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| Ronan Dantec | |
Ronan Dantec en 2020. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Sénateur français | |
| En fonction depuis le (14 ans, 1 mois et 25 jours) | |
| Élection | 25 septembre 2011 |
| Réélection | 24 septembre 2017 24 septembre 2023 |
| Circonscription | Loire-Atlantique |
| Groupe politique | ÉCO(2012-2017) RDSE(2017-2020) GEST(depuis 2020) |
| Conseiller municipal deNantes | |
| En fonction depuis le (24 ans, 8 mois et 8 jours) | |
| Élection | 18 mars 2001 |
| Réélection | 16 mars 2008 30 mars 2014 28 juin 2020 |
| Maire | Jean-Marc Ayrault Patrick Rimbert Johanna Rolland |
| Adjoint au maire deNantes chargé du Développement durable, de l’environnement, de l’Agenda 21 et de la biodiversité | |
| – (10 ans, 8 mois et 13 jours) | |
| Élection | 18 mars 2001 |
| Réélection | 16 mars 2008 |
| Maire | Jean-Marc Ayrault |
| Successeur | Florence Février |
| Conseiller de la Communauté urbaine de Nantespuis de Nantes Métropole | |
| – (15 ans, 10 mois et 23 jours) | |
| Président | Jean-Marc Ayrault Gilles Retière Johanna Rolland |
| Successeur | Nicolas Martin |
| Biographie | |
| Date de naissance | (62 ans) |
| Lieu de naissance | Brest (Finistère) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | Verts(1984-2010) EÉLV(2010-2019) Territoires44(depuis 2019) |
| Diplômé de | École nationale vétérinaire de Nantes |
| Profession | Vétérinaire /Écrivain |
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Ronan Dantec est un homme politique et écrivainfrançais né le àBrest.
Conseiller municipal[1] et métropolitain[2] de la ville deNantes et deNantes Métropole, il est élusénateur[3] de laLoire-Atlantique le et élu pour un second mandat le. Il est vice-président de lacommission de l'aménagement du territoire et du développement durable duSénat[4].
Militant écologiste etrégionaliste breton[5], il participe à la formation desVerts et crée le groupe nantais en 1984[6]. Il a été membre du partiEurope Écologie Les Verts jusqu'en 2019[7]. Il est actuellement président de l'association Ensemble sur nos territoires (ESNT)[8].
Fils d'un père syndicalisteFO et militant socialiste, Ronan Dantec passe sa jeunesse enBretagne, sa région natale[9]. Il est marqué par le naufrage de l'Amoco Cadiz en bordure des côtes bretonnes enmars 1978[6]. La lutte contre leprojet de centrale nucléaire àPlogoff, entre1978 et1981, est son « événement politique fondateur »[9]. Il a alors 18 ans.
Ronan Dantec arrive à Nantes en1983. Il intègre l'école nationale vétérinaire et y est diplômé[6].
En1987, il participe à la fondation de la radioAlternantes FM et la dirige jusqu'en1994[10]. Au début des années 1990, il se lance dans la création culturelle et monte une entreprise de création et de location d'expositions culturelles[6]. Il est l'auteur de nombreuses expositions.
Ronan Dantec est égalementécrivain. Il écrit des livres sur l’histoire des loisirs populaires et sur l’évolution des représentations et des identités[11].
Son parcours d’élu débute en2001 comme adjoint au maire de Nantes[12]Jean-Marc Ayrault et vice-président de la Communauté urbaine de Nantes[12], aujourd'huiNantes Métropole, chargé de l'environnement et du développement durable. Il conduit notamment la mise en place de l’Agenda 21 de la ville en2005[13] et du plan climat en2006[9]. Il pilote également avec succès la candidature de Nantes au titre deCapitale verte de l'Europe pour l'année2013[14],[15],[16].
Une fois élu auSénat, en, Ronan Dantec démissionne de ses deux mandats exécutifs locaux[17]. Il est actuellement conseiller municipal de Nantes et conseiller métropolitain de Nantes Métropole, sans responsabilité exécutive conformément à la loi sur le non-cumul des mandats[1],[2].
Lors de lapandémie de Covid-19, il participe à la mise en place d'un groupe scientifique de soutien enLoire-Atlantique pour aider les élus locaux. Composé de spécialistes enépidémiologie, ce groupe scientifique apporte des conseils aux collectivités, notamment sur les gestes d'hygiène à mettre en place[18],[19]. Il soutient également la consultation citoyenne lancée par une soixantaine de parlementaires français et européens pour penser la sortie de la crise sanitaire[20],[21]. Cette consultation débouche sur une trentaine de propositions qui furent présentées au Parlement[22].
En, Ronan Dantec rejoint la liste de la maire sortante socialiste de NantesJohanna Rolland pour lesélections municipales de 2020 et rend sa carte d'Europe Écologie Les Verts dont il était adhérent depuis trente-six ans[7].
En2017, Ronan Dantec est l'un des membres fondateurs[23] de Territoires44[24], réseau d'élus de la Loire-Atlantique qui souhaitent développer de nouvelles formes dedémocratie participative. Ces élus sont acteurs de l'aménagement, portent la transition écologique, sociale et démocratique ainsi que la coopération entre les territoires, dans leurs mandats respectifs. Ils et elles participent à la décision publique quel que soit l’échelon : local, départemental, régional ou national[25]. Les membres du réseau coopèrent, s'entraident, se nourrissent de l'expérience des uns et des autres et définissent des positions communes[26],[27]. Ces élus, de gauche, écologistes ou préfèrent ne pas se situer sur l’échiquier politique, adhèrent à la charte de Territoires44[25].
Depuis le, Ronan Dantec estsénateur de la Loire-Atlantique[3]. Membre du groupe écologiste du Sénat entre 2011 et 2017, puis rattaché au groupeRDSE[28] jusqu'en 2020, il est aujourd'hui membre du nouveaugroupe écologiste du Sénat créé en 2020[29],[3]. Il est vice-président de lacommission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat[3] et membre de la Fédération des Élus Verts et Écologistes (FEVE)[30].
Ronan Dantec a été, dès 2011, le premier parlementaire à confier la gestion de saréserve parlementaire annuelle à un jury indépendant composé de présidents de conseils de développement et de personnalités du monde associatif. Il n’intervient pas dans le choix des projets sélectionnés à partir de dossiers présentés par les municipalités de Loire-Atlantique[31],[32],[33].
Il est rapporteur des deux premières propositions de loi portées par un groupe parlementaire écologiste et adoptées définitivement :
En 2017, il est rapporteur de lacommission d'enquête sénatoriale sur « la réalité des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité engagées sur des grands projets d'infrastructures, intégrant les mesures d'anticipation, les études préalables, les conditions de réalisation et leur suivi »[36]. Ronan Dantec a ainsi mené une cinquantaine d’auditions et effectué quatre déplacements durant les travaux de cette commission[37]. Le rapport intitulé « Compensation des atteintes à la biodiversité: construire le consensus » est adopté à l’unanimité le[38].
Il a été membre du Conseil d'orientation de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC)[39] en France métropolitaine et dans les départements et territoires d'outre-mer de 2011 à 2017. En 2017, il est nommé Président de la commission spéciale chargée de l’orientation de l’action de l’ONERC au sein duConseil national de la transition écologique (CNTE)[40]. Cette commission est notamment chargée du pilotage duPlan national d'adaptation au changement climatique (PNACC)[41],[42].
À la suite desélections sénatoriales en septembre 2017, Ronan Dantec est réélu pour un second mandat par 484grands électeurs du département[43],[44].
Fin 2017, lors de l'examen auSénat duprojet de loi de finances 2018, Ronan Dantec alerte le ministreGérald Darmanin face à la hausse des taxes programmée sur les carburants[45] (taxe carbone). Selon le sénateur écologiste, cela entraînera « une levée de boucliers massive contre cette mesure »[46], en ajoutant : « il nous faut gagner l’appui des territoires, car ce sont ceux qui habitent dans les zones périurbaines qui subiront le plus l’augmentation de la fiscalité, parce que condamnés à la mobilité thermique aujourd’hui. Si vous ne les aidez pas, cela ne marchera pas ! »[47]. Lemouvement des Gilets jaunes donne raison à Ronan Dantec qui est alors surnommé « Madame Irma » par les médias[47],[48].
En 2019, il est co-auteur du Rapport d'information n°511 « Adapter la France aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 : urgence déclarée », déposé le 16 mai 2019, fait au nom de la Délégation sénatoriale à la prospective] avec le sénateurJean-Yves Roux[49].
En 2020, il est nommé président du groupe de suivi « Enjeux internationaux - Climat - Environnement – Développement » au sein de lacommission de l’aménagement du territoire et du développement durable duSénat[50], qui assure le suivi des négociations internationales menées dans le cadre desConférences des parties (COPs climat, biodiversité, désertification) et de l’Agenda 2030[51] de l'Organisation des Nations unies.
En 2021, dans le cadre des travaux de ce groupe de suivi, Ronan Dantec est co-auteur d’une Résolution du Sénat visant à affirmer la nécessité d’un accord ambitieux lors de laCOP26 àGlasgow permettant de garantir l’application effective de l’Accord de Paris sur le climat, adoptée le 2 novembre 2021, et qui a été cosignée par la quasi-totalité des groupes politiques[52].
À la suite de cette résolution, il est co-auteur du Rapport d'information n°279 « Bilan des négociations climatiques de Glasgow (COP26) », déposé le 9 décembre 2021, fait au nom de lacommission de l'aménagement du territoire et du développement durable avec les sénateursDidier Mandelli etGuillaume Chevrollier[53].

En 2019, Ronan Dantec devient le président d'un nouveau mouvement politique, Ensemble sur nos Territoires (ESNT), créé à son initiative au lendemain desélections européennes de 2019[54]. Faisant le constat des scores élevés des listes populistes et de la fragmentation des offres politiques portant la transition écologique et sociale, lui et des élus ont lancé un appel le 6 juin 2019[55] pour construire un rassemblement porteur de projets adaptés à leurs territoires. Des rencontres nationales ont eu lieu les 4 et 5 octobre 2019 àErdeven[56] et une association à objet politique est née de ces travaux : Ensemble sur nos Territoires. Cette association se donne trois objectifs[57],[58] :
Le 29 août 2020, une journée de réflexion a été organisée àLorient pour « créer les conditions d'un rassemblement en vue desrégionales [en Bretagne] ». Une centaine de représentants des forces politiques des gauches, de l'écologie et régionalistes ont participé à une dizaine d'ateliers pour construire les priorités des prochaines décennies enBretagne[59],[60],[61].
Ronan Dantec est un élu très engagé sur les questions de politique énergétique. De février à juillet 2012, il est membre[62] de la commission d’enquête sénatoriale sur le « coût réel de l'électricité afin d'en déterminer l'imputation aux différents agents économiques »[63],[64]. Dans sa contribution, il souligne que le prix réel du mégawattheure d’électricité d’origine nucléaire serait, en intégrant l’ensemble des coûts, de l’ordre de 75 €, soit bien plus élevé que le tarif officiel et au même niveau que l’éolien terrestre[65].
Ronan Dantec est membre du parlement du Débat National sur la Transition Énergétique (DNTE)[66] qui s’est déroulé de à. Dans le cadre de ce débat, il est président du groupe de travail consacré à la gouvernance, qui a notamment élaboré des propositions sur la création d’un Conseil supérieur d’orientation de la transition énergétique et sur le renforcement du rôle des collectivités territoriales dans la transition énergétique[67],[68].
En 2012 et 2013, Ronan Dantec est rapporteur des avis sénatoriaux sur le budget de l’État relatif aux transports routiers, au nom de laCommission du Développement durable, des Infrastructures, de l’Équipement et de l'Aménagement du territoire duSénat[69],[70]. Il développe plusieurs propositions pour le maintien de l’écotaxe et la refonte dubonus-malus[71],[72]. Il a également été rapporteur de la proposition de résolution sur la circulation desmégacamions et le fret routier européen publié le[73].
Il a été vice-président, en 2014, de la commission d'enquête sénatoriale sur les « modalités du montage juridique et financier et l'environnement du contrat retenuin fine pour la mise en œuvre de l'écotaxe poids lourds »[74].
Ronan Dantec est président délégué du groupe d'amitié France-Madagascar et pays de l'Océan indien pour laTanzanie[75] et suit avec attention les questions detrafic de faune sauvage, en particulier debraconnage des éléphants[76]. Il a notamment fait adopter un amendement à la loi du, sur la reconnaissance du trafic d'espèces protégées en bande organisée, qui a permis à la France de durcir son action, avec des sanctions pénales pouvant désormais atteindre sept ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amendes[77].
En 2016, il est le chef de file des sénateurs écologistes sur le projet de loi « pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages »[78].


Depuis 2007, Ronan Dantec est activement engagé dans les négociations internationales sur lechangement climatique, en lien avec les responsabilités qu’il occupe dans les réseaux de collectivités territoriales. Il est un acteur desConférences des Nations unies sur les changements climatiques. Il occupe actuellement les fonctions de :
Ronan Dantec a été président du groupe du travail climat du réseauEurocities des villes européennes à la fin des années 2000[82]. Il a notamment coordonné l’élaboration de la Déclaration des villes d'Europe sur le climat en2008[83]. Il a également été président du comité d’organisation du Sommet mondial de la ville durable Ecocity, àNantes, en[84],[85]. Ce sommet s’est conclu par l’adoption en présence de dizaines de maires et d’élus locaux du monde entier, de la « Déclaration de Nantes »[86],[87], feuille de route des gouvernements locaux pour laconférence de Paris de 2015.
Porte-parole climat de l'organisation mondialeCités et Gouvernements locaux unis (CGLU) entre 2008 et 2021[88],[89], il travaille à une meilleure reconnaissance du rôle des territoires dans les négociations internationales[90],[91]. Cette reconnaissance a notamment été actée dans le Préambule de l’Accord de Cancun en 2010[92],[93],[94]. Lors de la même session, il a contribué à l’adoption, dans le cadre duMécanisme de Développement Propre (MDP), d’un programme de financement de l’action climat pour les villes du Sud (City-wide Program)[88].
En, à la demande duPremier ministreJean-Marc Ayrault et du ministre délégué au DéveloppementPascal Canfin, il remet avecMichel Delebarre, sénateur du Nord, un rapport intitulé « Les collectivités territoriales dans la perspective de Paris Climat 2015 : de l’acteur local au facilitateur global »[88],[95]. Ce rapport comprend trente propositions pour une action renforcée sur les territoires et une collaboration active entre l’État et les collectivités territoriales dans la négociation elle-même[96].
En2014, lors duSommet sur le climat organisé par les Nations unies àNew York, il présente le premier texte commun des représentants des groupes d'acteurs non-étatiques reconnus par l'ONU (jeunes, syndicats, agriculteurs, collectivités, ONG, femmes, entreprises, peuples autochtones) pour un Objectif de Développement Durable spécifique sur l’urbanisation durable et les territoires[97],[98].
Lors de laCOP21, en 2015, il prononce un discours au nom des gouvernements locaux et autorités municipales en faveur d'une mise en action concrète à la suite de l'accord de Paris[99],[100].
Depuis2016, il est le président-fondateur[101] de l’association Climate Chance qui agit pour la stabilisation du climat en visant l’atteinte desobjectifs de développement durable. Elle s’efforce de créer des synergies entre la diversité des acteurs agissant à l’échelle territoriale dans l’avancement de l’action climatique[102]. Climate Chance réunit lesacteurs non étatiques (collectivités locales, entreprises, ONG, syndicats, communauté scientifique, représentants du monde agricole, de la jeunesse, des peuples autochtones et des femmes) fédérés autour de coalitions sectorielles[102]. L'association agit en tant que catalyseur de l’action climatique en identifiant et en mettant en lumière leurs priorités communes et leurs bonnes pratiques pour démultiplier l’action climatique[102]. L’association a été à l’initiative de Sommets mondiaux des acteurs du climat[103] : à Nantes en 2016[104],Agadir en 2017[105],Abidjan en 2018[106],Accra en 2019[107] et àNantes en 2022[108].
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