Marie-Rosalie Bonheur naît le àBordeaux, au 29, rue Saint-Jean-Saint Seurin (quartier Saint-Seurin), devenu depuis le 55, rue Duranteau[1],[2].
Sa mère, Sophie Marchisio, dite Marquis (1797-1833), née àAltona (Ville libre de Hambourg,Saint-Empire) de parents inconnus, est adoptée par un riche commerçantbordelais, Jean-Baptiste Dublan de Lahet[3], qui lui offre une éducation bourgeoise (dont cours de musique, de chant et de peinture). C'est dans ce cadre qu'elle rencontre le peintreRaymond Bonheur[4], issu d'une famille de cuisinier[5], venu lui donner des cours de dessin. Le couple se marie le[6].
À Bordeaux, Raymond rencontre le peintre espagnolFrancisco Goya qui y vivait en exil et qui devient son ami. Il encourage tous ses enfants dans la voie artistique : Rosa,Auguste etJuliette (qui épouse le fondeur d'artFrançois Hippolyte Peyrol), deviennent peintres, alors que leur frèreIsidore est sculpteur.Francis Galton, le cousin deCharles Darwin, a utilisé les Bonheur comme exemple de « génie héréditaire » dans son essai de 1869 du même titre[7].
D'après les témoignages familiaux, Rosa est une enfant indisciplinée qui peine à apprendre à lire. Pour y remédier, sa mère lui apprend à écrire les lettres de l'alphabet en associant chacune d'elles à un dessin d'animal[7].
Influencé par lesaint-simonisme, Raymond Bonheur décide de partir s'installer à Paris en 1828, rejoint par son épouse et leurs trois enfants l'année suivante (1829)[5]. Rosa a alors sept ans.
L'année 1830 est marquée par la naissance d'un quatrième enfant, Juliette, ainsi que par la mort de Jean-Baptiste Dublan de Lahet qui, sur son lit de mort, avoue à Sophie qu'il est son père biologique. Par la suite, Rosa Bonheur se plaira à imaginer que le mystère de ses origines maternelles cachait quelque secret d'État et qu'elle était de sang royal[réf. nécessaire].
En mai-, il rejoint le couvent laïque des Apôtres saint-simoniens, au 145boulevard de Ménilmontant, et pendant ce temps, Sophie Marquis travaille pour assurer la subsistance du foyer (dont des travaux de couture et leçons de piano)[5]. Raymond Bonheur rentre parmi les siens six mois plus tard () ; la famille vit pauvrement.
Sophie Bonheur meurt l'année suivante[5], fin, et est inhumée le, dans une fosse commune aucimetière de Montmartre. Contrairement à la légende qui voudrait qu'elle soit morte d'épuisement, il est bien plus probable qu'elle soit morte, à 36 ans, ducholéra, qui ravagea la France pendant plus d'une année à partir de (avec plus de 100 000 morts au total, dont près de 20 000 à Paris)[8],[9].
Perdre sa mère à 11 ans fut pour Rosa Bonheur un événement dramatique, d'où le culte qu'elle lui voua toute sa vie, ainsi que son amour du chant.
En 1836, à l'âge de 14 ans, elle fait une rencontre déterminante : celle d'une fillette de deux ans plus jeune qu'elle,Nathalie Micas, qui deviendra sa compagne[10]. Seule la mort de Nathalie, 53 ans plus tard, les séparera.
Son père se remarie en 1842 avec Marguerite Peyrol (1813-1883), avec qui il a un dernier fils, Germain (1848-1881), également peintre. Rosa Bonheur ne s'entend pas avec sa belle-mère et[réf. souhaitée] à la mort de son père, en 1849, elle quitte le domicile familial pour aller vivre chez les Micas[5].
Après la mort de sa mère, Rosa Bonheur fréquente l'école élémentaire, puis est mise en apprentissage comme couturière, puis en pension. Son père l'accueille dans son atelier, où se révèlent ses aptitudes artistiques. Il est son seul et unique professeur[5],[11].
Il lui fait découvrirFélicité de La Mennais, qui prétendait que les animaux avaient une âme, ce dont elle reste convaincue toute sa vie, ainsi que les romans « champêtres » deGeorge Sand. Les animaux deviennent alors sa spécialité[12], tant en peinture qu'en sculpture.
Portrait de Rosa bonheur vers 20 ans, peint par son frère François Auguste Bonheur vers 1848. Conservé au musé des Beaux-Arts de Blois.
À la mort de son père en[16], Rosa Bonheur le remplace à la direction de l'École impériale gratuite de dessin pour demoiselles (ou École gratuite de dessin pour jeunes filles). Elle y conserve ce poste jusqu'en 1860.« Suivez mes conseils et je ferai de vous desLéonard de Vinci en jupons », disait-elle souvent à ses élèves[17].
En 1850, elle fait un voyage dans les hauts pâturages desPyrénées et en rapporte de nombreuses études dont elle se sert tout au long de sa carrière[18]. Elle séjourne aussi, à plusieurs reprises, enAuvergne, et dans leCantal en 1846 et 1847 (et plus tardivement, en 1889[19]).
Avec son tableau de très grande tailleLe Marché aux chevaux (2,44 × 5 m), présenté au Salon de 1853[20], Rosa Bonheur acquiert une grande notoriété. À une époque où des polémiques opposent sans cesse romantiques et classiques, son tableau« a le rare et singulier privilège de ne soulever que des éloges dans tous les camps. […] C'est vraiment une peinture d'homme, nerveuse, solide, pleine de franchise[21] », dit le critiqueHenry de La Madelène dansL’Éclair, une revue hebdomadaire artistique de l'époque.
Le tableau n'obtient aucune récompense, le jury prescrit ceci :« Par décision spéciale,Mlle Rosa Bonheur etMme Herbelin, ayant obtenu toutes les médailles qu'on peut accorder aux artistes, jouiront, à l'avenir, des prérogatives auxquelles leur talent éminent leur donne droit. Leurs ouvrages seront exposés sans être soumis à l'examen du jury. » Son agent et amiErnest Gambart achète le tableau pour 40 000 francs[22] et le fait voyager dans plusieurs pays, dont l'Angleterre et l'Écosse. Il est acheté par un riche collectionneur américain qui en fait don auMetropolitan Museum de New-York en 1887.
Entre 1856 et 1867, elle n'expose plus au Salon, toute sa production étant vendue d'avance[23].« Nous avons toujours professé une sincère estime pour le talent de mademoiselle Rosa Bonheur », écritThéophile Gautier cette année-là[24],« avec elle, il n'y a pas besoin de galanterie ; elle fait de l'art sérieusement, et on peut la traiter en homme. La peinture n'est pas pour elle une variété de broderie au petit point ».
En 1893, lors de l'Exposition universelle de Chicago, quatre tableaux de Rosa Bonheur sont exposés au palais des Beaux-Arts[25]. Il en va de même pourtroislithographies auWoman's Building[26]. Mais dans les deux cas, ce furent des prêts de collectionneurs privés (Gambart, Keppel). En effet, bien qu'il l'ait sélectionnée, le Comité français d'organisation fut obligé de renoncer à envoyer ses œuvres à Chicago, ne pouvant faire face aux frais d'assurance requis pour leur transport[27].
Atelier de Rosa Bonheur àBy.Dédicace de Claude-François Denecourt en 1864 à Rosa Bonheur de sa pétition à l'empereur pour la conservation du côté artistique et pittoresque de la forêt de Fontainebleau.L'impératrice Eugénie visite Rosa Bonheur à Thomery.
En 1860, Rosa Bonheur s'installe avec Nathalie Micas àBy, coteau viticole près du village deThomery enSeine-et-Marne, dans une vaste demeure au sein d'une propriété de quatre hectares où elle fait construire un très grand atelier[28] parJules Saulnier et aménager des espaces pour ses animaux[29].
Un de ses proches écrit :« Elle avait une ménagerie complète dans sa maison : un lion et une lionne, un cerf, un mouton sauvage, une gazelle, des chevaux, etc. L'un de ses animaux de compagnie était un jeune lion qu'elle laissait courir et s'ébattait souvent. Mon esprit fut plus libre d'esprit quand cet animal léonin a rendu l'âme[30]. » Elle est sensible au devenir de la proche forêt de Fontainebleau, et signe la pétition deClaude-François Denecourt appelant l'EmpereurNapoléon III à la sauvegarder.
En, l'impératrice Eugénie lui rend une visite surprise, pour l'inviter à déjeuner, fin juin, auchâteau de Fontainebleau avecNapoléonIII. Cette visite a donné lieu à une gravure sur bois d'après un dessin d'Auguste Victor Deroy (1825-1906), conservée au musée du château de Fontainebleau[31]. L'impératrice revient à By l'année suivante, le, pour lui remettre, elle-même, les insignes de chevalier dans l'ordre de laLégion d'honneur[32],[33] — faisant ainsi de Rosa Bonheur la première artiste et la neuvième femme à recevoir cette distinction[34], en déclarant :« Enfin, vous voilà chevalier. Je suis tout heureuse d’être la marraine de la première femme artiste qui reçoive cette haute distinction. J’ai voulu que le dernier acte de ma régence fût consacré à montrer qu’à mes yeux le génie n’a pas de sexe »[35]. Elle est aussi la première femme promue officier dans cet ordre, en[36] — soit, selon les termes également en usage dans la presse de l'époque[37], la première officière de la Légion d'honneur[38].
Mémoire pour une installation de sonneries électriques au château de By, à Thomery, pour Rosa Bonheur.Portrait du Colonel William F. Cody (Buffalo Bill),1889,Buffalo Bill Historical Center.
À partir de 1880, Rosa Bonheur etNathalie Micas passent régulièrement l'hiver àNice, tout d'abord dans la demeure d'Ernest Gambart, la villa L'Africaine, puis à partir de 1895, dans celle qu'elles acquièrent, la villa Bornala. Rosa Bonheur y peint plusieurs toiles[39].
En, alors que l'électricité en est encore à ses débuts en France, elle s'intéresse à la faisabilité d'installer un système de sonneriesélectriques au château de By.
Le, laSociété des artistes français lui décerne la médaille d'Honneur à titre posthume,Tony Robert-Fleury écrivant alors à Anna Klumpke :« Si nous avions pressenti une fin aussi soudaine, nous aurions voté pour Rosa Bonheur, mais nous ne pouvions prévoir la catastrophe. Nous espérions consacrer sa carrière d'une manière plus solennelle en lui décernant la médaille d'honneur à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900. Ainsi nous aurions couronné la carrière d'un des plus grands peintres animaliers duXIXe siècle[48]. »
Les obsèques de Rosa Bonheur ont lieu à Thomery. Et son inhumation au cimetière du Père-Lachaise fait l'objet de nombreux articles dansLa Fronde, journal féministe fondé parMarguerite Durand en 1897[5].Hubertine Auclert regrette qu'elle n'ait pas accepté les honneurs militaires pour ses obsèques, hommage qu'elle aurait pu recevoir en tant qu'officier de laLégion d'honneur[5], que Rosa Bonheur avait clairement refusé.
« Permission de travestissement » obtenue en 1857.
Au cours de ses années de jeunesse à la campagne, au château Grimont àQuinsac[3], Rosa Bonheur a la réputation d'être un garçon manqué[49], réputation qui la suit toute sa vie et qu'elle ne cherche pas à nier, portant les cheveux courts et fumant par la suite, en privé, cigarettes et cigares.
Elle a toujours refusé de se marier, afin de rester indépendante. À l'époque le mariage faisait des femmes des subalternes de l'homme, et elle considérait que cela l'aurait empêchée de se dévouer à son art[50].
La vie émancipée que menait Rosa Bonheur n'a jamais fait scandale, à une époque pourtant très soucieuse des conventions[51]. Comme toutes les femmes de son temps depuis une ordonnance datant de, Rosa Bonheur devait demander unepermission de travestissement, renouvelable tous les six mois auprès de la préfecture de Paris, pour pouvoir porter des pantalons, notamment dans le but de fréquenter les foires aux bestiaux[52], de voyager ou de monter à cheval[50]. L'une de ces permissions, en date de 1857, nous est parvenue. Nathalie Micas en avait également fait la demande (voir sa permission de 1857 au musée-château de By). Sur toutes les photographies officielles ou lors de leurs sorties à Paris, Rosa Bonheur et Nathalie respectaient cette ordonnance et portaient toujours une robe.
Si lelesbianisme de Rosa Bonheur a été évoqué par plusieurs auteurs[53] et réfuté par d'autres[54],[55], elle a bien écrit ceci dans son testament[56] : «...n'ayant eu ni enfants, ni tendresse pour le sexe fort, si ce n'est une franche et bonne amitié pour ceux qui avaient toute mon estime ». Elle a vécu en réel compagnonnage avec deux femmes.
La première,Nathalie Micas, également peintre et férue de mécanique (elle invente un procédé de freins ferroviaires dont elle dépose le brevet), meurt en 1889[57], soit après plus de 50 ans de vie commune. Dans sonJournal, Rosa Bonheur précise ceci : « Si j'avais été un homme, je l'aurais épousée, et l'on n'eût pas inventé toutes ces sottes histoires... »[58]
La seconde est l'AméricaineAnna Klumpke, également artiste-peintre de talent, dont elle avait fait la connaissance à l'automne 1889, après la mort de Nathalie Micas[5], et qu'elle revoit à plusieurs reprises entre 1895 et 1898. Venue à By en pour faire le portrait de Rosa Bonheur[59], cette dernière lui demande de vivre avec elle et de l'aider à écrire ses mémoires[5]. Rosa Bonheur la désigna comme son héritière et légataire universelle[60], tout comme elle l'avait fait, auparavant pour Nathalie Micas.
Rosa Bonheur avait fait d'Anna Klumpke son héritière et salégataire universelle, comme elle en avait le droit[5]. Cette dernière, tout en gardant la demeure de By, préfère vendre (pour apaiser les tensions avec la famille Bonheur)« l'énorme collection d'études accumulées en soixante années de travail (plus d'un million-or)[61] » pour lui reverser la moitié des sommes issues de cette vente. Ainsi, du au, 2 100 œuvres (tableaux, aquarelles, gravures et bronzes) de son atelier ainsi que sa collection particulière seront vendues à lagalerie Georges Petit à Paris[62], provoquant l'effondrement de la cote de l'artiste[63].
Pendant laPremière Guerre mondiale, le château de By sert d'hôpital militaire. Peu avant laSeconde Guerre mondiale, Anna Klumpke regagne les États-Unis (où elle est née en 1856), et y meurt en. Ses cendres seront rapatriées en 1948 à Paris pour être déposées dans la tombe de Rosa Bonheur et de Nathalie Micas[65].
La carrière de Rosa Bonheur s'est déroulée à l'écart des courants artistiques. Ne s'associant à aucun des courants modernes successifs, romantique, réaliste — lequel étant pourtant d'une esthétique proche — et impressionniste, et bénéficiant toujours d'une clientèle fortunée, dont elle peint les animaux de compagnie, elle a été associée au conservatisme « bourgeois », auquel ces courants se sont tour à tour opposés. Ses positions politiques conservatrices et « agrariennes » ont accentué cette association[69].
Après la chute duSecond Empire, alors que son succès commercial la met à l'abri du souci de plaire à la critique, ceux qui sont en contact avec les tendances du moment commencent à douter :
« Les femmes peuvent-elles être de grands peintres ? On serait tenté de répondre« oui » lorsqu'on regarde lesBœufs de Rosa Bonheur, et de dire « peut-être » ou même « non » lorsqu'on étudie ses figures humaines. »
Lemodernisme répudie son genre de peinture. D'aprèsAmbroise Vollard,Paul Cézanne la tient pour« un excellent sous-ordre ».« Il me demanda ce que les amateurs pensaient de Rosa Bonheur. Je lui dis qu'on s'accordait généralement à trouver leLabourage nivernais très fort. « Oui, repartit Cézanne, c'est horriblement ressemblant »[71]. »
Le monde de l'art ne l'oublie pas totalement, surtout pour en faire un repoussoir :« Il ne m'échappe certes pas que la littérature bucolique tend à la facilité. Tout l'aspect « Rosa Bonheur » de cet art-là, je le redoute », écritFrançois Mauriac[72].
En 2017, à l'occasion de laWorldPride[73],[74], Rosa Bonheur a été considérée comme une « artisteLGBT », comme en témoigne sa présence dans l'expositionLa mirada del otro dumusée du Prado deMadrid.
Le Labourage nivernais (1849).Jeune taureau sautant la barrière (1849).
En 1865, elle est la première artiste femme à être nommée au grade dechevalier de la Légion d'honneur. L'impératrice Eugénie la lui remet en mains propres, voulant démontrer que« le génie n'avait pas de sexe »[75],[76]. Et en 1894, elle est la première femme à être promue officier de la Légion d'honneur.
Elle accède à la grande peinture malgré toutes les barrières imposées aux femmes avec son tableauLe Labourage nivernais en 1849, par le thème, la taille (1,34 × 2,6 m[77]) et la composition[78]. Cette œuvre fait référence àLa Mare au diable deGeorge Sand[78]. Les bovins traversent le tableau sur une ligne horizontale[78].
Elle dessine une stratégie commerciale pour assurer son indépendance financière[78]. Elle constitue un atelier de production avecNathalie Micas etJuliette Bonheur. Ses œuvres sont reproduites enestampes par lamaison Goupil qui souhaite mettre l'art à la portée de tous, lui assurant une large diffusion[5]. Elle donne interviews et photographies pour forger une légende autour de son personnage[78]. Elle part en tournée avec son marchand d'art pour trouver son réseau de vente et faire la promotion de ses tableaux[5].
Elle est la première artiste dans l'histoire de la peinture dont le marché de l'art spécule sur les tableaux de son vivant[78].
En 1896, sans adhérer à l'Union des femmes peintres et sculpteurs, elle donne son soutien à ses "sœurs de pinceau" pour aider l'association à assoir sa notoriété, et acceptera d'en devenir Présidente d'honneur et d'y exposer[79].
En 1980, la biographe Danielle Digne associe Rosa Bonheur aux débuts duféminisme, en raison de la vie très libre qu'elle a menée, alors qu'en 1997 on juge ses œuvres, proches dukitsch[80] et du mièvre[81].
Georges Achille-Fould (et Rosa Bonheur qui a peint le lion, la lionne et les lionceaux),Rosa Bonheur dans son atelier (1893), musée des beaux-arts de Bordeaux[87].
Anna Klumpke, trois portraits de Rosa Bonheur (de 1898 à 1899), New York, château de Fontainebleau et château de By.
Gaston Veuvenot Leroux,Statue de Rosa Bonheur (1910), jardin public de Bordeaux. Le modèle en plâtre (1902) fut détruit accidentellement en Italie[88].
Charles Michel Geoffroy,Portrait de Rosa Bonheur, gravure d'après un dessin d'Auguste Bonheur, musée national du château de Compiègne (date ?).
LeMonument à Rosa Bonheur, àFontainebleau (1901), détruit en 1942 (taureau fondu mais plaques sauvées et conservées à New-York).Gaston Leroux,Monument à Rosa Bonheur (1910), marbre,jardin public de Bordeaux.
UnMonument à Rosa Bonheur (1910) en marbre parGaston Leroux, la représentant assise et tenant une palette, orne lejardin public de Bordeaux. Le modèle en plâtre a été acquis par la Ville de Bordeaux en 1903[92].
En 1942, Jacques Prévert écrit un poèmePresque (publié en 1946), en hommage au monument de Rosa Bonheur à Fontainebleau.
En, dans le cadre de la rénovation de sa signalétique, l'université Bordeaux-Montaigne annonce qu'un de ses deux principaux bâtiments portera le nom de Rosa Bonheur[95].
↑Les registres journaliers d'inhumations dans les trois cimetières parisiens ouverts à l'époque listent des pages entières de mises en fosse commune, pendant toute cette période
↑Il est d'ailleurs précisé dans l'ouvrage d'Anna Klumpke que Rosa Bonheur est tombée gravement malade peu de temps avant la mort de sa mère, et que cette dernière n'arrêtait pas de pleurer
↑Chabrol Nicolas,Répertoire des peintres de l'Auvergne et artistes auvergnats du XIXe siècle, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, Institut d'Histoire de l'Art et d'Archéologie,
↑ Elle fut même annoncée parLe Petit Journal comme la seconde femme à recevoir cette distinction après une religieuse, Sœur Marthe, ce qui provoqua un afflux de protestations dans le courrier des lecteurs, mentionnant différentes femmes ayant reçu avant elle le titre de « chevalière de la légion d'honneur », généralement pour actes de bravoure. Voir« Les chevalières de la Légion d'honneur », Le Petit Journal,.
Didier Lévêque, Eliane Foulquié (dir.),Peindre les Indiens, l'art de Karl Bodmer, Rosa Bonheur, Antoine Tzapoff, Paris, Les Amis de Rosa Bonheur(ISBN978-2-9567368-3-7)
Natacha Henry,Rosa Bonheur et Buffalo Bill, une amitié admirable, Robert Laffont, 2019
Francis Ribemont (dir.),Rosa Bonheur (1822–1899) [cat. exp. Bordeaux, musée des beaux-arts, – ; Barbizon, musée de l’École de Barbizon, – ; New York, Dahesh Museum, –], Bordeaux, musée des beaux-arts / New York, William Blake & Co., 1997(ISBN2-8410-3070-9)Suzette Robichon,Rosa Bonheur,Ceci est mon testament, édition présentée par l'auteur, Éditions iXe, 2012(ISBN979-10-90062-04-7)
Léon Roger-Milès,Rosa Bonheur. Sa vie, son œuvre, Société d'édition artistique, 1923. Réédition en 2010
Francis Ribemont (dir.),Rosa Bonheur (1822–1899) [cat. exp. Bordeaux, musée des beaux-arts, – ; Barbizon, musée de l’École de Barbizon, – ; New York, Dahesh Museum, –], Bordeaux, musée des beaux-arts / New York, William Blake & Co., 1997
Josée Rodrigo,Un déjeuner avec Rosa Bonheur et Buffalo Bill, La Déviation, 2022
Gonzague Saint Bris,Rosa Bonheur - Liberté est son nom, Paris, Robert Laffont, 2012
Jean-Louis Balleret,De Corot à Balthus : Un siècle de grands peintres dans la Nièvre et le Morvan, préface de Jacques Thuillier, Paris, Éditions Cercle d’art, 1997, 168 p.(ISBN9782702205228). Une réflexion sur la géographie et l'histoire de l'art, illustrée par l’œuvre paysagiste de six peintres : Jean-Baptiste Camille Corot, Henri Harpignies, André Lhote, Johan-Barthold Jongkind, Balthus et Rosa Bonheur.