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Roland Dumas est unavocat ethomme politiquefrançais né le àLimoges (Haute-Vienne) et mort le àParis. Proche deFrançois Mitterrand, il est notamment ministredes Relations extérieures de 1984 à 1986 etdes Affaires étrangères de 1988 à 1993. Il préside ensuite leConseil constitutionnel de 1995 à 2000.
Roland Dumas naît le àLimoges enHaute-Vienne. Il est le fils deGeorges Dumas, fonctionnaire des impôts détaché à la mairie de Limoges pour gérer les régies des services publics municipaux, et d'Élisabeth Lecanuet. Membre de laSFIO, interdite par lesautorités de Vichy, et de l'Armée secrète, Georges Dumas est arrêté sur dénonciation à laGestapo le, comme chef régional duNoyautage des administrations publiques (NAP), puis fusillé deux jours plus tard àBrantôme (Dordogne), avec vingt-quatre autres résistants par des éléments de laLégion nord-africaine placée sous le commandement d’Alexandre Villaplane[1]. Une avenue de Limoges porte son nom[2].
Roland Dumas s'engage dans lesMouvements unis de la Résistance (MUR), pour lesquels il transporte des armes dans la région de Grenoble au profit des maquis[1]. Organisateur duboycott de l'Orchestre philharmonique de Berlin par les étudiants lyonnais le[3], il est arrêté par la police française et fait l'objet d'un internement administratif pour motif politique aufort Barraux entre le 19 et le. Il s'en évade[2], avec quelques camarades, la veille de sa remise en liberté.
À laLibération, il reçoit lacroix de guerre 1939-1945 et lacroix du combattant volontaire[1].
Après le baccalauréat obtenu aulycée Gay-Lussac de Limoges[4], Roland Dumas obtient une licence en droit à l'université de Paris, en travaillant parallèlement dans uneagence de presse, l’Agence économique et financière (AGEFI), où il traduit desdépêches aux côtés dePierre Viansson-Ponté etPierre Charpy, plus particulièrement celles traitant duProche-Orient[5]. Il est diplômé de l'École libre des sciences politiques (section Finances publiques, 1945)[6] puis de laLondon School of Economics (LSE). Il suit une formation à l'École des langues orientales (INALCO)[1],[2].
Roland Dumas pense à une carrière de chanteur lyrique pour satisfaire sa passion pour la musique et l'opéra. Entre 1949 et 1955, il collabore à l'Agefi comme journaliste puis chef du service étranger, àL'Information[1],[2], et auNouveau journal, et couvre en particulier laconférence de Genève sur l'Indochine[7].
Tout en restant journaliste pourL'Information, il passe lecertificat d'aptitude à la profession d'avocat et s'inscrit au barreau de Paris en 1950[8]. En plaidant en décembre 1953, aux côtés deRobert Badinter, pour le résistantcommunisteGeorges Guingouin, victime d'une machination l'accusant de meurtre, qui bénéficie d'un non-lieu en 1959, et en assistantMe Paul Baudet, qui a obtenu l'acquittement en 1954 du secrétaire général de la défenseJean Mons, soupçonné d'avoir livré des secrets auPCF dans l'affaire des fuites, il gagne la reconnaissance dans les prétoires[9],[2].
Cette dernière affaire touche également leministre de l'Intérieur sous le gouvernement dePierre Mendès France,François Mitterrand, dont il est l'avocat avecFrançois Sarda lors de l'attentat de l'Observatoire en 1959, et avec qui il tisse des liens fidèles malgré des positions différentes sur leProche-Orient et ladécolonisation[9].
Il défend égalementFrancis Jeanson, organisateur des réseaux de financement duFLN lors de laguerre d'Algérie[10], est partie civile lors de l'affaire Ben Barka[9] et lors de l'affaire Marković[2].Georges Pompidou affirme que l'avocat s'est « rué » à Belgrade pour se faire désigner comme avocat par la famille Marković. Il le classe, dans cette affaire, au rang des« personnages déplaisants »[11]. Roland Dumas assiste Alexander Marković lorsque celui-ci fait auprès du juge Patard, le, une déposition fantaisiste évoquant un dîner réunissant les Pompidou et les Delon, auquel il aurait participé avec son frère Stevan, la future victime.
Roland Dumas plaide dans le procès des assassins deJean de Broglie. À cette époque, il écope de six mois de suspension pour indiscipline[12].
Il s'associe un temps avec l'avocatJean-Marc Varaut, installant leur cabinetavenue Hoche (Paris)[12].
Défenseur du journalLe Canard enchaîné dans lesannées 1970 et jusqu'en 1983[5], il plaide contreJacques Foccart, dans le procès intenté par celui-ci contre l'hebdomadaire après la parution d'un article intitulé « La commode à Foccart »[13] dans lequel il était indiqué que Jacques Foccart faisait écouter et enregistrer toutes les conversations qui se tenaient à l'Élysée[14]. Il porte plainte au nom du journal dans l'affaire des écoutes de l'hebdomadaire dites des « plombiers du Canard », et défend l'hebdomadaire lors du procès intenté par François et Jacques Giscard d'Estaing dans l'affaire des diamants[9] deJean-Bedel Bokassa.
Jean Genet,Jacques Lacan[12],Luciano Pavarotti[12],Marc Chagall, les héritiers d'Alberto Giacometti, deGiorgio De Chirico et deGeorges Braque[2],Mouammar Kadhafi (qu'il soutient lors de laguerre civile de 2011) sont de ses clients et amis. Il se constitue une importante collection d'art.Pablo Picasso le charge du retour deGuernica àMadrid quand l'Espagne sera redevenue démocratique[9],[7].
Ami de François Mitterrand, il prend, pour lesélections législatives de janvier 1956, la tête de la liste dissidente de la SFIO dans laHaute-Vienne, laissée par le sénateur et premier adjoint de Limoges,Gaston Charlet. La liste remporte 20 610 voix et 11,5 % des suffrages exprimés. Roland Dumas est éludéputé seul, malgré le meilleur score obtenu par le sénateur[1].
ApparentéUDSR, il est secrétaire de la Commission de la production industrielle et siège à celle de la presse. Il est l'auteur de huit propositions de loi, signe deux résolutions, s'investit dans les débats du projet de loi concernant les œuvres cinématographiques comme rapporteur et par plusieurs amendements le, et exprime, le, la position de la commission de la presse à propos du projet de loi sur lapropriété littéraire et artistique. Il s'oppose autraité de Rome instituant laCommunauté européenne, dans laquelle il craint la puissance allemande. Il défend également ses positions contre la guerre d'Algérie en faisant voter un amendement le, empêchant l'assignation à résidence en Algérie des individus réputés« dangereux » dans le cadre de la reconduction des mesures exceptionnelles de la loi du, et en s'opposant à un amendement au projet de loi sur l'amnistie dans certains territoires d'outremer, jugé insuffisant[1].
Il est des trois députés sur quatorze de l'UDSR qui refusent l'investiture dugénéral de Gaulle en 1958, aux côtés de François Mitterrand[1]. Aux élections suivantes, il ne résiste pas à la victoire gaulliste[7].
Il est élu députéFGDS deCorrèze de mars 1967 en battantJean Charbonnel, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, chargé de la Coopération, mais est battu en juin 1968. Candidat contreJacques Chaban-Delmas àBordeaux lors desélections municipales de 1977, il est éludéputésocialiste deDordogne en juin 1981, mars 1986 puis juin 1988, sans s'y implanter réellement[7].
Étant ministre pendant cette période, il ne siège que de juin 1981 à janvier 1984, puis, dans l'opposition, de mars 1986 à mai 1988. Il est cependant président de la commission des Affaires étrangères du au, ayant été élu grâce aux voix des députés du Front national. En mars 1993, il est emporté par la « vague bleue », malgré ou à cause de la promesse du don à l'hôpital deSarlat, d'unscanner fourni par la fondation deNahed Ojjeh, fille du ministre syrienMoustapha Tlass[9],[7].
Quand François Mitterrand est éluprésident de la République, Roland Dumas est au premier rang de la cérémonie du 21 mai auPanthéon, pour laquelle il organise un récital dePlácido Domingo grâce à sa position de défenseur de l'Opéra de Paris[2]. Pour autant, il n'entre pas au gouvernement, et se voit confier des missions plus discrètes. Se répand alors un mot attribué à François Mitterrand :« J'ai deux avocats : pour le droit, c'est Badinter, pour le tordu, c'est Dumas »[9],[12].
Au cours de l'année 1983, il est l'émissaire spécial de François Mitterrand auprès ducolonel Kadhafi[12]. Il tente de dissuader laLibye d'envahir leTchad via une rébellion nord-tchadienne, ce qui aurait forcé la France à intervenir pour maintenir le régime en place[2]. Kadhafi lui promet de ne pas pénétrer au sud du15e parallèle. LeTchad est ainsi provisoirement coupé en deux, mais le régime deN'Djaména est maintenu grâce à l'action de la France.
Grâce à sa proximité avec la femme d'affairesNahed Ojjeh, il effectue aussi plusieurs visites secrètes auprès du président syrienHafez el-Assad[12].
En décembre 1983, il est nomméministre des Affaires européennes puis, en plus,porte-parole du gouvernement (en juin 1984). En, il est nomméministre des Relations extérieures dugouvernement de Laurent Fabius et s'engage notamment pour trouver une solution auconflit israélo-palestinien. En tant que ministre des Affaires étrangères, Roland Dumas signe l'Acte unique européen le[15]. Il est élu président de lacommission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale pendant la session parlementaire de l'automne 1986 grâce aux voix duFront national et d'un membre anonyme de la majoritéRPR etUDF (le vote eut lieu à bulletin secret) contreBernard Stasi[7] ; lequel Front national donnera ses voix àValéry Giscard d'Estaing aux sessions de 1987. Il retrouve leQuai d'Orsay après la seconde victoire de François Mitterrand en 1988, malgré la tentative deMichel Rocard,Premier ministre nommé, de l'en écarter[10] au motif qu'il préférait un diplomate de carrière[16]. Il y demeure jusqu'en 1993, représentant la France à l'occasion de laréunification allemande, de la fin de l'URSS et du déclenchement de laguerre du Golfe, qu'il soutient[12].

Son action diplomatique est notamment marquée par ses efforts en vue de (avecPierre Truche, procureur général près la Cour de cassation) créer un tribunal international (TPIY) pour juger lescrimes de guerre en Yougoslavie[17]. Le 22 février 1996, le président de la Cour, M. Cassese, est reçu par Roland Dumas (alors président du Conseil constitutionnel) et au palais de l'Élysée parJean-David Levitte, chef de la cellule diplomatique du présidentJacques Chirac, qui l'assure du« soutien sans faille » de la France à l'action du Tribunal[18]. Mais selon les confidences ensuite recueillies en 1998 par Pierre Hazan[19] (ancien journaliste suisse, écrivain et expert en médiation des conflits armés, membre du Centre pour le dialogue humanitaire) auprès de Roland Dumas, si la France a alors proposé et porté ce tribunal, c'était à la fois pour créer un bouclier pour se protéger elle-même (afin d'éviter toute accusation ultérieure de complicité des crimes commis par les bosno-serbes[2]), et pour créer une épée de Damoclès visant à freiner ou stopper les violations graves dudroit international humanitaire sur le territoire de l'ex-Yougoslavie[19] (exactions commises à compter du1er janvier 1991, lors desguerres de Yougoslavie (guerre de Croatie,guerre de Bosnie-Herzégovine etguerre du Kosovo).
Homme de réseau,franc-maçon, membre duGrand Orient de France à partir de 1980[20],[21], profitant de la confiance totale du président de la République, il incarne laFrançafrique mitterrandienne, qui s'articule notamment autour d'Omar Bongo et d'Elf[10], en contact direct avec le président de la République, au détriment des Premiers ministres, et s'appuyant sur son entregent et ses collaborateurs plutôt que sur la diplomatie des fonctionnaires du Quai d'Orsay[9].
Il effectue également, hors fonctions officielles, des missions secrètes au profit de François Mitterrand en Afrique et au Proche-Orient[7], mais aussi pour la politique intérieure, comme quand il rencontreRoland Gaucher, membre du bureau politique du Front national durant l'entre-deux-tours de laprésidentielle de 1988, pour s'assurer que l'extrême droite n'appellera pas à faire battre le candidat socialiste[22],[23].
Le 22 février 1995, deux mois avant la fin du mandat de François Mitterrand, Roland Dumas est nommé par leprésident de la République à la tête duConseil constitutionnel et prête serment le 8 mars suivant. L'accueil par les sages de larue de Montpensier, qui lui reprochent, selonRaphaëlle Bacqué, une« certaine amoralité » en comparaison de son prédécesseurRobert Badinter, est froid, mais il séduit rapidement par son esprit[10].
Le, Roland Dumas convainc ses collègues de valider les comptes de campagne d'Édouard Balladur et Jacques Chirac, malgré les dépassements et les recettes injustifiées, pour ne pas à avoir à annuler l'élection présidentielle[10],[24],[25]. En 2015, il confirme que ces comptes étaient« manifestement irréguliers »[26].
Sous sa présidence, le Conseil constitutionnel a notamment rendu une décision affirmant que l'immunité judiciaire du président de la République s'imposait même pour les crimes et délits de droit commun[réf. nécessaire].
Mis en cause dans uneaffaire politico-financière (Elf, frégates, etc.), Roland Dumas est contraint, tout d'abord, à se mettre en congé de la présidence du Conseil constitutionnel, le 24 mars 1999 (laissant le doyen d'âgeYves Guéna assurer l'intérim). Dumas démissionne le 29 février 2000 et Yves Guéna prend la présidence du Conseil le1er mars, à la suite de sa nomination par le président de la République Jacques Chirac.
Après le Conseil constitutionnel, il retrouve la robe d'avocat[9], réinstallant son cabinetquai de Bourbon, dans l'ancien atelier deCamille Claudel[12].
À l'extérieur des instances duParti socialiste, où il est peu apprécié, et tenu à l'écart du cercle des mitterrandiens[10], il conserve une place médiatique de défenseur de l'ancien président après la mort de celui-ci, comme lors duprocès des écoutes de la cellule de l'Élysée, en janvier 2005[27]. Lors de l'élection présidentielle de 2007, il apporte son soutien à la candidate socialisteSégolène Royal.
À partir de 1997, Roland Dumas est cité dans les affairesElf etdes frégates de Taïwan, pour ce qui devient l'affaire Elf, autour du rôle d'intermédiaire joué par sa maîtresseChristine Deviers-Joncour. Il décide de suspendre l'exercice de ses fonctions le, puis estcontraint à la démission de la présidence duConseil constitutionnel le. Il accède toutefois à l'honorariat en 2002.
Condamné en première instance à six mois de prison ferme et deux ans avec sursis, il obtient larelaxe en appel enjanvier 2003 et est reconnu innocent de l'ensemble des chefs d'accusation qui l'avaient amené devant la justice[9].
Également poursuivi pour complicité d'abus de confiance, dans le cadre de la succession dusculpteurAlberto Giacometti dont il est l'exécuteur testamentaire, Roland Dumas a été condamné, de manière définitive, à douze mois d'emprisonnement avec sursis et 150 000 euros d'amende par le rejet de son pourvoi par laCour de cassation le[9].
Le, le parquet deNîmes le renvoie en correctionnelle pour « recel de détournements de fonds publics ». L’affaire porte sur une étude sur la vidéosurveillance et un système de lecture automatique de plaques d’immatriculation. La justice soupçonne que cette étude sur la vidéosurveillance, qui avait été commandée à Roland Dumas parGilbert Baumet lorsqu’il était maire dePont-Saint-Esprit (Gard), ait en réalité servi à payer une partie des honoraires d’avocat de Roland Dumas dans une autre affaire où il conseillait Gilbert Baumet[28].
Roland Dumas est l'un des premiers soutiens deDieudonné en 2006. Il se laisse photographier avecBruno Gollnisch,Jany Le Pen, etAlain Soral, selon Raphaëlle Bacqué[10], et signe une lettre de recommandation pour l'entrée au barreau deLouis Aliot[29],[30].
En décembre 2010, il agite le monde médiatique et politique en se rendant quelques jours enCôte d'Ivoire avec son confrèreJacques Vergès pour défendre les positions du président socialisteLaurent Gbagbo, qui conteste la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle, déclarée par la commission électorale indépendante et plusieurs pays étrangers[9]. SelonLibération, Dumas aurait été convaincu de s'y rendre parMarcel Ceccaldi, conseiller de plusieurs chefs d’État africains, conseiller juridique du FN et ancien proche deJean-Marie Le Pen[29]. Selon Dumas, qui dénonce le« néocolonialisme » de la« France de Sarkozy »,« Vergès et moi ne voyions pas de quel droit la France s'autorisait à intervenir dans une querelle électorale qui ne la concernait pas »[31].
La même année, il déclare àHicham Hamza, d'Oumma.com, ne pas croire « à ce qui a été raconté » au sujet desattentats du 11 septembre 2001[32].
Il déclare sa croyance dans uncomplotisme surRadio Courtoisie le, avançant que les guerres auMoyen-Orient et la destruction de laSyrie seraient un moyen de favoriser l'émancipation d'Israël dans la région.
Interrogé le surBFM TV etRMC, lorsqueJean-Jacques Bourdin lui demande à propos deManuel Valls, alors Premier ministre,« Il est sous influence juive ? », Roland Dumas répond :« Probablement, je peux le penser, tout le monde a un peu d'influence. On en a d'abord beaucoup sous l'influence de sa femme », visantAnne Gravoin[33],[34]. Ces propos sont critiqués et qualifiés d'antisémites par certaines personnalités politiques et médiatiques, notamment des responsables du Parti socialiste dont il est issu[35]. Il réitère ses accusations et refuse de retirer ses propos lors d'un entretien accordé àFrance 24[36].
Roland Dumas est aussi un défenseur de lacause palestinienne[37]. Il a dénoncé la réintégration de la France dans l'OTAN[12] et laguerre de Libye en 2011, dans un pamphlet écrit avecJacques Vergès.
Il se définit comme un franc-maçon qui n'est« plus guère pratiquant »,« le dernier gaulliste de gauche », marqué par la personne deGeorges Guingouin. S'il éprouve de la sympathie pour quelques hommes de droite, il se dit opposé aux politiques de droite[38].
Roland Dumas épouse le 22 décembre 1951 dans le12e arrondissement de Paris Théodora Voultepsis (née en 1920 àAthènes), ancienneMiss Grèce, dont il divorce le 29 novembre 1954[39] car elle ne peut pas lui donner d'enfants[40].
Il vit ensuite pendant sept ans avec l'artiste lyriqueMaria Murano (1918-2009)[41],[42], dont il se sépare car elle ne peut pas avoir d'enfants[43].
Le 22 avril 1961, il se remarie avec Anne-Marie Lillet[44], alors âgée de 17 ans et avec laquelle il a une fille, Delphine, et deux fils, David et Damien dont François Mitterrand est le parrain. Le couple, séparé, vit à Paris puis àSaint-Selve (Gironde)[41]. À la fin des années 1980, il entretient une liaison avecChristine Deviers-Joncour, qui sera impliquée dans l'affaire Dumas[41].
Il partage une grande proximité avec Nahed Ojjeh, qui fut samaîtresse depuis au moins 1993 jusqu'en 1995. Cette relation prend fin quand des diplomates israéliens et américain inquiets de cette liaison entre le ministre français des Affaires étrangères de la France avec la fille du ministre syrien de la Défense,Mustapha Tlass, laissent fuiter l’information[45]. Cette relation secrète lui vaudra les surnoms de « Roland de Damas » et de « lion de la Tlass »[46],[47].
Roland Dumas s'est dit athée[12]. Il s'est pourtant recueilli dans une église quand il a appris la mort de son père[48].
Roland Dumas meurt le à l'âge de 101 ans[49],[2],[50],[51], à son domicile parisien[52] (acquis en 1956), sisquai de Bourbon, sur l’île Saint-Louis. Ses obsèques se tiennent le àLimoges, sa ville natale, puis il est inhumé aucimetière de Louyat[53]. Il était devenu, après la mort dePierre Pommier survenue le 20 juin, l'un des deux derniers députés de laQuatrième République encore en vie avecJean-Marie Le Pen[54], lequel meurt six mois plus tard.
Docteurhonoris causa de l'université de Londres
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