Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Canche ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 391 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laCanche. Le périmètre a été arrêté le 26 février 1999 et le SAGE proprement dit a été approuvé le, puis modifié le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Canche et Authie (Symcéa)[14].
La commune s'inscrit dans les « paysages du Ternois » tels qu'ils sont définis dans l'atlas de paysages de la régionNord-Pas-de-Calais, conçu par ladirection régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 4],[24]. Ces paysages, qui concernent138 communes avec trois pôles d'attraction que sontHesdin-la-Forêt à l'ouest,Saint-Pol-sur-Ternoise à l'est et, dans une moindre mesure,Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d'eau : laCanche au sud et laTernoise au nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre150 à 160m[25].
Le territoire d'une vingtaine de kilomètres du nord au sud et d'est en ouest, est traversé par laD 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin-la-Forêt, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par laligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l'absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural[25].
Au niveau de l'occupation des sols de ces « paysages du Ternois », les surfaces cultivées représentent 66,80 % de la surface totale et sont omniprésentes sur les plateaux avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, les prairies naturelles, permanentes 19 %, les forêts, comme la forêt d'Hesdin, et milieux semi-naturels 7,26 %, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, les espaces artificialisés 3,22 % avec principalement les communes de Saint-Pol-sur-Ternoise, Hesdin-la-Forêt et Frévent, les espaces industriels 0,52 % et les cours d'eau et plans d'eau 0,21 %[25].
L'inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[31].
Au, Rollancourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle appartient à l'unité urbaine d'Auchy-lès-Hesdin[Note 7], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 8],[Insee 2],[Insee 3]. La commune est en outre hors attraction des villes[Insee 4],[Insee 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (61 %), prairies (28,7 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), forêts (3,1 %)[34]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Ces noms de localités se terminant par-court sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages. L'appellatif toponymique-court (français modernecour) est issu du gallo-romanCORTE qui signifie « domaine ». Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent duMoyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique duVIe siècle[Note 9],[36].
D'aprèsMaurits Gysseling, le premier élémentRollan- s'explique par un nom de personne germanique :Hrōþilān[37].
Jacques de Lattre, seigneur de Villerval (Willerval?) et Rollancourt obtient contre finances de 250 livres, des lettres d'anoblissement données à Madrid le. Il appartient à une famille honorable, a été plusieurs foiséchevin d'Arras. En voulant réprimer les troubles connus récemment (apparition duprotestantisme,agitation des Pays-Bas espagnols contre l'Espagne), il a été emprisonné par les rebelles. Libéré, de nouveau échevin , il a été député par lesÉtats d'Artois auprès du duc de ParmeAlexandre Farnèse. Sa demande d'anoblissement a été soutenue par ce dernier et par le seigneur de Marles[39].
Pierre-Baudouin-Priez-Cardon (ou Prietz-Cardon) (1657-1746),écuyer, est seigneur de Rollancourt,Douvrain? ouDouvrin?, Blocus, Rongy àFlers. Fils de Pierre Prietz, écuyer, et de Marie-Joseph Cardon, il nait à Douai en 1657, est licencié en droit à l'Université de Douai le,conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France vers 1700. Il relève les noms et armes des Cardon en vertu du testament de son grand-oncle Maurand Cardon qui l'a institué son héritier universel à ces conditions. Il meurt le, à 89 ans. Il a épousé le à Lille, Marie-Françoise Breckvelt (1664-1741), née àLille en juillet 1664 (baptisée le) morte à Douai le, à 77 ans. Elle était la fille d'Ignace Breckvelt, seigneur de la Haye,bourgeois de Lille, intendant duMont-de-Piété et de Barbe de le Beulque[40],[41].
Jean-Louis Prietz-Cardon,chevalier, seigneur de Rollancourt, fils de Pierre-Baudouin Priez-Cardon, licencié en droit de l'université de Douai le, chef du magistrat (maire) de Douai , est créétrésorier de France au bureau des finances de lagénéralité de Lille, le, et reçu le 5 ou 6 février 1710. Il le reste jusqu'au. Il prend pour femme Marie-Anne-Antoinette de La Bauvette de Warnicamps, et en secondes noces, épouse sa cousine Marie-Françoise de Breckvelt(1702-1732), née en février 1702 (baptisée le), décédée à Lille le. Elle était la fille de Jacques Breckvelt, seigneur de la Haye, du Bois, de la Houtte, bourgeois de Lille,trésorier de France au bureau des finances de lagénéralité de Lille, convoqué aux assemblées des nobles, et de Marie de Lespaul[42].
Marie-Françoise Cardon de Rollancourt, dame de Rollancourt,Rongy, née du premier lit de Jean-Louis, épouse par contrat du à Douai, François-Emmanuel de Quellerie de Chanteraine, chevalier, seigneur de Chanteraine,Quiéry,Boursies,Vadencourt,Courchelettes, créécomte de Quellerie de Chanteraine en 1769, chevalier d'honneur à la cour duParlement de Flandres de 1764 au. Il est le fils de Charles-Philippe de Quellerie, écuyer, seigneur de Chanteraine, Quiéry, Boursies, du Forestel, ancien officier au régiment d'Issenghien, et de Marie-Françoise de Marmet de Valcroissant[40].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[51].
En 2022, la commune comptait 273 habitants[Note 10], en évolution de −11,94 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 41,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 28,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait152 hommes pour142 femmes, soit un taux de 51,70 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,2
7,5
75-89 ans
6,6
19,2
60-74 ans
21,3
17,1
45-59 ans
24,9
8,2
30-44 ans
9,5
38,3
15-29 ans
25,3
8,9
0-14 ans
10,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[53]
L'ensemble des élévations est monté en pierre calcaire sur un soubassement en damier de grès et de silex. Le pignon Est présente des rampants à wimbergue de pierre tandis que le pignon Ouest a du être restauré auXVIIIe siècle avec des rampants à épis de briques.
Le manoir changea plusieurs fois de propriétaires avant d'être repris en 2017 par Mr Minet et Mr Lefèvre qui y ont entrepris d'importants travaux de restauration (maçonnerie, pose d'une couverture en tuiles plates, menuiseries)
C'est une vaste construction comprenant un grand corps de logis encadré de deux ailes plus basses en retour sur la cour. Bâti en craie sur soubassement de grès, le château s'élève sur deux niveaux surmontés d'un toit en mansarde couvert d'ardoise. La façade aligne onze travées et est rythmée sur toute sa longueur par des pilastres colossaux surmontés de chapiteaux ioniques. Les trois travées centrales, qui constituent un avant-corps légèrement saillant, possèdent, contrairement aux autres travées, des ouvertures en plein cintre. Cet avant-corps est surmonté d'un fronton où sont sculptés des motifs décoratifs et des armoiries. La façade arrière, qui surplombe une vaste pelouse, est une copie plus sobre de la façade avant.
À l'intérieur, les pièces de réception se disposent en enfilade dans le corps principal. Seul le grand salon central a conservé son décor d'origine de boiseries et de stucs. L'escalier àrampe hesdinoise se trouve localisé à une extrémité du corps central. La propriété compte en outre plusieurs dépendances.
Vers 1850, le comte Hubert de Bertoult (1804-1877) originaire d'Hulluch, achète le domaine qui appartient encore à la même famille. Entre 1856 et 1867, il fait restaurer la façade, y ajoutant sur le fronton triangulaire ses armoiries et celles de son épouse Pauline Clara d'Hespel de Guermanez. En 1889, son fils Maurice de Bertoult, fait poser les grilles et les persiennes. Occupé par l'armée allemande entre 1940 et 1944, le château est déserté en 1948.
Depuis 1976, le château abrite l'Institut rural d'éducation et d'orientation du Pas-de-Calais. Son vaste parc comprenant bois, pâtures et étangs est confié à une société de chasse privée, inscrite au guide des meilleures chasses de France.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Auchy-lès-Hesdin comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur de français à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 169,lire en ligne
↑a etbÉléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DELIESSART,Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu,(lire en ligne),p. 35-36.
↑Paul (1874-19 ) Auteur du texteDenis Du Péage,Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909(lire en ligne),p. 486-487.
↑Paul (1874-19 ) Auteur du texteDenis Du Péage,Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909(lire en ligne),p. 488.
↑« Décès de trois maires et d'un ancien maire : En ce dernier trimestre de 2011, quatre figures du Ternois nous ont quitté »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Camille Gaubert, « Le bilan du maire de Rollancourt, Alain Carlier : « On a géré la commune en bon père de famille » : C'est en tant que maire qu'Alain Carlier entre pour la première fois au conseil municipal en 2008. L'agriculteur, fils d'un ancien conseiller, voulait « être autour de la table par intérêt pour la vie de la commune ». Il ne regrette pas. Car, même s'il considère que sa fonction s'apparente à du « dévouement », il a pu lancer plusieurs projets »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Les Projets du maire de Rollancourt - La défense incendie et le curage de l'étang parmi les projets prioritaires : Comme avec les Bilans des maires avant les élections, « La Voix du Nord » lance une nouvelle série consacrée aux Projets des maires. À Rollancourt, Alain Carlier entame son deuxième mandat »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).