Ville mondiale[11], du fait de son patrimoine architectural, urbain et culturel[12], Rome fait partie des principales destinations touristiques de l'Europe[13]. La Ville éternelle[14] est, au niveau architectural, l'une des plus belles villes du monde, et fréquentée par les touristes depuis leXVIIIe siècle. Le siège de la papauté et lepèlerinage de Rome en font un lieu éminent pour les chrétiens du monde entier depuis des siècles[15]. Lesmusées du Vatican et leColisée sont parmi les sites les plus fréquentés. Rome est aussi l'un des plus grands sites archéologiques du monde, et compte également de nombreuxponts etfontaines,900églises, ainsi qu'un grand nombre de musées et d'universités. Outre le tourisme, l'économie de la « Ville éternelle » est également orientée vers lesnouvelles technologies, lesmédias et les télécommunications depuis lesannées 2000. Rome a aussi organisé lesJeux olympiques d'été en1960. Rome n'est jumelée qu'avec une seule ville,Paris : « Seule Paris est digne de Rome, seule Rome est digne de Paris »[16],[17].
La ville est située dans la région duLatium, à la confluence de l'Aniene et duTibre. Le centre-ville est situé à environ25 kilomètres de la côte de lamer Tyrrhénienne, mais l'agglomération romaine s'étend jusqu'à celle-ci par le biais duMunicipio X formant l'actuel quartier d'Ostie, appelée aussiLido di Roma (Lidosignifie « littoral » enItalien). C'est pourquoi Rome est une des rares capitales européennes à se prévaloir d'un littoral, et d'environ 20 km de plages[18]. À proximité de la ville, on trouve à 30 km au nord-est lelac de Bracciano, et au sud-est à environ 20 km du centre lesCastelli Romani, au milieu des collines desMonts Albains.
La ville est la plus étendue d'Italie, et l'une des plus vastes d'Europe, avec 1 285 km2 (soit douze fois la superficie deParisintra muros)[19]. La petite surface du centre-ville, qui ne représente que 5 % de la commune, donne une impression erronée de sa superficie réelle. En effet, la Commune de Rome est la troisième capitale la plus étendue d'Europe (aprèsMoscou etLondres)[19], et s'étend jusqu'au littoral de lamer Tyrrhénienne, 24 km plus loin.
Rome a incorporé des zones abandonnées pendant des siècles, pour la plupart marécageuses, impropres à l’agriculture et n’appartenant à aucune municipalité. C'est pourquoi elle comprend de nombreuses zones agricoles et des zones non construites, des parcs et des réserves naturelles, qui occupent les deux tiers de la surface de la cité.
La partie urbanisée ne représente donc qu'un tiers de la ville, avec en conséquence une densité de population peu élevée (2 300 hab./km2, à comparer aux 21 000 de Paris intra muros mais 8 700 pour la Métropole du grand Paris, aux 7 500 deBruxelles ou aux 5 600 de Londres)[20]. Rome constitue donc un cas unique, avec Berlin dans une moindre mesure, dans le monde occidental en raison de l'immensité de la campagne qui entoure la ville et de l'interpénétration de la ville et de la campagne[21]. En termes d'agglomération toutefois, celle de Rome se classe9e en Europe, bien après celle de Paris qui est troisième.
L'altitude varie, d'un niveau proche du niveau de la mer sur les bords duTibre, en passant par 13 m sur laPiazza del Popolo, point le plus bas hors des berges, à 140 m àMonte Mario. Le territoire de la ville présente des paysages naturels variés : des reliefs, avec des monts et des collines (y compris lesSept Collines historiques), des plaines, des zones de campagne (Agro Romano, avec des champs cultivés, des prés, des fermes, des allées de pins parasols), des « marranes » (fossés ou tranchées avec de petits ruisseaux), le fleuve Tibre et ses affluents, dont la rivièreAniene, une île fluviale (île Tibérine), et des zones côtières avec des forêts de pins, des dunes et des plages de sable (Capocotta), sur la côte de la mer Tyrrhénienne longeant leLido di Ostia[22].
Le centre historique de Rome est dominé par lessept collines :Aventin,Cælius,Capitole,Esquilin,Palatin,Quirinal etViminal, se situant toutes sur la rive gauche du Tibre qui traverse la ville en direction du Sud et au milieu duquel se trouve l'île Tibérine. Le centre-ville comprend également les collines duJanicule, duPincio et duVatican, ainsi que le relief artificiel deMont Testaccio. Hors des murs se trouvent d'autres collines, plus élevées, comme leMonte Mario (140 m), lemont Parioli ou lemont Antenne. La ville antique était entourée par des murailles dont lemur d'Aurélien, une enceinte construite par l'empereurAurélien en270 pour protéger les quartiers qui s'étaient développés en dehors de laMuraille Servienne. Cette partie de Rome couvre environ 4 % de la superficie de la municipalité actuelle qui s'étend bien au-delà de l'espace proprement urbain.
Le centre historique est l'une des cités antiques les plus grandes du monde, il est divisé en22Rioni et comprend environ 300 hôtels, plus de 2 000 palais,300 églises,200 fontaines monumentales, plusieurs sites archéologiques, huit parcs, les principaux monuments de la ville, les institutions gouvernementales et des milliers de magasins, bureaux, bars et restaurants.
Situé à la frontière entre le nord méditerranéen et une zone plus froide liée à la présence des Apennins et des volcans, l'écosystème de Rome se divise en trois zones : humide autour duTibre et de l'Aniene, plus sec vers la partie Est, et plus méditerranéen sur la partie proche de la côte. La faune et la flore se répartissent selon ce découpage.
Avec sa diversité de paysages et son étendue, Rome offre une grande variété d'habitats pour les plantes. Une analyse de la flore réalisée en 1995 a permis de dénombrer plus de 1 300 espèces de plantes : ce nombre, important pour une ville de cette taille, s'explique grâce à la douceur du climat et à l'ensoleillement. Parmi les espèces les plus typiques, lespins,pins parasols,cyprès,palmiers,lauriers-roses,magnolias,eucalyptus,cèdres,chênes verts, sont présents dans les parcs, les allées, les zones archéologiques, le long des routes, sur les places. La visibilité de cette verdure méditerranéenne et exotique crée une impression de ville verte.
La faune également bénéficie de ces conditions écologiques particulières. Il a été dénombré à Rome145 espèces de vertébrés. Les chats, vivant en liberté, notamment dans les zones archéologiques, seraient près de 300 000, et sont depuis 2001 protégés à titre de « patrimoine bioculturel »[27]. La présence d'oiseaux, comme les cormorans et les mouettes en plein centre-ville[28], prouve la qualité biologique des eaux des fleuves, où vivent suffisamment de poissons et en assez grande variété pour les nourrir[29].
Rome est l'une des capitales les plus vertes d'Europe[30]. Elle possède un grand nombre de parcs qui appartenaient auparavant à l'aristocratie locale. Les jardins sont souvent nommés « villas » car ils se trouvent sur d'anciennes propriétés patriciennes. Rome est également une des seules grandes villes à avoir autant d'espaces agricoles et de campagne en son sein, l'Agro Romano. Au total, les zones vertes libres couvrent une superficie totale de86 000 hectares, soit 67 % des128 500 hectares de Rome Capitale[31].
Parmi les grands parcs du centre-ville, se trouvent :
La protection des zones naturelles est un phénomène assez récent à Rome, puisque c'est en 1987 qu'a été créée la première réserve naturelle (parc urbain du Pineto) et l'année suivante leparc régional de l'Appia Antica (1988). Le maintien d'espaces naturels grâce aux vestiges archéologiques est particulier à Rome, et permet à la nature d'arriver au centre de la ville. Il existe toujours des champs cultivés, des prés, de vieilles fermes, des allées de pins parasols, des pinèdes, vallons ou des zones humides. L'organisme de protection de la natureRomanatura, créé en 1997, a permis d'amplifier le nombre de zones protégées (actuellement[C'est-à-dire ?] de quatorze)[31], parmi lesquelles :
Le nom de la ville est dû selon la tradition à la légende des jumeauxRomulus et Rémus[32], où le premier tua le second, obtenant ainsi le droit de donner son nom à la ville qu'il construisait. Une autre hypothèse suggère que le nom de Rome viendrait du motRumon, nométrusque duTibre, qui serait ainsi devenue « La ville du fleuve »[33]. On a aussi évoqué une origine provenant du mot grec ῥώμη (rhṓmē), qui signifieforce[34]. La date légendaire de la fondation de la ville est fixée au 21 avril de l'an 753av. J.-C.[32] (date qui a été retenue comme celle du début du calendrier romain).
Caput mundi (du latin : « Capitale du monde »), expliqué par l’immensité croissante de l’Empire romain qui a fait de Rome l’une des villes les plus influentes de l’histoire ;
L'Urbs (« La Ville » en latin), car dans l'Antiquité le motUrbs désignait Rome, qui était considérée comme la ville par excellence ;
Caput fidei (du latin : « Capitale de la foi ») etVille Sainte, car Rome a été pendant des siècles le siège principal du pouvoir de l’Église catholique (qui est donc très souvent aussi appelée l’Église catholique romaine).
lalouve capitoline, inspirée par la légende de la fondation de Rome ;
SPQR (le Sénat et le peuple romain)[36] : la devise antique, qui est toujours celle de la ville de Rome : elle fait partie du blason de la ville, et figure toujours sur les édifices publics, bâtiments et bouches d'égout.
Lescouleurs de Rome sont le rouge et le jaune (la pourpre et l'or).
Selon la légende, Rome aurait été fondée le« Varron date l'événement de la3e année de la6eOlympiade, soit entre l'été 754 et le printemps 753. Et puisque le jour de la fondation est associé à la fête deParilia par Romulus (sur lemont Palatin), qui aurait tué son frère jumeau Rémus lors de la création de la ville. Ces deux frères sont les descendants dudieuMars et deRhéa Silvia, fille deNumitor. La généalogie légendaire de Romulus permet de donner une origine divine à Rome : la Ville aurait été créée, car les dieux le voulaient ainsi. Les Romains affectionnent de lier l'histoire de Rome à celle de la mythique ville deTroie et de sa chute ; peut-être trouve-t-on là l'intention de la fable, rapportée parPlutarque, sur une origine de la ville du fait de naufragés troyens et troyennes, reprenant la trame narrative desNauprestides[37]. »
D'après les sources archéologiques, les premiers occupants du site auVIIIe siècle av. J.-C. étaient des bergers vivant dans des cabanes installées sur leMont Palatin, une colline qui domine leTibre.
À la même époque, la péninsule italienne est occupée par plusieurs peuples : les Grecs au Sud, les Carthaginois en Sardaigne et en Corse, les Étrusques au Nord, des peuples italiques au centre. Ce sont les Étrusques qui, auVIIe siècle av. J.-C. réunissent les villages dans la plaine du Latium et créent une cité qui est protégée par les sept collines environnantes et par ses remparts.
Rome est l'une des rares capitales du monde qui a été constamment habitée depuis près de trois millénaires. Les spécialistes considèrent que Rome était, à l'époque impériale (c'est-à-dire pendant la période comprise entre les débuts de l'époque chrétienne et leVIe siècle), la plus grande ville du monde, comptant entre un et deux millions d'habitants[38] (à peu près la taille de Londres au début duXIXe siècle, lorsque Londres était la plus grande ville du monde).
Après laSeconde Guerre mondiale, Rome a continué à se développer et à augmenter sa population à la suite du boom économique, qui a conduit à la construction de nombreuses zones suburbaines dans les années cinquante et soixante. Les deux millions d'habitants sont atteints en 1960, et en 1980 la ville abritait2,8 millions de personnes[45].
Des différences sociologiques existent selon les quartiers. Le nord (Tor di Quinto), le centre et le sud de la ville (EUR) sont aisés, tandis que la majeure partie des quartiers est (dontSan Basilio etAlessandrino) est populaire, tout commePrimavalle à l'ouest[46].
Durant sa longue histoire, et étant donné son importance, Rome a toujours eu une population caractérisée par d'importants flux migratoires ; ainsi, par tradition, un « vrai » Romain est une personne dont la famille a vécu à Rome depuis au moins sept générations. Aujourd'hui, on considère qu'un individu né à Rome de parents nés à Rome est un « Romain de Rome », selon l'expression consacrée.
Rome est la municipalité italienne avec le plus grand nombre de résidents étrangers[48] : au, il y en avait un total de 385 559, soit 13 % de la population totale[49]. La communauté roumaine est la plus nombreuse avec pas moins de 100 000 résidents. Près de la moitié de la population immigrée est d'ailleurs d'origine européenne (Roumains, Polonais, Albanais, Ukrainiens), ce qui représente en 2015 plus de 150 000 personnes. L'autre moitié, d'origine non européenne, est représentée notamment par des Philippins, Bengalis et Chinois[50].
Lareligion chrétienne s'est rapidement implantée dans la capitale de l'Empire grâce à la présence de la communauté juive. Le christianisme est devenu une religion légale en313 (édit de Milan), avant de devenir la religion officielle de l'Empire en380 (édit de Thessalonique).
L'importance de la communauté chrétienne dans la cité et la tradition selon laquellesaint Pierre etsaint Paul y furent martyrisés firent de Rome la capitale des chrétiens et surtout de l'Église catholique.
L'évêque de Rome, successeur de l'apôtre Pierre, est très tôt considéré comme lepape de toute la chrétienté. De 753 à 1870, Rome est la capitale desÉtats pontificaux qui s'étendent de la mer Tyrrhénienne à lamer Adriatique. La fondation duroyaume d'Italie sous l'égide de la maison de Savoie met fin à leur existence. Le papePie IX se réfugie au palais du Vatican se considérant prisonnier de fait, c'est le début de la controverse appeléequestion romaine.
Lejudaïsme fut longtemps confiné aughetto de Rome sous les papes. La communauté juive de Rome est la plus ancienne d'Europe, et l'une des plus anciennes du monde[58]. Forte d'environ 20 000 membres, elle possède son propre dialecte[59]. Lagrande synagogue de Rome est le lieu de culte juif le plus important de la ville. Lamosquée de Rome, achevée en 1995 dans le quartier de Parioli, est l'une des plus vastes d'Europe[60]. Elle dessert la communauté musulmane d'environ 100 000 personnes.
La ville accueille également d'autres entités internationales importantes telles que l'OIDD (Organisation de droit du développement international), l'ICCROM (Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels) et l'UNIDROIT (Institut international pour l'unification du droit privé).
Ville métropolitaine et subdivisions administratives
Capitale de laprovince homonyme à partir de 1870, Rome est depuis 2015, celle de laville métropolitaine de Rome Capitale, qui regroupe121 communes[62]. Depuis 2013, le territoire de la ville est divisé en quinzemunicipalités (enitalien,municipi), qui sont pour Rome l'équivalent des arrondissements parisiens[63]. Il y en avait 19 auparavant. Le centre historique de Rome est également divisé en 22 quartiers ouRioni, tous situés à l'intérieur des murs d'Aurélien, à l'exception de Prati et Borgo[64].
La ville de Rome constitue une structure administrative spéciale appelée Rome Capitale, créée en 2010. Elle est dirigée par la junte capitoline, composée du maire et de douze assesseurs, et par l'Assemblée capitoline, composée de quarante-huit conseillers. Les élections municipales se tiennent tous les cinq ans.
Début 2014, la ville est confrontée à une crise budgétaire sans précédent qui la mène en situation de quasi-faillite. L'endettement cumulé est de1,2 milliard d'euros. Le maireIgnazio Marino dénonce la gestion de la ville de ses prédécesseurs. Le personnel municipal compte environ 62 000 agents (fonctionnaires, policiers municipaux, employés des sociétés des transports et de nettoyage), cependant, aux dires de nombreux résidents, les services municipaux fonctionnent mal, les transports publics sont insuffisants, la gestion des déchets et de la voirie est défaillante[65],[66].
Rome apparaît comme le résultat du chevauchement continu des témoignages architecturaux et urbains de différents siècles, dans une interpénétration unique et suggestive qui montre la relation complexe que la ville a toujours établie avec son passé, dans une succession de développements chaotiques, de périodes de déclin, renaissances et tentatives, à l’ère contemporaine, de moderniser le tissu urbain. En raison de sonhistoire très ancienne, Rome est une ville très riche en monuments, musées et points de vue : elle est la ville du monde avec le plus de monuments[67].
Dès leXVIIe siècle, lors de l'inauguration duGrand Tour par les Anglais, elle est une des destinations préférées de jeunes nobles européens venus parfaire leur éducation au contact des beautés antiques. Dans la deuxième moitié dusiècle des Lumières[68], cet afflux d'étrangers culmine, et s'enrichit de nombreux hommes de sciences désireux d'enquêter – dans un esprit encyclopédique – sur les savoirs rassemblés au fil des siècles dans les bibliothèques et les archives de la ville.
« À ce lieu se rattache toute l’histoire du monde, et je compte un second jour de naissance, une véritable renaissance, du jour où je suis arrivé à Rome. »
Rome était la capitale de l'Empire romain. Elle a conservé de nombreux monuments antiques, dont leColisée est l'un des plus célèbres. Dans cetamphithéâtre qui pouvait accueillir jusqu'à 60 000 personnes avaient lieu, entre autres, des combats de gladiateurs et d’animaux. Édifié entre70 et80, c'est l'œuvre des empereursVespasien etTitus. Autre exemple de monumentalité, leCircus Maximus, qui connut son apogée auIIIe siècle : il mesurait alors600 mètres de long pour200 mètres dans sa plus grande largeur, et près de 250 000 spectateurs pouvaient assister à ses courses de chevaux.
Le quartier duForum romain et du Colisée, cœur de la ville antique, est dominé, entre autres, par l'arc de Constantin, érigé en315 pour commémorer la victoire de l’EmpereurConstantin surMaxence, l'arc de Titus, l'arc de Septime Sévère. Lesforums impériaux, leCapitole et lesmusées capitolins, lePanthéon, lesthermes de Dioclétien et deCaracalla et les onzeaqueducs de Rome, lescatacombes sont autant d'autres monuments célèbres. Le Forum romain était, au temps de l'Antiquité, une grande place où les Romains se rassemblaient pour discuter d'affaires. C'était là que siégeait la Curie (Sénat). Cette place était le centre religieux et économique de l'Empire romain. En effet, il y avait de nombreux temples, dont le temple de Jupiter, le temple de Juno Moneta, où le trésor de Rome était conservé, letemple de Vesta, contenant le feu sacré, bref, l'ensemble des symboles de la culture romaine. Au Moyen Âge, les vestiges se sont enfouis sous la terre. Cependant, certaines pierres furent réutilisées pour la construction de monuments et d'édifices. Aujourd'hui, le Forum est composé de ruines.
Une image caractéristique de la Rome médiévale et de l'Agro Romano étaient les nombreuses tours fortifiées (« torri ») et les châteaux, souvent construits sur des ruines antiques. Les forteresses étaient construites par les familles nobles aux endroits stratégiques. Les luttes entre les grandes familles romaines entre lesXIe siècle etXIIIe siècle, entraînèrent la multiplication de ces palais fortifiés défendus par des tours. Au Moyen Âge, Rome comptait + de 300 tours fortifiées, et était appelée « Roma turrita » ! Beaucoup de ces édifices furent abattus à la fin duXIIIe siècle, ou détruites et abandonnées. Il n'en reste aujourd'hui qu'une quarantaine, réparties entre le centre historique (tour des Milices,tour Caetani,tour des Conti,tour Sanguigna,tour des Capocci,tour des Anguillara) et celles hors les murs (Tor de Schiavi,tour de Centocelle,tour San Michele, Tor Pignatarra). Parmi les châteaux les plus imposants, lechâteau Saint-Ange, laforteresse d'Ostie ou encore lamaison des chevaliers de Rhodes[69].
L'art baroque est né à Rome. La ville lui doit auXVIIe siècle ses grandes places théâtrales, souvent ornées de fontaines ou d'obélisques, dont la plus représentative et la plus célèbre est laPiazza Navona. L'art baroque est aussi représenté par la célèbrefontaine de Trevi deNicola Salvi et laplace d'Espagne avec son fameux escalier de la Trinité des Monts. Cette effervescence artistique répond aux souhaits des papes qui font appel aux artistes les plus talentueux d'Italie pour décorer la ville, avec un point d'orgue lors de laHaute Renaissance. À cette époque, la Ville éternelle bénéficie de la présence simultanée de trois génies :Le Bernin,Borromini etPierre de Cortone, qui passeront la majeure partie de leur carrière à Rome.
Dans les premières décennies suivant sa proclamation de capitale, Rome fut en chantier permanent. La ville avait en 1870 des dimensions modestes, flottant littéralement dans les limites de la muraille aurélienne, avec de nombreux espaces vierges. De nombreuses opérations d'urbanisme étaient nécessaires dans une ville restée encore très provinciale, peu pratique, aux rues tortueuses et manquant de tous les services urbains modernes : construction de grands bâtiments administratifs (ministères, Palais de Justice,Palais des Expositions...), aménagement de nouveaux axes (Corso Vittorio Emanuele II,Via XX Settembre), construction de logements pour les nouveaux fonctionnaires, édification d'infrastructures (hôpitaux, abattoirs, casernes...), aménagement des rives du Tibre... De cette époque date lemonument à Victor-Emmanuel II, aussi connu sous le nom d'« Autel de la Patrie » (surnommé la « Machine à écrire » par certains Romains), bâtimentnéoclassique le plus connu de la ville. LePalais de Justice, situé sur la placeCavour, est un exemple d'éclectisme. Il est surnommé péjorativementPalazzaccio (« vilain palais ») par les Romains.
L'Exposition Internationale de 1911 fit naître le quartier de la piazza Mazzini, ainsi que la création de lagalerie nationale d'Art moderne. Un début d'expansion vers la mer (Ostie,Fregene) est lancé dès 1916. Lequartier Coppedè (1921-1927) est un bel exemple d'architecture Art nouveau. Descités-jardins comme le pittoresque quartier de laGarbatella sont mis en chantier dans les années 1920.
Avec l'arrivée au pouvoir de Mussolini en 1922, commence une politique d'urbanisme de prestige, prônant un retour à la grandeur antique. De larges avenues sont percées, destinées à la circulation comme aux défilés : Via dell'Impero, via del Mare (pour relier Rome à la mer, actuelleVia Cristoforo Colombo),via dei Fori Imperiali, ouverte en 1932 pour dégager la vue sur le Colisée, condamnant à destruction une partie des Forums, ou encore laVia della Conciliazione, pour marquer la réconciliation avec l'Église (mais faisant disparaître une partie du quartier du Borgo). Rome se dote d'infrastructures nouvelles : reconstruction de l'université de La Sapienza, construction de ministères comme lePalazzo della Farnesina ou lePalais des Colonies (futur siège du FAO).
L'architecture fasciste apparaît surtout dans le quartier de l'EUR, bâti dans la deuxième moitié desannées 1930. L'Esposizione Universale di Roma (Exposition universelle de Rome), qui devait s'y tenir en1942 a donné son nom au quartier, mais elle fut annulée en raison de laSeconde Guerre mondiale. Il reste à ce jour un des principaux témoignages de l'architecture fasciste inspirée par le néoclassicisme, avec des édifices tels que lePalais de la Civilisation Italienne, surnommé « Colisée carré », ou encore lePalais des Congrès. C'est à cette époque également qu'est bâti l'ensemble sportif duForo Italico, avec son Stade des Marbres et ses statues à l'antique.
Palais de la Civilisation du Travail, quartier de l'EUR.
Palais des Congrès, quartier de l'EUR.
Stade des Marbres, au Foro Italico.
Palais Farnesina, Ministère des Affaires Étrangères.
Rome, à part de rares bombardements, est sortie épargnée de laSeconde Guerre mondiale. L'année sainte de 1950 est l'occasion d'achever lagare Termini, ainsi que lavia Cristoforo Colombo, destinée à relier Rome à la mer. Le quartier de l'EUR est achevé, devenant un quartier d'affaires et ministériel, et la première ligne de métro ouvre en 1955. Pour lesJeux olympiques de 1960, le stade olympique et les deux palais des sports sont construits, ainsi que levillage olympique. Un nouvel aéroport, Leonardo da Vinci à Fiumicino, est inauguré en 1961 en complément de celui de Ciampino. Le périphérique de Rome, leGrande Raccordo Anulare, de 70 km de long est achevé en 1970.
La ville de Rome contient de nombreux ponts célèbres qui traversent le Tibre. On compte une trentaine de ponts (28 sur le Tibre, et 5 sur la rivière Aniene)[73]. Parmi les plus remarquables, citons lepont Cestius, lepont Fabricius, lepont Milvius, lepont Saint-Ange et ses statues, lepont Sisto.
Rome est la ville du monde qui compte le plus d'obélisques antiques : 13[76]. La ville abrite huit anciens obélisques égyptiens et cinq anciens romains. Tous proviennent des empereurs romains victorieux, qui ramenèrent d'Égypte des obélisques en guise de trophées. En effet, les obélisques constituaient un butin très prisé, et ils furent utilisés comme éléments de décoration dans les temples, les cirques et les mausolées de Rome. Après la chute de l'Empire, ils restèrent longtemps enfouis sous les ruines. Exhumés à la Renaissance, les obélisques furent à nouveau érigés par les papes, pour célébrer la gloire de l'Église[77]. On trouve également quelques obélisques plus récents. Les obélisques de Rome sont une caractéristique de la ville et font partie intégrante de son patrimoine antique[78].
Rome est la seule grande capitale occidentale à avoir conservé ses murs d'enceinte. L'expression « Hors les Murs » prend tout son sens à Rome, puisque, jusque récemment, la quasi-totalité de la ville était incluse dans le périmètre du mur d'Aurélien. Ce qui explique que presque tous les monuments de Rome se trouvent à l'intérieur de cette muraille. Tout ce qui se trouvait à l'extérieur (catacombes, fermes, monastères, vignobles), était en effet beaucoup plus vulnérable. Les anciennes basiliques Saint Paul, Saint Laurent et Sainte Agnès, à l'extérieur de l'enceinte, portent toutes le suffixe « Fuori le Mura » (hors les murs).
À Rome, au fil des siècles, de nombreuses colonnes ont été érigées à des fins commémoratives. Parmi les 14 encore existantes[80],on peut citer[style à revoir] :
On compte aujourd'hui à Rome une soixantaine de catacombes, abritant des milliers de tombes, développant leurs galeries sur plus de600 kilomètres. Parmi les plus importantes, on trouve :
Rome abrite laBibliothèque nationale centrale, chargée du dépôt légal[84] : elle abrite environ7 millions de volumes et est la plus grande bibliothèque italienne[85]. Mais la bibliothèque de Rome la plus connue se trouve au Vatican : c'est laBibliothèque apostolique du Vatican, l'une des plus anciennes du monde (1475), riche de plus de1,6 million de volumes, célèbre dans le monde entier pour ses manuscrits et documents de grande valeur.
Les principales bibliothèques de Rome comprennent : laBiblioteca Angelica, ouverte en 1604 (200 000 volumes), première bibliothèque publique d'Italie ; laBiblioteca Vallicelliana (130 000 volumes), créée en 1565 ; laBiblioteca Casanatense (400 000 volumes), ouverte en 1701 ; la Biblioteca del Ministero degli Affari Esteri, spécialisée dans la diplomatie, les affaires étrangères et l'histoire moderne ; la Biblioteca dell'Istituto dell'Enciclopedia Italiana, fondée en 1925 ; labiblioteca di Archeologia e Storia del Arte, fondée en 1922 (370 000 volumes) ; labiblioteca Universitaria Alessandrina, fondée en 1667 (un million de volumes) ; la bibliothèque Don Bosco, une des plus grandes et des plus modernes de toutes les bibliothèques salésiennes ; la Biblioteca e Museo teatrale del Burcardo, un musée-bibliothèque spécialisé dans l'histoire du théâtre ; la Biblioteca della Società Geografica Italiana, basée à la Villa Celimontana et plus importante bibliothèque géographique d’Italie (et une des plus importantes d’Europe). Il existe également un grand nombre de bibliothèques spécialisées rattachées à divers instituts culturels étrangers à Rome, dont celles de l'Académie américaine de Rome, de l'Académie française de Rome et de laBiblioteca Hertziana (300 000 volumes) d'histoire de l'art, une bibliothèque allemande souvent réputée pour son excellence dans les domaines des arts et des sciences.
Rome est un centre national pour lesétudes supérieures. Elle possède22 universités d'État ou privées et24 universités pontificales, soit un total de 46 universités[86]. Sa première université,La Sapienza, fondée en1303, est l'une des plus anciennes d'Europe : elle est encore la plus grande d'Europe et la seconde du monde pour le nombre d'étudiants[87]. Parmi les autres universités publiques, on peut citerTor Vergata (1982) etRomeIII (1992).
Rome est l'une des capitales mondiales du cinéma. Elle possède son grand complexe de studios cinématographiques,Cinecittà, la capitale duCinéma italien, fondée en 1937 et où sont tournés des films à gros budget[91]. À partir de 1945, avecRome, ville ouverte, de Roberto Rossellini, les metteurs en scèneitaliens d'après-guerre ont été contraints de tourner leurs films à ciel ouvert, dans les rues et sur les places, car les studios de Cinecittà avaient été bombardés : c'est ainsi qu'est né lenéoréalisme à l'italienne. Dans les années 1950 et 1960, Rome est devenue pour les producteurs américains la « Hollywood-sur-Tibre » : y ont notamment été tournés de grandspéplums ayant marqué l'histoire du cinéma, commeBen Hur,Cléopâtre,Quo Vadis ? ou encoreSpartacus etGladiator. C'est à Cinecittà également qu'un nouveau genre, le « western spaghetti », a vu le jour dans les années 1960, avec pour chef de fileSergio Leone.Federico Fellini y a tourné nombre de ses films. Plus récemment,Martin Scorsese a choisi les studios pour filmerGangs of New York (2002),Mel Gibson y a réaliséLa Passion du Christ en 2004 et le filmAnges et Démons deRon Howard (2009) avait la ville pour cadre. La sérieRome deHBO/BBC y a été tournée, ainsi que le livre 6 de la sérieKaamelott. Les studios ont reconstitué les décors du Vatican pour les tournages de la série dePaolo SorrentinoThe Young Pope (2016) et sa suiteThe New Pope (2019).
Rome a une gastronomie riche, ancienne et bien à elle. La cuisine romaine traditionnelle se compose essentiellement d'aliments « pauvres » et de plats à base de céréales, légumes et viandes. C'est pourquoi on parle de « cucina povera », ce qui ne signifie pas que la cuisine soit pauvre mais que les ingrédients de base sont simples et rustiques : herbes aromatiques, huile, lard, jambon[93]. La gastronomie romaine est très variée et savoureuse, et comprend nombre de spécialités à base de pâtes, de viande, d'abats (tripes), de poissons et beaucoup de recettes à base de légumes (artichauts...). Lacuisine de la Rome antique, décrite dans leSatyricon de Pétrone et les recettes d'Apicius, était totalement différente et bien plus extravagante[94]. À partir du Moyen Âge, la cuisine romaine se divise en deux catégories : la cuisine pontificale, consommée à la cour des Papes[95], et la cuisine populaire, à l'origine de celle de nos jours. Il est à noter l'importance des influences juives dans la gastronomie romaine, la communauté juive étant la plus ancienne d'Europe et préservant ses traditions culinaires (artichauts à la juive, agneau à la juive... ; nombreuses charcuteries ou pâtisseries).
Parmi les plats romains typiques servis dans les « trattorias » et autres « osterias ». Les plats de pâtes comprennet lesspaghettis à la carbonara,bucatini all'amatriciana, et les pâtes à la Gricia (ces trois recettes ci-dessus sont toutes à base deGuanciale (joue de porc) et le fromage utilisé est lePecorino Romano. D'autres plats de pâtes comprennent les pâtes « Cacio e pepe » (au fromage et poivre), lespennesall'Arrabbiata (sauce piquante), et legnocchi alla romana (pâtes de semoule ou de pommes de terre).
Les plats de légumes comprennent les célèbres carciofi alla romana (artichauts à l'ail et aux herbes) et les carciofi alla Giudia (artichauts frits), lapuntarelle (chicorée crue avec sauce à l'anchois), la pizza romana, peperoni alla romana (poivrons sautés avec de l'oignon), pomodori al riso (tomates au riz à la romaine).
Les plats de viande coprennent les plats à base d'agneau rôti, comme l'abbacchio alla Scottadito (côtelette d'agneau grillée),saltimbocca alla romana (escalope de veau roulée).
les plats de tripes et abats comprennent la trippa ou tripes à la romaine (aux tomates et aux herbes), coda alla vaccinara (ragoût de queue de bœuf), et la pajata (tripes d'agneau).
LaStracciatella (bouillon de viande aux œufs et parmesan) fait partie des soupes.
Pour les poissons et fruits de mer, Rome est spécialisée dans les calamars frits à la romaine, et labaccalà (morue).
Fromages :Pecorino romano. Desserts :Zuppa inglese (« soupe anglaise », appelée aussi charlotte russe). Antipasti : Suppli (croquettes de riz farcies de mozzarella et tomate)[96].
21 avril : naissance de Rome (Natale a Roma) : feux d'artifice et fêtes au Capitole commémorant la fondation mythique de la ville par Romulus en - 753av. J.-C.
Fin mai : concours hippique International (parc Villa Borghèse)
Rome est la ville hôte desJeux olympiques d'été de 1960. Elle est officiellement candidate pour recevoir les Jeux olympiques d'été de 2024, avant de renoncer. En1998, la ville accueille les troisièmesJeux équestres mondiaux.
En athlétisme, lemeeting de Rome « Golden Gala », disputé depuis 1980, fait partie des grandes épreuves mondiales de laDiamond League. En natation, leTrofeo Settecolli est depuis 1963 le plus ancien meeting international au monde. Lemarathon de Rome se déroule chaque année depuis 1995[103]. En tennis, leMasters de Rome, l'un des plus importants tournois sur terre battue, se tient tous les ans depuis 1930 sur la terre battue duForo Italico. En cyclisme, la Ville éternelle a accueilli à plusieurs reprises l'arrivée duTour d'Italie. Les matchs de l'Équipe d'Italie de rugby à XV (depuis son entrée dans le tournoi des VI Nations en 2000) se déroulent chaque année à Rome, au stade Flaminio ou au Stade Olympique.
Stade des Marbres, stade d'athlétisme de 20 000 places bâti en 1932, célèbre pour ses statues d'athlètes en marbre,
stade nautique, qui a accueilli les épreuves olympiques en 1960,
Stade de tennis de Rome, avec plusieurs courts de tennis en terre battue, qui accueillent chaque année depuis 1930 lesInternationaux d'Italie, ou tournoi de Rome (Masters 1000), l'un des plus importants tournois sur terre battue ;
Stade Flaminio (30 000 places), construit en 1959, qui accueille des matchs de football et de rugby ;
Salle omnisportsPalalottomatica (1960), d'une capacité de 11 000 spectateurs ;
Rome abrite deux hippodromes : l'hippodrome della Capanelle (Derby Italien, prix du Président de la République) et l'hippodrome di Tor di Vella (Gala international du Trot).
Le Colisée est l'un des lieux les plus visités du monde.
Rome est une des plus importantes destinations touristiques du monde, et ce depuis des siècles. Depuis le Moyen Âge, le siège de la papauté et lepèlerinage de Rome en font un lieu incontournable pour les chrétiens du monde entier.
Ce succès est dû à l'immense patrimoine de la ville, ses sites archéologiques, ses monuments et trésors artistiques, mais aussi à la beauté de ses vues panoramiques, au caractère théâtral de ses places, aux chaudes couleurs ocre de ses bâtiments ou encore à la majesté de ses parcs[106]. Le Colisée et les musées du Vatican font partie des lieux les plus visités du monde. La ville peut se targuer d'être à la fois un des plus grands centres archéologiques du monde, un des centres historiques urbains les plus étendus et un lieu de pèlerinage religieux majeur. C'est pourquoi l'UNESCO classe en 1980 lecentre historique de la ville aupatrimoine mondial de l'humanité, ainsi que leVatican et lespropriétés du Saint Siège à Rome.
L'économie de Rome est caractérisée par l'absence d'industries lourdes et repose largement sur le secteur des services. Une particularité est que la ville est la plus grande commune agricole d'Europe, avec50 000 hectares cultivés, soit près de 40 % de sa surface totale[109]. Aujourd'hui, Rome possède uneéconomie dynamique et diversifiée dans les technologies et les communications[110]. Le secteur des services est prospère. Il produit 6,7 % duPIB national (plus que toute autre ville en Italie). L'activité de Rome croît de 4,4 % annuellement et continue à se développer à un taux plus élevé que dans le reste du pays.
Letourisme est une des industries clés de Rome, employant de nombreuses personnes et comptant pour 12 % du PIB de la ville[111]. Rome est également le centre de l'industrie italienne du film, grâce aux studios deCinecittà. De nombreuxsièges sociaux d'entreprises, ministères, centres de conférence, stades et musées sont situés dans les quartiers d'affaires de Rome :Esposizione Universale di Roma (EUR) ;Torrino (au sud de l'EUR) ;Magliana ; De Medici-Laurentina de Parco ; « Tiburtina Valley », technopole industrielle longeant l'antiqueVia Tiburtina[112]. Rome abrite notamment les sièges sociaux de3 entreprises parmi les cent plus grandes du monde :Enel,Eni,TIM[113].
D'après une étude du groupe immobilierKnight Frank et deCiti Private Bank publiée en 2009, Rome est la huitième ville la plus chère du monde en ce qui concerne les prix de l'immobilier de luxe (13 500 euros par mètre carré)[114],[115].
À la différence d'autres capitales européennes, Rome compte très peu de grands magasins. Si elle n'est pas l'équivalent de Harrod's ou du Printemps, laRinascente en est un rare exemple. En revanche, Rome abrite un très grand nombre de boutiques et magasins en tout genre. Laplace d'Espagne est à la fois le cœur du principal quartier commerçant de Rome et le fief de la mode. La place et les rues alentour, notamment laVia Condotti, via Borgognona,via Frattina, constituent le « Trident », sorte deTriangle d'Or de la mode et du luxe à Rome. Tous les grands noms du prêt-à-porter haut de gamme — Armani, Biagiotti, Fendi, Ferragamo, Ferré, Gucci, Max Mara, Missoni, Prada, Valentino, Versace... — ont ici pignon sur rue. Rome est reconnue comme une capitale mondiale de la mode[116]. Le défilé de haute coutureSotto Le Stelle (« sous les étoiles ») qui se déroule en juillet sur les marches de l'escalier de la Trinité des Monts en est le point d'orgue[117]. D'importantes maisons de mode, de luxe et de joaillerie, commeValentino,Bulgari,Fendi,Gattinoni,Roberto Capucci,Renato Balestra,Laura Biagiotti, Sandro Ferrone ouBrioni ont leur siège principal et/ou ont été fondés à Rome.
Centre de la « Dolce Vita », rendez-vous des vedettes italiennes et étrangères dans les années 1950 et 1960, laVia Veneto a conservé nombre de boutiques de luxe[118]. Les 1 500 mètres de lavia del Corso abritent tous types d'établissements et de commerces en tous genres qui en font un paradis du shopping.
Lavia del Babuino, lavia Giulia et lavia dei Coronari sont quant à elles le fief des antiquaires. Lavia Margutta abrite de nombreuses galeries d'art et des boutiques d'artisanat d'art. Dans les rues près du Panthéon, on trouve encore des commerces pour ecclésiastiques.
L'aéroport Léonardo-da-Vinci, situé au sud-ouest de Rome à Fiumicino, est le principal aéroport de Rome et du pays. En 2019, l'aéroport a accueilli 43,5 millions de passagers[120].
L'aéroport de Ciampino, au sud-est de Rome, est utilisé à la fois par le transport commercial et militaire. En 2019, l'aéroport accueille 5,8 millions de passagers. En 2019, les deux aéroports accueillent 49,3 millions de passagers[120].
Située au centre de la péninsule italienne, Rome est le principal nœud ferroviaire d'Italie du centre[121]. Lagare centrale Termini ouRome-Termini, située près de l'Esquilin, est la gare la plus fréquentée d'Italie et l'une des plus grandes gares d'Europe. Ouverte en1863, entièrement reconstruite entre1939 et1951, elle est gérée parGrandi Stazioni et desservie parTrenitalia.Roma Tiburtina, la seconde gare de la ville, accueille les trains à grande vitesse.
Le réseau est moins étendu que ceux de la plupart des grandes capitales européennes, et n'est que le deuxième en Italie aprèscelui de Milan. Les découvertes archéologiques dans les sous-sols de la ville expliquent en partie cette situation[122]. La Ligne C doit être prolongée dans les années à venir[123].
Rome est desservie par de nombreuses lignes de bus. Remis en circulation en 2005, leréseau de trolleybus compte trois lignes en service et de nouvelles dessertes sont en cours d'aménagement[125],[126].
Un système de trains régionaux relie le centre de Rome aux quartiers périphériques et aux villes de la grande banlieue : 8 lignes du « train régional du Latium » (ferrovie regionali del Lazio) gérées parTrenitalia, 2 lignes gérées parCotral ;, et 1 ligne gérée parATAC.
Les nombreux embouteillages causés par la circulation automobile durant les années 1970 et 1980 ont mené à la création d'uneZona a Traffico Limitato — zone à trafic limité (ZTL) dans le centre-ville. Malgré la difficulté de réaliser des infrastructures souterraines à Rome, à cause notamment de nombreux vestiges archéologiques présents dans son sous-sol, un prolongement de la troisième ligne de métro est en construction et il existe des projets d'autres extensions du réseau, dont la création d'une quatrième ligne. Plusieurs parkings souterrains sont en cours de construction dans le but de remédier au manque de places pour les voitures. Le trafic routier reste néanmoins un problème important pour la ville.
Un système devélos en libre-service a été mis en place en 2008, leRoma'n'Bike, sur le modèle desVélib' parisiens, à une échelle bien moindre cependant. Jusqu'à présent, le succès n'a pas été au rendez-vous : en effet à Rome de nombreuses rues du centre historique sont couvertes de pavés irréguliers, la ville est très accidentée avec des collines et des rues en pentes, et la circulation automobile en décourage plus d'un. Les pistes cyclables sont rares (une centaine de kilomètres tout au plus) et souvent en mauvais état. Un long et pittoresque parcours le long des rives du Tibre a cependant été aménagé sur 30 km[127].
Un port de plaisance est construit à Ostie en 2001 et baptisé « Porto di Roma » (port touristique de Rome), il peut accueillir plus de800 bateaux de plaisance, et des yachts[128]. Il vise à faire de Rome un port de plaisance et touristique[129].
Carlo Maggi (Charles Magius), gentilhomme vénitien duXVIe siècle (dont on ne sait s'il a réellement existé), s'y est rendu lors d'une mission. Lorsque le sultan ottoman Selim a déclaré la guerre à laSérénissime, il fut envoyé par le Sénat en tant qu'homme sûr pour vérifier l'état des postes méditerranéens. Durant de son voyage à travers laMer Intérieure, il fut chargé de se rendre à Rome pour implorer l'aide du pape. Il profita de sa mission pour faire des relevés des vues cavalières et des plans précis des lieux visités. Il en tire, à la suite de son retour, une série de peintures (peut-être réalisées par un paysagiste flamand), visibles dans le Codex Maggi,actuellement[Quand ?] conservé à laBibliothèque nationale de France. Ainsi, on y voit la Personnification de laRome antique, miniature entourée de dix tableaux, dont une montrant Rome (avec leChâteau Saint-Ange) et une autre montrant son audience avec le pape[130].
Stendhal (Henri Beyle de son vrai nom), qui voyageait souvent en Italie, s'est rendu plusieurs fois à Rome. DansRome, Naples et Florence (paru en 1817), il se rend à une messe dupape, chantée dans lachapelle Sixtine par des castrats, qui lui est insupportable. Aussi, il fréquente différents théâtres (tels que l'Argentina et leValle), y compris des théâtres des marionnettes. SesPromenades dans Rome, écrit en 1829, est un guide expliquant quels monuments découvrir dans la capitale et comment les voir.
Ben-Hur (titre original :Ben-Hur : A Tale of the Christ), roman de l'AméricainLewis Wallace publié en1880 et qui relate l'histoire d'un princejuif fictif, Judah Ben-Hur, à l'époque deJésus-Christ.
La série belgeMurena traite de la Rome antique, notamment à l'époque deNéron. Créée en1997, elle est scénarisée parJean Dufaux et dessinée d'abord parPhilippe Delaby, puis parTheo à la suite du décès de ce dernier.
Alcibiade Didascaux chez les Romains, double épisode de la sérieAlcibiade Didascaux réalisé en 2000 par Clanet, raconte l'histoire de laRome antique.
L'Italie est certainement un des pays les plus représentés dans la peinture. Principalement des villes telles que Rome, éternel sujet de peintures de toutes époques[131] :
Les trois premiers niveaux deTomb Raider : Sur les traces de Lara Croft (ouChronicles, cinquième volet de la sérieTomb Raider, sorti en 2000), se déroulent dans la Cité éternelle, où elle y fit une de ses premières découvertes : laPierre philosophale. Après un affrontement avec des bandits dans un opéra, elle évolue dans différents lieux de la ville, tels que lesMarchés de Trajan (appelés fautivement « Marchés troyens » dans la version française) et leColisée (sous lequel elle découvre la fameuse pierre).
Rome est le lieu où se déroule en grande partie l'histoire d'Assassin's Creed Brotherhood (sorti en novembre2010), où l'on suit les aventures de l'AssassinEzio Auditore tentant de renverser lesTempliers infiltrés dans la cité. La ville est pour l'occasion entièrement modélisée, telle qu'elle était à l'époque de laRenaissance italienne, et permet au joueur de visiter, voire d'escalader ses plus célèbres monuments. Rome apparaît également à la fin de l'épisode précédent,Assassin's CreedII, ainsi que dansAssassin's CreedIII,Assassin's Creed Origins.
La ville est le théâtre des événements de la série télévisée éponymeRome, diffusée de 2005 à 2007. La série comporte22 épisodes répartis sur 2 saisons et traite de l'histoire de la fin de laRépublique Romaine.
Paris (France) depuis 1956 « Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi » qui veut dire « Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris »[132].
Rome a également signé des pactes d'amitié et de coopération avec d'autres villes du monde :
SPQR (Senatus populusque romanus) — le Sénat et le peuple romain — a été traduit enitalien parSono Pazzi Questi Romani (« Ils sont fous ces Romains ») par des compatriotes jaloux, repris dans les aventures d'Astérix et Obélix.
44 autres villes dans le monde portent le nom de Rome et il y aurait au moins une ville par continent portant ce même nom.
L'uniforme des célèbresGardes Suisses du Vatican n'a pas été créé par Michel Ange, contrairement à une légende.
↑In questo caso Roma avrebbe significato "città forte"; Plutarco scrisse: "[…] i Pelasgi, che, dopo aver visitato quasi tutte le terre abitabili e soggiogati quasi tutti i viventi, si fissarono dove sorge Roma, e per la propria forza in guerra diedero il nome alla città".
↑Son centre historique est situé sur sept collines : Le Quirinal, le Palatin, Le Capitole, l'Aventin, l'Esquilin, le Cælius et le Viminal
↑Claude Nicolet, Robert Ilbert et Jean-Charles Depaule, « Mégapoles méditerranéennes: géographie urbaine rétrospective »,Actes du colloque organisé par l'École française de Rome et la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme, Rome, 8-, Maisonneuve & Larose, 2000, 1071 pages.(ISBN2-7068-1377-6) et(ISBN978-2-7068-1377-1)
Yves Perrin,Itinéraires romains. Documents de topographie et d'archéologie historiques pour l'histoire de Rome. De Scipion à Constantin, Ausonius, Bordeaux, 2018, 585 p.