créés et plusieurs projets visant à limiter ces risques, dont leRotterdam Waterstad 2035[115], ont été mis en place[175],[176].
La ville de Rotterdam possède un grand nombre d'espaces consacrés à l'art et à la culture. Plusieurs de ses musées ont une renommée nationale ou internationale, notamment le musée de peinture et de beaux-artsBoijmans Van Beuningen[177]. Un nombre important de statues commémorent des éléments de l'histoire nationale ou égayent les rues et les places. Une importance particulière est apportée à l'art contemporain, sans doute accentuée par l'histoire singulière de cette métropole dont le centre historique a été en partie détruit en 1940. La ville compte également un certain nombre de théâtres et de salles de concert.
Le site duparc des Musées réunit six musées au cœur de la ville.Le plus connu, lemusée Boijmans Van Beuningen, musée de peinture et de beaux-arts ouvert en 1849, y est installé depuis 1935.
La ville a deux musées historiques, laSchielandshuis, premier site du musée Boijmans en 1849, détient en dépôt la collection de gravures de l'Atlas Van Stolk et les archives municipales, et lemusée de Rotterdam présente l'histoire de la ville sur deux sites.
Enfin, la présence de plusieurs musées consacrés à la mer, notamment leMaritiem Museum, rappelle la place singulière de la mer et de la vie portuaire dans l'histoire et l'édification de la ville.
En 2016, les musées de Rotterdam attirent 1 130 000 visiteurs. Les musées les plus fréquentés sont, par ordre décroissant du nombre de visiteurs : le musée Boijmans Van Beuningen, suivi duKunsthal, musée d'art contemporain, deHet Nieuwe Instituut, consacré à l'architecture, et du musée national de photographie[137].
La ville de Rotterdam comporte de nombreuses statues, historiques et contemporaines. Certaines statues mettent en valeur des personnages emblématiques de l'histoire néerlandaise, telsÉrasme (1622), devant l'église Saint-Laurent ouHugo Grotius, devant l'hôtel de ville. Plusieurs statues ou monuments rappellent des éléments de l'histoire de la ville, comme le monument commémorant l'esclavage (Slavernijmonument) dans le quartier portuaire deDelfshaven, celui deZadkine sur la place 1940 (Plein 1940), qui représente un homme au cœur arraché ou le monument d'Hubert van Lith,Ongebroken verzet (résistance sans relâche), commémorant la résistance de Rotterdam durant laSeconde Guerre mondiale. La placeLoods 24, sur la rive sud de la Meuse, commémore le lieu de départ des 6 790 personnes déportées durant la guerre[178],[179],[180]. En 2013, un monument à la mémoire des686 enfants juifs morts en déportation, leJoods Kindermonument, est installé à proximité du mur commémoratif duLoods 24[181],[182].
L'orchestre philharmonique de Rotterdam est créé en 1918[184]. Il s'agit alors d'un orchestre à renommée locale. Le chef d'orchestreEduard Flipse, qui dirige l'ensemble de 1930 à 1962, le transforme progressivement en un orchestre réputé. L'orchestre est ensuite dirigé parEdo de Waart (1967-1979), puis parDavid Zinman (1979-1982). Il est dirigé depuis 2008 parYannick Nézet-Séguin qui y effectue sa dernière saison en 2018[185].
Depuis 1966, il est en résidence à la salle de concertDe Doelen[184]. Depuis 2010, il est également orchestre invité authéâtre des Champs-Élysées à Paris. Entre les concerts donnés à Rotterdam et les concerts donnés à l'extérieur, les programmes éducatifs et scolaires, son audience est de 150 000 à 200 000 auditeurs par an[184]. L'orchestre est sous contrat pour les enregistrements de concerts avec Deutsche Grammophon et BIS Records, il a par ailleurs créé son propre label, Rotterdam Philharmonic Vintage Recordings, pour la diffusion de ses propres enregistrements historiques.
La troupe de danseScapino Ballet Rotterdam, dirigée par lechorégraphe néerlandais Ed Wubbe, bénéficie d'une certaine renommée. Elle a célébré en 2016 les70 ans de son existence[186].
Rotterdam est le lieu de naissance de lamusique gabber[187]. Au début desannées 1990, des artistes commePaul Elstak etRob Janssen initient dans la boîte de nuitParkzicht, un son plus « hard » au sein de la scène house. C'est le début de lahardcore house, qui a constitué l'un des éléments identitaires de la culture gabber. Plusieurs groupes musicaux se réfèrent explicitement à Rotterdam dans leur nom :Rotterdam Terror Corps,Rotterdam Termination Source. L'Energiehal, aujourd'hui démolie, accueillait les grands événements, notamment le festivalA Nightmare in Rotterdam.
Rotterdam a de nombreux théâtres, salles de concert, salles de cinémas et autres salles de spectacles. Le palais des concertsDe Doelen et le théâtre de Rotterdam (Rotterdamse Schouwburg) se situent dans le quartier centre, autour de la place du théâtre et à proximité d'un complexe de salles de cinémas Pathé. Lethéâtre Luxor est situé au cœur du quartierKop van Zuid. Le palais des congrèsAhoy accueille les événements sportifs ou culturels de large ampleur. LeWORM est un lieu multidisciplinaire, avec notamment unesalle de cinéma et unesalle de concert[188].
Démonstration de sauvetage par hélicoptère durant les Wereldhavendagen.
LeNorth Sea Jazz Festival est lefestival de jazz couvert. Il a accueilli 70 000 spectateurs en 2017 et est considéré comme l'un des événements de jazz les plus importants par leTime[189]. Rotterdam Unlimited est un festival de cinq jours qui prend place fin juillet, réunissant des artistes du monde de la musique, de la danse, et du récit, ainsi que la parade du carnaval d'été, lezomercarnaval. D'autres festivals musicaux sont organisés, parmi lesquels la journée de la musique romantique (romantische muziek dag) en août[159]. Le REC festival débuté en 2016 se poursuit en 2017, et correspond à la remise desMTV Awards. Le festival dure5 jours (en 2017) et plusieurs types de musiques y sont joués : disco, soul, afrobeat, techno, hip-hop et RnB[190].
LeFestival international du film de Rotterdam (IFFR) est l'un desfestivals de cinéma les plus importants, en termes d'audience. Il a lieu pendant la dernière semaine de janvier. Pendant douze jours, des centaines de films sont présentés par leurs réalisateurs et les artistes dans les salles de cinéma de la ville[191].
LesJournées portuaires mondiales (Wereldhavendagen) sont organisées le premier week-end de septembre. Créé en 1976, l'événement a grandi et se déroule pendant trois jours[192].
De nombreux congrès internationaux prennent place dans la ville. Ainsi, troiscongrès mondiaux d’espéranto se sont déroulés à Rotterdam en 1967, 1988 et 2008, rassemblant entre1 300 et 2 300participants venus d’une soixantaine de pays. Les thèmes des deux derniers congrès étaient « Science et technique pour la compréhension internationale » et « Les langues : un trésor de l’Humanité ». Le congrès de 2008 a été l’occasion de célébrer les cent ans de l’association universelle d'espéranto, dont le siège est situé à Rotterdam.Le25e Congrès international devexillologie a également été organisé à Rotterdam en 2013.
La population de la ville connaît une très forte croissance entre 1880 et 1920, la population passant de 105 000 à 500 000 habitants. En 2017, Rotterdam est la deuxième ville des Pays-Bas, après Amsterdam, pour le nombre d'habitants[CBS 2]. Sontaux d'accroissement est de 3,1 % entre 2011 et 2017. Au, 46,1 % des ménages sont constitués d'une seule personne, les couples sans enfants représentent respectivement près de 21 % (13 % de couples mariés et 7,9 % de couples non-mariés), les foyers avec enfant(s) représentent un peu plus de 33 % (4,3 % de couples non mariés, 14 % de couples mariés et 10,6 % de familles monoparentales), enfin les personnes en institutions représentent 2,6 %[CR 39]. Au, selon les données chiffrées dubureau central de la statistique, la ville compte 634 253 habitants[CBS 3]. En outre, à cette même date, la population de larégion urbaine de Rotterdam s'élève à 1 424 662 habitants[CBS 1].
Évolution démographique de la commune de Rotterdam de 1868 à 2015[194],[CR 40]
1868
1870
1875
1880
1885
1890
1895
1900
1905
117 104
121 027
129 239
148 102
169 477
201 858
234 916
318 468
370 390
Évolution démographique de la commune de Rotterdam de 1868 à 2015[194],[CR 40], suite (1)
1910
1915
1920
1925
1930
1935
1940
1945
1950
417 989
472 518
506 071
543 694
582 507
594 951
619 686
610 385
675 905
Évolution démographique de la commune de Rotterdam de 1868 à 2015[194],[CR 40], suite (2)
1955
1960
1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
712 513
729 852
731 564
686 586
620 869
579 187
571 116
579 150
598 275
Évolution démographique de la commune de Rotterdam de 1868 à 2015[194],[CR 40], suite (3)
Pour l'exercice 2013, compte tenu de ses statistiques démographiques, la population de la ville est globalement plus jeune que celles de la Hollande-Méridionale et de l'ensemble des Pays-Bas. Selon les prévisions du bureau central de la statistique, cette tendance se maintient jusqu'en 2030[195].
Rotterdam est une ville multiculturelle dont près de la moitié de la population est d'origine étrangère[CR 39].Le tableau suivant présente la répartition de la population rotterdamoise selon l'origine de ses habitants et son évolution entre 2000 et 2016[196],[CBS 16] :
Principal bâtiment de l'école de navigation et transport (STC Group) au bord de la Nouvelle Meuse.
En 2014, la commune de Rotterdam compte, un total de 81 543 élèves de4 à 22 ans, dont 6 436 sont âgés de4 à 12 ans, 31 853 de13 à 17 ans et 43 254 de8 à 22 ans[197]. Les écoles de Rotterdam font partie de l'ensemble scolaire de larégion urbaine de Rotterdam.
Rotterdam compte237 écoles primaires en 2016[198].
La commune de Rotterdam compte78 écoles secondaires (en 2016)[199], et la région urbaine de Rotterdam compte116 écoles secondaires[200]. Le bureau central des statistiques néerlandais enregistre dans la région urbaine de Rotterdam un total de 51 842 élèves en enseignement secondaire ordinaire, 953 en enseignement spécialisé et 4209 en écoles spécialisées[CBS 17],[200]. Parmi les écoles secondaires proposant des filières techniques se trouve l'école de transport et navigation du groupe STC proposant des formations secondaires et supérieures (maîtrises et formations en management)[201].
Université Érasme de Rotterdam (EUR).Conservatoire de musique et danse Codarts Rotterdam.
Lesystème éducatif néerlandais offre plusieurs filières supérieures. Les universités de recherche, ou WO, préparent également aux premières années et maîtrise, et offrent en plus des programmes de doctorat ; leurs enseignants sont enseignants-chercheurs. Les universités d'études appliquées, appeléesHogeschool ou HBO, préparent aux diplômes supérieurs allant des premières années universitaires au master mais n'offrent pas de troisième cycle. Un troisième type d'établissement offre des diplômes internationaux (en langue anglaise) ou des cours plus brefs ou spécifiques.
Rotterdam compte un certain nombre d'établissements d'études supérieures spécialisés, qui assurent des formations et délivrent des diplômes :
laHogeschool Rotterdam à laquelle est rattachée l'académie des beaux-artsWillem de Kooning, créée en 1771, et qui porte le nom du peintre rotterdamois proche du mouvementDe Stijl ;
la Hogeschool Codarts qui réunit plusieurs départements artistiques : une école de danse, un conservatoire de musique et une école du cirque ;
laRotterdamse Academie van Bouwkunst, école d'architecture ;
la EuroCollege Hogeschool, école de commerce privée ;
Rotterdam accueille plusieurs hôpitaux (en néerlandaisGasthuis ouZiekenhuis) et polycliniques. Plusieurs d'entre eux ont regroupé leurs administrations et coordonné les différentes spécialités médicales.
Vue panoramique du Centre médical Érasme.
LeCentre médical Érasme (Erasmus MC) est l'hôpital universitaire de Rotterdam, et le plus important hôpital de la ville et de la région. Il regroupe, depuis 2002, plusieurs centres hospitaliers autrefois indépendants : l'hôpital généralDijkzigt situé dans le quartier du centreDijkzigt, le Sophia Kinderziekenhuis, hôpital pour enfants, également situé dans ce quartier ; le centre de cancérologie Daniel den Hoed, qui a pris le nom deKanker Instituut Erasmus MC en 2013, et dont les bâtiments sont situés dans l'arrondissement de Feijenoord au sud de la ville ; et la faculté de médecine et des sciences de l'université Érasme, qui regroupe une quarantaine de départements de recherche[205],[206].
Plusieurs autres hôpitaux sont installés à Rotterdam, dont les équipes travaillent en collaboration avec leCentre médical Érasme.
Hôpital Franciscus, arrondissement nord de Rotterdam.
L'hôpital Franciscus Gasthuis, fondé en 1892 par desfranciscains, et l'hôpital Vlietland, situé dans la commune voisine de Schiedam, ont fusionné en 2015 pour former un groupe hospitalier unique sous le nom deFranciscus Gasthuis & Vlietland[207]. Cette administration regroupe les bâtiments des deux hôpitaux Franciscus et Vlietland, trois polycliniques situées dans les communes environnantes (Franciscus Berkel,Franciscus Hoogvliet,Franciscus Maassluis) une polyclinique à l'hôpital ophtalmologique de Rotterdam,Het Oogziekenhuis Rotterdam, et une polyclinique située à l'hôpital du port,Havenziekenhuis, déjà mentionné.
L'hôpital Ikazia est situé dans l'arrondissement sud de la ville[208].
Le centre hospitalier IJsselland Ziekenhuis est issu de la fusion de deux hôpitaux, Rotterdam Bergweg et Eudokia, en 1991. Ses bâtiments sont situés àCapelle aan den IJssel, à l'est de Rotterdam, et le centre a deux polycliniques situées respectivement à Rotterdam Nesselande etKrimpen aan den IJssel[209].
Le Maasstad Ziekenhuis est également un regroupement administratif en 2000 de deux hôpitaux autrefois indépendants : le Zuiderziekenhuis et le Clara ziekenhuis. La nouvelle unité a d'abord pris le nom de Medisch Centrum Rijnmond-Zuid (MCRZ), avant de devenir l'hôpital Maastad en 2008[210].
En centre-ville, au bord de la Nouvelle Meuse, le Havenziekenhuis, hôpital portuaire fondé en 1927 pour soigner les marins et spécialisé enmédecine tropicale, prend le nom deHavenpolikliniek Rotterdam le[211],[212]. Plusieurs services médicaux des autres hôpitaux de la ville y disposent de locaux[213].
L'hôpital ophtalmique, l'Oogziekenhuis Rotterdam, a été fondé en 1874 par l'ophtalmologiste J.H. de Haas ; ses bâtiments, ainsi ceux d'un second hôpital ophtalmique, ont été détruits pendant la guerre puis reconstruits : à sa réouverture en 1948, il était le plus grand hôpital ophtalmique du pays[214].
La ville comptait déjà une dizaine de communautés protestantes étrangères, notamment despresbytériens, desanglicans, desluthériens, desanabaptistes mennonites. Plusieurs confessions protestantes néerlandaises existent, les principales sont lesremonstrants et desréformés. L'Église protestante aux Pays-Bas est créée en 2004, par la réunion de trois Églises réformées et luthérienne : l'Église réformée néerlandaise, l'Église réformée des Pays-Bas, fondée en 1892, et l'Église évangélique luthérienne des Pays-Bas, créée en 1818. Le principal édifice cultuel protestant de la ville est l'église Saint-Laurent. LaZuiderkerk et laWesterkerk sont détruites lors dubombardement de 1940 et n'ont pas été reconstruites, remplacées par la Pauluskerk, située au 20, Mauritsweg. Uneéglise wallonne (Waalse Kerk), implantée depuis 1591[215], d'abord Hoogstraat de1657 à 1922, puis dans un nouveau bâtiment, inauguré le sur son site actuel de Schiedamsesingel — au 1 Pierre Baylestraat —, propose des cultes et activités en français[216].
Le territoire communal dispose de quatremosquées : lamosquée Essalamm, édifice de 25 m de haut, ouverte en 2010 ; lamosquée Mevalan, construite en 2001 pour la communauté musulmane turcophone ; la mosquée Anadolu, ouverte en 1983 et localisée dans l'arrondissement de Feijenoord ; et enfin la mosquée Kocatepe, inaugurée en 1996 dans la partie sud de la ville[222],[223],[224].
Rotterdam est le siège de plusieurs journaux ou magazines de presse écrite.
Beaucoup de journaux ont eu leur rédaction dans la rueWitte de Withstraat dans le centre de Rotterdam, valant à cette rue d'avoir été comparée àFleet Street[225]. Parmi les rédactions emblématiques ayant logées dans cette rue, il y a celle deHet Vrije Volk, journal d'affinitésociale démocrate successeur d'après-guerre deVoorwaarts. Il a été l'un des journaux les plus importants du pays dans les années 1950 et 1960, avant de fusionner avec leRotterdams Nieuwsblad pour former leRotterdams Dagblad en 1991[225]. Ce dernier est intégré en 2005 dans le quotidien nationalAlgemeen Dagblad (AD)[225], dont le siège est situé depuis 2012 à côté de la gare centrale de Rotterdam[226].
Le quotidien nationalNRC Handelsblad est créé par la fusion en 1970 du journal rotterdamoisNieuwe Rotterdamse Courant et d'un journal d'Amsterdam, l'Algemeen Handelsblad. Sa rédaction a été à Rotterdam de 1970 à 2012[227].
Un journal quotidien régional, leAD Rotterdams Dagblad, couvre les actualités rotterdamoises. Le journal distribué gratuitementDe Havensloods couvre trois arrondissements de Rotterdam (Alexander, Nord et sud)[228]. Le journal gratuitDe Oud-Rotterdamer est plutôt destiné aux Rotterdamois âgés de plus de50 ans[229].
La chaîne régionale publique de la région Rotterdam et Rijnmond est Radio Rijnmond (gérée parRTV Rijnmond). D'autres radios privées émettent par voie hertzienne, notammentNPO FunX Rotterdam, Open Rotterdam, RadioNL Zuid-Holland, Radio Decibel Zuid-Holland, Amor FM,Radio 538,Radio 10. Certaines sont diffusées par câble, dont Fresh FM (musique et danse) et Puur NL (musique et chansons néerlandaises). Des chaînes de radios diffusées de Hoogvliet sont destinées aux actualités portuaires, notamment Havenstad Radio et Wereldstad Radio[230].
Rotterdam compte plusieurs clubs de football amateur et trois clubs de football professionnels. Le plus connu est leFeyenoord, créé en 1908 dans l'arrondissement éponyme de Rotterdam, club participant à l'Eredivisie depuis sa saison inaugurale en 1956, et premier club néerlandais à remporter laCoupe d'Europe des Clubs champions en 1970. Il fait partie des trois grands clubs du pays avec l'Ajax Amsterdam et lePSV Eindhoven. Les deux autres clubs rotterdamois sont leSparta et l'Excelsior.
Dans les autres sports, les clubs deVOC en cricket et deNeptunus en baseball font partie des clubs historiquement dominants aux Pays-Bas dans leurs sports respectifs[232],[233]. Le HC Rotterdam en hockey sur gazon fait partie des plus grands clubs des Pays-Bas en nombre de membres[234]. Lerugby à XIII est représenté par le club des Pitbuls[235], qui dispute lechampionnat organisé par la Nederlandse Rugby League Bond.
Un tournoi debaseball international,World Port Tournament se déroule dans la salle de sportAhoy Rotterdam. Il est organisé et disputé en été puisque la ville est réputée pour le prestigieux club deNeptunus comptant plusieurs sacres européens.
La course caritativeRoparun est organisée depuis 1992 entre Rotterdam etParis, depuis 2004 entre Paris et Rotterdam et depuis 2012 également au départ deHambourg. Cette course, où des équipes de huit coureurs de fond se relaient pendant environ 48 heures sur plus de 500 km, se termine à Coolsingel, devant l’hôtel de ville[237].
De nombreuses personnalités ont, ou ont eu, un attachement particulier à la ville de Rotterdam, notamment celles appartenant à la liste ci-après(classement par année de naissance) :
Hugo Gevers (1765-1852), personnalité politique, patriote batave ;
Johan Barthold Jongkind (Lattrop 1819-Saint-Égrève 1891) qui vit en France, retourne en Hollande en 1855 et s’installe à Rotterdam. Il est ainsi proche de sa sœur bien aimée qui habite àKlaaswaal. Il y travaille beaucoup jusqu'en 1860, vendant à bas prix des paysages des environs. Il y est soutenu par la reineSophie, épouse malheureuse et opposante affichée de son époux[239].
Les transports rotterdamois sont organisés par le RETRotterdamse Elektrische Tram, société créée en 1927 qui gère le trafic de tramway, le métro et les autobus urbains pour Rotterdam et sarégion urbaine[240].
C'est le premier réseau de métro ouvert aux Pays-Bas, en 1968. La première ligne est mise en fonction le : cette ligne nord-sud (Noord-Zuidlijn) se déploie entre lagare centrale et la Zuidplein, reliant ainsi rive nord et rive sud de la Nouvelle Meuse. Elle est progressivement prolongée. Une deuxième ligne est-ouest (Oost-Westlijn) ouvre en 1982. Ces deux lignes originelles sont scindées et prolongées, et ce sont actuellement cinq lignes qui composent le réseau métropolitain, desservant Rotterdam et les secteurs urbains environnants. La longueur totale du réseau est de 78,3 km.
Carte du métro de Rotterdam.
Réseau du métro de Rotterdam.
Ligne
Terminus (Nord, Est / Sud, Ouest)
Stations
Longueur (km)
Commentaires
Line A
Binnenhof – Schiedam Centrum
20
17,2
Extension prévue Vlaardingen West (2018).
Line B
Nesselande – Schiedam Centrum
23
20,1
Extension prévue : Hoek van Holland Strand (2018).
La première ligne est créée en 1928, entreOverschie etCoolsingel. En 1930, le nombre de lignes d'autobus est passé à 7, en 1940, 11 lignes desservent la ville. En 2017,38 lignes d'autobus parcourent Rotterdam et sa région[240].
WaterbusMerwedam, liaison Dordrecht-Rotterdam (2013).Station de Watertaxi de Kop van Zuid (hôtel New York).
Plusieurs sociétés proposent des services denavettes fluviales entre les rives nord et sud de la Meuse. Le service de Waterbus est un service de transports en commun oubateau-bus. Ainsi, leWaterbus Rotterdam-Drechtsteden relie Rotterdam et plusieurs villes situées le long de laNouvelle Meuse. Cette ligne dessert notamment le site touristiqueKinderdijk, célèbre pour ses moulins à vent, ainsi que la ville voisine deDordrecht[250].
Lewatertaxi quant à lui s'apparente à un service de taxi fluvial. Il permet des déplacements à l'intérieur de la commune, avec des départs d'environ50 plates-formes. Contrairement aux bateaux-bus, le bateau-taxi est un service individuel qui accepte de petits groupes de personnes et dépose les passagers directement où ils le souhaitent sur l'une des plates-formes desservies[251].
Le réseau cyclable de la ville est complété par 8 500 emplacements pour des vélos. La ville est également émaillée de nombreux points devélos en libre-service grâce à un système de passe électronique, le systèmeOV-fiets[CR 41],[CR 43].
Le réseau ferroviaire comprend plusieurs gares dans la commune de Rotterdam. De lagare centrale (communément appeléecentraal station) située dans le quartier-CS (centraal station) partent des trains aux arrêts fréquents (stoptrains ousprinters), des trains desservant les grandes villes et aéroports (Intercity) et des trains internationaux : letrain Benelux Amsterdam – Bruxelles, leThalys, desservant la Belgique et la France (Paris etLille), et l'IC desservant l'Allemagne ; ainsi que certains trains directs sur des destinations saisonnières (les Alpes en hiver, Marseille en été).
Les autres gares de Rotterdam sont les stations Rotterdam Blaak (place Blaak), Rotterdam Alexander (quartierPrins Alexander), Rotterdam Noord (nord), Rotterdam Zuid (sud), Lombardijen et Rotterdam Stadion (stade) qui n'est utilisée que lors des matchs de football austade de Feyenoord. Comme dans le reste du pays, les gares, les trains et autres services associés sont généralement administrés par la société de chemins de fer néerlandaise, laNederlandse Spoorwegen (NS).
Au nord de Rotterdam, dans le polder de Zestienhoven, a été construit, en 1955, l'aéroport de Rotterdam-La Haye. Il est inauguré le. Une nouvelleaérogare est construite à la fin des années 1960. Le nouveau bâtiment de transit des passagers est ouvert le. L'aéroport a longtemps porté le nom d'aéroport de Zestienhoven, avant d'être renommé aéroport de Rotterdam en 2004, puis aéroport Rotterdam-la Haye le[262],[263].
En 2016, le trafic de passagers de l'aéroport s'élève à 1 683 863 et 52 442 vols aériens y sont effectués[264], le plaçant ainsi au troisième rang des aéroports néerlandais — second aéroport régional des Pays-Bas aprèscelui de Eindhoven, l'aéroport international étantAmsterdam-Schiphol[CBS 18].
Au centre de Rotterdam, sur la rivière Rotte, se dressent des ponts, fixes ou levants, permettant la navigation. Les ponts de la Rotte qui traversent Rotterdam ont été détruits par lebombardement de 1940, à l'exception d'un seul (le Noorderbrug)[266],[267]. Ils ont été reconstruits, et la Rotte a été en partie comblée pour laisser place aux larges avenues privilégiant les transports terrestres[267].
Sur la Nouvelle Meuse (affluent du Rhin), pendant longtemps, la construction de ponts a été évitée en raison des obstacles qu’ils posent à la circulation des bateaux. De Rotterdam centre, les traversées d’une rive à l’autre de la Meuse s’effectuaient en bateau. En 1870, le pont de la Reine (Koninginsebrug) est construit, liant l’île du nord aux quais du port du Roi (Koningshaven). Ce n'est qu'en 1878 que l'on ouvre la première voie sur la Nouvelle Meuse : l’ancien pont Guillaume (Willemsbrug), composé en fait de deux ponts : un pont ferroviaire et un pont ouvert aux piétons, vélos et voitures. Jusqu'à la construction du pont Érasme, un siècle plus tard, aucun pont n’est construit sur la Nouvelle Meuse à l'ouest de l'emplacement de ce pont. Le pont Guillaume, qui se termine sur l’île du nord, fait l’objet d’une extension pour que la voie arrive jusqu’à la rive est de Rotterdam : leKoningshavenbrug (pont du quai du Roi) appelé communément De Hef est ouvert en 1878. Ce pont fait l’objet d’une reconstruction d’envergure dans lesannées 1920.
En aval de la Nouvelle Meuse, la rivière prend le nom deScheur, au confluent de la Meuse et de la Nouvelle Meuse. Entre la Scheur et la mer du Nord, se trouve la Nieuwewaterweg, qui débouche sur la mer par le canal Maasmond. Plusieurs tunnels permettent la traversée des véhicules :
leWillemsspoortunnel ouvert en 1993, remplace le pont ferroviaire externe (ancien pont Guillaume) et permet le passage des lignes de train en direction du sud, de la gare souterraine deRotterdam-Blaak en direction de Bréda[271],[272] ;
leMaastunnel est le premier tunnel de ce type construit dans le pays, en 1937 ; il est à plusieurs niveaux, permettant le passage des piétons, des vélos par une piste cyclable, et des voitures ; sa partie routière est en rénovation jusqu'en 2019[CR 47] ;
letunnel du Benelux est un ensemble de plusieurs tunnels passant sous la Meuse pour relier les communes de Schiedam etFlardingue au quartier sud de Rotterdam, Hoogvliet ; il permet le passage de l'autoroute A4, du métro et des cycles. Un premier tunnel a été construit et achevé en 1967. Il a été agrandi par un second tunnel (tweede Beneluxtunnel) ouvert en 2002[273] ;
le tunnel Botlek routier où passe l'autoroute A15, ouvert en 1980[274] ;
le tunnel ferroviaire Botlek ouvert en 2006, a été construit pour permettre une meilleure liaison ferroviaire pour le transport des matériaux et marchandises entre Rotterdam et la région allemande industrielle de laRuhr (ligne de la Betuwe)[275] ;
le tunnelBurgemeester Thomassentunnel, parfois surnommé le tunnel Ferrari en raison de sa couleur rouge, et ouvert en 2004[274], permet le passage autoroutier (A15) sous le canal Caland, reliant le Botlek (est) à la zone de l'Europoort (ouest)[276].
Les premières armoiries de la ville trouvent leurs origines au début duXIVe siècle. À la reddition de Rotterdam,GuillaumeIer, comte de Hollande et du Hainaut, en remerciement du soutien apporté par les seigneurs de Wena, dans sa lutte contre laFlandre en 1304, offre à la ville ses propres armoiries. À cette époque, les premières armes de Rotterdam se composent de quatre lions, dont deux rouges et deux noirs, symbolisant les emblèmes duHainaut[279],[280].
De nouvelles armoiries de la ville sont créées en 1740[281].
Dans lesannées 1810, alors que les Pays-Bas sont sous domination napoléonienne, la commune doit adapter ses armoiries à sa position de« bonne ville du premier empire »[282], en ajoutant un aigle en or qui couronne son blason[283]. Lors de la constitution du Royaume des Pays-Bas en 1815, l'aigle laisse place à une couronne royale. Ce changement est ratifié par unarrêté royal daté du[284].
En, lareine Whilelmine, voulant rappeler la capacité des Rotterdamois à surmonter les souffrances endurées durant la guerre, leur accorde officiellement la devise« Sterker door strijd », en français« Plus fort par l'effort » qui figure depuis lors sur les armoiries de la ville[285],[286]. À cette occasion, la reine indique qu'il s'agit de« rappeler aux générations futures le courage et la force avec lesquels le peuple de Rotterdam a subi toutes les épreuves de la guerre, et la contribution essentielle qu'il a apportée à la libération de la patrie »[CR 48]. Une statue commémorative portant cette devise est érigée dans le centre de Rotterdam en 1953[287].
Leblason se présente sous la forme d'unécu composé de deux bandes vertes symbolisant l'arme originale de Wena et bissectées d'une bande blanche symbolisant laRotte ; et de quatre lions, deux noirs et deux rouges représentés sur unchamp de couleur or. L'écu estmaintenu par deux lions aux couleurs dorées et naturelles. Les deux lions se présentent debout, surmontant uneterrasse se présentant sous la forme d'un mur constitué de briques contre lequel les flots viennent se heurter[288]. Ces armoiries sont complétées par ladevise de Rotterdam disposée sur un rouleau :« Sterker door strijd » (« Plus fort par l'effort »).
Jaap Valkhoff a écrit plusieurs chansons sur Rotterdam dont la plus connue,Langs de Maas, est aujourd'hui immortalisée par une statue érigée en son honneur en 1998 auLeuvehaven[307].
Au cinéma, Rotterdam a été mis en images dans le film néerlandaisHet Bombardement dont l'action se déroule durant le bombardement de Rotterdam en 1940[311].
Karakter est unfilm dramatique de 1997 tourné par leréalisateur néerlandaisMike van Diem et dont l'action se déroule durant les années 1920 au sein de Rotterdam[312]. Ce film, qui est l'adaptation du romanKarakter et de la nouvelle intituléeDreverhaven en Katadreuffe de F. Broderick[313], met en scène un jeune homme vivant avec sa mère dans les quartiers pauvres et qui souhaite devenir avocat[314].
Le filmDe Marathon (2012) est une comédie néerlandaise qui raconte l'histoire d'un groupe de garagistes de Rotterdam décidant de courir le marathon de Rotterdam pour sauver leur garage de la faillite. Le film ayant connu un franc succès, une comédie musicale portant le même titre a été jouée authéâtre Luxor en 2017[315].
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